(Huit heures vingt-quatre minutes)
M. Fontecilla : Bonjour,
tout le monde. Hier le gouvernent de la CAQ a déposé son projet de loi n°1.
Pour aider les familles à faire face à la hausse du coût de la vie, François
va, rien de moins, augmenter les tarifs gouvernementaux. Ce n'est pas rien. Ce
n'est pas sérieux. Il y a quelque chose de frappant dans la mesure de la CAQ
contre l'inflation, elle passe à côté de l'essentiel de la plus grosse dépense
de tous les ménages au Québec, les logements.
L'épicerie coûte plus cher, l'Hydro va
coûter plus cher, les prix des loyers explosent aussi. L'an dernier, le
Tribunal administratif du logement, le TAL, suggérait une hausse de seulement
0,8 %. La réalité est tout autre : à Gatineau, le loyer moyen a
augmenté de 8,8 %, à Sherbrooke, le loyer moyen a augmenté de 8,7 %,
à Montréal, le loyer a augmenté de 8,6 % d'augmentation depuis deux ans. C'est
rendu que certaines personnes doivent consacrer 50 % de leurs revenus ou
plus à se loger et ça n'a pas d'allure. Ça devrait être la principale
préoccupation du gouvernement de la CAQ.
Nous, ici, à Québec solidaire, on a une
solution simple et efficace pour assurer qu'il n'y aurait plus de hausses
abusives des loyers : plafonner les hausses des loyers. Le gouvernement de
l'Île-du-Prince-Édouard l'a fait, s'apprête à le faire et l'Ontario l'a déjà
fait. On peut le faire ici, au Québec. Ça peut se faire facilement en rendant l'indice
de fixation des loyers, qui est calculé à chaque année par le Tribunal
administratif du logement, obligatoire. Une bonne partie des propriétaires se
réfèrent déjà à l'indice du TAL. Malheureusement, d'autres propriétaires qui
recherchent seulement les profits n'ont qu'une idée en tête, augmenter le plus
possible les loyers et trouver quelqu'un qui sera prêt à payer le gros prix.
Si la CAQ peut plafonner les tarifs
gouvernementaux, elle peut aussi plafonner les loyers. La seule chose que le
gouvernement a à faire, c'est de décréter, c'est de rendre l'indice d'augmentation
des loyers obligatoire. En plus, c'est une mesure à coût nul pour le
gouvernement. Merci.
M. Marissal : Bonjour.
Merci d'être là. Je veux vous parler rapidement de l'annonce de la semaine du
ministre Dubé, le ballon d'essai de la semaine de M. Dubé, le 8-1-1. M. Dubé
nous a lancé ça il y a quelques semaines en disant : Ça y est, c'est la
meilleure invention depuis le pain tranché, on va lancer le 8-1-1, comme ça,
les gens vont appeler puis ils n'iront plus aux urgences. Évidemment, ce qu'on
se doutait est arrivé, c'est-à-dire qu'il manque de monde au bout de la ligne.
C'est bidirectionnel, la communication. Il ne manque pas de patients, il manque
de gens pour prendre les appels. Évidemment, on le savait, ça allait venir. C'était
écrit dans le ciel.
Alors, M. Dubé, qui a fait la même
chose avec le GAMF, qui a fait la même chose avec le GAP, il lance une idée
puis il pense que la solution est réglée. Il lance des ballounes. La balloune
se dégonfle. C'était évident qu'en pénurie de main-d'œuvre et en pleine crise,
notamment dans les urgences et les urgences pédiatriques, il allait manquer de
monde au bout de la ligne. Alors, on a un peu dupé les gens en leur disant :
Bon, bien, ça y est, on a trouvé la solution, au même titre qu'on a dupé les
gens quand on leur a dit : Appelez là puis on va vous trouver un médecin
de famille.
Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.
