Journal des débats (Hansard) of the Committee on Labour and the Economy
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(début : November 27, 2018)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version finale du Journal est publiée dans un délai de 2 à 4 mois suivant la date de la séance de la commission.
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Friday, November 29, 2019
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Vol. 45 N° 41
Clause-by-clause consideration of Bill 15, An Act respecting the Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures quarante-deux minutes)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bonjour. Alors, bonjour, tout le monde. Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'économie et du travail ouverte. Je demande à
toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leur
appareil.
La commission est réunie afin de procéder
à l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi sur la Société de
développement et de mise en valeur du Parc olympique.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire
: Oui, Mme
la Présidente. M. Provençal (Beauce-Nord) remplace M. Jacques
(Mégantic); Mme Picard (Soulanges) remplace Mme Jeannotte (Labelle); M. Lemay
(Masson) remplace M. Simard (Montmorency); et M. Benjamin (Viau)
remplace Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne).
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Lors de l'ajournement de nos travaux, hier, nous avions débuté l'étude
de l'article 22 auquel nous avons adopté un amendement. Je vous rappelle que
l'étude des articles 19 et 21 a été suspendue.
Alors, écoutez, à l'article 22, de ce que
j'ai compris, il y a eu comme une certaine discussion avant. Je comprends que l'amendement
qui avait été déposé est adopté. On semble... Est-ce que j'ai le consensus ou
le consentement pour l'ouvrir?
M. Benjamin : Consentement,
Mme la Présidente.
Mme Proulx (Berthier) : Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Consentement. Alors, nous allons donc en discuter. Mme la ministre, qu'est-ce
que vous voulez faire avec l'amendement que nous ouvrons?
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
en fait, je pense qu'on peut amorcer une discussion sur le nouvel amendement
qui est proposé ce matin. Avec la permission de l'opposition officielle, s'il
devait y avoir des échanges entre vous et un des deux juristes de l'État, de
bien vouloir signifier d'entrée de jeu que vous accordez le temps de parole
soit à Me Privé ou encore... de la RIO, pardon, ou encore Me Hudon.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, est-ce que nous avons le consentement pour que soit Me Privé ou
Me Hudon puissent prendre la parole?
M. Benjamin : Alors, Mme la
Présidente, je tiens tout de suite aussi à préciser, à spécifier que le consentement,
on va le donner au fur et à mesure, donc pour l'instant...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, à chacun des articles que vous m'aviez bien précisé hier.
M. Benjamin : Voilà. Tout à
fait. Exactement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Tout à fait. Et est-ce qu'on s'entend que ce sera toujours pour un des deux ou
les deux à chacun des articles?
M. Benjamin : On verra au fur
et à mesure, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est parfait. Allons-y. Alors là, est-ce que nous avons le consentement pour
que soit Me Privé ou Me Hudon puisse prendre la parole?
M. Benjamin : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, merci. Me Hudon.
M. Hudon (Alain) : Alors,
Alain Hudon, légiste au ministère de la Justice. Bonjour, Mme la Présidente. Merci.
Alors, hier, on a terminé avec l'adoption
de l'amendement qui a été proposé par l'opposition où on a ajouté les termes
«par intérim» à la fin de l'article 22. Et, après vérification, on a constaté
que le «par intérim» n'était pas approprié dans cet article-là puisque cet
article-là prévoit que c'est en cas d'absence ou d'empêchement que le P.D.G....
pas le P.D.G., mais...
M. Hudon (Alain) : ...avec l'adoption
de l'amendement qui a été proposé par l'opposition où on a ajouté les termes
«par intérim» à la fin de l'article 22. Et, après vérification, on a constaté
que le «par intérim» n'était pas approprié dans cet article-là puisque cet
article-là prévoit que c'est en cas d'absence ou d'empêchement que le P.D.G....
pas le P.D.G., mais en cas d'empêchement, pardon, ou d'absence du P.D.G., on
peut désigner un membre du personnel de la société pour en exercer les
fonctions. Cet article-là a essentiellement une fonction de remplacement
provisoire. Et, lorsqu'on utilise les termes «par intérim», quand on lit la
définition qui se retrouve notamment dans le dictionnaire de l'Office de la
langue française, puis je vais la lire pour la compréhension de cet
amendement-là, donc c'est... «par intérim», c'est la «période pendant laquelle
une fonction ou charge vacante est occupée provisoirement par une personne en
attendant la désignation définitive d'un nouveau titulaire».
Ici, ce n'est pas ça qu'on vise, là, on
n'attend pas le remplacement par un nouveau titulaire, c'est que, pendant une
période donnée, c'est une autre personne qui va exercer ces fonctions, mais la
personne qui est en poste va revenir après sur sa chaise pour continuer son
mandat. Donc, il y a vraiment un aspect provisoire ici, mais ce n'est pas en
attente de la nomination d'un nouveau titulaire.
Donc, si on met «par intérim»,
essentiellement, ça veut dire que c'est nécessairement en attente de la
nomination d'un nouveau titulaire, ce que ne couvrent pas les cas prévus à 22.
À 22, là, si le P.D.G. est malade, bien, on veut qu'il y ait une personne qui
puisse, pendant la période où il sera malade, occuper son poste, mais, aussitôt
qu'il sera rétabli, il va pouvoir reprendre son rôle de P.D.G..
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce que je comprends, Me Hudon, que vous voulez déposer un amendement
pour...
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bien, enfin, que... oui, oui, que la ministre dépose un amendement, je
comprends, merci, vous avez bien raison, pas Me Hudon qui peut le déposer mais
bien la ministre. Merci. Alors, est-ce que que je comprends que...
Une voix
: Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons suspendre quelques instants, le temps de préparer
l'amendement. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 47)
(Reprise à 11 h 50)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attention, nous reprenons, s'il vous plaît. Attention, s'il vous plaît, nous
reprenons. Alors, nous avons reçu un nouvel amendement de la ministre. Avant de
pouvoir prendre le nouvel amendement, est-ce que le député de Nelligan accepte
de retirer son amendement?
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. J'accepte de retirer mon amendement pour discuter de l'amendement
proposé par la ministre et voir si on va être d'accord sur le contenu de
l'amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, j'invite Mme la ministre à lire votre amendement.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, à l'article 22 :
«En cas d'absence ou d'empêchement du
président-directeur général, le conseil d'administration peut désigner un
membre du personnel de la société pour en exercer provisoirement les
fonctions.»
Excusez-moi. L'article 22 est modifié
par l'insertion, après «pour en exercer», de «provisoirement».
Je lis donc au complet : «En cas
d'absence ou d'empêchement du président-directeur général, le conseil d'administration
peut désigner un membre du personnel de la société pour en exercer
provisoirement les fonctions.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Y a-t-il des interventions sur l'amendement déposé par
la ministre? Oui, député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, je commencerais, comme à mon habitude, par saluer, donc, je
vous salue, Mme la Présidente, saluer l'ensemble des collègues, membres de
cette commission. Et, comme nous sommes vendredi, profiter aussi pour remercier
tout le personnel qui nous accompagne, donc les secrétaires, et qui accompagne
nos équipes respectives, donc, les remercier de leur soutien.
Donc, Mme la Présidente, donc, l'objectif
que nous poursuivons, donc, je le réitère encore, dans l'étude détaillée de ce
projet de loi, c'est de nous assurer que ce projet de loi là puisse être, une
fois devenu loi, donc si adopté par l'Assemblée nationale, donc, puisse être la
meilleure loi possible pour permettre à cette société-là… et d'avoir un erre
d'aller… et confortable. Et pour cela, on se doit de prévoir, donc, de regarder
les différents cas de figure qui peuvent se présenter. À la lumière de cet
amendement qui est devant nous, donc, j'ai quelques questions, donc, que…
j'avais commencé à poser mes questions hier, et je pense que c'était avec Me
Privé, mais j'aurais quelques questions d'éclaircissement parce que… en lien
avec, justement, le «provisoirement », la durée du mandat, les questions
d'absences, empêchements, etc. Donc, comme le consentement avait déjà été
donné, donc, pour qu'on puisse poser des questions, donc, je vais y aller tout
de suite avec mes questions.
