(Seize heures trente minutes)
La Modératrice
: Alors,
bonjour à toutes et à tous. Bienvenue à ce point de presse de la cheffe de
l'opposition officielle, Dominique Anglade. Alors, Mme Anglade, la
parole est à vous.
Mme Anglade : Merci beaucoup,
Léa. Alors, bien, écoutez, je sors tout juste de mon caucus présessionnel qui a
duré deux jours. Puis, je vous dirais, j'en sors avec beaucoup d'énergie,
j'ai envie de dire galvanisée, parce qu'on a eu des conversations extrêmement
intéressantes et pertinentes du point de vue du contenu.
Alors, évidemment, on a parlé de la
pandémie. On a parlé des enjeux de la pandémie. On va continuer, dans la
session qui s'en vient, à talonner le gouvernement sur un certain nombre
d'enjeux. Vous avez vu, par exemple, lorsqu'on a posé des questions sur les
masques, lorsqu'on a posé des questions sur la ventilation, lorsqu'on a posé
des questions sur les tests rapides, à quel point... Au début, quand on pose la
question, ça n'a pas nécessairement l'air très pertinent, puis, au fur et à
mesure, on se rend compte de la pertinence puis de la nécessité de poser ces
questions-là. Donc, on va beaucoup être très présents sur les questions de
cohérence, je vous dirais, en matière de pandémie.
On a aussi parlé de l'après-pandémie, parce
qu'il faut se préparer au Québec qui s'en vient, postpandémie, de quoi il va
avoir l'air, quelles sont les propositions que l'on va faire. Et, comme parti,
comme opposition officielle, il est évident qu'on va amener de nouvelles
propositions dans les prochaines semaines, dans les prochains mois, être une
opposition qui va être constructive et amener des solutions concrètes aux
enjeux qui sont rencontrés.
Pour nous, il va être extrêmement
important qu'on soit capables d'aller porter la voix de tous les Québécois à
l'Assemblée nationale. Puis, quand je parle de tous les Québécois, ça veut dire
des entrepreneurs, des propriétaires avec lesquels on est en constant contact
au quotidien, ce sont des familles, ce sont nos aînés, ce sont les étudiants,
cégeps, universités, qui trouvent la situation particulièrement difficile
aujourd'hui, le milieu de la santé, que l'on pense à nos préposés aux
bénéficiaires, que l'on pense à nos infirmières. On veut être capables d'aller
porter cette voix, de rester très connectés avec ce qui se passe sur le terrain.
Et toute cette initiative-là que nous allons mettre de l'avant va faire en
sorte qu'on va être capables de, un, poser les bonnes questions, mais aussi
amener des propositions, comme on a su le faire, par exemple, dans le domaine
de la santé mentale.
Je rappelle que, dès le départ, on a posé
non seulement des questions, mais on a amené l'idée que la santé mentale soit
partie de la santé physique et qu'il y ait un accès universel à la santé
mentale, proposition contre laquelle a voté, d'ailleurs, la CAQ. Mais ce type
de proposition là, structurante, ça va être au coeur de ce que nous allons
faire dans les prochaines semaines puis dans les prochains mois.
Un des éléments aussi qui m'apparaît extrêmement
important quand on parle de rester connectés, c'est être présents sur le
terrain malgré la pandémie. On va lancer toute une tournée de consultations à
partir de la semaine prochaine. On va pouvoir en parler, la charte des régions,
aller de région en région pour répondre aux besoins actuels, oui, de pandémie,
mais également tout ce qui s'appelle postpandémie, de relance d'un point de vue
économique, d'un point de vue social, d'un point de vue environnemental. Donc,
ces éléments-là vont être mis de l'avant.
Alors, je vous dirais que le moral des
troupes était très bon, des discussions non complaisantes, ouvertes, comme je
les aime, et avec concrètement une équipe qui sort de là soudée et prête pour
la session qui s'en vient. Voilà.
