(Neuf heures trente-deux minutes)
M.
Hamad
: Mesdames
et messieurs, bonjour. Ce matin, je suis là pour vous annoncer la décision du
gouvernement de publier un règlement relativement au salaire minimum.
Alors, le gouvernement a décidé d'augmenter
le salaire minimum au Québec de 0,20 $, ça veut dire de 10,35 $ à
10,55 $. Et la décision, évidemment, ça visait l'équilibre entre deux
éléments importants. C'est augmenter le salaire minimum assez pour encourager
les gens en situation de pauvreté d'aller sur le marché du travail, que le
marché du travail soit payant; et, en même temps, l'augmentation, de l'autre
côté… l'autre contrainte que nous avons, c'est de ne pas affecter, évidemment,
la rentabilité ou les entreprises d'une manière que les entreprises ne font pas
appel à des gens avec le salaire minimum.
Donc, l'augmentation, aujourd'hui,
représente 1,93 %. L'IPC au Québec, pour 2015, c'était prévu 1,83 %,
donc c'est plus que l'IPC. L'impact pour l'entreprise, c'est 0,04 % sur la
masse salariale des entreprises au Québec, donc c'est une augmentation minime.
Et aussi, le dernier élément, si je compare, par exemple, une personne à l'aide
sociale, une famille monoparentale de deux enfants, l'augmentation du salaire
minimum pour la personne qui travaille à temps plein, c'est 30 % de plus
que cette famille-là peut recevoir à l'aide sociale. Je vais laisser la période
de questions, si vous avez d'autres questions, sur le sujet, évidemment, du
jour.
M. Gagnon (Marc-André) : Et
quand vous donnez l'exemple de deux enfants, 30 % d'augmentation, donc ça,
c'est pour une famille avec un parent ou deux parents?
M.
Hamad
:
Monoparentale, probablement une maman avec deux enfants et, en plus, des
enfants de trois ans à sept ans... et sept ans, deux enfants, trois ans et sept
ans. Alors, ça représente 31 % d'augmentation, si quelqu'un travaille à
temps plein, une quarantaine par semaine. Le salaire minimum, c'est 30 %
de moins.
Mme Dufresne (Julie)
:
Le règlement va permettre l'entrée en vigueur à partir de quel moment?
M.
Hamad
: 1er
mai 2015.
M. Salvet (Jean-Marc)
:
Excusez-moi, je suis arrivé un peu en retard, mais ça touche combien de
personnes?
M.
Hamad
: Ça
touche 260 000 personnes, et majoritairement, c'est des femmes. C'est
160 000... En fait, ça toucherait 270 000 personnes, et la majorité,
c'est des femmes. C'est 163 000 femmes au Québec.
M. Laforest (Alain)
:
Vous espérez que la hausse du salaire minimum pourrait amener combien de gens,
là, à quitter l'aide sociale et à retourner au marché du travail avec un
salaire un peu plus élevé?
M.
Hamad
: En
fait, notre objectif, ça a toujours été, et c'est encourager les gens sur
l'aide sociale, particulièrement les jeunes, de retourner sur le marché du
travail. L'élément clé, c'est qu'il faut que les gens sachent ou sentent que
travailler, c'est plus payant. Et donc, là, évidemment, on n'a pas des chiffres
exacts, mais le fait d'avoir nos chiffres plus élevés que l'aide sociale, c'est
déjà un encouragement.
Il y a un autre indice qu'on utilise
souvent, c'est une mesure du panier de consommation. Une mesure du panier de
consommation, on dit, pour quelqu'un, pour juste avoir les besoins essentiels
pour sa vie, c'est-à-dire s'habiller, prendre l'autobus, manger et payer son
logement, et actuellement, avec le salaire minimum, encore c'est beaucoup plus
élevé que la mesure du panier de consommation pour quelqu'un qui demeure à
Montréal, mettons, où les coûts de vie sont les plus élevés au Québec. Alors,
ça, c'est une autre indication aussi.
M. Laforest (Alain)
:
Votre collègue Pierre Moreau a fait l'objet de menaces de mort de la part d'un
policier. Est-ce que vous trouvez ça inquiétant, M. Hamad, ce qui se passe actuellement?
M.
Hamad
: Bien,
quand j'ai vu le journal ce matin, honnêtement, j'ai été… en fait, c'est le
reportage plutôt, je l'ai vu dans la revue de presse et, pour moi, là, je
trouvais ça inquiétant. C'est sûr, c'est inquiétant, mais j'ose espérer, c'est
un geste individuel et ce n'est pas l'ensemble.
