(Onze heures trente-trois minutes)
Mme Guilbault :
Bonjour, tout le monde. Donc, un petit résumé de ce que je viens d'annoncer ce
matin, donc le dépôt de mon projet de règlement pour venir compléter la loi qui
avait été adoptée à l'unanimité l'an dernier, la loi qui vise la protection des
personnes par la mise en place d'un encadrement pour les chiens au Québec,
incluant, bien sûr, les chiens dangereux. Et cette loi-là avait été adoptée,
donc, mais, sans son règlement d'application, était, à toutes fins pratiques,
inutile. Donc, j'ai déposé aujourd'hui un projet de règlement que j'ai
confectionné avec mon équipe du ministère de la Sécurité publique, un projet de
règlement qui est une base réglementaire uniforme qu'on met en place pour
toutes les municipalités du Québec.
Il y a en ce moment environ la moitié des municipalités
du Québec qui ont leur propre réglementation sur les chiens. Mais donc l'autre
moitié n'en a pas. Donc, ça vient pallier une lacune par rapport à
l'encadrement des chiens dans les régions, dans toutes les villes du Québec finalement.
Donc, ça vient renforcer la sécurité publique de nos citoyens, la sécurité de
nos citoyens, qui est évidemment ma grande priorité. Et ça introduit, là, des
pouvoirs et des devoirs pour un certain nombre d'intervenants, évidemment pour
les municipalités, pour les vétérinaires aussi, qui auront désormais l'obligation
de signaler aux municipalités concernées une morsure ou un incident qui aurait
été commis par un animal. Les médecins aussi auront désormais l'obligation de
signaler aussi aux municipalités concernées un incident qui s'est produit sur
un être humain. Bien sûr, un médecin traite les êtres humains et un vétérinaire
traite les animaux. Donc, il y aura ces obligations, pour les médecins et les
vétérinaires, de signaler toute morsure, blessure infligée à un être humain ou
à un autre animal domestique. Et ça, ça permettra non seulement de documenter
la problématique des incidents liés aux chiens au Québec, mais ça permettra
surtout aux municipalités d'intervenir une fois le signalement reçu.
Donc, les municipalités auront certains
pouvoirs. Elles auront le pouvoir, entre autres, de déclarer un chien
potentiellement dangereux, ce qui vient avec un certain nombre de conditions. Et,
de façon générale, pour tous les chiens au Québec... Et, c'est la beauté de la
chose, on encadre tous les chiens au Québec, incluant les chiens dangereux, mais
tous les chiens au Québec. Donc, tous les propriétaires de chiens seront soumis
à certaines conditions, notamment celle d'inscrire ton chien auprès de la
municipalité où tu résides, et tu recevras une médaille. La municipalité
donnera une médaille que ton chien devra absolument porter en tout temps.
Donc, il y a un certain nombre d'autres
conditions. Évidemment, il y a des dispositions pénales qui sont prévues, des
amendes pour les gens qui seront en contravention de la loi, du règlement, les
amendes qui sont portées au double lors d'une récidive. Ça, c'est important de
noter que ça peut aller jusqu'à 20 000 $ pour quelqu'un qui récidive
dans une infraction liée au règlement. Donc, il y a aussi des éléments qui sont
prévus pour l'inspection, la saisie. Donc, il y a vraiment une collection de
mesures dans ce règlement-là qui permettra une fois pour toutes de mettre en
place un encadrement uniforme des chiens au Québec, entre autres des chiens
dangereux, mais de tous les chiens.
Mais, comme je le disais, et je vais
terminer là-dessus, on pourra faire le règlement et la loi les plus restrictifs
au monde, jamais on ne pourra tout empêcher, d'où l'importance de continuer de
miser sur la prévention, sur l'éducation, sur la responsabilisation des gens,
et ce que j'ai appelé tout à l'heure développer une saine méfiance. Vous
connaissez, entre autres, les enfants qui sont fascinés par les animaux. J'ai
une petite fille, moi, de 16 mois, qui est très portée vers les animaux.
