To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle

Version finale

Tuesday, November 15, 2022, 10 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Dix heures quatre minutes)

M. Tanguay : Alors, bonjour à toutes et à tous. Jamais la troisième vice-présidence de l'Assemblée nationale n'aura, dans notre histoire, créé autant de remous. Ma priorité comme chef, depuis jeudi, comme chef intérimaire, aura été de favoriser la réintégration de Marie-Claude Nichols au sein du caucus libéral.

En ce sens-là, comme je l'avais annoncé, j'ai eu ma rencontre avec Marie-Claude dimanche. Nous avons alors discuté de fonctions parlementaires, de fonctions parlementaires qu'elle pourrait occuper au sein du caucus libéral, de même que des dossiers, des dossiers de porte-parole qui lui auraient grandement plu. Et la porte est toujours ouverte, porte toujours ouverte pour des fonctions parlementaires et des dossiers qui plairaient à Marie-Claude.

Cette discussion-là faisait suite, d'entrée de jeu, à des excuses que je lui ai présentées, des excuses d'abord personnelles et des excuses au nom du groupe, au nom du caucus libéral. En ce sens-là s'en est suivi une discussion qui n'aura porté que sur la troisième vice-présidence, en substance. C'est là, vers la fin de la rencontre, où j'ai eu l'occasion d'imaginer peut-être, avec Marie-Claude, une proposition, ce qui aurait été une première, une éventualité de faire un deux ans, deux ans, que vous connaissez, à savoir de subdiviser en deux le mandat de quatre ans de troisième vice-président.

Dans la phase exploratoire, j'ai eu l'occasion de discuter avec les collègues du caucus et j'ai fait le choix que, pour la cohésion d'équipe, il n'y aurait pas, donc, de division deux ans, deux ans. Et c'est là où j'ai informé Marie-Claude que je n'allais pas aller de l'avant avec cette proposition, suite aux vérifications que j'ai faites.

À la lumière de cela, la porte demeure ouverte, la porte, très tangible, là, la main est tendue. Les excuses sur une base personnelle ont été prononcées et les excuses seraient, le cas échéant, au nom du groupe, prononcées de façon publique. Des fonctions attendraient Marie-Claude et attendent toujours Marie-Claude, si elle le désire, fonctions parlementaires, et dossiers d'attachés, et dossiers de porte-parole.

Maintenant, nous avons devant nous un défi, comme caucus libéral, excessivement important. Aujourd'hui est la première journée de trois d'un caucus présessionnel pour préparer la rentrée du 29 novembre prochain. J'ai fait le choix de la cohésion, j'ai fait le choix de l'équipe. Et c'est en ce sens-là où il nous tarde, comme libéraux, de faire notre travail d'opposition officielle, et de parler de santé, d'éducation, et de faire en sorte aussi d'arriver avec des solutions tangibles pour l'inflation, lutter contre la hausse du coût de la vie. Alors, on est prêts à travailler, la main est tendue. Et, ce matin, nous débutons notre caucus présessionnel. Alors, merci beaucoup. Je suis prêt à recevoir vos questions.

Le Modérateur :Oui. Alors, nous allons passer aux questions. Une question, une sous-question par journaliste. Merci. Micro de droite.

M. Denis (Maxime) : M. Tanguay — Maxime Denis de TVA Nouvelles — vous dites : La main demeure tendue, j'ai pris la décision. Mais, dans votre lettre, vous disiez que les membres refusaient l'idée de faire deux ans, deux ans. Donc, pourquoi, à 16 heures, hier après-midi, Mme Nichols, c'était deal, l'entente était là, puis, en soirée, ça a changé? Qu'est-ce qui a vraiment fait changer ce deal-là?

M. Tanguay : Il n'y a jamais eu de deal, pour reprendre votre expression, ce qu'il y a eu, c'est une avenue à explorer. Et cette avenue à explorer là, j'aurai tout tenté, j'aurai tout essayé. C'était une chose inédite, sans précédent, et évidemment il devait y avoir des vérifications à faire par la suite. Et rapidement j'ai fait le choix de la cohésion d'équipe. Cette solution-là n'était pas viable, et j'en ai informé Marie-Claude en ce sens-là.

