Journal des débats de la Commission des finances publiques
Version préliminaire
42e législature, 1re session
(début : 27 novembre 2018)
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Le
mercredi 27 novembre 2019
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Vol. 45 N° 48
Étude détaillée du projet de loi n° 37, Loi visant principalement à instituer le Centre d’acquisitions gouvernementales et Infrastructures technologiques Québec
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures quarante-cinq minutes)
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, à l'ordre, chers collègues! Comme vous le savez, la
commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 37, Loi visant principalement à instituer le Centre
d'acquisitions gouvernementales et Infrastructures technologiques Québec.
Mme la secrétaire...
Le Président (M. Simard) :
...chers collègues. Comme vous le savez, la commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 37, Loi
visant principalement à instituer le Centre d'acquisitions gouvernementales et
Infrastructures technologiques Québec.
Mme la secrétaire, bon matin. Y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. Alors : M. Asselin (Vanier-Les Rivières) est remplacé par
Mme Lecours (Les Plaines); M. Thouin (Rousseau) est remplacé par M. Bachand
(Richmond); et M. Derraji (Nelligan) est remplacé par Mme Nichols (Vaudreuil).
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Lors de la suspension de nos travaux, nous discutions d'un sous-amendement
qui a été déposé par le député de Robert-Baldwin. Et, au moment de suspendre,
la parole appartenait au député de La Pinière. M. le député, je vous
rappelle qu'il vous reste environ trois minutes.
M. Barrette : Alors, M. le
Président, peut-être que la nuit a porté conseil. Est-ce que la nuit a porté
conseil?
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le ministre, bonjour. À vous la parole.
M. Dubé : Bonjour. Bonjour. Est-ce
que la question est pour moi?
Le Président (M. Simard) : Tout
à fait, M. le ministre.
M. Dubé : O.K., je...
M. Barrette : Non, je
demandais au mur derrière.
M. Dubé : Bien, je vais
laisser le mur répondre, M. le député.
M. Barrette : Probablement que
ça ne fera aucune différence, mais, comme je ne suis pas bilingue en mur, on va
attendre la réponse du ministre.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, je vois que la séance est très bien partie. Je m'en réjouis. Je
m'en réjouis.
M. Dubé : Je vois que le
député a très bien dormi.
Le Président (M. Simard) :
Mais je vous rappelle une règle essentielle, qui est celle de discuter de ce
pourquoi nous sommes rassemblés, c'est-à-dire, un, le projet de loi n° 37 et, deux, tout particulièrement, en ce cas-ci, le sous-amendement
déposé par le député de Robert-Baldwin. Donc, M. le ministre, à vous la parole.
M. Dubé : Alors, j'ai très
bien dormi, M. le Président, et, en fait, si on revient à la question du sous-amendement,
je pense que j'ai bien expliqué hier, là, qu'il y avait, non seulement avec l'adoption
de l'article 5.1, où on avait très bien clarifié la question des consultations obligatoires...
Je pense que l'amendement... le sous-amendement n'est pas nécessaire, puis j'ai
passé longuement à l'expliquer, hier, puis je peux le refaire encore, au
besoin, mais je pense que j'ai été très, très clair hier.
Le Président (M. Simard) : Merci
beaucoup, M. le ministre. M. le député.
M. Barrette : M. le Président,
je vais faire une proposition au ministre. Je ne sais pas si ça va
l'intéresser. Je vais lui proposer, très formellement, de rencontrer des gens
de terrain, pas ici, là, évidemment, là, privément, pour que les gens de
terrain lui expliquent à quel point ce que le ministre refuse est dangereux
pour l'avenir. Des gens de terrain. Ceux qui ont fait des achats de groupe.
Ceux qui ont vécu des litiges. Ceux qui ont réussi à faire en sorte qu'on est
rendu où on est rendu aujourd'hui dans les appels d'offres complexes,
détaillés. Des gens qui sont dédiés, parfois employés par l'État, parfois non.
Je vais lui faire cette proposition-là pour qu'il puisse comprendre l'importance
de répondre à nos demandes sur l'article 5, qui ne sont pas complexes. Est-ce
que le ministre est disposé à ce que nous cédulions, dans les prochains jours,
une rencontre informelle avec les gens... concernés, pardon?
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le ministre.
M. Dubé : Alors, M. le
Président, j'aimerais rappeler au député de La Pinière que toutes les propositions
qui ont été suggérées la semaine dernière ont contribué de façon substantielle
à rejoindre tout le processus de consultation qui était demandé, non seulement
par des gens qui sont venus ici, en plénière, mais plusieurs des demandes du
député de La Pinière.
Les gens savent aussi, puis je l'ai déjà
expliqué au député de La Pinière, qu'avant de me joindre au gouvernement,
j'ai travaillé personnellement, pendant des dizaines d'années, dans des
contextes de regroupement d'achats, dans des entreprises où j'ai agi à divers
rôles. Et je crois que le genre de consultation dont... nous avons modifié
l'article 5.1... Le genre de besoin déterminé par les utilisateurs, se sont des
cas que j'ai vécus personnellement, depuis de nombreuses années, dans des cas
qui sont tout à fait semblables au centre de regroupement dont on parle.
• (11 h 50) •
Alors, moi, j'aimerais demander au député
de La Pinière de me répondre sur qu'est-ce qui lui manque, exactement.
Parce qu'à un moment donné, dans une discussion... puis je le répète, là, ça
fait déjà maintenant plus de 16 heures qu'on passe sur l'article 5, nous
avons fait des concessions importantes et des modifications...
M. Dubé : ...de me répondre sur
qu'est-ce qu'il lui manque exactement parce qu'à un moment donné, dans une
discussion... Puis je le répète, là, ça fait déjà maintenant plus de 16 heures
qu'on passe sur l'article 5. Nous avons fait des concessions importantes et des
modifications pour en arriver à un terrain d'entente qui, je croyais, faisait
l'essentiel de ce que nous avons fait en 5.1. Puis ce que j'entends depuis
quelques jours, c'est... non, ce n'est jamais assez, ça prend toujours un petit
détail de plus, ça prend toujours ça. On revient à des principes.
Alors, moi, je me dis... Je peux aller me
promener sur les terrains, j'ai très hâte de le faire. J'ai très hâte de le
faire parce que je l'ai déjà fait pendant des années. J'ai déjà fait ce
processus-là. Et j'espère qu'on pourra un jour en terminer avec les
modifications du projet de loi pour enfin donner aux Québécois un véhicule qui
va permettre de réaliser des économies importantes, M. le Président. Et ça me fera
plaisir d'aller sur le terrain en temps et lieu avec le député de
La Pinière, s'il veut le faire lui aussi.
Merci.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Vous avez
constaté, M. le Président, que j'offre toutes les possibilités au ministre,
toutes les opportunités pour lui permettre de recevoir les informations utiles
pour qu'il puisse apprécier la nécessité de la demande, pourquoi je fais ça, M.
le Président. Le ministre vient de nous dire qu'il nous fait des concessions.
Bien non, là. Si le ministre, quand il accepte un amendement, c'est une
concession, ça va mal. Ce n'est pas ça qui est le jeu parlementaire, là. Le jeu
parlementaire est de faire en sorte que, par le débat ou grâce au débat, on
améliore le projet de loi. Moi, je vous dirais, M. le Président : Si le...
Oui, je comprends, puis ça me va, puis là
je continuerai après, parce que nous aurons probablement... ma collègue,
potentiellement, travaille actuellement sur un amendement... je continuerai, M.
le Président. Mais je termine là-dessus. Si ce sont des concessions... M. le
Président, là, ce n'est pas une question de fierté de gagner un amendement, là.
Si ce n'est pas une amélioration du projet de loi, qu'il dise non. Mais moi, je
l'ai dit depuis le début, M. le Président, dans ce travail-là, ce
travail-là — puis je commence à être de moins en moins en faveur du
projet de loi, alors que je l'étais au départ, alors que je l'étais au
départ — on souhaite, nous, faire des propositions qui vont améliorer
le projet de loi, et surtout, l'améliorer en fonction du futur, M. le
Président, le futur.
Il me reste quelques secondes ou plus?
Le Président (M. Simard) : 10
secondes...
M. Barrette : Bon, alors M. le
Président, je vais arrêter ici et vous laisser procéder parce que vous allez me
dire qu'on va... vous allez demander si quelqu'un d'autre a quelque chose à
dire.
Le Président (M. Simard) :
Tout à fait. Vous lisez dans mes pensées, M. le député de La Pinière.
M. Barrette : C'est presque de
la numérologie.
Le Président (M. Simard) :
Presque, voilà. Mme la députée de Vaudreuil, souhaitiez-vous ajouter quelque
chose?
Mme Nichols : Non, M. le
Président. En fait, je vais m'occuper de déposer un sous-amendement.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il d'autres commentaires sur le sous-amendement déposé par
le député de Robert-Baldwin? Conséquemment, nous allons procéder à la mise aux
voix. Ce sous-amendement est-il adopté?
M. Barrette : Vote nominal, M.
le Président.
Le Président (M. Simard) : Mme
la secrétaire, veuillez procéder, je vous prie.
La Secrétaire
: Oui,
alors M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Contre.
La Secrétaire
:
M. Émond (Richelieu)?
M. Émond : Contre.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Contre.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Lecours (Les Plaines)?
Mme Lecours (Les Plaines) :
Contre.
La Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
:
Contre.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Très bien, le sous-amendement est conséquemment rejeté. Et nous
revenons à l'étude de l'amendement. Y aurait-il d'autres commentaires à cet
égard? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : M. le Président,
je vais présenter un sous-amendement, je vais déposer un sous-amendement.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
Mme Nichols : Est-ce qu'on
peut suspendre peut-être deux minutes, le temps de l'imprimer et de le
distribuer?
Le Président (M. Simard) :
Très volontiers, madame. Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 11 h 54)
12 h (version non révisée)
(Reprise à 12 h 8)
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, à l'ordre, chers collègues. Nous allons poursuivre nos travaux.
Mme la députée de Vaudreuil, la parole vous appartient.
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président. Si vous permettez, je vais lire le sous-amendement que j'ai
déposé. Alors : Modifier l'amendement présenté à l'article 5 de la
Loi sur le Centre d'acquisitions gouvernementales dont l'édiction est proposée
par l'article 1 du projet de loi par l'ajout, à la fin de — et
j'ouvre les parenthèses — «afin de déterminer les personnes ou
entités dont il juge l'expertise nécessaire, virgule, le centre doit consulter
des organismes publics concernés.» Fin de la parenthèse.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Mais oui, M. le député de Richelieu, à vous la parole.
• (12 h 10) •
M. Émond : ...je porterais à
votre attention l'article 197 de notre règlement, et je vais vous demander
de juger des critères de recevabilité du sous-amendement qui était déposé par
ma collègue, parce qu'après lecture du sous-amendement moi, je vois, en fait,
on voit avec l'équipe de M. le ministre un double problème puisqu'il y a à la
fois une répétition puis une contradiction dans le sous-amendement en lien avec
l'article 5.1 qui, je vous le répète, a déjà été adopté ici, là. On dit,
dans l'article 5.1 : Le centre doit, dans l'objectif d'assurer un
projet d'acquisitions gouvernementales, consulter les organismes. Alors là, il
y a une répétition dans le sous-amendement de la collègue. Mais si je vais un
peu plus loin : Il peut également consulter toute personne...
M. Émond : ...a déjà été adopté
ici, là. On dit dans l'article 5.1 : «Le Centre doit — dans l'objectif
d'assurer tout un projet d'acquisition gouvernementale — consulter
les organismes». Alors là, il y a une répétition dans le sous-amendement de la
collègue.
Et si je vais un peu plus loin : «il
peut également consulter toute personne ou toute entité...» Là, il y a des
notions d'un terme de droit qui m'a été appris tout récemment, des notions de
faculté, et là, il y a une contradiction, puisque, dans le sous-amendement de
la collègue, on dit : «Le Centre doit consulter les organismes publics».
Donc, à notre sens, le sous-amendement contrevient de deux façons avec
l'article qui a déjà été adopté, là, 5.1. Alors, je vous demanderais, M. le
Président, de le prendre en délibéré pour juger de la recevabilité du sous-amendement
de la collègue, s'il vous plaît.
Le Président (M. Simard) :
Très bien, je vous remercie, M. le député de Richelieu. Y aurait-il des
commentaires suite à...
M. Barrette : À moins que...
J'en aurais. Je vais laisser... si ma collègue en a en premier, là.
Le Président (M. Simard) :
Oui, bien sûr. Oui, Mme la députée, à vous la parole.
Mme Nichols : Bien, en fait,
c'était plus en lien avec les commentaires du collègue. Je ne suis pas sûre de
comprendre qu'est-ce qu'il a soulevé, là. Je comprends qu'il y a un double
problème, mais je n'ai pas compris la deuxième portion à laquelle vous faites
référence. Je comprends que vous avez été briefé par la... Me Bacon, là, qui
est de l'équipe du président du Conseil du trésor. D'ailleurs, je trouve ça
plutôt spécial, là, que Me Bacon briefe un député, là, mais... Mais, juste
peut-être qu'on m'explique le...
Le Président (M. Simard) :
Bon, j'aimerais ça qu'on... Mme la députée, que vous puissiez revenir à votre
plaidoirie.
Mme Nichols : Oui, mais pendant
que parlais, il y avait des...
Le Président (M. Simard) :
D'accord, d'accord, mais...
Mme Nichols : Il était en
train de se préparer pour répondre à ma question.
Le Président (M. Simard) : Je
suis à l'écoute de vos arguments, chère collègue.
Mme Nichols : Oui, mais
j'attendais les... je veux juste avoir des explications sur le... on disait
qu'il y avait une double problématique. La répétition, ça va. Mais après, je
n'ai pas compris c'était quoi la deuxième problématique qui était soulevée
relativement à la recevabilité.
Le Président (M. Simard) : Je
ne sais pas si M. le député de Richelieu souhaite...
M. Émond : Je le souhaite.
Le Président (M. Simard) :
...donner un complément de réponse à la collègue de Vaudreuil.
M. Émond : En fait, c'est
plus... Je vais, pour éclairer la présidence, là, parce que quand on soulève un
point de règlement... pas nécessaire de faire un débat, c'est à vous de juger
ensuite de la recevabilité ou non.
Mais c'est la notion de contradiction. En
fait, dans l'article 5.1 qui a déjà été adopté, on dit : «il peut
également consulter ». Et dans le sous-amendement de la collègue :
«le centre doit consulter ». Alors là, on vient essayer d'inverser un
libellé qui a déjà été adopté dans l'article 5.1.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Merci beaucoup d'avoir enrichi votre plaidoirie, M. le député. Mme
la députée de Vaudreuil, souhaitez-vous poursuivre?
Mme Nichols : Peut-être
juste... question directive. Si la recevabilité est contestée, M. le Président,
il y a possibilité qu'on fasse un débat sur la... ou qu'on fasse valoir nos
arguments par rapport à la recevabilité auprès du président?
Le Président (M. Simard) :
C'est-à-dire que j'écoute votre plaidoirie, là, en ce moment, et je vous invite
à le faire le mieux que vous pouvez en fonction de ce que vous êtes capable de
faire à ce stade-ci.
Mme Nichols : Oui, parfait.
Bien, en fait, bien là, j'ai... avec les explications, j'ai un peu mieux
compris où mon collègue s'en allait avec le «peut», le «doit», parce qu'il
avait fait référence à «personne» et «entité», donc je pensais que le...
«personne» et «entité» étaient conflictuelles. Là, je comprends que c'est le
«peut» puis le «doit» qui sont les deux notions... Oui, en effet, c'est des
notions de droit, là, le «peut» et le «doit» n'ont pas la même obligation, ne
reflètent pas la même obligation.
Moi, je prends bonne note, là, des
arguments du collègue relativement à la recevabilité. Peut-être que mon
collègue de La Pinière voudrait ajouter quelques mots sur la recevabilité.
Le Président (M. Simard) :
Merci, Mme la députée. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Oui, M. le
Président. Alors, avec tous les égards que j'ai avec... envers le député de...
Le Président (M. Simard) :
Richelieu.
M. Barrette : Richelieu.
Excusez-moi, M. le député. Vous êtes 75. À un moment donné, on en oublie. Mais
sur la question de recevabilité, M. le Président, je vais indiquer quelques
précisions.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie.
M. Barrette : Premièrement,
nous sommes à un amendement de l'article 5, qui comme vous le savez arrive
avant 5.1. Alors, nous sommes à cinq, et s'il advenait que nous ayons à établir
des éléments de concordance ou quoi que ce soit de ce genre-là à 5.1, on
aurait... avec le consentement, on peut réouvrir, il n'y a pas de problème. Ça,
c'est la première chose.
Deuxièmement, M. le Président, en ce qui a
trait au «peut», «doit» et ainsi de suite, là, je vous indique, là, et on va
relire, là, la... ce qui est écrit dans le sous-amendement : «Afin de
déterminer les personnes ou entités dont il juge l'expertise nécessaire, le
Centre doit consulter des organismes publics concernés» à propos de la
sélection, à propos de la sélection.
Et vous avez accepté ce débat-là, M. le
Président. Je plaide, là, on s'entend que je plaide sur l'appel au règlement.
Je vous indique que vous avez accepté le même débat pour l'expert externe.
Vis-à-vis 5.1, M. le Président, c'est la même démarche, même démarche, pour les
organismes... pour les entités et personnes que le CAG... le centre, aura à
consulter, c'est...
M. Barrette : ...le même débat
pour l'expert externe. Vis-à-vis 5.1, M. le Président, c'est la même démarche,
même démarche pour les organismes... pour les entités et personnes que le
CAG... le centre aura à consulter s'il le souhaite. Il n'y a pas d'obligation,
là, de consulter, là. C'est ça qui est écrit, là.
Maintenant, s'il a à sélectionner, bien,
nous souhaitons, comme on l'a souhaité, puis ça a été battu, peut-être que ça
va être battu encore là, peut-être que non, je ne sais pas, on va faire le
débat, mais il n'y a pas de contradiction, ici, là, il n'y en a absolument pas.
On parle ici...
Le Président (M. Simard) : S'il
vous plaît! À l'ordre, là. J'ai besoin d'un minimum de concentration pour
entendre la plaidoirie du député.
M. Barrette : Alors, on parle
ici de la sélection des consultés. Et lorsque le centre fait sa sélection de
gens à consulter, selon sa décision, bien, on souhaite que les organismes
soient consultés pour déterminer...
