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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, chef du deuxième groupe d’opposition, et M. Haroun Bouazzi, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’économie et d’innovation

Version finale

Wednesday, December 7, 2022, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-huit minutes)

M. Nadeau-Dubois : Merci. Bonjour. Content de vous retrouver ce matin. Lundi dernier, il y a bien des gens au Québec qui ont eu toute une mauvaise nouvelle. On apprenait que l'épicerie va coûter 1 000 $ de plus encore en 2023. Moi, je me suis mis dans les souliers des familles qui ont déjà de la misère à faire l'épicerie en ce moment au Québec, puis il y en a, elles sont nombreuses, et ce 1 000 $-là, bien, ces familles-là ne l'ont pas. Elles ne l'ont pas aujourd'hui puis elles ne l'auront pas en 2023, parce que le chèque que vient de leur envoyer la CAQ, dans la très grande majorité des cas, bien, il est déjà dépensé.

François Legault, depuis le début de la session parlementaire, refuse chacune des propositions que fait Québec solidaire sur le coût de la vie. Il refuse de geler les tarifs du gouvernement, il refuse de plafonner les hausses de loyer, il refuse d'augmenter le salaire minimum, il refuse d'indexer deux fois par année les pensions du gouvernement. Bref, on croirait que, dans la tête de François Legault, la crise de l'inflation, c'est terminé. Il a envoyé deux chèques, la job est faite, c'est fini. Je suis désolé, mais la réalité est toute autre. 1 000 $ de plus pour l'épicerie l'an prochain. Ça, c'est une prévision, ça pourrait être payant. Autrement dit, François Legault a lancé sa dernière bouée de sauvetage, mais le bateau, lui, va continuer à prendre l'eau. Le bateau va continuer à prendre l'eau, puis, en ce moment, il n'y a pas de capitaine.

Il y a une mise à jour économique demain. À Québec solidaire, ce qu'on veut voir, c'est des nouvelles annonces, des nouvelles mesures pour aider les Québécois, les Québécoises à faire face à cette crise du coût de la vie qui n'est pas terminée, qui n'est pas terminée, loin de là.

Et pour vous donner des détails sur ces attentes-là au sujet de la mise à jour économique, je cède la parole à mon collègue Haroun, qui est notre nouveau responsable en matière d'économie et de finances à Québec solidaire.

M. Bouazzi : Merci, Gabriel. Bonjour, tout le monde. Content d'être ici ce matin. Donc, comme le disait Gabriel, demain, le gouvernement va faire sa première mise à jour économique depuis l'élection. Nos attentes sont grandes à Québec solidaire parce qu'on sait à quel point les besoins sont grands pour les gens qui n'arrivent plus à payer l'Hydro, le loyer, l'hypothèque ou l'épicerie. Depuis l'élection, la CAQ n'a pas été à la hauteur pour freiner la crise du coût de la vie. Ils n'ont rien fait de structurant. Le gouvernement semble se satisfaire d'un dernier chèque, mais, pour des millions de Québécoises et de Québécois qui n'arrivent plus à garder la tête hors de l'eau, le chèque est déjà dépensé. Le gouvernement de la CAQ doit mieux faire.

Nous, on a fait notre travail depuis l'élection. On a mis des solutions structurantes sur la table. On a proposé le gel des tarifs gouvernementaux plutôt que de les augmenter, comme le gouvernement de la CAQ le propose. On a demandé au ministre des Finances d'indexer les prestations gouvernementales deux fois par année au lieu d'une seule fois. On a proposé de hausser le salaire minimum à 18 $ de l'heure pour améliorer la qualité de vie des gens au plus bas de l'échelle. On a...

Dans le projet de loi sur les tarifs, le gouvernement a pensé aux automobilistes, mais pas aux gens qui utilisent le transport en commun. Pire encore, si le gouvernement ne bouge pas, l'offre de transport en commun va diminuer. Mon collègue Etienne Grandmont a d'ailleurs demandé un financement d'urgence pour la STM parce qu'en pleine crise climatique et en pleine crise du coût de la vie, ça n'a pas de bon sens de demander aux sociétés de transport de réduire leurs services pourtant essentiels.

