Journal des débats (Hansard) of the Committee on Planning and the Public Domain
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(début : November 27, 2018)
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Thursday, February 20, 2020
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Vol. 45 N° 52
Hearing the interested parties and giving clause-by-clause consideration to Private Bill 209, An Act respecting Ville de Saint-Tite
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15 h (version non révisée)
(Quinze heures trois minutes)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
À l'ordre, s'il vous plaît! On a une belle énergie pour cet après-midi. Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de l'aménagement du
territoire ouverte. Je demande à toutes les personnes qui ont un appareil
électronique de bien éteindre les sonneries pour ne pas qu'on ait de surprises
pendant la commission.
La commission
est réunie afin d'entendre les intéressés et de procéder à l'étude détaillée du
projet de loi n° 209 Loi concernant la Ville de Saint-Tite. Mme la
secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La
Secrétaire
: Oui, Mme la Présidente. Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice) est remplacée par M. Skeete (Sainte-Rose);
M. Tremblay (Dubuc) est remplacé par Mme Boutin (Jean-Talon); et
Mme Thériault (Anjou―Louis-Riel) est remplacée par
M. Derraji (Nelligan).
La
Présidente (Mme Charbonneau) : Merci. Dans un premier temps, je vais
céder la parole au député de Maskinongé afin qu'il puisse nous présenter
brièvement le projet de loi et faire ses remarques préliminaires. Par la suite,
je donnerai la parole à la ministre des Affaires municipales et de
l'Habitation, aux représentants des oppositions et aux membres qui le désirent
pour qu'ils puissent également faire leurs remarques préliminaires. M. le député
de Maskinongé.
M.
Allaire : Merci, Mme la Présidente. Merci à tout le monde d'être
présent, merci aux gens de Saint-Tite de vous être déplacés également pour ce
projet de loi privé. D'entrée de jeu, j'ai le goût de vous demander qui est
déjà allé au Festival de Saint-Tite? Je sais que je sors du cadre un peu là,
mais ça m'intéresse de savoir qui est déjà allé au Festival western de
Saint-Tite? Oui, j'imagine, quand même, en levant... Non? Bien, ça va être une
belle occasion. O.K., quand même, je suis content. Je pense que vous allez bien
comprendre la dynamique.
Tu sais, on
parle d'un festival qui attire 600 000 visiteurs annuellement, ce
n'est quand même pas rien. 600 000 visiteurs dans un petit village
d'à peu près 4 000 âmes, c'est... on s'entend que c'est très
démesuré, là, comme image, mais ça vous donne une idée de l'ampleur de ce
festival à saveur internationale.
Dans les grandes
lignes, là, c'est un budget grosso modo... le festival a un budget annuel d'à
peu près 10 millions $, c'est quand même colossal, et réussissent à
générer d'énormes profits et ils sont capables de...
M. Allaire : ...comme image,
mais ça vous donne une idée de l'ampleur de ce festival à saveur
internationale.
Dans les grandes lignes, là, c'est un budget...
grosso modo, le festival a un budget annuel d'à peu près 10 millions,
c'est quand même colossal, et ils réussissent à générer d'énormes profits, ils
sont capables de s'autogénérer à une hauteur de 75 %, ce qui est quand
même significatif et très rare pour un festival de cette ampleur. Donc, je
pense que ça démontre encore une fois la qualité de gestionnaires qui a déroulé
au fil des années.
C'est 30 employés permanents et
saisonniers pour le festival, c'est 650 bénévoles, je répète, quand même, c'est
important, 650 bénévoles, pour une municipalité de 4 000 habitants. C'est
significatif, à quel point tous les gens de la communauté mettent la main à la
pâte pour la réussite de ce festival. Je l'ai dit tantôt, c'est 600 000
visiteurs, mais 600 000 visiteurs qui proviennent du Québec, du Canada,
mais de partout à travers le monde, pour une durée d'à peu près deux semaines. Naturellement,
ils ont cumulé plusieurs prix aussi, là, ça fait que je pense que la réputation
du festival n'est plus à faire au cours des dernières années. Le festival crée
une richesse d'à peu près 18 millions par année, ça génère des emplois
directs et indirects à une hauteur de 390, approximativement, par année. Ça a
un impact économique significatif, là, on parle d'à peu près 48 millions, au
niveau des retombées économiques, pour, naturellement, plus particulièrement la
Mauricie.
Ça fait que vous comprenez, avec les
chiffres que je viens de vous donner, que le festival a évolué au fil du temps
de façon significative, mais la loi ne s'est pas adaptée à cette évolution-là.
Ça fait que, dans le fond, les gens de la ville de Saint-Tite, ce qu'ils nous
proposent, c'est de rendre la loi plus moderne, de s'adapter à la réalité d'aujourd'hui.
Ça fait que je trouve ça quand même important de le faire. Encore une fois, il
faut y avoir été pour comprendre l'ampleur, là de l'événement et de l'importance
et la pertinence d'adapter la réglementation à un festival qui est censé être
grandissant qui fait face à certains défis.
Alors, le projet de loi propose huit modifications
à la loi actuelle. La première, on se propose de changer la définition d'événement
spécial pour la ville de Saint-Tite. On veut également diviser le territoire
par zones particulières, sans tenir compte nécessairement du zonage régulier en
vigueur. On veut également que le règlement de zonage ne soit pas nécessairement
soumis à un processus référendaire. Actuellement, ça doit être le cas. On
propose aussi des modifications des règles pour la circulation de véhicules...
spéciaux, pardon, ou des chevaux. Ça fait que vous comprenez qu'à Saint-Tite ça
fait partie de la dynamique du festival, il y a des chevaux partout. La modification
des normes relatives au stationnement. La modification de la tarification des
amendes, notamment, et la modification des pouvoirs d'un officier, justement,
pour faire respecter ce qu'on va vous proposer aujourd'hui.
Habituellement, les projets de loi sont
étudiés et approuvés en fin de session parlementaire. Dans ce cas-ci, à cause
des délais, on voulait le faire rapidement, pour permettre justement, à la
ville de Saint-Tite, là, de rapidement approuver son règlement de zonage pour
que ça soit effectif pour la prochaine édition du festival. Alors, voilà, Mme
la Présidente, je mets fin à mes remarques préliminaires.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Je vous rassure, moi, j'ai fait celui chez vous, qui était
le festival... qui est le festival de la galette, alors je suis déjà allée chez
vous. Chez votre collègue d'à côté, pas nécessairement, mais chez vous, oui. Mme
la ministre, je vous cède la parole.
i
Mme Laforest : Bon. Alors,
bonjour à vous tous. Mme Pronovost, mairesse, toujours plaisant d'avoir des
mairesses avec nous, je suis très fière. M. Champagne, Mme Marchand, bonjour.
M. Lemay, évidemment, M. L'heureux, M. Baril, bonjour à vous tous. Mes collègues
députés, évidemment.
Puis en toute honnêteté, le festival de
Saint-Tite, je le connais vraiment, parce qu'il y a plusieurs personnes autour
de moi ,et de ma famille près que je perds à cause du Festival de Saint-Tite,
et certains employés, dans mon ancienne vie, qui quittaient justement durant la
période du festival de Saint-Tite. Alors, évidemment que vous êtes certainement
très, très accueillants avec ce festival-là, parce que vous allez chercher
énormément de gens du Québec.
Ceci étant, je comprends très bien votre
demande parce que... puis je comprends évidemment la demande aussi des
commerçants. Il y a eu des discussions qui se sont faites, auparavant, il y a
eu également beaucoup de travail de fait de mon collègue Simon... Je ne peux
pas dire Simon, député de Maskinongé, évidemment, sauf que... Moi, je me
permets vraiment de dire aujourd'hui que, oui, je chapeaute le dossier parce
que je suis ministre, mais évidemment Simon aura mon rôle aujourd'hui, parce
que c'est important pour lui et c'est important, c'est un projet qui prend à coeur
puis je crois qu'un député qui apporte comme ça à un projet de loi d'intérêt
privé doit prendre le lead de son propre projet. Alors, je te félicite, Simon,
parce que tu défends vraiment bien ta communauté, et les deux parties, tu les
défends très bien. Bravo! Puis on est en politique pour ça, on est en politique
pour aider nos municipalités, évidemment, tout le monde.
• (15 h 10) •
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je vous surveille, là, ça fait...
Mme Laforest : …à coeur, puis
je crois qu'un député qui apporte comme ça à un projet de loi d'intérêt privé
doit prendre le lead de son projet. Alors, je te félicite, Simon, parce que tu
défends vraiment bien ta communauté et, les deux parties, tu les défends très
bien. Bravo! Puis on est en politique pour ça, on est en politique pour aider
nos municipalités, évidemment, tout le monde.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Écoutez, ça fait deux fois Simon, je comprends l'affection, je comprends
l'affection.
Mme Laforest : Oui, je suis désolée.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Moi, je l'appelle mon V.P., mais il faut l'appeler par son nom de député.
Mme Laforest : O.K. Alors,
député de Maskinongé, je vous félicite pour ce projet de loi d'intérêt privé.
Et j'ai juste une petite jalousie parce que je pensais que le festival des
rythmes du monde de la ville de Saguenay était le meilleur au Québec. Alors, je
suis vraiment déçue.
Alors, c'est sûr que, pour revenir à
l'essentiel, qui est… de votre projet de loi d'intérêt privé, c'est certain que
je vais laisser Simon chapeauter cette demande-là… le député de Maskinongé,
excusez, on est trop souvent ensemble, malheureusement ou heureusement. Alors,
je vais, pour y aller quand même rapidement, on va commencer le travail, puis
je souhaite la bienvenue à vous tous. Merci, tout le monde.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous, Mme la ministre. Puis effectivement, quand on est proches, les
collègues, on est portés à les appeler par leur prénom ou même, des fois, par
un plus petit nom, mais cette fois-ci, puisqu'on est en commission, je vais
tenir les… comment est-ce qu'on appelle ça?
