(Huit heures quarante-neuf minutes)
M. Tanguay
: Alors, ce
matin, je suis fier d'être accompagné par ma collègue députée de La Pinière,
qui est porte-parole de l'opposition officielle pour les aînés, proches aidants
et les soins à domicile.
Ce matin, on veut vous parler de nos aînés
au Québec. Nos aînés sont particulièrement touchés par, évidemment, la pénurie
de main-d'oeuvre qui affecte nos services qui peuvent leur être offerts mais
également le coût de la vie. Nos aînés, au Québec, il faut mieux s'en occuper. Et
ça, nous voulions, ce matin, interpeler le gouvernement Legault pour qu'il en
fasse plus, qu'il reconnaisse... Et ma collègue, Linda Caron, aura l'occasion,
à titre de porte-parole de l'opposition officielle, de vous donner quelques
statistiques, mais les drapeaux sont au rouge quant à nos aînés. Encore une
fois, il faut mieux s'en occuper. Les services ne sont pas à la hauteur et le
coût de la vie les frappe plus particulièrement.
On a déjà proposé des mesures qui
aideraient, là, dès aujourd'hui nos aînés. Taxe de vente du Québec retiré sur
des produits essentiels, le 2 000 $ non imposable que l'on demande au
gouvernement Legault, le crédit d'impôt solidarité, l'augmenter, sont autant de
mesures qui viendraient aider nos aînés. Il faut mieux s'en occuper, et c'est
important pour nous d'interpeler le gouvernement Legault pour qu'il en fasse
plus.
Alors, sans plus tarder, je vais céder la
parole à ma collègue, Linda Caron.
Mme Caron : Bonjour. Alors,
effectivement, on a 18 000 personnes qui attendent pour des soins à
domicile, 18 000 personnes aînées qui sont en attente de ces soins-là.
Il faut absolument répondre à la demande. Et on a au-delà de 4 600 personnes
qui sont en attente d'une place en CHSLD et qui se retrouvent un peu partout, dans
leurs maisons, en attente de besoins criants, et puis dans les hôpitaux
également. Les aînés aussi, les personnes aînées qui sont à domicile, qui sont
en forme aussi, il ne faut pas les oublier. Et ces personnes-là sont très
touchées aussi par, en fait, la pénurie de main-d'oeuvre et les services qu'ils
peuvent aller chercher.
Et on redemande au gouvernement Legault de
donner une allocation de 2 000 $ plutôt qu'un crédit d'impôt. Avec
ces 2 000 $ là, les gens pourront se payer un taxi pour aller chercher...
pour aller faire leur épicerie parce qu'ils ne sont plus capables de traîner
des gros sacs, pourront faire une réparation à leurs maisons, pourront faire
une sortie pour sortir de l'isolement.
Alors, les personnes aînées ont trimé dur,
ont eu la vie dure durant la pandémie. C'est le temps de les aider, il ne faut
pas les abandonner. Souvent, dans notre société, on oublie les personnes quand
elles sont moins productives sur le marché du travail. Il faut s'occuper de nos
aînés, il faut leur permettre d'avoir les moyens de rester à domicile le plus
longtemps possible. C'est la meilleure place pour eux, mais, quand ils ont
besoin de soins, il faut pouvoir leur en donner.
M. Gagnon (Marc-André) : M. Tanguay,
le ministre Dubé, hier, a lancé un énième appel aux infirmières retraitées, là,
pour prendre les appels au 8-1-1. Ça vous dit quoi? Ça ne fait pas un peu
désespéré?
M. Tanguay
: Moi, ce
que ça me dit, là, c'est qu'on voit là un exemple parfait de l'impact
dévastateur de la pénurie de main-d'oeuvre. Parce qu'il veut diminuer les
délais d'attente dans nos hôpitaux parce qu'il manque de monde pour servir la
population dans nos hôpitaux, et puis nos infirmières, nos médecins, nos
professionnels de la santé travaillent extrêmement fort, mais ils ne sont pas
en nombre suffisant. Pour désengorger, donc, nos hôpitaux, il dit : Je
vais y aller avec une patch, qui est le 8-1-1, mais là c'est une patch qui a
besoin d'une patch parce que son 8-1-1 n'a même pas suffisamment d'employés
pour répondre à la demande.
