Conférence de presse de M. Russell Williams, député de Nelligan
Commentaires concernant l'annonce faite par le ministre Bertrand
Version finale
Tuesday, April 23, 2002, 11 h 25
Salle Evelyn-Dumas (1.30),
édifice Pamphile-Le May
(Onze heures vingt-cinq minutes)
M. Williams: Merci beaucoup. Je pense que le premier message que... je vais inviter les familles d'accueil à visiter l'Assemblée nationale chaque semaine parce que c'est la seule façon de bouger ce gouvernement.
Je trouve ça un peu bizarre que le ministre délégué n'était pas capable de répondre à mes questions et aux questions de 50 familles d'accueil la semaine passée. Et son excuse, la semaine passée, que le président de l'Association n'était pas ici, et je n'ai pas vu le président aujourd'hui. Avec ça, il me semble que c'est à cause de nos interventions. Tant mieux. Sauf qu'une annonce de 5 millions ne répond pas aux demandes et les besoins des familles d'accueil. Je ne vais pas faire tout un rappel de mes interventions de la semaine passée, mais nous avons demandé ensemble que le gouvernement donne plus de respect aux familles d'accueil.
La chose que j'ai comprise aujourd'hui, le gouvernement, en panique, en improvisation, a trouvé... parce que ce n'était pas dans les crédits, même pas dans le budget, ils ont trouvé 5 millions de dollars qui est une moyenne de 500 $ par famille d'accueil. C'est encore un bon «deal» pour le gouvernement. Rappelez-vous que, dans un foyer de groupe, ça coûte 85 $ par jour, dans un établissement public, si on veut héberger ces jeunes c'est plus de 200 $. Les familles d'accueil, elles ont demandé d'avoir plus d'argent, d'avoir une augmentation du taux de base comme Ontario et Nouveau-Brunswick ont fait. Cinq millions de dollars c'est mieux qu'un million de dollars. Je ne le cache pas, là, c'est un 5 millions de dollars de plus, mais n'oubliez pas, c'est les enfants à risque qui ont une difficulté, et les familles d'accueil qui se sont déplacées la semaine passée, elles ont besoin de plus d'aide, elles ont besoin de plus de support. Et je vois, encore une fois, que, bon, 5 millions de dollars... et j'ai écouté le ministre qui a dit: Mais je voudrais vous assurer que c'est à partir du 1er avril 2002. Et l'année passée, c'était à partir du 1er avril 2002, mais le réseau a reçu l'argent en novembre. Avec ça là, j'espère que le gouvernement va donner les chèques beaucoup plus vite que l'année passée.
Avec ça, voilà quelques commentaires. Je suis prêt pour répondre à des questions, mais je vais certainement annoncer que peut-être les familles d'accueil peuvent visiter plus souvent l'Assemblée nationale. Malheureusement, le gouvernement a décidé de faire une conférence de presse plutôt que de l'annoncer face à face avec les familles d'accueil. Je pense que la raison pour laquelle ils ont fait ça, c'est parce qu'ils étaient certains que les familles d'accueil n'accepteront pas... je m'excuse, je ne peux pas dire n'accepteront pas, mais ce n'est pas ça que les familles d'accueil ont demandé. Et si on veut vraiment créer un réseau de 5 000 familles d'accueil pour 10 000 enfants à risque, on doit respecter ces familles d'accueil beaucoup plus. Elles ont demandé d'avoir une augmentation de leur taux de base, elles ont demandé d'avoir plus de support professionnel, et je n'ai pas entendu ça aujourd'hui. Norman.
M. Dougherty (Kevin): Norman Delisle.
M. Delisle (Norman): M. Williams, les engagements précis et chiffrés d'un éventuel gouvernement libéral dans ce dossier-là, c'est combien exactement?