Geler les tarifs, indexer les prestations gouvernementales deux fois par an, hausser le salaire minimum, financement d'urgence pour le transport en commun, c'est ça qu'on veut voir dans la mise à jour économique, des mesures pour aider durablement les gens qui en ont vraiment besoin à faire face à la hausse du coût de la vie, des mesures qui visent à la bonne place. Comptez sur moi, Québec solidaire va être là pour s'assurer que le gouvernement de la CAQ prenne ses responsabilités.

M. Denis (Maxime) : Le gouvernement... Est-ce que le gouvernement peut se serrer davantage la ceinture? C'est ce que demande Éric Duhaime ce matin dans une lettre. Est-ce que... Par exemple, au niveau des taxes, comme en Ontario, on a enlevé la taxe sur l'essence. Est-ce que le gouvernement peut aider davantage facilement et rapidement les Québécois?

M. Nadeau-Dubois : C'est vrai qu'il y a du gaspillage au Québec, c'est vrai qu'il y a du gaspillage. Donner des primes de 400 000 $, 500 000 $ à des cadres de la fonction publique au Québec ou des sociétés d'État, ça, c'est du gaspillage. Envoyer des millions de dollars à chaque année à des compagnies pharmaceutiques, des multinationales pharmaceutiques, alors qu'on pourrait produire des médicaments ici, au Québec, ça, c'est du gaspillage. C'est vrai qu'il y a du gaspillage au Québec. Bien, investir pour que nos jeunes aient des bonnes écoles, là, investir pour que nos aînés aient des bons CHSLD, investir pour qu'on ait un bon environnement, ça, ce n'est pas du gaspillage, ça, c'est prendre soin du Québec. Ça fait que M. Duhaime n'a pas tort de dire qu'il y a du gaspillage, c'est juste que, pour lui, des bonnes écoles, un bon système de santé puis des CPE en forme, là, bien, pour lui, c'est du gaspillage. Pas pour nous.

M. Carabin (François) : Au sujet du serment au roi, M. Nadeau-Dubois, vous avez vu le court projet de loi déposé hier par le gouvernement qui prévoit de modifier la Loi constitutionnelle de 1867. Il y a certains experts qui disent que votre méthode, la méthode que vous avez utilisée dans votre projet de loi, était meilleure, c'est-à-dire qu'on s'exposait moins à des poursuites. Qu'est-ce que vous pensez de ça?

M. Nadeau-Dubois : Bien, d'abord, je pense que je ne vous surprendrai pas en disant qu'on pense que notre projet de loi, c'est le meilleur. Ce n'est pas un projet de loi que nous, on a écrit sur un coin de table, là, on a fait nos devoirs. On pense que notre projet de loi, c'est le meilleur en ce moment sur la table.

Maintenant, sur le fond, les objectifs des deux projets de loi, c'est les mêmes, c'est de mettre derrière nous cette vieille pratique archaïque du serment au roi. Il y aura une étude détaillée, on aura l'occasion de poser certaines questions au gouvernement, s'assurer d'adopter le meilleur projet de loi possible. Sur le fond, je pense qu'il y a plutôt un consensus à l'Assemblée nationale, là, il faut mettre ça derrière nous. Puis notre objectif d'ici vendredi, c'est d'adopter le meilleur projet de loi possible. S'il faut améliorer celui du gouvernement, bien, on le fera.

M. Carabin (François) : Il n'y a pas un danger de poursuite avec la méthode utilisée, qui a été utilisée avec 96 aussi?

M. Nadeau-Dubois : Bien, je pense que, dans une société de droit, tous les projets de loi peuvent être par définition contestés devant les tribunaux. Est-ce que le nôtre l'aurait été? Peut-être aussi. Ça fait que moi, je ne veux pas embarquer là-dedans, on ne peut pas présumer de si des gens seraient allés devant les tribunaux, même si ça avait été notre version du projet de loi qui aurait été retenu. Quoi qu'il en soit, il y a un consensus, pas juste politique, mais social au Québec, là. Le monde ne trouve pas ça normal, là, que, quand ils votent pour un député, cette personne-là, après ça, doit aller prêter serment au roi d'Angleterre. C'est juste une pratique dépassée, il faut la mettre derrière nous.

