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Point de presse de M. Bernard Drainville, ministre de l’Éducation

Version finale

Thursday, October 20, 2022, 17 h 16

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Dix-sept heures seize minutes)

M. Drainville : Ça fait que, écoutez, je veux juste vous prévenir d'avance, là, je n'aurai pas les questions à toutes vos réponses, là. Je dois d'abord prendre possession de mes quartiers, de mes dossiers, m'asseoir avec mon nouveau directeur de cabinet, rencontrer mes sous-ministres, rencontrer les gens avec qui je vais travailler dans le ministère. Et puis après ça, bien, il va falloir que je fasse une petite tournée, bien entendu, dans les écoles du Québec pour voir un peu ce qui s'y passe, puis aller chercher la matière, puis aller chercher l'information, puis aller chercher, dans le fond, tout ce dont j'aurai besoin pour vous revenir avec un bon plan de match. Mais je vous écoute avec vos questions. Je pense, c'est plus simple d'aller directement à vos questions.

Le Modérateur : On va commencer avec Radio-Canada.

Mme Prince (Véronique) : Oui. Bonjour. Quand vous avez rencontré le premier ministre pour qu'il vous donne vos fonctions, il vous a probablement dit quel était votre mandat et ses priorités à lui. Vous lui avez probablement dit quelles étaient vos priorités, à ce moment-là, en éducation. Alors, vous allez vous attaquer...

M. Drainville : Vous parlez de la rencontre, là, qu'on a eue hier, lui et moi, là?

Mme Prince (Véronique) : C'est ça. Ça va être quoi, votre priorité? Est-ce que ça va être de s'attaquer à la vétusté des écoles? Est-ce que ça va être de s'attaquer à la pénurie de profs? Ça va être quoi? Est-ce que ça va être les élèves en difficulté d'apprentissage? Parce que, là, là, vous avez plein de chaudrons sur le feu en même temps.

M. Drainville : Toutes ces réponses. Toutes ces réponses, évidemment, parce que ce que vous me soumettez, c'est des enjeux qui sont importants. Les enfants qui ont des besoins particuliers, il faut s'en occuper. La vétusté de nos écoles, il faut s'en occuper. C'était quoi, l'autre?

Mme Prince (Véronique) : La pénurie de profs.

M. Drainville : La pénurie de profs, il faut s'en occuper.

Mme Prince (Véronique) : Mais vous allez commencer par quoi?

M. Drainville : Bien, Véronique, laissez-moi arriver. Je ne sais même... Je ne suis même pas encore rentré dans mon bureau, je ne le sais même pas, où est mon bureau, ça fait que laissez-moi rentrer dans le bureau. Et puis après je vais prendre le temps de faire les choses correctement, dans l'ordre. Puis j'ai bien des défauts, mais en général, quand je parle, ce n'est pas pour rien dire. Ça fait que je vous reviendrai.

Mais je suis d'accord avec vous. Là, où je vous rejoins, c'est qu'il y a beaucoup, beaucoup d'enjeux. L'éducation, honnêtement, c'est un défi extrêmement emballant, mais c'est un défi extrêmement exigeant. Et puis je ne pourrai pas tout régler, et donc il va falloir prioriser. Maintenant, avant de vous dire quels seront les dossiers prioritaires à l'intérieur de l'ensemble des dossiers qui sont importants, je pense, c'est un petit peu trop tôt pour vous le dire. Mais tous les dossiers que vous avez mentionnés sont des dossiers importants. Vous avez raison de le souligner.

Mme Prince (Véronique) : J'aurais une deuxième question.

M. Drainville : Oui.

Mme Prince (Véronique) : Le ministère de l'Éducation, comme le ministère de la Santé, dans le fond, traditionnellement, historiquement, est reconnu pour être des ministères difficiles à gérer.

M. Drainville : Oui.

Mme Prince (Véronique) : Et, même à l'Éducation, on dit souvent : C'est un ministère qui finit par avaler son ministre.

M. Drainville : Vous avez raison. J'ai entendu ça.

Mme Prince (Véronique) : Est-ce que vous avez cette crainte-là?

M. Drainville : Votre question, c'est?

Mme Prince (Véronique) : Est-ce que vous avez une crainte d'être avalé par la machine de l'éducation? Parce qu'ils ne sont pas tendres avec les ministres.

M. Drainville : Je suis conscient. Je suis conscient du défi, O.K.? Je suis conscient du défi. C'est une grosse machine, puis il ne faut pas se faire avaler par la machine. Arrêtons-nous là pour le moment, O.K.?

Le Modérateur : Prochaine question.

M. Côté (Gabriel) : Vous nous dites que c'est une grosse machine, vous ne voulez pas vous faire avaler par la machine, vous devez établir vos priorités, est-ce que vous êtes en train d'essayer de baisser les attentes? Est-ce que vous sentez qu'il y a des grandes attentes envers vous puis vous essayez de les diminuer, là, aujourd'hui, alors que vous venez d'être...