La Modératrice
: Merci beaucoup,
Mme Anglade. On va passer maintenant à la période des questions. Pour ce faire,
je vous demande juste de lever la main puis je vais vous donner le droit de
parole. Donc, Alain Laforest, TVA Nouvelles.
M. Laforest (Alain) :
Bonjour, Mme Anglade.
Mme Anglade : Bonjour, M.
Laforest.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que vous êtes prête à débuter la session parlementaire en mode virtuel,
c'est-à-dire d'avoir une période de questions avec M. Legault la semaine
prochaine en virtuel, ou vous croyez que vous allez réussir à convaincre le
directeur national de la santé publique?
Mme Anglade : Moi, il
m'apparaît évident que, sur toute la question de la période de questions, ça va
être extrêmement difficile de le faire en mode virtuel. Il y a des affaires qui
peuvent se faire en mode virtuel, puis on est ouverts à ça. Mais la période de
questions, l'étude article par article, c'est extrêmement difficile à livrer en
mode virtuel. Et on a besoin d'avoir une démocratie qui fonctionne. Tout à
l'heure, je vous disais : On va aller porter la voix des Québécois à l'Assemblée
nationale, là. Mais, pour ce faire, il faut qu'on ait le véhicule nécessaire.
Donc, on souhaite que ce soit en présentiel.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que vous trouvez que le premier ministre canadien se traîne les pieds avec les
voyageurs étrangers actuellement, comme le laisse entendre le premier ministre?
Mme Anglade : Le plus tôt
possible, nous, on est capables de régler deux choses : un, la question
des quarantaines, puis ça, ce n'est pas seulement pour les voyageurs, là, la
question de la quarantaine, des maintiens des quarantaines, à partir du moment
où on a un diagnostic positif pour la COVID, de les renforcer, mais également
d'envoyer un message clair par rapport aux voyages qui sont non essentiels.
Alors, le plus tôt on est capables de se positionner là-dessus collectivement,
le mieux on va se porter.
M. Laforest (Alain) : Je vous
parle du message de M. Trudeau, moi, là, vous ne m'avez pas répondu. Est-ce que
vous trouvez que le premier ministre canadien se traîne les pieds?
Mme Anglade : Je pense qu'on a
besoin d'avoir des réponses rapidement par rapport à cet enjeu-là. Je répondais
par rapport à Justin Trudeau.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. M. Lacroix, Cogeco Nouvelles.
M. Lacroix (Louis) : Oui, bonjour,
Mme Anglade. Qu'est-ce que vous pensez du fait qu'on va rouvrir, de ce qu'on
comprend, là, une certaine partie de l'économie à partir du 8 février? On n'a
pas donné trop de précisions, mais on devrait ouvrir par régions. Est-ce que
vous êtes d'accord avec l'approche qui est préconisée par M. Legault aujourd'hui?
Mme Anglade : Bien, en fait, c'était
aussi en réponse à des questions qu'on a posées par rapport à l'ouverture
région par région. Il faut tous qu'on soit solidaires, mais on doit également
prendre en considération qu'en Gaspésie ils ont présentement neuf cas actifs.
Alors, il faut une approche régionale. Nous, on souhaitait une approche
régionale. Donc, on est contents de l'entendre.
Maintenant, ça va être dans les détails de
ce qui va être présenté, comment est-ce que la santé publique va expliquer ça?
On a eu, par le passé, de la difficulté à faire passer des messages en termes
de santé publique, région par région. Alors, nous, ce que l'on souhaite, c'est,
oui, une approche qui ne soit pas mur à mur, je l'ai dit dès le départ, mais
avec des messages très clairs de la Santé publique.
M. Lacroix (Louis) : À votre
avis, est-ce qu'on devrait permettre la réouverture des restaurants? Si on
regarde, là, région par région, là, aujourd'hui, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord,
le Nord-du-Québec, Gaspésie, un nouveau cas aujourd'hui, les autres, il n'y en
avait pas, de cas, il y a neuf cas en Outaouais, il semble, là, qu'en tout cas il
y a certaines régions qui performent mieux que d'autres. Est-ce que, dans ces
régions-là, on devrait rouvrir les restaurants? Parce que c'est extrêmement... Ils
sont rendus, vraiment, là, très, très hypothéqués, là, dans ces commerces-là.