Alors, malheureusement, quand le premier
ministre Legault dit : Ah! la pénurie de main-d'oeuvre, c'est une bonne
nouvelle, là on a un exemple frappant que ce n'est pas une bonne nouvelle. Et
la solution a besoin d'une solution, si je le dis autrement. Pour désengorger
les hôpitaux, il fait 8-1-1, mais 8-1-1 n'est pas capable de fournir, il a
besoin de main-d'oeuvre également.
M. Gagnon (Marc-André) : Donc,
l'appel aux retraités, ce n'est pas une bonne solution?
M. Tanguay : Bien, je pense
que c'est toujours une bonne solution, d'avoir des travailleurs expérimentés
qui veulent retourner, évidemment, sur le marché du travail. À ce sujet, nous
avons également des propositions. On disait : Oui, le gouvernement, je
crois, il va bouger sur les cotisations de Régie des rentes du Québec, faire en
sorte que vous ne payez plus, après un certain âge, la RRQ lorsque vous
travaillez. Nous, ce que l'on ajoute... Puis on verra comment ça va se décliner
de façon tangible. Nous, pour favoriser le retour au travail des travailleurs
expérimentés, on disait : Pas d'impôt sur le premier 30 000 $.
Mon point, c'est que, oui, c'est une bonne chose de faire appel aux
travailleurs expérimentés, mais, en ce sens-là, quels sont leurs incitatifs
pour répondre présent à l'appel? Si vous payez pour travailler, ça ne sera pas
intéressant.
M. Gagnon (Marc-André) : ...prend
plus d'incitatifs...
M. Tanguay : Plus d'incitatifs,
tout à fait.
M. Denis (Maxime) : Sur les
écoles, comment on peut s'en sortir avec les jeunes qui sont malades en ce
moment, un taux record? Et là est-ce qu'on devrait réintroduire le masque? Qu'est-ce
qu'on devrait faire pour...
M. Tanguay : Ce qu'on devrait
faire, on devrait avoir, au Québec, des réponses claires à toutes ces
questions-là. Les questions que vous posez sont excessivement importantes, et c'est
les questions mêmes que les parents se posent à tous les jours, à tous les
jours. Qu'est-ce qu'on devrait faire? Masque, pas masque? Puis socialement,
autour de nous, est-ce qu'il devrait y avoir masque, pas masque? Dans quelle
situation? On a même vu des cas, dans les médias récemment, où les services de
garde disaient : Vous devriez garder vos enfants à la maison, les plus
âgés, parce qu'on ne veut pas accroître l'influenza puis la transmission des
virus. À ce moment-là, on a besoin d'avoir des consignes claires, on a besoin d'avoir
une Santé publique qui publiquement le dise et d'un gouvernement qui parle
clairement.
M. Bossé (Olivier) : ...des
réponses de la part de qui, M. Tanguay?
M. Tanguay : Des réponses de
la part du gouvernement. C'est sous la responsabilité du ministre de la Santé,
ultimement du premier ministre Legault de dire à la Santé publique de faire...
Vous le savez, hein, on était habitués d'avoir des points de presse
régulièrement, là. Je pense qu'on est dus pour avoir des consignes claires de
la Santé publique. Ça, que ce soit demandé et que ce soit mis de l'avant par le
ministre de la Santé et le premier ministre Legault. On a besoin de clarifier
ce qui est demandé pour justement faire face à ça, parce que la vie de gens, de
jeunes est en danger.
M. Carabin (François) : M. Tanguay,
je ne sais pas si vous avez eu le temps de regarder votre feuilleton ce matin,
mais le projet de loi sur le serment du ministre Roberge est inscrit. Donc, on
peut penser qu'il va être déposé mardi. Vous avez... On a parlé, au
gouvernement, d'une possibilité d'adopter le projet de loi avec la méthode un,
deux, trois, procédure accélérée. Vous, est-ce que vous donnez votre feu vert à
cette procédure accélérée là?