Donc, je voulais savoir, Me Privé,
actuellement, au niveau de la régie interne, que prévoit la régie interne sur
la durée de l'absence ou de l'empêchement du président-directeur général?
Est-ce qu'il y a… Est-ce que c'est quelque chose qui est prévu en termes de
temps?
M. Privé (Denis) : Il n'y a
aucune durée qui est prévue par rapport à cet article-là.
M. Benjamin : D'accord. Donc,
est-ce que… Donc, je comprends, par exemple, c'est… personne ne le souhaite,
évidemment, advenant qu'il y ait une présidente-directrice générale ou un
président-directeur général qui soit… qui devrait être absent pour six mois, un
an, un an et demi, donc, il n'y absolument rien, la loi est muette là-dessus?
Et le règlement de régie interne est aussi muet là-dessus?
M. Privé (Denis) : Exact.
M. Benjamin : Dites… Alors, ma
prochaine question, donc, je vais la diriger à Me Hudon, peut-être, qui s'y
connaît, ou du moins soit à Me Privé, bon, vous répondrez comme vous voulez, je
voulais savoir, est-ce que c'est toujours comme ça dans toutes les sociétés
d'État? Est-ce qu'il y a des sociétés d'État où il y a des régies internes
d'autres organismes comparatifs, évidemment, où il y a une prévision du temps
d'absence ou d'empêchement?
M. Hudon (Alain) : Merci, Mme
la Présidente. Je n'ai pas fait de recherche exhaustive à cet effet-là, la
disposition qui est proposée ici se retrouve déjà dans d'autres législations. À
savoir s'il y a d'autres lois de d'autres sociétés qui prévoient un délai, je
l'ignore complètement, je n'ai pas fait une recherche à cet égard-là. Mais je
peux vous assurer cependant que cette disposition-là sans délai se retrouve
dans plusieurs lois constitutives de sociétés d'État.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le député.
M. Benjamin : Quel est, Me
Hudon… pouvez-vous me faire, en cas d'absence ou d'empêchement du
président-directeur général, donc on parle généralement, et Me Privé pourrait
peut-être y abonder aussi, généralement, c'est quel genre de situation qu'on
évoque, lorsqu'on parle de cas d'absence ou d'empêchement d'un président… il
est en voyage, il est malade? Donc, on parle de quoi exactement?
M. Privé (Denis) : En fait, un
exemple, il peut être en vacances et se retrouver pendant quelques jours dans
un environnement où ça va être beaucoup plus difficile de le contacter et de
faire des suivis avec lui. Donc, ça pourrait être durant cette période-là où il
y aura quelqu'un, au sein de l'organisation, qui aura des pouvoirs pour pouvoir
permettre à l'organisation de…
M. Benjamin : ...il est en
voyage, il est malade, donc, on parle de quoi, exactement?
M. Privé (Denis) : En fait, un
exemple, il peut être en vacances et se retrouver pendant quelques jours dans
un environnement où ça va être beaucoup plus difficile de le contacter et de
faire des suivis avec lui. Donc, ça pourrait être durant cette période-là, où il
y aura quelqu'un au sein de l'organisation qui aura les pouvoirs pour pouvoir
permettre à l'organisation de continuer à fonctionner.
M. Benjamin : Merci. Et la question...
Actuellement, que prévoit la régie interne de la Régie des installations
olympiques en l'absence ou l'empêchement du président-directeur général?
M. Privé (Denis) : En fait,
c'est le conseil d'administration qui, par résolution, désigne un membre de
l'équipe de direction pour occuper ces fonctions-là dans les périodes où il
sera dans une incapacité de pouvoir le faire.
M. Benjamin : D'accord. Et
pourtant, on nous annonçait... donc, c'est le conseil d'administration qui
désigne, et pourtant on nous annonçait que c'était une nouvelle disposition,
donc, dans le commentaire. Est-ce que le texte que vous avons devant nous
constitue une nouvelle disposition de la loi ou, du moins, c'est comme
d'habitude, il n'y a rien de changé?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, Me Hudon.
M. Hudon (Alain) : Merci, Mme
la Présidente. Peut-être juste une précision par rapport à... Dans le cahier
qu'on a, cahier de commentaires que vous avez et qu'on a, à la gauche, dans les
pages de gauche, on voit, «texte actuel de la loi : aucun, il s'agit d'une
nouvelle disposition», et on retrouve ça pour l'ensemble des dispositions, pour
la simple et bonne raison que la loi qu'on est en train d'étudier, c'est une
nouvelle loi, elle n'existe pas, ce n'est pas une loi modificative, ici, donc
c'est nécessairement une nouvelle disposition qu'on introduit dans le corpus
juridique québécois. Mais cette disposition-là, on la retrouve dans la loi
actuelle de la Régie des installations olympiques, donc, à cet égard-là, c'est
une nouvelle disposition dans cette loi-ci, parce que c'est une nouvelle loi,
mais il y a déjà des dispositions qui existent, et, à l'égard de la Régie des
installations olympiques, on retrouve la même chose, qui est l'article 5.4 de
la Loi sur la Régie des installations olympiques.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions pour l'amendement? Oui, député de
Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Premièrement, je salue l'effort qui a été fait par Me Hudon d'aller
chercher, au niveau de l'OQLF, la définition de l'intérim et l'explication de
l'intérim. Je tiens à le remercier pour cet effort.
Mais j'ai une bonne, mauvaise nouvelle à
lui partager, c'est que nous aussi, nous avons fait nos devoirs, hier, et je
vais lui partager deux lois du Québec. La première loi, c'est la Loi sur la
fonction publique, et la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec, où on
mentionne, et si Me Hudon aimerait, je peux lui partager même les articles...
L'article 16 : «En cas d'absence ou d'empêchement — je parle de
la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec — en cas d'absence
ou d'empêchement du directeur général, le ministre responsable de l'application
de la présente loi peut nommer une personne pour assurer l'intérim.» Là,
maintenant, je vais aller à la Loi sur la fonction publique, l'article
58 : «En cas d'absence ou d'empêchement d'un titulaire d'un emploi énuméré
à l'article 55, le ministre ou le sous-ministre peut désigner une personne pour
assurer l'intérim.»
Mais ce que je j'aime, dans la discussion
avec Me Hudon, Mme la Présidente... Ça nous ramène à un débat de fond, et c'est
très bien, ce débat de fond, et j'en suis sûr et certain, que Me Hudon va
partager ma préoccupation. Parce qu'il a soulevé un point très important, et là
je vais demander à Mme la ministre ainsi que Me Hudon une attention
particulière à ce que je vais partager avec eux. C'est que nous avons deux cas
de figure, deux cas de figure où la gouvernance va jouer son rôle et le
gouvernement doit jouer son rôle. Le cas de figure où le C.A. doit jouer son
rôle, il est limité, parce que nous devons respecter les lois de la bonne
gouvernance.
Je m'explique, Mme la Présidente. En cas
d'absence, cette absence avec une durée déterminée, on sait très bien que le
P.D.G. ne peut pas, pour une durée déterminée dans le temps, et non pas
indéterminée... l'absence avec un motif ou un empêchement... le C.A. pas le
gouvernement, le C.A. a le droit de nommer quelqu'un pour remplir les fonctions
d P.D.G. d'une manière provisoire. Le cas que j'ai devant moi, la complexité du
prévisoire, c'est que le C.A., Mme la Présidente, n'a pas le droit de nommer
quelqu'un... un P.D.G.. Il a le droit de nommer quelqu'un pour l'intérim, parce
que le choix final du P.D.G. revient au gouvernement, revient à la ministre.
