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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle

Version finale

Wednesday, November 30, 2022, 16 h 55

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Seize heures cinquante quatre minutes)

M. Tanguay : Alors, bonjour. Nous venons d'entendre le discours inaugural du premier ministre. Rapidement, pour vous dire que nous sommes déçus, nous n'avons pas eu suffisamment d'éléments concrets face aux nombreux défis auxquels font face les Québécoises et Québécois, très peu de nouvelles mesures.

Dans un premier temps, très rapidement, le premier ministre a dit qu'il devait être jugé sur les résultats. Or, on voit que, dans différents enjeux, les dossiers, les résultats ne sont pas là, qu'on parle en santé, en éducation, en services de garde. Si on le juge sur ses résultats, bien, il n'a pas la note de passage. C'est comme si le premier ministre Legault venait tout juste d'être élu, c'est comme si ça ne faisait pas quatre ans qu'il était là.

Je vais vous donner trois dossiers où la déception est particulièrement forte chez nous. Pénurie de main-d'oeuvre. François Legault a répété que la pénurie de main-d'oeuvre était une bonne nouvelle. Ce n'est pas une bonne nouvelle, c'est une catastrophe au Québec, la pénurie de main-d'oeuvre, c'est une crise, véritablement.

Deuxième élément de trois, il a renouvelé les mesures qui sont insuffisantes sans en ajouter, de lutte à l'inflation, la hausse du coût de la vie. C'est nettement insuffisant, il ne fait que répéter ce qui était déjà connu.

Et finalement, en matière de santé, lorsqu'on le juge sur les résultats, bien, on peut se rendre compte que, la santé, nous n'avons pas, au Québec, les services auxquels nous devrions avoir droit. Et ça, ça fait quatre ans qu'il est au pouvoir. Les résultats ne sont pas là, c'est un échec. Et, dans le discours aujourd'hui, on n'a pas vu d'élément suffisamment tangible et de nouvelle mesure concrète. Voilà.

M. Côté (Gabriel) : Concernant la pénurie de main-d'oeuvre, là M. Legault a indiqué qu'il mise sur l'immigration et de faire venir des étudiants étrangers pour faire venir des personnes jeunes qui vont apprendre le français, qui vont être formées ici, reconnaissance des diplômes, etc. Qu'est-ce que vous pensez de cette solution?

M. Tanguay : Bien, je pense que c'est une solution qui était déjà sur la table depuis longtemps. C'est un élément sur lequel il aurait dû travailler de façon assidue depuis les quatre dernières années. En matière de lutte à la pénurie de main-d'oeuvre, là, de un, je n'entends pas dire que c'est une crise, ce qui est une erreur. Et je n'ai rien entendu lorsqu'il parle de travailleurs expérimentés, d'immigration, productivité et également de formation, il n'y a rien de nouveau sous le soleil là-dessus. Alors, c'est insuffisant face à la crise qui frappe encore plus fort que jamais.

Le Modérateur : Considérant le temps, on passerait au micro de droite.

M. Laberge (Thomas) : ...comme, par exemple, l'inflation, vous dites que le gouvernement n'a pas obtenu la note de passage. Qu'est-ce qui devrait être fait concrètement, une action concrète de la part du gouvernement pour qu'il obtienne cette note de passage là, selon vous?

M. Tanguay : Des mesures récurrentes qui vont venir aider les ménages aux revenus les plus modestes. Je vous donne un exemple : retirer la taxe de vente du Québec sur les produits essentiels, shampoing, savon, brosse à dents; faire en sorte également que le crédit d'impôt solidarité soit augmenté, ça, ça touche de façon récurrente celles et ceux qui gagnent... qui ont les plus faibles revenus au Québec; et faire en sorte que le 2 000 $ aux personnes de 70 ans et plus ne soit pas imposable. Ça, ce que l'on entend, on ne l'a pas vu à l'intérieur de ce discours d'intention là, et ça viendrait aider celles et ceux qui gagnent... qui ont les revenus les plus modestes.

Le Modérateur : Et on prend rapidement une dernière question.

Journaliste : J'aimerais vous entendre, là, êtes-vous satisfait de la décision du Directeur général des élections de ne pas ouvrir d'enquête sur les résultats de la section de vote, là, dans Saint-Laurent?

M. Tanguay : De ne pas ouvrir... Ça, j'aurai l'occasion de vous revenir là-dessus, là. Ce qu'on demandait, évidemment, c'est qu'il y ait des vérifications qui soient faites, mais j'aurai l'occasion de vous revenir là-dessus.

Journaliste : Est-ce que vous demandez qu'il l'ouvre ou...

M. Tanguay : Bien, qu'il y ait des vérifications qui soient faites. On aurait aimé qu'il y ait des vérifications qui soient faites par le DGEQ. Là, vous m'apprenez qu'il n'y aura pas de vérification interne?

Journaliste : Il n'y aura pas d'enquête sur les résultats.

M. Tanguay : D'enquête? Bien, je pense qu'il peut y avoir des vérifications. On aimerait tous ça, savoir qu'est-ce qui s'est passé.

Le Modérateur : On aurait encore un petit peu de temps si... Oui.

Mme Lévesque (Fanny) : Juste rapidement. Dans le fond, là, ça vous dit quoi sur les quatre prochaines années, ce discours-là?

M. Tanguay : Ça me dit que, le «Continuons» de ne pas avoir les résultats aux enjeux principaux, bien, le premier ministre s'enligne pour qu'on continue pour ne pas avoir les résultats puis les mesures concrètes. Et, quand vous ne reconnaissez pas les crises, c'est ce que ça donne, vous n'avez pas les résultats. Et lui-même a dit que ça va être le succès ou l'échec, ils doivent être mesurés, le succès ou l'échec, à la lumière des résultats. Bien, il va continuer à ne pas avoir de bons résultats, malheureusement.

Journaliste : M. Tanguay, est-ce que vous partagez l'objectif du premier ministre que près de 100 % des certificats de sélection de l'immigration économique soient octroyés à des personnes qui maîtrisent le français?

M. Tanguay : Ça, nous voulons faire en sorte que le Québec puisse demeurer ouvert à la diversité. Et nous, nous croyons... Donc, on a hâte d'avoir les détails de cela. Et là on a vu le ministre de l'Économie commenter, la ministre de l'Immigration. On a hâte de voir les détails de cela, mais nous, nous croyons qu'il ne faut pas fermer la porte, au Québec, à la diversité de personnes qui veulent immigrer au Québec, qui ne parlent peut-être pas le français mais qui veulent l'apprendre, le français. Donc, c'est à nous de les accueillir et c'est à nous d'offrir des cours en nombre suffisant.

Ce matin, j'ai eu l'occasion, puis je termine là-dessus, de souligner le fait qu'ici, dans la Capitale-Nationale, vous êtes immigrant, vous levez la main pour avoir un cours de français, vous allez attendre trois mois avant d'avoir votre premier cours. C'est inacceptable. Le gouvernement doit d'abord travailler là-dessus.

Journaliste : Mais est-ce que vous considérez, comme M. Legault, que M. Trudeau doit agir plus rapidement? Il a dit que ça presse, là, pour favoriser l'octroi, par exemple, des résidences permanentes puis s'assurer que l'immigration francophone puisse s'établir durablement...

M. Tanguay : Je pense que le Québec doit faire mieux puis je pense que le fédéral aussi doit faire mieux. Ça complète?

Le Modérateur : Merci. Ceci complète.

M. Tanguay : Merci beaucoup, merci.

(Fin à 16 h 59)

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