Une voix
: Cordeaux.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, les cordeaux, puis je vais revenir toujours au nom du député comme tel.
Des voix
: …
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Bien, c'est ça, j'essaie d'avoir le vocabulaire pour garder l'attention des
gens. Je vais me tourner du côté de l'opposition officielle et demander à la
députée de Vaudreuil si elle a des remarques préliminaires.
Mme Nichols : Oui. Merci… je
voulais faire une farce, merci, Francine. Non, non, ce n'est pas vrai, non,
c'est une farce, merci, Mme la Présidente, que j'affectionne énormément.
C'était juste pour détendre l'atmosphère. Alors, merci, Mme la Présidente.
À mon tour de saluer, là, les collègues — on
a des fous rires — alors, merci aux collègues, là, qui sont présentes
ici, aujourd'hui. Merci à mon collègue qui m'accompagne dans ce projet de loi
d'intérêt privé. Ce n'est pas des projets de loi qu'on fait à tous les jours.
Donc, les règles sont un peu différentes, mais je suis certaine que le
déroulement se passera très bien puisqu'on a une coordonnatrice hors pair.
Je remercie les gens de la ville de
Saint-Tite de s'être déplacés. Je remercie aussi les citoyens, les gens
d'affaires, et il y a des gens qui nous écoutent aussi. Je sens qu'il y a
vraiment un intérêt pour ce projet de loi là, et évidemment, quand il y a un
intérêt, bien, peu importe, là, que ça soit un petit intérêt ou un gros
intérêt, ça mérite qu'on se penche sur le dossier, puis sachez qu'on est là
pour vous aider dans l'élaboration de ce projet de loi là.
Je ne reprendrai pas, là, les propos de
mon collègue de Maskinongé, mais oui, le festival de Saint-Tite, c'est un beau
festival. C'est un festival qui a une belle reconnaissance, là, il faut se le
dire, là, pour l'Est du Canada, c'est la plus grande attraction, là, dans l'Est
du Canada, là, c'est reconnu. Et je peux comprendre, comme ancienne mairesse,
comment ancienne préfète, la complexité pour une municipalité, là, d'accueillir,
pendant 15 jours, un festival de la sorte. Je peux comprendre la
complexité au niveau de la sécurité, au niveau des besoins des citoyens, au
niveau de toute la logistique autour… écoutez, une municipalité de
4 000 habitants qui, pendant 15 jours, là, à des… elle se
ramasse avec 656 000 personnes, je pense que j'ai vu, en 2018. Donc,
je peux comprendre la complexité, autant pour les élus municipaux, mais autant
pour le personnel de la ville. Soyez assurés que je comprends tout ça.
Et je me permets de dire que notre parti
politique est un parti politique qui accorde beaucoup d'importance aux
municipalités. Nous leur avons donné des statuts… des reconnaissances
particulières et nous considérons que vous êtes des gouvernements de proximité,
que vous représentez vos citoyens. Bien sûr, on a les municipalités à coeur,
tout comme vous. On a aussi vos citoyens à coeur, et c'est dans cette
optique-là que nous allons étudier le présent projet de loi d'intérêt privé.
Je ne vous cacherai pas que j'ai pris connaissance
du projet de loi. Je vous dirais, d'emblée… mais évidemment, on va écouter, là,
tous les gens qui sont ici, les gens qui nous ont écrit aussi, parce qu'il y a
un site où les gens peuvent nous écrire et nous envoyer certains commentaires.
Je vous dirais d'emblée que je trouve que c'est précipité. C'est précipité…
c'est peut-être, en fait, prématuré, ce projet de loi là, dans deux sens, là.
Le premier sens, c'est que nous, on a eu, les partis de l'opposition, on a eu
l'avis jeudi dernier que ce projet de loi là procédait. Et c'est plutôt... on
n'est pas habitués d'avoir des... enfin, on n'est pas habitués, pas qu'on n'est
pas habitués, mais que les projets de loi d'intérêt privé, souvent, se font en
fin de session. Mais, c'est évidemment, là, au choix du leader de la partie
gouvernementale de le faire en début ou en... mais habituellement…
Mme Nichols : ...les partis de
l'opposition, on a eu l'avis jeudi dernier que ce projet de loi là procédait.
Et c'est plutôt... on n'est pas habitués d'avoir des... enfin, on n'est pas
habitués, pas qu'on n'est pas habitués, mais que les projets de loi d'intérêt
privé, souvent, se font en fin de session. Mais, c'est évidemment, là, au choix
du leader de la partie gouvernementale de le faire en début ou en... mais habituellement,
on les fait en fin de session parlementaire.
Je le réitère. Je le réitère, on se
questionne... on se questionnait sur l'urgence d'adopter ce projet de loi là,
entre autres, parce qu'il y a déjà une loi qui régit le festival, la Loi concernant
la Ville de Saint-Tite. Donc, il y a déjà un projet de loi qui est en vigueur.
Il date de 1995. Comme a mentionné mon collègue de Maskinongé, il disait que la
loi ne s'est pas adaptée. Alors, évidemment, on vous posera certaines questions
pour savoir en quoi la loi ne s'est pas adaptée. Car, à la première lecture, je
vous dis d'emblée mes impressions, la loi de 1995, selon moi, avait déjà beaucoup
de dents et beaucoup de mordant pour une municipalité, surtout qu'il vous est
possible de faire des règlements pour la rendre encore plus solide. Donc, c'est
un peu mes réticences puis c'est un peu, là, les questions que j'aborderai
suite à votre présentation.
En fait, il doit avoir des problématiques
que vous voulez nous soulever ou, en fait, les motifs pour ce projet de... pour
déposer ce projet de loi. Et je m'avance même un petit peu plus loin en disant
que, sans avoir entendu vos motifs, là, en lisant le projet de loi, j'ai
l'impression qu'à certaines parties, on pourrait créer des précédents. Mais,
comme je vous dis, je m'avance. Je vais écouter les motifs. Je vais peut-être
discuter avec la ministre et avec le député de Maskinongé qui est celui qui
présente le présent dossier. Mais vous comprendrez que ça, dans ma tête,
c'est... il y a une petite lumière rouge qui s'allume en disant : Est-ce
qu'on a... quelles sont les limites jusqu'où on peut aller, surtout qu'il y a
déjà un projet de loi qui existe, le projet de loi de 1995.
Et député de Maskinongé le disait, il faut
rapidement approuver un règlement de zonage. Déjà, approuver rapidement un règlement
de zonage, moi, je mets les freins, là. Appliquer rapidement un... je pense que
ça mérite qu'on arrête, qu'on s'attarde, puis qu'on regarde, justement, est-ce
qu'on fait la bonne chose.
Et ce étant dit, je comprends encore les
besoins de la municipalité. Et je ne prendrai pas 20 minutes, mais...
parce que je veux vous laisser votre temps de parole, et peut-être que vous
pourrez apporter, justement, les précisions nécessaires aux questionnements que
j'ai soulevés d'entrée de jeu. Alors, voilà, c'est mes commentaires
relativement au présent projet de loi qui nous est présenté aujourd'hui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. M. le député de Nelligan, vous m'avez fait signe?
M. Benjamin : Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Allez-y.
M. Benjamin : Si vous
permettez, Mme la Présidente, hein?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Avec plaisir.
M. Benjamin : ...que ne vais
pas utiliser... même si je me considère aussi très proche de vous. Mais
considérez que même si je vous nomme Mme la Présidente, je suis très proche de
vous.
Chers collègues, merci de nous permettre
cet échange avec vous. Mais en premier lieu, je tiens à vous remercier de venir
nous rencontrer en commission, nous présenter vos arguments. Mais je tiens
aussi à prendre quelques minutes pour vous saluer parce qu'avoir un festival de
réputation internationale... Je sais que vous avez créé une petite cries de
jalousie tout à l'heure par rapport à la ville de Saguenay, ça, c'est autre
chose. On va revenir un de ces jours pour voir le meilleur festival au Québec,
il est où? Dans quelle ville, est-ce que c'est au Saguenay ou Saint-Tite? Bien,
probablement, c'est un concours de popularité.
• (15 h 20) •
Mais, bravo, bravo pour les retombées
économiques. Je l'ai toujours dit qu'en tant que porte-parole des PME au nom de
ma formation politique, les villes, les PME en région, le festival, avec
30 employés, bien, c'est vraiment une PME. C'est la majorité de la
création de la richesse vient de nos PME au Québec. Et je tiens à vous saluer
parce que rouler un festival qui n'a plus besoin de promotion aujourd'hui... et
pour moi, c'est un honneur parler et rencontrer l'équipe derrière ce succès.
Donc, premièrement, je tiens à vous saluer, saluer l'ensemble des citoyens de
la ville de Saint-Tite, parce que l'image que vous projetez à l'extérieur du
Québec, ça nous donne ce rayonnement, et que nous sommes capables au Québec
d'avoir cette vision internationale, et que, oui, un village peut devenir le
centre du monde avec ce que vous faites. Donc, bravo! Continuez votre beau
travail...
M. Derraji : ...parce que
l'image que vous projetez à l'extérieur du Québec, ça nous donne ce
rayonnement, et que nous sommes capables au Québec d'avoir cette vision internationale,
et que, oui, un village peut devenir le centre du monde avec ce que vous
faites. Donc, bravo! Continuez votre beau travail.