M. Denis (Maxime) : C'était un premier test pour vous, M. Tanguay. Est-ce que c'est un échec?

M. Tanguay : Écoutez, la porte demeure ouverte. Le dossier de la troisième vice-présidence est désormais derrière nous. C'était une décision...

M. Denis (Maxime) : Pour vous, M. Tanguay.

M. Tanguay : C'est une décision que j'ai prise, et, en ce sens-là, pour la cohésion d'équipe. À titre de chef du caucus libéral de l'opposition officielle, j'ai fait ce choix de cohésion d'équipe et d'aller de l'avant avec mes collègues qui le souhaitent également.

Le Modérateur :Merci. Micro de gauche.

Mme Richer (Jocelyne) : Bonjour, M. Tanguay.

M. Tanguay : Bonjour.

Mme Richer (Jocelyne) : Bonjour à tous. Jocelyne Richer, LaPresse canadienne. J'aimerais savoir comment Mme Nichols a réagi en fin de soirée quand vous l'avez informée que, finalement, le demi-poste de troisième vice-président, elle ne l'aurait pas.

M. Tanguay : Bien, comment elle a réagi? Écoutez, j'ai informé alors Marie-Claude que ça ne pouvait pas fonctionner, encore une fois, pour cohésion d'équipe. Elle a reçu mes commentaires, et la conversation s'est terminée comme ça. Elle a reçu mes commentaires. J'ai dit : Marie-Claude, ça ne sera pas viable. Cohésion d'équipe. Ça ne fonctionne pas.

Mme Richer (Jocelyne) : Vous ne connaissez pas ses intentions à partir d'aujourd'hui?

M. Tanguay : Bien, ses intentions. J'ai écouté son entrevue, ce matin, sur une radio. Je réitère… et Marie-Claude dit que ce n'est pas la question de la troisième vice-présidence. Parfait, je la prends au mot. Pour elle, ce n'est pas une question de troisième vice-présidence. C'est ce qu'elle a affirmé. Bien, c'est bien parfait, on met ça de côté. Et, si elle veut réintégrer le caucus libéral, des fonctions parlementaires et des dossiers qui l'intéressent sont disponibles. Alors, la main est toujours tendue de façon très tangible.

Mme Richer (Jocelyne) : La réintégration de Mme Nichols, c'était votre premier objectif, c'était votre premier test de leadership. De toute évidence, vous semblez avoir échoué ce test-là. Est-ce que vous avez l'impression que, même s'il est tout récent, votre leadership en ressort fragilisé aujourd'hui?

M. Tanguay : Je me fonde sur l'équipe, je me fonde sur celles et ceux, les femmes et les hommes, qui ont été élus sous la bannière libérale, ils ont été élus, là, avec le logo libéral, qui mettent l'équipe d'abord et avant tout, qui ont excessivement hâte de travailler puis de parler des vrais enjeux. Vrais enjeux, vraies solutions, c'était ça, notre slogan.

Alors, face à cela, moi, j'ai une équipe qui veut travailler, et, par cohésion, par respect également pour les femmes et les hommes qui ont été élus et qui sont députés libéraux… et que nous constituons l'opposition officielle, moi, je me dois d'aller de l'avant. J'aurai tout essayé en ce qui a trait à la vice-présidence. Malheureusement, pour Marie-Claude, elle dit que ce n'est plus l'enjeu, bien, la porte est toujours ouverte, la porte est toujours ouverte pour Marie-Claude.

Mme Richer (Jocelyne) : Vous admettez que c'était une mauvaise idée au départ, là.

M. Tanguay : J'aurais tellement souhaité, j'aurais tellement souhaité que ça fonctionne, justement, pour la cohésion de l'équipe.

Le Modérateur : Merci, on va passer au micro de droite.