Donc, j'espère que c'est clair jusqu'à maintenant.
• (12 heures) •
Donc, moi, ce que je vous suggère et ce
que je suggère à Me Hudon et à Mme la ministre, c'est que je pense qu'à
l'article 22 nous devons spécifier les deux cas de figure. Et dans les deux cas
de figure, on peut carrément clarifier qu'en cas d'absence indéterminée, parce
qu'on sait très bien que le P.D.G. ne sera pas de retour, le C.A. a le droit de
nommer d'une manière, probablement...
12 h (version non révisée)
M. Derraji : ...nous devons
spécifier les deux cas de figure. Et dans les deux cas de figure, on peut
carrément clarifier qu'en cas d'absence indéterminée, parce qu'on sait très
bien que le P.D.G. ne sera pas de retour, le C.A. a le droit de nommer d'une
manière, probablement consultation avec la ministre responsable, un président-directeur
général par intérim. Pourquoi? Ce président-directeur général n'a pas le droit
de se présenter devant les médias pour expliquer qu'il y a un problème de
toiture, je ne vais pas dire le toit, et dire qu'il est P.D.G.. Il ne l'est
pas. Il est là d'une façon intérim. Pourquoi? Parce que c'est le gouvernement
qui nomme le P.D.G. même si le P.D.G. n'est plus là. Donc, dans cet article,
nous devons être beaucoup plus clairs, Mme la Présidente. Deux cas de figure,
déterminé versus indéterminé. Je ne veux pas rentrer dans le détail du
déterminé, absence, voyage dans le chalet, empêchement, maladie mineure, grave,
on ne peut pas parce qu'on va rester beaucoup plus vain.
Le C.A., pour remplir ses fonctions, a le
droit de nommer quelqu'un de la fonction, de la société pour remplir le mandat
d'une manière provisoire. Une fois ça devient indéterminé, et c'est un cas de
figure, et je ne le souhaite pas, là, on doit être beaucoup plus clair en tant
que législateurs pour dire au C.A. : Écoutez, vous avez le droit, en
fonction des règles de bonne gouvernance, de nommer quelqu'un de l'interne pour
remplir les fonctions d'un président-directeur général par intérim en attendant
le processus qui revient au gouvernement pour nommer, d'une façon permanente,
un nouveau président-directeur général. Et par rapport à ça, encore une fois,
les lois que j'ai consultées, que ça soit la Loi sur fonction publique ou que
ça soit la Loi québécoise sur l'Institut de la statistique du Québec,
clarifient très bien le cas de figure que nous avons devant nous.
L'article 13, Mme la Présidente, de
la Loi sur l'institut... sur la Loi sur l'Institut de la statistique de
Québec : «Le président-directeur général exerce ses fonctions à temps
plein et doit, sauf autorisation du gouvernement, s'occuper exclusivement des
affaires de l'institut et des devoirs de sa fonction.» Et regardez, on spécifie
par la suite : «En cas d'absence ou d'empêchement du président-directeur
général, le ministre de la Santé et des Services sociaux peut nommer une
personne pour assurer l'intérim.» C'est une loi qui existe, votée, elle a suivi
tout le processus et j'en suis sûr et certain, ils ont vérifié le lexique
aussi.
Un peu plus tard, l'article 93, on
spécifie même en cas d'absence ou d'empêchement d'un membre du conseil
d'administration. On spécifie, Mme la Présidente, même en cas d'absence du
président et du vice-président de la commission ou de vacances de leur poste.
Donc, la Loi sur l'Institut de la statistique de Québec, qui est probablement
la même chose que ce nous sommes en train d'étudier par rapport aux fonctions
du président-directeur général, elle est beaucoup plus claire.
Donc, je tiens à remercier, Mme la
Présidente, Me Hudon, parce qu'avec ses réflexions d'hier, il m'a permis aussi
aujourd'hui d'avoir un autre angle. Puis j'avoue, je ne l'ai pas vu. Nous avons
eu l'occasion en équipe de voir et de consulter d'autres lois, mais je pense
que nous avons devant nous une très bonne opportunité de collaborer pour
beaucoup plus clarifier les deux cas de figure. Et si l'équipe de Mme la
ministre est prête à en discuter, ça va nous faire plaisir de proposer un
amendement qui va répondre à ce que je viens de soulever. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Me Hudon ou... Oui.
M. Hudon (Alain) : Oui, Mme la
Présidente. Juste... Je ne suis pas capable de retrouver les informations, les
références que le député nous donne au regard de la Loi sur l'Institut de la statistique.
M. Derraji : Ma collègue peut
vous envoyer ça par e-mail.
M. Hudon (Alain) : Non, mais
vous dites : L'article 13 puis l'article 96. Je n'ai pas
96 articles dans la loi.
M. Derraji : O.K., la Loi sur
l'Institut de la statistique du Québec, j'ai l'article 13, hein? 16? Non,
bien...
M. Hudon (Alain) : 16, oui.
M. Derraji : 16 oui, 16, mais
même 13.
Mme Proulx (Berthier) : Vous
avez dit 13, c'est pour ça, M. le député.
M. Derraji : Oui, oui, il y
a... Bien, il y a la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec,
l'article 16, et la Loi sur l'Institut national de santé publique du Québec,
l'article 13, la Loi sur le bâtiment... Écoute, j'en au plusieurs lois,
là, si vous voulez.
M. Hudon (Alain) : Ah! O.K.
Non, non, c'est parce que...
M. Derraji : Aucun problème,
oui, désolé. Oui, oui, 16.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, allez-y, Me... Parfait.
M. Hudon (Alain) : C'est
simplement parce que les références que vous me donniez, moi, j'avais la loi
sur la statistique puis je n'étais pas capable de parler.
M. Derraji : O.K., vous avez
la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec? L'article 16?
M. Hudon (Alain) : Oui, c'est
bon.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous aimeriez prendre le temps de les consulter? Donc, on pourrait
suspendre.
Mme Proulx (Berthier) : Oui,
parce qu'on était... Oui, juste un... avec votre permission.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, nous pouvons suspendre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente.
(Suspension de la séance à 12 h 5)
(Reprise à 12 h 7)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…reprendre les travaux. Alors, nous reprenons les travaux sur l'amendement
déposé par la ministre. Mme la ministre.
Mme Laforest : Merci, Mme la
Présidente. Avec l'autorisation de l'opposition officielle, Me Hudon aimerait
apporter quelques précisions par rapport à… au…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Au commentaire reçu.
Mme Laforest : …merci!… du
député de Nelligan.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, Me Hudon, à vous la parole.
M. Hudon (Alain) : Merci, Mme
la Présidente. Peut-être juste une précision. Donc, je prends bonne note, quand
même, de la référence à la Loi sur l'Institut de la statistique et à la Loi sur
la fonction publique, mais l'article qui est ici, ça vise une société d'État
dans laquelle il y a un conseil d'administration qui est désigné par le gouvernement,
et cette disposition-là, on la retrouve dans pratiquement toutes les lois des organismes
qui sont visés par la loi sur la gouvernance, donc je ne sais pas jusqu'à quel
point on peut aller faire une comparaison en disant que si c'est bon pour
l'Institut de la statistique, c'est nécessairement bon pour ici, et… Puis je
m'arrête. Et puis…
Une voix
: …
M. Hudon (Alain) : C'est ça,
il n'y a pas de C.A. dans l'Institut de la statistique, là, sauf erreur de ma
part, là, à cet égard-là. Alors, c'est le ministre qui doit…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Des… Y a-t-il d'autres interventions? Député de Nelligan.