Je ne vais pas revenir à ce qui a été dit
et soulevé par ma collègue, mais le rôle de la municipalité, le rôle d'une
ville en tant que gouvernement local est très important, vous le démontrez avec
votre présence aujourd'hui avec les deux intéressés par rapport à ce projet de
loi, à savoir M. L'heureux et M. Baril. Donc, ça démontre que la ville
avec les citoyens, vous travaillez en synergie et que votre, je dirais, source
d'inspiration, c'est la réussite de ce festival.
Comme ça a été soulevé par ma collègue
de... la députée de Vaudreuil — j'ai tendance à citer ton prénom — j'ai
pris aussi connaissance de ce projet de loi que récemment, il y a quelques
heures ou quelques jours. Et je vous annonce d'emblée que nous sommes là pour
vous entendre par rapport à ça. Et c'est sûr que nous aimerions avoir quelques clarifications.
Donc, vous avez fonctionné depuis plusieurs
années avec le même modèle, hein, si je comprends bien. Et, pour pouvoir nous
aider à cheminer avec vous dans le raisonnement, dans votre raisonnement, donc
c'est pour cela qu'on met la table, on déclare nos couleurs, on met... parce
qu'on est là pour plus comprendre, pas pour ne pas avancer. Au contraire, nous
espérons qu'on va avoir l'occasion d'avancer.
Mais c'est quoi, la différence entre la
loi sur le festival, qui date de 1995, et le projet de loi que nous avons
devant nous aujourd'hui, 209, si je ne me trompe pas? Donc, j'espère que...
j'en suis sûr et certain, que, dans le cadre de votre présentation, vous avez
les réponses qui comptent par rapport à ça, qui vont nous aider, qui vont nous
clarifier un peu l'urgence de ce projet de loi. Si ce projet de loi a été
accepté, a été déposé, même le leader a fait une exception de le déposer maintenant
et non pas attendre au mois de juin, c'est que c'est lié à une urgence.
Donc, ce que nous aimerions entendre aujourd'hui
de votre part, s'il y a une urgence, pourquoi il y a une urgence? Pensez-vous
que, si on dit oui aujourd'hui à projet de loi, demain la ville de Saguenay ne
va pas ramener avec le festival et la situation qu'ils vivent un autre projet
de loi d'intérêt privé qui va demander la même chose à la ville? Pensez-vous qu'il
n'y a pas d'autres villes qui seront tentées par la même chose que vous? Et l'hypothèse
de ne pas créer des précédents.
Donc, en fait, c'est des questionnements
que j'ai personnellement, mais que notre formation politique... qu'on a sur la
table. Donc, encore une fois, merci pour votre présence, et très hâte à vous
entendre. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée de Nelligan. Mme la ministre m'a demandé d'avoir encore
un petit aparté. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Oui,
juste une petite information importante, parce que ce projet de loi là était
prévu avant, à la fin décembre, mais, étant donné qu'on avait plusieurs projets
de loi ou encore plusieurs temps qui étaient réservés en commission
parlementaire, il était prévu d'être passé à la fin des travaux en 2019. Juste
une petite information.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Il n'y a vraiment pas de souci. Mme la
députée de Vaudreuil.
Mme Laforest : Il a été
déposé le 4 décembre.
Mme Nichols : Complément d'information,
le projet de loi a été déposé le 4 décembre, on a ajourné le 6.
Mme Laforest : C'est
certain.
Mme Nichols : Tu sais, le
délai de sept jours ne fonctionnait pas pour le présenter, à moins, évidemment,
d'avoir... On n'ira pas en bâillon, là. Puis... Mais je ne veux pas qu'on
fasse un débat là-dessus, c'est tout simplement pour vous expliquer que pour
nous ça a été difficile, avec un préavis de sept jours, de faire la cueillette d'information,
de se positionner juridiquement, de... C'est tout simplement ce que je voulais
dire.
Mme Laforest : C'est
vrai. C'est bon.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Ça vous va?
Mme Nichols : Oui. Merci,
Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci, mesdames. Chers invités, je vous le
dis, vous allez être obligés de faire ça presque au galop. Vous avez cinq
minutes. Cinq minutes. Et je vais vous demander de présenter les gens. Par
contre, je vais faire honneur au texte qu'on m'a écrit et je vais vous le dire.
J'invite maintenant les représentants de la ville de Saint-Tite à se présenter
et à nous exposer les grandes lignes de ce projet de loi. Vous disposez de cinq
minutes. Puis nous procéderons à une brève période d'échange avec les membres
de la commission. Et, pour vous assurer qu'on reste équitables et pour vous
faire sourire un peu, je vous dirais que vous, vous avez cinq, mais les gens de
chaque côté de la table n'ont que 2 min 30 s. Donc, vous avez
compris que, là, on est dans une..., puis on va essayer de faire ça rapide.
Mais on est tout ouïe pour vous écouter. Mme la mairesse. Ah! ne bougez pas.
Mme Nichols : Question de
directive...
La Présidente
(Mme Charbonneau) : J'ai la députée de Vaudreuil. Ne commencez
pas tout de suite, ne prenez pas votre...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
...les gens de chaque côté de la table n'ont que 2 min 30 s,
donc vous avez compris que là, on est dans une rêne puis on va essayer de faire
ça rapide, mais on est tout ouïe pour vous écouter. Mme la mairesse. Woup! Ne
bougez pas, j'ai la députée de Vaudreuil. Ne commencez pas tout de suite, ne
prenez pas votre 5 minutes.
Mme Nichols : C'est une
question de directives. Non, mais je sais que de consentement, on peut tout
faire, Mme la Présidente. Moi, je dis que si ça déborde de 5 minutes, ce
n'est pas la fin du monde non plus, mais évidemment, je veux valider si tout le
monde est confortable avec ça, là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Permettez-moi d'aller chercher le consentement pour être sûre que tout le monde
est à l'aise, mais soyez avisés que le débordement de 5 minutes ne devient
pas un 25 minutes. Mais si les gens sont d'accord de ce côté-ci, moi, je
suis très à l'aise. Mme la ministre?
Mme Laforest : Je suis tout à
fait d'accord. Prenez votre temps, c'est important.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Oui, ça vous va? Alors, vous, vous pouvez être au petit trot, ce n'est quand
même pas si pire. Mme la mairesse.
Mme Pronovost (Annie) : Bien,
bonjour. Merci, Mme la Présidente, Mme la ministre, Mmes et MM. les députés,
bien, merci de nous recevoir ici aujourd'hui. C'est très impressionnant,
alors... mais je vais me dépêcher. Alors, bien, oui, nous... comme vous le savez,
bien, le projet de loi date de 1995. Donc, les lois, tout comme le festival,
ont évolué dans le temps et d'où le dépôt de notre... du projet de loi.
Il a été travaillé avec les gens du ministère
des Affaires municipales ainsi que nos procureurs. Nous sommes à l'aube de la
53e édition et nous passons, comme vous avez dit, d'une ville de
3 700 citoyens à 600 000 visiteurs, donc ce n'est pas rien.
C'est 150 fois la population. Donc, vous comprendrez que nous avons besoin
de cette loi afin d'assurer la sécurité de nos citoyens et celle de nos
visiteurs.
La ville de Saint-Tite n'a jamais abusé de
la loi 1995 et nous aide grandement. Ce n'est pas un caprice, mais une
nécessité. La Chambre de commerce, l'Association des gens d'affaires ont été
rencontrées et ils sont favorables à cette loi et surtout avec le
point 2.2. Donc... parce que ce qu'il faut que vous comprenez aussi, c'est
que dans la ville de Saint-Tite, on a des locaux dans le centre-ville et les
gens ne louaient pas les locaux pour les garder seulement pour le festival.
Donc, ça amenait une dévitalisation du centre-ville. Donc, c'est pour ça que
les gens nous avaient demandé d'aller de l'avant avec ça, là, pour le
150 jours, là, d'ouverture, là, avant l'évènement. Donc, c'est ça.
Et le festival a été rencontré aussi avec
tous les intervenants. On a toujours, bien, trois rencontres. Il y en a
une avant l'évènement avec tous les intervenants, que ça soit la Sûreté du
Québec, les pompiers, le MTQ, tout le monde est assis autour de la table. Donc,
il y a une rencontre toujours avant le festival, une rencontre après la
première fin de semaine et une rencontre post-évènement aussi.
Alors... Et puis dans le dépôt de ce projet
de loi là, il y a des... il y a à peu près une dizaine de citoyens qui nous ont
demandé des précisions et qui ont été répondus et qui sont favorables à ce projet
de loi là. Alors, ce qu'il faut tenir compte, c'est que nous sommes imputables
des lois et la ville travaille dans l'intérêt public, et non pour les intérêts
individuels.
Donc, notre projet de loi s'inscrit dans
le principe de la loi n° 122, soit à reconnaître que
les municipalités sont des gouvernements de proximité et à augmenter, à ce
titre, leur autonomie et leurs pouvoirs. Alors, c'est mon introduction.
Maintenant, je vais demander à Mme Marchand c'est quoi les...
Une voix
: ...
Mme Pronovost (Annie) : Ah!
Les motifs du changement, là, dans la loi, les modifications.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Avant de vous donner la parole, Mme Marchand, et ça va nous faire plaisir
de vous entendre, je vais permettre à la mairesse de présenter les gens qui
vous accompagnent parce qu'ils ont le privilège d'être assis à vos côtés, mais
je sais que c'est vos collègues, donc... Vous avez commencé un peu rapide, je
ne voulais pas vous arrêter, mais allez-y, présentez les gens avec qui vous
êtes.
Mme Pronovost (Annie) :
Merci, Mme la Présidente. Alors, c'est M. Michel Champagne, qui est
directeur général à la ville de Saint-Tite, Mme Julie Marchand, qui
est greffière à la ville, et M. André Lemay, qui est un de nos
procureurs.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la mairesse. Madame.
