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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et Mme Linda Caron, porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants, et en matière de soins à domicile

Version finale

Le vendredi 2 décembre 2022, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-neuf minutes)

M. Tanguay : Alors, ce matin, je suis fier d'être accompagné par ma collègue députée de La Pinière, qui est porte-parole de l'opposition officielle pour les aînés, proches aidants et les soins à domicile.

Ce matin, on veut vous parler de nos aînés au Québec. Nos aînés sont particulièrement touchés par, évidemment, la pénurie de main-d'oeuvre qui affecte nos services qui peuvent leur être offerts mais également le coût de la vie. Nos aînés, au Québec, il faut mieux s'en occuper. Et ça, nous voulions, ce matin, interpeler le gouvernement Legault pour qu'il en fasse plus, qu'il reconnaisse... Et ma collègue, Linda Caron, aura l'occasion, à titre de porte-parole de l'opposition officielle, de vous donner quelques statistiques, mais les drapeaux sont au rouge quant à nos aînés. Encore une fois, il faut mieux s'en occuper. Les services ne sont pas à la hauteur et le coût de la vie les frappe plus particulièrement.

On a déjà proposé des mesures qui aideraient, là, dès aujourd'hui nos aînés. Taxe de vente du Québec retiré sur des produits essentiels, le 2 000 $ non imposable que l'on demande au gouvernement Legault, le crédit d'impôt solidarité, l'augmenter, sont autant de mesures qui viendraient aider nos aînés. Il faut mieux s'en occuper, et c'est important pour nous d'interpeler le gouvernement Legault pour qu'il en fasse plus.

Alors, sans plus tarder, je vais céder la parole à ma collègue, Linda Caron.

Mme Caron : Bonjour. Alors, effectivement, on a 18 000 personnes qui attendent pour des soins à domicile, 18 000 personnes aînées qui sont en attente de ces soins-là. Il faut absolument répondre à la demande. Et on a au-delà de 4 600 personnes qui sont en attente d'une place en CHSLD et qui se retrouvent un peu partout, dans leurs maisons, en attente de besoins criants, et puis dans les hôpitaux également. Les aînés aussi, les personnes aînées qui sont à domicile, qui sont en forme aussi, il ne faut pas les oublier. Et ces personnes-là sont très touchées aussi par, en fait, la pénurie de main-d'oeuvre et les services qu'ils peuvent aller chercher.

Et on redemande au gouvernement Legault de donner une allocation de 2 000 $ plutôt qu'un crédit d'impôt. Avec ces 2 000 $ là, les gens pourront se payer un taxi pour aller chercher... pour aller faire leur épicerie parce qu'ils ne sont plus capables de traîner des gros sacs, pourront faire une réparation à leurs maisons, pourront faire une sortie pour sortir de l'isolement.

Alors, les personnes aînées ont trimé dur, ont eu la vie dure durant la pandémie. C'est le temps de les aider, il ne faut pas les abandonner. Souvent, dans notre société, on oublie les personnes quand elles sont moins productives sur le marché du travail. Il faut s'occuper de nos aînés, il faut leur permettre d'avoir les moyens de rester à domicile le plus longtemps possible. C'est la meilleure place pour eux, mais, quand ils ont besoin de soins, il faut pouvoir leur en donner.

M. Gagnon (Marc-André) : M. Tanguay, le ministre Dubé, hier, a lancé un énième appel aux infirmières retraitées, là, pour prendre les appels au 8-1-1. Ça vous dit quoi? Ça ne fait pas un peu désespéré?

M. Tanguay : Moi, ce que ça me dit, là, c'est qu'on voit là un exemple parfait de l'impact dévastateur de la pénurie de main-d'oeuvre. Parce qu'il veut diminuer les délais d'attente dans nos hôpitaux parce qu'il manque de monde pour servir la population dans nos hôpitaux, et puis nos infirmières, nos médecins, nos professionnels de la santé travaillent extrêmement fort, mais ils ne sont pas en nombre suffisant. Pour désengorger, donc, nos hôpitaux, il dit : Je vais y aller avec une patch, qui est le 8-1-1, mais là c'est une patch qui a besoin d'une patch parce que son 8-1-1 n'a même pas suffisamment d'employés pour répondre à la demande.