M. Gagnon (Marc-André) : Ça
fait quand même une dizaine d'années que vous êtes là, M. Hamad. Vous, est-ce
que vous avez déjà vécu une situation similaire? Avez-vous déjà reçu des
menaces?
M.
Hamad
: Bien,
c'est que l'avantage que nous avons, c'est qu'il y a des gens autour qui
s'assurent de notre sécurité. Honnêtement, on n'en discute pas beaucoup, on le
sent un peu des fois. Mais j'ai senti une fois ou deux que les mesures de
sécurité étaient plus élevées, mais ça arrive, il y en a du monde qui peuvent
envoyer des menaces, ça arrive. Les gens en politique, probablement mes
collègues… moi, en tout cas, ça m'est arrivé quelques fois, pas des menaces
directes, mais, tu sais, on n'est pas au courant de détail, puis il ne faut pas
qu'on soit trop au courant de détail parce que c'est difficile surtout pour la
famille.
M. Lacroix (Louis)
:
Depuis que le gouvernement a commencé ses mesures, comment dire, de
compressions budgétaires, etc., est-ce que vous sentez que la sécurité a
augmenté autour de vous?
M.
Hamad
: Non,
pas dans mon cas, je n'ai pas senti la sécurité a augmenté. Il y a toujours un
facteur de sécurité, là, on a regardé aussi les attentats terroristes, là,
aussi, alors il y a plein d'éléments. Puis malheureusement il y a toujours des
menaces dans notre société, puis ça arrive et, pour ça, on a des gens qui
s'occupent de la sécurité, ils font un bon travail et on ne le sent pas tout le
temps, là. C'est un métier qui mène des fois à avoir des gens qui n'ont pas la
même opinion que nous, puis des fois, peut-être, ils dépassent leurs limites
puis ils font comme ce qu'on voit maintenant, là.
M. Laforest (Alain)
:
Mais là on parle d'un policier, là, quand même.
M.
Hamad
: Oui,
oui, j'étais surpris, un sergent-détective. Alors, pour moi, j'étais surpris. J'étais
surpris. Je voyais des commentaires aussi de ses collègues qui disaient qu'il
était impulsif. Peut-être que c'est l'impulsion qui a fait en sorte qu'il a
fait ça, mais, je pense, c'est un geste isolé. Je pense, je crois que c'est un
geste isolé.
Mme Dufresne (Julie)
: Sur
le Diamant, M. Hamad, quelle est votre position? Est-ce qu'on devrait maintenir
le financement, à votre avis?
M.
Hamad
: En
fait, actuellement, Mme David s'occupe du dossier…
Mme Dufresne (Julie)
: Quand
même, vous êtes responsable de la capitale.
M.
Hamad
: Oui,
oui, absolument, mais Mme David s'occupe du dossier puis, je pense, elle a fait
des commentaires hier là-dessus. Alors, je ne vais pas ajouter d'autres commentaires.
M. Gagnon (Marc-André) : Mais M.
Labeaume a l'air quand même pas mal résigné, là. Il ne l'a pas mis dans son budget.
M.
Hamad
: Oui,
mais parce qu'on ne l'a pas mis pour cette année non plus, là, dans le PQI. On
l'a retardé parce qu'on n'a pas les moyens maintenant. On l'a annoncé déjà, ce
n'est pas une nouvelle nouvelle, c'est une nouvelle qui était déjà annoncée.
M. Gagnon (Marc-André) : Mais
ce n'est pas une menace pour la campagne de financement privée? C'est un drôle
de signal à envoyer quand même.
M.
Hamad
: Il
faut regarder nos moyens, il faut regarder le contexte, puis je prends les
paroles de Mme David qui disait aussi : Il faut regarder le contexte à Québec
sur…
M. Gagnon (Marc-André) : Qu'est-ce
qui a changé depuis le moment où M. Charest, Mme St-Pierre l'ont annoncé? On
savait que l'amphithéâtre s'en venait, là.
M.
Hamad
:
…finances publiques, finances… Ce n'est pas l'amphithéâtre, c'est l'ensemble de
l'oeuvre à Québec.
M. Robillard (Alexandre)
:
M. Hamad, est-ce que la Caisse de dépôt devrait faire pression sur le CN pour
qu'ils peinturent le…
M.