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Barrette : ...quel est
l'organisme ou l'entité, au même titre que je l'ai demandé pour l'expert. Ça a
été battu. Peut-être que là, le ministre va trouver ça intéressant, je ne sais
pas, mais là est l'objet. M. le Président, là aussi je vais vous demander une
décision formelle écrite compte tenu des enjeux qui sont sous-tendus ici.
Le Président (M. Simard) :
Alors, merci pour vos plaidoiries respectives. Sur ce, je vais suspendre nos
travaux.
(Suspension de la séance à 12 h 16)
(Reprise à 12 h 28)
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Très bien, chers collègues. Alors, à ce stade-ci, je ne serais pas
capable de rendre une décision d'ici la fin de nos travaux, à 13 heures.
Alors, de deux choses l'une, de deux choses l'une : ou bien nous
suspendons temporairement l'étude de l'article 5, de son amendement et de son sous-amendement,
comme nous l'avions déjà fait. Cela prendrait bien sûr un consentement de tous
les membres de la commission. À défaut d'avoir ce consentement, je vais suspendre
nos travaux, et nous allons reprendre à 15 heures.
M. Barrette : M. le Président,
évidemment, nous souhaitons que vous puissiez... oui, diriger toute votre
énergie et votre attention à notre demande de recevabilité, alors nous ne
consentirons pas.
Le Président (M. Simard) :
D'accord. Donc, conséquemment, nous allons suspendre nos travaux et nous
revenons autour de 15 heures. Merci pour votre collaboration.
(Suspension de la séance à 12 h 29)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 4)
Le Président (M. Simard) : À
l'ordre, s'il vous plaît! Alors, chers collègues, rebienvenue à toutes et à
tous, comme vous le savez, nous sommes réunis afin de poursuivre l'étude
détaillée du projet de loi n° 37, et vous savez que lors de la suspension
de nos travaux ce matin, le député de Richelieu avait levé une question de
règlement sur la recevabilité du sous-amendement déposé par notre collègue, la
députée de Vaudreuil. Je ne suis pas encore en mesure de rendre ma décision,
conséquemment, je suspends à nouveau nos travaux et nous reviendrons sous peu.
Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 5)
15 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 15 h 43)
Le Président (M. Simard) :
Bien. À l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre nos travaux. Bienvenue
à toutes et à tous.
Je suis maintenant... prêt, dis-je, à
rendre ma décision sur la question de règlement soulevée en vertu de
l'article 197 du règlement par le député de Richelieu concernant la
recevabilité d'un sous-amendement présenté par la députée de Vaudreuil à un
amendement présenté par le ministre. Est-ce que je dois mettre mettre lunettes
comme ça, ça va?
Le député de Richelieu affirme, dans un
premier temps, qu'il existe une répétition de l'amendement visant le quatrième
paragraphe de l'article 5 et l'amendement introduisant l'article 5.1
précédemment voté puisque, dans ces deux amendements, il est mentionné que «le
centre doit consulter les organismes publics concernés».
M. le député de Richelieu soulève
également que le sous-amendement est contradictoire à ce même amendement
introduisant l'article 5.1. Il explique que le sous-amendement mentionne
que «le centre doit consulter les organismes publics concernés», alors que
l'amendement mentionne que «le centre peut consulter toute personne ou entité
dont il juge l'expertise nécessaire».
Le député de La Pinière mentionne,
pour sa part, que, bien que l'amendement introduisant l'article 5.1 soit
adopté, il vient après l'article 5, et qu'il serait toujours possible de
modifier l'article 5.1 afin d'assurer une concordance avec l'amendement
visant l'article 5, s'il y avait consentement.
M. le député mentionne aussi qu'il n'y a
pas de contradiction entre le «doit» et le «peut» soulevé puisque le «doit»
mentionné dans le sous-amendement concerne la sélection des personnes ou
entités dont il juge l'expertise nécessaire, alors que «le centre peut» vise la
consultation de toute entité...
Le Président (M. Simard) :
...de contradiction entre le «doit» et le «peut» soulevé, puisque le «doit»
mentionné dans le sous-amendement concerne la sélection des personnes ou
entités dont il juge l'expertise nécessaire, alors que «le centre peut» vise la
consultation de toute entité dont il juge l'expertise nécessaire, y compris un
expert externe. Donc, il n'est toujours pas dans l'obligation de consulter
cette expertise.
D'abord, je vous indique que puisque nous
sommes sur un sous-amendement déposé, on ne peut soulever la recevabilité de l'amendement
visé par celui-ci. En effet, avant de débattre et de voter un amendement, le sous-amendement
le concernant doit être voté. Ainsi, la présidence ne peut se prononcer sur l'amendement
visant l'article 5, puisqu'un sous-amendement le visant a été déposé et que
celui-ci doit être auparavant voté ou jugé. Seule la recevabilité du sous-amendement
sera donc ici jugée. Le «peut» mentionné par le député de Richelieu dans l'amendement
adopté introduisant l'article 5.1 exprime le fait qu'il est possible pour le
centre de consulter toute personne ou toute entité dont il juge l'expertise nécessaire.
Or, le «doit» mentionné dans le sous-amendement vise l'obligation du centre à
consulter des organismes publics concernés afin de déterminer cette expertise nécessaire.
Ainsi, rien n'oblige le centre à consulter ces organismes s'il est d'avis
qu'aucune expertise n'est nécessaire.
Par conséquent, je déclare ce sous-amendement
recevable, et nous allons donc poursuivre nos débats sur celui-ci. Mme la
députée de Vaudreuil, la parole vous appartient.
Mme Nichols : Merci, M. le
Président. Merci d'avoir pris le temps d'étudier de façon approfondie,
disons-le, la demande en recevabilité de mon sous-amendement. Je sens
l'effervescence de mon collègue à vouloir élaborer peut-être un peu plus sur le
sous-amendement. Je peux lui laisser, là, la parole, si vous voulez...
Le Président (M. Simard) : Très
bien. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Écoutez,
j'aurais une question de directive à cette étape-ci.
Le Président (M. Simard) :
Oui.
M. Barrette : Je ne peux pas?
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie, allez-y. Non, non, je vous en prie.
M. Barrette : M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Oui, je vous en prie, veuillez poursuivre.
M. Barrette : Je m'excuse
d'avoir posé une question au mauvais moment. Alors, j'aurais une question de
directive à cette étape-ci.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie, M. le député.
M. Barrette : Bon, il est
arrivé quelque chose, M. le Président, dans la suspension, à partir de ce matin.
Nous avons eu une conversation que je qualifierai d'élaborée avec le président
du Conseil du trésor, et je... Écoutez, je lance ça comme ça, je lance ça comme
ça, on peut suspendre, je peux le dire ici, en ondes, je vais le dire en ondes,
là, c'est peut-être... En fait, je ne sais pas ce qui est le plus approprié, M.
le Président, là, honnêtement, là.
Le Président (M. Simard) :
Allez-y, M. le député de La Pinière, on est en famille...
M. Barrette : Il y aurait peut-être
la possibilité de surseoir à notre procédure actuelle pour prendre un autre
chemin, puis peut-être que je devrais le dire en dehors des ondes, je ne veux
pas mettre le président du Conseil du trésor dans l'embarras, là.
Le Président (M. Simard) :
Bien, souhaitez-vous que nous suspendions temporairement?
M. Barrette : Oui. C'est ça
qui serait le mieux.
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous allons suspendre temporairement. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 48)
17 h (version non révisée)
(Reprise à 17 h 6)
Le Président (M. Simard) :
Bien. Alors, chers amis, au moment de suspendre nos travaux, un compromis a été
évoqué par le député de La Pinière, ce qui a entraîné, comment dire, des
discussions informelles après que nous ayons suspendu nos travaux. Donc, des
discussions informelles suffisamment costaudes, suffisamment importantes,
suffisamment significatives et intéressantes pour que nous... Pardon?
M. Barrette : Qui pourraient
briser l'embâcle parlementaire.
Le Président (M. Simard) :
Bon, très bien. Donc, briser l'embâcle parlementaire, c'est un beau terme.
C'est presque lyrique, presque lyrique. Enfin, bref, tout ça pour vous dire
qu'afin de faciliter le travail de l'équipe de légistes qui nous accompagnent,
nous avons, de manière consensuelle, convenu qu'il serait approprié de
suspendre à nouveau nos travaux et de les reprendre à 19 h 30. Voilà.
Alors, à plus tard.
(Suspension de la séance à 17 h 8)
19 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 19 h 41)
Le Président (M. Simard) :
Très bien. À l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre nos travaux. Comme
vous le savez, la commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du
projet de loi n° 37. Donc, je vous fais, pour le bénéfice des gens qui
nous écoutent et pour notre propre bénéfice, un petit récapitulatif de nos
dernières heures de délibérations.
Cet avant-midi, nous en étions rendus à
délibérer sur un sous-amendement qui fut déposé par notre collègue, la députée
de Vaudreuil. Chemin faisant, lors de la suspension de nos travaux, certaines
discussions informelles nous ont permis d'esquisser certaines voies de passage
qui pourraient donner lieu à des consensus, consensus qui se sont formalisés à
travers un projet écrit d'amendement qui vient, à l'instant, d'être distribué à
nos collègues de l'opposition. Donc, je vous propose que nous laissions le
temps à nos collègues de l'opposition de pouvoir prendre connaissance de cet
amendement qui est quand même assez substantiel, et pour que ce travail de
réflexion se fasse adéquatement, nous allons donc suspendre nos travaux, après
quoi nous reviendrons pour délibérer sur la suite des démarches à faire
ensemble.
Alors, nous suspendons.
(Suspension de la séance à 19 h 43)
(Reprise à 19 h 57)
Le Président (M. Simard) :
Chers collègues, bien, très bien. Alors, mine de rien, bien sûr, les auditeurs
qui nous suivent avec assiduité n'entendent pas ce qui se passe hors ondes,
mais nous travaillons très fort, et peut-être que la force de nos pensées s'est
rendue jusqu'aux auditeurs. Toujours est-il que certains nombres de consensus
émergent des discussions que nous venons d'avoir, et j'espère ne pas me tromper
en faisant la synthèse suivante, et arrêtez-moi, corrigez-moi au besoin :
Donc, des consensus très fort émergent. Le premier de ces consensus serait de
proposer le retrait du sous-amendement récemment déposé par la députée de
Vaudreuil, suite à quoi nous procéderions également au retrait de l'amendement
déposé par le ministre. Par la suite, nous allons nous attaquer à l'article 5
tel que formulé, le député de La Pinière nous indiquant qu'il aurait
éventuellement quelques échanges ou quelques éclaircissements à demander au
ministre. Jusque là, est-ce que je fais consensus?
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, Mme la députée de Vaudreuil.
M. Barrette : Avant de… Avant
que de poursuivre, M. le Président…
Le Président (M. Simard) : Je
vous en pris, M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Pour le bénéfice
de ceux qui sont suspendus à vos lèvres, qui… vous avez maintenant ramené
sur... en ondes, il y a des gens qui se préoccupent de la résolution de
l'embâcle parlementaire.
Le Président (M. Simard) :
Oui, que nous saluons.
M. Barrette : Qu'ils soient
rassurés, l'embâcle sera bientôt résolu.
Le Président (M. Simard) :
Bravo! Bravo! Alors, Mme la députée de Vaudreuil, en… dans le fond, la parole
vous appartient à ce stade-ci pour votre sous-amendement.
Mme Nichols : Oui. Alors,
relativement au sous-amendement qu'on… j'ai déposé cet après-midi, le
sous-amendement qui a été jugé recevable, alors…
Le Président (M. Simard) :
Oui, vous vous en souvenez!
Mme Nichols : Oui. Alors, je
vais… Oui, je m'en souviens très bien.
Le Président (M. Simard) :
Bonne mémoire.
Mme Nichols : Alors, je
propose de retirer mon sous-amendement.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il consentement afin que la députée de Vaudreuil retire son
sous-amendement?
M. Dubé : Consentement.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Donc, merci, Mme la députée. Ce sous-amendement est formellement
retiré. Maintenant, M. le ministre, concernant votre amendement à l'article 5.
M. Dubé : En règle avec votre
plan de match, je consens à retirer l'amendement que j'avais proposé.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y a-t-il consentement pour que le ministre retire son amendement à
l'article 5?
Une voix
:
Consentement.
Le Président (M. Simard) : Il
y a consentement. Cet amendement est donc formellement retiré. Maintenant, nous
allons procéder comme tel à l'étude détaillée de l'article 5 tel qu'il est
libellé dans son intégralité dans le projet de loi. Est-ce que, M. le député de
La Pinière, vous souhaiteriez émettre un commentaire?
• (20 heures) •
M. Barrette : Alors, M. le
Président, je n'aurais potentiellement, moyennant… Bien, à moins que…
20 h (version non révisée)
Le Président (M. Simard) :
...tel qu'il est libellé dans son intégralité dans le projet de loi. Est-ce
que, M. le député de La Pinière, vous souhaiteriez émettre un commentaire?
M. Barrette : Alors, M. le
Président, je n'aurais potentiellement, moyennant... Bien, à moins que le ministre
me donne des indications qui me convaincraient du contraire... Je vais vous
inviter à prendre... pas prendre connaissance, mais à attirer votre attention
sur deux, trois éléments.
Au deuxième paragraphe du premier alinéa,
on fait référence à des indications du président du Conseil du trésor en
matière d'acquisitions gouvernementales. Au cinquième paragraphe, il y a une
question... on fait référence à la production d'information de gestion selon
les conditions et modalités déterminées par le président du Conseil du trésor.
M. le Président, je ne le... je pose la
question, là... Ah! et on a la même chose, M. le Président, pour ce qui est... au
troisième paragraphe. Il y a des... À trois endroits dans le projet de loi, on
fait référence à des indications du président du Conseil du trésor. Est-ce que
le ministre... le président du Conseil du trésor serait disposé à ce qu'on
dépose un amendement qui, essentiellement, ne dirait qu'une seule chose :
Ces indications sont rendues publiques sur le site Internet du Conseil du
trésor?
Le Président (M. Simard) :
Alors, je vais suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 20 h 1)
(Reprise à 20 h 15)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, je cède maintenant la parole au député de La Pinière
afin qu'il nous lise son sous-amendement.
M. Barrette : Alors, M. le
Président...
Le Président (M. Simard) : Son
amendement, pardon.
M. Barrette : Oui, vous avez
bien raison. Alors :
Modifier l'article 5 de la Loi sur le
Centre d'acquisitions gouvernementales dont l'édiction est proposée par
l'article 1 du projet de loi par l'insertion après le deuxième alinéa du
suivant :
«Le président du Conseil du trésor publie
sur son site Internet, dans un délai raisonnable, les indications visées aux
paragraphes 2° et 3° du premier alinéa.»
Le Président (M. Simard) :
...des commentaires?
M. Barrette : C'est un amendement
qui vise un maximum de transparence qui ne semble pas faire... poser de
problèmes.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. M. le ministre.
M. Dubé : Aucun problème.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il d'autres commentaires sur cet amendement sans quoi nous
allons procéder à sa mise aux voix.
L'amendement déposé par le député de La
Pinière est-il accepté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Très bien. Nous revenons à l'étude de l'article 5, tel qu'amendé.
Y aurait-il d'autres commentaires, M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Sur
l'article 5?
Le Président (M. Simard) : Sur
l'article 5 maintenant amendé.
M. Barrette : Non, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, nous sommes maintenant prêts à passer à la mise aux voix sur
l'ensemble de l'article 5 tel qu'amendé à moins qu'il n'y ait d'autres
demandes d'intervention.
L'article 5 tel qu'amendé est-il
adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté, voilà.
Bon. Maintenant, nous sommes... nous
avions voté, il y a de cela ma foi quelques jours, un article qui était un
amendement introduisant un article, 5.1. Cet article est voté. Maintenant, les
discussions hors ondes qui ont eu cours cet après-midi nous amènent à proposer
un libellé qui serait en lieu et place de l'article 5 que nous avons voté
ensemble préalablement.
Une voix
: Point un.
Le Président (M. Simard) :
5.1, en effet cher collègue. Merci de cette importante précision. Donc, ce que
le secrétariat me propose, c'est que nous amenions un sous-amendement à
l'article 5.1, qui était lui-même un amendement, introduisant le libellé
qui semble faire consensus à travers nos discussions hors ondes.
M. Barrette : Question de
directive, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie.
M. Barrette : Ne serait-il pas
plus fonctionnel et opportun de demander le consentement pour réouvrir 5.1, on
ne peut pas... avec un consentement, on peut tout faire, de façon à ce qu'un
coup qu'il soit réouvert, qu'il soit, avec consentement, retiré à la faveur
d'un nouvel amendement, un nouveau 5.1.
Le Président (M. Simard) :
Oui, tout à fait. Alors, pour introduire ce sous-amendement-là dont je vous
parlais, il fallait forcément réouvrir l'article, ça, c'est... on s'entend
là-dessus. Il faut qu'on réouvre.
M. Barrette : Vous ne l'aviez
pas dit.
Le Président (M. Simard) :
D'accord. Excusez-moi de cette lacune.
M. Barrette : Alors, ça montre
à quel point nous vous écoutons, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci, cher collègue. Et donc, on réouvrirait ensemble 5.1, en introduisant
l'article sur lequel les législateurs ont travaillé fortement aujourd'hui...
M. Barrette : Et voilà le
point, M. le Président, je pense que dans la séquence, il faut réouvrir avec
consentement...
Le Président (M. Simard) :
Oui, tout à fait.
M. Barrette : ...retirer,
redéposer.
Le Président (M. Simard) : En
fait la logique c'est que, oui, ça prend consentement pour réouvrir, mais le
chemin que je vous propose, bien, il y en a d'autres, remarquez, hein, mais le
chemin le plus sûr que je vous propose, c'est...
M. Barrette : C'est parce que
M. le Président, c'est pour éviter la confusion, je m'excuse de vous
interrompre, c'est parce qu'à moment donné, on ne veut pas mélanger dans notre
discours le vieux puis le nouveau. Ça fait que...
Le Président (M. Simard) :
C'est ça. Le sous-amendement n'introduit que le nouveau.
M. Barrette : Oui, mais c'est
parce que là, il va y en avoir deux en même temps. Il va falloir... L'ancien,
il va falloir... celui qui est voté, il faut l'enlever.
Le Président (M. Simard) :
C'est ça. Une fois que le nouveau est adopté, on peut éliminer l'ancien.
M. Barrette : Voilà, c'est ce
que je vous propose. Alors, flushons l'ancien et ... c'est comme le lavage, ça,
on le lave...