Est-ce qu'il faut y aller de façon plus ouverte avec les restaurants?
Mme Anglade : Je pense qu'il
faut absolument considérer les différentes avenues, M. Lacroix, là-dessus. Je
ne suis pas une experte de la santé publique. Par contre, peu importe la
décision qui va être prise par la Santé publique, qu'ils nous expliquent
pourquoi est-ce qu'ils décident de maintenir des restaurants ou des lieux
fermés versus les garder... les ouvrir. Et je pense qu'on a besoin, justement,
de cette information, de cette transparence-là. Depuis le début, on dit qu'on a
besoin de savoir comment les décisions sont prises. Ça va être un élément que
l'on va regarder dans les prochaines semaines, quand ils feront ces annonces.
Mais tout doit être... Je pense qu'on doit considérer ce genre de chose.
M. Lacroix (Louis) : Merci.
La Modératrice
: Merci.
Mme Gamache.
Mme Gamache (Valérie) : Moi,
je veux vous ramener sur la session parlementaire. Bon, je comprends que, pour
vous, c'est important, la période de questions, l'étude article par article,
mais quelles concessions vous êtes prête à faire? Est-ce que c'est sur le
nombre d'élus qui pourraient être présents éventuellement à l'Assemblée
nationale? Est-ce qu'on pourrait réduire ce nombre de personnes là au salon
bleu? Est-ce qu'on pourrait retarder, par exemple, le début de la session parlementaire?
Où est-ce que vous voyez une voie de passage pour que les quatre leaders
s'entendent?
Mme Anglade : Bien, écoutez,
les leaders ont fait différentes propositions, que ce soit l'ajout... que ce
soit le nombre de personnes, qui pourrait être réduit en termes de personnel,
que ce soient les plexiglas qui peuvent être utilisés et installés pour réduire
les chances de contamination. Nous, on est ouverts à différentes manières de
fonctionner. Mais la réalité, c'est que, si on veut réellement bien faire le
travail, il y a des affaires qui ne se font pas de manière virtuelle. Alors, il
va falloir qu'on trouve des voies de passage. Mais on a soumis un certain
nombre de propositions que le Dr Arruda est en train d'évaluer, et il va nous
revenir avec ses recommandations par rapport à ça.
Mme Gamache (Valérie) : Et
puis, concernant la réouverture potentielle des régions, est-ce que, selon vous…
Disons, on parle de rouvrir, là, l'économie, mais pas nécessairement de lever
le couvre-feu. Est-ce qu'il faut conserver le couvre-feu coûte que coûte?
Mme Anglade : Ce qu'il faut
que le gouvernement soit capable de démontrer, puis vous avez vu des experts
qui ont dit qu'ils ne font pas de lien entre les résultats présentement puis
nécessairement le couvre-feu, c'est la nécessité de le maintenir basé sur des
faits, basé sur la science. Et, encore une fois, dans le processus décisionnel,
on aimerait que le gouvernement soit très transparent et très cohérent avec
nous. Alors, s'il présente des chiffres qui nous disent qu'il y a un clair lien
entre les deux, de le maintenir, c'est une chose, mais on ne nous a pas encore
habitués à ça.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. Tommy Chouinard.
M. Chouinard (Tommy) : Oui, bonjour,
Mme Anglade. Est-ce que vous m'entendez bien?
Mme Anglade : Oui, je vous
entends, Tommy.
M. Chouinard (Tommy) : O.K.,
très bien. Je reviens sur la question qui vient d'être posée, parce que le
couvre-feu, c'est quand même une mesure assez exceptionnelle qui a été imposée,
donc, à l'échelle du Québec, là. Mais, réalistement, là, compte tenu qu'on
demande un assouplissement, comme vous dites, il faut avoir une approche par
région, équilibrée, est-ce que ce n'est pas la première mesure qu'il faudrait
faire sauter, à ce moment-là, dans les régions où la situation est beaucoup
plus sous contrôle?