Mme Marchand (Julie) :
Bonjour, Mme la Présidente. Bonjour, Mmes les députées et MM. les députés. Ce
que nous... ce que le projet de loi qu'on vous dépose apporte de plus, c'est
que d'abord, à l'article 2, premier alinéa, c'est qu'on vient chercher...
on vient clarifier les pouvoirs de la municipalité par rapport à la gestion des
usages, des constructions temporaires ainsi que des activités. Exemple, dans
nos règlements... dans le règlement qu'on adopte en vertu du projet de loi,
c'est qu'on interdit à certains endroits l'établissement de commerces, de
kiosques, pour la vente pendant l'évènement du festival sur un certain tronçon
de route, sur la route 153.
Donc, si j'appliquais le règlement de
zonage tel qu'il existe, je ne pourrais pas zoner de cette façon-là,
réglementer de cette façon-là. Donc, si je vais chercher le projet de loi, ça
me permettrait d'avoir le pouvoir de gérer différemment mes zones qu'elles sont
à mon règlement de zonage habituel.
• (15 h 30) •
Ensuite, au niveau des «food trucks», si
vous me passez l'expression, dans notre règlement de zonage actuel...
15 h 30 (version non révisée)
Mme Marchand (Julie) :
...zoner de cette façon-là, réglementer de cette façon-là. Donc, si je vais
chercher le projet de loi, ça me permettrait d'avoir le pouvoir de gérer
différemment mes zones qu'elles sont à mon règlement de zonage habituel.
Ensuite, au niveau des «food trucks», si
vous me passez l'expression, dans notre règlement de zonage actuel, ce n'est
pas permis. C'est interdit sur le territoire de la ville de Saint-Tite, mais,
pendant l'événement, c'est permis. Donc, il y a plusieurs commerces, qui sont
ce type de commerce là, qui s'installent pendant l'événement.
Donc, on voit qu'il faut avoir le pouvoir
d'établir des règles différentes pendant l'événement parce que les besoins sont
différents. Parce que, si j'applique le règlement de zonage, règlement de
construction, tel qu'il est là, c'est que, pendant l'événement, je devrai
modifier mes règlements pour la tenue de l'événement et réadopter mes
règlements par la suite, ce qui amènerait des délais, là, importants, là, au
niveau des activités de la ville.
Ensuite, on apporte comme un nouvel
article également. C'est que... Mme la mairesse en a parlé tantôt, un article
concernant les locaux vacants. Donc, on vivait une problématique au niveau des
locaux vacants, comme Mme Pronovost a dit. Les commerçants, bon, des gens
de l'extérieur qui achètent des propriétés à Saint-Tite et qui, bon, ils
l'exploitent pendant les 10 jours de l'événement, et ensuite quittent pour
leur ville, et laissent l'immeuble souvent en désuétude. Ce n'est pas occupé.
Donc, au niveau de la vitalité économique, ça nuit énormément. Donc, on voulait
avoir une disposition à cet effet-là.
On a également l'article 3 qui parle
du pouvoir de sécurité. On veut aller chercher davantage de pouvoirs au niveau
de la sécurité. L'événement a pris de l'ampleur énormément. Donc, on a besoin
d'avoir un peu plus de gestion au niveau de la sécurité.
Par exemple, dans certaines situations, on
doit fermer des tronçons de route. Donc, si je dois fermer un tronçon de route
pendant l'événement parce que, là, il y a un rodéo qui vient de se terminer, je
devrais normalement convoquer le conseil municipal pour qu'il adopte une
résolution pour fermer le tronçon de route. Donc, on sait que, dans les faits,
je dois respecter des délais avant de convoquer les gens. Donc, dans les faits,
c'est infaisable.
Et ensuite on a au niveau des amendes.
Donc, le dernier article, l'article 6 parle des amendes plus élevées.
C'est qu'on veut que ça ait un effet dissuasif sur les gens. Parce que souvent
les commerçants de l'extérieur vont venir faire leur chiffre d'affaires pendant
l'événement, et puis là on peut aller, mettons, jusqu'à 1 000 $ au
niveau de la loi... civile au niveau de l'amende. C'est que ça ne les dérange
pas de payer 10 000 $ en amende pour l'exploiter pendant le festival.
Donc, on veut hausser le montant de l'amende pour que ça devienne dissuasif et
que les gens respectent notre règlement.
Donc, ça résume. Ça met la table, en tout
cas, au niveau des modifications qui seraient apportées par le nouveau projet
de loi.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
...la mairesse.
Mme Pronovost (Annie) : Oui.
M. Champagne prendrait la parole.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. Champagne, vous êtes sur le bonus du temps qui vous est offert. Donc,
on vous écoute.
M. Champagne (Michel) : Ça va
être bref. Mme la Présidente, Mme la ministre, MM., Mmes les députés, un
élément que vous devriez, à mon avis, prendre en considération, dans l'analyse
du projet de loi, est le suivant : le Festival western, c'est un festival
très particulier au Québec, non pas parce qu'il est plus beau, il est plus fin
qu'un autre, mais il est particulier parce qu'environ 25 % du territoire
qu'il utilise, il le contrôle. Le restant du territoire, le 75 %, c'est
dans les rues de la ville. Les visiteurs du festival ne sont pas exclusivement
sur les sites, puis qu'on a à gérer après les activités, ils sont dans les rues
de la ville, d'où l'importance en matière de sécurité, en matière de gestion
environnementale puis de gestion de règlements d'urbanisme.
Le projet de loi prend toute son essence
parce que ce n'est pas simplement de s'arrêter à dire : Comment est-ce
qu'on va faire circuler la population, les visiteurs après les activités dans
les estrades?, c'est en continu pendant 10 jours de temps sur les terrains
de la ville, d'où l'importance, pour nous, de pouvoir réagir très rapidement à
l'intérieur des mandats, et des règlements, et des comités que nous avons sur
pied. Ne pas oublier cet élément-là.
On n'est pas dans un circuit fermé, on est
dans un circuit ouvert, qu'ils sont dans l'ensemble des rues, dans le
quadrilatère qu'on appelle de la ville de Saint-Tite, et, à ce moment-là, c'est
la ville, de par ses pouvoirs, qui doit s'assurer de la sécurité et de
l'intégrité des personnes qui sont présentes à tous les niveaux, pas juste au
niveau des activités mais également au niveau de la circulation, au niveau de
la gestion des permis puis au niveau du bon fonctionnement de la ville.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le directeur général. M. Champagne, vous avez, et je le dis en
toute honnêteté, vous avez eu un bonus de 3 min 35 s que je vais
offrir aussi à M. L'Heureux, quand M. L'Heureux va se présenter par
la suite, pour rester équitable aux gens qui viennent présenter des dossiers.
Je vais offrir un gros 2 min 30 s du côté de mon collègue M. le
député de Maskinongé.
M. Allaire : Merci, Mme la
Présidente. Je pense que c'est important, dans un processus...
La Présidente
(Mme Charbonneau) : ...par la suite pour rester équitable aux
gens qui viennent présenter des dossiers, je vais offrir un gros
2 min 30 s du côté de mon collègue, M. le député de Maskinongé.
M. Allaire : Merci, Mme
la Présidente. Je pense que c'est important dans un processus comme ça d'aller
chercher le plus de consensus possible. Je pense que la question va intéresser
le député de Nelligan et la députée de Vaudreuil. Parlez-nous un peu du processus
qui vous a amené au projet de loi prévu aujourd'hui, c'est-à-dire comment vous
êtes allé chercher une certaine concertation dans le milieu, qui fait en sorte
que vous arrivez ici puis vous dites : Là, à peu près tout le monde est en
arrière de nous, les gens d'affaires, le festival, les citoyens, ce qui fait en
sorte que vous êtes convaincu qu'une fois que le projet de loi va être adopté
il ne risque pas d'avoir de dissident, là, ou presque.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Mme la mairesse, Mme Champagne.
Mme Pronovost (Annie) : Ça
va être Mme Marchand.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Mme Marchand. Oui.
Mme Marchand (Julie) :
Oui. Concernant... Pour répondre à votre question, c'est qu'on a d'abord, suite
à la parution des quatre avis publics qui ont paru dans le journal, donc, le
2... les 2, 9, 16 et 23 octobre dernier, suite à ça, on a reçu quatre
personnes lors des séances du conseil, qui sont venues prendre de l'information.
Le projet de loi d'intérêt privé a été transmis suite à son dépôt. Donc, il a
été déposé, donc, le 4 décembre. Et le 5 décembre, les copies... J'ai
émis des copies aux gens intéressés. Suite à ça, on a fait des rencontres avec
les gens, donc avec M. L'Heureux et M. Baril. On a rencontré également
les directeurs de la Chambre de commerce de Mékinac et de l'association des
gens d'affaires. Après leur avoir expliqué le projet de loi, ils se sont
considérés satisfaits des intentions de la ville. On a rencontré ensuite le
festival western, l'événement, à deux reprises pour leur expliquer tout ça et
même une en présence de M. Baril et M. L'Heureux. On a expliqué... On
leur a expliqué et le festival western a également appuyé la ville dans sa
position par rapport au projet de loi.
On a consulté beaucoup de personnes. Il y
a également des gens qui se sont présentés, des citoyens, peut-être une dizaine
de citoyens qui nous ont demandé, c'est des commerçants ou non, qui nous ont
demandé en quoi consistait le projet de loi. On leur a donné des explications,
et la grande majorité était satisfaite de nos... des explications qu'ils ont
eues sur le projet de loi. Donc, il n'y a pas eu de contestation massive par
rapport à notre projet de règlement, et c'est plutôt... On a consensus... On a
eu consensus par rapport aux démarches qui ont été faites.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci, Mme Marchand. En quatre, trois,
deux...