M. Dubé : ...différence entre
vous deux, c'est qu'il y en a un qui veut l'enlever avant, puis l'autre veut
l'enlever après. C'est ça que je comprends.
M. Barrette : C'est ça. C'est
parce qu'à moment donné, les deux en même temps, ça peut être mélangeant. Comme
on s'est déjà tous entendu, M. le Président, ça serait pas mal simple...
M. Dubé : Parce qu'on s'est
déjà... M. le Président, on s'est entendu sur le libellé, le nouveau 5.1,
on s'entend là, il n'y aura plus de discussions sur le nouveau 5.1.
Le Président (M. Simard) :
Oui, oui, oui, moi, je vous suis.
M. Barrette : Alors, M. le Président,
si vous me le permettez...
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie.
M. Barrette : M. le Président,
je vous propose ceci...
Le Président (M. Simard) :
Allez-y cher collègue.
M. Barrette : ...s'il y a
consentement, je vous propose de réouvrir 5.1.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Dubé : Moi, je suis très
confortable avec ça.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. On réouvre 5.1 et vous amenez ce sur quoi vous avez travaillé...
M. Barrette : M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Oui.
• (20 h 20) •
M. Barrette : Maintenant que
nous avons réouvert avec consentement 5.1, je propose, avec consentement, que
l'on retire le 5.1 qui vient d'être...
M. Dubé : ...très confortable
avec ça.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. On réouvre 5.1, et vous amenez ce sur quoi vous avez travaillé...
M. Barrette : Non. M. le
Président, maintenant que nous avons réouvert, avec consentement, 5.1, je
propose, avec consentement, que l'on retire le 5.1 qui vient d'être réouvert.
Le Président (M. Simard) :
Alors, moi, écoutez, c'est une voie qui est possible, tout à fait possible,
puis on en a discuté avant.
M. Dubé : ...juste pour
montrer l'ouverture que nous avons eue depuis le début de l'après-midi, nous
avons un consentement sur le nouveau 5.1. Donc, je retire avec plaisir l'ancien
5.1 parce qu'on sait qu'on s'est déjà entendus sur le nouveau 5.1.
M. Barrette : N'est-ce pas
merveilleux? Et, à cette étape-ci, M. le précédent... M. le Président, je pense
que le ministre va déposer un nouvel amendement qui est le nouveau 5.1.
M. Dubé : Qui est le nouveau
5.1.
Le Président (M. Simard) :
Alors, si c'est...
M. Dubé : Est-ce que, Mme la
secrétaire, ça va?
La Secrétaire
: Ah!
moi, tout ce que vous... toutes les solutions possibles, c'est valable, là.
C'est vraiment les façons de faire.
Le Président (M. Simard) :
Oui. C'est deux solutions qu'on a envisagées. Mais vous comprenez que, si nous
retirons 5.1, tel qu'il est, on repart à zéro. Alors, très bien. Donc, est-ce
qu'il y a... Ça sera fait quand j'aurai le consentement de tous les collègues, parce
qu'il s'avère qu'il y a plusieurs autres collègues autour de la table. Donc, je
dois formaliser les choses. Est-ce qu'il y a consentement afin que nous
procédions au retrait de l'article... de l'amendement, dis-je, 5.1? Il y a
consentement. Très bien. Maintenant, M. le ministre, auriez-vous un amendement
à nous déposer?
M. Dubé : Oui, M. le
Président. Est-ce que je vous en fais la lecture?
Le Président (M. Simard) :
S'il vous plaît. Est-ce que vous l'aviez acheminé au secrétariat?
Une voix
: ...
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Est-il acheminé au secrétariat?
Alors, nous allons suspendre
temporairement.
(Suspension de la séance à 20 h 22)
(Reprise à 20 h 23)
Le Président (M. Simard) :
Superbe, merci beaucoup. Bon retour. Alors, M. le ministre, allons-y pour le
dépôt de cet amendement. Auriez-vous l'amabilité de nous en faire la lecture,
s'il vous plaît?
M. Dubé : Alors,
l'article 5.1 : Insérer après l'article 5 proposé par l'article 1
du projet de loi, l'article suivant :
«5.1. Un organisme public doit, dans
l'objectif d'assurer qu'un projet d'acquisition gouvernementale réponde à ses
besoins, déterminer ceux-ci et les communiquer au centre.
«Le centre doit consulter les organismes
publics visés par un tel projet lorsqu'il s'agit de répondre à des besoins
particuliers autres ceux qui visent... visant une commodité. Il peut également
consulter une personne ou toute entité dont il juge l'expertise nécessaire, y
compris un expert externe.
«La consultation porte sur tout objet ou
étape de ce projet notamment l'élaboration des documents d'appel d'offres ou
l'essai du bien en conditions d'utilisation.
«Pour ce faire, le centre constitue un
comité consultatif composé de membres utilisateurs en provenance d'un ou des
réseaux concernés et identifiés par le centre. Est un membre utilisateur une
personne qui utilise un bien ou un service visé par le projet d'acquisition
gouvernementale.
«Pour l'application du présent article, on
entend par "commodité" un bien ou un service identifié à ce titre
dans un arrêté pris conformément à l'article 8.»
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il des commentaires? M. le ministre.
M. Dubé : Bon, je pense que le
commentaire que je ferais, étant donné les longues discussions... Je laisserai
à... mon collègue commenter, mais je pense que ça reflète tout à fait les
discussions que nous avons eues au cours de la journée.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : ...M. le
Président. Comme je l'ai dit précédemment hors d'ondes, c'est un moment de
grâce parce que ceux qui ont suivi nos travaux ont constaté que l'embâcle
parlementaire auquel j'ai référé était autour de l'article 5, 7... des
articles 5, 7 et 8. Et vous me permettrez, M. le Président, d'abord
d'informer les gens qui nous écoutent que, quand on suspend, ce n'est pas pour
aller prendre une marche, c'est pour travailler et débattre d'une façon des
fois un petit peu différente...
M. Barrette : ...autour de l'article
5, 7... des articles 5, 7 et 8. Et vous me permettrez, M. le Président,
d'abord, d'informer les gens qui nous écoutent que, quand on suspend, ce n'est
pas pour aller prendre une marche, c'est pour travailler et débattre d'une
façon, des fois, un peu différente, de tester certaines hypothèses et ainsi de
suite. Alors, vous me permettrez, M. le Président, de féliciter les équipes qui
accompagnent... juridiques et administratives qui accompagnent le ministre pour
leur travail, parce qu'il y a un travail qui a l'air simple quand on regarde
les mots qui en sont le résultat, mais ce n'est pas nécessairement simple
puisque ça a pris des heures, le président du Conseil du trésor pourrait dire
des jours. Mais on peut dire ici que tout est bien qui finit bien.
Alors, M. le Président, permettez-moi
quand même, là, d'insister sur certains éléments pour ceux qui nous écoutent.
Vous savez, M. le Président, un des enjeux cardinaux, là, je ne referai pas la
métaphore du navigateur et des points cardinaux, mais ce sont des points
cardinaux quand même, alors il y avait la question de s'assurer que l'organisme
soit celui qui détermine ce qui est... ce que sont ses besoins. Alors, c'est
clair que, dans le premier alinéa, ça fait ça. Je souhaitais qu'il y ait
l'obligation que les organismes consultés... publics soient consultés lorsqu'il
y a une procédure d'appel d'offres, et c'est là. Je souhaitais aussi que ces
organismes publics là soient représentés par des utilisateurs, c'est là,
particulièrement à des moments cruciaux que sont la rédaction d'appel d'offres
et l'essai ou j'appelais ça une évaluation opérationnelle, c'est là. Et il y a
la question, évidemment, de ce qui est... comment déterminer ce qui est
spécifique, ou besoin particulier, ou non. Et là il y a une innovation
juridique de Me Bacon, merci. On introduit un nouveau terme qui est défini et
qui a clairement déterminé, ça, c'est facile, puis ce n'est peut-être pas si
simple, mais au mois ça va être clair, sera un besoin particulier ce qui n'est
pas une commodité, et je pense que tout le monde qui nous écoute comprend ça.
Alors, je vous dis merci. Je suis content
d'être arrivé là, c'était pour moi un point tout à fait charnière, parce que,
comme tout projet de loi, au début, il y a un point charnière duquel découle
tout le reste. Alors, à partir du moment où le point charnière est solide, ça
devrait rendre le reste de l'analyse, de l'étude détaillée plus simple. Voilà.
M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup, M. le député de La Pinière. Y aurait-il d'autres
commentaires? Mme la députée de Vaudreuil?
Mme Nichols : On dirait que
vous voulez que j'intervienne, M. le Président, quand vous me regardez comme
ça. Mais je vais réitérer ou, enfin, appuyer les propos de mon collègue. Je
pense que c'est une belle avancée, là, l'article 5.1. Je comprends qu'il y avait
de part et d'autre certaines réticences mais je félicite la collaboration de
mes collègues notamment pour cet article-là. Mais merci aussi à Me Bacon et Mme
Arav, là, pour, je voulais dire, votre input, là, mais, en fait, votre
expertise pour choisir les bons mots. Je trouve que, légalement, c'est le fun
d'utiliser un mot en commodité. Je l'ai dit hors d'ondes, mais c'est du droit
nouveau, ça fait que je trouve ça super intéressant, donc je vous remercie de
cette ouverture. Merci, M. le président du Conseil du trésor.
Le Président (M. Simard) :
Non, parce que, Mme la députée de Vaudreuil, vous aviez joué un rôle de
médiatrice. Voilà. Bien.
Mme Nichols : Cinq sessions
gratuites.
M. Barrette : M. le Président,
on va... Je vous propose d'aller au vote pour que nous puissions nous diriger
allègrement vers les 410 prochains articles.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Donc, est-ce que l'amendement introduisant... Oui.
M. Dubé : Je voudrais non
seulement remercier mes collègues, parce qu'on dit... on parle de Mme Arav et
de Mme Bacon, mais je pense qu'il y a beaucoup de gens en arrière aussi qui
sont en support et qui sont souvent dans l'ombre. Et je veux remercier le député
de La Pinière et la députée de Vaudreuil parce que c'était vraiment
constructif cet après-midi, je veux le mentionner. On a trouvé des zones où on
pouvait se rejoindre tous les deux pour des raisons opérationnelles et
législatives, puis je pense que c'est un bel exemple d'un beau travail qu'on a
fait ensemble cet après-midi.
Le Président (M. Simard) :
...majorité ministérielle vous ont accompagnés, on vous a vus.
M. Dubé : Bien, c'est ce que
je veux dire quand je dis tout le monde qui est là ici, là. Alors...
Le Président (M. Simard) :
Alors bravo à tous.
M. Dubé : Et pour votre
maîtrise d'oeuvre, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Bon, on n'a pas fini, on continue.
M. Dubé : Alors, on peut
passer... C'est ça.
Le Président (M. Simard) : Alors,
est-ce que l'amendement introduisant le nouvel article 5.1 est adopté?
M. Barrette : Par vote
nominal...
Le Président (M. Simard) : Oh!
je vous en prie. Mme la secrétaire, veuillez procéder.
La Secrétaire
: Oui. M. Dubé
(La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lecours
(Les Plaines)?
Mme Lecours (Les Plaines) :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Président (M. Simard) : On
continue.
La Secrétaire
: Oui,
excusez-moi. M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
• (20 h 30) •
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)...
20 h 30 (version non révisée)
La Secrétaire
:
…M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Lecours (Les Plaines)?
Mme Lecours (Les Plaines) :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: …
Le Président (M. Simard) : On
continue.
La Secrétaire
: Oui.
Excusez-moi. M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Y aurait-il consentement afin que le député de Richelieu puisse
exercer son vote?
Une voix
: …
Le Président (M. Simard) : Il
y a consentement. M. le député de Richelieu, êtes-vous en faveur? Merci
beaucoup.
La Secrétaire
:
M. Émond (Richelieu)?
M. Émond : Pour.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup. Alors, cet amendement est adopté. Nous procédons donc à l'étude
de l'article 6. M. le ministre.
M. Dubé : Alors, il est
20 h 30 et nous passons à l'article 6. C'est très heureux.
Alors, l'article 6.
Une voix
: …
M. Dubé : Et voilà. Et voilà.
Et voilà. Ça va rester un thème. M. le Président,
l'article 6 : «Le centre donne son avis sur toute question
relevant de sa compétence que lui soumet le président du Conseil du trésor ou
le gouvernement et y adjoint, le cas échéant, toute recommandation qu'il estime
appropriée.»
En fait, l'article 6, tel que
proposé, prévoit un rôle conseil pour le centre, incluant le pouvoir de faire
des recommandations au président du Conseil du trésor ou au gouvernement.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup. M. le député de La Pinière, auriez-vous des commentaires?
M. Barrette : Oui, c'est une
question purement technique, là. Légalement, là, la compétence d'un centre
comme ça, est-ce que c'est limité ou ce n'est pas limité? Est-ce que c'est
limité, par définition, à l'achat?
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Barrette : …la
signification légale du terme «compétence».
Mme Arav (Carole) : C'est ce
qui fait… ses achats.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Barrette : C'est tout.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres commentaires? S'il n'y a pas d'autres commentaires, nous
allons procéder à la mise aux voix sur l'article 6. L'article 6
est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre, pour l'article 7.
M. Dubé : Alors, le centre… Je
recommence.
Article 7 : «Le centre doit
établir un plan des acquisitions gouvernementales sous sa responsabilité qui
tient compte des organismes publics.
«Le plan des acquisitions gouvernementales
doit être transmis au Conseil du trésor.
«Le président du Conseil du trésor
détermine les renseignements que le plan doit comprendre, la période couverte
par celui-ci, le délai dans lequel ce plan doit être transmis au Conseil du
trésor ainsi que sa forme et la périodicité de ses révisions.»
L'article 7 proposé prévoit
l'acquisition, pour le centre, d'établir le plan des acquisitions
gouvernementales qui tient compte des besoins que doivent lui communiquer les
organismes publics. Ce plan doit être transmis au président du Conseil du
trésor. Il confère également au président du Conseil du trésor le pouvoir
d'encadrer l'établissement de ce plan tant dans sa forme que dans son contenu,
ainsi que la révision de celui-ci.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Dubé : Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous. Y aurait-il des commentaires? M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Ça a peu
d'intérêt, parce que je pense que c'est simplement un… pas un lapsus, là, mais…
une petite omission, là. Dans la lecture, évidemment, c'est de tenir compte des
besoins des organismes publics, et ne pas simplement tenir compte des
organismes publics. Je le sais que c'est juste une omission, là, mais je le
note. Le ministre…
M. Dubé : …j'ai mal lu. Je
veux juste être certain. Ah! O.K. Aimez-vous mieux…
M. Barrette : Vous n'avez pas
lu «les besoins», vous avez dit : «…tenir compte des organismes publics».
M. Dubé : Pardon. Non, je peux
juste le relire pour fin du transcript, si vous voulez, là. Je vais relire le
début de 7, pour être certain, vous avez raison : «Le centre doit établir
un plan des acquisitions gouvernementales sous sa responsabilité qui tient
compte des besoins des organismes publics.» O.K. Très bien.
M. Barrette : Bon, M. le Président,
j'ai un certain nombre de questions. Bon, ça a l'air bizarre peut-être comme
question, là, mais qu'est-ce que le ministre entend précisément comme «plan».
Le Centre d'acquisitions a comme rôle de procéder à des appels d'offres. Alors,
il a ce rôle-là. Et on l'a dit dans les articles précédents, là, c'est
fondamentalement son rôle, on vient à 5 et 5.1 lui dire les éléments qu'il doit
faire, et là il doit établir un plan.
Un observateur externe regarderait ça,
puis il dirait : Un plan pour quoi, exactement?, puisque dans la loi,
c'est écrit à quelque part que les organisations n'ont pas le choix de faire
affaire avec le centre en question. Le centre en question, sa job, c'est de
faire des appels d'offres. Alors, on parle de quoi comme... Qu'est-ce qu'on
veut dire par «plan»? Alors, un observateur externe pourrait penser...
conclure, à tort ou à raison, que, bien, il fait des appels d'offres
séquentiellement, chronologiquement, en fonction de : premier mandat
arrivé…
M. Barrette : ...le centre
en question, sa job, c'est de faire des appels d'offres. Alors, on parle de
quoi comme... Qu'est-ce qu'on veut dire par «plan»? Alors, un observateur
externe pourrait penser... conclure, à tort ou à raison, que, bien, il fait des
appels d'offres séquentiellement, chronologiquement, en fonction de :
premier mandat arrivé, premier mandat exécuté. Alors, est-ce que le plan, ça
veut dire qu'on va ordonnancer, que quelqu'un va passer en quatrième plutôt
qu'en premier? Est-ce qu'il y a un impact chronologique? Et ainsi de suite.
Quelle est la signification du plan?
Alors, je ne conteste pas le fait qu'il
doit y avoir quelque chose comme ça, mais, de la manière que c'est écrit, il
semble y avoir des conséquences non exprimées à l'article 7. Je ne dis pas
qu'il y a des choses cachées, je dis qu'il y a des conséquences qui ne sont peut-être
pas parfaitement visibles avec ce terme-là.
Le Président (M. Simard) :
Merci.
M. Dubé : Écoutez, je...
C'est toujours risqué, mais... de prendre un exemple, peut-être, M. le député,
pour faire une comparaison pour lancer la discussion.
Je vais faire un parallèle avec le plan
des infrastructures, O.K.? Le plan des infrastructures commence par la
définition des besoins des ministères, quels... Puis vous avez travaillé énormément
du côté de la Santé. Vous savez que le besoin en infrastructures du ministère
de la Santé, ce n'est pas le Conseil du trésor qui décide des immobilisations
que vous avez besoin, quels hôpitaux vous voulez rénover, quels...
Alors, je vous dirais qu'il y a beaucoup
de parallèles que je fais entre un plan pour les infrastructures puis un plan
pour les acquisitions parce que, dans le fond, puis on l'a assez discuté au
cours des derniers jours, ce qui détermine le besoin, c'est les utilisateurs.
Alors, c'est pour ça que je fais un parallèle avec le plan des acquisitions.
Bon, maintenant, un deuxième élément du
plan va être de catégoriser, je le dis bien, le genre de besoin. Alors, est-ce
qu'on sera dans les... on peut utiliser «commodités» maintenant, ou est-ce
qu'on peut travailler dans les biens spécifiques? Alors, il y aura une
catégorisation des biens, un peu comme on fait en infrastructures. Vous savez
que, quand le PQI a été développé, puis vous étiez de ce gouvernement-là il y a
quelques années, on a fait des catégories d'immobilisations parce qu'on a
dit : Est-ce qu'on travaille avec des grands projets? Est-ce qu'on
travaille avec des projets de 50 millions et moins? Quelle est l'approche
que l'on prend? Donc, on part du besoin de l'utilisateur, on met des
catégories.