M. Laberge (Thomas) : Bonjour, M. Tanguay. Thomas Laberge pour Le Soleil. Est-ce que vous avez avisé M. Benjamin de cette phase exploratoire, là, de diviser la vice-présidence en deux? Et, si non, pourquoi ne pas l'avoir fait avant de l'avoir abordée avec Mme Nichols?

M. Tanguay : Écoutez, les discussions de caucus, tout comme les discussions privées, vont demeurer privées. Ça aura été une suggestion ou une exploration, finalement, qui ne tenait pas la route en termes de viabilité, en termes de réception, également, des membres du caucus. Je fais le choix de la cohésion. Et, en ce sens-là, les discussions de caucus, tout comme les discussions privées, y incluant Frantz Benjamin, vont demeurer privées.

M. Laberge (Thomas) : J'aurais une question pour M. Ciccone.

Le Modérateur : C'est la conférence de presse du chef.

M. Laberge (Thomas) : Oui, mais j'aurais quand même une question. M. Ciccone, vous avez dit que Mme Nichols n'était pas une joueuse d'équipe, est-ce que vous maintenez vos propos?

Le Modérateur : Alors, c'est la conférence de presse du chef.

M. Laberge (Thomas) : Bien, franchement, on peut poser des questions sur...

Le Modérateur : Bien oui, vous pouvez, vous pouvez.

M. Lacroix (Louis) : Vous faites venir des gens en conférence de presse, puis on ne peut pas leur parler. C'est quoi, cette affaire-là?

Le Modérateur : C'est la conférence de presse du chef, c'est lui qui répond à vos questions.

M. Lacroix (Louis) : Ça fait que les autres qui sont là, c'est des décorations, c'est ça?

Le Modérateur : Alors, est-ce qu'il y a...

M. Lacroix (Louis) : Il veut poser une question au président du caucus, puis le président du caucus est là, vous l'invitez à une conférence de presse.

Le Modérateur : Posez les questions que vous voulez, les réponses viendront du chef.

M. Laberge (Thomas) : On comprendra qu'il n'a pas voulu répondre. Merci.

M. Lacroix (Louis) : M. Tanguay, qui a eu cette mauvaise idée?

M. Tanguay : Écoutez, lorsque l'on veut, avec un désir sincère, faire en sorte que tous celles et ceux qui ont été élus sous la bannière libérale puissent travailler ensemble, là, et c'est ce qui m'animait, c'est une suggestion que j'ai explorée avec Marie-Claude, et, en ce sens-là, une suggestion qui ne rencontre pas le test de la viabilité et qui ne vient pas consolider la cohésion d'équipe. Alors, Marie-Claude savait très bien que c'était à explorer, et c'est pour ça que je suis revenu en disant : Écoute, Marie-Claude, ça ne fonctionne pas, mais demeure ouverte, la porte, avec les fonctions.

M. Lacroix (Louis) : Mais c'est vous ou c'est elle qui a amené cette hypothèse-là de diviser en deux le mandat de vice... Est-ce que c'est vous ou bien c'est elle?

M. Tanguay : Je n'irai pas sur le détail de la discussion. Ça a été soulevé lors de ma discussion avec Marie-Claude Nichols, mais, en ce sens-là, là, ça a été exploré. Et Marie-Claude, également, aussi devait explorer cette possibilité-là, tout comme de mon coin.

M. Lacroix (Louis) : Mais, quand vous êtes... La semaine dernière, quand on s'est parlé à la conférence de presse, M. Benjamin était à côté de vous. Puis là vous avez dit : M. Benjamin sait à quelle enseigne je me loge pour la vice-présidence. À ce moment-là, c'était convenu avec M. Benjamin, si je comprends bien, que lui avait la troisième vice-présidence pour l'ensemble du mandat. C'est ce que je comprends, n'est-ce pas?