Alors, malheureusement, quand le premier ministre Legault dit : Ah! la pénurie de main-d'oeuvre, c'est une bonne nouvelle, là on a un exemple frappant que ce n'est pas une bonne nouvelle. Et la solution a besoin d'une solution, si je le dis autrement. Pour désengorger les hôpitaux, il fait 8-1-1, mais 8-1-1 n'est pas capable de fournir, il a besoin de main-d'oeuvre également.

M. Gagnon (Marc-André) : Donc, l'appel aux retraités, ce n'est pas une bonne solution?

M. Tanguay : Bien, je pense que c'est toujours une bonne solution, d'avoir des travailleurs expérimentés qui veulent retourner, évidemment, sur le marché du travail. À ce sujet, nous avons également des propositions. On disait : Oui, le gouvernement, je crois, il va bouger sur les cotisations de Régie des rentes du Québec, faire en sorte que vous ne payez plus, après un certain âge, la RRQ lorsque vous travaillez. Nous, ce que l'on ajoute... Puis on verra comment ça va se décliner de façon tangible. Nous, pour favoriser le retour au travail des travailleurs expérimentés, on disait : Pas d'impôt sur le premier 30 000 $. Mon point, c'est que, oui, c'est une bonne chose de faire appel aux travailleurs expérimentés, mais, en ce sens-là, quels sont leurs incitatifs pour répondre présent à l'appel? Si vous payez pour travailler, ça ne sera pas intéressant.

M. Gagnon (Marc-André) : ...prend plus d'incitatifs...

M. Tanguay : Plus d'incitatifs, tout à fait.

M. Denis (Maxime) : Sur les écoles, comment on peut s'en sortir avec les jeunes qui sont malades en ce moment, un taux record? Et là est-ce qu'on devrait réintroduire le masque? Qu'est-ce qu'on devrait faire pour...

M. Tanguay : Ce qu'on devrait faire, on devrait avoir, au Québec, des réponses claires à toutes ces questions-là. Les questions que vous posez sont excessivement importantes, et c'est les questions mêmes que les parents se posent à tous les jours, à tous les jours. Qu'est-ce qu'on devrait faire? Masque, pas masque? Puis socialement, autour de nous, est-ce qu'il devrait y avoir masque, pas masque? Dans quelle situation? On a même vu des cas, dans les médias récemment, où les services de garde disaient : Vous devriez garder vos enfants à la maison, les plus âgés, parce qu'on ne veut pas accroître l'influenza puis la transmission des virus. À ce moment-là, on a besoin d'avoir des consignes claires, on a besoin d'avoir une Santé publique qui publiquement le dise et d'un gouvernement qui parle clairement.

M. Bossé (Olivier) : ...des réponses de la part de qui, M. Tanguay?

M. Tanguay : Des réponses de la part du gouvernement. C'est sous la responsabilité du ministre de la Santé, ultimement du premier ministre Legault de dire à la Santé publique de faire... Vous le savez, hein, on était habitués d'avoir des points de presse régulièrement, là. Je pense qu'on est dus pour avoir des consignes claires de la Santé publique. Ça, que ce soit demandé et que ce soit mis de l'avant par le ministre de la Santé et le premier ministre Legault. On a besoin de clarifier ce qui est demandé pour justement faire face à ça, parce que la vie de gens, de jeunes est en danger.

M. Carabin (François) : M. Tanguay, je ne sais pas si vous avez eu le temps de regarder votre feuilleton ce matin, mais le projet de loi sur le serment du ministre Roberge est inscrit. Donc, on peut penser qu'il va être déposé mardi. Vous avez... On a parlé, au gouvernement, d'une possibilité d'adopter le projet de loi avec la méthode un, deux, trois, procédure accélérée. Vous, est-ce que vous donnez votre feu vert à cette procédure accélérée là?