Et là ensuite, un peu comme le plan des
infrastructures, troisième parallèle, on arrive avec un échéancier. Et là de
dire : Bon, bien, est-ce qu'il y a des priorités, par exemple, je reviens
avec les commodités, où il serait important d'aller chercher des économies plus
importantes ou de faire... j'ai juste le mot «focus» en tête, là, mais
d'adresser — ce n'est pas français — de prendre en
considération certaines catégories d'achat qui seraient plus... qui nous
permettraient de faire certaines... économies.
Donc, je vous dirais que c'est... que le
plan, pour moi, c'est un plan qu'on va se faire suggérer par les gens du
centre, mais qui va tenir compte des besoins, qui va tenir compte des
catégorisations de produits, des grandes catégories, parce que c'est... on
va... lorsqu'on... Administrativement, on va regarder qu'est-ce qui est santé,
qu'est-ce qui est éducation, qu'est-ce qui est technologies de l'information,
etc. Donc, un peu comme on fait avec le PQI, lui donner un plan, un échéancier,
puis d'avoir un plan de travail qui va être réévalué sur une base régulière.
Je ne sais pas si je réponds à votre
question, mais je pense que le parallèle avec le PQI, là, le plan des
infrastructures, peut aider à la comparaison.
M. Barrette : M. le
Président, je pense que le ministre comprend que, là, les questions que je pose
sont pertinentes, là...
M. Dubé : Tout à fait.
M. Barrette : ...et ne
visent pas du tout à ralentir notre étude détaillée. Par contre, la réponse
qu'il vient de me faire, un, m'éclaire clairement, permettez-moi le pléonasme,
et m'inquiète au plus haut point.
Je reviens au parallèle que j'ai fait...
pas au parallèle, au commentaire que j'ai fait précédemment. La question que je
posais ou l'exemple que... L'hypothèse que je soumettais avec ma question
était : Est-ce que les gens vont faire chronologiquement les demandes, les
mandats qui vont être acheminés au CAG? Là, le ministre, M. le...
M. Dubé : Ah! Moi... Mais
je vous laisse finir. Parce que je...
M. Barrette : Bon, bien,
je vais résumer ce que j'ai dit, là...
M. Dubé : Oui, oui,
allez-y. Parce que je voudrais faire une précision.
M. Barrette : Est-ce que
ça va être : premier mandat, premier mandat exécuté?
M. Dubé : Non, non. O.K.,
je comprends.
• (20 h 40) •
M. Barrette : La réponse
est manifestement non. Et elle est encore plus non quand on fait le parallèle
avec...
M. Barrette : ...acheminé au
CAG. Là, le ministre, monsieur le...
M. Dubé : Non, non... Je vous
laisse finir, parce que je...
M. Barrette : Bien, je vais
résumer ce que j'ai dit, là.
M. Dubé : Oui, oui, allez-y, parce
que je voudrais faire une précision.
M. Barrette : Est-ce que ça va
être premier mandat arrivé, premier mandat exécuté?
M. Dubé : O.K., je comprends.
M. Barrette : La réponse est manifestement
non. Et elle est encore plus non quand on fait le parallèle avec le PQI. Le
parallèle avec le PQI est parfait quand on lit le troisième alinéa, parce que
le troisième alinéa est vraiment un alinéa de PQI.
M. Dubé : C'est ça. O.K., on
se comprend.
M. Barrette : Et je
m'explique, monsieur... je m'explique, M. le Président. Et là ce n'est pas
propre au gouvernement actuel, c'est la même chose chez nous, c'est la même
chose pour tous les gouvernements. Puis une des fonctions du PQI, M. le
Président, sa fonction première est de construire une liste de projets à
l'intérieur d'un budget. Sa fonction première, c'est de déterminer une liste de
projets sur une période de 10 ans...
(Consultation)
M. Barrette : ...sur une
période de 10 ans, M. le Président, et ensuite — avec un
budget — et ensuite de l'ordonnancer. Quand je dis «ordonnancer»,
c'est ordonnancer chronologiquement. Et, M. le Président, il y a une loi,
actuellement, que le ministre connaît bien, sur les grands projets, là, les...
bon, du PQI, on a des phases, là, dossiers d'opportunités, dossiers d'affaires
et ainsi de suite, là. Cette séquence-là doit être respectée par la loi. Et le
projet, à un moment donné, est lancé, hein, il passe à l'étape de dossier
d'opportunités et ainsi de suite, et, bien, ça, l'ordonnancement, M. le
Président, lui, il est tributaire d'une décision de décaissement de la part du
ministre.
Là, je ne suis peut-être pas clair, mais
je vais me reprendre un instant. M. le Président, certains dossiers qui sont
sur le PQI, à l'étude, ne vont peut-être ne pas se faire. Lorsqu'ils passent à
l'étape suivante, c'est parce qu'ils sont financés et vont se faire, selon une
séquence qui est déjà établie dans la loi. Le coup de départ est déterminé par
le président du Conseil du trésor, qui a la responsabilité du PQI. Ce qui fait
qu'à la... au jour zéro, lorsque tous les projets sont mis sur la liste du PQI,
on peut raisonnablement dire que la majorité, sinon la quasi-totalité d'entre
eux, vont être faits, réalisés dans la période de 10 ans dudit PQI, parce
qu'un PQI, c'est toujours 10 ans, mais pas nécessairement dans les trois
premières années. Ça, ça veut dire qu'il y en a un qui va être fait avant
l'autre. Là, ça veut dire qu'il y a des choix arbitraires, au sens arbitraire
du terme, là, ce n'est pas... Il y a un arbitraire là-dedans. Je ne le dis pas
négativement. Ça fait que, là, ça veut dire qu'il y a certains éléments qui
vont influencer la décision du président du Conseil du trésor. Et le premier
élément, c'est le budget.
Moi, je vais vous dire comment j'ai vécu
le PQI. Le ministre a raison. Évidemment, c'est sûr, là, c'est la règle. On a
catégorisé ça, dans le projet de loi, en bas et au-dessus de 50 millions.
En bas de 50 millions, là, ça dans le budget du ministère,
essentiellement, puis ça, c'est assez simple à gérer, mais c'est un peu
discrétionnaire aussi pour le ministre. Au-dessus de 50 millions, là, là,
c'est la SQI, là, c'est le trésor. Là, il y a quelqu'un de l'extérieur qui
dit : Cette année, c'est celui-là qui part. Puis à un moment donné, on ne
sait pas quand, il y en a un autre qui part. Là est ma phrase importante. Cette
année, il y en a un qui part. Puis à un moment donné, dans la période de
10 ans, il y en a un autre qui va partir.
Là, ce que je comprends, là, c'est qu'on
va faire quelque chose qui ressemble au PQI. Et les besoins vont être
identifiés par les organismes, c'est correct, on a vu ça à 5.1. Mais les
besoins à co-identifier, pour lesquels il y a un appel d'offres un jour, bien
là il y a une espèce de goulot, qui est en miroir du PQI et du budget qui est
alloué. C'est bien évident que ce n'est pas parce qu'on identifie un besoin
qu'il va y avoir un appel d'offres, là. À un moment donné, il y a quelqu'un qui
va donner l'autorisation en fonction du budget qui est disponible. Mais, un
coup qu'il y a un budget qui est disponible, toujours à l'image du PQI, là, par
exemple, là, il y a un côté qui est un peu plus aléatoire. Autrement dit, un
projet d'acquisition de biens pourrait être identifié et autorisé sans qu'on ne
sache quand est-ce qu'il va partir. Est-ce que ma lecture est correcte?
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Dubé : C'est possible. Ce
que j'aimerais... Je veux faire attention, parce que j'ai dit en commençant, si
vous permettez, M. le Président, puis je pense que le député de La Pinière
connaît bien le PQI pour avoir géré un parc immobilier important dans la santé,
là, la comparaison avec le PQI a tous les défauts possibles aussi, là. Je pense
qu'on parle d'acquisitions où on estime les coûts lorsqu'on le met dans le PQI.
On ne parle pas de ça ici.
Je voulais vous donner un exemple de
catégories. Je voulais vous donner des exemples de spécialités. Je vous donne
un autre exemple où...
M. Dubé : ...on parle
d'acquisitions où on estime les coûts lorsqu'on le met dans le PQI. On ne parle
pas de ça ici.
Je voulais vous donner un exemple de catégories.
Je voulais vous donner des exemples de spécialités. Je vous donne un autre
exemple où, par exemple, pour moi, il va devenir important que, lorsque le
centre va être en place, d'avoir un ordre de grandeur de ces catégories-là pour
établir certaines priorités. Les priorités ne viennent pas nécessairement de la
même façon qu'on détermine des priorités dans le PQI. Alors, c'est pour ça que
je voudrais, si vous me permettez, M. le député, faire très attention à
comparer ça, mot pour mot, avec le PQI. Je l'ai fait pour adresser un plan. On
parle d'acquisitions d'à peu près 8 milliards annuellement. Le PQI, on
dépense ou on investit plutôt de 10 à 11 milliards par année. Alors, les
gens peuvent se donner un ordre de référence comment ça, c'est un outil de
gestion. Donc, le PQI, pour fins de comparaison, c'est un outil de gestion,
mais pour des dépenses en capital. Là, on parle d'un outil de gestion pour des
dépenses d'opération où n'a pas de montants, mais on a des priorités. Alors, je
vous donnais juste la comparaison avec le PQI pour dire : Pour moi, le
plan si je le résumais, c'est un outil de gestion. Alors, comment les
priorités, par la suite, vont être faites? C'est certain qu'on peut bien se
faire un plan à un moment donné, et arrive une demande d'un ministère qui
n'avait même pas été planifiée, je pense qu'il va falloir avoir beaucoup de flexibilité
parce qu'il peut y avoir des opportunités ou des besoins qu'on n'avait pas
prévus. Et ça arrive aussi dans un PQI, peut-être moins souvent, vous le savez
parce que c'est des plans à long terme.
Moi, je suis plus... puis je pense que,
dans le sens où c'est là, puis je vais vous donner un élément de comparaison.
Dans le... dans ce plan ou dans cet outil de gestion là, comme vous le savez,
on procède à des acquisitions en ce moment. On ne part pas à zéro, là, il y a
déjà... le CSPQ fait déjà des choses, les ministères, par exemple, dans la
santé, font déjà des choses. Moi, je suis — je ne dirais pas le bon
mot — préoccupé. En tout cas, je veux m'assurer que nous allons avoir
les bons experts pour travailler un peu pour être ceux qui vont appuyer les
utilisateurs à trouver les endroits où il peut y avoir des économies
importantes. Je ne suis pas certain qu'aujourd'hui on a tous les experts
possibles pour l'ensemble des achats du gouvernement. Donc, ce plan-là, pour
moi, va devoir inclure le talent aussi à l'intérieur de ça. Alors, quand je dis
que c'est un outil de gestion, pour moi, c'est d'essayer de faire des... il y
aura des secteurs à prioriser parce que, comme vous savez, M. le député, faire
des acquisitions en santé, en éducation, puis en technologies de l'information,
on n'est pas du tout dans le même registre aussi. Alors, je pense que, votre
question, elle est très pertinente, mais c'est une plan, c'est un outil de
gestion qui a certaines similitudes, mais qui a des grandes différences avec le
PQI, là.
Le Président (M. Simard) :
Merci.
M. Barrette : Oui, M. le
Président. Là, les questions que je pose, je comprends, là, que ce n'est pas un
miroir du PQI.
M. Dubé : Non.
M. Barrette : Ça, je
comprends ça. Maintenant, il n'en reste pas moins qu'il y a un article qui
parle d'un plan. Alors, qui dit plan dit choix. Qui dit choix, dit
ordonnancement, une séquence, un avant l'autre. Bon. Si je prends le réseau
de... si je prends les grands réseaux, peu importe, là, ça n'a pas de rapport,
là, quand un ministre a devant lui un paquet de propositions, pas de
propositions, mais un paquet de demandes d'appel d'offres ou de sujets pour
lesquels les organismes publics cherchent du financement, il y en a toujours
plus que l'argent disponible. Les ministres des grands réseaux, ça vaut pour
l'éducation, ça vaut pour le transport, ça vaut pour tout le monde, là, les
ministres, à un moment donné, sont pris pour choisir parce que l'argent n'est
pas infini. Alors, les ministres choisissent. Très bien. Et là, évidemment, il
y a un moment où ce choix-là doit être approuvé par le Conseil du trésor. Dans
le cas actuel, c'est le cas de tout ce qui est au-dessus de 50 millions.
En dessous, ça reste dans le ministère.
• (20 h 50) •
Alors là, là, il y a... puis je vais
réutiliser une image que j'ai déjà utilisée, là, on part du plus large au plus
petit. Le plus large, c'est la totalité des demandes que les organismes publics
voient. C'est la totalité, ça fait une grande liste. Ça arrive sur le bureau de
quelqu'un et il y a une épuration des risques. Donc, il y a des projets qui ne
passent pas, puis qui vont prendre du temps à passer, parfois, d'autres qui
vont passer plus vite, et ça...
M. Barrette : …au plus petit.
Le plus large, c'est la totalité des demandes que les organismes publics
voient. C'est la totalité. Ça fait une grande liste. Ça arrive sur le bureau de
quelqu'un. Il y a une épuration des risques. Donc, il y a des projets qui ne
passent pas, puis qui vont prendre du temps à passer, parfois, d'autres qui
vont passer plus vite, et ça, ça a une approbation, à un moment donné,
potentiellement, du Conseil du trésor, puis on va de l'avant. Est-ce que ça,
c'est une autre étape où il y a encore un choix. Parce que… puis là, je vais
prendre quelque chose de spécifique…. je suis ministre de l'Éducation, et là
toutes les écoles ont des projets, rénovation des toilettes, rénovation du
gymnase, rénovation du stationnement, rénovations, achat d'équipement pour le
gymnase, et ainsi de suite. Là, ça fait un total de projets, j'ai x milliards
de dollars pour faire ça sur un PQI de 10 ans. Il faut que je choisisse. Je
suis ministre de l'Éducation, il faut que je choisisse, et, comme c'est sur 10
ans, il faut même, à quelque part, que je choisisse la séquence. Alors, moi,
j'envoie ça au CAG. Est-ce que le CAG va être un deuxième moment de choix et/ou
de séquencement, d'ordonnancement?
M. Dubé : M. le Président, je
pense que je comprends la question, mais je vais apporter une précision avant
de…
M. Barrette : M. le Président,
si le ministre veut bien m'accepter d'être interrompu là, le ministre, je pense
qu'il comprend que, pour moi, plan, ça fait choix et ordonnancement, puis, des
fois, ça a été fait avant. Alors, c'est-u une autre étape, là? Je pense que le
ministre a compris ce que je veux dire, là.
M. Dubé : Mais j'allais vous
dire que, pour moi, ce n'est pas une étape, puis je veux… Parce que je… Il me
semble, puis là, je vous fais le parallèle avec d'autres expériences que j'ai
eu de centres d'acquisitions, dans des centres d'acquisitions qui étaient dans
des organisations privées, par opposition à gouvernementales, mais lorsque nous
avions des centres d'acquisitions communs pour quatre ou cinq divisions ou pour
une centaine d'usines, lorsque les divisions ou les usines venaient nous voir,
il y avait déjà les budgets approuvés, puis elles venaient nous voir pas pour
dire si elles pouvaient acheter ou pas, mais c'est… Dans ce sens-là, si vous me
demandez est-ce que c'est l'étape du centre d'acquisition de décider s'ils
peuvent acheter ou pas : Non, parce que la minute que les… nos divisions,
dans ce temps-là, avaient l'argent nécessaire, nous devions leur offrir le
service en fonction de leurs besoins. Alors, je ne sais pas, si je fais le
parallèle avec le ministère de la Santé, qui a un budget d'achat de l'ordre de
2 milliards par année, bien, ce n'est pas au centre d'acquisitions de
dire : Oui ou non, vous pouvez acheter. Nous avons, au centre
d'acquisitions, le mandat de bien acheter pour eux. Je ne sais pas si ça
répond. Alors, quand vous me demandiez est-ce que c'est une étape, ce n'est pas
une étape d'autorisation. Je ne sais pas si je réponds à votre question.
M. Barrette : Non, non, je… M.
le Président, le parallèle est parfait. Il est parfait. C'est exactement le
sens de ma question. Dans nos réseaux, là, quand il y a un choix qui est fait
par les réseaux, ils sont faits parce qu'ils sont financés et séquencés. Et là,
quand le ministre nous dit : Moi, quand on faisait ça, ça arrivait, on
l'achetait, bien là… il y avait-u un plan, là? Pourquoi il y avait-il un plan?
M. Dubé : Bien, il y avait un
plan…j'ai expliqué tantôt, puis peut-être que je n'ai pas été clair, mais je
vais recommencer parce que j'apprécie beaucoup la question… il y avait un plan
parce que la première chose qu'il faut s'assurer, c'est d'avoir le talent pour
faire, on s'entend, puis je pense qu'on a dit qu'un des objectifs du
regroupement du centre, c'est d'aller chercher… il y a déjà beaucoup de talent,
par exemple, au niveau de la santé, qui ont de l'expérience de le faire depuis
des années, mais peut-être qu'ailleurs, dans certains ministères, on a besoin
d'aller chercher du talent. Et, quand on va arriver dans des expertises
spécifiques, bien, il va falloir s'assurer qu'on a une idée, par exemple, du
volume qu'on va avoir à transiger annuellement. Alors, si je sais que je suis
pour avoir des volumes en acquisitions pour l'éducation de 500 millions versus
de 2 milliards, on ne parle pas de la même chose. Et quelles sont les… la
périodicité, c'est-à-dire à quel volume et à quelle période on achète durant
l'année, je vous donne un exemple, M. le député, je vais un peu plus loin, en
éducation, la période d'achat n'est pas la même, hein, on le sait.
Bon, alors, dans ce cas-là, c'est là que
je vous dis que le plan, il n'est vraiment pas comme un plan en PQI, mais il
doit tenir compte des spécificités des ministères, doit tenir compte, est-ce
qu'on a le bon talent, comme j'ai dit tout à l'heure, quel est le volume qu'on
va acheter. Donc, pour moi, c'est d'avoir une vue globale de ce qu'on va faire
puis d'être assurés qu'on a la bonne façon de répondre aux besoins.