M. Tanguay : Je n'irai pas dans les conversations privées, justement, à l'époque, je ne les avais pas rendues publiques, les conversations privées que j'ai eues avec Frantz Benjamin, je ne le ferai pas aujourd'hui. Aujourd'hui, ce que je constate, c'est que cette possibilité-là du deux ans, deux ans ne fonctionne pas. Et ce que je constate, c'est une équipe libérale, des députés qui veulent travailler, commencer à travailler pour tous les Québécoises et Québécois et qui souhaitent toujours la réintégration de Marie-Claude, mais la troisième vice-présidence, c'est derrière nous. On aura tout testé pour rendre ça possible, puis finalement ça n'a pas fonctionné. Si vous me dites : M. Tanguay, auriez-vous aimé que ça marche? J'aurais tellement aimé que ça fonctionne.

M. Lacroix (Louis) : Mais vous n'en aviez pas parlé avec M. Benjamin?

Le Modérateur : Merci. On va passer au micro de droite.

M. Tanguay : Les conversations, je vais les garder privées avec M. Benjamin.

Mme Morin-Martel (Florence) : Oui, bonjour. Compte tenu des circonstances, est-ce que ce serait mieux de tenir une course à la chefferie plus tôt que tard, avec toute cette agitation-là?

M. Tanguay : Non, c'est deux choses, c'est deux choses tout à fait différentes. On a déjà eu l'occasion de le préciser, et notre président de parti, Rafaël Primeau-Ferraro... C'est le parti, c'est eux qui vont déterminer les règles de la course à la chefferie, alors c'est une discussion qu'eux vont avoir. Moi, mon mandat, qui est double, envers les membres du caucus et envers les militants du Parti libéral du Québec, mon mandat est excessivement important, on doit livrer une rentrée parlementaire le 29 novembre prochain. On est, ce matin, le début de trois jours, caucus présessionnel, les collègues veulent travailler pour les Québécois, Québécoises. Il est temps qu'on commence à faire notre travail.

Mme Morin-Martel (Florence) : Ce matin, Mme Nichols a dit, à la radio, qu'elle avait l'impression qu'on ne la voulait pas dans son propre caucus. Est-ce que vous démentez ça?

M. Tanguay : Marie-Claude Nichols, on veut sa réintégration, mais il faut mettre de côté, quoi? La troisième vice-présidence. Et, si Marie-Claude Nichols dit : Je veux mettre de côté la troisième vice-présidence, Marc, est-ce qu'on peut discuter de quelles seraient mes fonctions?, la table est grandement ouverte à plusieurs possibilités qui plairaient à Marie-Claude.

Le Modérateur : Merci. Micro de gauche.

M. Côté (Gabriel) : M. Tanguay, Gabriel Côté de l'Agence QMI. Je me demandais si tout ce mélodrame-là vous enlève un peu le goût de vous lancer dans la course au leadership.

M. Tanguay : Je vous dirais : Non. Je vous dirais que les chefs, tout intérimaires soient-ils, sont appelés à passer à travers des moments difficiles, là. Je me rappelle, M. Charest disait : Marc, la politique, ce n'est pas un long fleuve tranquille. Alors, ce ne sont pas des heures faciles, ce ne sont pas des heures heureuses, mais ce sont des heures que tout chef doit savoir… auxquelles le chef doit savoir passer à travers. Et, moi, c'est le mandat que j'ai sollicité, que j'ai obtenu de mes collègues. Et c'est en ce sens-là que, ce matin, là, j'exécute mon mandat de chef de l'opposition officielle avec mes collègues.

M. Côté (Gabriel) : Ce matin, on a vu passer plusieurs de vos collègues, là, en coup de vent. Personne n'a voulu nous parler. Vos collègues, ici ce matin, ne veulent pas non plus répondre à nos questions. Est-ce que, sous votre gouverne, il y a une loi du silence au Parti libéral?

M. Tanguay : Non. Non, vous savez, ici, moi, je suis ici pour parler au nom du caucus, je suis ici pour répondre à toutes vos questions. Le point de presse est excessivement important. Puis, comme vous le voyez, là, je vais répondre à toutes vos questions et vous aurez l'occasion, par la suite, bien évidemment, d'adresser la parole et de poser des questions à tous les députés que vous voulez.