Hamad
: J'ai
eu déjà cette question-là et j'ai répondu : Moi, je n'interviens auprès de
la Caisse de dépôt pour qu'elle agisse là-dessus. Je pense qu'on donne… on a
toujours défendu l'indépendance de la Caisse de dépôt, comme membres du
gouvernement, et on laisse la Caisse de dépôt indépendante de prendre cette
décision.
M. Robillard (Alexandre)
:
Mais, en même temps, si sa position était contradictoire à celle du
gouvernement, ça ne pose pas problème pour vous?
M.
Hamad
: Il ne
faut pas que la politique commence à se mêler des décisions des fonds de
retraite des Québécois. Le jour où on commence à se mêler de ça directement
puis donner des commandes directement, je pense, les gens, ils n'aimeront pas
ça qu'on joue dans leurs fonds de retraite.
M. Gagnon (Marc-André) : Pour
revenir sur la hausse du salaire minimum, donc, de ce qu'on comprend, là, elle
est plus importante que prévue. Mais, à un moment…
M.
Hamad
: Non,
elle n'est pas plus importante ou moins importante. On a trouvé le chemin de
l'équilibre entre encourager les gens à retourner sur le marché du travail et
ne pas avoir une charge additionnelle. Et d'ailleurs je dois aussi… j'ai oublié
de le dire, on augmente aussi de 0,15 $ sur le salaire de pourboire. C'est
important aussi, le pourboire passe de 8,90 $ à 9,05 $, aussi, pour
les gens qui travaillent dans le pourboire. Et aussi le secteur horticole
aussi. Alors, ça, les mesures, c'est par kilo, alors il sera fixé à 0,83 $
par kilo.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Pourquoi ne pas fixer un salaire minimum pour les cueilleurs de petits fruits,
là? En fait, c'est les seuls au Québec à ne pas bénéficier du salaire minimum.
Pourquoi?
M.
Hamad
: Bien,
vous savez, on a passé une loi, la loi n° 8, qui a été adoptée à
l'Assemblée nationale. La loi n° 8 permet d'avoir… garder une bonne
relation entre les travailleurs et les employeurs, les propriétaires de ferme.
Et là-dessus c'est qu'il faut toujours trouver l'équilibre entre un bon emploi
et aussi l'équilibre économique aussi pour l'entreprise ou le producteur. Alors
là…
M. Lacroix (Louis)
: Combien
vous pensez récupérer? Parce que vous avez dit tout à l'heure que vous voulez
inciter les personnes sur l'aide sociale à réintégrer le marché du travail…
M.
Hamad
: Ce
n'est pas le seul facteur.
M. Lacroix (Louis)
:
…essayer de susciter une espèce de réinvestissement, j'imagine, dans
l'économie. Combien vous espérez récupérer en argent de ça?
M.
Hamad
: Ah!
bien, ce n'est pas beaucoup, parce que… Ce n'est pas une question de récupérer,
en passant, parce que, ça, c'est… les salaires minimums, c'est des gens, tu
sais… en termes d'impôt, ce n'est pas des gens qui paient beaucoup d'impôt. Ce n'est
pas l'objectif, là. L'objectif, c'est encourager…
M. Lacroix (Louis)
:
Non, mais en termes de, comment dire, de mouvement dans l'économie, si on veut,
ou de…
M.
Hamad
: Oui,
mais c'est un impact de 0,03 % dans le PIB, alors c'est… l'impact sur les
salaires au Québec… mettons, la masse salariale au Québec, en passant, c'est
161 milliards de dollars. L'impact de l'augmentation du salaire minimum,
c'est 0,04 %... 0,0004 % de l'impact, donc ce n'est pas un impact
majeur.
Le but, ce n'est pas de stimuler l'économie.
Le but, c'est vraiment aider les gens dans le… qui gagnent le salaire minimum
d'avoir au moins le minimum de qualité de vie et qu'il y ait une différence
entre quelqu'un qui travaille au salaire minimum et quelqu'un qui est à l'aide
sociale. Et ça, c'est important. Puis en même temps c'est la contrainte de ne
pas créer une contrainte majeure aux entreprises de ne pas embaucher des gens
au salaire minimum ou maintenir quand même la rentabilité. C'est l'équilibre
entre les deux puis, je pense, c'est une décision qui est équilibrée.
Mme Dufresne (Julie)
: …qu'il
y a beaucoup de femmes parmi la clientèle visée, si je peux m'exprimer de la
sorte, mais, en même temps, il y a beaucoup de ces femmes-là qui, peut-être,
sont à la maison à cause de l'augmentation des tarifs de CPE. Est-ce que ce
n'est pas un peu contradictoire comme message?