M. Derraji : Bien, là, Mme la
Présidente, je suis en désaccord à 1 000 % avec Me Hudon. Je vais
expliquer le pourquoi. En fait, il y avait deux arguments à ma proposition. Il
y a l'argument que je viens d'expliquer, que j'aimerais bien avoir un débat de
fonds avec Mme la ministre parce que c'est elle qui sera dans l'embarras si
jamais il y a le P.D.G. qui part pour une durée indéterminée ou déterminée.
Mais c'est elle, vu le travail qu'il occupe… et c'est un poste qui doit gérer,
avec le conseil d'administration aussi, la situation… Mais il y a l'autre
débat, que le comparatif, que ça soit par rapport à la Loi sur l'Institut de la
statistique du Québec, mais, Mme la Présidente, Me Hudon a oublié quelque chose
que j'ai parlé aussi, de la Loi sur la fonction publique. Et hier, en parlant
de la rémunération des P.D.G.… Le P.D.G. fait… suit la fonction publique en
termes de sa rémunération, donc fait… C'est la rémunération de la fonction
publique québécoise. Et, Mme la Présidente, la Loi sur la fonction publique,
qu'est-ce qu'elle dit, dans l'article 58? En cas d'absence, d'empêchement d'un
titulaire d'un emploi énuméré à l'article 55… on peut chercher l'article 55 de
la Loi sur la fonction publique s'il vous plaît… le ministre ou le
sous-ministre peut désigner une personne pour assurer l'intérim. Donc, déjà, on
parle de l'intérim, même dans la loi sur la fonction publique.
• (12 h 10) •
Mais ça, c'est des exemples…
M. Derraji : ...Mme la
Présidente, la Loi sur la fonction publique, qu'est-ce que qu'elle dit dans
l'article 58 :
«En cas d'absence ou d'empêchement d'un
titulaire d'un emploi énuméré à l'article 55 — on peut chercher l'article 55
de la Loi sur la fonction publique s'il vous plaît —, le ministre ou le
sous-ministre peut désigner une personne pour assurer l'intérim.»
Donc déjà, on parle de l'intérim, même
dans la Loi sur la fonction publique. Mais ça, c'est des exemples juste pour
dire que l'intérim est utilisé dans la loi. Ça, ça a été... parce que c'est
l'argument que j'ai eu ce matin par rapport à l'amendement que nous avons
proposé hier, que l'intérim, l'OQLF, il dit... etc. Donc, je lui ai dit, à
Me Hudon : Écoutez, c'est une très bonne proposition, mais là, il
faut qu'on ventile. Il faut ventiler l'article et c'est de là où je lui ai
proposé qu'il y ait deux cas de figure.
Là, maintenant, moi, j'aimerais bien que
la ministre me réponde par rapport à la question parce que c'est elle, demain,
qui sera confrontée à cette situation. Me Hudon aussi, mais moi,
j'aimerais bien voir et entendre Mme la ministre et je veux lui exposer un cas
de figure. Moi, je suis là juste pour l'aider dans... au cas où, c'est pour
cela que nous sommes là, de bonifier la loi, qu'on a les outils et il ne sera
pas perdu dans l'application de la loi.
Ma première question, Mme la ministre, Mme
la Présidente, demain, il y a une absence pour une durée indéterminée, elle
fera quoi? C'est quoi la procédure qu'elle va mettre en place?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Oui, Mme
la Présidente. Écoutez...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mais je tiens à rappeler que nous avons quand même eu le consentement que si
vous voulez faire intervenir vos deux juristes, c'est possible parce que nous
avons eu le consentement. Oui, député de Nelligan.
M. Derraji : Attendez, Mme la
Présidente, je connais très bien le point de vue de Me Hudon. Moi, je suis
en train d'évoquer un cas réel. Demain... parce que je veux qu'on avance dans
la réflexion parce que je ne veux pas qu'on frappe le mur. Moi, je veux qu'on
avance et on passe au prochain article. Ma question, Mme la Présidente, elle
est très simple. Mme la ministre, demain, il y a un problème avec le P.D.G. — absence
déterminée, indéterminée —, c'est elle qui doit gérer la situation. Les
gens vont se poser des questions par rapport à la toiture, le P.D.G. quitte...
C'est de ça, Mme la Présidente, que j'aimerais bien avoir sa réflexion.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Excusez-moi, Mme la ministre, j'ai le député de Beauce-Nord qui veut
intervenir.
M.
Provençal : Merci, Mme la Présidente. Écoutez, je trouve vraiment
intéressantes toutes les recherches qui ont été faites par le député de Nelligan
et lorsqu'on va chercher des informations sur d'autres lois qui régissent les
organismes, au niveau organisationnel, dans le processus, ce n'est pas
nécessairement un copier-coller. Pourquoi que je mentionne ça? Parce que sur ce
qui est cité par le député Nelligan, «l'institut est dirigé par un directeur
général nommé par le gouvernement». Tandis qu'ici, dans notre article de loi,
on fait toujours référence au conseil d'administration. Alors, pour moi, il y a
une nuance parce que l'article qui a été cité par notre collègue de Nelligan,
«en cas d'absence ou d'empêchement», bon, «le ministre responsable de
l'application de la présente loi peut nommer»... Mais à mon avis, il y a une
nuance importante entre ce qu'on nous amène comme élément versus l'article de
loi, qui est sur la table ici, où on est en lien toujours avec le conseil
d'administration, qui va désigner. Et probablement que quand il va désigner, il
va en informer, assurément, la ministre. Alors, pour moi, il y a une nuance.
Puis c'est peut-être moi, là, qui n'est pas assez spécialiste au niveau des
lois, mais je trouve ça quand même intéressant puis je me devais de spécifier
qu'il y a quand même des nuances, des fois, à apporter quand on regarde des
projets ou des lois existantes. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, député. Alors, y a-t-il d'autres interventions? Est-ce que, Mme la
ministre, vous vouliez répondre? Parfait. Oui, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Oui,
pour répondre à la question du député de Nelligan, en fait, M. le député de
Beauce-Nord est arrivé avec, très précisément, les éléments qu'on souhaitait
présenter de ce côté-ci et je remercie le député de Beauce-Nord, madame.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Malheureusement, je n'ai pas eu la réponse à ma question, donc je
vais la reposer à Mme la ministre. Demain, le P.D.G. a un problème, un
empêchement, il est obligé de quitter ses fonctions. C'est quoi la procédure
qu'il va déclencher? Et dans le projet de loi, l'article qu'on a présentement
ne clarifie pas l'absence déterminée versus indéterminée. Elle fera quoi,
demain matin, si le P.D.G. ou la Société du développement et de mise en valeur
du Parc olympique fait face à cette situation?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, tel que proposé avec l'amendement, on désigne très
clairement que «le conseil d'administration peut désigner un membre du
personnel de la Société...
M. Derraji : ...demain matin,
c'est le P.D.G. ou la société du développement et de mise en valeur du Parc
olympique fait face à cette situation.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Mme la
Présidente, donc tel que proposé avec l'amendement, on désigne très clairement
que le conseil d'administration peut désigner un membre du personnel de la
société pour en exercer provisoirement les fonctions. Je pense que de... la
proposition qui est faite d'apporter provisoirement vient répondre à vos
inquiétudes. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Y a-t-il d'autres interventions? Député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Absolument dans le cas d'une absence déterminée, le provisoire et
la nomination d'un membre du personnel devient logique. Ma question, il va
faire quoi si l'absence est indéterminée?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc de façon provisoire, au fur et à mesure que les
événements vont se préciser, il y aura d'autres décisions qui pourront être
prises de la part du conseil d'administration. Mais je pense que dans le
libellé qui est présenté ici «pour en exercer provisoirement les fonctions», je
pense qu'on vient clarifier l'inquiétude que l'opposition officielle pouvait
avoir par rapport à l'article 22.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement déposé par la ministre
à l'article 22. Député de Nelligan.