M. Côté (Gabriel) : Donc, on va pouvoir leur parler aujourd'hui?

M. Tanguay : Ah! bien oui, tout à fait, tout à fait, comme ça a toujours été le cas au Parti libéral du Québec.

Le Modérateur : Alors, on va passer au micro de droite.

M. Lecavalier (Charles) : C'est parce que vous n'arrêtez pas de dire que la porte est toujours ouverte pour Mme Nichols, mais est-elle vraiment populaire au caucus, là? La question de ma collègue, là, à savoir que Mme Nichols dit qu'elle n'est pas bienvenue, on a vu Mme Rotiroti rouler des yeux, dire : Franchement. Je ne suis pas sûr qu'il y a une bonne entente, non? Vous êtes vraiment... vous pourriez la recevoir aujourd'hui, là?

M. Tanguay : Écoutez, lorsque l'on parle de cohésion, lorsque l'on parle d'excuses que j'ai exprimées, là, je veux dire, il est clair qu'avec Marie-Claude il y a des discussions à y avoir. C'est ce que j'ai eu avec elle, dimanche passé, une discussion franche et honnête, je lui ai exprimé mes excuses. Il est clair qu'il y aura, le cas échéant, des discussions à y avoir de façon collective et individuelle. Ça, on le sait, on est tous dans cette situation-là, mais la porte, là, la porte… Moi, je souhaite une réintégration, je souhaite toujours une réintégration de Marie-Claude Nichols et je ne le dirais pas de façon si soutenue si ce n'était pas vrai et si ce n'était pas également le souhait de tous les membres du caucus.

M. Lecavalier (Charles) : La population voit cette espèce de psychodrame là, là, de deux élus, là, qui veulent absolument avoir le poste de troisième vice-président de l'Assemblée nationale, là, ce n'est pas un peu gênant pour le parti?

M. Tanguay : Moi, je vous dirais là-dessus, je vous dirais là-dessus qu'encore une fois rappelez-vous de l'intro, là, jamais la troisième vice-présidence de l'Assemblée nationale n'aura créé autant de remous. Comme chef de l'opposition officielle, ce que je dis, c'est : Là, c'est derrière nous. Marie-Claude, vous le savez, la porte est ouverte. Là, il est grand temps qu'on se mette à travailler, oui, pour les Québécoises et Québécois.

M. Lecavalier (Charles) : Mais qu'est-ce que ça dit sur le Parti libéral? Les gens se disent : Bien, les gens, ils sont plus intéressés, au Parti libéral, à un poste avec un chèque en prime qu'à surveiller le gouvernement. Ce n'est pas...

M. Tanguay : Mais, non, mais je ne serais pas réducteur à ce point-là. Les fonctions que l'on occupe, ce n'est pas rien, ça détermine ce que vous aurez comme mandat et comme responsabilités, d'où la discussion que je pourrais avoir avec Marie-Claude sur des fonctions qui lui permettraient de faire son travail d'élu libéral au sein de sa famille. Et, dans ce sens-là, au sein de sa famille, je souhaite toujours son retour.

Le Modérateur : Merci. Micro de gauche.

Mme Vermette (Kim) : Ce matin, justement — Kim Vermette de Radio-Canada — à la radio ce matin, Mme Nichols disait que, pour elle, là, c'était comme un peu la fin, qu'elle attendrait le prochain chef. Combien de temps encore est-ce que vous comptez continuer d'essayer de la convaincre de revenir parmi vous?

M. Tanguay : Pour moi, pour moi, je pense qu'à ce moment-ci tout a été dit, tout a été dit. Ceci dit, la porte demeure ouverte. Encore une fois, très bonne discussion avec Marie-Claude, les avenues ont été explorées. Ça n'a pas fonctionné si l'on focusse, focusse, focusse sur la troisième vice-présidence, mais, si, Marie-Claude, comme elle le disait à l'interview à laquelle vous faites référence, elle dit : Écoutez, la troisième vice-présidence… Elle l'a dit, ce matin, Marie-Claude : La troisième vice-présidence, ce n'est plus là, là, ce n'est pas ça, l'enjeu, ce n'est pas à cause de ça.