M. Gagnon (Marc-André) : Les trois élus péquistes semblent intéressés à être au salon bleu pour les voeux de Noël vendredi, mais, en même temps, Pascal Bérubé, tout à l'heure, nous laissait entendre qu'il craint que Simon Jolin-Barrette leur joue un tour, finalement, en faisant adopter le projet de loi à la toute dernière minute pour les empêcher d'être en Chambre. Est-ce que vous croyez à cette hypothèse-là?

M. Nadeau-Dubois : Quelle hypothèse, exactement?

M. Gagnon (Marc-André) : Bien, donc, que Simon Jolin-Barrette fasse en sorte que le projet de loi soit adopté à la toute dernière minute vendredi puis que les péquistes ne puissent pas entrer en Chambre...

M. Nadeau-Dubois : Moi, je ne connais pas les intentions du gouvernement là-dessus. C'est mon collègue Alexandre qui discute avec M. Jolin-Barrette. Nous, ce qu'on a dit au gouvernement, c'est qu'on était prêts à collaborer pour l'adopter rapidement. Pour le reste, ça se passe entre les leaders parlementaires.

M. Gagnon (Marc-André) : ...est-ce les péquistes ont couru, là, en décidant de ne pas prêter serment, puis...

M. Nadeau-Dubois : Bien, la décision de la présidence était claire. On était en désaccord avec cette décision-là. Nous, quand on l'a reçu, on s'est dit : Bon, il faut aller faire notre travail au salon bleu en attendant d'adopter un projet de loi pour se débarrasser, une bonne fois pour toutes, du serment. Nous, c'est la stratégie qu'on a choisie, parce que, quand on veut changer les règles du jeu, nous, on ne fait pas confiance aux autres, on veut le faire nous-mêmes, c'est pour ça qu'on a déposé un projet de loi, puis c'est pour ça qu'on a été là dans les derniers jours. Puis, si on n'avait pas été là, il n'y aurait eu personne au salon bleu pour talonner François Legault sur les hausses de loyer, sur le logement, sur le coût de la vie, sur l'inflation. Une chance qu'on était là pour porter cette voix-là, les Québécois avaient besoin d'une opposition forte qui défend leurs intérêts face à un gouvernement qui, de toute évidence, prend des largesses.

M. Lecavalier (Charles) : Il y a une nouvelle étude qui démontre que la condition physique cardiovasculaire des enfants a chuté dramatiquement, là, depuis les années 80. Bon, je me demandais comment vous recevez ça et qu'est-ce que l'État québécois peut faire pour, disons, changer la situation.

M. Nadeau-Dubois : Bien, c'est inquiétant, c'est inquiétant de voir ça. Les maladies cardiovasculaires, déjà, représentent un poids pour notre système de santé, ça représente des vies brisées aussi. Donc, moi, quand j'ai lu ça ce matin, je me suis dit : O.K., on a un problème, il faut s'y attaquer. Je ne suis pas un expert, je ne suis pas un spécialiste, mais il faut s'occuper de nos jeunes pis de leur santé, puis on va étudier cette question-là, c'est certain.

Mme Plante (Caroline) : Avez-vous décidé à QS si tous les chèques qu'ont reçu les députés allaient être versés en don?

M. Nadeau-Dubois : Oui, on a discuté de ça en caucus hier, et puis tous les députés de Québec solidaire vont faire don de leur chèque à des organismes dans leur circonscription. Pour certains, ce sera des banques alimentaires, pour d'autres, des organismes en itinérance, pour d'autres, peut-être des organismes qui viennent en aide aux familles en situation de pauvreté. Chaque député va faire ses choix, mais, nous, là, on pense qu'avec un salaire de député, là, tu n'as pas besoin d'un chèque de 400 $. Puis ce 400 $-là, là, il serait bien plus utile, bien plus utile à aider le monde qui en arrache pour vrai, puis, ces gens-là, ce n'est pas les 125 députés de l'Assemblée nationale.

