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Point de presse de M. Sol Zanetti, porte-parole du deuxième groupe d’opposition responsable de la région de la Capitale-Nationale

Version finale

Le mercredi 27 avril 2022, 11 h 45

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures quarante-sept minutes)

La Modératrice : Bonjour à tous! Bienvenue à ce point de presse du député de Jean-Lesage, Sol Zanetti, qui est accompagné aujourd'hui de Jean-François Vallée, président sortant du Conseil de quartier de Lairet. On va commencer par les prises de parole et je vais prendre vos questions par la suite. On va commencer avec M. Vallée.

M. Vallée (Jean-François) : Oui, bonjour. Donc, Jean-François Vallée, président sortant du Conseil de quartier de Lairet.

Hier, on a publiquement, là, claqué la porte du Comité de vigilance des activités portuaires, qui est composé de représentants de conseils de quartier, représentants environnementaux et représentants de la ville de Québec également. Ça fait quand même... de mon côté, ça fait sept ans que j'étais au Comité de vigilance des activités portuaires, donc j'ai quand même vu le dossier pas mal évoluer.

À l'époque, quand on s'est joints, il y avait différents enjeux. Donc, il y avait des poursuites envers le port, donc le port disait ne pas pouvoir fournir de l'information aux citoyens. Le ministère de l'Environnement était en démarche, là, à savoir comment agir par rapport à la question du nickel dans Limoilou. Donc, au fil des années, on s'est rendus compte finalement qu'il ne se passait rien dans ce dossier-là : il n'y a aucun investissement qui a été mis en place, là, par le ministère de l'Environnement pour mieux vérifier, dans le fond, les taux de nickel dans l'air à Limoilou, il n'y a aucun investissement non plus qui a été fait du côté de la ville de Québec pour améliorer les choses et le Port de Québec continue à nous cacher de l'information.

Donc, les poursuites juridiques sont réglées depuis un bon moment, mais le port refuse encore de nous fournir les données qu'ils ont sur leur territoire — parce que le port a des stations de mesure de nickel qui viennent mesurer de façon exacte le nickel dans l'air, de façon beaucoup plus précise que celles du ministère de l'Environnement — et donc le port refuse encore de nous donner ces données-là.

Et le ministère de l'Environnement, de son côté, on lui a fait plusieurs demandes, au fil des années, et des dizaines et des dizaines de demandes, des demandes qui étaient relativement simples, donc certaines demandes qui visaient à dire : Bien, pouvez-vous nous dire, quand ça dépasse le niveau de nickel dans l'air, le vent est dans quel sens? Est-ce qu'il vient du port ou est-ce qu'il vient d'ailleurs? Et juste ce type de demandes là n'a jamais été répondu de la part du ministère de l'Environnement.

Un autre type de demandes qu'on a déjà faites, c'est demander au ministère de l'Environnement : Pouvez-vous nous dire, quand il y a des dépassements, est-ce qu'il y a du déchargement de nickel qui se fait sur le site du port? C'est une demande relativement simple, c'est facile de savoir quand est-ce qu'il y a des bateaux qui sont accostés au port, c'est public, cette information-là. Encore là, bien, le ministère de l'Environnement n'a jamais acquiescé à ce type de demandes là.

Donc, ce qu'on se rend compte, avec les années, c'est que, finalement, ce comité-là est là pour des questions de parure. Encore hier, lors du point de presse du P.D.G. du port, justement, Mario Girard mentionnait que le port était impliqué, là, dans la question du nickel. En nommant, notamment, le Comité de vigilance des activités portuaires, il dit : On s'implique, on est avec les citoyens dans ce comité-là.

Donc, de notre côté, du côté du Conseil de quartier de Lairet, on est tannés d'être instrumentalisés par les pollueurs. Donc, on se fait dire : Oui, vous êtes là, on participe avec vous, mais malheureusement, il ne se passe rien dans ce dossier-là. Depuis dix ans, tout ce qui a été annoncé, c'est une étude en 2015, qui était annoncée, une étude, Mon environnement, ma santé, qu'on n'a pas encore vu les résultats. On attend impatiemment les résultats de cette étude-là pour savoir vraiment ce qu'on respire dans l'air de Limoilou.