Mme Anglade : Ah! O.K., je
comprends votre question. Vous voulez dire, région par région, si on devait
appliquer le couvre-feu coûte que coûte, c'est ça, votre question?
M. Chouinard (Tommy) : Oui.
Mme Anglade : Puis je pense
qu'il faut avoir une approche qui n'est pas mur à mur, même quand il s'agit du
couvre-feu… qui ne soit pas une approche qui soit mur à mur, dans un premier
temps. Et j'aimerais rappeler également que, dans la question du couvre-feu, on
a déjà demandé, pour des clientèles plus vulnérables comme les itinérants, de
faire des exceptions parce que c'est très difficile pour cette clientèle-là de
faire face à la situation actuelle, avec les drames que l'on a vécus, dont un
en particulier la semaine dernière. Donc, oui, il faut considérer une approche
région par région, incluant la perspective du couvre-feu.
M. Chouinard (Tommy) : Très
bien. Maintenant, je veux vous entendre dans le dossier du REM, sur la station
de l'aéroport. Ça fait quand même un bout de temps, là, qu'il y a une chicane
fédérale-provinciale sur le sujet. Croyez-vous que c'est au gouvernement du
Québec de payer une partie de cette station de l'aéroport, à défaut que, donc,
aéroport Montréal-Trudeau soit en mesure de le faire?
Mme Anglade : Il est
invraisemblable, pour moi, invraisemblable, qu'on ait un REM qui ne se rende
pas jusqu'à l'aéroport. Ce serait une aberration que de se retrouver dans cette
situation-là. Et, oui, le gouvernement du Québec a une responsabilité par
rapport à ça, et il faut qu'il soit à la table.
Alors, on nous avait dit : Ça va se
régler, on va voir comment ça se négocie. Ça ne se règle… Visiblement, on a
encore des enjeux là-dessus. Et c'est inacceptable parce que, pour le Québec, c'est
un enjeu, évidemment, économique, mais c'est un enjeu environnemental énorme
avec le trafic qu'il y a autour de l'aéroport. Alors, il faut absolument
trouver une solution, et, oui, le gouvernement du Québec devrait être à la
table.
M. Chouinard (Tommy) : Mais, au-delà
d'être à la table, est-ce que c'est lui... le chèque?
Mme Anglade : Bien, en tout
cas, moi, je peux vous dire une chose, si j'étais au gouvernement, là, puis il
fallait que je décide si j'allais de l'avant ou pas, ça ferait partie de mes
priorités certainement, certainement.
M. Chouinard (Tommy) : Donc,
quitte à payer, là...
Mme Anglade : Quitte à payer
une partie, je veux dire, ça fait partie des négociations qu'ils ont à faire.
Mais on ne peut pas dire... On ne peut pas laisser aller cette situation de
cette manière-là. Le REM sans arrivée à l'aéroport, ça n'a pas de sens. C'est
invraisemblable, la situation dans laquelle on se retrouve aujourd'hui.
M. Chouinard (Tommy) : Merci.
La Modératrice
: Merci.
Nous avons maintenant Patrick Bellerose.
M. Bellerose (Patrick) : Oui,
bonjour, Mme Anglade. J'aimerais revenir sur une question que M. Carabin vous a
posée hier sur la réforme de la loi 101. Vous avez dit : On va
attendre de voir le projet de loi pour commenter. Mais, quand même, j'aimerais
savoir qu'est-ce que votre parti souhaite voir dans cette loi-là. Quelles sont,
pour vous, les priorités dans cette réforme, là, qui ne vient pas souvent?
Mme Anglade : Alors, on a déjà
parlé de tout ce qui a trait aux compagnies qui sont de juridiction fédérale
puis on s'est déjà positionnés. On a même voté en faveur d'une motion à
l'Assemblée nationale. Donc, je pense que la position que nous avons, elle est
connue.