M.
Hamad
: En
passant, les gens qui ont un revenu minimum ne sont pas affectés par les augmentations
des tarifs des CPE. Ils ne sont pas affectés, on ne les touche pas. Il y a 200 000
personnes, je pense, si ma mémoire est bonne, qui ne sont pas touchées. Alors,
on a toujours été vers les personnes vulnérables. On comprend la situation puis
on a toujours été raisonnables, et c'est équilibré envers ces gens-là, c'est
clair. Le but, ce n'est pas les toucher, c'est les encourager puis surtout
encourager le travail. Et évidemment une femme monoparentale, vous savez, c'est
des situations très difficiles, avoir deux jeunes enfants. Il faut encourager
la femme monoparentale à aller travailler. En ayant une différence de
30 %, je pense, c'est encourageant. C'est ça, notre objectif.
M. Bélair-Cirino (Marco) : De
façon générale, est-ce que les salaires sont trop bas au Québec? Et est-ce que
ça explique en partie le solde migratoire déficitaire du Québec?
M.
Hamad
:
Attention, on mêle deux choses. Le solde migratoire, c'est un autre élément. Les
salaires, ils appellent ça salaire industriel moyen, le SIM, au Québec, la
différence avec le salaire de l'Ontario, elle n'est pas très élevée. Je pense,
si ma mémoire est bonne, 1 $ ou 2 $.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Cette différence-là n'explique pas le fait que plusieurs milliers de Québécois
décident d'aller dans d'autres provinces canadiennes.
M.
Hamad
: C'est
que le lien n'est pas direct, là. Il faut faire attention. Et c'est… il y a
toutes sortes de raisons, mais je ne vais pas rentrer là-dedans, là, c'est trop
large. Mais le salaire moyen industriel au Québec, ce n'est pas loin de… Et
d'ailleurs ce que notre gouvernement à fait récemment — vous l'avez
remarqué, vous n'avez pas parlé longtemps là-dessus, mais vous l'avez
remarqué — c'est que les PME manufacturières au Québec, aujourd'hui,
avec l'annonce de M. Leitão, c'est qu'on arrive pas loin à égalité avec les
impôts que ces entreprises-là paient à l'Ontario. Et ça, c'est très important
parce que c'est notre premier partenaire, c'est un de nos premiers partenaires,
mais, en même temps, c'est notre concurrent en termes fiscal et financier.
M. Gagnon (Marc-André) : M.
Hamad, est-ce qu'il est toujours dans vos plans de procéder à une annonce
concernant la Commission de la capitale nationale d'ici Noël?
M.
Hamad
: Vous
allez être invités, peut-être après les fêtes, on verra s'il y a une annonce.
M. Gagnon (Marc-André) : Après
les fêtes?
M.
Hamad
: Oui, s'il
y a quelque chose.
Mme Dufresne (Julie)
:
Dans un autre ordre d'idées, allez-vous prendre part à la rencontre entre les
maires de Saint-Augustin, L'Ancienne-Lorette et M. Labeaume, la foire
d'empoigne?
M.
Hamad
: Aactuellement,
c'est un problème pour la ville de Saint-Augustin. Je suis très conscient,
l'impact est majeur sur la ville, parce que la ville de Saint-Augustin, leur
budget, c'est autour de 30 quelques millions, si ma mémoire est bonne. Alors,
la convention qui a été signée avec les parties affecte actuellement
Saint-Augustin. Il faut le regarder. C'est un problème, on ne peut pas fermer
les yeux là-dessus, il faut trouver les meilleures solutions pour les deux
parties, et c'est ce que Pierre Moreau, mon collègue, va faire. Et évidemment
moi, je suis très conscient de ça, très important pour surtout mes citoyens de
comté aussi. Et on le regarde, on regarde très attentivement.
Mme Dufresne (Julie)
:
Est-ce Québec peut et doit intervenir?
M.
Hamad
: Qui?
Mme Dufresne (Julie)
: Est-ce
que Québec… est-ce que votre gouvernement…
M.
Hamad
: Bien,
on doit regarder, on doit regarder. Il y a une situation difficile, financière,
pour les citoyens de Saint-Augustin avec les coûts d'agglomération. Il y a une
application de l'entente qui a été faite, si ma mémoire est bonne, 2008‑2009,
alors là, il faut voir comment on peut régler ce problème-là. C'est un problème
important qui a un impact sur les citoyens. Alors, on est sensibles, on va le
regarder et, pour le moment, là, on n'a pas de solution, mais on va regarder, mais
on est conscient du problème actuellement.