Et malheureusement, bien, le ministère de l'Environnement, demain… bien, le ministre Charette, demain, va permettre… changer le règlement pour rehausser la norme de nickel permise dans l'air alors qu'on n'a pas encore les données qu'on attend depuis 2015. Ça fait depuis 2015, sept ans, que nous, on attend ces données-là. Est-ce que c'est normal qu'on attende des résultats d'une étude depuis sept ans sans avoir de résultats? De un, on pourrait se dire que si on voudrait ne pas jamais voir les... On pourrait se dire que, si on voudrait que ces résultats-là ne soient jamais publics, ça serait la meilleure façon de faire : on attend, on attend, on étire, on étire, on étire, on attend que les citoyens se tannent. Bien, on veut vraiment avoir les résultats de cette étude-là avant d'autoriser un rehaussement du taux de nickel dans l'air.

La Modératrice : Merci. M. Zanetti.

M. Zanetti : Lundi, on a fait un point de presse pour demander au ministre Charette de reculer sur la norme de nickel puis de revenir à l'ancienne. Il n'a toujours pas bougé. Aujourd'hui, une journée avant la date fatidique, on lui demande au moins de suspendre le décret; suspendre le décret jusqu'à ce qu'une vraie… une étude indépendante, qui tient compte de toutes les critiques méthodologiques et scientifiques qui ont eu lieu puis qui ont été mises dans des mémoires lors des consultations, là, jusqu'à ce que cette étude-là voie le jour, puis qu'on en ait les résultats. Je lui demande au moins de faire ça.

Le nickel, là, c'est quelque chose qui est devenu un symbole, un symbole de l'indifférence de la Coalition avenir Québec envers la santé des citoyens puis envers l'environnement, quand ce qu'il s'agit de faire, pour eux, en fait, c'est de plutôt faire plaisir aux minières. Mais, si après toute l'opposition qu'il y a eue, après tous les scientifiques et tous les citoyens qui se sont levés pour dire : Vos études ne marchent pas, vos conclusions ne sont pas bonnes, vous devez changer, après tous les mémoires qui ont été écrits, qui ont été reçus, s'il ne change pas d'idée, ou si au moins il ne suspend pas le décret jusqu'à ce qu'on ait une vraie étude indépendante qui tient compte de ces mesures-là, s'il fait ça, ça va devenir un enjeu de démocratie.

La CAQ a abandonné non seulement une réforme du mode de scrutin, parce qu'elle voudrait avoir, avec 40 % des appuis, 100 % du pouvoir dans la prochaine législature, mais si, en plus de faire ça, ils retirent aux citoyens tous leurs pouvoirs en faisant que les consultations sur les normes sont bidon, que les consultations, là, c'est de l'occupationnel, que les consultations, là, c'est parle, parle, jase, jase, puis ça ne va rien changer à notre idée, s'ils font ça en plus, s'ils poussent le mépris de la démocratie, puis le mépris des citoyennes et citoyens du Québec jusque là, le nickel ne sera pas juste un symbole environnemental puis de leur mépris face à l'environnement et de leur indifférence, ça va devenir aussi un symbole de leur mépris de la démocratie puis de nos institutions. Je trouve ça extrêmement grave.

Quand j'entends ces témoignages-là de gens qui, bénévolement, là, des citoyens, des citoyennes, bénévolement… Ils s'en vont sur un comité de vigilance, là, probablement que c'est des soirs de semaine, ils sont occupés, ils ont des grosses vies, ils vont là parce qu'ils trouvent ça important puis on les niaise. Ce n'est pas des comités de vigilance, c'est des comités occupationnels de niaisage citoyen. Ce n'est pas acceptable, c'est grave, ça ne peut pas rester comme ça.

Donc, là, dernière… ultime dernière chance pour le ministre Charette : Suspendez votre projet de règlement et faites une vraie étude indépendante qui tient compte des critiques méthodologiques qui ont été émises par la communauté et par des scientifiques… aux études sur lesquelles vous vous appuyez, parce qu'elles ne passent pas. Merci.

La Modératrice : Merci. On va prendre vos questions.