M. Barrette : Alors, je
comprends bien, M. le Président, ce que le ministre me dit. Puis là, je vais
lui poser une question bien simple : De la manière qu'il me répond, ça
veut quasiment dire…
M. Dubé : ...une vue globale de
ce qu'on va faire puis d'être assurés qu'on a la bonne façon de répondre aux
besoins.
M. Barrette : Alors, je
comprends bien, M. le Président, ce que le ministre me dit, puis là j'ai posé
une question bien simple... De la manière qu'il me répond, ça veut quasiment
dire qu'implicitement et quasiment explicitement, dans la réponse, le CAG doit toujours
être en adéquation entre les ressources nécessaires à faire son travail et les
mandats qui lui sont donnés pour être fluide.
M. Dubé : Tout à fait...
M. Barrette : Et ça, c'est une
garantie que l'on a?
M. Dubé : Bien, écoutez, c'est
une des raisons... Non, mais, encore une fois, je répète ce que j'ai dit :
J'apprécie beaucoup votre question, parce que, pour moi, c'est un des enjeux,
c'est un des enjeux. On a, en ce moment... je le répète, au CSPQ, il nous
manque au moins une vingtaine d'acheteurs pour être capables de répondre aux
besoins, puis je pense qu'en combinant... On l'a dit, là, il y avait des gens
qui sont venus nous voir qui s'inquiétaient d'avoir des pertes d'emplois. En ce
moment, il y a tellement de besoins, je vous dirais qu'il y a plus de besoins
que de ressources. Alors, dans ce sens-là, pour moi, je vous ai dit qu'un des
éléments du plan va être de s'assurer qu'on a le talent pour être capable de
rejoindre... de répondre à ces besoins-là.
M. Barrette : O.K. 7, à quelque
part, est en lien avec 4, qui est la mission. Et 4, bon, ça n'a pas été amendé
en ce sens-là, il n'y a pas de référence, par exemple, au terme ou à la notion
de temps opportun. Il n'y en a pas non plus à 7. Le ministre convient que, pour
être fluide, le CAG, il faut qu'il y ait une adéquation entre les mandats et
les ressources. Le défi...
M. Dubé : Bien, écoutez, je
vous dirais, sans rejeter votre question, je pense que c'est une évidence. Je
ne le dis pas négativement, là, mais... écoutez, je comprends très bien votre
point, mais là, je pense que c'est évident qu'il va falloir qu'il y ait une
adéquation. Peut-être que je ne saisis pas la subtilité.
M. Barrette : Non, non, non,
il n'y a pas de subtilité. Il n'y en a pas... vraiment... Merci du commentaire,
mais il n'y en a pas, là, ce n'est vraiment pas subtil. Moi, je... Quand on est
au gouvernement, quand on est au Conseil du trésor, il arrive qu'on prenne des
décisions budgétaires qui soient... qui aient des conséquences, positives ou
négatives, et, dans une période budgétaire particulière, ça pourrait devenir un
goulot pour contrôler les dépenses.
M. Dubé : Non, là, si je... je
pense que si...
M. Barrette : Mettons qu'on
est dans une situation de...
M. Dubé : Non, non, mais votre
question est très pertinente, puis je vais aller plus loin. Ce n'est pas le
rôle du centre d'acquisitions de contrôler, dans ce sens-là que vous
l'entendez, les achats gouvernementaux. Pour être clair, là, votre question, si
je comprends bien, dans une politique où il y aurait un resserrement des
achats, ça ne devrait pas le faire par le centre d'acquisitions, ce n'est pas à
lui de déterminer quels sont les besoins qui doivent être achetés... mais beaucoup
plus du côté des budgets qui sont donnés aux ministères. Parce que, là, on
défait la ligne d'autorité qui a été de donner des budgets aux ministères, de
surveiller les crédits par le Trésor, ce n'est pas au centre d'acquisitions
de... En tout cas, si c'était ça votre question.
M. Barrette : Bien, c'est un
peu le sens de ma question, M. le Président, parce que c'est exactement ce que
le PQI fait.
M. Dubé : Bien, le PQI...
M. Barrette : La SQI fait ça,
là.
M. Dubé : Oui, mais... C'est
pour ça que, tout à l'heure, je vous ai dit, quand j'ai commencé pour avoir
cette discussion-là, il y a des comparaisons qui sont appropriées avec PQI, et
d'autres pas, hein? Vous me suivez? Je suis d'accord avec vous. Mais si
c'était... vous vouliez avoir cette précision-là, ce n'est pas du tout au
centre d'acquisitions de faire ce contrôle-là.
M. Barrette : Bien, je pense
que ça ne l'est pas, effectivement, du tout. Mais il y a un risque que ça soit
le cas.
M. Dubé : Vous vouliez savoir
si j'allais vous donner la bonne réponse.
M. Barrette : La bonne
réponse.
M. Dubé : O.K. C'est la bonne
réponse.
M. Barrette : Oui. Bien,
j'espère, là, mais ça ne veut pas dire que ça n'arrivera pas. Ça dépend du ministre.
M. Dubé : Je ne pense pas que
ça dépende du ministre.
M. Barrette : Ça dépend des circonstances
budgétaires qui influencent la décision du ministre.
M. Dubé : Je ne vous dirai pas
ce que je ne veux pas vous dire, je...
M. Barrette : C'est correct.
M. Dubé : Il n'y a pas de...
Je vous ai dit que chacun des ministères a son rôle. Le ministère a le rôle du
crédit, le Trésor, les budgets...
• (21 heures) •
M. Barrette : Non. Je
comprends. C'est parce que le ministère est le premier goulot. Le ministère a
une tonne de demandes, a un budget, des fois il a le budget mais il faut quand
même qu'il demande l'autorisation, et puis là, après ça, il y a...
21 h (version non révisée)
M. Dubé : ...le ministère a son
rôle, le ministère a le rôle du crédit, le Trésor, des budgets...
M. Barrette : Non, je
comprends. C'est parce que le ministère est le premier goulot. Le ministère a
une tonne de demandes, a un budget, des fois il a le budget mais il faut quand
même qu'il demande l'autorisation et puis là, après ça, il y a une sélection.
Puis après ça, il y a un ordonnancement. Bon, ça, se retrouve dans un plan qui
est décrit comme étant une adéquation entre les ressources et le reste. Ça, ce
n'est pas formalisé dans l'article 7, je ne pense pas que ça se formalise
non plus, là.
M. Dubé : Non, ce n'est pas
formalisé, mais si je vous disais... puis vous connaissez ça, M. le député...
Non, mais si je vous disais, M. le député, que dans les bonnes pratiques de
gestionnaire de qualité... puis vous en connaissez quelques-uns des
gestionnaires qui sont déjà dans ces organismes-là, et nous allons aller
chercher les meilleurs experts pour avoir un plan qui se compare avec les
meilleures organisations, qui achètent entre huit et dix milliards par
année, là.
M. Barrette : Moi, ce que j'ai
retenu, M. le Président, c'est que dans les commentaires du ministre, à un
moment donné, dans l'échange que l'on a maintenant, le ministre faisait
référence aux experts qu'on doit aller chercher pour voir où on peut aller
faire des économies. Ça, c'est un peu, et correctement, exploratoire d'opportunités
pour aller faire des économies, occuper de nouveaux champs d'achats de groupe
qui n'ont pas été exploités précédemment. C'est correct, ça, je n'ai pas de
problème avec ça.
Bon, le ministre comprend essentiellement
le sens de mon propos, je comprends qu'il me dit que ce n'est pas ça que ça
veut faire. C'est correct, je suis content de l'entendre, mais par contre, ça
pourrait faire ce que je souhaite que ça ne fasse pas, dépendamment de qui est
assis sur le siège.
M. Dubé : Écoutez, moi, j'aurais
un... Je vais me mettre au-dessus des trois ministres dont je viens de parler,
là, le ministre des Finances qui donne les budgets, le président du Conseil du
trésor qui a des crédits puis qui s'assure qu'ils sont bien dépensés, puis le
responsable du CAG, qui dit : Moi, vous me donnez votre budget d'achat
puis je vais acheter le mieux possible en fonction de vos besoins. Il y a quelqu'un
qui viendrait dire : Tu ne fais pas ta job si tu es en train de décider si
je coupe tes dépenses. Il y a quelqu'un qui va lever la main puis qui va
dire : Ce n'est pas votre job, là. Alors... Puis je pense que c'est le
ministre de la Santé qui va dire : Ce n'est pas au centre d'acquisitions
de décider si j'ai tel ou tel budget pour faire des...
M. Barrette : Oui, mais ça,
ça, cette espèce d'interdiction là, là, implicite... elle n'est pas explicite.
M. Dubé : Non, mais, M. le
député, je vous dirais, on ne commencera pas à rentrer dans le rôle du premier
ministre de faire l'arbitrage à travers les ministères, je pense qu'on se
comprend bien.
M. Barrette : Non, ce n'est
pas ce que je dis non plus, là.
M. Dubé : Non, je comprends.
M. Barrette : O.K. Bon, sur le
troisième alinéa, là... Là, j'essaie de comprendre pourquoi le président du Conseil
du trésor a — comment dirais-je — amené, là, introduit la
notion de périodicité.
M. Dubé : Écoutez, je vais
vous donner... Non, non, allez-y ou précisez votre pensée si vous voulez...
M. Barrette : Parce que
«périodicité», là, ça amène une notion de cycle, et un cycle, c'est
mathématique, c'est... une périodicité, là, c'est fixe. Alors que l'univers de
ces mandats-là est assez variable, je dirais, là. Il n'y a pas un appel
d'offres qui va prendre le même temps qu'un autre, puis on ne sait jamais
qu'est-ce qui va arriver dans un jour ou un mois et l'autre mois. Et quand on
introduit une notion de périodicité, il y a une notion de régularité, donc
d'espaces de temps fixes, d'intervalles de temps fixes. J'essaie de voir
qu'est-ce qu'il y a derrière cette notion-là. Peut-être qu'il n'y a rien, là,
mais...
M. Dubé : Bien, écoutez, je
vous ai dit tout à l'heure... J'essaie de voir, sans rentrer dans le détail
d'un plan, là, mais je vous ai dit tout à l'heure, à titre d'exemple, en
éducation. Bon, en éducation, on sait que les achats vont devoir tenir compte
de la période scolaire et qu'il va y avoir — puis je donne cet
exemple-là — il va falloir s'assurer que les achats pour la période
scolaire... puis je ne suis pas encore un expert en éducation, mais je peux
savoir qu'on n'attend pas à l'automne pour faire ça puis qu'on fait ça beaucoup
plus tôt dans l'année pour être prêts pour la rentrée scolaire. Bon, à titre
d'exemple.
Ça peut être... puis vous êtes un expert,
il peut y avoir des différences importantes avec les achats qu'on fait en santé
puis qu'on fait, par exemple, en technologie de l'information qui vont
peut-être se faire beaucoup plus sur une base régulière. Alors, la période
couverte, le délai dans lequel ce plan-là va devoir tenir compte... puis là, on
est...
M. Dubé : ...en santé puis
qu'on fait, par exemple, en technologies de l'information qui vont peut-être se
faire beaucoup plus sur une base régulière. Alors, la période couverte, le...
On dit : Le délai dans lequel ce plan-là va devoir tenir compte, puis là
on est rendu, à mon sens, dans les... Tantôt, je parlais d'un rapport de
gestion ou d'un outil de gestion qui va devoir tenir compte des différents
utilisateurs qu'on a.
J'aimerais vous dire aussi que les
processus d'appel d'offres, est-ce qu'on va gérer, là? Parce que, là, je le
vois au niveau de la santé, je le vois au niveau, par exemple, des biens qui
sont spécifiques, là, des spécialités. Alors, il y a... Je reviens à plusieurs
catégories. C'est une matrice, santé, éducation, TI puis autres produits, mais
il y a aussi la saisonnalité, il y a la fonction de ce que je viens
d'expliquer. Est-ce qu'on est en appel d'offres? Est-ce qu'on est en pure
commodité? Ce plan de gestion là est la... ce qu'on dit ici : La période
couverte. C'est ça, l'ensemble du plan qu'on va devoir faire puis je reviens toujours
en disant : Est-ce qu'on a les ressources puis est-ce qu'on atteint les
volumes qu'on s'était donnés pour bien répondre aux besoins des utilisateurs?
Alors, je ne sais pas si je... Mais c'est
très difficile dans un article ici, qui parle d'avoir un plan de gestion d'une organisation
qui achète pour 8 à 10 milliards par année. Je pense que votre question
est très pertinente, mais pour moi, c'est... j'allais dire que c'est normal
pour une organisation de développer ce genre de plan là, comme avec les années
on a développé, je pense... Regardez, je reviens à mon PQI, là. Si quelqu'un
avait demandé aux gens du gouvernement, il y a sept ans ou huit ans... Quand on
avait commencé à faire le plan du PQI, il a commencé avec trois ans ou cinq
ans? Je pense, la première fois, c'était trois ans...
M. Barrette : Je pense que
c'était trois ans.
M. Dubé : C'était trois ans.
Ça a monté à une couverture de cinq ans il y a quelques années, vous l'avez
amené à 10 ans. Avant, on regardait juste les projets au-dessus de 50 millions,
maintenant, on regarde les projets de 20 millions, il y a une catégorie...
En tout cas, je ne veux pas rentrer dans le détail, mais c'était très difficile
il y a quelques années de voir comment était le PQI aujourd'hui qui, à mon
sens, peut être encore raffiné.
Alors, aujourd'hui, ce qu'on dit, c'est,
pour être capable d'acheter pour 8 à 10 milliards en respectant les
besoins de l'utilisateur, ça va nous prendre des gens qui ont déjà fait ce
genre de plan là puis qui sont capables de faire des rapports de gestion pour
être certains, comme vous dites, qu'on réponde aux besoins des utilisateurs.
Mais j'aimerais prendre des heures pour vous l'expliquer, mais je pense que...
vos questions sont très pertinentes, mais je pense qu'on peut voir l'importance
d'en avoir un plan bien préparé, là.
M. Barrette : M. le Président,
c'est parce que... je comprends très bien, là, ce que... je comprends le sens
des phrases que prononce le ministre. Par contre, je conteste la signification
de certains mots. Parce que «périodicité», ce n'est pas la période où ça
s'applique, la périodicité, c'est l'intervalle entre deux événements. Bon, dans
le cas d'achats, là, c'est à partir... c'est l'intervalle entre deux... mettons
pour deux appels d'offres, entre chacun des appels d'offres, ou dans le cas
d'un groupe, d'un groupe d'appel d'offres. La périodicité, c'est ça, et la...
M. Dubé : Juste pour...
Excusez-moi, là, mais la périodicité dont mois je parlais tantôt, c'est la
périodicité de ses révisions, à quelle fréquence on va faire. Alors, est-ce
que...
M. Barrette : Oui, c'est parce
que, M. le Président, je m'excuse...
M. Dubé : Ah! non, allez-y.
M. Barrette : ...c'est parce
que, là, à ce moment-là, la périodicité dans le sens où le ministre l'exprime,
c'est vraiment, vraiment, vraiment comme un PQI. La périodicité du PQI, c'est
un an. À chaque année, il y a un plan de 10 ans. Ça fait que, là, ça,
c'est un mot, là, qui a... Là, on est dans la catégorie : si ça ressemble
à, si ça s'exprime comme, bien, c'est effectivement un. Là, j'ai l'impression
qu'on fait des commentaires qui nous ramènent toujours à une démarche de PQI
dans des achats de groupe...
M. Dubé : Bien, encore une
fois... Excusez-moi, je vous laisse terminer.
M. Barrette : ...dans des
achats de groupe, et là un PQI par définition, là, c'est une forme de boulot.
Puis je le répète, le PQI, là, il y a des demandes, il y a des ministères qui
sélectionnent, parfois il y a des autorisations spéciales. Un coup que ça,
c'est fait, on est parti de là à là, ça, c'est mis dans un PQI. Et dans la
période de 10 ans, là, ce qui est parti de ça, qui a été sélectionné puis
qui peut-être est descendu à ça, quand c'est mis dans un PQI de 10 ans,
là, il n'y a plus de contrôle puis personne ne sait quand est-ce que ça va se
faire, juste que ça va se faire.
M. Dubé : Mais, M. le
député...
M. Barrette : On ne sait pas
quand ça va se faire.
M. Dubé : Bon. Mais...
M. Barrette : Des fois, il y
en a qui ne se font pas, hein?
M. Dubé : Non, non, mais...
M. Barrette : Non, non, mais
c'est important.
M. Dubé : Oui, je sais ça, il
y en a qui ne se font pas. Bon...
M. Barrette : Non, non, M. le
Président, ce n'est pas pour gosser, là, c'est juste pour qu'on ait la
compréhension.
• (21 h 10) •
M. Dubé : Non, non, mais je
pense que... Non, non, mais, non seulement, j'ai...
M. Barrette : …juste que ça va
se faire…
M. Dubé : Mais, M. le député…
M. Barrette : …on ne sait pas
quand ça va se faire…
M. Dubé : Bon. Mais…
M. Barrette : …des fois, il y
en a qui ne se font pas, hein?
M. Dubé : Non, non, mais…
M. Barrette : Non, non, mais
c'est important.
M. Dubé : Je sais ça, il y en
a qui ne se font pas.
M. Barrette : Non, non, M. le
Président, ce n'est pas pour gosser, là, c'est juste pour qu'on ait la
compréhension de ce que…
M. Dubé : Non, non, mais je
pense que… non, non, mais non seulement je n'ai aucun problème avec… M. le
député, je n'ai aucun problème avec votre question, mais pour tout le monde qui
nous écoute, là, je répète, ce sont des questions très pertinentes, très
pertinentes. Mais ce que je vous dis aujourd'hui, de définir tout ça dans un
article, comment se gère un plan d'une organisation qui va acheter, je le
répète, là, 8 à 10 milliards par année… Je vous donne l'exemple de
l'éducation, parce que, pour moi, c'était une préoccupation que nous avons
entendue, est-ce que, lorsqu'on va donner le mandat au Centre d'acquisitions
d'acheter en éducation, est-ce qu'ils vont être capables de respecter les
délais que l'on a, hein? Mais, pour moi, ça aussi va devoir être pris en compte
dans les rapports qui vont se faire, pour être certain que là ce n'est pas le
Centre d'acquisitions qui doit être le goulot d'étranglement, je pense, c'est…
Alors, c'est un peu dans ce sens-là que je répondais tout à l'heure.