Mme Plante (Caroline) : Est-ce que vous encouragez, donc, tous les députés qui ont reçu un chèque à faire un don?

M. Nadeau-Dubois : On s'en est parlé entre nous puis, nous, on pense que cet argent-là, là, il est plus utile à aider le monde qui en arrache qu'à peut-être donner deux, trois cadeaux de Noël de plus à nos proches ou à notre famille parce qu'on est des gens qui faisons un bon salaire dans la vie, là. Le salaire moyen au Québec, là, c'est 55 000 $, les députés font à peu près le double de ça, je pense qu'on n'a pas besoin d'un chèque de M. Legault, on préfère le donner à des organismes qui aident le monde qui en arrache, en ce moment, au Québec.

Pour ce qui est des autres partis, la balle est dans leur camp, à eux de voir si eux sont à l'aise de recevoir ce chèque-là, puis je pense en particulier aux députés du gouvernement. Est-ce que les députés caquistes trouvent qu'ils ont besoin d'aide? Posez-leur la question.

M. Bossé (Olivier) : Vous en avez combien sur 11 qui ont...

M. Nadeau-Dubois : Aïe, je ne sais même pas si on a fait un sondage, je sais que, moi, personnellement, je ne l'ai pas reçu. Ma collègue Ruba l'a reçu, ma collègue Manon aussi je pense. On n'a pas fait de recension complète, mais tout le monde qui l'a reçu va le donner.

M. Gagnon (Marc-André) : Sur un autre sujet, est-ce que la ministre l'Éducation a raison de demander aux universités d'accorder un sursis aux futurs profs qui échouent à leurs tests de français, là, pour éviter de retarder leur formation?

M. Nadeau-Dubois : Ce que j'ai compris de la décision du ministère, c'est que les gens vont devoir, de toute façon, le repasser ce test-là. Dans un contexte où il manque énormément de gens dans nos écoles, dans un contexte où il y a beaucoup de gens qui enseignent, en ce moment, sans aucune qualification, là, je pense que c'est un moindre mal de permettre un sursis comme ça, mais il faut que ce soit temporaire, là. L'objectif, c'est de régler la pénurie d'enseignants et d'enseignantes, et là la balle est dans le camp de Bernard Drainville, il est ministre de l'Éducation, ça fait quatre ans que son gouvernement est aux commandes, il va être imputable, il est déjà imputable de la situation dans notre système d'éducation.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais, dans les universités, là, il semble y avoir quand même de la résistance face à cette demande-là, là. Je voyais que le cabinet du ministre déplore, là, le manque d'ouverture et de flexibilité des doyens, là.

M. Nadeau-Dubois : Bien, je pense qu'il faut rappeler, là, dans nos écoles, en ce moment, il y a déjà une bonne proportion des enseignants, des enseignantes qui sont non qualifiés parce qu'il manque tellement de monde. Donc, à un moment donné, entre deux maux, il faut choisir le moindre, et permettre des aménagements temporaires sur cette question-là, je pense qu'en vertu du gros bon sens, là, c'est quelque chose qui est envisageable, mais il faut que ce soit temporaire. Et la responsabilité de Bernard Drainville, c'est de trouver des solutions permanentes à ce problème-là, ça fait quatre ans que la CAQ échoue à régler la pénurie d'enseignants au Québec.

Mme Senay (Cathy) : On the economic update, we see that the economy is slowing down, and do you have the impression that Mr. Girard is too optimistic or has been too optimistic for a long time talking about the percentage of recession and not focusing enough on the impacts of the

is slowing down?

M. Bouazzi : Yes. So, there are two problems that we are facing right now. The first one is the inflation. It won't disappear, it's slowing down, but there is no way it's going to come to 2% next year, everyone agrees on that. So, it is still going to be a rise of expenses for the families. And, in the other…

Mme Senay (Cathy) : Prices are not going to go down?