Mme Boisvert (Louise) : Depuis que vous avez décidé de claquer la porte, là, il y a d'autres conseils de quartier qui y songent, qui y réfléchissent. C'était quoi, votre objectif, en claquant la porte? Est-ce que c'était que les autres vous imitent? Qu'est-ce que vous avez en tête?

M. Vallée (Jean-François) : Bien, en fait, l'objectif, là, c'est de mentionner au public, finalement, qu'on ne veut plus être instrumentalisés. C'est un peu une mascarade. Les travaux pour le changement de la norme ont commencé, là, avec le ministère de l'Environnement, et la première question qui a été posée avec les… au comité qui était là, c'est… le personnel du ministère de l'Environnement, la direction a dit aux minières : Qu'est-ce que vous êtes capables de respecter comme norme? C'est comme ça que les travaux ont commencé. Quand un travail commence comme ça, là, c'est de la mascarade. Quand le ministère de l'Environnement est autour de la table du Comité de vigilance des activités portuaires et ne mentionne jamais… n'a jamais mentionné avoir apporté des avis de non-conformité au Port de Québec, encore là, c'est de la mascarade. Le ministère de l'Environnement est là pour la parure seulement, il n'est pas là pour être transparent avec les citoyens.

Mme Boisvert (Louise) : Êtes-vous contents de voir que votre geste est peut-être en train de créer des petits?

M. Vallée (Jean-François) : Bien, on l'espère. Tu sais, à un moment donné, il faut le dire, quand on n'est pas contents. C'est important de claquer la porte quand la porte mérite d'être claquée. Et dans ce cas-ci, bien, on est contents quand même de la visibilité qu'on a eue pour... à ce niveau-là, et on ne veut pas dire aux autres membres quoi faire. Il y en a certains qui jugent que c'est encore important, c'est le dernier rempart, le dernier rempart de communication qu'ils ont avec le ministère de l'Environnement. S'il n'y a pas ça, bien, on ne communique plus avec le ministère de l'Environnement, donc je comprends leur position. Mais de notre côté, on est tannés d'être instrumentalisés par l'industrie. Visiblement, là, c'est ça, on est strictement instrumentalisés par des gens qui profitent des citoyens pour se faire bonne presse. C'est de l'écoblanchiment au final.

Mme Boisvert (Louise) : M. Charette, on l'a croisé dans les corridors, qui disait qu'il avait interpelé le Port de Québec pour qu'ils rendent publiques les données qu'ils ont entre les mains sur les émissions de nickel. Il a interpelé aussi le ministre Steven Guilbeault pour qu'il force le port à rendre ses données disponibles. Est-ce que, pour vous, c'est un bon pas dans la bonne direction ou c'est trop peu, trop tard?

M. Vallée (Jean-François) : Bien, c'est trop peu, trop tard. Moi, ça fait 10 ans autour de la table que je le demande au port. Ça fait 10 ans que le représentant du ministère de l'Environnement, c'est un directeur au ministère de l'Environnement, mais il n'envoie pas un employé, ce n'est pas un fonctionnaire, ce n'est pas un professionnel. C'est des directeurs du ministère de l'Environnement qui sont autour de la table, qui nous écoutent et qui remontent cette information-là au ministre. Et cette information... tu sais, il n'y a jamais eu de changement.

Ça fait que, là, on arrive à la dernière minute : Ah, bien là, comment je peux faire pour faire passer ça, il y a beaucoup de grogne dans la population, bien, on va tenter de faire ça. Oui, mais le port, ça fait des années qu'on tente de leur demander de faire ça, ils ne l'ont jamais fait. Le ministère de l'Environnement n'a pas juridiction sur le territoire du port, on le sait, ça a été prouvé maintes fois dans le passé, et le ministre de l'Environnement fait encore comme s'il avait juridiction sur ce site-là. Donc, il y a différents enjeux, là. Il y a un manque de cohérence à travers les propos du ministre.

Mme Boisvert (Louise) : M. Zanetti, là-dessus, est-ce que pour vous, c'est suffisant de voir que le ministre de l'Environnement interpelle maintenant le fédéral là-dessus, et le port?

M. Zanetti : C'est juste de la communication politique. Il fait des demandes qu'il sait qu'il n'a pas le pouvoir d'exiger, ça fait qu'il sait qu'il n'y aura pas de résultat à ça.

