Denis-Benjamin Viger
(1774-1861)
Biography
Né à Montréal, le 19 août 1774, puis baptisé le 20, dans la paroisse Notre-Dame, fils de Denis Viger et de Périne-Charles (Charlotte) Cherrier.
Entra au Collège Saint-Raphaël, à Montréal, en 1776. À compter de 1794, fit l'apprentissage du droit, d'abord auprès de Louis-Charles Foucher, puis de Joseph Bédard (York) et, enfin, de Jean-Antoine Panet. Fut reçu avocat en 1799.
Dès 1792, fit paraître dans La Gazette de Montréal des articles sur des questions politiques. Par la suite, appuya financièrement un certain nombre de journaux, comme le Canadian Spectator, La Minerve et L'Ordre, et aurait été propriétaire, notamment, de La Quotidienne et du Temps. Possédait des maisons et des terrains à Montréal.
Défait dans Montréal en 1804. Élu député de Montréal-Ouest en 1808; réélu en 1809. Élu dans Leinster en 1810; réélu en 1814. Élu dans Kent en 1816; réélu en avril 1820 et en juillet 1820. L'un des concepteurs de l'idéologie du Parti canadien. S'opposa avec vigueur au projet d'union du Bas et du Haut-Canada en 1822; ce mouvement d'opposition reçut le nom de Vigerie. Réélu dans Kent en 1824 et en 1827. L'un des trois délégués du Parti patriote envoyés en Angleterre en 1828 pour porter des demandes de réforme. Son siège de député devint vacant par suite de sa nomination au Conseil législatif, le 30 novembre 1829, peu après son retour; participa aux travaux jusqu'à sa nomination comme agent de l'Assemblée en Angleterre, le 28 mars 1831. Revint dans la province en novembre 1834 et demeura conseiller législatif jusqu'à la suspension de la Constitution, le 27 mars 1838. L'un des chefs du Parti patriote au moment de la rébellion de 1837, fut emprisonné du 4 novembre 1838 au 16 mai 1840. S'occupa d'administration municipale, à Montréal, avant 1833, puis de 1836 à 1838.
Élu député de Richelieu en 1841; prit figure de chef antiunioniste; fit partie du Groupe canadien-français. En décembre 1843, forma un ministère avec William Henry Draper : membre du Conseil exécutif du 12 décembre 1843 jusqu'à sa démission, le 17 juin 1846; en fut président à compter du 12 décembre 1843 ou du 7 octobre 1844, selon les sources. Avait été défait en 1844 dans Richelieu. Élu dans Trois-Rivières à une élection partielle le 14 juillet 1845; tory; démissionna le 6 décembre 1847. Nommé conseiller législatif le 17 février 1848; perdit son siège pour raison d'absentéisme le 17 mars 1858.
Officier de milice, servit pendant la guerre de 1812; se retira en 1824 avec le grade de major. Fut président de l'Union patriotique et de la Société Saint-Jean-Baptiste. Est l'auteur de Considérations sur les effets qu'ont produit en Canada, la conservation des établissemens du pays, les moeurs, l'éducation, etc., de ses habitans [...] (Montréal, 1809); Analyse d'un entretien sur la conservation des établissements du Bas-Canada [...] (Montréal, 1826); Considérations relatives à la dernière révolution de la Belgique ([Montréal], 1831); Observations sur la réponse de Mathieu, lord Aylmer, à la députation du Tattersall, [...] sur les affaires du Canada [...] (Montréal, 1834); Observations de l'hon. D.B. Viger, contre la proposition faite dans le Conseil législatif [...] de rejeter le bill de l'Assemblée, pour la nomination d'un agent de la province (Montréal, 1835); Mémoires relatifs à l'emprisonnement de l'honorable D.B. Viger (Montréal, 1840); La Crise ministérielle et Mr. Denis Benjamin Viger [...] (Kingston, Ont., 1844).
Décédé à Montréal, le 13 février 1861, à l'âge de 86 ans et 5 mois. Après des obsèques célébrées en l'église Notre-Dame, fut inhumé dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, le 18 février 1861.
Avait épousé dans l'église Notre-Dame de Montréal, le 21 novembre 1808, Marie-Amable Foretier, fille de Pierre Foretier; seigneur, et de Thérèse Legrand.
Cousin de Louis-Michel Viger, de Louis-Joseph et de Denis-Benjamin Papineau et de Côme-Séraphin Cherrier (Montréal). Beau-frère par alliance de Louis-Charles Foucher. Oncle par alliance de Hugues Heney.
Date de mise à jour de la biographie : April 2021
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