M. Barrette : Je veux juste
faire un dernier commentaire là-dessus, M. le Président. Vous savez, moi, quand
j'ai vu «périodicité»… quand j'ai vu le plan, j'ai été inquiet, je pense que
j'ai bien exprimé mes inquiétudes, le ministre m'a répondu, il me reste une
petite inquiétude, on verra à l'usage, je comprends que je ne peux pas la
corriger dans le texte de loi. Quand j'ai vu «périodicité», j'étais quasiment
content, mais là, mon bonheur… mon plaisir a été momentané et solitaire.
M. Dubé : Si vous êtes
heureux.
M. Barrette : M. le Président,
parce que «périodicité», vous savez, ce sont des notions qui peuvent
s'appliquer à des biens et services d'une autre manière, et c'est la manière
suivante. Dans un monde idéal, j'ai essayé de le faire, moi, puis j'ai presque
réussi, dans un monde idéal, les grands réseaux devraient être gérés pour ce
qui est des biens notamment, particulièrement, sur la base de durée de vie du
bien. Et si on gère le réseau sur la base de durée de vie moyenne d'un bien, ça
veut dire qu'on introduit une notion de périodicité de remplacement, et ça,
c'est le monde idéal. Le monde idéal, pour moi, c'est ça, on établit une
fourchette de durée de vie en fonction de l'utilisation, là, et on prévoit les
budgets en conséquence, et ça, c'est de la bonne planification. On sait que, dans
sept ans, ça va coûter tant parce qu'on arrive à un pic de, dans huit ans, dans
neuf ans, dans 10 ans, dans 15 ans, et ainsi de suite. Ça, là, c'est un
fantasme que j'ai presque réalisé, je l'ai réalisé dans certains secteurs, mais
pas partout. Alors, moi, la «périodicité», c'est une notion que je me
suis dit, qui est le fun parce que cette périodicité-là est dans le registre de
la prévisibilité. Et là on n'est pas là-dedans du tout, là, alors, vous
conviendrez, on se comprend que, moi, le plan peut-être un outil de
ralentissement ou de contrôle budgétaire, puis là la périodicité, là, je la
comprends dans le sens du PQI, mais la périodicité, moi, je la vois dans le
sens de la planification prévisible du remplacement de biens sur une base de
durée de vie, pas exactement à la seconde près, mais sur la base d'une
fourchette. Moi, c'est le fantasme que j'ai.
M. Dubé : M. le Président,
c'est rendu qu'on aime tellement notre discussion ce soir que je pense…
M. Barrette : Il va me
recruter.
M. Dubé : …qu'on pourrait
continuer longtemps, mais j'aime tellement votre question puis je vous
donnerais l'exemple pour la périodicité, c'est les biens informatiques qui vont
avec le cycle de vie du produit. Alors, je vous rejoins totalement, parce que
ce n'est pas le même besoin de regarder nos ordinateurs sur des périodes de
deux, trois ans, que de regarder des biens qui ont des durées de vie de cinq à
10 ans ou qui ont des durées de vie beaucoup plus courtes. Alors, il va falloir
que…
M. Barrette : Le ministre
comprend, je pense, l'intérêt de la périodicité dans le sens de la
prévisibilité, dans le sens de la saine gestion.
M. Dubé : Et du cycle de vie
des produits.
M. Barrette : Et du cycle de
vie, périodicité, c'est cycle de vie, mais là on s'entend que ce n'est pas ça.
Alors, on ne parle pas de ça du tout, là, on parle de d'autre chose.
M. Dubé : O.K. C'est très
clair.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'article 7? S'il n'y a
pas d'autre commentaire, nous allons procéder à la mise aux voix. L'article 7
est-il adopté?
Une voix
: Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division. Nous allons momentanément suspendre nos travaux.
(Suspension de la séance à 21 h 15)
(Reprise à 21 h 25)
Le Président (M. Simard) :
Merci. Alors, très bien, nous en sommes rendus à l'étude de l'article 8.
Alors, M. le ministre, auriez-vous un commentaire à formuler sur
l'article 8?
M. Dubé : M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Ce
serait à vous, M. le ministre.
M. Dubé : Bien avec plaisir.
Le Président (M. Simard) :
Éventuellement si vous en avez le temps, on pourrait peut-être procéder à la
lecture de l'article 8.
M. Dubé : M. le Président,
excusez-moi. Alors, article 8.
«Sous réserve de toute disposition
inconciliable, un organisme public doit recourir exclusivement au centre pour
obtenir un bien ou un service que détermine par arrêté le président du Conseil
du trésor, le ministre de la Santé et des Services sociaux ou le ministre
responsable de l'éducation et de l'enseignement supérieur; dans le cas de ces
deux derniers ministres, l'arrêté s'applique uniquement à l'égard des
organismes qui relèvent de leur responsabilité respective.
L'arrêté peut prévoir des catégories de
biens ou de services. Il peut viser un ou plusieurs organismes publics. Il peut
indiquer les cas ou les circonstances liés à l'obligation de recourir au
centre.
En cas d'incompatibilité entre les
dispositions d'un arrêté du président du Conseil du trésor et celles d'un
arrêté du ministre de la Santé et des Services sociaux ou du ministre
responsable de l'éducation et de l'enseignement supérieur portant sur le même
objet, les premières prévalent sur les secondes».
Alors, quelques commentaires, M. le
Président. Ça va? Alors, le premier alinéa de l'article 8 proposé prévoit
l'obligation pour un organisme public de recourir au centre pour obtenir un bien
ou un service que détermine par arrêté le président du conseil, le ministre de
la Santé et des Services sociaux ou le ministre de l'Éducation et de
l'Enseignement supérieur. Il restreint le champ d'application de l'arrêté pris
par l'un de ces deux ministres. À noter qu'un organisme public demeure libre
d'acquérir tout bien ou tout service qui ne sera pas visé par de tels arrêtés.
Le deuxième alinéa de cet article énonce
clairement l'étendue du pouvoir conféré à ces trois ministres. Les catégories de
biens ou de services peuvent être prévues. Un ou des... plusieurs organismes
publics peuvent être visés et des cas et des circonstances liés à l'obligation
de recourir au centre peuvent être indiqués.
Le troisième alinéa de cet article prévoit
une règle une préséance advenant que ces deux arrêtés visent le même objet,
qu'il s'agisse d'un bien, d'un service, de catégorie ou d'organisme public.
Enfin, cet article n'a pas pour effet de
restreindre ou d'écarter d'autres responsabilités parallèles en matière d'acquisition,
comme celles confiées à la Société québécoise des infrastructures et celles
confiées au ministère des Transports en lien avec le règlement sur les contrats
du gouvernement concernant l'acquisition d'immeubles.
Je pense que ça couvre l'essentiel des
commentaires sur l'article 8.
Le Président (M. Simard) :
Tout à fait. M. le député La Pinière.
M. Barrette : Bon là, M. le
Président, je ne veux pas décourager le ministre, mais il est possible qu'on
termine la session là-dessus. Puis ce n'est pas pour utiliser le temps. Puis
là, je vais peser mes mots, M. le Président. Et c'est... je comprends
l'intention de ce qui est écrit-là. M. le Président, est-ce qu'on pourrait
suspendre un petit instant, parce que c'est une chose que je ne peux pas dire
publiquement.
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 21 h 29)
(Reprise à 21 h 30)
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous reprenons nos travaux. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Alors, M. le
Président, pour moi, c'est l'article le plus risqué. C'est le plus risqué. Il
est risqué par certaines ouvertures à certaines possibilités. Si ça n'arrive
pas, c'est un article qui est fort; si ça arrive, il y a un risque. Et je m'explique,
puis je vais aller dans les commentaires, je vais commencer par les
commentaires. En fait, je vais commencer... On va le prendre par le début.
Correct?
Le ministre...
21 h 30 (version non révisée)
M. Barrette : ...possibilités.
Si ça n'arrive pas, c'est un article qui est fort; si ça arrive, il y a un
risque, et je m'explique, puis je vais aller dans les commentaires, je vais
commencer par les commentaires. En fait, je vais commencer... On va le prendre
par le début. Correct?
Le ministre, là, M. le Président, a dit quelque
chose de fort, O.K., très fort. Il dit dans le premier alinéa, dans la première
phrase qu'un organisme public doit recourir exclusivement au centre pour
obtenir un bien ou un service que détermine par arrêté le président du Conseil
du trésor. On comprend qu'à 5.1, là, c'est là que ça va être arrêté. Il va y
avoir une catégorie, les commodités, puis il y aura les non-commodités. O.K. ça
va?
M. Dubé : Oui, ça va, vous
avez juste...
M. Barrette : Parfait. Ça,
c'est fort. Il n'y a pas de problème avec ça. Bon. Et là on fait référence au
fait que les deux grands réseaux que sont éducation et santé peuvent eux aussi,
là, déterminer leur affaire, mais le ministre va avoir préséance, le Conseil du
trésor va avoir préséance. O.K. Ça va à date, O.K.
Maintenant, on arrive au deuxième alinéa.
Puis savez-vous quoi? C'est fort, celui-là, et il n'y a pas de risque, à mon
avis, là. Mais on rentre dans le risque. Dans la deuxième phrase du deuxième
alinéa, on rentre dans le risque, parce que le ministre ouvre la porte à des
cas et des circonstances liés à l'obligation de recourir au centre. Donc, là,
on est rendus dans les possibilités de dérogation. Est-ce que je comprends bien
la pensée du ministre et de l'équipe juridique?
Le Président (M. Simard) : Merci,
M. le député. M. le ministre.
M. Barrette : Et, M. le
Président, je m'excuse, avant...
M. Dubé : Je veux juste bien
comprendre...
M. Barrette : Oui, puisque,
justement, pour que...
M. Dubé : Non, allez-y.
M. Barrette : Ce n'est pas une
critique, là. Je dis simplement que, de la manière que c'est écrit et de la
manière que je le lis, au deuxième alinéa, lorsque... après avoir dit au
premier : Là, là, quand vous allez acheter, vous allez faire affaire avec
le centre, mais je, président du Conseil du trésor, pourrais indiquer les cas
et les circonstances liés à l'obligation de recourir au centre. Ça, c'est
comme... ça pourrait être des dérogations, parce que ce n'est pas tout. Au
premier paragraphe, c'est tout; au deuxième paragraphe, ce n'est pas tout. Et,
quand on arrive au troisième paragraphe... alinéa, je m'excuse, là, quand on
arrive au troisième, il n'y a pas grand-chose à dire, c'est la préséance. Mais,
dans les explications, là, c'est là qu'est le problème, puis qui est en lien sûrement
avec la deuxième phrase du deuxième alinéa : «À noter qu'un organisme
public demeure libre d'acquérir tout bien ou tout service qui ne sera pas visé
par de tels arrêtés.» C'est correct, ça va, mais les arrêtés touchent tout, là.
L'arrêté... Puis là, peut-être que j'ai mal compris. L'arrêté, si l'arrêté dit
ce qui est une commodité, et conséquemment ça dit ce qui n'est pas une
commodité, là, ça pourrait vouloir dire, en lisant ça, qu'un organisme peut
acheter comme il veut. J'espère avoir mal compris. Alors, faites... s'il vous
plaît, M. le Président, faites-moi de l'éducation juridique continue.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Dubé : Bien, je pense
qu'on... Je vais vous dire ce que je peux répondre, puis... certaines
vérifications que je voudrais faire, là.
Premièrement, je veux juste me rappeler,
là, parce qu'on a eu une longue journée, mais, lorsqu'on parle dans le deuxième
paragraphe...
M. Barrette : Deuxième alinéa?
M. Dubé : ...le deuxième
alinéa, pardon, où on dit : «Il peut indiquer les cas et les circonstances
liés...», où est-ce qu'ils sont, nos cas d'exception? Est-ce que...
Une voix
: C'est
l'article 15.
M. Dubé : C'est l'article 15,
hein? Je veux juste...
M. Barrette : Oui, ils vont
être à 15. Mais, justement, c'est parce que... C'est vrai que les deux sont
liés, là.
M. Dubé : Non, mais donnez-moi
juste une petite minute, parce que vous... je veux juste me remettre, là,
dans...
(Consultation)
M. Dubé : Mais ce que je
pourrais faire, Mme Arav, si vous permettez, là... On a tous compris le sens de
la question. Moi, je voulais faire le lien avec 15, mais on pourra y revenir tout
à l'heure, là, si vous voulez, pour bien comprendre.
M. Barrette : Bien, moi, M. le
Président, je préférerais qu'on fasse le lien avec 5.1...
M. Dubé : D'accord.
M. Barrette : ...et je
m'explique, là, puis...
M. Dubé : Mais c'est parce que
je veux juste voir... Puis, peut-être que si vous me permettez, pour un début
de réponse, pour avoir cette bonne discussion là, je donnerais peut-être la
parole à Mme Arav, parce que je voudrais qu'on fasse le lien entre les achats
regroupés et ceux qui ne sont... qui sont mandatés ou... On les appelle
«regroupés» ou «mandatés», là?
Une voix
: Bien, le
centre va faire les achats regroupés.
M. Barrette : Ah! c'est
pareil.
Le Président (M. Simard) : Y
a-t-il consentement?
M. Barrette : Bien oui.
Le Président (M. Simard) : Mme
Arav, pourriez-vous, pour le bien de nos travaux...
M. Dubé : Je pense que... O.K.,
on reviendra sur 15 plus tard. O.K. Commençons par répondre versus 5.1.
Le Président (M. Simard) :
Auriez-vous l'amabilité de vous représenter à nouveau pour les biens de nos
débats?
Mme Arav (Carole) : Alors,
bonjour, M. le Président. Carole Arav, secrétaire associée aux marchés publics
au Secrétariat du Conseil du trésor. Alors, peut-être pour répondre à votre
question, le centre ne fera pas toutes les acquisitions pour tous les organismes
publics sur tous les sujets, le centre va faire certaines acquisitions pour les
organismes publics, donc il va faire...
Mme Arav (Carole) : ...alors,
bonjour, M. le Président, Carole Arav, secrétaire associée aux marchés publics
au Secrétariat du Conseil du trésor.
Alors peut-être pour répondre à votre
question, le centre ne fera pas toutes les acquisitions pour tous les
organismes publics sur tous les sujets. Le centre va faire certaines
acquisitions pour les organismes publics. Donc, il va faire principalement de
l'achat regroupé. Il a la possibilité de faire certains achats individuels,
achats mandatés pour certains... pour les organismes publics, mais sa mission
première, c'est de faire de l'acquisition regroupée.
Et les organismes publics vont avoir
l'obligation de passer à travers le Centre d'acquisitions pour les produits qui
vont être déterminés par arrêté ministériel, soit par le président du Conseil
du trésor, soit par le ministre de la Santé, soit par le ministre de
l'Éducation et de l'Enseignement supérieur.
Le deuxième alinéa, ce qu'il vient dire,
c'est qu'au lieu de dire... on pourrait dire : Tous les rayons HB sont un
produit obligatoire pour tout le monde. On pourrait dire que lorsqu'il y a un
besoin de crayons dans certaines circonstances, c'est à ce moment-là qu'on doit
passer à travers le centre. Ou encore, on pourrait viser des organismes,
ministères et organismes, et non pas les réseaux de la santé et de l'éducation.
Donc, ça donne une flexibilité sur la détermination du produit obligatoire et
l'organisme ou les organismes ou le réseau ou les réseaux qui vont avoir
l'obligation de passer à travers le centre.
Donc, l'article 8 vient mettre la
table sur ce qui va devenir obligatoire. Il ne parle pas de dérogation. La
dérogation, elle, va être à l'article 15.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député.
M. Barrette : Je traite de ce
commentaire-là dans ma tête et j'ai de la misère à conclure. Je comprends
sommairement, là, essentiellement plutôt ce qui est dit, mais j'ai de la misère
à concilier ça avec le : «Sous réserve de toute disposition inconciliable,
un organisme public doit recourir exclusivement au centre...» Ça, ça veut dire
qu'écrit de même, là, à tort ou à raison, peut-être à tort, probablement à tort
avec ce que je viens d'entendre, ça veut dire que ça serait seulement si
l'organisme veut participer à un achat de groupe.
Mme Arav (Carole) : Non. Cet article-là
vient obliger les organismes publics à participer à certains achats de groupe.
Ils vont pouvoir participer volontairement à d'autres...
M. Barrette : Ah! un instant, M.
le Président. Mme Arav, à certains?
Mme Arav (Carole) : L'arrêté
ministériel vient déterminer les produits qui sont obligatoires et que les
organismes publics ont l'obligation d'acquérir à travers le Centre
d'acquisitions.
M. Barrette : O.K. parfait.
Donc, l'arrêté ministériel de 8 n'est pas l'arrêté ministériel de 5.1, par
définition.
Mme Arav (Carole) : Oui, quand
on fait l'exception, oui, c'est celui-là. Autrement dit, quand on...
M. Barrette : Pour
l'exception, mais pas pour le besoin spécifique versus la commodité.
Mme Arav (Carole) : Quand
le... quand un...
M. Barrette : C'est deux
arrêtés différents.
Mme Arav (Carole) : Non, ça va
être dans le même. En fait, quand l'arrêté ministériel va déterminer qu'on
achète du papier puis des crayons, il va dire : Ceci est un produit de
commodité. Alors, à ce moment-là, on saura dans l'arrêté qu'il devient un
produit obligatoire d'acheter les papiers, les crayons à travers le Centre
d'acquisitions, que ces produits-là sont des produits de commodité. Et donc on
n'aura pas besoin de passer à travers le processus de conciliation que l'on a
établi à 5.1.
M. Dubé : De consultation.
Mme Arav (Carole) : De
consultation, excusez-moi.
M. Barrette : O.K. alors là,
il faut vraiment que je comprenne, là. O.K. je vois qu'on peut mettre dans le
même arrêté, la finalité de 5.1 et celle de 8, mais je comprends...
M. Dubé : Je pensais qu'on
l'avait... juste vous rappeler parce qu'on avait discuté ça quand on arriverait
à 8.
M. Barrette : 8 est clair, pas
8, c'est-à-dire 5.1 est clair.
M. Dubé : Non, mais je
pensais, M. le député, là, juste pour vous rappeler qu'on avait dit quand on
verrait 8, qu'il y aurait une définition dans l'arrêté des commodités et non...
M. Barrette : Oui, oui. J'ai
tout à fait compris.
M. Dubé : O.K. je pensais que
ça avait été...
M. Barrette : J'ai tout à fait
compris.