M. Tanguay : Écoutez, on va
lire le projet de loi. Et, si le projet de loi contient exactement ce que l'on
pense, autrement dit faire en sorte d'abolir le serment au roi, de le rendre
optionnel, bien, il est clair que nous, on va vouloir collaborer pour qu'il
soit adopté rapidement, effectivement.
M. Carabin (François) : Donc,
à ce moment-là, il n'y aura pas besoin d'avoir des consultations.
M. Tanguay : Bien, on aurait
aimé des consultations, ceci dit, hein? Vous savez, ce n'est jamais de trop,
des consultations, c'est toujours utile. Puis c'est un sujet dont on a parlé
beaucoup. Ceci dit, on n'en fait pas une condition sine qua non. Dans le projet
de loi, une fois qu'on l'aura lu, si on voit que c'est exactement ça qu'il veut
faire, puis que ça tient la route, puis qu'il dit non aux consultations, bien,
nous, on va collaborer pour qu'il soit adopté rapidement.
M. Gagnon (Marc-André) : ...l'impression
qu'elles se sont faites un peu dans l'espace public, là, depuis l'élection? Il
me semble, à peu près tout le monde a donné son opinion là-dessus.
M. Tanguay : Oui, mais,
là-dessus, je pense que c'est intéressant, c'est des questions importantes.
Qu'est-ce que le Québec peut faire dans le cadre de la fédération canadienne?
Il y a beaucoup de constitutionnalistes... Paul St-Pierre Plamondon a dit :
Moi, j'en ai 12, constitutionnalistes, qui disent qu'on peut le faire. D'autres
ont des opinions plus partagées. Je pense que ça aurait été utile. Maintenant,
encore une fois, on n'en fait pas une condition sine qua non. Et, si le projet
de loi contient ce que l'on présume qu'il va y avoir dedans, abolir le serment,
le rendre optionnel, bien, à ce moment-là, on va être prêts, effectivement, à
le faire adopter sans consultation si c'est ce qu'il décide.
Mme Lévesque (Fanny) : Qu'est-ce
qui explique que mardi vous teniez à des consultations, puis mercredi vous y
teniez moins?
M. Tanguay : Bien, écoutez, en
ce sens-là, le gouvernement... Je pense qu'il est clair que le serment du roi,
c'est dépassé. Le serment du roi, ce n'est pas quelque chose qui, au Québec, se
justifie, qui est nécessaire. On a, effectivement, le serment au peuple québécois,
c'est quand tu es élu député, c'est ça qui t'anime. Alors, le serment étant
dépassé, on est prêts à collaborer pour qu'il soit adopté rapidement.
Mme Lévesque (Fanny) : ...couper
court à ça ou... Pourquoi vous avez changé d'opinion?
M. Tanguay : Bien, je n'ai
jamais dit que c'était une condition sine qua non. On l'aurait souhaité. Vous
savez, si le projet de loi... Puis c'est encore possible aussi, d'avoir des
consultations, hein? Même s'il est déposé mardi, de consentement, on pourrait avoir
des consultations mercredi, jeudi et l'adopter vendredi. Donc, des
consultations sont toujours possibles, c'est toujours une possibilité pour le
gouvernement. S'il dit : Non, il n'y aura pas de consultation, puis que le
projet de loi contient bien ce qu'on s'attend qui soit dedans, bien, on va
collaborer pour qu'il soit adopté.
M. Gagnon (Marc-André) : ...quand
même, avec nous, M. Tanguay, qu'il y a un certain repositionnement sur cet
enjeu-là de la part du Parti libéral, là.
M. Tanguay : Non, je pense
que... Bien, écoutez, repositionnement...
M. Gagnon (Marc-André) : Bien
non! Bien, écoutez, là, au lendemain de l'élection, vous disiez : Ce n'est
pas une priorité, franchement, puis...
M. Tanguay : Oui, mais le
fait ce ne soit pas une priorité n'est pas contradictoire au fait qu'on est
prêts à le faire adopter.