M. Derraji : Malheureusement, l'article
que j'ai devant moi et la proposition que j'ai devant moi ne répond pas à mon questionnement.
À risque de me répéter, je le dis, et je le dis clairement, que l'article et l'amendement
proposé par M. le ministre ne répond pas à un cas où l'absence est
indéterminée. C'est pour cela que je propose à l'équipe qu'il faut ventiler les
deux absences, l'absence provisoire et l'absence indéterminée.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre... Oh!
M. Derraji : L'absence
déterminée et l'absence indéterminée. Cca qu'il faut clarifier.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous... Est-ce que vous voulez que... Demandez-vous une suspension?
S'il vous plaît...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, j'ai... Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 17)
(Reprise à 12 h 20)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...reprenons. Alors, Mme la ministre, à vous la parole.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, suite au laïus qui a été proposé par le député de Nelligan,
de notre côté, on a fait des recherches, et dans aucun des cas de figure que
vous nous avez présentés y a-t-il une identification de ce qui devrait être
identifié comme étant une période indéterminée et/ou déterminée.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement déposé par la ministre?
Député de Nelligan.
M. Derraji : O.K. Merci, Mme
la Présidente. Je vais revenir au débat de fond et là je pose ma question à Mme
la ministre directement. Le but ici, ce n'est pas aller chercher des
comparatifs uniquement, parce que vous avez dit que vous avez... pas vous, là,
votre équipe, par rapport au mot «intérim» au niveau de l'OQLF... Je vous ai
précisé que l'intérim est utilisé dans les lois, mais, en fait, je réponds
juste avec les mêmes arguments que vous avez utilisés, mais la question reste
la même.
Il y a deux procédures. La première, Mme
la Présidente : nous avons un problème, une absence, un empêchement qui
empêche le P.D.G. d'exercer ses fonctions. Le C.A., en fonction de ses rôles et
responsabilités, a le droit de nommer quelqu'un à l'interne pour le remplacer.
Jusqu'à maintenant, il n'y a aucun problème. Ça a été expliqué, et, si on prend
juste ce cas de figure, c'est très clair dans l'article que nous avons devant
nous.
Le législateur, Mme la Présidente, est là
pour mettre des articles pour éviter des cas hypothétiques mais aussi pour
faciliter le travail des gens qui, demain, face à cette problématique, ils vont
trouver les solutions dans la loi et non pas commencer à innover ou trouver...
dire : Bon, voilà, on aurait dû probablement voir venir ça. Le cas de
figure que je présente, Mme la Présidente, il y a un risque que ça arrive, et
donc, pour éviter que ça arrive, donnons-nous les moyens et des procédures très
claires pour clarifier la situation. Et le cas de figure que nous avons devant
nous... Parce que ça a été discuté dans l'article qui est en suspension aussi,
hein, l'article que nous avons commencé à parler par rapport à l'article 21.
Le conseil d'administration a le droit de
nommer quelqu'un par intérim. Il ne peut pas nommer d'une façon définitive un président-directeur
général, et c'est là l'appellation, parce que ce président-directeur général
est amené à prendre des positions au nom du Parc olympique.
Là où je ne suis pas d'accord, c'est que
le rôle de nommer un président-directeur général, Mme la Présidente, revient au
gouvernement du Québec. C'est pour cela que le débat d'hier par rapport à l'article 21,
il était important. Je sais qu'on va y revenir. C'est que, pour entamer, Mme la
Présidente, tout le processus avec les ressources humaines, l'appel des
candidatures et envoyer les candidatures au gouvernement pour que le gouvernement
puisse émettre son point de vue et nomme un président-directeur général,
forcément, Mme la Présidente, nous devons avoir un président-directeur général
par intérim parce que la situation devient une situation indéterminée. Prenons
le cas, le départ arrive entre un chevauchement de gouvernements. Il faut
attendre le Conseil des ministres, Mme la Présidente. Est-ce qu'on va laisser
le conseil d'administration décider de la suite? Non, ils n'ont pas le droit.
Et donc le conseil d'administration, Mme
la Présidente, oui, il peut nommer quelqu'un de l'interne sans parler avec le gouvernement
pour assurer les fonctions d'une manière provisoire. La question que je pose
aux équipes et à Mme la ministre, que le président-directeur général par
intérim peut exercer les mêmes rôles en attendant que le gouvernement nomme un
nouveau président-directeur général. Et c'est là où je propose à l'équipe de
réfléchir avec nous à cette problématique parce que ça risque d'être le cas, et
c'est là où ce n'est pas clair, Mme la Présidente.
Et donc, si l'équipe le souhaite, nous
pouvons travailler sur un amendement, mais je veux juste clarifier...
M. Derraji : ...nomme un
nouveau président-directeur général. Et c'est là où je propose à l'équipe de
réfléchir avec nous à cette problématique, parce que ça risque d'être le cas.
Et c'est là où ce n'est pas clair, Mme la Présidente. Et donc si l'équipe le
souhaite, nous pouvons travailler sur un amendement, mais je veux juste
clarifier l'idée derrière.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de Beauce-Nord.
M.
Provençal : Si vous permettez, Mme la Présidente, j'aimerais
simplement faire un commentaire parce que là, on parle soit d'un adverbe ou
d'un adjectif, là. «Provisoirement», c'est un adverbe. Mais si on regarde
l'esprit des mots, l'esprit des mots est similaire parce que... dans le sens
qu'on a toujours une notion de momentané, de temporairement ou de
transitoirement. Et quand on regarde la formulation du paragraphe, moi,
l'interprétation que j'en faisais, c'est que : «...pour en exercer
provisoirement des fonctions», bien, c'est vraiment des fonctions. On désigne
cette personne-là qui va exercer les fonctions du président-directeur général.
Alors, on couvre cet élément-là. C'est probablement moi qui n'a pas la bonne
perception, mais je voulais quand même vous traduire ce que moi je saisissais
comme définition dans ce qui était amené. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, merci, député de Beauce-Nord. Y a-t-il d'autres interventions? Député de
Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, je remercie le collègue de Beauce-Nord, donc, pour son
intervention. Mais je me permets, Mme la Présidente, de rappeler à notre
collègue que l'essentiel des propos de l'argumentaire du collègue de
Nelligan... de mon collègue de Nelligan concerne la... comme la qualification
de l'absence et non pas sur la temporalité. La qualification de l'absence,
c'est à savoir dans le cas d'une absence déterminée. Et lui, il parle d'une
absence déterminée. Alors, il pose la question à la ministre, donc, et c'est
sur... le débat actuellement, donc je le rappelle au collègue de Beauce-Nord,
c'est sur le caractère de l'absence dans le cas d'une absence indéterminée.
La ministre, comme ministre responsable,
donc, de la société, de l'actuelle Régie des installations olympiques,
qu'est-ce qu'elle fait? Puisque la ministre, elle est avant tout... elle est
imputable, donc que prévoit-elle? Quelles seront ses actions? Donc, je voulais
amener cette précision pour le collègue de Beauce-Nord, c'est vraiment, on est
sur l'enjeu d'une absence indéterminée. Donc, pour ce qui est des adverbes
temporairement, provisoirement, nous y reviendrons. Nous y reviendrons, mais,
pour le moment, donc, on est sur l'absence indéterminée. Et la question du
collègue de Nelligan demeure, que je réitère d'ailleurs à Mme la
ministre : Dans le cas d'une absence indéterminée, donc, qu'est-ce qu'elle
fait? Car il peut y avoir une absence indéterminée.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Il y avait Mme la ministre, mais il avait aussi le député de Masson qui
voulait parler. Est-ce que... D'accord, on laisse la parole au député de
Masson.
M. Lemay : Mais oui, bien sûr.
Bien, en fait, un peu pour répondre à la question du député de Viau, il nous
mentionne un caractère supplémentaire en parlant de l'absence indéterminée.