M. Drainville : Honnêtement, je n'essaie pas de les diminuer. Mais, si vous interprétez ça comme ça, je n'en serais pas malheureux. Parce qu'effectivement les défis sont immenses et puis… Regarde, moi, là, de la manière que je fonctionne, là, je prends... j'identifie les problèmes à régler puis j'essaie de les régler les uns après les autres. Puis je pense que ça va être un petit peu ça, mon approche, c'est-à-dire quels sont les dossiers les plus prioritaires parmi tous les dossiers prioritaires puis est-ce qu'on se donne... Tu sais, on va se donner un plan de match pour les régler les uns après les autres. A priori, ça risque d'être ça, mon approche, mais je ne peux pas encore vous dire exactement qu'est ce qui sera un, deux, trois. Ça, je trouve ça beaucoup trop tôt, c'est une évidence.

Mais je suis conscient du fait que je ne pourrai pas tout régler. Puis je suis surtout conscient du fait que je ne pourrai pas tout faire tout seul, parce que l'éducation, c'est un vaste monde, avec énormément d'acteurs, toutes sortes de groupes, toutes sortes de lobbys. Et puis il ne faut pas, à travers ça, perdre l'essentiel. Puis l'essentiel, c'est quoi? L'essentiel, ce sont les enfants. L'essentiel, c'est la réussite scolaire des enfants. Puis je vais essayer de ne jamais perdre le focus. Le focus, c'est les enfants, O.K.? Alors, qu'est-ce qu'on peut faire pour favoriser le plus possible la réussite des enfants? Comment on peut leur donner le meilleur système d'éducation possible, possible? C'est ça, ma job, telle que je l'interprète.

Puis je n'ai pas pris le temps de vous le dire, mais je remercie François Legault. Je remercie le premier ministre de la confiance qu'il me témoigne en me confiant ce ministère-là. Je lui en suis très reconnaissant, de la même manière que je suis très reconnaissant, si vous me permettez, à tous les enseignants et les enseignantes qui se sont occupés de moi puis qui ont fait de moi une meilleure personne au travers du temps : Mme Agnès, à la maternelle; Mme Nicole, en première année; madame... tante Cécile, en deuxième; Mme Bordeleau, en troisième...

Une voix : ...les profs que vous avez eus?

M. Drainville : C'est les profs que j'ai eus.

Le Modérateur : On va passer à la prochaine question...

M. Drainville : Mme Fafard, en quatrième; Mme Milot, en cinquième; puis Mme Grégoire, en sixième. Ils ont tous, et surtout toutes, c'est toutes des femmes, hein, vous avez noté... M. Beaupré, au collège. Ce sont toutes des personnes qui ont été extrêmement importantes dans ma vie, alors je pense à elles également. Il faut penser aux enseignantes et au personnel scolaire, de façon générale, qui sont tellement importants pour les jeunes.

M. Côté (Gabriel) : Si vous me permettez...

M. Drainville : ...faire une différence pour les jeunes.

Le Modérateur : Prochaine question.

M. Côté (Gabriel) : Si vous me permettez une question naïve, là, c'est une question, je sais que des gens dans le milieu de l'éducation se la posent, puis c'est bon de la poser peut-être à un ministre de l'Éducation une fois pendant le mandat. C'est quoi, l'éducation, M. Drainville?

M. Drainville : C'est quoi, l'éducation? C'est la fondation d'une société, c'est la fondation... C'est le meilleur moyen par lequel un être humain peut arriver au bonheur. L'éducation, c'est l'outil privilégié pour permettre à une personne d'être heureuse dans la vie. C'est ça, pour moi, l'éducation.

Le Modérateur : Prochaine question.

Mme Richer (Jocelyne) : Bonjour, M. le ministre. J'aimerais savoir… Sur le plan de la qualité des apprentissages, de l'évaluation des apprentissages, périodiquement on voit des reportages qui nous rappellent à quel point on assiste, au Québec, à un nivellement par le bas. J'aimerais savoir dans quelle mesure vous allez... vous voulez intervenir durant le mandat pour inverser cette tendance?

M. Drainville : Trop tôt, trop tôt. Donnez-moi une chance, donnez-moi une chance.

Mme Richer (Jocelyne) : Non, mais on place d'objectif de priorité, là.

M. Drainville : Oui, mais là donnez-moi une chance, là, j'arrive, là. Écoute...

Mme Richer (Jocelyne) : Ce n'est pas une préoccupation pour vous?

M. Drainville : Non, il faut... Bien, c'est sûr que c'est une préoccupation. Tout... Je veux dire, tout est une préoccupation, mais, à un moment donné, il faut s'asseoir, il faut prendre le temps de réfléchir, il faut prendre le temps de se saisir des dossiers, aller voir les gens dans les écoles. Moi, je vous le dis, là, dans les prochaines semaines, je vais prendre du temps pour aller dans les écoles, pour aller parler aux enseignantes, pour être dans les classes, pour parler au personnel scolaire, parce qu'il n'y a pas juste les enseignantes, parfois on oublie, tous les groupes autour, tous les professionnels de l'éducation, les directeurs, les directrices d'écoles, les gens dans les centres de services scolaires. Il y a pas mal de monde que je dois rencontrer avant de me faire une tête définitive sur ces enjeux-là.