Maintenant, pour tout le reste, on va
attendre de voir ce qui est déposé. On spécule sur un projet de loi depuis des
mois. On n'a pas vu de proposition de la part du gouvernement. On a écrit des
lettres par rapport à ça. On a écrit des motions par rapport à ce qu'on pensait
qui pouvait être amélioré. Maintenant, on attend, de la part du gouvernement,
le dépôt de ce fameux projet de loi.
M. Bellerose (Patrick) : Dans
la même réponse, vous avez aussi dit : Il faut le faire de façon inclusive
avec les communautés anglophones.
Mme Anglade : Bien sûr.
M. Bellerose (Patrick) : Je
serais curieux de savoir que... En quoi vous considérez que ça peut impacter
les communautés anglophones?
Mme Anglade : Bien, il faut
s'assurer que tous les services donnés à la population puissent être respectés.
La communauté anglophone a le droit à certains services. Il faut s'assurer que
ces services-là soient maintenus et qu'on ne fasse pas une loi 101 contre
les anglophones, mais avec la communauté anglophone, avec les allophones. La
langue commune, c'est le français. C'est évident qu'on veut travailler
ensemble, avec l'ensemble de la population, puis pas de créer de schisme ou de
division. C'est ce que je veux dire par l'aspect inclusif. Moi, je veux que les
gens de la communauté anglophone participent aussi à l'exercice.
M. Bellerose (Patrick) :
Mais, quand vous parlez de communauté anglophone, vous parlez de la communauté
anglophone historique ou c'est aussi les nouveaux arrivants?
Mme Anglade : La communauté
anglophone... Je vais laisser la définition de «communauté anglophone
historique» à la CAQ. La communauté anglophone, les immigrants qui arrivent,
vous le savez comme moi, sont soumis à la loi 101, particulièrement les
enfants, les écoles, etc.
M. Bellerose (Patrick) :
Merci.
Mme Anglade : Merci à vous.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. J'ai une question aussi de Marie-Michèle Sioui, qui se demande :
À votre avis, Québec dispose-t-il lui-même de pouvoirs pour mieux encadrer les
quarantaines et les voyages?
Mme Anglade : Ah! bien, d'une
manière courte, oui. Quand on parle, par exemple, de quarantaine, les
quarantaines, c'est définitivement quelque chose que le Québec peut renforcer.
Dans toute la question du traçage, où il y a des gens qui informent la
population qu'ils ont la COVID, les appels qui peuvent être faits pour les
suivis, s'assurer qu'on puisse intervenir puis dire aux gens qu'ils peuvent
maintenir leur quarantaine, absolument, le gouvernement du Québec a un pouvoir
par rapport à ça. Et, par rapport aux voyages, il y a des gens qui viennent de
l'étranger également, s'ils arrivent sur le territoire québécois, on a
certainement le pouvoir d'agir. Maintenant, il y a des responsabilités
partagées avec le fédéral, évidemment, sur certains retours de voyage à
l'étranger, ce qui se comprend bien.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. On va passer maintenant à M. Phil Authier.
M. Authier (Philip)
: Sorry about that. Hello!
Mme Anglade : Hello, Phil.
M. Authier (Philip)
: I was wondering if you could elaborate on the conditions that you
see for Mr. Legault to lift the curfew, especially in Montréal. Is there a level of new cases that
we would have to attain before they could lift some of the restrictions?
Mme Anglade : This is also a question I'm asking myself. What is it that they're going to judge acceptable in order to lift
the curfew? What I can definitely say is that we should have an exemption for
homeless people. That's one thing. And then, for the other elements, if you're
looking at the curfew here, in the region of Montréal or in all the regions, they should explain what are the criteria in
order to maintain the curfew, what is the data telling… what is the scientific
data telling them in order to make those decisions. So what I want to see is
data-based decisions from the Government and not political decisions.
M. Authier (Philip)
: And the measures that you're talking about for post-COVID, the economic measures, are you
talking more subsidies and grants?
Mme Anglade : You're talking about the future, what Québec is going to look
like?