Mais ici, l'article 22 qui est à l'étude, ne vient pas préciser la nature
de l'absence, est-ce que c'est une absence déterminée, indéterminée. La durée
de l'absence, là, n'est pas le sujet de l'article 22. Donc, il s'éloigne
lorsqu'il s'en vient mentionner la notion d'indéterminée. Et, je dois préciser
aussi au député de Viau que dans toutes les lois qu'ils nous ont faites avec le
député de Nelligan tantôt, il n'y a jamais cette notion-là de durée de l'absence.
Donc là, la durée de l'absence n'a pas besoin d'être précisée dans ce cas-ci et
elle ne l'est pas dans aucune autre loi.
Elle ne l'est pas non plus dans notre loi
sur l'Assemblée nationale. Il ne nous a pas fait la référence de ça, mais si on
regarde notre propre loi, en fonction du président de l'Assemblée nationale,
lorsqu'il y a une absence ou empêchement, aux articles 20 et 21, on ne
vient pas préciser la durée de l'absence. Et puis ici, c'est inscrit que c'est
remplacé de façon, là, on a choisit le verbe temporairement, nous, ici, c'est
écrit provisoirement, mais bref, l'intérim, c'est quelque chose qui relève du
Conseil des ministres et non pas du conseil d'administration.
Donc, je ne vois pas pourquoi est-ce
qu'ils veulent discuter de la durée de l'absence, ça n'a pas besoin d'être
discuté ici, là. Et l'amendement qui est proposé par la ministre en venant
introduire la notion de provisoirement joue son rôle, et je ne crois pas qu'on
doit discuter davantage de cette question-là. C'est simplement une question de
précision de l'amendement qui est apporté, mais je trouve que l'amendement qui
est devant nous, il est adéquat.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci député de Masson. Y a-t-il d'autres interventions? Député de Viau.
• (12 h 30) •
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Je remercie le collègue de Masson, donc, pour son intervention,
mais je dois... je me dois, Mme la Présidente, de le rappeler que nous sommes
en train de préparer une loi constitutive d'une société importante. Et, il y a
une ministre...
12 h 30 (version non révisée)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...d'autres interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Je remercie le collègue de Masson, donc, pour son intervention.
Mais je dois... je me dois, Mme la Présidente, de le rappeler, que nous sommes
en train de préparer une loi constitutive d'une société importante. Et il y a
une ministre, qui est la ministre responsable, qui sera, nous le souhaitons, évidemment,
la ministre responsable de cette nouvelle société là, donc, et que, par
conséquent, on s'aperçoit qu'il y a des responsabilités qu'on donne à un
conseil d'administration.
Or, lorsqu'il y a une ministre
responsable, donc, on se doit de prévoir le maximum. On ne peut pas tout
prévoir, Mme la Présidente, mais prévoyons ce qu'on peut prévoir. Et il y a des
cas de figure qui peuvent se poser, qui peuvent arriver. Et c'est notre
responsabilité, c'est la nôtre, c'est la sienne aussi, de prévoir ce qui peut être
prévu.
Et une des choses qui peut être... qui est
prévisible, dans le cas qui est devant nous, on parle d'« en cas d'absence ou
d'empêchement», alors, cette absence-là, on... la nature de cette absence
déterminée, indéterminée... Alors, la question encore, que je réitère, qui est
celle de mon collègue de Nelligan, que je réitère encore à Mme la
ministre : Dans le cas d'une absence indéterminée, qu'est-ce qu'elle fait?
Qu'est-ce qu'elle fait?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente. Le conseil d'administration de cette société d'État
et de toutes les sociétés d'État qui sont sous le ministère du Tourisme du
Québec sont rigoureusement choisis, et je leur fais entièrement confiance, à ce
conseil d'administration, d'autant plus que le député de Masson est arrivé avec
des exemples qui sont clairs et qui sont précis, et merci au député de Masson
de l'avoir souligné.
Et je rappelle que nous souhaitons
apporter un amendement pour... à la lumière de ce que les membres de
l'opposition officielle ont soulevé depuis l'étude de l'article 22. Et je
crois qu'en ajoutant «pour en exercer provisoirement les fonctions», on répond
aux inquiétudes qui ont été manifestées par l'opposition officielle.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement déposé par la ministre? Député de Nelligan.
M. Derraji : Oui, merci,
Mme la Présidente. Très heureux d'entendre le collègue de Masson et le collègue
de ... répondre par rapport à cette question. Mais je réitère encore une fois
que j'aimerais bien entendre davantage Mme la ministre parce que c'est elle qui
doit gérer la problématique.
Pour répondre à mon collègue député de
Masson, je veux lui citer l'article 93. Et je demande son attention parce
que c'est l'essence même de la problématique que nous avons devant nous. Au
bout de la ligne, le président-directeur général, il est nommé par la ministre,
pas par le conseil d'administration. C'est deux choses complètement
différentes. Ça, c'est l'essence même de mon débat depuis ce matin.
Je vais vous lire l'article 93 :
«En cas d'absence ou d'empêchement — regardez, c'est presque les
mêmes mots, on dirait, c'est du copier-coller — du
président-directeur général, le ministre — le ministre, pas le
conseil d'administration — désigne le vice-président qui le remplace.
En cas d'absence ou d'empêchement d'un vice-président, l'autre assume les
responsabilités de ce dernier — ça, c'est la Loi sur le
bâtiment — qui nomme un président-directeur général.» Je continue, ce
n'est pas fini, Mme la Présidente : «En cas d'absence ou d'empêchement
d'un membre du conseil — regardez, ils sont allés beaucoup plus
loin — P.D.G., vice-président, même un membre du conseil autre que le
président-directeur général, le gouvernement peut nommer une autre personne
pour assurer l'intérim, aux conditions qu'il détermine.»
C'est le fond même, Mme la Présidente, de
la problématique que nous avons devant nous. Ce que nous sommes en train de
faire, c'est donner à Mme la ministre les outils nécessaires en cas de problème
demain au Parc olympique d'agir en conséquence. Si les collègues nous affirment
que le sous-amendement répond à la problématique, je suis désolé, si on veut
suivre les bonnes règles de gouvernance, l'amendement proposé ne répond en
aucun cas à la problématique.
Et pourquoi? Je le résume en deux points.
Il y a un problème de gouvernance et il y a un problème de nomination faite par
le gouvernement. C'est la ministre responsable de nommer le P.D.G.. L'absence,
quand on dit déterminée ou indéterminée, c'est parce que les collègues,
l'équipe de Mme la ministre, nous ont ramené cet amendement. Il n'est pas
clair, c'est pour ça qu'on demande la clarification. Parce que demain, devant
le public, c'est la ministre du Tourisme qui est responsable en cas de
problème. Et c'est de là où la procédure doit être claire en spécifiant la
procédure de la nomination du P.D.G. par intérim en attendant. L'article que
nous avons suspendu, Mme la Présidente, les ressources humaines, l'appel de
candidatures, les nominations qui vont aller à la ministre, la ministre qui va
ramener ça au Conseil des ministres, et après on nomme le P.D.G..
Et je vous ai donné l'exemple tout à
l'heure, Mme la Présidente, entre un chevauchement de deux gouvernements,
qu'est-ce qu'on va faire? On va attendre trois, quatre mois avant qu'on nomme
le P.D.G.? C'est là où j'invite le député de Masson à avoir avec moi une
lecture beaucoup plus globale, 360, de la problématique...
M. Derraji : ...ramener ça au Conseil
des ministres et après on nomme le P.D.G.. Et je vous ai donné l'exemple, tout
à l'heure, Mme la Présidente, entre un chevauchement des deux gouvernements.
Qu'est-ce qu'on va faire? On va attendre trois, quatre mois avant qu'on nomme
le P.D.G.?