M. Williams: Mais certainement, je vais... Les engagements, là, nous allons travailler avec les familles d'accueil pour nous assurer qu'il y ait plus de respect et qu'on puisse donner le support nécessaire. Je n'ai pas les chiffres aujourd'hui. Mais il me semble que juste le fait aujourd'hui que les familles d'accueil étaient assez exaspérées, qu'elles ont menacé de ne pas accepter les jeunes à partir de demain, c'est ça qu'elles ont dit la semaine passée, et il me semble que le message que j'essaie de passer aujourd'hui, que c'est beaucoup plus cher si on utilise un foyer de groupe ou une institution publique. Je pense que ce n'est pas juste une question d'argent, c'est une question de respect et de soutien. Au moment où on se parle, je n'ai pas les chiffres pour votre question.
M. Dougherty (Kevin): Robert Plouffe.
M. Plouffe (Robert): Un peu dans la même veine, à un moment donné, le gouvernement doit prendre l'argent quelque part. Ce sont vos impôts et les miens. Vous dites que 5 millions, c'est insuffisant, mais est-ce que le gouvernement, selon vous, avait vraiment les moyens de donner plus que 5 millions?
M. Williams: Mais il me semble que... encore une fois, avec les chiffres de M. Legault en commission parlementaire, parce que, pour une raison ou pour une autre, le ministre délégué n'était pas là jeudi passé, il a dit: 100 millions de dollars pour 10 000 enfants. C'est un équivalent d'à peu près 10 000 $ par enfant. C'est beaucoup plus cher que dans les établissements publics, et c'est pourquoi je pense que ce n'est pas une question de moyens, c'est une question de priorités. Si on peut donner plus, je ne veux pas juste faire un débat des chefs non plus, mais, si on peut donner plus, pour les familles d'accueil, peut-être on peut avoir moins dans les établissements publics. Et on peut donner une excellente qualité de services et sauver de l'argent. Je ne veux pas faire juste une déclaration comme ça, générale, mais il me semble que nous avons besoin d'étudier les questions de A à Z, et le fait que nous avons créé un réseau de 5 000 en familles d'accueil avec 10 000 enfants, peut-être, si on peut donner plus de support à ces familles d'accueil, on peut avoir moins dans les établissements publics. Et n'oubliez pas, avec les chefs de gouvernement... déposés pour les crédits, nous avons perdu malheureusement à peu près, si j'ai compté bien, entre quatre et 500 familles d'accueil, qui sont toutes épuisées, qui ne sont pas restées comme famille d'accueil parce qu'il n'y a pas assez de support.
M. Dougherty (Kevin): Mr. Williams, the preliminary question, Mr. Bertrand said that he would like to give more, but because of the ... imbalance, he can't. What do you say?
M. Williams: He already came up with the péquiste cassette already. Well, that seems to be when he is in doubt that's all he seems to come up with. But it seems strange, under the same system, Ontario and Nouveau-Brunswick are two neighbors, understood the importance of foster care, understood the importance of the excellent work that foster families do, and came up with a significant increase for those resources. The other thing is you have to compare where the kids are, and according to figures I have, it's much more expensive if you use a public institution. So it seems... and I don't like to have this debate about young people where it's just about money, but it seems to me that you can develop a wonderful network of foster families that are caring, wonderful people that open their lives and their homes to these kids for less money. But, unfortunately, because of the way the government show their priorities, we are passing more and more various serious cases to foster families without giving them the support.
M. Dougherty (Kevin): Rosemary Barton.
Mme Barton (Rosemary): ...do you think this announce would have been made, had you not have your press conference and have the families not come last week?
M. Williams: It seems a little suspect. I understood the minister, and I don't want to put words in his mouth, but he said he couldn't make the announcement before, because the president of the Association wasn't here. I didn't see the president of the Association here today. Did I miss something? Was the president here? I don't think so. So it seems to me if he wanted to announce it before, he could have. This is another example of improvisation. They are running hither thither and yon. If they really wanted to support foster families, the date actually wasn't last week, the date was January, the 1st. Every January the 1st, a government list... and I sent the minister a letter in February, but this list, the «taux de base» the per diem rate. And the Government came out with a pitiful increase again this year and, in fact, if you take indexation, cost of living, foster families from this PQ Government are receiving less money in 2002 than they did in 1998.