M. Dubé : O.K. parfait.
M. Barrette : C'est juste que
l'arrêté dont on parle ici peut inclure ce qu'on a voulu inclure à 5.1, mais va
plus loin que ce que l'on a voulu inclure à 5.1... ou déterminer plutôt.
Mme Arav (Carole) : Bien,
l'arrêté qui est ici, il détermine les produits obligatoires en plus de dire
s'ils sont commodités.
M. Barrette : Bien, c'est ce
que je dis. Ici, on détermine deux choses : ce qui est obligatoire, et ce
qui est obligatoire... c'est des ensembles, là, dans le grand cercle, il y a
tout ce qui est obligatoire ou non, puis dans le petit cercle, il y a ce qui le
spécifique ou non, qui est 5.1. Alors, mais là, là, vous autres vous
dites : Il doit recourir exclusivement. Puis là vous avez dit... M. le
Président, Mme Arav a dit : Certains achats regroupés. Ça veut dire que
dans l'arrêté, ça va être écrit : Certains biens vont devoir et d'autres
pas devoir. C'est-u ça que je dois comprendre?
Mme Arav (Carole) : Non. En
fait, l'arrêté va déterminer les produits obligatoires en regroupement
d'achats. En fait...
M. Barrette : Bien oui, donc
il y en a qui ne le seront pas.
• (21 h 40) •
Mme Arav (Carole) : Il y en a
qui ne le sont pas. Alors, il peut y avoir des achats regroupés que, disons, le
président du Conseil du trésor a déterminés comme étant un produit obligatoire
pour les ministères et organismes, qui ne l'était pas pour les réseaux de la
santé et de l'éducation, mais que, par exemple, des écoles ou les universités
trouvent intéressant et participent à cet achat regroupé. Donc, il est
obligatoire pour les ministères, les organismes...
Mme Arav (Carole) : ...des
achats regroupés que, disons, le président du Conseil du trésor a déterminés
comme étant un produit obligatoire pour les ministères et organismes, qui ne
l'était pas pour les réseaux de la santé et de l'éducation, mais que, par
exemple, des écoles ou les universités trouvent intéressant et participent à
cet achat regroupé. Donc, il est obligatoire pour les ministères, les
organismes mais ne le serait pas pour un autre réseau, mais qu'ils peuvent
participer quand même.
Alors, l'arrêté de 8 vient déterminer les
produits obligatoires et les ministères, les organismes, les réseaux qu'il vise
aussi. Puis, avec l'amendement qu'on a fait à 5.1, il viendra déterminer s'il
s'agit de produits de commodité.
M. Barrette : O.K. 5.1, là,
c'est correct. Je comprends ce que vous me dites, là, pour ce qui est de
qu'est-ce qui est dans quoi, là. Mais moi, je vais vous dire pourquoi je fais
cette intervention-là, M. le Président, là...
M. Dubé : Votre notion de
risque, là, maintenant que...
M. Barrette : Oui. Le risque parce
que...
M. Dubé : O.K. C'est ça que je
veux comprendre, là.
M. Barrette : La notion de
risque, là, puis on va le voir à 15, de mémoire, là, le risque, là, c'est la...
j'allais dire «la rigidité», là, mais la fermeté des règles qui vont faire en
sorte que ceux qui veulent se souscrire parce qu'eux autres, ils sont
particuliers, là, ils ne pourront pas le faire.
Je m'explique, là. La dernière chose que
vous voulez dans les grands réseaux — ça, je l'ai vécu,
là — la dernière chose, c'est une pléthore de dérogations, parce qu'à
partir du moment où vous en faites une dérogation, là, tout le monde regarde le
dérogé puis dit : Moi aussi, moi aussi. Puis là tout le monde va
prendre... Puis là vous faites un précédent, puis là, après ça, bien, c'est
fini, là, ça tombe.
M. Dubé : Bien, M. le député,
je suis tellement d'accord avec vous. C'est ça, le CSPQ, en ce moment...
M. Barrette : Oui, tout à
fait. Alors, moi, mon point, là, c'est que, quand je regarde ça, là...
M. Dubé : ...puis ce n'est pas
là qu'on en est.
M. Barrette : ...c'est là
qu'est le risque que je vois, là.
M. Dubé : O.K. Je vous suis.
M. Barrette : Parce que le
risque, il vient de la conséquence de... Tu sais, c'est : Moi aussi, moi
aussi, là. Il y en a un, là, qui... je l'ai fait puis... Puis là, après ça, ça
commence par un bien, après ça, ça finit par une institution qui n'est pas
pareille, après ça, ça fait une organisation, comme une université, une
commission scolaire... Il n'y en aura plus, là, on se comprend, là, mais...
Alors...
M. Dubé : Mais maintenant que
je comprends votre risque, puis je pense qu'on l'apprécie, je reviens à
l'arrêté, là.
M. Barrette : Parce que là
moi, je peux vous dire qu'il y a des gens qui nous écoutent actuellement qui ne
sont pas contents, là, quand je dis ça, là, parce que... Vous comprenez
pourquoi ils ne sont pas contents, là, mais ça, c'est une autre affaire.
Mais c'est là où... les risques que je
vois, là. Je comprends que 5.1, là, c'est une partie de 8. 5.1, je ne reviens
pas là-dessus, il est correct.
M. Dubé : Ça, ça vous va. O.K.
M. Barrette : 8, moi, ce qui
m'importe là-dedans, là, c'est le «certains» que vous avez dit parce que
«certains», ce n'est pas «tous». Alors, c'est ça que je veux comprendre, là.
Bon, je comprends que, dans les
commentaires, «à noter qu'un organisme public demeure libre d'acquérir tout
bien ou tout service qui ne soit pas visé par de tels arrêtés», bons, c'est
correct, là, il n'est pas dans l'ensemble. Ça, ça tombe sur le sens, là. Puis
je vous avoue que j'ai même mal lu quand je l'ai lu la première fois, mais là
ça va.
(Interruption) Pardon. Maintenant, j'en
reviens à mon risque que j'évoque. «Certains», ça veut dire quoi?
Mme Arav (Carole) : Bien, en
fait, le «certains», c'est... Comme je vous disais, l'arrêté... l'article donne
la flexibilité de viser un réseau en particulier. Prenons, par exemple, les
produits en santé qui sont actuellement dans notre circulaire, qui risquent de
devenir des produits obligatoires d'acquérir par les établissements. Bien, ça
va viser certains organismes qui sont les organismes du réseau de la santé et
de l'éducation... de la santé exclusivement. Il pourrait avoir...
Donc, l'article ne vise pas seulement un
produit qui est transversal et qui vise les 500 organismes publics, comme
un crayon ou une feuille de papier...
M. Barrette : Ou du papier de
toilette.
Mme Arav (Carole) : ...ou du
papier de toilette, mais il va viser aussi des articles qui sont plus
particuliers à un réseau, à certains organismes qui pourraient être pas tout un
réseau mais seulement quelques organismes qui font... Je vais vous donner un
exemple puis je ne veux pas que vous pensiez que ça va être un produit
obligatoire, là, c'est parce que c'est... dans les travaux, c'est beaucoup un
exemple qui m'avait été donné.
M. Barrette : Les exemples, c'est
tellement parlant.
Mme Arav (Carole) : Disons
qu'on a besoin de toutes petites seringues pour des bébés néonataux, bien, il y
a le CHU de Québec puis il y a Sainte-Justine qui en font beaucoup. Ils sont
les deux. Bien, ça pourrait viser ces deux organisations-là pour un achat
regroupé de seringues, de produits pour bébé, qui ne viserait pas tout le
réseau de la santé, qui ne viserait pas le réseau de l'éducation, ni les
ministères, ni les organismes.
Donc, ce que l'article vient dire, c'est
que les ministres vont déterminer des produits obligatoires. Ils vont dire à
qui s'appliquent ces produits obligatoires là, est-ce que c'est à tout leur
réseau, à certains organismes de leur réseau, et, après ça, ils vont
déterminer, maintenant qu'on a rajouté 5.1, si c'est un produit de commodité ou
non.
M. Barrette : O.K. Et les
exceptions vont être traitées à 15.
Mme Arav (Carole) : À 15.
M. Barrette : O.K. C'est beau.
M. Dubé : Ça vous va?
M. Barrette : Oui, ça me
rassure beaucoup.
M. Dubé : Puis la question
était très pertinente parce que nous, on l'avait pensé dans un autre contexte
que 5.1, ça fait que je pense que ça nous a rafraîchis aussi par rapport à ça.
Ça fait que, si vous êtes confortable...
M. Barrette : O.K. Bon, bien,
finalement, c'est moins pire que je pensais. Je n'ai pas besoin de faire de
pause pour vous dire...
Des voix
: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres commentaires sur l'article 8? S'il n'y a pas d'autre
commentaire, nous allons procéder à la mise aux voix.
L'article 8 est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous allons maintenant passer à l'article 9. M. le ministre.
M. Dubé : M. le Président,
l'article 9 : «Le centre doit aviser...
Le Président (M. Simard) :
...commentaires sur l'article 8? S'il n'y a pas d'autre commentaire, nous
allons procéder à la mise aux voix. L'article 8 est-il adopté?
M. Barrette : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous allons maintenant passer à l'article 9. M. le ministre.
M. Dubé : M. le Président, l'article 9 :
«Le centre doit aviser le président du Conseil du trésor lorsqu'un organisme
public refuse ou omet de recourir au Centre pour obtenir un bien ou un service
visé par un arrêté pris conformément à l'article 8. Il avise également le
ministre de la Santé et des Services sociaux ou, selon le cas, le ministre responsable
de l'éducation et de l'enseignement supérieur, lorsqu'est concerné un organisme
relevant de leur responsabilité respective.»
Alors, commentaire : L'article 9
proposé prévoit une obligation de dénonciation de la part du centre lorsqu'un
organisme public omet ou refuse de procéder à une acquisition conformément à un
arrêté pris par le président du Conseil du trésor, le ministre de la Santé et
des Services sociaux ou du ministre de l'Éducation et de l'Enseignement
supérieur.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Je pourrais
resuspendre pour dire la même chose. Je ne resuspendrai pas parce que je l'ai
déjà dite. Mais là ça s'applique pas mal, là. Et ça ici, dans la catégorie
risque, là, c'est un gros risque. Parce que, là, à 8, vous dites qu'il est
obligé. À 9, là, vous dites qu'on doit dénoncer s'il refuse. Alors, c'est comme
si vous ouvriez la porte à un refus sans conséquence.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le ministre.
(Consultation)
Le Président (M. Simard) :
Alors, je vais suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 21 h 47)
(Reprise à 21 h 48)
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, nous sommes de retour. M. le ministre, quant à
l'article 9.
M. Dubé : J'aimerais
passer la parole à Mme Arav. Mais, avant de le faire, j'aimerais juste
mentionner...
Le Président (M. Simard) :
Je vous en prie.
M. Dubé : ...ce n'est pas
parce qu'il y a une limite de vitesse sur l'autoroute que les gens la
respectent toujours. Alors...
M. Barrette : Ça, c'est
vous qui le dites, M. le président.
M. Dubé : Alors,
l'article 9, c'est pour ceux qui ne respectent pas la limite de vitesse.
On s'entend? Puis après... Alors, après ça, on regardera qu'est-ce qu'on fait
avec ceux qui ne respectent pas la limite de vitesse. Mais ce n'est pas pour
ouvrir la porte à... Ce n'est pas pour ouvrir la porte... Je veux dire, vous
avez le droit de ne pas acheter, on se comprend bien, là.
Mais je ne sais pas si c'était ça, votre
préoccupation, mais c'est pour ça que je fais une comparaison, peut-être
boiteuse, mais vous aimez les exemples, j'aime les exemples. Ce que je dis,
c'est que si la limite de vitesse sur l'autoroute est de x, ça n'empêche pas
des gens de dépasser la vitesse. Ici, on dit qu'est-ce qu'on va faire si vous
êtes en infraction. Vous êtes en infraction, et on a le droit de vous dénoncer.
Après ça, on verra quelle est l'infraction.
M. Barrette : Bon. M. le
Président, pour continuer dans la même métaphore, alors, ce que cette loi-là
dirait, appliquée à la même métaphore, c'est : Tout le monde qui est dans
l'automobile doit participer à tel... doit respecter les limites de vitesse ou
participer au respect de la limite de vitesse. Vous êtes assis en arrière, sur
le siège du passager arrière, à droite, bien, vous devez dire au
chauffeur : Tu dois respecter la limite de vitesse.
• (21 h 50) •
Et là, là, pour continuer dans la
métaphore, ce que 9 dit : Vous étiez tous dans l'auto. Là, vous avez
l'obligation de dénoncer le conducteur parce qu'il roulait à 140 dans une zone
de 70. C'est ça que ça dit. Mais elle est où, la conséquence? Ça, là, c'est
exactement ça que ça dit d'abord. Premièrement, à 9, on vient dire, dans...
M. Barrette :
...vous étiez tous dans l'auto, là, vous avez l'obligation de dénoncer le
conducteur parce qu'il roulait à 140 dans une zone de 70. C'est ça que ça dit.
Mais elle est où, la conséquence? Ça, là, c'est exactement ça que ça dit,
d'abord.
Premièrement, à
9, on vient dire dans le texte de loi, clairement, qu'on peut refuser... Je
comprends que ce n'est pas écrit «le centre peut»... «l'organisme public peut
refuser». Ça ne dit pas ça, ça ne dit pas ça, mais ça dit aussi qu'un
organisme, s'il refuse, donc, ça vient concéder au moins la possibilité que
l'organisme refuse. On peut quand même dire ça. On écrit un texte, là, on écrit
un paragraphe qui dit lorsqu'il refuse, donc on concède qu'il peut refuser et
on dit : Bien, si vous refusez, là, on va vous dénoncer, là, on va vous
dénoncer. Il n'y a pas de conséquence.
Alors, moi, je
vais prendre... On va revenir à la métaphore. On est quatre dans l'auto. Je dis
que tout le monde doit...
M.
Dubé : Mais pour simplifier votre exemple...
M.
Barrette : Oui?
M.
Dubé : ...ce que j'aime beaucoup...
M.
Barrette : Ah! ce n'est pas le mien, c'est le vôtre, M. le Président.
M.
Dubé : Non, non, mais là vous... on joue dans le même exemple. Gardez
une personne dans la voiture, pour ne pas compliquer l'affaire.
M.
Barrette : Ah! mais là c'est compliqué parce que les gens ne
s'autodénoncent pas jamais, là.
M.
Dubé : Non, non, il y a une personne, il y a une personne qui conduit,
là. Il n'y a pas d'autres personnes dans...
M.
Barrette : Bien, c'est ça que je dis.
M.
Dubé : Continuez votre exemple.
M.
Barrette : Hein?
M.
Dubé : Continuez votre exemple avec une personne, un conducteur.
M.
Barrette : Bien non, mais ça, c'est parce que... O.K., O.K., c'est
correct.
Le Président
(M. Simard) : Chers collègues, pensez à ceux qui doivent retranscrire
nos travaux. Alors, je vous invite à ne pas embarquer les uns sur les autres...
M.
Dubé : Vous avez raison, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : ...dans vos relances...
M.
Dubé : Alors, je vais laisser la... je vais laisser...
Le Président
(M. Simard) : ...aussi intéressantes soient-elles. M. le député de
La Pinière.
M.
Barrette : Bon, alors je comprends où veut venir... où veut aller le
ministre. Ce que le ministre me dit, là... Prenez le même exemple que j'ai
pris, une automobile avec un seul conducteur, bien, une seule personne, qui est
le conducteur. À moins qu'on soit dans une auto autonome, comme le souhaite son
collègue des Transports, qui nous a même dit que ça arriverait, là, bientôt,
là. On se demande comment ça se fait que ce n'est pas là. Je ne sais pas
pourquoi vous avez pris cet exemple-là. Ça m'ouvre la porte à tellement de
connexions amusantes.
M.
Dubé : Continuez...
M.
Dubé : Alors, admettons qu'on est dans une auto autonome qui
transporte, de façon rémunérée, des personnes. Mettons qu'on est là.
Le Président
(M. Simard) : Alors, M. le ministre, je vous invite à changer
d'exemple.
Des voix
:
Ha, ha, ha!
M.
Barrette : Alors...
M.
Dubé : Est-ce que je pourrais retirer mon exemple?
Des voix
:
Ha, ha, ha!
M.
Dubé : Est-ce que j'ai le consentement de retirer mon exemple?
M.
Barrette : M. le Président, là, ce qu'il vient de me dire, c'est que
la personne qui est dans un véhicule autonome, qui constate que le véhicule est
déréglé... Ou encore, il n'est pas dans une auto autonome, et il conduit son
auto, s'il dépasse la limite de vitesse, il doit se dénoncer. Correct. Là, j'ai
juste une chose à dire, M. le Président, vous me pardonnerez
l'anglicisme : «So what?» Parce que ça dit ça, là. Est-ce que le ministre
est d'accord que ce que je dis est correct en termes d'interprétation du texte?
M.
Dubé : Non, on va oublier la métaphore parce que je pense que ça
complique...
M.
Barrette : O.K. Oublions la métaphore.
M.
Dubé : Oublions la métaphore. Et c'est pour ça que j'ai dit tout à
l'heure que j'aurais dû passer la parole tout de suite à Mme Arav. Alors,
allez-y.
M.
Barrette : Vous comprendrez que mon veston devient lourd...
M.
Dubé : Oui, c'est ça, c'est trop intéressant. Allez-y, allez-y.
Mme Arav
(Carole) : Oui, en fait, l'article 9 a été inséré pour donner un
signal aux organismes publics de ne pas essayer de détourner le but de la loi,
qui est l'obligation de passer à travers le Centre d'acquisitions
gouvernementales lorsqu'il y a un arrêté ministériel à cet effet-là. Alors, cet
article-là vient dire : Bien, si vous faites semblant que vous ne le
saviez pas, si vous vous cachez la tête dans le sable, ou bien vous vous
tournez de bord puis vous faites votre propre appel d'offres, ou vous faites
vos acquisitions autrement, le centre va en informer les autorités constituées,
et ce sera su. Il faut savoir que cette loi-là vient dans le cadre législatif
complet, et il vient avec la LCOP, et dans la LCOP, à l'article 2, elle est basée
toute sur l'imputabilité du dirigeant d'organisme, qui prend les décisions en
matière d'acquisitions gouvernementales.
Donc, ici, il y
a une obligation claire qui est faite à l'organisme public, lorsqu'il y a un
arrêté, de vraiment passer à travers le centre. Si jamais on s'aperçoit que ce
n'est pas fait, le centre, lui, doit informer les ministres et...
M.