M. Gagnon (Marc-André) : Vous
êtes en train de dire : Non, non, nous, il n'y a pas de repositionnement,
ça fait longtemps qu'on dit, là, que c'est dépassé. C'est ça que vous me dites
ce matin?
M. Tanguay : Non, ce que je
vous dis, c'est que c'est clairement dépassé, très clairement. Il n'y a pas
personne qui va venir vous dire : On tient au serment du roi, là, pas
personne qui vient me dire pour dire ça.
M. Gagnon (Marc-André) : ...de
se rapprocher d'une certaine façon des préoccupations des Québécois. Vous
savez, là, vous le dites vous-même, depuis le lendemain de l'élection, qu'il y
a un travail de reconstruction à faire, de reconnexion. Est-ce que ça, votre positionnement
sur le serment, c'est un geste qui va dans ce sens-là?
M. Tanguay : Bien, je pense
que la population est... s'attend à ce que le serment du roi soit aboli de
façon générale. Nous, on considère également que c'est dépassé. Les auditions
avant d'adopter un projet de loi, c'est toujours une bonne idée. C'est possible
de le faire d'ici vendredi même en l'adoptant vendredi. Si le gouvernement dit :
Non, il n'y aura pas d'audition, puis que le projet de loi contient ce qu'on
s'attend, bien, à ce moment-là, on va faire en sorte qu'il soit adopté.
M. Denis (Maxime) : André
Fortin voulait abolir la monarchie, disait qu'il allait voter oui lors d'un
référendum sur la question. Vous, votre position par rapport à ça?
M. Tanguay : Bien, un
référendum sur la question, c'est une question hypothétique, alors je vais me
garder de répondre à une question hypothétique. Et André avait bien précisé que
ce n'était pas... c'était une position personnelle. On n'en a pas parlé au
caucus.
M. Denis (Maxime) : ...la
vôtre?
M. Tanguay : Ah! bien, ça,
c'est une question hypothétique, je ne vais pas me prononcer là-dessus. Et
surtout, moi, comme chef de l'opposition officielle, je suis porte-parole du
caucus, c'est un débat qu'on n'a pas eu au caucus, probablement parce que c'est
une question hypothétique.
Mme Plante (Caroline) : Le
projet de loi, en Alberta, là, sur la souveraineté, l'Alberta qui est très
revendicatrice, qu'est-ce que vous en pensez, vous?
M. Tanguay : Je pense que mes
amis du Parti québécois sont... trouvent que c'est une très, très bonne idée,
hein? Mais, écoutez... Pardon?
M. Gagnon (Marc-André) : Ça
vous fait rire?
M. Tanguay : Bien, non, mais
il va de soi que le Parti québécois aurait trouvé que c'est une bonne idée.
Écoutez, dans un contexte fédératif, il y a... évidemment chaque palier de
gouvernement a ses pouvoirs. Et il est clair que, quand on est dans une
fédération, on doit négocier. C'est une fédération qui évolue, mais je ne pense
pas que c'est une avenue envisageable du tout de dire : Bien, nous, on va
se soustraire de l'application des lois fédérales. Quand on fait partie de la
fédération canadienne, bien, il faut respecter le palier fédéral, qui lui aussi
doit respecter le palier provincial.
M. Gagnon (Marc-André) : M. St-Pierre
Plamondon disait tantôt : Bien oui, justement, j'étais en train de le lire
en m'en venant ici ce matin, le projet de loi. Êtes-vous certain qu'il l'a bien
lu? Parce qu'il y a aussi, là-dedans, de se donner la possibilité, là, en
Alberta, de réécrire les lois pratiquement sans débat.
M. Tanguay : Oui, avec les
ministres, oui, c'est ça. Oui, c'est ça.