Mme Richer (Jocelyne) : Bien, je comprends, mais vous savez, vous suivez l'actualité comme tout le monde, vous savez que les problèmes du réseau de l'éducation, ils sont connus, ils sont documentés…

M. Drainville : Oui, mais les solutions…

Mme Richer (Jocelyne) : Tout le monde dit : Maintenant, c'est le temps de passer à l'action.

M. Drainville : Oui, oui, puis inquiétez-vous pas, pour avoir de l'action, vous allez en avoir, de l'action, mais on va prendre le temps de faire les choses correctement. Et une bonne action commence par une bonne réflexion, puis c'est par ça qu'on va commencer.

Le Modérateur : Prochaine question.

M. Laberge (Thomas) : Bonjour, M. Drainville. Thomas Laberge, pour Le Soleil. Vous êtes aussi ministre responsable de Chaudière-Appalaches.

M. Drainville : Oui, merci de le noter.

M. Laberge (Thomas) : J'aimerais savoir quels sont vos... Ça va être quoi, les grands enjeux, pour cette région, qui vous préoccupent?

M. Drainville : Wow! Bien là, c'est un vaste programme, là. Troisième lien, extrêmement important. On n'en démordra pas. Chaudière-Appalaches, c'est la deuxième ou troisième plus importante région manufacturière au Québec avec Lévis, avec Bellechasse, avec la Beauce. Alors, il y a un enjeu de main-d'oeuvre. Et, là-dessus, je pense que je peux peut-être contribuer comme ministre de l'Éducation à proposer certaines solutions. Alors, c'est deux exemples que je vous donne.

Et puis, évidemment, croissance de la population dans Chaudière-Appalaches et, en particulier, dans la région de Lévis, ça implique évidemment des défis, ça nous amène des défis au niveau des infrastructures, des infrastructures sportives, scolaires, santé. Donc, le défi des infrastructures est important également.

Le Modérateur : Dernière question en français.

M. Laberge (Thomas) : Vous avez parlé du troisième lien. Évidemment, ça ne touche pas juste la région de Chaudière-Appalaches, mais également celle de la Capitale-Nationale. Comment vous voyez votre relation avec votre homologue, disons, Jonatan Julien, et le maire de Québec?

M. Drainville : Je pense qu'on va très bien travailler ensemble, Jonatan et moi. Et je pense qu'évidemment Geneviève, à titre de ministre des Transports, va être une actrice très importante du dossier. Jonatan n'est pas juste ministre de la Capitale-Nationale, soit dit en passant, il est aussi ministre des Infrastructures. Donc, il va jouer un rôle important dans ce dossier du troisième lien.

Et puis j'ai salué tout à l'heure M. le maire de Lévis, mais j'ai salué également M. le maire de Québec, puis Gilles et moi, on a un excellent rapport, on se parle régulièrement. Et j'ai dit au maire de Québec : J'ai bien hâte de travailler avec vous.

M. Laberge (Thomas) : Est-ce vous êtes le trio du troisième lien à Québec et à...

M. Drainville : Le trio du troisième lien?

M. Laberge (Thomas) : Oui.

M. Drainville : Si vous voulez nous qualifier de trio du troisième lien, je n'ai pas de problème avec ça.

Le Modérateur : En anglais.

M. Poinlane (Pascal) : J'ai une question pour ma collègue de CBC, mais j'en avais une en français pour vous. Est-ce que, quand vous avez appris que vous étiez ministre de l'Éducation, c'était une surprise ou c'était dans le deal de départ quand vous vous êtes présenté comme candidat?

M. Drainville : Il n'y avait pas de deal au départ.

Le Modérateur : En anglais.

M. Drainville : Et c'était une agréable surprise.

M. Poinlane (Pascal) : Oui?

M. Drainville : Oui, oui, bien sûr. Je l'ai dit tout à l'heure, c'est emballant. C'est très exigeant, mais c'est très emballant. Tu reviens en politique, tu veux faire une différence, l'Éducation, ça peut être un bel endroit pour faire une différence.

M. Poinlane (Pascal) : Merci. En anglais. The Education Ministry is a tough ministry. What side of your personality will help? Question for Cathy Senay.

M. Drainville : Right. Yes, of course, I recognize the substance. What side of my personality will help to overcome the difficulty with this ministry?

M. Poinlane (Pascal) :Yes.

M. Drainville : I can be… I'm very results oriented. You do politics to produce results, and we need results, and I think I can contribute to produce results with this challenge. It's a big challenge, it's a very demanding one, but I think because I'm results oriented, I think it can be helpful. That was the question? It can be helpful. And, the second… I can give you a second one. It would be… I'm pretty… I can be pretty single-minded, «single-minded», focused, and I think we're going to need focus.

Le Modérateur :Thank you.

M. Drainville : O.K.? Merci.

(Fin à 17 h 29)

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