C'est là où j'invite le député de Masson à
avoir avec moi une lecture beaucoup plus globale, 360 de la problématique. L'article
que j'ai devant moi répond à un petit problème : le problème d'une absence
ou un empêchement minime. Quand je regarde la plupart des lois du gouvernement
du Québec, c'est très spécifié, Mme la Présidente, quand le pourquoi on agit.
Et c'est pour cela que nous sommes en train d'étudier ce projet de loi. Et
c'est là où j'invite les collègues, s'ils veulent prendre du temps, bien,
prenons le temps de discuter de ça. Parce que, demain, avec cet article, et
s'il y a un départ, bien, nous sommes devant un réel problème, Mme la
Présidente. La procédure n'est pas claire. Encore une fois, s'il vous plaît, le
conseil d'administration a des pouvoirs limités, c'est la ministre qui a la
responsabilité de nommer un P.D.G. En cas d'empêchement ou d'absence, le C.A. a
des pouvoirs très, très, très limités, Mme la Présidente. C'est un pouvoir
limité, c'est ça les bonnes règles de gouvernance. Le gouvernement ne peut pas
sous-traiter son rôle de gouvernance au conseil d'administration. Et c'est de
là... Et c'est de là... Et c'est de là... Oui, c'est de là... Je sais, j'ai une
minute, mais j'espère que je vais avoir la réponse de la ministre, finalement,
par rapport à ma proposition. Mais si elle le souhaite, Mme la Présidente, je
peux tout imprimer les lois que nous avons soulevées par rapport à la procédure
de nomination des P.D.G. en cas d'empêchement, et on peut vous partager le
tout. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, j'ai une demande du député de Masson. Alors, député de Masson, à vous la
parole, et ensuite ce sera la ministre.
M. Lemay : Très bien. Juste
pour répondre au député de Nelligan. Quand qu'il vient mentionner, à l'article
93 de la loi qu'il fait mention, et il l'a bien dit, il l'a cité lui-même, il a
mentionné que c'est le gouvernement qui nomme par intérim. Donc, la
problématique ici, et on s'entend tous sur le fait qu'on veut venir préciser, à
l'article 22, la notion de provisoirement ou temporairement. Parce que, quand
on regarde la définition d'intérim, ça veut dire quoi, intérim? Ça veut dire
qu'on désigne une situation où un employé doit exercer temporairement les
fonctions d'un niveau de classification, O.K.? Mais là, c'est ça que ça veut
dire, l'intérim.
Mais la définition, dans les textes de loi
d'intérim, c'est désigné par, puis vous l'avez dit dans toutes les citations
que vous nous avez données, c'est désigné par le ministre, c'est désigné par le
gouvernement, ce n'est pas désigné par le conseil d'administration. Là, le
conseil d'administration n'a pas ce pouvoir-là de faire le mot «intérim». Donc
là, on vient mentionner ici qu'il vient désigner un membre du personnel de la
société pour en exercer provisoirement les fonctions, et là, là on devient
correct.
Vous aviez déjà fait... discuté de ça au
préalable, le mot «intérim». Là, l'amendement a été retiré. Maintenant,
l'amendement qui est devant nous ne parle pas d'intérim, parle de
provisoirement, et ça vient être en concordance avec les autres articles de
loi. Et pour cette raison-là, je crois que cet amendement-là est adéquat.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, député de Masson. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Le
député de Masson, encore une fois, arrive avec toutes les précisions dont on a
besoin. Non, mais sérieusement, à quelques occasions, un instant... Pardon?
Une voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) :
Qu'est-ce que vous avez dit, M. le député de Nelligan?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est correct. Mais je n'ai pas... Moi, je ne l'ai pas entendu. Je m'excuse,
là, parce que j'étais concentrée sur la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Mais
je veux juste rappeler, à quelques occasions, vous êtes allé «back and forth»
comme irait l'autre. Ce n'est pas la ministre qui a le pouvoir de nommer le
P.D.G., hein, c'est le gouvernement. Parfois vous avez dit... Parfois vous avez
dit que c'était la ministre, parfois vous avez dit, c'était le gouvernement.
Donc, c'est toujours le gouvernement qui a le pouvoir de nommer le P.D.G. de la
société d'État de la RIO.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député de Nelligan, vous n'avez plus de droit de parole, mais on demande
une suspension, s'il vous plaît.
Alors, nous allons suspendre quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 39)
(Reprise à 12 h 43)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Alors, nous reprenons. Nous... Oui, on va vous l'inscrire. Alors, nous
reprenons. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement déposé par
la ministre à l'article 22? Député de Viau. On laisse la place au député de
Vimont?
M. Rousselle
: Oui, s'il
vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député de Vimont.
M. Rousselle
: Écoutez,
madame, avec les discussions qu'on vient d'avoir, justement, on veut vraiment
préciser, donc on va déposer, madame, un sous-amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Un sous-amendement à l'amendement que nous avons.
M. Rousselle
: Oui.
Oui...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce qu'il est prêt? Est-ce qu'il a déjà...
Une voix
: ...suspendre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons suspendre, sans souci. Parfait.
(Suspension de la séance à 12 h 44)
(Reprise à 12 h 48)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous allons reprendre. Alors, nous reprenons. Avons-nous d'autres interventions
concernant l'amendement déposé par la ministre? Il y avait la ministre qui
voulait parler avant. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. On va reprendre ça du début. À l'article 22, on avait
comme libellé proposé pour la future Société de développement et de mise
en valeur du Parc olympique : «En cas d'absence ou d'empêchement du
président-directeur général, le conseil d'administration peut désigner un
membre du personnel de la société pour en exercer ses fonctions.»
On a eu de longues conversations hier, de
beaux échanges qui ont été produits sur cet article 22 du projet de loi
n° 15. Donc, suite à ces conversations-là, on en a proposé un hier qui a
été retiré ce matin lorsqu'on est rentré en commission et on est revenus avec
un second où je crois que les membres du gouvernement entendent ce que les
membres de l'opposition officielle ont à dire et on a décidé de rajouter, donc,
le mot «provisoirement». Donc, l'amendement qu'on a proposé aujourd'hui :
«En cas d'absence ou d'empêchement du président-directeur général, le conseil
d'administration peut désigner un membre du personnel de la société pour en
exercer provisoirement ses fonctions.»
• (12 h 50) •
Je pense que vous aviez beaucoup
d'inquiétudes là-dessus, quoi que je vous invite à ne pas être inquiet…
Mme Proulx (Berthier) :
...qu'on a proposé aujourd'hui : «En cas d'absence ou d'empêchement du
président-directeur général, le conseil d'administration peut désigner un
membre du personnel de la société pour en exercer provisoirement ses fonctions.»
Bien, je pense que vous aviez beaucoup
d'inquiétude là-dessus, quoique je vous invite à ne pas être inquiets parce que
tous les précédents gouvernements, toutes les sociétés d'État sont à l'aise
avec ce type de dispositions. Nous le sommes également. Mais, à la lumière des
commentaires que vous avez exposés hier et aujourd'hui, on a décidé de rajouter
le mot «provisoirement». On tient encore à exposer que «provisoirement» inclut
tous, tous les cas de figure, ceux qui sont hypothétiques, improbables sont
inclus dans «provisoirement». Raison pour laquelle donc, ce matin, on a décidé
de rajouter, à la lumière de vos commentaires le mot «provisoirement».
Je répète aussi que le pouvoir qui est
donné au conseil d'administration de la Régie des installations olympiques, à
travers l'article 22, pourrait... pourrait, par exemple, être exercé dans
un cas d'absence prolongée du P.D.G. pour des raisons médicales. Ça vient, ça,
lui conférer ce pouvoir-là au conseil d'administration de la Régie des
installations olympiques. Mais, suite aux inquiétudes que vous aviez qui, je
vous rappelle, ne devraient pas exister, mais pour... à titre de discussion, on
a donc, ce matin, décidé de rajouter «provisoirement» pour essayer de
restreindre vos inquiétudes.