M. Gagnon (Marc-André) : Ça
ne va pas un peu loin?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
je ne vais pas commenter plus avant ce qu'a déposé... C'est un projet de loi,
on va voir comment ça va finir. Est-ce que ça va se traduire effectivement dans
une loi? J'imagine qu'eux aussi, ils auront des auditions, mais j'imagine qu'eux
aussi, ils auront des constitutionnalistes. En tout cas, je leur souhaite, ça
serait bien avisé. Puis ils auront l'occasion de faire leurs propres débats, mais
moi, je ne veux pas m'immiscer dans leurs débats, mais il faut respecter les
lois. Et, là-dessus, il y a une seule entité au niveau provincial — au
niveau du Québec, c'est l'Assemblée nationale — bien, c'est les
assemblées, c'est les Parlements provinciaux qui amendent et adoptent les lois.
M. Gagnon (Marc-André) : Est-ce
que le parti au pouvoir en Alberta est plus nationaliste que la CAQ?
M. Tanguay : Ah! je
n'irai pas là-dessus. Je n'ai pas de commentaire à faire là-dessus. Ils font ce
qu'il y a à faire, puis François Legault fait ce qu'il a à faire également, là.
Mme Lévesque (Fanny) : Sur
le Métropolis, là, on apprend, ce matin, que, finalement, la Cour supérieure
blâme la police pour la façon dont la sécurité a été menée, là. C'est quoi, vos
réactions par rapport à ça?
M. Tanguay : Bien,
d'abord, c'est que ça nous replonge dans un épisode qui est excessivement
troublant, triste. Je me rappelle, moi, en 2012, c'était ma première élection
générale. On se rappelle tous de cette soirée-là puis comment on l'a vécue.
Donc, ça nous ramène d'abord, si vous me permettez un commentaire plus
personnel et plus général, à un épisode très sombre de notre démocratie.
C'était une attaque à toute la démocratie québécoise. Et là, effectivement, on
peut voir qu'il y a eu des carences, des manquements. On ose espérer et l'on
souhaite que les corps policiers tirent les leçons de ça pour ne plus que ça se
reproduise.
Mme Lévesque (Fanny) : Est-ce
que vous sentez, justement, que la sécurité a été renforcée depuis autour des
élus québécois?
M. Tanguay : Bien, moi,
je pense qu'il y a une bonne sécurité autour des élus québécois, mais, dans ce
processus-là comme dans tous les processus, c'est toujours perfectible. Est-ce
qu'on peut faire mieux? Je pense que... Puis même nous, là, dans ce qu'on fait,
dans notre travail, là, tout le monde peut toujours faire mieux. Puis là je
pense que la police a... les corps policiers ont une analyse à faire pour dire :
Bon, bien, il faut s'assurer pour que plus jamais ça ne se produise.
M. Gagnon (Marc-André) : Sur
le discours d'ouverture, M. Tanguay, est-ce que c'était une erreur de la
part de M. Legault de ne pas avoir prononcé un seul mot en anglais? Il me
semble qu'il l'avait fait, là, lors de ses discours précédents.
M. Tanguay : Bien, je
pense que ça aurait été bien avisé qu'il le fasse. Je pense que ça aurait été
bien avisé qu'il le fasse.
M. Gagnon (Marc-André) : Est-ce
que c'est une erreur?
M. Tanguay : Je vous
dirais...
M. Gagnon (Marc-André) : Est-ce
que c'est un manque de respect envers les anglophones? Non, mais c'est parce
qu'il y a votre députée, Désirée McGraw, qui écrit... qui lui reproche, là,
justement, de ne pas avoir prononcé un seul mot dans son discours d'ouverture.
M. Tanguay : Je pense
que ça aurait été bien avisé qu'il le fasse, ça aurait été bien reçu puis ça
aurait été pleinement justifié.
Journaliste
: M. Tanguay,
avez-vous vu le reportage de nos collègues d'Enquête sur l'épandage de
matières fécales dans les champs? Je ne sais pas si...
M. Tanguay : Oui, oui,
je ne l'ai pas écouté tout du long, mais j'ai écouté des... je connais le
sujet. C'est effectivement très préoccupant. On parle de santé publique. Moi,
c'est une pratique que je ne connaissais pas, je ne savais pas que ça se
faisait. Donc, Enquête, à Radio-Canada, nous aura ouvert les yeux
là-dessus. Maintenant, je pense qu'il y a des réponses à donner, là. Est-ce que
ça se fait ailleurs? Dans quel ordre? Puis surtout quels sont les enjeux de
santé publique par rapport à ça? C'est... Bon reportage, très, très
préoccupant.