M. Allaire : Ça va.
Merci.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Ça va. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci,
Mme la Présidente. J'ai 2 min 30 s. Alors, ce que je vais faire,
je vais poser mes questions en rafale et je vous vais laisser tout le temps...
tout le temps d'y répondre. D'abord, un, je me demandais à quelle problématique
répond ce projet de loi précisément que le projet de loi de 1995 ne répondait
pas? Parce que moi, j'ai lu 1995 et j'ai lu le règlement. Et ça comble pas mal qu'est-ce
qu'il y a dans présent projet de loi. Ma question va être encore plus directe. Est-ce
que c'est pour éviter toute contestation de la part des citoyens? Est-ce que
c'est pour ça, ce projet de loi là? Parce que, quand on lit, moi, c'est ce que
je comprends. Donc, est-ce que c'est un projet de loi pour éviter toute
contestation que la ville, les décisions que la ville prendrait durant ce
festival-là... Parce qu'on va se le dire, là, c'est un projet de loi qui est en
vigueur 15 jours, soit la durée du festival. Alors, à quel problème répond
spécifiquement ce projet de loi là? En quoi la loi de 1995 n'est pas
suffisante? Le règlement du festival de 2017 semble bien complet. En quoi il
est insuffisant? Est-ce qu'il y a un vide juridique actuellement? Si oui, on
veut le combler comment dans votre présent projet de loi?
Vous parlez des relations avec le milieu. Est-ce
qu'il y a eu des demandes spéciales par le milieu? Et j'ai en tête le comité.
Donc, je vais vous laisser parler du comité. Et finalement, bien, vous nous en
avez parlé un peu, là, des personnes qui avaient été consultées, mais je me
demandais, on parle d'un projet de loi, là, qui date de 25 ans. On a fait
des changements quand même assez majeurs. Est-ce que ça ne valait pas la peine
de, je ne sais pas, faire une assemblée spéciale, là, juste pour ça? Alors,
c'était mes questions en rafale. Je vous laisse le reste du temps.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci. Je vous arrête tout de suite. Mme la
mairesse.
Mme Pronovost (Annie) : Ça
va être Me Lemay qui va répondre à vos questions, Mme la députée.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Me Lemay.
M. Lemay (André) : Oui.
Merci. Pour la... Donc, pour la première question, Mme la députée, que la
question de la différence entre les deux lois, là. Et puis celle de 1995,
j'étais là pour la présenter. Ça me vieillit un peu, là. D'ailleurs, j'ai vu
une conseillère de l'opposition, là, qui est amie avec mes petites-filles, que
je n'ai pas revue depuis 25 ans, là. Je la salue, la petite Châteauvert.
Donc, en 1995, quand on a fait la loi, il faut comprendre que le festival
existe, là, depuis 53 ans. On est le 53e, là...
Une voix
: On aborde le
53e.
• (15 h 40) •
M. Lemay (André) : Le
53e qui s'en vient. Et on s'était rendu compte... Puis nous, on travaille avec
la ville depuis 1980, là. Ça fait qu'on s'était rendu compte qu'il fallait se
faire accorder des pouvoirs particuliers parce que les pouvoirs...
M. Lemay (André) :
...Châteauvert. Donc, en 1995, quand on a fait la loi... il faut comprendre que
le festival existe, là, depuis 53 ans, mais le 53e...
Une voix
: ...
M. Lemay (André) : ...le 53e
qui s'en vient, et on s'était rendu compte... puis nous, on travaille avec la
ville depuis 1980, là. Ça fait qu'on s'était rendu compte qu'il fallait se
faire accorder des pouvoirs particuliers parce que les pouvoirs généraux, à
l'époque, de la Loi des cités et villes, étaient insuffisants, puis on s'était
inspiré beaucoup des dispositions dans les lois de villes plus importantes
comme Montréal, Québec qui ont des activités, eux autres, des gros festivals,
etc., puis que... les grandes villes qui avaient des chartes particulières
avaient ces pouvoirs-là. Donc, on s'était inspiré de ces pouvoirs-là pour
régler certains éléments. Puis vous allez retrouver, dans la loi de 1995, entre
autres, là, que c'était les banderoles, dans le fond, qui posaient un problème,
les gens installaient des banderoles à travers la rue. Donc, on pouvait
réglementer sur les bâtisses, mais quand c'était d'un poteau de téléphone à
l'autre, ce n'était pas réglementé.
Donc, il y avait différents éléments qu'on
voulait réglementer puis la possibilité aussi de charger un permis aux gens qui
s'installent de façon temporaire. La personne qui s'installe un kiosque de
façon temporaire, un kiosque alimentaire ou autre, il génère des déchets, il
consomme de l'eau, ça amène des dépenses par la ville puis est-ce qu'on pouvait
prévoir ça ou comment qu'on pouvait obtenir une participation financière puis
de venir trouver dans la loi de 1995, justement, la possibilité que la ville...
avant l'article 3, là, d'exiger un permis pour un usage temporaire.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. Lemay.
M. Lemay (André) : Oui?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je n'ai même pas besoin d'un permis pour le faire, mais je vais être obligée de
vous arrêter parce que le 2 min 30 s est fini. Puis ça va
tellement vite, je vous le dis, puis je comprends que ça peut être, à la
limite, un peu frustrant, mais puisque je dois tenir les temps, c'est moi la
pas fine. Alors, je vous le dis, c'est terminé, puis ça ne vous vieillit pas,
ça vous donne juste plus d'expérience.
Je vais suspendre quelques instants le
temps de changer d'intervenant puis on vous revient tout de suite après.
(Suspension de la séance à 15 h 42)
(Reprise à 15 h 43)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Alors, nous avons le plaisir d'accueillir d'autres intervenants. Les gens sont
installés, oui. Alors, j'invite maintenant M. L'heureux à se présenter et
à nous faire sa présentation. Vous disposez... je n'ai pas à dire cinq minutes,
je vais vous dire de 8 min 35 s pour votre intervention. Vous
avez compris qu'après chaque côté, il y aura 2 min 30 s pour
vous interpeller. Alors, M. L'heureux, si vous voulez présenter la
personne qui vous accompagne et commencer.
M. L'heureux (Yvan) : Claude
Baril, un homme d'affaires de Saint-Tite, Yvan L'heureux, arpenteur et géomètre
retraité, pas assez occupé selon mon épouse.
Mme la ministre, Mme la Présidente, Mmes,
MM. les députés, membres de la commission, Mme la mairesse et les gens de
Saint-Tite, il est important de spécifier tout de suite que notre intervention
doit être considérée comme une démarche citoyenne et totalement apolitique.
Nous respectons nos élus et officiers municipaux et sommes conscients de leurs
responsabilités. Nous voulons, par notre présentation, aider ceux-ci à se doter
d'un outil législatif qui sera facilement utilisable à bon escient à court et
long terme.
Nous allons vous résumer brièvement notre
point de vue, compte tenu que vous avez sûrement pris connaissance de l'avis
juridique que nous vous avons expédié hier.
Ayant pris connaissance du projet de loi,
nous avons constaté que ça allait très loin et avons convenu de consulter une
firme d'avocats afin de vérifier si nos craintes étaient fondées. Lors d'une
conférence téléphonique le 14 janvier dernier, Me Marc Beauchemin et
Me Jean-Daniel Lamy ont corroboré et justifié nos craintes dans des termes très
clairs. Il n'y a eu aucune consultation préalable dans l'élaboration de ce
projet de loi avec l'organisation du Festival Western et ni avec les gens
d'affaires de Saint-Tite. À notre avis, la transparence n'a jamais été à l'ordre
du jour. Tout semble avoir été élaboré en catimini. Nous ne mettons pas en
doute la bonne foi de cette démarche, mais comprenons très mal ce manque de
consultation.
Premier constat : Cette loi
vient-elle régler une problématique urgente pour le bon déroulement de la 53e et
des éditions à venir en termes de sécurité? La réponse est non.
Deuxième constat : Quelle est
l'urgence de...
M. L'heureux (Yvan) : ...mais
comprenons très mal ce manque de consultation.
Premier constat. Cette loi vient-elle
régler une problématique urgente pour le bon déroulement de la 53e
et des éditions à venir en termes de sécurité? La réponse est non.
Deuxième constat. Quelle est l'urgence de
modifier la loi de 1995, qui n'a aucune date de péremption et peut être très
incisive au besoin?
Jeudi dernier, à notre demande, il y a eu
rencontre à l'hôtel de ville. La mairesse, assistée de la greffière et d'une
conseillère municipale, a discuté avec le directeur général du Festival western
et le président du festival. Nous étions présents et accompagnés du président
de la Chambre de commerce de Mékinac. C'est jeudi passé, ça. M. Baril et
moi-même avons réitéré la proposition à l'effet qu'un comité consultatif formé
de cinq personnes, deux représentants de la ville, deux représentants du
festival ainsi qu'un membre de la communauté des affaires, que ce comité-là
soit instauré pour faire des recommandations sur des changements majeurs afin d'assurer
la tenue de l'événement en toute sécurité. Il allait de soi que la ville n'est
pas liée aux décisions de ce comité-là, si on prend comme exemple un comité
consultatif d'urbanisme. Cette rencontre a été brève et s'est terminée dans
l'harmonie et par un consensus à l'effet que la mairesse s'engageait à vérifier
la possibilité d'enchâsser dans la loi la formation de ce comité.
Malheureusement, le lendemain, on nous
informe qu'après consultation, le projet ne peut être modifié, car cela
risquait de reporter l'adoption de celui-ci et même le compromettre. De plus,
nous avions tous été convoqués de façon précipitée à la rencontre d'aujourd'hui.
Devant cette situation inattendue, nous avons mandaté nos avocats afin qu'ils
émettent un avis juridique qui vous a été remis, et lequel justifie amplement
nos craintes.