On rappelle les gens des jours après. On leur donne un rendez-vous, parfois à l'autre
bout de la ville, parfois dans la ville d'à côté et on leur dit : Vous y
verrez tel médecin, que vous n'avez jamais vu avant, vous avez 10 minutes,
top chrono, pas une seconde de plus, et vous arrivez avec un seul problème de
santé. Ça, c'est pour la ligne des médecins de famille. Alors, imaginez une
personne âgée qui a un problème de respiration, qui a des douleurs à la
poitrine, qui arrive chez un médecin qu'elle n'a jamais vu, puis on lui dit :
Là, tu as 10 minutes, hein, tu as 10 minutes, puis juste un problème
de santé, comme si ce n'était pas interrelié. À moins de se couper un doigt,
là, ou des trucs très, très simples, généralement, c'est plus compliqué que ça.
Alors, c'est la même chose avec le 8-1-1.
Rebelote, on nous refait le coup. M. Dubé, hier, sort en disant :
Bien, finalement, il nous manque 5 000 infirmières, et on demande,
notamment, aux infirmières retraitées de revenir. C'était écrit dans le ciel,
ça. C'était écrit dans le ciel. Puis, savez-vous quoi, les infirmières
retraitées qui avaient accepté, là, de bonne grâce, de revenir, là, dans les
premières vagues de la COVID, elles ont malheureusement retrouvé le même réseau
pourri qu'elles avaient quitté. Elles sont revenues de bonne grâce, de bonne
foi, elles ont retrouvé les mêmes mauvaises conditions. Si ça se trouve, c'est
encore pire. En plus, on a promis toutes sortes de primes que le gouvernement n'arrive
pas vraiment à verser parce qu'il y a trop de critères et de conditions sur les
fameuses primes. Alors, sans grande surprise, ces gens-là n'ont pas tellement
envie de revenir. Puis là on est en train de leur faire porter le fardeau de l'échec
d'une autre balloune de M. Dubé.
Alors, je le dis et je le répète, tant qu'on
ne prendra pas à bras-le-corps les conditions de travail des soignantes, en
particulier des infirmières, des préposés aux bénéficiaires, des
inhalothérapeutes, des infirmières auxiliaires, bien, ça ne se bousculera pas
au portillon pour revenir. C'est l'évidence même. Alors, que M. Dubé, là,
ait enfin le courage, là, d'attaquer le problème de front, là, le problème, il
s'appelle le TSO. Les gens ne veulent pas revenir, puis ça fait boule de neige.
Je veux juste finir sur un truc. On parle
souvent de pénurie de main-d'oeuvre dans le réseau de la santé. C'est vrai, là,
c'est l'évidence dans le système public, mais il n'y a pas de pénurie de
main-d'oeuvre au privé. Les agences refusent, en ce moment, des infirmières. Il
y en a plus que ce qu'ils ont besoin. Les cliniques privées qui ouvrent, là,
n'ont pas de problème de recrutement. Ça se bouscule pour aller travailler dans
les cliniques privées et ça se bousculera pour aller travailler dans les mini
hôpitaux privés.
Alors, le gouvernement parle des deux
côtés de la bouche : Revenez, revenez, le réseau public a changé, là, puis
on va bien vous accueillir puis on va bien vous traiter, puis, de l'autre côté,
il est en train de négocier toutes sortes de nouveaux contrats avec le privé.
Il va falloir qu'il choisisse. S'il veut privatiser complètement notre réseau
de santé, bien, qu'il le dise, ce sera clair, ou alors, on reprend le travail
avec le réseau public. On en a, oui, pour des années à travailler, mais il faut
envoyer les bons signaux, pas parler des deux côtés de la bouche.
M. Denis (Maxime) :
M. Marissal,
sur la situation dans les écoles, j'aimerais vous entendre. On n'a jamais eu
autant d'élèves, donc, à la maison, malades. Il y a des absences. Mais c'est la
qualité de l'air dans les écoles. Est-ce qu'on doit ramener le port du masque?
Qu'est-ce que vous feriez, si vous étiez à l'Éducation ou en Santé en ce
moment?