Donc, c'est important aussi de développer, de cultiver ces réflexes-là de saine
méfiance parce que les chiens ne sont pas tous en apparence dangereux, mais ont
tous un potentiel de dangerosité.
Donc, il faut quand même se protéger les uns
les autres en développant cette saine méfiance à l'égard des animaux. Et, bien
sûr, je demande à tous les propriétaires et gardiens de chiens d'être à l'affût
de la teneur de ce nouveau règlement et de s'y conformer, bien sûr, comme à
toute loi et à tout règlement au Québec.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que vous vous attendez à de la résistance?
Mme Guilbault :
Non. Mais c'est un projet de règlement. Évidemment, il y a eu plusieurs
consultations qui ont été faites, là, entre autres, dans le cadre du projet de
loi n° 128, qui a donné lieu à la loi dont j'ai
parlé, qui a été adoptée l'an passé. Et ces consultations-là, par extension,
aussi ont prévalu pour l'élaboration du règlement. On a reconsulté certaines
personnes aussi. Et je pense qu'il sera, somme toute, bien accueilli parce que,
je l'ai dit, il y a eu plusieurs incidents dans les dernières années. Récemment,
à Potton, là, tout le monde est scandalisé quand il entend parler d'un incident
comme ça, où une personne, un enfant entre autres, des fois se fait mordre, se
fait blesser gravement. On est rendus là au Québec. Il faut se donner une base
réglementaire pour encadrer les chiens une fois pour toutes. Alors, je pense
que ce sera bienvenu auprès de la population et je m'attends à ce que
l'ensemble des intervenants, notamment les municipalités, les vétérinaires et
compagnie, collaborent.
M. Laforest (Alain) : Vous
allez moins loin que Montréal. Montréal est plus sévère un peu dans son
règlement.
Mme Guilbault :
Bien, vous soulevez un bon point. Je parle d'une base réglementaire pour les
municipalités, mais elles ont la possibilité d'aller plus loin. Donc, c'est vraiment
une base réglementaire. C'est le minimum auquel on s'attendra désormais de
toutes les municipalités du Québec. Mais toutes celles qui vont plus loin
peuvent continuer de le faire et celles qui veulent aller plus loin que ce
qu'on offre dans le règlement peuvent le faire aussi.
M. Bellerose (Patrick) :
Politiquement, vous laissez l'odieux, le fardeau aux municipalités d'appliquer
un cadre réglementaire plus strict?
Mme Guilbault :
Bien, en fait, c'est qu'on impose la base réglementaire. Mais, si une
municipalité veut aller plus loin, elle peut le faire. Donc, ça, ce sera sa
décision.
M. Bellerose (Patrick) : ...un
cadre réglementaire pour tout le monde au Québec?
Mme Guilbault :
Bien, c'est ce qu'on fait, on impose un cadre réglementaire pour tout le monde
au Québec. Et, si une ville veut aller plus loin, bien, c'est son loisir de le
faire. Les villes sont des entités autonomes. L'autonomie municipale est une
valeur qui nous est chère. Donc, les villes ont le loisir d'aller plus loin si
elles le veulent. On parlait de Montréal tout à l'heure. Il y a un certain
nombre d'autres villes qui ont leur propre règlement qui, à certains égards, va
plus loin. Mais, au moins, là, on aura cette base réglementaire. Donc, où qu'on
se trouve au Québec, on sera minimalement en sécurité parce que les chiens seront
encadrés. Et c'est important aussi de noter que le tout s'applique sur tout le
territoire, de manière telle que, si une personne déménage, elle ne pourra pas
se soustraire à ses obligations. Ce sera connu que son chien est dangereux. Autant
à Montréal, si elle habitait à Montréal, puis qu'elle déménage à
Trois-Rivières, son chien est dangereux quand même.
M. Bellerose (Patrick) :
...qui concerne les chiens dangereux précisément. Qui va évaluer quel chien est
dangereux?