M. Laforest (Alain)
:
Allez-vous participer à la rencontre?
M.
Hamad
: On va
voir, là, comment ça va se passer, mais je… on va le regarder, c'est quand…
M. Laforest (Alain)
:
Mais on vous sent préoccupé, là, c'est quand même des gens de votre comté, là.
M.
Hamad
: Bien
oui, pour moi, c'est important. Pour moi, c'est important. Il n'y a pas juste
la rencontre qu'on va régler les problèmes, mais le problème est important, il
faut le regarder.
M. Laforest (Alain)
:
Vous êtes vous-même un contribuable de Saint-Augustin.
M.
Hamad
: Oui,
oui, oui. Mais est-ce qu'il y a ça qui compte, là? Ce qui compte, c'est les
citoyens.
M. Gagnon (Marc-André) : Mais
le fait que cette chicane-là sur les quotes-parts dure depuis des années, ce n'est
pas la démonstration que les défusions, c'était une mauvaise idée?
M.
Hamad
: Non,
c'est une vieille histoire, on ne reviendra pas là-dessus.
Mme Dufresne (Julie)
:
Non, mais il y a encore un problème qui est récurrent, M. Hamad.
M.
Hamad
: Il y
a un problème, c'est un problème de partage des coûts, c'est un problème de
l'entente qui était là. Il faut le regarder dans les bénéfices des deux, bien
sûr, parce que c'est deux parties, alors il faut trouver une solution
intelligente pour les deux parties. C'est un grand défi.
Mme Dufresne (Julie)
:
Au-delà d'en parler, est-ce qu'il y a une façon d'intervenir pour Québec?
Est-ce que vous pouvez vous ingérer, d'une manière ou d'une autre, dans ce
conflit-là qui perdure, au-delà de faire une rencontre, là?
M.
Hamad
: Bien,
on est là pour aider les gens, nous autres, là. C'est notre job, là, trouver
des solutions.
M. Laforest (Alain)
:
Pensez-vous que M. Loranger, monsieur… pensez-vous que M. Loranger, M.
Corriveau puis M. Labeaume peuvent s'entendre un jour?
M.
Hamad
: Bien,
ce n'est pas évident, là. Ce n'est pas évident. Il faut être réaliste, ce n'est
pas évident. Il y a… je pense que ce n'est pas évident. En anglais.
Mme Plante (Caroline)
:
What changes are you announcing today on minimal wage?
M.
Hamad
:
We are announcing today we're going to increase the minimum wage to $0.20, and,
when the Government decided that, our decision is in respect to encourage
people to leave the social health… wealth to come back work. It's for us very
important. In the same time, we try to respect the companies in trying to put
any additional charges for companies. So this is… So the augmentation today, the
increase today is 1.93%, and, if I look to the Consumer Index, it's 1.83%, so
it's more than the Consumer Index, and, the same time, is… the impact for all
wages in Québec is 0.04%, which is a very minimum impact.
Mme Plante (Caroline)
:
OK, so it's a relatively significant increase. So it's increasing by $0.20 too?
M.
Hamad
:
Now, it's $10.35 and this will become, on May 1st 2015, will become $10.55.
Mme Plante (Caroline)
:
And the main objective?
M.
Hamad
: The main objective, of course, is to help these people. It's around
270,000 people in Quebec who live with minimum wage, and
most of them are women, and they are around 160,000 people.
Mme Plante (Caroline)
:
OK. And I understand that there were death threats against your colleague Mr.
Moreau. How do you react to that…
M.
Hamad
:
Yes, it's… When I read that this morning, it touched me, and, of course, we
have our profession. We receive sometimes kind of this. It's not acceptable, it
touches us, and we are very sensible to that, and I hope that it's unique, it's
not… I hope not and I believe that.
Mme Plante (Caroline)
:
It came from a police officer?
M.
Hamad
:
Yes, yes. That surprised me. That surprised me, and, you know, we are all women
and men, so it comes from this. I am…
Mme Plante (Caroline)
:
You, yourself, said earlier that you've received some threats?
M.
Hamad
:
I didn't receive this… but even, in 11 years, I already received. So we live
with that, we have people around us to protect and we make them… we are
confident that they are doing a good job, so… It's our «métier», it's our work
but it's not pleasant. Thank you. Merci.
(Fin à 9
h 50)