Et je le rappelle en terminant que tous
les précédents gouvernements, parce que tous les gouvernements ont eu un
ministre du Tourisme où il y avait la Régie des installations olympiques sous
son égide, tous les précédents étaient à l'aise avec cette disposition-là.
Toutes les sociétés d'État qui sont sous ma gouverne sont à l'aise avec cette
disposition-là. Je rappelle qu'on l'est également et que de rajouter à
l'amendement proposé à l'article 22 par notre gouvernement, je répète que
«provisoirement» inclut tous, tous les cas de figure Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci, Mme la ministre, pour l'intervention. Y
a-t-il d'autres interventions sur l'amendement déposé à l'article 22?
Député de Viau.
M. Benjamin : Merci.
Merci, Mme la Présidente. Donc, sur l'amendement, écoutez, Mme la Présidente,
permettez-moi de rappeler, donc tout au long de cette étude du projet de loi,
étude détaillée du projet de loi, nous avons pu faire quand même de bonnes
avancées sur la mission, sur la composition du conseil d'administration et sur
certaines responsabilités aussi, sur la représentation donc, et le travail que
nous faisons ici actuellement n'est pas vain, c'est un travail plus que
nécessaire. Et c'est notre rôle à tous, je l'ai rappelé et je l'ai dit tout à
l'heure, c'est le rôle de tous les législateurs autour de cette table de faire
ce travail-là, et pas seulement un rôle de l'opposition officielle.
Le collègue, le député de Nelligan, depuis
hier, à plusieurs... lors de plusieurs interventions, a rappelé combien qu'il
est important de s'assurer que les bonnes normes de gouvernance soient
appliquées quand vient le temps, pour nous, de faire des lois. Évidemment, on
peut s'inspirer d'autres lois existantes, mais on peut s'inspirer aussi des
bonnes pratiques en matière de gouvernance. Et la question qu'on a devant nous
aujourd'hui, c'est une question entière par rapport à la problématique de bonne
gouvernance. Le collègue de Nelligan a évoqué tout à l'heure des lois, par
exemple, où il est prévu que l'intérim, dès qu'il y a intérim donc, c'est le
ministre ou la ministre qui intervient. Or, dans le cas du projet de loi que
nous avons devant nous, on nous dit que c'est le conseil d'administration qui
peut désigner un membre du personnel.
Pour information, Mme la Présidente,
j'apprends, j'ai appris qu'il y a deux ans il est arrivé une situation par
rapport à ce que nous évoquons ici, à la Régie des installations olympiques,
mais ça s'est bien passé parce que justement — et je salue le travail
que fait l'actuel conseil d'administration de la Régie des installations
olympiques — parce qu'il y avait une bonne collaboration. Mais nous
ne présumons pas, Mme la Présidente. Nous ne voulons pas qu'on... à travers des
présomptions. Nous avons la possibilité, nous sommes en train de faire une loi,
que la loi puisse prévoir des choses.
Évidemment, quand nous avons eu les
discussions hier avec Mme la ministre, quand on lui a sensibilisé...
M. Benjamin : ...nous ne
présumons pas, Mme la Présidente. Nous ne voulons pas qu'on... à travers des
présomptions. Nous avons la possibilité, nous sommes en train de faire une loi,
que la loi puisse prévoir des choses. Évidemment, quand nous avons eu les
discussions hier avec Mme la ministre, quand on lui a sensibilisé, quand on
est intervenu à plusieurs reprises sur l'enjeu, donc, de l'exercice des
fonctions pour en cas d'absence ou d'empêchement du président-directeur général
et que c'est le conseil d'administration qui désigne le personnel, évidemment
elle nous est arrivée, puis nous avons proposé par intérim, et fort des
recommandations, donc, apportées par Me Hudon, on a substitué le mot
«intérim» par «provisoirement».
Mais depuis qu'on est là, depuis un peu
plus tôt, un peu plus de presque deux heures qu'on est là, Mme la Présidente,
ce que nous essayons de dire à Mme la ministre, c'est essentiellement trois
choses.
Premièrement, c'est... on veut l'aider,
parce que c'est sa responsabilité comme ministre responsable de la nouvelle
société, de s'assurer qu'au niveau des pratiques en termes de bonne
gouvernance, que les choses tournent rondement, que les choses fonctionnent.
C'est sa responsabilité. Donc de ce point de vue là, on est en train, le
collègue de Nelligan, de l'aider à bien s'assurer de ses rôles par rapport à
son imputabilité.
Et deuxièmement aussi, on veut
s'assurer... et lorsqu'elle nous dit que le «provisoirement» répond à tous les
cas de figure, on est désolés, on ne pas que le «provisoirement» répond à tous
les cas de figure. Il y a des cas de figure pour lesquels le «provisoirement»
ne répond pas et pour lesquels, ce qui est prévu dans tous les cas de figure,
Mme la Présidente, dans tous les cas de figure par rapport à une loi
constitutive de la société d'État, c'est la ministre ultimement qui doit
répondre. Ça, tous les cas de figure prévoient que c'est sa responsabilité à
elle, ultimement, de répondre par rapport à une société qui est sous sa
responsabilité. Elle est ministre responsable.
Mais, dans le cas qu'on a devant nous, en
cas d'absence ou d'empêchement, non, tous... nous sommes désolés, tous les cas
de figure n'y répondent pas. «Provisoirement», évidemment, ça nous permet un
peu d'avancer. Ça nous permet d'avancer, mais ça ne répond pas à ce que nous
pensons qui est nécessaire.
Donc, maintenant, Mme la Présidente, ce
que j'aimerais demander à Mme la ministre, elle nous a dit que... est-ce que
selon elle, il peut y avoir un cas d'absence indéterminée? C'est une question.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Je
veux suspendre quelques minutes, Mme la Présidente. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 58)
(Reprise à 12 h 59)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il nous reste une minute, alors nous reprenons les travaux. Mme la ministre, à
vous la parole.
Mme Proulx (Berthier) : Je
veux juste apporter une précision par rapport au député de Viau, ce à quoi il
faisait référence il y a deux ans, en fait il y a plus de deux ans, c'était la
démission de M. David Heurtel à titre de P.D.G. Donc c'est il y a plus de deux
ans. Le conseil d'administration en vertu de la loi avait donc nommé Marieke
Tremblay à l'époque, et par la suite, pour un moment, pour en assurer
provisoirement les fonctions par la suite dans les mois qui ont suivi. Il y a
eu donc la nomination de Paul Saint-Jacques par décret en décembre 2013. Donc
pour assumer provisoirement après la démission de M. Heurtel, provisoirement
ici est tout à fait justifié. C'est Marieke Tremblay. Par la suite, il y a eu
le processus qui a été enclenché, et le P.D.G. a été nommé par décret en
décembre 2015.
• (13 heures) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, Mme la ministre.
Je vous remercie. Compte tenu de l'heure,
la commission ajourne ses travaux au mardi 3 décembre, de 10 heures à 12
heures afin de poursuivre l'étude...
13 h (version non révisée)
Mme Proulx (Berthier) : ….provisoirement
ici est tout à fait justifié. C'est Marie Tremblay. Par la suite, il y a eu le
processus qui a été enclenché, et le P.D.G. a été nommé par décret en
décembre 2015.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, Mme la ministre.
Je vous remercie. Compte tenu de l'heure,
la commission ajourne ses travaux au mardi 3 décembre, de 10 heures à 12
heures afin de poursuivre l'étude du projet de loi n° 27. Je vous souhaite
un bon repos à toutes et à tous.
(Fin de la séance à 13 heures)