M. Marissal : Bien, en tant
que critique à la santé, ce que je dis, c'est que je veux entendre la Santé
publique là-dessus. Parce que, la Santé publique, Dr Boileau est sorti,
là, il y a, quoi, une dizaine de jours, ça va très vite, ou la semaine
dernière, là, je pense qu'il y a une dizaine de jours avec le ministre Dubé, et
tout ça m'a eu l'air d'une opération politique. Ce n'est pas au gouvernement en
ce moment de faire les études scientifiques. On a la Santé publique pour ça.
Là, on nous annonce une conférence de presse du Dr Boileau la semaine
prochaine. Je trouve ça un peu tard. Je veux qu'on nous dise, de façon
scientifique, à quoi on s'en tient, quelle est la marche à suivre.
J'ai moi-même quatre enfants, bon, il y en
a une qui est partie, la plus grande, mais j'ai trois ados à la maison, puis,
effectivement, c'est la course à relais aux maladies respiratoires en ce
moment. Je le vois moi-même. En ce moment, tout ce que je peux dire, c'est :
J'invite les parents dont les enfants sont malades à les garder à la maison. Je
le sais, que ce n'est pas drôle. Je le sais, que ça bouscule les horaires. Je le
sais, que ce n'est pas l'idéal, en fin de session, comme ça, quand les enfants
ont des examens. Mais, de grâce, le moins qu'on puisse faire en ce moment,
porter le masque quand on est dans des endroits vraiment clos, transports en
commun en particulier, où il y a beaucoup de gens puis il y a beaucoup de
circulation de personnes. Puis, si vos enfants sont malades, croyez-moi, là, je
suis papa moi-même, là, puis ce n'est pas drôle le matin, quand on décide d'en
garder deux à la maison, là, puis ça bousille un horaire, ça complique
sérieusement les affaires, mais là, c'est le moins que, moi, je puisse dire.
Mais je ne suis pas directeur de la santé publique, là. Je veux entendre le
directeur de la santé publique et les experts nous dire à quoi on doit s'en
tenir.
Parce que, là, il y a Noël qui arrive. Puis,
tous ces adolescents-là, là, qui sont porteurs de toutes sortes de microbes,
puis c'est de la nouveauté, et les enfants qui sont très, très malades, avec
grand-maman puis grand-papa, ça fait quoi? Je pense que, là, le rôle de la
Santé publique, dépolitiser, est plus important que jamais.
M. Carabin (François) : M. Marissal,
je comprends que vous n'êtes pas directeur de la santé publique, là, mais vous
venez de le dire, on demande à M. et Mme Tout-le-monde de porter le masque
dans les endroits achalandés. Une école, c'est pas mal un endroit achalandé.
Donc, comment vous vous expliquez, vous, la contradiction entre le fait qu'on
ne demande pas, qu'on ne recommande aux enfants de porter le masque à l'école
quand on le recommande fortement dans les lieux publics?
M. Marissal : Bien, je vois
une forme de contradiction comme vous. Et la dernière conférence de presse avec
le ministre Dubé ne m'a pas convaincu. On nous a toujours dit, et là, c'est la
Santé publique qui nous a toujours dit : C'est évolutif. Puis je pense
qu'on le sait, là, que, depuis presque trois ans maintenant qu'on est pris dans
ce problème, là, de maladies respiratoires et de virus, c'est évolutif. Alors, on
s'ajuste. Si la situation a évolué, sachant que l'aération dans nos écoles
n'est pas de première qualité, dans certaines écoles en tout cas, j'ai besoin
d'entendre la Santé publique là-dessus. Vous savez, sur les réseaux sociaux, il
y a toutes sortes de spécialistes qui disent toutes sortes d'affaires, ça vient
mêlant. À un moment donné, il faut que quelqu'un, avec les données probantes,
tranche. Et c'est à ça que sert le directeur de santé publique et les
directions régionales de santé publique, qui ont parfois des...