Mme Guilbault :
À partir du moment où une municipalité a le soupçon qu'un chien peut poser un
risque pour la santé ou la sécurité publique, elle peut exiger du propriétaire
ou du gardien du chien qu'il le soumette à l'examen d'un vétérinaire, ensuite
reçoit le rapport de ce vétérinaire, et, sur la base des conclusions du
rapport, a la possibilité de déclarer le chien potentiellement dangereux ou...
ce qui vient...
M. Lacroix (Louis) : Mais une
ville peut aussi interdire à un propriétaire...
Mme Guilbault :
... — je vais juste terminer là-dessus — a la possibilité
de le déclarer potentiellement dangereux. Et le statut de chien potentiellement
dangereux vient avec un certain nombre de conditions qui sont bien détaillées
dans le règlement. Elle peut aussi astreindre le propriétaire du chien à d'autres
conditions sans le déclarer potentiellement dangereux.
M. Bellerose (Patrick) :
Mais est-ce que les vétérinaires sont formés pour déterminer si un chien est
dangereux? On se base sur quoi pour déterminer ça?
Mme Guilbault :
Bien là, c'est l'expertise du vétérinaire. Les vétérinaires, oui, sont formés
pour faire des… je ne sais pas si on peut parler d'ausculter des animaux, mais
en tout cas faire des évaluations de la santé animale, de l'anatomie animale,
des maladies, et tout ça, donc, et les vétérinaires sont très au courant de ce
qui s'en vient.
M. Bellerose (Patrick) :
...la psychologie qui permet de déterminer qu'un chien est dangereux ou pas?
Mme Guilbault :
Bien, écoutez, à partir du moment où on doit évaluer un animal, je pense que
les vétérinaires sont, raisonnablement, les personnes les plus appropriées et
expertes pour faire de tels diagnostics. Je ne vois pas quel autre
professionnel pourrait faire ce genre de diagnostic au Québec.
M. Lacroix (Louis) :
Mme Guilbault, je comprends qu'une municipalité pourrait interdire à un
propriétaire d'avoir des chiens ultimement, n'est-ce pas?
Mme Guilbault :
Oui.
M. Lacroix (Louis) : De
quelle façon… Quelle est la mécanique qui pourrait amener une municipalité à
dire à tel citoyen : Vous n'avez plus le droit d'avoir de chiens?
Mme Guilbault :
Ça fait partie des conditions auxquelles elle peut astreindre un propriétaire
de chiens si les circonstances le justifient. C'est la façon dont c'est énoncé
dans le règlement. Encore une fois, on voit qu'on laisse une certaine latitude
aux municipalités. On leur laisse une marge de manoeuvre, encore cette
autonomie municipale, qu'on consacre une fois de plus dans le règlement. Mais
par contre c'est sûr qu'on s'attend à qu'il y ait une certaine base objective.
J'ai parlé tout à l'heure du rapport. Donc, pour qu'une ville en arrive à
vouloir interdire à une personne de posséder un chien, forcément, il y aura eu
un soupçon à l'origine d'un danger pour la santé ou la sécurité publique. La
ville aura sans doute exigé que ce chien-là se plie à un examen d'un
vétérinaire et, sur la base d'un rapport ou des conclusions d'un vétérinaire,
aura jugé que ce chien est dangereux et pourra interdire la possession d'un chien
à son propriétaire aussi.
Mme Porter (Isabelle) :
Est-ce que vous avez évalué si les villes avaient la capacité de faire tout ça?
Ne serait-ce que des inspecteurs, je pense que même Montréal n'a pas
suffisamment d'inspecteurs à l'heure actuelle pour faire tout le travail. À
quoi ça sert de réglementer si, de toute façon, ça ne sera pas applicable?
Mme Guilbault :
Comme je vous dis, les villes ont été consultées dans ce processus, la FQM,
l'UMQ. Et les villes peuvent désigner, au sein de leur propre fonction publique
ou de leur propre équipe, une personne qui sera inspecteur-enquêteur pour mettre
en application le règlement et elles peuvent aussi déléguer ce pouvoir-là à une
autre personne si elles le souhaitent. Elles peuvent se regrouper entre elles.
On pense à des très petites municipalités. Elles peuvent se regrouper entre
elles et finalement désigner une personne qui pourrait couvrir l'application du
règlement sur tout le territoire.