Journaliste : ...des données,
peut-être.
M. Tanguay : Bien,
j'aimerais ça, avoir des données. J'aimerais ça qu'il y ait une suite à ça. Au-delà
du fait de ce que j'aimerais ou je n'aimerais pas, là, il faut qu'au Québec il
y ait une suite à ça, là. Très préoccupant.
Mme Senay
(Cathy) :
Mr. Tanguay,
the Métropolis attack, the fact that now the Superior Court is saying there
were flaws, security flaws, it was clear, how do you react knowing this 10 years
later? Like, does it bring you back to this souvenir?
M. Tanguay :
Yes, absolutely. Two things. So, first of all, it brings us back, as you said, 10 years
earlier. This was my first general election, back in 2012. And it was very,
very troublesome events, very, very, I should say, terrifying. And it was an
attack on Québec's democracy, not only with respect to one particular political
party but all the democracy. The democracy was under attack during that very,
very sad event, and terrific, and tragic event. That being said, now I think
that the police have to find ways to enhance the process to make sure that it
must never happen again.
Mme Senay
(Cathy) :
And
the fact that some info was hidden, that the police didn't say everything about
what happened and what went wrong, does it put you in a position that it's
not...
M. Tanguay :
Yes, but sometimes...
Mme Senay
(Cathy) :
There
is a question of trust here.
M. Tanguay :
A question of transparency, a question
also of security. We can understand that, depending on certain contexts, the
police must keep for themselves their process, their way to react. You don't
want to publicize the way you will be reacting to a certain attack. But that
being said, now, we think to have a minimum of transparency and making sure
that this event will not happen again. And I think that the message is clear to
the police that they need to enhance their process.
Mme Senay
(Cathy) :
And
regarding air quality, there are families, and many, many families that are so
affected by respiratory viruses. Do you have the impression that the Government is dragging its feet right now,
that we should have more measures in schools to counter respiratory viruses and
all those absences of students?
M. Tanguay :
We should have more information from
the Government and from the
Santé publique as well. We need and the parents need to have a clear
understanding with respect to what is asked, what is mandatory, again, to make
sure that the virus will not spread more within our schools, for instance. So,
we need to have more information and more clear proposals from the Government, and make it mandatory or not,
but we need... we're lacking information. And parents want to, of course,
cooperate, but I think that they're feeling home alone with respect to this
needed information.
Mme MacKenzie
(Angela) :
Given
the seriousness of the situation right now, if Public Health isn't giving their
update until next week, is that, you know, in your view, too late?
M. Tanguay :
I think that time is of the essence, of
course. And this is not the first day that we are requiring more information.
Back a couple of weeks ago, we mentioned that we need to have more information.
Time is of the essence.
And we see the situation
within, for instance, our emergency rooms, this is very, very important and
stressful. But also, with respect to the health of the youth, and the parents,
and the whole society, I think that it's a very, very important challenge that
we need to tackle. And the way to tackle it, it's to have more information and
more solutions, mandatory or not, but more solutions and requirements from the Government as well.
M. Spector (Dan) :
What did you think when Christian Dubé
went out yesterday and asked for nurses to come back out of retirement once
again to help with 8-1-1?
M. Tanguay :I think that we see the direct and the
strong negative effect falling from the labour shortage. And I put it this way :
it's like a patch looking for a patch. I mean, in order to decrease the
pressure in our emergency rooms, he's asking people to call 8-1-1, and the
pressure within our emergency rooms is caused by, for instance, the labour
shortage, but at the 8-1-1, there's not enough people answering the phone, and
he's asking for experienced... «des travailleurs expérimentés» to come back.
And so, we see... this is a direct application of the fact that its not good
news, the labour shortage, as François Legault mentioned last Tuesday, and I
think that it's a national crisis, this labour shortage. And we see it in our
health care... with respect to our health care assistants. Merci beaucoup.
(Fin à 9 h 8)