M. Gagnon (Marc-André) : Sur
un autre sujet, lors du point de presse précédent, je ne sais pas si vous
l'avez entendu mais le Parti québécois nous disait, c'est Pascal Bérubé, là,
qui nous disait que le projet de loi sur la souveraineté en Alberta, ça devrait
inspirer le Québec. Je ne sais pas, du côté de Québec solidaire, si vous en
avez discuté, ce que vous en pensez. Mais est-ce que ça ne vous apparaît pas
étonnant dans la mesure où ce projet de loi là, entre autres, suggère, donc, de
réécrire certaines lois sans débat? Il y en a qui voient là-dedans certains
abus.
M. Marissal : Bien, le
projet de loi de Mme Smith, en Alberta, veut essentiellement une Alberta
forte et indépendante dans un Canada uni. Ce n'est pas mes ambitions pour le
Québec. Nous, on a fait notre nid. La solution, quant à nous, c'est
l'indépendance totale. Sinon, puis on a joué dans ce film-là, là, c'est des
querelles à l'infini avec Ottawa, qui ne veut jamais rien savoir, c'est des
abonnements à la Cour suprême. Moi, je pense que, la solution, elle est connue,
et je pense que le PQ la partage, là, je suis persuadé...
M. Gagnon (Marc-André) : Comme,
ce n'est pas demain, comme disait mon collègue tout à l'heure, là?
M. Marissal : Oui, mais
on ne change pas une idée fondamentale et fondatrice comme ça en fonction des
circonstances. En tout cas, moi, je ne changerai certainement pas mon opinion là-dessus
puis ma conviction là-dessus, basé sur un projet de loi de la première ministre
albertaine.
Mme Plante (Caroline) : Est-ce
que l'Alberta en fait plus que la CAQ?
M. Marissal : Ah bien,
l'Alberta est certainement plus revendicatrice en ce moment que la CAQ de
M. Legault. Ça, c'est l'évidence. La question, c'est de savoir est-ce
qu'elle réussira plus que M. Legault. Je lui souhaite bonne chance. Le
gouvernement fédéral n'a pas changé d'idée non plus, hein? Puis M. Trudeau
n'est pas devenu soudainement plus décentralisateur et certainement pas
souverainiste. Alors, on est condamnés à des années et des années. Regardez ce
qu'il se passe en ce moment en santé, un pas en avant, trois pas en arrière. Le
fédéral revient encore une fois avec cette idée, là, que les provinces
devraient partager des données, et quoi encore? Moi, je pense que, la solution,
on la connaît et on y croit et on continue d'y travailler.
Mme Plante (Caroline) : Entre-temps,
est-ce que le Québec devrait s'inspirer de l'Alberta?
M. Marissal : Non. Je
pense qu'on a tout ici. Puis on a une histoire ici, là, qui est la nôtre, là.
Ce n'est pas nouveau que l'Alberta revendique. Moi, j'ai fait des tonnes de
reportages, là, dans le temps de Ralph Klein, là, ça ne me rajeunira pas, qui
était très revendicateur et parfois très frondeur. Pour autant, Lucien Bouchard
n'avait pas fait d'alliance, avec Ralph Klein, politique. Nos situations sont
bien différentes, sont bien différentes, et notre histoire est bien différente.
Mme Vermette (Kim) : Je
ne sais pas si vous avez vu le reportage de nos collègues d'Enquête, là,
sur l'épandage de matières fécales dans les champs du Québec. Ça préoccupe
plein de monde, là, des scientifiques, des agriculteurs. Je ne sais pas ce que
vous en pensez, si vous vous attendez à ce que le gouvernement agisse assez
rapidement là-dessus.
M. Marissal : Bien, oui,
parce que, ce qui est un peu dérangeant là-dedans, outre l'opération elle-même,
c'est d'importer, je n'aurais jamais pensé dire ça dans un point de presse un
jour, d'importer les matières fécales des États-Unis. Bon sang, le Québec n'est
quand même pas ni la poubelle ni la toilette du continent. Ça n'a pas de sens.