Et, pour ce qui est des coûts qui viennent
avec ça, parce qu'on peut penser que ça implique des coûts, ne serait-ce que de
monopoliser une ressource pour ça, ça me fait penser qu'on doit le préciser. Je
ne l'ai pas précisé. Les villes pourront toucher l'argent qui est lié au fait
de devoir maintenant inscrire son chien. Donc, quand on va aller inscrire son
chien puis on va recevoir une médaille, il y aura un coût à ça. Donc, la ville
pourra garder cet argent-là et aussi l'argent des amendes qui vont être
distribuées si les gens contreviennent au règlement.
M. Bellerose (Patrick) :
...avec l'interdiction complète d'une race de chien. Je sais que le travail
avait été commencé sous le gouvernement Couillard, mais vous auriez pu le changer
avec un plus gros projet de loi. Pourquoi ne pas avoir été de l'avant avec
l'interdiction complète?
Mme Guilbault :
L'interdiction complète, c'est très complexe. Quand on a fait ça, on a regardé
beaucoup ce qui se fait ailleurs, entre autres ici, au Canada, en Ontario, à
Calgary, en Europe aussi, en France, en Espagne. Et donc, c'est ça, c'est très
complexe, interdire une race de chien.
Premièrement, déterminer la race comme
telle d'un chien, c'est souvent très difficile. Vous me disiez tout à l'heure :
Est-ce que les vétérinaires sont en mesure de faire des diagnostics? Le
diagnostic d'une race très précise, avec, souvent, la mixité ou je ne
saurais... le mélange, là, le croisement de certaines races et tout ça, donc là
à quel pourcentage, telle race, pourcentage, telle autre race, c'est très
difficile.
Ensuite de ça, on a discuté avec, entre
autres, les policiers, et la difficulté de faire la preuve d'une race devant
les tribunaux, donc de faire appliquer les lois par rapport au fait que ce
serait une race ou une autre...
Donc, tout ça amène des difficultés
d'application qui sont telles qu'on a privilégié vraiment un encadrement de
tous les chiens, avec des mesures plus spécifiques et très sévères pour les
chiens potentiellement dangereux. Je vous invite à aller les consulter. Un
chien potentiellement dangereux, normalement, ne pourra plus nuire à la
sécurité publique avec l'ensemble des conditions qui sont détaillées : le
port d'une muselière panier ou d'un licou en tout temps, une laisse de maximum
1,25 mètre, l'obligation de le faire vacciner contre la rage renouvelable aux
trois ans, plus stériliser, micropucer, l'interdiction qu'il soit en présence
d'un enfant de 10 ans et moins sans la présence d'un adulte dans la pièce.
Donc, il y a vraiment des conditions, là,
qui sont très précises, très concrètes, et dont on espère, bien sûr, qu'elles
vont améliorer la sécurité de tout le monde, surtout de nos enfants.
Le Modérateur
: Maya. Sorry, we've got to move in English.
Mme Johnson (Maya) : Mme Guilbault, if you could just start by giving us a brief
statement, as you did in French, about this ministerial decree.
Mme Guilbault : Yes. So, today, I announced a project of regulation regarding all
dogs in Québec, including, or
course, dangerous dogs. And our project will give tools to all municipalities
to be able to increase security for all Quebeckers. And this project will
establish a certain number of things.
First of all, it will
establish clear rules regarding the ownership of a dog. It will establish rules
regarding inspection and seizure. It will establish also penal provisions,
including fines, when an infraction is notified. And it will establish the
powers that municipalities can use towards a dog, towards his owner or his
keeper.
But, like I said, you can
make a regulation or a law the more restrictive possible, but it will not
prevent all risks and tragic accidents linked to dogs in Québec. So, it is
important to keep on working on accountability, education and prevention. So,
those will be the key elements on which we will keep on working to reduce the
number of wounds inflicted by dogs. But I am confident that this project will
give those tools to all municipalities, those tools that we need to reduce the
risk regarding dogs in Quebec.
Mme Johnson (Maya) : How do you define a dangerous dog?