M. Authier (Philip)
: Yes.
Mme Anglade : Not necessarily. The vision of what is it that we want to see as a Québec… we want to see a more inclusive,
more sustainable Québec. So it
touches absolutely everything. You're talking subsidies for companies, they
could be… the way we see the development of certain corporations, the way we
see education, the way we see services to the population in terms of health
care. So,everything is on the table when we're looking at the future.
M. Authier (Philip)
: Thank you.
La Modératrice
: Merci beaucoup. Maintenant, on va prendre Maya Johnson, CTV.
Mme Johnson (Maya) : Hello, you can hear?
Mme Anglade : I can hear you, Maya. I can even see you.
Mme Johnson (Maya) : Great. I have a better connection today. So we know that you were
pushing for a change and for the Government not to continue to apply these wall-to-wall measures in terms of restrictions. So, now that it
looks like they're going in that direction, what are your concerns about how
these recent issues in terms of
people potentially travelling from, you know, so-called hot zones to cold
zones? And what kinds of measures do you think should be put in place to sort
of counterbalance the possibility of creating outbreaks in these regions?
Mme Anglade : It is obvious to me that, if you're making some decisions that are
not applicable everywhere in the province, you will have to put probably restrictions on how people are
going to travel, perhaps with some exemptions. But I think you will start to
have... You will have to consider that. But, at this point, what we want to
make sure the Government does
is looking at measures that are not wall-to-wall and that the criteria in order
to decide to make those decisions are extremely clear. And that's what we're
asking the Government. And it
will come, I'm sure, with some restrictions, and this is the price that people
will have to pay in order to protect some of the regions that are doing better.
Although we all... in solidarity, if you will, I think, if we can relieve some
of the regions, we should proceed with that.
Mme Johnson (Maya) : And, when you say you want the Government to be clear, it sounds like you're suggesting that there have been
occasions, and perhaps you can give some examples, where the Government wasn't clear, and it resulted
in confusion.
Mme Anglade : You think? Yes, there are examples of when the
Government was not clear. When we're looking at the
different regions, the different colors, it was not clearly defined. There were
examples where decisions were made, and we're not completely sure of why those
decisions were made. Was it the Public Health that were recommending those
decisions? Was it really a political decision? All those elements have
demonstrated over time... have created confusion. Another example of that is
when the Government has been
stating for months that we should not be proceeding with rapid testing. And, at
the end, they're like : Well, finally, maybe we should be doing some rapid
testing. These are examples of things that are adding to the confusion and
adding to the consistency of the message from the
Government.
Mme Johnson (Maya) : And, when you talk about, you know, political decisions versus
Public Health decisions, you're referring to restaurants and the closure of
restaurants specifically?
Mme Anglade : That's one example that we know of. But, again, there might be many
other decisions that have been made based on a political decision versus what
science is saying. The problem is we don't have all the information and the problem
is the transparency of the Government.
Again, last week… if we
go back a few months back, they were saying that there was no written
recommendation from Public Health. We asked to see Dr. Arruda. We found out, at
that moment, that there were emails, there were communications that were sent.
So there was written information that could have been shared. We asked the Government to give them, to make sure that
they were public. The answer was no. Then François Legault came back and said :
Well, we're going to make them
publicly available.
All this confusion is,
again, talking to… it talks to the lack of transparency that the Government has demonstrated so far.
Mme Johnson
(Maya) : Thank you.
La Modératrice
:
Merci beaucoup. On a maintenant Raquel Fletcher. Raquel, est-ce que vous avez
une question?
Mme Fletcher (Raquel) : Oui,
en fait, j'ai baissé ma main parce que Maya a posé la même question que moi. Alors,
j'ai ma réponse. Merci.
La Modératrice
:
Parfait. Donc, merci beaucoup. C'est ce qui met fin au point de presse aujourd'hui.
Donc, une excellente journée.
Mme Anglade : Au plaisir de
vous voir tous en présence prochainement.
(Fin à 16 h 52)