Ça n'a pas de sens, quand, nous, on exporte nos cochonneries ailleurs, bien, ça
n'a quand même pas de sens d'importer les matières fécales de nos voisins du
Sud. Oui, je pense qu'on a des mécanismes au Québec pour vérifier ça,
rapidement. Ça prend aussi un peu de volonté politique pour être capables, là,
justement, d'aller... j'allais dire mettre notre nez là-dedans, je n'oserais
pas une telle métaphore. Mais, oui, il faut vérifier ça, absolument. C'est
troublant. Ça m'a un peu troublé puis un peu dégoûté, je dois dire, là.
Mme Lévesque (Fanny) : Qu'est-ce
que vous pensez du jugement, là, de la Cour supérieure sur l'attentat du
Métropolis, finalement, que la police est blâmée par la cour?
M. Marissal : C'est une
bonne étape de guérison, je pense, pour les victimes de cette affaire-là. Parce
que, oui, il y a eu attentat ce soir-là contre la nouvelle première ministre du
Québec, et c'est affreux, puis c'est une cicatrice sur le cœur de la nation
québécoise. Mais il y a eu des victimes aussi. Puis ces victimes-là ont le
droit d'être représentées. On va se le dire franchement, la police a merdé ce
soir-là, c'est clair. Et moi, je suis heureux de voir que ça sort comme ça.
Prenons-en note. Puis effectivement, si la police n'a pas fait son travail, il
faut que ce soit dit quelque part, là. J'espère que ça permettra une guérison,
pas totale, elle ne sera jamais totale, mais de tourner cette page-là, en tout
cas, des victimes qui ont eu à faire cette démonstration-là.
Mme Lévesque (Fanny) : Est-ce
que vous sentez que les corps policiers ont adapté leurs mécanismes depuis?
Est-ce qu'il y a eu des changements, du renforcement, à votre avis, depuis cet
événement-là?
M. Marissal : Je pense
que oui. Je pense que oui. Il m'arrive souvent d'être dans des lieux publics,
comme vous d'ailleurs, où il y a des chefs, on vient de le voir en campagne, ou
des ministres ou le premier ministre, et, oui, il y a beaucoup plus de sécurité
qu'avant. Je pense que certaines leçons ont été entendues. Nous avons tenu
notre rassemblement électoral au fameux MTELUS, Métropolis pour les plus vieux,
et la sécurité était franchement aux aguets. Anecdote, là, j'avais oublié un
tire-bouchon dans mon sac, et la SQ m'a confisqué mon tire-bouchon pour me le
redonner après, je vous rassure. Mais, quand même, ça a passé. Mes enfants
avaient des trucs dans les poches. C'était assez sérieux. Il y a une dame, à un
moment donné, moi, j'étais en haut sur une des passerelles, il y a une dame, à
un moment donné, qui s'est effondrée, je ne sais pas ce qu'elle avait pris,
mais, en tout cas, elle s'est effondrée. La SQ a répondu en un claquement de
doigts. Ça a été très, très, très rapide. Alors, tant mieux, si on a appris des
menaces. Ça a été un immense réveil, cette histoire-là en septembre 2012.
Mme Senay (Cathy) : Mr. Marissal, regarding air quality, because Bernard Drainville is going to hold a press
conference about this at 9 o'clock, so, is there...
M. Marissal : Regarding what? Sorry.
Mme Senay (Cathy) : About air quality in schools.
M. Marissal : O.K., sure, sure.
Mme Senay (Cathy) : I just had the same conversation that you had with your three
teenagers at home, being sick all the time. Families, thousands of families
almost are in the same situation. What are you expecting Mr. Drainville to do? And what are you
expecting the health… the Québec Director of Public
Health to do?