Pour conclure, en politique, on ne connaît
jamais l'avenir. Advenant qu'un jour cette loi, dans sa forme actuelle, soit
utilisée par un maire, une mairesse et/ou un conseil municipal qui ne réalisent
pas pleinement l'importance de cet événement pour la Mauricie, ces derniers
pourraient, inconsciemment ou non, l'utiliser de façon maladroite et mettre en
péril cet événement. À la lumière de l'avis juridique qui vous a été remis,
nous espérons que ce projet de loi sera révisé et sommes persuadés du bien-fondé
de notre intervention.
Merci de nous avoir... de m'avoir permis
de m'exprimer... mon point de vue. Je laisse la parole à Claude.
M. Baril (Claude) : Bonjour.
Claude Baril. Bonjour, tout le monde, là, je salue tout le monde. Je ne connais
pas tous les titres, là, je ne suis pas habitué tellement là-dedans, là. Je
serais mieux en ski de fond après-midi, en passant.
Bon. Je suis en affaires depuis 40 ans,
surtout au niveau de l'alimentation, j'ai plusieurs magasins de la bannière
IGA. En passant, vous regarderez la circulaire cette semaine, on a encore
d'excellents spéciaux. L'an passé, j'ai vécu mon 30e festival, mais
je ne l'ai pas vécu avec une bière dans les mains, comme on dit, là, j'étais...
J'ai un local qui est en plein centre de Saint-Tite, collé sur les estrades, O.K.
J'ai été président pendant deux ans de l'Association des gens d'affaires de
Saint-Tite. La « westernisation » de la ville, la loi, c'est sous mon
règne qu'on l'a passée, puis on a travaillé fort en crime pour la passer. Vous
avez quelqu'un devant vous qui croit énormément à l'événement. Pendant le
festival, j'ai un emplacement commercial : j'opère une terrasse sur le
toit de mon immeuble de 20 000 pieds carrés, je peux recevoir environ 500
personnes, un restaurant-bar d'animation. J'ai des emplacements dans ma cour
dont la majeure partie de mes emplacements est louée au Festival western, entre
autres.
Vous comprendrez qu'actuellement mon
questionnement au niveau de cette loi-là est celui-ci. À ce que je sache, on
est au Québec, on est dans... on a des lois qui sont assez, quand même,
restrictives. Moi, je suis en affaires. Les pompiers passent régulièrement
pendant le festival pour vérifier que tout est là, le MAPAQ passe, la Régie du
bâtiment a passé, Hydro-Québec a passé, la police passe. Il me semble que ça
commence à faire, là. Vous comprendrez que, moi, je suis en affaires, j'ai
pignon sur rue, je suis là. J'ai bâti ma réputation en étant conciliant, en
travaillant fort à m'impliquer dans plein de comités, je suis encore sur six
conseils d'administration. Je ne veux pas que rien arrive puis je fais tout en
mon pouvoir pour que rien n'arrive, ça, c'est définitif. Mais, malgré ça, je
m'excuse, ça peut arriver.
• (15 h 50) •
Je vais juste faire une petite parenthèse
sur l'article 3. Pouvoirs d'intervention : « La ville peut par
règlement autoriser toute personne, pour la durée d'un évènement spécial, à
faire sur tout immeuble toute intervention nécessaire pour éliminer le risque
pour la santé ou la sécurité des personnes ou pour prévenir une atteinte à la
qualité de l'environnement. » Cette personne-là, là, moi, je m'excuse, là,
mais mettons que c'est Mère Teresa, il n'y a pas de problème avec ça. Mais, si
c'est « Mad Dog » Vachon qui s'est chicané avec sa femme le matin,
c'est inquiétant. C'est ça qui m'inquiète, O.K., puis nous autres, on n'a pas
de droit de dire : Bien, on s'entend sur un consensus de dire : Ça
devrait être...
M. Baril (Claude) :
...atteinte à la qualité de l'environnement. Cette personne-là, là, moi, je
m'excuse, là, mais mettons que c'est mère Teresa, il n'y a pas de problème avec
ça. Mais si c'est «Mad Dog» Vachon qui s'est chicané avec sa femme le matin,
c'est inquiétant. C'est ça qui m'inquiète, O.K.? Puis nous autres, on n'a pas
droit de dire... bien, on s'entend sur un consensus de dire : Ça devrait
être telle personne. C'est là que j'ai un... problème.
Je remercie la ville. Effectivement, on a
eu des rencontres. Quand on a demandé à rencontrer suite à... Parce qu'on a
appris par la bande qu'il y avait une loi qui était proposée. Moi, j'ai vérifié
avec le festival : Êtes-vous au courant? Oui, on est au courant qu'il y a
une loi. Parce qu'il y a une grosse, grosse différenciation dans les termes
utilisés. La ville a rencontré le festival, a rencontré la chambre de commerce,
ils les ont rencontrés. Elle ne les a pas consultés avant de rédiger cette
loi-là. C'est toute la différence au monde. Je comprends mal que le Festival
western qui est l'événement qu'on essaie d'encadrer puis de sécuriser, entre
guillemets, parce qu'au nom de la sécurité je pense qu'on peut faire n'importe
quoi, je comprends très, très mal que le Festival western de Saint-Tite n'a pas
été consulté lors de la rédaction de cet article-là.
Mme la ministre, vous avez parlé... Mme la
ministre, c'est elle qui a le «coat» bleu, là-bas, là?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. Baril, il vous reste 40 secondes à peu près.
M. Baril (Claude) : Je finis.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Adressez-vous à moi, c'est plus facile.
M. Baril (Claude) : Ah! O.K.
La ministre des Transports, quand il est arrivé l'événement des motoneigistes — je
fais de la motoneige — qui sont décédés, j'ai aimé ce qu'elle a dit.
Parce que, là, les gens, ils ont dit : Peut-être que ça manque de
réglementation, tatati, tatata. Elle a dit : Écoutez, oui, c'est sûr qu'on
va regarder ce qu'on a à faire, mais il ne faut pas perdre une chose de vue, il
faut que ça demeure agréable de faire de la motoneige. Si on recommence... Puis
là c'est là qu'on s'en va, là.
Je pense que moi, je vous le dis, là, vous
parlez à quelqu'un qui l'a vécu, le festival, qui l'a vu grandir, je commence à
trouver qu'il y a beaucoup d'irritants. Puis les kiosques qu'on loue puis ceux
qui sont sur la rue, je les connais tous, ils commencent à trouver ça pénible.
Puis, en conclusion, là, nous autres, tout
ce qu'on demande : un comité consultatif que les... deux personnes du
festival, deux personnes de la ville puis une personne des gens d'affaires,
moi, là, on met le couvert sur la marmite, puis on s'en va chez nous, puis on
dort tranquille. Merci beaucoup de votre attention.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. Baril, M. L'heureux. Vu qu'on n'est pas au festival de la
galette, je vais garder mon couvert sur ma marmite, mais on va continuer à
jaser. Vous avez compris qu'il y a 2 min 30 s de chaque côté,
intervention, peut-être question puis réponse, mais ça rentre dans le
2 min 30 s. M. le député de Maskinongé.
M. Allaire : Merci, Mme la
Présidente. Assez rapidement, je n'ai pas beaucoup de temps. Parlez-moi de ce
comité-là. Je comprends que vous êtes en faveur. Quelles distinctions que vous
feriez de ce comité-là s'il est dans la loi, si on le prévoit dans la loi ou
s'il est prévu au règlement à la municipalité?
M. Baril (Claude) : On a
demandé un avis juridique à ce niveau-là. C'est que le fait qu'il soit enchâssé
dans la loi, la ville ne peut pas ne pas en tenir compte. Puis moi, c'est
drôle, hein, parce que je pense que ça serait une belle occasion pour la ville.
Parce que, ce qui peut arriver on le sait, qu'à un moment donné il y ait une
pétition parce qu'il y a une tente qu'on est tannés d'entendre, on ne dort pas
de la nuit, là, ça n'a pas de bon sens, puis là on arrive à la ville en
disant : Là, vous allez fermer cette tente-là, là, nous autres, on est
tannés, là, de ça, là. Bon, parce qu'il y a des gens de Saint-Tite qui sont
tannés du festival, là. J'espère que vous comprenez la situation aussi. Si la
ville dit : Écoutez, on prend votre demande, on va la remettre au comité
consultatif qui va faire ses recommandations puis on va vous revenir avec ça.
Je n'appelle pas ça une échappatoire parce que c'est toujours la ville qui va
avoir le droit de dire oui ou non aux recommandations. Mais je pense que...
Puis le fait qu'il y ait des gens du festival, de la ville puis des gens
d'affaires, je pense que ça pourrait, pour moi, être tout à fait sécurisant.
S'il est en règlement, un conseil municipal,
le prochain, on espère que ça n'arrivera pas parce qu'on les aime bien eux
autres, là, ils sont parlables, le prochain conseil municipal avec des dents
pourrait dire : Là, ce règlement-là, nous autres, on le biffe, puis là ce
n'est plus dans la loi, puis le comité consultatif, nous autres, on n'a pas
besoin de ça. C'est ça, la différence.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. Baril. M. L'heureux, ça va? M. le député de Maskinongé.
M. Allaire : Je sais que vous
n'avez pas mentionné que vous faisiez le porte-parole des autres organisations
autant du festival que les gens d'affaires. Mais vous ne pensez pas que ces
gens-là, s'ils s'opposeraient au projet de loi actuellement, ils seraient ici
aujourd'hui ou ils l'auraient fortement signifié?
M. L'heureux (Yvan) :
Écoutez, nous, c'est nous qui avons soulevé des questions de la pertinence de
cette loi-là. Moi, j'ai été un des seuls à m'inscrire à la commission. On a...