M. Tanguay : Écoutez, on va lire le projet de loi. Et, si le projet de loi contient exactement ce que l'on pense, autrement dit faire en sorte d'abolir le serment au roi, de le rendre optionnel, bien, il est clair que nous, on va vouloir collaborer pour qu'il soit adopté rapidement, effectivement.

M. Carabin (François) : Donc, à ce moment-là, il n'y aura pas besoin d'avoir des consultations.

M. Tanguay : Bien, on aurait aimé des consultations, ceci dit, hein? Vous savez, ce n'est jamais de trop, des consultations, c'est toujours utile. Puis c'est un sujet dont on a parlé beaucoup. Ceci dit, on n'en fait pas une condition sine qua non. Dans le projet de loi, une fois qu'on l'aura lu, si on voit que c'est exactement ça qu'il veut faire, puis que ça tient la route, puis qu'il dit non aux consultations, bien, nous, on va collaborer pour qu'il soit adopté rapidement.

M. Gagnon (Marc-André) : ...l'impression qu'elles se sont faites un peu dans l'espace public, là, depuis l'élection? Il me semble, à peu près tout le monde a donné son opinion là-dessus.

M. Tanguay : Oui, mais, là-dessus, je pense que c'est intéressant, c'est des questions importantes. Qu'est-ce que le Québec peut faire dans le cadre de la fédération canadienne? Il y a beaucoup de constitutionnalistes... Paul St-Pierre Plamondon a dit : Moi, j'en ai 12, constitutionnalistes, qui disent qu'on peut le faire. D'autres ont des opinions plus partagées. Je pense que ça aurait été utile. Maintenant, encore une fois, on n'en fait pas une condition sine qua non. Et, si le projet de loi contient ce que l'on présume qu'il va y avoir dedans, abolir le serment, le rendre optionnel, bien, à ce moment-là, on va être prêts, effectivement, à le faire adopter sans consultation si c'est ce qu'il décide.

Mme Lévesque (Fanny) : Qu'est-ce qui explique que mardi vous teniez à des consultations, puis mercredi vous y teniez moins?

M. Tanguay : Bien, écoutez, en ce sens-là, le gouvernement... Je pense qu'il est clair que le serment du roi, c'est dépassé. Le serment du roi, ce n'est pas quelque chose qui, au Québec, se justifie, qui est nécessaire. On a, effectivement, le serment au peuple québécois, c'est quand tu es élu député, c'est ça qui t'anime. Alors, le serment étant dépassé, on est prêts à collaborer pour qu'il soit adopté rapidement.

Mme Lévesque (Fanny) : ...couper court à ça ou... Pourquoi vous avez changé d'opinion?

M. Tanguay : Bien, je n'ai jamais dit que c'était une condition sine qua non. On l'aurait souhaité. Vous savez, si le projet de loi... Puis c'est encore possible aussi, d'avoir des consultations, hein? Même s'il est déposé mardi, de consentement, on pourrait avoir des consultations mercredi, jeudi et l'adopter vendredi. Donc, des consultations sont toujours possibles, c'est toujours une possibilité pour le gouvernement. S'il dit : Non, il n'y aura pas de consultation, puis que le projet de loi contient bien ce qu'on s'attend qui soit dedans, bien, on va collaborer pour qu'il soit adopté.

M. Gagnon (Marc-André) : ...quand même, avec nous, M. Tanguay, qu'il y a un certain repositionnement sur cet enjeu-là de la part du Parti libéral, là.

M. Tanguay : Non, je pense que... Bien, écoutez, repositionnement...

M. Gagnon (Marc-André) : Bien non! Bien, écoutez, là, au lendemain de l'élection, vous disiez : Ce n'est pas une priorité, franchement, puis...