M. Marissal : Well, two things, it comes with two steps. First step, I want Mr. Drainville
to say the truth. The Government, with Jean-François Roberge, has been playing games with some reports. Mr. Roberge,
basically, has been sleepwalking through this problem for years, basically
saying : Don't worry, be happy, everything is fine, although we know it's
not true. Step two, take measures, we need air quality in our schools — we know that this is not the
case — no matter
what, no matter how much, no matter how much it could cost. We see now that we
have the fruit of the sleepwalking of Mr. Roberge and the CAQ Government for years, basically trying to
make us believe that it is just fine if you open a window when it's -20 °C outside. Scientists and doctors,
specialists are around this problem, have been around this problem for years, they
have solutions, so let's just do it.
Mme Senay (Cathy) : So, we should have mask, the wearing of mask obligatory or
mandatory in schools now?
M. Marissal : This is not for Mr. Drainville to decide that this is for Luc
Boileau and the Direction de santé publique of Québec.
Mme Senay (Cathy) : But you were… Are you wishing for that recommendation of Mr. Boileau?
M. Marissal : I would like to hear Mr. Boileau first. If he tells us that
it's the way to go, well, it's very… not what I would like. It's not my first
choice, of course, because we have been through this for years. But, the
decision, for the Government,
it's to take action on air quality. And, this problem, we know about. We know a
lot about this problem, so we should take action.
Mme Senay (Cathy) : But it's just that regarding... because air quality is also about
respiratory viruses, they are part of the equation.
M. Marissal : That's right.
Mme Senay (Cathy) : So, if Mr. Boileau says : We recommend Quebeckers to wear mask in crowded public spaces, are you expecting
a logic to go with classrooms, the same logic?
M. Marissal : I'd
like to hear from Mr. Boileau, Dr. Boileau about this. The thing is
we have always followed the recommendations of Dr. Boileau, or Arruda
before him. So, it's for them to enlighten us.
Mme MacKenzie (Angela) :
...there are so few measures in place right now other than the free flu shot to
protect kids from getting sick right now. Is Québec failing its children?
M. Marissal :
Well, if you look at the question, the issue of air quality in schools, for sure,
they have been sleepwalking through this problem for years. They have been
playing with numbers, with studies. For the rest, as I said, I will wait for
Dr. Boileau to tell us, with other specialists of course, what we should
do for the next month.
Mme Senay (Cathy) :The Metropolis attack. You had your
gathering for the election night there. The fact that the Superior Court is
saying that there were failures, the Superior Court is also criticizing the
security plan around the Metropolis, what does that tell you? Like, how do you
react, in 2022, that we are reading this?
M. Marissal : Yes. First of all, my first thoughts are for the victims of this
horrible attack, including Mme Marois, because she was the target of this
attack, first and foremost. So, I think it's a good thing. It's probably good
for the victims to be able to move forward, knowing that they were not wrong by
saying that the police did not do its job at this time.
For the rest, I think we
have learned some lessons. This attack was a terrible wake-up call in Québec and for the police, the police corps
in Québec. So, basically, now, we
have to move on. And I would like the victims to feel our solidarity.
M. Spector (Dan) : On the nurses and Mr. Dubé's plan to try to bring them back from
retirement to deal with the issues we're facing right now, you know, during the
pandemic, or the worse of the pandemic anyway, it felt like there was a sort of
national urgency, and a lot of people did come back. Do you think he's going to
find that same willingness to come back this time?
M. Marissal : Well, I hope because we need nurses right now. But this is a
temporary solution. I understand that many nurses will probably decide not to
come back. And I know Mr. Dubé is saying that I'm too critical, that I'm
too negative on the health sector, but you know what, I'm not wearing pink
glasses, what we see is what you get. And, even if some nurses decide to come
back to give a help, to give a hand, and that's what I hope, this is a
temporary solution. And, as long as you don't take care of the real problem,
and this is working conditions, you will go through this problem over and over
and over again.
Une voix :
Merci.
M. Marissal : Thank you.
(Fin à 8 h 48)