Mais en même temps, la question que vous posez soulève l'enjeu profond qui est derrière la question de la norme de nickel. C'est un enjeu d'environnement, bien sûr, de santé publique, mais c'est aussi un enjeu de démocratie et de souveraineté populaire. C'est quoi, le pouvoir des citoyens aujourd'hui, quand ils sont mal dirigés par un parti qui a eu 25 % du vote des électeurs inscrits? C'est quoi, le pouvoir? C'est de s'en remettre à un parti pas nécessairement plus légitime, à un autre palier de gouvernement? Ce qu'il faut, là, c'est changer le système politique pour faire en sorte que, quand des situations comme ça surviennent, le peuple peut dire : On fait un référendum d'initiative populaire sur la norme de nickel, on a des pognes. Puis, si le comité de vigilance, ça devient un comité de mascarade, il y a des gens qui paient des prix politiques, qui se font renvoyer, qui se font démettre de leurs fonctions. Tu sais, là, là, c'est… on est dans une démocratie d'apparat, avec ces affaires-là de comités de vigilance niaiseux, puis ça, c'est l'enjeu de fond et il faut travailler là-dessus.

Mme Boisvert (Louise) : Et est-ce que... quels sont vos recours à partir de maintenant? Parce que, visiblement, la norme va entrer en vigueur demain. Est-ce que vous pourriez être derrière un mouvement pour contester devant les tribunaux cette norme-là, si ça se peut?

M. Zanetti : Ce n'est pas une analyse que j'ai faite pour l'instant, là. Habituellement, nous autres, on fait de la politique puis pas de la... ça fait que je n'ai vraiment juste pas analysé ça. Moi, je vais évidemment... ça, c'est une... j'avais dit, lundi, que c'était une dernière tentative — mais là, c'est parce qu'on a pensé à une autre affaire puis que ce n'est pas arrivé encore — ça fait qu'ultime, ultime tentative. Après après-demain, on verra qu'est-ce qui se passe. On va évidemment consulter nos alliés, des mouvements sociaux, les scientifiques, les citoyens impliqués là-dedans puis on va voir, c'est quoi. On va faire un plan de match pour la suite, oui.

M. Bossé (Olivier) : M. Vallée, bonjour. Olivier Bossé, journal Le Soleil. Je me demandais, à deux jours du décret, là, comment... qu'est-ce qui vous a décidés, finalement, de sortir de ça puis de faire un coup d'éclat alors que c'était juste deux jours avant? Est-ce que ça faisait longtemps que vous y pensiez ou c'était...

M. Vallée (Jean-François) : Ça faisait un petit moment qu'on y pensait. Pour être franc, on a tenté de changer les choses au Comité de vigilance des activités portuaires, j'ai proposé différentes choses. J'ai même fait une proposition de résolution d'exclure le ministère de l'Environnement du Comité de vigilance des activités portuaires. Tu sais, ça, ça aurait été un beau «statement» que le comité aurait pu faire. Donc, on a… j'ai… de mon côté, là, je crois avoir regardé l'ensemble des possibilités pour le faire, et là, bien, on arrive au moment où on se dit : Bien, si ce n'est pas maintenant, ça va être quand, hein? Ça fait que le timing est bon, finalement, pour le faire, je pense.

M. Bossé (Olivier) : Mon autre question était, bien, peut-être un peu pour les deux. Mais est-ce que... Le gouvernement se base toujours sur le fait que la norme qui existait déjà n'était pas bonne. Ça, est-ce que vous acceptez ça? Ou déjà, en partant, vous dites : Cette norme-là, elle est bonne puis il faut la garder?

M. Vallée (Jean-François) : Bien, il n'y a pas de raison que cette norme-là ne soit pas bonne. Le gouvernement utilise souvent les exemples de normes européennes, la norme de l'Ontario, il utilise ces exemples-là. Mais il n'utilise pas l'exemple australien, que la norme est moins élevée que la norme actuelle… pas la norme qui va entrer en place demain, la norme actuelle. Il y a différentes législations dans le monde qui légifèrent de façon beaucoup plus serrée… ce qui se passe au niveau du nickel. Et il y a même des endroits, là, je pense à… de mémoire, c'est au Royaume-Uni que… des dépassements de nickel, il y en a, c'est des fractions de pourcentage alors qu'ici on dépasse la norme en tout temps.