M. Tanguay : Oui, mais le fait ce ne soit pas une priorité n'est pas contradictoire au fait qu'on est prêts à le faire adopter.

M. Gagnon (Marc-André) : Vous êtes en train de dire : Non, non, nous, il n'y a pas de repositionnement, ça fait longtemps qu'on dit, là, que c'est dépassé. C'est ça que vous me dites ce matin?

M. Tanguay : Non, ce que je vous dis, c'est que c'est clairement dépassé, très clairement. Il n'y a pas personne qui va venir vous dire : On tient au serment du roi, là, pas personne qui vient me dire pour dire ça.

M. Gagnon (Marc-André) : ...de se rapprocher d'une certaine façon des préoccupations des Québécois. Vous savez, là, vous le dites vous-même, depuis le lendemain de l'élection, qu'il y a un travail de reconstruction à faire, de reconnexion. Est-ce que ça, votre positionnement sur le serment, c'est un geste qui va dans ce sens-là?

M. Tanguay : Bien, je pense que la population est... s'attend à ce que le serment du roi soit aboli de façon générale. Nous, on considère également que c'est dépassé. Les auditions avant d'adopter un projet de loi, c'est toujours une bonne idée. C'est possible de le faire d'ici vendredi même en l'adoptant vendredi. Si le gouvernement dit : Non, il n'y aura pas d'audition, puis que le projet de loi contient ce qu'on s'attend, bien, à ce moment-là, on va faire en sorte qu'il soit adopté.

M. Denis (Maxime) : André Fortin voulait abolir la monarchie, disait qu'il allait voter oui lors d'un référendum sur la question. Vous, votre position par rapport à ça?

M. Tanguay : Bien, un référendum sur la question, c'est une question hypothétique, alors je vais me garder de répondre à une question hypothétique. Et André avait bien précisé que ce n'était pas... c'était une position personnelle. On n'en a pas parlé au caucus.

M. Denis (Maxime) : ...la vôtre?

M. Tanguay : Ah! bien, ça, c'est une question hypothétique, je ne vais pas me prononcer là-dessus. Et surtout, moi, comme chef de l'opposition officielle, je suis porte-parole du caucus, c'est un débat qu'on n'a pas eu au caucus, probablement parce que c'est une question hypothétique.

Mme Plante (Caroline) : Le projet de loi, en Alberta, là, sur la souveraineté, l'Alberta qui est très revendicatrice, qu'est-ce que vous en pensez, vous?

M. Tanguay : Je pense que mes amis du Parti québécois sont... trouvent que c'est une très, très bonne idée, hein? Mais, écoutez... Pardon?

M. Gagnon (Marc-André) : Ça vous fait rire?

M. Tanguay : Bien, non, mais il va de soi que le Parti québécois aurait trouvé que c'est une bonne idée. Écoutez, dans un contexte fédératif, il y a... évidemment chaque palier de gouvernement a ses pouvoirs. Et il est clair que, quand on est dans une fédération, on doit négocier. C'est une fédération qui évolue, mais je ne pense pas que c'est une avenue envisageable du tout de dire : Bien, nous, on va se soustraire de l'application des lois fédérales. Quand on fait partie de la fédération canadienne, bien, il faut respecter le palier fédéral, qui lui aussi doit respecter le palier provincial.

M. Gagnon (Marc-André) : M. St-Pierre Plamondon disait tantôt : Bien oui, justement, j'étais en train de le lire en m'en venant ici ce matin, le projet de loi. Êtes-vous certain qu'il l'a bien lu? Parce qu'il y a aussi, là-dedans, de se donner la possibilité, là, en Alberta, de réécrire les lois pratiquement sans débat.