M. Bouazzi : They're going to go up, that's for sure. Now, it probably won't be a 6% or 7% this year, but it won't be a 2% as it's the objective of the Bank of Canada. So, that is the first part of the problem. The second new part of the problem is, as you're saying, we are going to see a slow down in the economy. It will be around 0%, either a recession or not. In Canada, experts agree that it is going to be a recession. The reality is that we have tools that the Government is not using and that we are proposing solutions to the problem that the people will live either through the inflation today or tomorrow through the slow down of the economy. And that includes the raise of the minimum wage to 18$ an hour, that includes a solution for the raise of the rents, that we would like to cap the raise of the rents, it includes also policies for the public transportation, where we see that there is a problem specially in Montréal, but not only. You know, we've seen…

Mme Senay (Cathy) : For seniors, in July.

M. Bouazzi : Not just for seniors. Right now, the STM actually has a negative… don't have enough money to…

Mme Senay (Cathy) : But for seniors, in July, it's going to be free, transportation, in the STM, it's going to be free. Do you want to see that spread around… across the province?

M. Bouazzi : So, right now, we would like at least to have not less buses and metros for the next year. This is what is on the table right now. The Government is not doing anything. And knowing that what is proposed by the Government by the p.l. n° 1 is actually… there are things for the car drivers, but there is nothing for the people that take public transits. And we know that people that take public transits, actually, most often, are the people that are in the bottom part of the scale of the revenues. It's very important that… You know, we're living a crisis, we have the COP15, it's very important that… in this situation, the minimum would be to actually make sure that the STM, in example, in Montréal, but everywhere else, that the service doesn't go down. Now, obviously, as a party, we did propositions during the campaign. We would like that the prices go down to. At this stage, we are aiming for just a minimum, which is not even better transportation, it's at least keeping it the way it is, which is not the plan of the Government.

Mme Greig (Kelly) : Can Québec handle a recession in 2023, if there is a chance that Québec could go into a recession?

M. Bouazzi : So, for us, Québec is people, right? The economy is actually there to help people, and not people to help the economy. So, Québec as a whole doesn't mean something for us. There are people that will suffer from this recession or this slow down, that are suffering right now from the inflation, and for them we have solutions. We have to really pinpoint the solution where the problem is. Right now, what we're seeing for next year is actually, as an example, 100% of the 1% that is the richer in Québec would have the decrease of the «les impôts»... the income taxes. That, for us, doesn't help anyone that is really suffering from the slow down of the economy or the inflation.

Mme Greig (Kelly) : But then, you know, in a global picture, how... when you look at how Québec has handled the pandemic and the economic slowdown, if we do go into a full-scale recession, how do you think Québec can make its way through that if that happens?

M. Bouazzi : What do you mean?

Mme Greig (Kelly) : I mean, we've already seen economic slowdowns, and if we go into a full recession next year, which the Finance Minister said is a possibility, how do you think...

M. Bouazzi : We've seen lots of slowdowns in the past century. Each time is suffering. Our goal is to minimize all this suffering for the people that need it most, it's as simple as that. We have policies that we have been proposing to the Government, we will have new policies for the next year, for sure. And we will make sure that the people that suffer from this are actually going to have solutions, and not the 1% again, the 1% that is making more money actually, going to have something that really doesn't make any sense in an inflation situation.

Mme Senay (Cathy) : And for the QS MNAs, what are you going to do with the checks, 400$ to 600$ checks?

M. Nadeau-Dubois : Well, you know, we talked among us yesterday about the fact a few of us have received that check from M. Legault, and honestly, we don't think we need it. And we think that a lot of people need it more than the MNAs of the National Assembly. I mean, everyone's not equal in front on the inflation. A lot of people are suffering, and the 125 MNAs of the National Assembly are not among the people suffering the most. We have a salary that is approximatively twice the minimum… the average salary in Québec. So, a lot of people, a lot of organisations need that money more than us. So, all the MNAs of Québec solidaire will give that check to organisations in their ridings, whether it is an organisation for the homeless people, whether it is a food bank or an organisation that helps families that have problems making ends meet. But we don't need that money, a lot of people need it more. And I would be interested to hear the MNAs of the Coalition avenir Québec. Do they think that they need help from their own party?

Mme Senay (Cathy) : Thank you. Merci.

M. Nadeau-Dubois : Merci.

(Fin à 9 h 07)

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