Nous, on est prêts à discuter puis à travailler sur le reste, notamment ses fonctions, notamment les excuses que j'ai faites privément et que je suis prêt à faire publiquement. La famille politique, elle l'a dit, de Marie-Claude, c'est le Parti libéral, c'est sa famille politique, puis je la connais depuis des années, Marie-Claude. Alors, on aura essayé sur ces bases-là. Troisième vice-présidence, c'est derrière nous. La main tendue, la porte ouverte, très tangible, demeure.

Mme Vermette (Kim) : Un mot peut être aussi sur M. Benjamin. Là, je comprends que vous n'allez pas rentrer dans les détails de vos discussions privées, mais lui, hier, s'est dit furieux par tout ce qui se passait. Est-ce que vous sentez que ça rajoute une couche dans toute la saga qui se passe actuellement chez vous? Est-ce que vous pensez que c'est un autre problème?  

M. Tanguay : Quand je réfère à la nécessaire cohésion d'équipe, et moi, comme chef de l'opposition officielle, chef intérimaire du Parti libéral du Québec, je me dois d'assurer la cohésion d'équipe, ça touche évidemment M. Benjamin, mais ça touche aussi l'ensemble de l'équipe. Et, ce matin, là, je me fais le porte-parole à titre de chef du caucus libéral, et, en ce sens-là, on met ça derrière nous, main ouverte, main tendue. Et là il faut se mettre à travailler pour les Québécoises, Québécois, là, on commence trois jours de caucus présessionnel.

Le Modérateur : Merci. Micro de droite.

M. Bourassa (Simon) : Bonjour, M. Tanguay, Simon Bourassa de Noovo. Quand Mme Nichols dit qu'elle ne veut pas forcément réintégrer le caucus tant qu'il n'y aura pas un nouveau chef ou tant que le chef ne sera pas nommé, est-ce que vous voyez ça comme un désaveu à l'égard de votre leadership?

M. Tanguay : Je ne vais pas commenter ça. Marie-Claude est informée que la main est tendue de façon très tangible. On a eu l'occasion de discuter des rôles qu'elle pourrait jouer, rôles parlementaires, et des dossiers qu'elle pourrait occuper. Donc, si le cœur lui en dit, véritablement, de venir travailler avec sa famille libérale, bien, moi, la porte est ouverte, et, en ce sens-là, l'équipe aussi est ouverte. Mais là l'équipe, par cohésion... Puis l'équipe, là, les députés, mes collègues députés, là, ils ont le goût de travailler, là, ils ont le goût de parler de santé, d'éducation, des aînés, des familles, des enfants. Vous vous imaginez. Oui, vous avez une réaction, vous dites : J'imagine. Je vous le confirme, ils ont assez hâte qu'on mette ça derrière nous, que tous, on pense à quoi? À l'équipe. Pour qui? Les Québécois.

M. Bourassa (Simon) : Car vous avez parlé, tout à l'heure, de peut être faire des excuses publiques.Est-ce que vous allez procéder à cet exercice? Est-ce que vous prévoyez présenter vos excuses, de manière publique, officiellement, à Mme Nichols?

M. Tanguay : Bien, j'aimerais le faire à côté d'elle, mais très clairement, moi, au nom du Parti libéral du Québec et au nom du caucus des députés du Parti libéral du Québec, j'ai eu l'occasion de dire à Marie-Claude que je regrettais la façon dont ça s'est passé, que je lui offre mes excuses sur une base personnelle et à titre de chef de l'opposition officielle, et du groupe parlementaire et du parti. Et, en ce sens-là, c'est très clair pour moi. Alors, les excuses sont prononcées. Nous nous excusons. J'aimerais les faire à côté d'elle, mais, quand même, vous m'aurez donné l'occasion de les exprimer, ce qui n'est pas rien, en l'occurrence. Indépendamment de son retour, ça aura été fait publiquement, et je viens de le faire.