M. Tanguay : Oui, avec les ministres, oui, c'est ça. Oui, c'est ça.

M. Gagnon (Marc-André) : Ça ne va pas un peu loin?

M. Tanguay : Bien, écoutez, je ne vais pas commenter plus avant ce qu'a déposé... C'est un projet de loi, on va voir comment ça va finir. Est-ce que ça va se traduire effectivement dans une loi? J'imagine qu'eux aussi, ils auront des auditions, mais j'imagine qu'eux aussi, ils auront des constitutionnalistes. En tout cas, je leur souhaite, ça serait bien avisé. Puis ils auront l'occasion de faire leurs propres débats, mais moi, je ne veux pas m'immiscer dans leurs débats, mais il faut respecter les lois. Et, là-dessus, il y a une seule entité au niveau provincial — au niveau du Québec, c'est l'Assemblée nationale — bien, c'est les assemblées, c'est les Parlements provinciaux qui amendent et adoptent les lois.

M. Gagnon (Marc-André) : Est-ce que le parti au pouvoir en Alberta est plus nationaliste que la CAQ?

M. Tanguay : Ah! je n'irai pas là-dessus. Je n'ai pas de commentaire à faire là-dessus. Ils font ce qu'il y a à faire, puis François Legault fait ce qu'il a à faire également, là.

Mme Lévesque (Fanny) : Sur le Métropolis, là, on apprend, ce matin, que, finalement, la Cour supérieure blâme la police pour la façon dont la sécurité a été menée, là. C'est quoi, vos réactions par rapport à ça?

M. Tanguay : Bien, d'abord, c'est que ça nous replonge dans un épisode qui est excessivement troublant, triste. Je me rappelle, moi, en 2012, c'était ma première élection générale. On se rappelle tous de cette soirée-là puis comment on l'a vécue. Donc, ça nous ramène d'abord, si vous me permettez un commentaire plus personnel et plus général, à un épisode très sombre de notre démocratie. C'était une attaque à toute la démocratie québécoise. Et là, effectivement, on peut voir qu'il y a eu des carences, des manquements. On ose espérer et l'on souhaite que les corps policiers tirent les leçons de ça pour ne plus que ça se reproduise.

Mme Lévesque (Fanny) : Est-ce que vous sentez, justement, que la sécurité a été renforcée depuis autour des élus québécois?

M. Tanguay : Bien, moi, je pense qu'il y a une bonne sécurité autour des élus québécois, mais, dans ce processus-là comme dans tous les processus, c'est toujours perfectible. Est-ce qu'on peut faire mieux? Je pense que... Puis même nous, là, dans ce qu'on fait, dans notre travail, là, tout le monde peut toujours faire mieux. Puis là je pense que la police a... les corps policiers ont une analyse à faire pour dire : Bon, bien, il faut s'assurer pour que plus jamais ça ne se produise.

M. Gagnon (Marc-André) : Sur le discours d'ouverture, M. Tanguay, est-ce que c'était une erreur de la part de M. Legault de ne pas avoir prononcé un seul mot en anglais? Il me semble qu'il l'avait fait, là, lors de ses discours précédents.

M. Tanguay : Bien, je pense que ça aurait été bien avisé qu'il le fasse. Je pense que ça aurait été bien avisé qu'il le fasse.

M. Gagnon (Marc-André) : Est-ce que c'est une erreur?

M. Tanguay : Je vous dirais...

M. Gagnon (Marc-André) : Est-ce que c'est un manque de respect envers les anglophones? Non, mais c'est parce qu'il y a votre députée, Désirée McGraw, qui écrit... qui lui reproche, là, justement, de ne pas avoir prononcé un seul mot dans son discours d'ouverture.

M. Tanguay : Je pense que ça aurait été bien avisé qu'il le fasse, ça aurait été bien reçu puis ça aurait été pleinement justifié.

Journaliste : M. Tanguay, avez-vous vu le reportage de nos collègues d'Enquête sur l'épandage de matières fécales dans les champs? Je ne sais pas si...