Donc, il n'y a pas de raison que, de dire : Cette norme-là n'est pas bonne. Cette norme-là n'est pas bonne parce que les pollueurs ne font pas attention et que c'est nous, finalement, les citoyens, qui respirent du nickel.

M. Bossé (Olivier) : M. Zanetti, est-ce que vous pouvez au moins — je sais que non, là, mais je vais vous laisser le dire — commencer à dire : Effectivement, elle a été mal calculée, cette norme-là, revoyons comment on va la revoir? Ou vous dites : C'est cette norme-là puis il faut la garder?

M. Zanetti : Bien, moi, j'ai... je suis satisfait de la norme actuelle. Il y a des… c'est… il y a un débat scientifique qui doit avoir lieu sur comment on établit ces normes-là, puis moi, je ne peux pas intervenir dans ce débat-là, scientifique, ce n'est pas ma formation. Cela dit, j'ai entendu assez… puis j'ai lu assez de mémoires de scientifiques pour savoir que le processus qui a mené à la nouvelle norme, lui, il est vicié, il ne fait pas l'unanimité. Il y a des gros problèmes, il ne tient pas compte de plein de facteurs. Donc, c'est pour ça qu'on dit : Vous ne pouvez pas faire une révision de la norme sur ces bases-là, puis ça, c'est l'essentiel de notre message.

Mais aujourd'hui, vraiment, on veut une nouvelle enquête, une nouvelle étude indépendante qui tient compte des reproches méthodologiques et scientifiques qui ont été faits.

M. Bourassa (Simon) : Bonjour. Une question pour M. Vallée. Simon Bourassa de Noovo. Vous pensez quoi de l'attitude de la ville de Québec depuis le début dans ce dossier-là? Parce que le maire Marchand a parlé fort, il y a quelques semaines, mais au-delà de ça, est-ce qu'on en a fait assez à la ville de Québec?

M. Vallée (Jean-François) : Bien, tu sais, il faut reconnaître à la nouvelle administration au moins un changement dans les pratiques, là. Si on se rappelle l'administration Labeaume, là, Labeaume appuyait le projet Laurentia, donc on passe quand même... c'est quand même un bon changement. Est-ce que la ville devrait être plus sévère à ce niveau-là? Selon moi, oui, en tant que maire de Québec, de mon… je me mets dans ses souliers, comment je trouverais… comment ça peut être acceptable que la ville de Montréal ait une norme inférieure à ma ville à moi? Tu sais, c'est quoi, la logique dans cette affaire-là? Donc, je pense que oui, le maire doit prendre sa place. Je pense que l'administration Marchand doit agir par rapport à ça; a haussé le ton, hier, on le reconnaît, tant mieux. On n'a pas encore des résultats, hein? Ça fait 10 ans qu'on attend des résultats, on n'en a pas encore. Donc, tant qu'on n'aura pas de résultats, moi, personnellement, je vais me garder une petite gêne avant de féliciter l'administration municipale, mais au moins, on reconnaît qu'il y a des gestes intéressants qui ont été posés.

M. Bourassa (Simon) : La ville a complètement abandonné l'idée de se battre pour obtenir sa propre norme de qualité de l'air, ça, c'est confirmé.

M. Vallée (Jean-François) : Bien, tu sais, en tant que citoyen de Limoilou, c'est difficile de ne pas voir que le maire joue avec différents dossiers avec l'administration provinciale, donc on comprend que ce n'est peut-être son premier combat. On sent que ça va peut-être être un de ses combats, puis on espère que ça va être un de ses combats, puis on espère ne pas être abandonnés comme on l'a été par le maire précédent. Donc, on reconnaît des bonnes actions, mais avant de se taper dans le dos et de dire félicitations, il y a encore un marathon à courir.

La Modératrice : Est-ce qu'il y a d'autres questions? Merci beaucoup.

M. Vallée (Jean-François) : Merci.

(Fin à 12 h 2)

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