Le Modérateur : Merci. Micro de gauche, en anglais

M. Authier (Philip) : Good morning.

M. Tanguay : Good morning.

M. Authier (Philip) : After you made this offer to Mme Nichols on Sunday, did you inform the caucus of this arrangement? And was Mr. Frantz Benjamin present in the room when you informed the caucus of this half-half arrangement?

M. Tanguay : I will not go, this morning, into the details with respect to the discussions within the caucus and with respect with private conversations. I will not go into these details. What's left, after all this episode, is that the third vice-presidency is behind us, and now we're looking forward to work for all Quebeckers. And the message that I'm sending out this morning is, with respect to the team's cohesion, with respect to the strong desire of all the members of the caucus to work, to start working, since the election last October the 3rd, to start working for all the Quebeckers, that's the message I'm sending out, and we need to go forward.

M. Authier (Philip) : But you have to recognize this incident, over the last few days, makes you, guys, look pretty silly. And, in the public's mind, the Liberals are fighting over a position, the third deputy chair of the National Assembly. It seems like a ridiculous fight to have so much invested in, with so much else going on, that you are embroiled in this, now, for another day…

M. Tanguay : I invested a lot of hours and energy trying to make sure that Marie-Claude will accept to reintegrate the Liberal caucus. Now, the proposal is still on the table for her, for the excuses and for responsibilities, important responsibilities within the team. And, with respect to your previous comment, that put the emphasis on the fact that, rightly, all Quebeckers, I think, they are looking forward for the Liberal team, the official opposition, you're right, to start working for all Quebeckers and to focus on their issues. That's very urgent.

M. Authier (Philip) : But does this do lasting damage to your brand?

M. Tanguay : Sorry?

M. Authier (Philip) : Does this damage your reputation as a…

M. Tanguay : I think that, you know, political party goes between… all of bad weather from time to time. And we want, this morning, to send out the message, and maybe that's the right occasion to do it, to all the population of Québec, all Quebeckers, that we will work on their issues, we will address these issues and start working as the official opposition. It's about time

Le Modérateur : Merci. Micro de droite.

Mme Senay (Cathy) : Bonjour. Good day.

M. Tanguay : Good day.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Tanguay, Marie-Claude Nichols' feelings are hurt, Frantz Benjamin's feelings are now hurt, so you have double of… Your challenge has become bigger in the last few days, and it seems that you made things worse. So, are you missing a human touch here, or you're lacking judgment?

M. Tanguay : I've tried, and we contemplate, with Marie-Claude, a precedent, something, the two years, two years, that never has been done before, and this is something that cannot ensure the cohesion of the group. And today I'm speaking on behalf of all my colleagues, members of the Liberal caucus, the door is still open, functions are still available, functions and responsibilities are still available. But to divide the third vice-presidency is behind us, and it's about time we start working for all Quebeckers as the official opposition.

Mme Senay (Cathy) : But now that Frantz Benjamin is also mad, and he was mad in the last few hours, and this is why it's not possible for you to hold this press conference with Marie-Claude Nichols today. Did you miss something?

M. Tanguay : Frantz Benjamin, I will keep private the conversations that I had with Frantz Benjamin, as well as the conversations within the caucus. That being said, Frantz Benjamin is a member of the team, and he's ready to work with all his colleagues, very clearly.

Mme Senay (Cathy) : And how will you bring together your team as of now? We tried to speak with different MNAs, and it seems that the ambience is not there, it seems that… I don't know how you're going to do it, that's my point.

M. Tanguay : Very important and relevant question. The way to do it, as of now, it's starting to do our job, the one for which we are elected, and also to let the door open for Marie-Claude, saying very clearly that the third vice-presidency is behind us. And, as of now, the cohesion will be assured by us starting doing our job.

(Fin à 10 h 29)

Participants


Document(s) Related