M. Tanguay : Oui, oui, je ne l'ai pas écouté tout du long, mais j'ai écouté des... je connais le sujet. C'est effectivement très préoccupant. On parle de santé publique. Moi, c'est une pratique que je ne connaissais pas, je ne savais pas que ça se faisait. Donc, Enquête, à Radio-Canada, nous aura ouvert les yeux là-dessus. Maintenant, je pense qu'il y a des réponses à donner, là. Est-ce que ça se fait ailleurs? Dans quel ordre? Puis surtout quels sont les enjeux de santé publique par rapport à ça? C'est... Bon reportage, très, très préoccupant.

Journaliste : ...des données, peut-être.

M. Tanguay : Bien, j'aimerais ça, avoir des données. J'aimerais ça qu'il y ait une suite à ça. Au-delà du fait de ce que j'aimerais ou je n'aimerais pas, là, il faut qu'au Québec il y ait une suite à ça, là. Très préoccupant.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Tanguay, the Métropolis attack, the fact that now the Superior Court is saying there were flaws, security flaws, it was clear, how do you react knowing this 10 years later? Like, does it bring you back to this souvenir?

M. Tanguay : Yes, absolutely. Two things. So, first of all, it brings us back, as you said, 10 years earlier. This was my first general election, back in 2012. And it was very, very troublesome events, very, very, I should say, terrifying. And it was an attack on Québec's democracy, not only with respect to one particular political party but all the democracy. The democracy was under attack during that very, very sad event, and terrific, and tragic event. That being said, now I think that the police have to find ways to enhance the process to make sure that it must never happen again.

Mme Senay (Cathy) : And the fact that some info was hidden, that the police didn't say everything about what happened and what went wrong, does it put you in a position that it's not...

M. Tanguay : Yes, but sometimes...

Mme Senay (Cathy) : There is a question of trust here.

M. Tanguay : A question of transparency, a question also of security. We can understand that, depending on certain contexts, the police must keep for themselves their process, their way to react. You don't want to publicize the way you will be reacting to a certain attack. But that being said, now, we think to have a minimum of transparency and making sure that this event will not happen again. And I think that the message is clear to the police that they need to enhance their process.

Mme Senay (Cathy) : And regarding air quality, there are families, and many, many families that are so affected by respiratory viruses. Do you have the impression that the Government is dragging its feet right now, that we should have more measures in schools to counter respiratory viruses and all those absences of students?

M. Tanguay : We should have more information from the Government and from the Santé publique as well. We need and the parents need to have a clear understanding with respect to what is asked, what is mandatory, again, to make sure that the virus will not spread more within our schools, for instance. So, we need to have more information and more clear proposals from the Government, and make it mandatory or not, but we need... we're lacking information. And parents want to, of course, cooperate, but I think that they're feeling home alone with respect to this needed information.

Mme MacKenzie (Angela) : Given the seriousness of the situation right now, if Public Health isn't giving their update until next week, is that, you know, in your view, too late?

M. Tanguay : I think that time is of the essence, of course. And this is not the first day that we are requiring more information. Back a couple of weeks ago, we mentioned that we need to have more information. Time is of the essence.

And we see the situation within, for instance, our emergency rooms, this is very, very important and stressful. But also, with respect to the health of the youth, and the parents, and the whole society, I think that it's a very, very important challenge that we need to tackle. And the way to tackle it, it's to have more information and more solutions, mandatory or not, but more solutions and requirements from the Government as well.

M. Spector (Dan) : What did you think when Christian Dubé went out yesterday and asked for nurses to come back out of retirement once again to help with 8-1-1?

M. Tanguay :I think that we see the direct and the strong negative effect falling from the labour shortage. And I put it this way : it's like a patch looking for a patch. I mean, in order to decrease the pressure in our emergency rooms, he's asking people to call 8-1-1, and the pressure within our emergency rooms is caused by, for instance, the labour shortage, but at the 8-1-1, there's not enough people answering the phone, and he's asking for experienced... «des travailleurs expérimentés» to come back. And so, we see... this is a direct application of the fact that its not good news, the labour shortage, as François Legault mentioned last Tuesday, and I think that it's a national crisis, this labour shortage. And we see it in our health care... with respect to our health care assistants. Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 8)

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