Mme Guilbault : It will be a diagnostic… diagnose that will be made by a «vétérinaire».
Excusez.
Mme Johnson
(Maya) : Veterinarians.
Mme Guilbault : Vets, it will be a diagnose that will be made by vets. They are the
experts to be able to make that kind of diagnose. And, when they give their
reports to municipalities, they can decide whether or not they will give the status
of dangerous dog to a dog. And, if they do, it comes with a lot of elements that
they need to comply with. So, this is a pretty restrictive regulation, and I am
hopeful that it will increase public security everywhere in the province.
Mme Johnson (Maya) : But you're not going as far as a breed-specific ban, which is
something that, for example, Mme Vadnais and others have called for. Why not go
in that direction?
Mme Guilbault : It is really complicated to establish the specific breed of a dog.
So, we have talked with a lot of people on that, among other subjects, and we have
looked at what is being done in other places in Canada and the world, and it is
really difficult to establish a specific breed for a dog. And it is also
difficult for police officers and lawyers to establish a full cause or «une
preuve»… proof in a trial. So, because of all that, we prefer to have this
regulation that is really concrete, really useful, that gives specific powers
and tools to municipalities, to all municipalities in the province of Québec,
so we are sure that every municipality in the province has a minimum of
regulation regarding dogs, including, of course, dangerous dogs.
Mme Johnson (Maya) : Just one final question. You talked earlier, in the blue room,
about being a mother. I believe your daughter is 18 months?
Mme Guilbault : 16.
Mme Johnson (Maya) : 16
months. So, you're a mother, you have a family. And Mme
Vadnais was there. She lost her sister. So, just on a personal level, as a
mother, how do you feel about seeing someone like Mme Vadnais, who's lost
a family member to this tragedy?
Mme Guilbault :This has been a heartbreaking situation, the death of Mrs. Vadnais, Mrs. Christiane Vadnais, in 2016. I was
working at the Coroner's Office at the time, and so I worked indirectly on the
coroner's report at the time. And so I was really, really sad for Mrs. Vadnais
and I am admirative, I admire her activism in the cause since then. And I had
the privilege to meet with her privately this morning, earlier this morning,
and I thanked her for all her work. And I told her that I think this is a good
day for public safety in Québec
today, and she agreed with me. So, I think maybe she had a different view on
some elements, but, I think, overall she is satisfied with the project of
regulation. So, I am happy with that and I intend to keep in touch with her if
she has more good ideas.
Mme Senay (Cathy) : I was just wondering, as a last question... We all heard about the
Potton case. This woman who was jogging, she was attacked by dogs, dangerous
dogs. And there was some confusion about what to do for this municipality, who
is in charge of what. So, how much do you want to avoid what happened in Potton
with this regulation? How much is it important for you that it's just crystal
clear?
Mme Guilbault : This is a really good example because Potton didn't have any
regulation regarding dogs. So, with this project, all municipalities in Québec will be forced to adopt it so to have
a minimum of regulations regarding dogs, so Potton is included in that, and it
will give them clear rules regarding the ownership of the dog, regarding
inspections, seizure, penal provisions, including fines, when an infraction is
notified, and also clear powers to be able to intervene towards the dog, towards
his keeper or his owner.
Mme Senay (Cathy) : Because it was scary. The Potton case was scary. She was jogging at
the end of the day, and she got attacked, and now she cannot practice the sports
that she used to do. And, basically, how much this case, this example pushed
you to say: Well, we really have to put this regulation as soon as possible in
place?
Mme Guilbault : As soon as I arrived as a Public Safety Minister last October, I
knew that it was in my priorities. I knew that we adopted a law last year, but
this law was useless as long as we didn't have this regulation for its
application. So, I knew that it was a priority. I worked hard with my team to
come up with it as fast as possible. And I think everyone was outraged when
this incident in Potton occurred a few weeks ago, and so people were eager to
see a project of regulation. Today, we deliver it. And I am sure that it will
increase public security everywhere in the province.
Le Modérateur
:
Merci beaucoup.
(Fin à 11 h 51)