So, I think that the Government is panicking, is improvising and... You know, congratulations to those families that took a day off! And these are very caring people, they came from all parts of Québec. So, this moved the Government, I mean, 5 millions will be helpful but it's clearly not what they are asking for but, if they helped move the Government, well, as I said somewhat sarcastically: Maybe I'll get them up next week again.
M. Dougherty (Kevin): Oui.
M. de Souza (Mike): Can you give any numbers of what you think specifically they should have, you're recommending we need to study this issue more? Do you think that the families would be frustrated though with another, you know, more studies, before they actually get what they need?
M. Williams: No, I didn't actually say more studies, I just said that there was a question of what would be official commitment, and I just could not answer that at this point. But they clearly said their estimates and it seems to make sense and falls very much within the lines of Mr. Cloutier's report. And the Minister seems to be quoting Mr. Cloutier. What he told the Government – he forgot to quote this part, that this increase is not enough – he said: There is a shortage, if I recall, of $10 a day. Mr. Cloutier, the Government expert, said that. I don't think the Minister Bertrand mentioned that today. So, his own expert is saying that the groups aren't getting enough.
Thank you, Mike, for checking. I wasn't recommending more studies. It seems that we have to move. And for the kind of request they are doing, it seems to be well within... significantly below, not well within, but significantly below what it would cost to house these kids elsewhere. So, you'd get quality care at a cheaper cost.
M. Dougherty (Kevin): Another question, Mr. Williams. The Minister seems to be saying that, in Québec, a family gets about $10800 including the indexing, including the two million last year, plus the five... so, you know, about $10800 a year. Do you have any idea what the equivalent figures in New Brunswick are Ontario might be?
M. Williams: A very quick comparison is always difficult to do but, in the base, in Ontario, according to my figures, is $2570 which compares to $1580 in Québec. I don't know that of New Brunswick. And Ontario was way behind two years ago also and they almost doubled it two years ago, and New Brunswick, our neighbors. And we are talking about neighborhood here, but our two neighbors said: This is a resource that we want to encourage. It seems the Government is doing what the announcement... is doing as little as possible, give enough money to say they're doing something. When the foster families are not families that tend to mobilize, are not organized like a lot of other groups, but they, from all corners of Québec... there was a foster family from Côte-Nord, here, last thursday, they came down on their own time. They were frustrated. They are fed up, they can tell stories and they are wonderful stories of generosity, of caring, of hope, and what they are saying is they need more resources. And what upset me very much in the parliamentary commission is when Mr. Legault tried to say: «Well, we give them an 100 millions dollars.» Sounds like a lot of money and we are talking tax payers money, of 100 millions dollars but divided by 10 000 kids, it comes to 10 000 $ a kid, a young person in conflict. Today, the minister is saying: «Average, 500 $ more.»
In the last five years, I'm telling you that the rate of the receiving, with indexation, is less than 1998. If any of you had kids, do your kids cost you more, more than 500 $ a year more than they did in 1998? Mine do, so why wouldn't everybody else's. So, if the government had been serious during the mandate of the PQ, they would have been giving significant increases to respond to this and not let it become a crisis. Now, they are trying to be generous and open minded because they have done nothing in effect, given with indexation, less money each year.
M. Dougherty (Kevin): Who you are bringing next? Who you are bringing next? Sorry... What group are you bringing next?
M. Williams: Ha, ha, ha! Well, I want to tell all my stories, but they will be other groups then. And it is message to Quebeckers, unfortunately, that if the mood of this Government, if they got to come to National Assembly, I think that other people realize that is what they gone to have to do. And, unfortunately, they may not get the answer while they are there, the minister may decide that they need a press conference not to help them but to help his image. But, if we get a little bit of movement, well, so be it. But, again, I want to say that the 5 millions is obviously a step but it is not what they have been asking for and not what they need.
M. Dougherty (Kevin): O.K. One final question...
M. Williams: O.K. Merci beaucoup.
(Fin à 11 h 39)