Même, c'est nous qui avons informé la chambre de commerce qu'il y avait un
projet de règlement. Écoutez, on est dans une petite municipalité, et il y a
peut-être cinq ou six personnes qui assistent au conseil municipal. Le conseil
municipal, c'est très expéditif. Puis tant mieux, il n'y a pas de contestation.
Les gens en règle générale ne s'intéressent pas trop à ce domaine-là. Nous, on
a suscité des questions mais on ne voulait pas faire un raz-de-marée. On ne
voulait pas commencer à rassembler des gens parce qu'à Saint-Tite on aime
discuter. Ça fait que nous, on a espéré que, jusqu'en dernier, là, on pourrait
être écoutés puis essayer d'avoir la modification. On n'a pas fait un
rassemblement, mais ça aurait été très facile, très facile.
M. Baril (Claude) : Un point
important au niveau de la ville, on comprend très, très bien qu'on ne peut pas
faire une assemblée citoyenne pour essayer de valider certaines choses, on ne
s'en sortira pas, là. Il y a une madame qui va lever la main, qui va dire que
l'année passée, il y a un cheval qui a... sur le coin de son gazon, que
personne qui l'a ramassé. Puis ça, ça on le comprend, là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. Baril...
M. L'heureux (Yvan) : …très
facile.
M. Baril (Claude) : Un point important
au niveau de la ville… on comprend très, très bien qu'on ne peut pas faire une
assemblée citoyenne pour essayer de valider certaines choses. On ne s'en
sortira pas, là. Il y a une madame qui va lever la main puis va dire que
l'année passée il y a un cheval qui a chié sur le coin de son gazon…
La Présidente (Mme Charbonneau) :
…lève la main.
M. Baril (Claude) : …qu'il
n'y a personne qui ne l'a ramassé. Puis ça, on le comprend, là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. Baril, la madame ici lève la main, pour vous dire que le temps est
écoulé du côté du gouvernement. Mais on va aller… puis probablement que vous
allez avoir des questions complémentaires du côté de l'opposition officielle.
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci, Mme
la Présidente. Alors, j'utilise la formule en rafale, étant donné le court laps
de temps. Je comprends d'abord que vous avez le Festival de Saint-Tite à cœur,
et je comprends aussi que vous êtes des personnes qui voulez collaborer en tant
que citoyens et hommes de la place. Il y a eu des problématiques, là, soulevées
par la ville précédemment. Est-ce que, vous, il y a des problématiques qui ont
été soulevées que vous dites qu'elles n'existent pas? Et une autre question en
lien avec les locaux vacants, on a parlé des locaux vacants. M. Baril,
vous dites louer des locaux. Est-ce que ça a déjà été une problématique, est-ce
que c'est déjà géré par règlement? J'aimerais vous entendre.
M. Baril (Claude) : Bon,
premièrement, au niveau des locaux vacants, je vais vous en parler, parce que
moi, j'ai un local vacant actuellement avec mon numéro de téléphone dans la
porte depuis un an, puis il n'y a personne qui a appelé. Mais je suis le seul
local avec une pancarte «à louer» dans la ville de Saint-Tite. J'ai essayé
d'expliquer à la ville à quel point que ce n'était pas facile.
Parce que vous comprendrez que le
festival, ce qu'il apporte aussi, là, c'est que pour une ville de 3 800 de
population… j'ai été président de l'association des gens d'affaires, il y a au
moins le double de commerces d'une ville de cette ampleur ailleurs au Québec, à
cause justement du festival, O.K.? C'est le côté sombre du festival, autrement
dit, parce que c'est tellement bon pour la business qu'il y a 13 restaurants à
Sainte-Tite, là… 12, 13, là. Ce n'est quand même pas rien, là. Ça fait que ça,
ça a amené ça.
Moi, j'ai même proposé à la ville :
Écoutez, vous allez juste comprendre que ce n'est pas simple à louer, je vais
mettre le numéro de téléphone de la ville, êtes-vous d'accord avec ça, là, pour
vous montrer que je suis de bonne foi? Puis honnêtement, sur la tête de mes
petits-enfants, ça ne m'intéresse pas de louer à l'intérieur, juste pendant le
festival. L'année passée, mon local était…
Mme Nichols : Je m'excuse de
vous couper, mais vous êtes soumis… Est-ce que vous respectez le règlement à
cet effet-là? Vous êtes…
M. Baril (Claude) : Bien oui.
L'année passée avant le festival, on m'a appelé pour me dire que ne pouvais pas
louer à l'intérieur du festival, parce que, pendant 150 jours avant
l'événement, il n'y avait personne dans mon local. Mettons que j'ai fait comme :
O.K. J'ai mangé mon frein, j'ai appelé la mairesse, j'ai rencontré le directeur
Michel Champagne. Ils m'ont bien reçu. Il n'y a aucun problème à ce niveau-là.
Je leur ai expliqué qu'il y avait deux locataires l'année d'avant. Ils
voudraient revenir juste pendant le festival. J'ai dit : Pour un an, après
ça, oubliez ça, mais là, eux autres, ils n'ont pas de place à Saint-Tite, ils
aimeraient ça revenir, puis on s'entend que c'est un montant quand même pas
négligeable. O.K., on va parler au conseil, on va te revenir. Ils m'ont… ils
sont revenus en me disant : On ne veut pas créer de précédent. Je
m'excuse, là…
Mme Nichols : Oui, je
comprends que vous êtes conforme. Vous vous conformez au règlement.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Tut, tut, tut. Mme la députée de Vaudreuil.
M. Baril (Claude) : Bien oui,
madame, je n'ai jamais…
Mme Nichols : Oui?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Habituellement, on passe par moi pour les droits de parole.
Mme Nichols : Oh! je m'excuse.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Quand vous sautez par-dessus moi comme ça, ça m'indispose un peu. Mais je vais
laisser M. Baril continuer. M. Baril, vous avez quelques secondes.
M. Baril (Claude) : Bien,
attendez, là.
M. L'heureux (Yvan) : Avec
la… Arrête donc.
M. Baril (Claude) : Vas-y.
M. L'heureux (Yvan) : Avec la
réglementation qu'on a actuelle, qui est très bien faite, qui est appuyée sur
la loi de 1995, la ville contrôle très bien l'événement, en tant que citoyen. Personnellement,
je suis à Saint-Tite, je suis né à Saint-Tite, je fais des affaires à
Saint-Tite depuis au-delà de 40 ans, et moi, j'opère pendant le festival un
petit terrain d'accueil pour Winnebagos de 1 100 places. Il y a du monde,
chez nous. Puis on est régis par des règles très bien. La sécurité est là.
Mme Nichols : O.K.
M. Baril (Claude) : Qu'est-ce
qui est arrivé…
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Non, mais, je suis désolée, je suis désolée. On est rentrés dans nos temps. Je
vais vous dire merci. Je vais vous donner la même consigne des gens auparavant.
Vous pouvez rester avec nous. On est… et on est toujours heureux d'accueillir
des citoyens pour entendre sur les projets de loi, parce que c'est exactement
le Parlement qu'on veut avoir. Donc, merci, messieurs.
Je vais suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 59)
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 heures)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Nous sommes maintenant rendus à l'étape de l'étude article par article. J'invite
le député de de Maskinongé à nous faire l'étude... la lecture de l'article n° 1, mais je vous arrête tout de suite parce qu'on m'a
déjà signifié que la députée de Vaudreuil voulait faire une très courte
intervention. Mme la députée.
Mme Nichols : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Alors, avant de passer à l'étude article par article, j'aimerais
qu'on puisse suspendre quelques minutes pour qu'on puisse avoir des échanges,
et, évidemment, là, étudier la possibilité de peut-être une motion
préliminaire, mais ça dépendra des échanges qu'on aura sur le sujet, mais...
Alors, je vous demanderais de suspendre, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Alors, je vais demander une suspension, s'il vous plaît... de suspendre.
(Suspension de la séance à 16 h 1)
16 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 16 h 57)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Bonjour. Nous allons reprendre les travaux et, si j'ai bien compris, M. le
député de Maskinongé, vous vouliez faire une intervention.
M. Allaire : Oui, Mme la
Présidente. Désolé pour cette suspension qui a duré quand même un petit bout.
Je tiens à saluer le travail de
l'opposition d'entrée de jeu qui, par différents questionnements, a soulevé
certaines interrogations puis je pense que de le mentionner, puis on pourra
dire au final qu'on a fait un beau travail d'équipe.
Dans ce contexte-là, on va demander aux
représentants de la municipalité de Saint-Tite de retourner dans leur milieu
puis d'aller chercher un certain consensus plus fort pour être capable de nous
revenir assez rapidement, le plus rapidement possible, avec une intention ferme
du milieu, là, de vouloir procéder favorablement avec le projet de loi. On
parle des gens d'affaires, la chambre de commerce, le festival, très, très
rapidement. Ça fait que rapidement, puis on s'est parlé tantôt, vous allez être
capable de procéder...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député.
M. Allaire : Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Vous vous souvenez qu'habituellement on s'adresse à la présidence.
M. Allaire : Oui,
excusez-moi.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je comprends que vous les regardez, mais faites comme si vous me parliez à moi.
M. Allaire : Oui, oui,
oui, excusez-moi, Mme la Présidente. Merci de me ramener à l'ordre.
Alors, c'est ce qu'on demande aux gens de
la municipalité de Saint-Tite, Mme la Présidente. Et, avec les discussions
qu'on a eues avec la ministre, on va offrir les services aussi... là, Martin...
je ne sais pas son nom de famille c'est quoi...
Une voix
: Pineault.
M. Allaire : Martin Pineault
qui va accompagner la municipalité, là, dans ce processus-là, là, pour que ça
puisse de faire très, très, très rapidement parce qu'on l'a dit tantôt, le
temps est un enjeu dans ce dossier, et je pense qu'après discussion entre
autres avec l'opposition, là, ils nous ont offert leur belle collaboration, là,
pour qu'on puisse procéder, là, rapidement une fois que les gens de la
municipalité nous seront revenus avec un consensus clair et fort.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député de Maskinongé. Mme la ministre, voulez-vous rajouter
quelque chose?
Mme Laforest : Oui,
certainement. En fait, je remercie les gens aujourd'hui de leur présence pour
ce projet de loi. Le projet de loi... ce projet de loi là pour Saint-Tite est
évidemment très, très important. On comprend la municipalité puis on veut
collaborer avec vous. Dites-vous ça : On veut collaborer à 100 %.
D'ailleurs, M. Pineault va se déplacer le plus rapidement possible. Vous
allez discuter pour son horaire en fait. Alors, M. Pineault va vous
accompagner pour nous déposer les pièces qu'on a besoin pour... les pièces
qu'on veut avoir en notre possession, avec les personnes que vous avez
rencontrées. Je sais que vous avez rencontré plusieurs personnes, comme on entendait
tantôt, la chambre de commerce. Et également je crois que ça va se faire très,
très rapidement parce que M. Pineault a travaillé également sur ce projet
de loi là.
Et je remercie également et sincèrement le
député de Maskinongé parce que, quand on fait un projet de loi d'intérêt privé,
évidemment c'est pour notre municipalité ou notre région. Alors, moi, je remercie
évidemment le député de Maskinongé parce que lui a besoin de justifications et
d'aller un petit peu plus loin dans le projet de loi parce que souvent il y en
a qui pourraient dire : C'est important, c'est chez moi, puis on va de
l'avant. Alors, je félicite vraiment le député de Maskinongé pour ses
interventions.
• (17 heures) •
Maintenant, je demande évidemment aux gens
d'affaires... vous voyez que vous avez une municipalité qui est très
collaboratrice, alors j'aimerais ça que tout le monde travaille ensemble. Puis
comme je le dis, on a quelqu'un ici, au ministère des Affaires municipales, qui
va se déplacer, Mme la Présidente, alors. Puis on a discuté également avec les
gens de l'autre côté puis on a...
17 h (version non révisée)
Mme Laforest : ...maintenant,
je demande évidemment aux gens d'affaires, vous voyez, vous avez une municipalité
qui est très collaboratrice, alors j'aimerais ça que tout le monde travaille
ensemble. Puis comme je le dis, on a quelqu'un ici, au ministère des Affaires
municipales, qui va se déplacer, Mme la Présidente, alors... Puis on a discuté également
avec les gens de l'autre côté, puis on a toute leur collaboration, évidemment.
Alors, je pense qu'on a des personnes ici et des gens qui veulent aller de
l'avant pour ce projet de loi là. Maintenant, il nous manque certaines vérifications
à faire, prête-nom va les faire, parce qu'on est ici pour faire des lois, mais,
en même temps, nos lois, il faut qu'elles soient bien acceptées par tous les
groupes ici, à l'Assemblée nationale.
Alors, merci, tout le monde, merci aux
députés d'être présents ici pour ce projet de loi là. Puis comme je l'ai dit,
on a demandé qu'ils soient dans les plus urgents projets de loi à revenir ici.
Alors, moi, je vous remercie, Mme la Présidente. Merci.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. Je vais juste faire... pour ne pas que les gens de
Saint-Tite pensent qu'ils viennent de changer de député, nous rappeler que je
crois que la députée, c'est la ministre de la Justice. Alors, je voulais juste
être sûre qu'on ne pense pas qu'on les a annexés sans leur dire.
Mme Laforest : Non, non, non.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Maskinongé, avant que je passe la parole à la ministre.
M. Allaire : Oui. Bien, rapidement,
en fait, je voulais juste ajouter, puis je tiens à ce que ce soit enregistré,
là, vous avez mon entière collaboration. Une fois qu'on aura reçu l'ensemble
des documents, on vous transmettra 100 % des documents, sans filtre, bien
entendu. Pour moi, c'est très, très, très important de vous le mentionner, là,
pour qu'on ait une belle collaboration puis qu'on travaille en équipe,
toujours. Voilà.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Il n'y a pas de souci. Merci. D'ailleurs, on demande la même chose aux gens de
la municipalité de Saint-Tite, donc c'est bien de le signaler. Mme la députée
de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, Mme la Présidente.
Alors, permettez-moi, là, d'emblée, je ne vous oublie pas, là, mais de
remercier la partie gouvernementale. Je les remercie de prendre en compte nos
considérations, en fait, les propos qu'on a soulevés relativement à... Tu sais,
je disais d'emblée que c'était un petit peu prématuré, donc j'apprécie que vous
preniez le temps qu'il faut pour qu'on puisse échanger puis regarder ensemble
ce projet de loi là. Je pense qu'on travaille, tout le monde, pour nos
citoyens, et la ville aussi. Donc, je tiens à dire que ce n'est pas contre la
ville, là, les échanges qui ont lieu ici aujourd'hui. Tout comme vous, Mme la
mairesse, M. le directeur général, Mme la greffière, nous travaillons, là, pour
le bénéfice de nos citoyens. Donc, j'apprécie le travail et l'ambiance dans
laquelle on le fait.
J'apprécie la collaboration à venir, parce
que c'est ce qu'on fait, là, on se fait confiance, un et l'autre. Parce qu'il
était dans mon ... en fait, j'avais préparé une motion, je voulais déposer une
motion justement pour qu'on puisse avoir accès à tous les documents à venir
dans ce projet de loi là, et je comprends que le député de Maskinongé, là,
s'engage à nous les transmettre sans être sélectif, ce qui va évidemment, là,
nous aider à faire avancer le dossier. Et je remercie la ville de s'être
déplacée, d'avoir fait des représentations. Malheureusement, notre temps... le
temps nous a manqué pour avoir plus d'explications, mais là je comprends qu'on
va pouvoir le faire en dehors de la présente commission. Je remercie aussi les
citoyens, M. L'heureux, M. Baril, qui se sont déplacés. Je présume que vous
êtes à la retraite, parce que c'est rare que les gens prennent le temps pour
venir nous voir, donc. Mais c'est vraiment... c'est très apprécié. Ce que je
peux dire, c'est qu'on avait devant nous des gens qui ont à coeur le festival
de Saint-Tite. Et ça, évidemment, ça transperçait par vos discours et vos mots.
Donc, voilà, Mme la Présidente, simplement
dire que je suis... là, je cherche le bon mot, là, mais j'apprécie énormément
qu'on prenne... qu'on fasse le pas de recul et qu'on fasse un travail bonifié
pour l'ensemble de nos citoyens. Et je le rappelle, que c'est plate, se faire
dire ça, je le sais, mais c'est notre rôle aussi, dans l'opposition. Et quand
on a une bonne oreille l'autre côté, bien, c'est bien apprécié, ça fait...
c'est les citoyens qui en bénéficient. Donc, encore une fois, merci, Mme la
Présidente, et merci à vous tous.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée de Vaudreuil. M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente, mais je vais être très bref, très bref, et j'ai choisi mes
mots : Je pense que c'est une de mes meilleures journées au Parlement.
J'avais pas mal de très bonnes journées, mais, aujourd'hui, c'est une de mes
meilleures journées parce que... pour deux choses. Premièrement, la
collaboration avec les collègues. Je pense, s'il y a quelque chose à retenir,
et je vais venir aussi aux gens de Saint-Tite, c'est cette collaboration, et
c'est pour cela que nous sommes élus, c'est pour cela que nous avons choisi de
défendre nos citoyens, surtout par rapport à ce projet très intéressant.
Je vous remercie pour la grande ouverture,
l'écoute, surtout devant que ce soit nos arguments ou vos arguments, je pense
que c'est le fruit d'une très, très, très bonne collaboration. Et, s'il y a
quelque chose qu'on peut envoyer aujourd'hui, surtout aux gens qui pensent au
cynisme, bien, il n'y a pas de cynisme parce que...
M. Derraji : …je vous remercie
pour la grande ouverture, l'écoute, surtout de voir, que ce soit nos arguments
ou vos arguments, je pense que c'est le fruit d'une très, très, très bonne collaboration.
Et, s'il y a quelque chose qu'on peut envoyer aujourd'hui, surtout aux gens qui
pensent au cynisme, mais il n'y a pas de cynisme parce que, quand on met, au
centre, l'intérêt de la population, l'intérêt que le festival ramène sur la
table, je pense que nous avons, devant nous, l'exemple parfait que, quand il y
a l'écoute et une bonne collaboration, l'autre bout de la ligne, on arrive à
passer à une autre étape.
Pour les gens de Saint-Tite, merci, encore
une fois, pour votre présence, et je sais que je dois m'adresser à Mme la
Présidente, pour ne pas oublier une bonne présence. Et ce n'est que partie remise,
parce que le travail va continuer, et nous sommes en attente de la suite des
choses, mais surtout de ce qu'ils vont… surtout au niveau de la formation qu'on
va leur demander, et je note l'ouverture du député de Maskinongé pour continuer
le travail et qu'au bout de la ligne on va offrir la meilleure solution que ce
soit pour la ville ou pour les gens du festival. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député de Nelligan. Donc, je vous dirais, pour reprendre vos mots,
c'est avec beaucoup de fierté que je vous dis, chers collègues, merci de votre
collaboration. Et maintenant que nous avons eu une entente et parce qu'il y en
a eu une, je vais lever cette Assemblée, et nous aurons probablement le privilège
de se revoir pour ce même projet de loi. Bonne fin de journée!
(Fin de la séance à 17 h 6)