Dubé : C'est le centre, c'est le centre.
Mme Arav
(Carole) : C'est le centre qui en informe, et là bien, le dirigeant
d'organisme, il est imputable. Il faut comprendre qu'on ne parle pas ici de
personne physique, hein? Dans des lois, quand il y a des obligations faites à
un citoyen puis une personne physique ou morale, on peut lui mettre des peines
pénales ou des infractions. Ce n'est pas possible de le faire pour un organisme
public. Donc, c'est vraiment de rajouter, de mettre comme l'odieux sur un
organisme public qui voudrait enfreindre la loi que l'on discute.
Le Président
(M. Simard) : Merci. M. le député.
M.
Barrette : M. le Président, j'invite le ministre à consentir pour
qu'on puisse vider le débat, si j'arrive à 20 minutes, de façon à ce qu'on
n'ait pas à déposer inutilement un amendement, là. Parce que cet article-là,
là, avec ce que, M. le Président...
Une voix
: ...que l'on
discute.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député.
M. Barrette : M. le Président,
j'invite le ministre à consentir pour qu'on puisse vider le débat, si j'arrive
à 20 minutes, de façon à ce qu'on n'ait pas à déposer inutilement un amendement,
là. Parce que cet article-là, là, avec ce que, M. le Président, Mme Arav vient
de nous dire, là, on a un problème. Et là je parle de l'expérience. Je ne parle
pas du principe. Ce que Mme Arav vient d'expliquer, ça, c'est parfait dans un
monde où tout le monde se comporte correctement. C'est tout à fait correct. Ça,
c'est comme «Aimez-vous les uns, les autres», hein, tous les 10 commandements.
Alors, la vie est faite... Ça n'a pas marché beaucoup, hein, les 10
commandements. Ça a marché avec certaines personnes, pendant bien des années,
mais, aujourd'hui, c'est moins... ça marche moins, je vous dirais, là.
Alors, au moment où on se parle, là, il y
a un paquet de monde, là, qui le font parce qu'il n'y a pas de conséquence. Ça
ne les dérange pas. Il y a toutes sortes de monde qui font des passe-passe.
Puis là je parle de passe-passe à millions de dollars. Là, là, parce que
ça serait litigieux, là, de nommer des gens... mais je peux vous en nommer, là,
puis on parle de dizaines de millions de dollars dans le cas que je
pourrais vous raconter, qui n'a même pas deux ans en âge. Puis je le savais, et
les gens qui étaient en position d'autorité n'ont pas exercé leur autorité,
mais je n'avais pas l'autorité sur les gens qui exerçaient l'autorité, ça fait
que qu'est-ce que vous voulez? Vous imaginez bien, M. le Président, que, si
j'avais eu autorité sur les gens qui exercent l'autorité, ça aurait été exercé.
Çmais non, ça ne l'a pas été, à mon grand désespoir, j'aurais même été content
que ça passe dans les journaux, ça m'aurait fait plaisir. Mais non, ça n'est
pas passé.
Bon, ceci dit, M. le Président, ça se
fait, actuellement, là, c'est ça, la problématique. Bon. Alors, il y a des gens
qui trouvent des moyens de le faire. Ce sont, en général, le même type de personnes
qui veulent avoir des dérogations, et, pour pallier à ça, là, M. le Président,
ça étant un paquet de raisons que les gens s'inventent pour avoir une
dérogation, moi-même, dans cet exercice-là, au fil du temps... on a convenu,
avec les regroupements d'achats qu'il fallait mettre des pénalités. Et les
pénalités, c'est comme toujours la même affaire, là, il faut l'exercer, la
pénalité. Je vous donne un exemple de pénalité qu'on a déjà utilisée, là, bien,
on a une pénalité équivalente au montant, par exemple, de l'appel d'offres, là,
sur le budget de l'institution, par exemple.
Il faut une affaire de même, sinon cet
article-là, là, il ouvre la porte à ce genre de chose là. Moi, je vais vous
dire une affaire, M. le Président, là : Si je suis à la tête d'une
organisation publique et que la seule chose que je vais avoir comme conséquence
d'être identifié comme quelqu'un qui n'a pas suivi la règle, puis que je suis
dans mon dernier quart de carrière et que personne n'a vraiment l'autorité...
Puis je vais aller plus loin. Des conseils d'administration vont dire :
Oui, oui, continue, continue, continue. Moi, je dis, là, que, si vous voulez,
au gouvernement, M. le Président, faire en sorte que l'obligation qui est
inscrite à 8 n'ait pas trop de possibilités d'être... pas discartée, là, mais
contournée, vous devez avoir une sanction. Et la sanction, ça peut être de
plusieurs ordres. En général, la meilleure sanction, c'est une sanction d'ordre
budgétaire, là, ça, ça marche tout le temps, parce que...
Une voix
: ...
M. Barrette : Ah! ma...
J'entends, autour de moi, «pénale». Je n'aurais pas de problème, mais je vous
le dis, là, par expérience, là, ça, là, ça... Vous venez de dire à
l'univers : «Big deal»... Jusqu'à 8, parce qu'à 9 je peux le faire puis
tout ce qu'on va... on va me pointer du doigt.
M. Dubé : Mais je vous
poserais la... Si vous me permettez, je vais poser, comme question
ouverte : Pour ceux sur qui vous aviez de l'autorité, comment vous la
faisiez cette pénalité-là? Est-ce que c'était...
M. Barrette : C'était
toujours, M. le Président, une pénalité budgétaire équivalente au moins à...
M. Dubé : Mais vous le faisiez
par voie de directive, dans une circulaire, vous le faisiez comment?
M. Barrette : Ah, ça, il
faudrait que je vérifie quel véhicule on utilisait, là. Mais là, je ne me
rappelle pas si c'était une directive.
M. Dubé : Parce que je peux...
on peut peut-être demander aux gens ici, si vous voulez, là. Parce que je
comprends très bien votre point, mais, encore, moi, c'est toujours dans un
souci de profiter de votre expérience sur le côté de la santé puis de se garder
en agilité. Est-ce qu'on peut donner peut-être quelques minutes à nos gens pour
regarder?
M. Barrette : Bien, il n'y a
aucun problème, M. le Président. Moi, je vous indique un point de... C'est ça.
M. Dubé : Non, mais je suis
d'accord, puis c'est pour ça que je vous demande. Vous ne l'aviez pas dans la
loi, avant, vous le faisiez d'une certaine façon. Moi, je vais vous revenir
souvent.
Le Président (M. Simard) : À
ce stade-ci, nous pourrions suspendre l'étude...
M. Dubé : Oui.
• (22 heures) •
M. Barrette : Juste pour le
bénéfice de ceux qui nous écoutent, en fait, je me souviens exactement de ce
que l'on faisait. Alors, il était possible pour quelqu'un de dire non, mais ils
devaient autofinancer leur affaire. Il n'y avait plus de subvention
gouvernementale, et ils devaient l'acheter à l'intérieur de leur budget...
22 h (version non révisée)
M. Dubé : ... d'une certaine
façon. Moi, je vais vous revenir...
M. Barrette : Oui, oui.
Le Président (M. Simard) : À
ce stade-ci, nous pourrions suspendre l'étude...
M. Dubé : Oui.
M. Barrette : Et juste pour le
bénéfice de ceux qui nous écoutent, là. Là, je me souviens exactement de ce que
l'on faisait. Alors, il était possible pour quelqu'un de dire non, mais il
devait autofinancer leur affaire. Il n'y avait plus de subvention gouvernementale,
et ils devaient l'acheter à l'intérieur de leur budget au complet, puis on ne
leur donnait pas une cent. Alors, c'est une...
M. Dubé : ...pénalité financière
par voie de...
M. Barrette : En fait, il y avait
une conséquence financière. J'ai mal... utilisé le mauvais mot.
M. Dubé : Oui, oui.
M. Barrette : Alors, vous ne
voulez pas participer, vous autres qui êtes en déficit, là — parce
qu'en général ils sont en déficit — vous voulez acheter deux machines
à 3 millions chacune, bien, vous allez avoir 6 millions de déficit
après, là. Vous comprenez? Maintenant, personnellement, ce n'était pas assez
fort, personnellement, là, ça aurait dû être le double.
M. Dubé : O.K. Est-ce que vous
me permettez de suspendre? Si vous voulez, je voudrais donner...
Le Président (M. Simard) : C'est
ça. Je vous propose que nous puissions... en fait, peut-être mieux, suspendre
l'étude de l'article 9, en attendant que les juristes puissent peut-être
vous donner une réponse, puis on pourrait poursuivre avec le 10.
M. Barrette : ...quelques
instants, là.
Le Président (M. Simard) : Ou
encore suspendre tout court. Il y a deux avenues. On suspend tout court?
Très bien. Alors, nous suspendons, nous
suspendons.
(Suspension de la séance à 22 h 1)
(Reprise à 22 h 8)
Le Président (M. Simard) : À
l'ordre, s'il vous plaît! Très bien. Voilà. Donc, durant notre courte pause,
nous avons convenu, étant donné la richesse des échanges qu'il y a eu sur l'article
9, de suspendre l'étude de cet article le temps que les légistes puissent
apporter, comment dire, de l'eau au moulin. Alors, je comprends qu'il y a consentement
pour que nous suspendions l'étude de l'article 9. Il y a consentement. Très
bien. Nous allons donc passer à l'article 10. M. le ministre.
M. Dubé : Avec plaisir, M. le
Président, puis merci pour votre façon de conduire cette assemblée. Merci beaucoup.
Article 10 :
«Le président du Conseil du trésor peut
déterminer des cibles d'acquisition en matière de regroupement applicables à un
organisme public, notamment pour favoriser sa participation sur une base
volontaire à un tel type d'acquisition.»
L'article 10 proposé confère au président
du Conseil du trésor le pouvoir de déterminer des cibles d'acquisition en
matière de regroupement de manière à encourager sur une base volontaire le
recours à ce type d'acquisition. Ces cibles peuvent s'appliquer à un organisme
public pour ses acquisitions autres que celles visées par un arrêté pris en
vertu de l'article 8.
Le Président (M. Simard) : Merci
beaucoup. M. le député de La Pinière.
• (21 h 10) •
M. Barrette : Bon. Alors, là, M.
le Président, pour moi, là, c'est… J'étais un petit peu mystifié quand j'ai lu
10 pour la première fois. Là, il est… je suis moins mystifié, mais je le suis
encore un peu. Bon, évidemment que le bout le plus important du commentaire,
c'est la référence à l'article 8…
Le Président (M. Simard) : M.
le député de La Pinière.
M. Barrette : Bon, alors là, M.
le Président, pour moi, là, c'est... j'étais un petit peu mystifié quand j'ai
lu le 10 pour la première fois. Là, je suis moins mystifié, mais je le suis
encore un peu. Bon, évidemment que le bout le plus important du commentaire,
c'est la référence à l'article 8, pour les raisons qu'on a exprimées
précédemment, là, il n'y a pas très, très, très longtemps. Bon, un coup que ça
est dit, là, on comprend, là, que c'est en dehors de l'arrêté, c'est-à-dire que
c'est en dehors de ce qui est obligatoire. Parfait, puis ça n'a rien à voir
avec le besoin particulier parce que, lui, c'est automatique qu'il est dedans.
Bon, mais... C'est automatique qu'il est dedans, mais pas toujours, pas
toujours. Ce n'est pas vrai, ce que je viens de dire là.
Bon, là, là, «Le président du Conseil du
trésor peut déterminer des cibles d'acquisition...» Ça veut dire quoi ça,
exactement, là?
M. Dubé : Mme Arav, je
vous laisse commencer là-dessus.
Mme Arav (Carole) : Oui. En
fait, bien, quand on regarde les trois réseaux, on sait que le réseau de la
santé est très en avance par rapport aux deux autres réseaux au niveau des
acquisitions, en niveau de pourcentage d'acquisitions. Alors, le réseau de la
santé se situe quelque part de 52 % d'acquisitions en achats regroupés,
alors que les ministères organismes et le réseau de l'éducation, on est plus
autour de 13 %, 14 %, 15 % d'acquisitions. Donc, il y a une
bonne marge de manœuvre pour augmenter le pourcentage d'acquisitions.
Tout à l'heure, je vous disais :
Bien, on pourrait avoir un arrêté ministériel qui dirait que les crayons sont
obligatoires pour les ministères et les organismes. Il ne viserait pas les
réseaux de la santé et de l'éducation, mais on pourrait aussi donner des cibles
pour, mettons, les commissions scolaires, pour qu'elles augmentent leurs achats
regroupés. Et là, les commissions scolaires pourraient décider elles-mêmes. Une
pourrait décider que : Moi, je vais aller dans un regroupement d'achats de
crayons. L'autre, de papier ou un autre regroupement qui ne les vise pas.
Elles, elles n'ont pas d'arrêté qui les vise, mais pourraient quand même
profiter des économies d'échelle qui sont faites par des regroupements d'achats
qui visent d'autres groupes, et donc augmenter leurs achats regroupés. Je ne
sais pas si c'est clair, ce que je dis?
M. Barrette : Bien, c'est
clair à 80 %. En fait, c'est clair à 100 %, mais c'est l'application
qui est claire à 80 %. Je m'explique puis là, je me prends en référence,
là. Je vous le disais précédemment, là, je vais le dire dans le micro pour que
les gens nous suivent, nous autres, ce qu'on avait fait, c'est qu'on avait
fait... on avait lancé des appels d'offres puis on avait dit au réseau :
Regardez, là... Bien, je vais mettre les choses en perspective. On était dans
un monde vraiment meilleur, là, à ce moment-là, on avait mis des durées de vie
à des appareils, par exemple. Puis là, quand qu'on arrive, mettons, qu'on a
terminé avec un appareil, sa durée de vie, c'est huit ans, bien, on voit
le nombre d'appareils à acheter. Il y en pour, mettons, 74 appareils à
acheter pour un certain nombre d'institutions, on divise ça en trois pour ne
pas créer de monopole, là, c'est des techniques assez standard, et on disait au
réseau : Un coup qu'on ferme l'appel d'offres, si, pour toutes sortes de
raisons, là — il y a eu un bris mécanique, une urgence, une patente —,
vous voulez vous joindre volontairement parce que vous avez une fondation qui
vous a donné de l'argent pour acheter un appareil puis... vous avez
six mois pour vous joindre à l'appel d'offres qui vient d'être fermé parce
que les compagnies ne veulent pas que leur appel d'offres dure éternellement,
ça, c'est normal. Ça ne peut pas être un prix qui ne bouge pas pendant
10 ans.
Bon, ça, là, ça, c'est l'exemple type, là.
Quand je vous dis ça, là, puis que vous autres, vous voulez déterminer une
cible pour favoriser la participation sur une base volontaire, bien là, nous
autres, on le faisait déjà. On le faisait déjà, puis en plus, nous autres,
c'est parce qu'on disait : Bien, c'est que les prochaines vagues d'achats
d'appareils, ça va être des achats de groupe. Pourquoi, vous autres, vous
passez par ça pour ne pas simplement dire : O.K., là, pendant la période
x — vous pourriez décréter ça —, bon, là, on veut augmenter de
façon temporaire, on va essayer ça, par exemple, puis on vous inclut dans un
achat de groupe.
Il y a deux manières. Moi, dans la manière
où j'étais, qui ne s'applique pas nécessairement dans un autre cas de figure,
on donnait la possibilité à quelqu'un de se joindre. Pas besoin de faire un
appel d'offres, il n'a rien qu'à se joindre. Ça fait que là, on augmente la
cible. Mais vous autres, vous voulez créer une cible dans un terrain vierge,
là, essentiellement, parce que c'est volontaire, parce que ce n'est pas dans le
décret de huit.
Là, pourquoi vous ne faites pas, ne
serait-ce que temporairement, un nouveau décret qui rajoute certaines affaires
pour certaines organisations, ne serait-ce que de façon temporaire puisque,
pour vous autres, c'est essentiel d'augmenter votre volume d'activité?
M. Dubé : Bien, je vais la
demander à voix haute, là, je veux juste comprendre la
différence — peut-être que je n'ai pas saisi, là — la
différence entre ce qui est proposé ici versus ce que vous suggérez. Je ne suis
pas certain que je comprends la différence, là.
M. Barrette : Bien, moi,
personnellement, de mon bord, là, je ratissais large avec le temps...
M. Dubé : ...je vais vous
le demander à voix haute, là. Je veux juste comprendre la différence, peut-être
que je n'ai pas saisi, là, la différence entre ce qui est proposé ici, versus
ce que vous suggérez. Je ne suis pas certain que je comprends la différence.
M. Barrette : Bien, moi, personnellement,
de mon bord, là, je ratissais large avec le temps, puis là c'est rendu comme
établi, les chiffres, vous les avez évoqués.
M. Dubé : Oui.
M. Barrette : Puis pourquoi
il en reste 48 %? Bon, 48 %, c'est parce que c'est les nouveaux
territoires qu'on n'a pas exploités. Alors, on l'a fait dans les dernières
années.
M. Dubé : Territoires en
termes géographiques ou territoires en termes de types de biens?
M. Barrette : Non,
territoires en termes de types de biens.
M. Dubé : De biens. O.K.
M. Barrette : Je peux
vous dire qu'en 2005, là, on n'achetait pas de... par exemple. C'est récent,
ça, là, c'est les sept, huit dernières années. On va toujours un petit peu plus
loin, puis un petit peu plus loin, puis un petit peu plus loin. C'est comme ça
qu'on est passé d'un certain pourcentage à 52 %. Et le un petit peu plus
loin, c'est parce qu'on a callé la shot, un anglicisme, là, mais on se
comprend. On a dit : Voici, à partir de maintenant, on va explorer un
nouveau territoire et, pour une période donnée, là, si ça fonctionne, on va le
faire.
Je vous donne un exemple. Je vous ai
raconté tantôt que, tout ça, ça avait commencé avec les appareils d'imagerie
médicale. Bien, au début, là, le premier achat regroupé qu'on a fait, là,
c'était des appareils d'échographie. Puis on les a tous passés, là, toutes les
machines sont passées... Aujourd'hui, ça s'achèete tout en achats regroupés.
Après ça, on est allé ailleurs, on est allé... je vous disais un exemple :
des cardiostimulateurs, des lentilles, des prothèses, des sacs de dialyse, de
la dialyse. On a fait un appel d'offres de service de dialyse. C'est des
nouvelles frontières. Mais quand on les faites, ces nouvelles frontières là, on
a dit : O.K. on entre dans un nouveau territoire, là, on est des
francophones, des Français de Nouvelle-France, là, et on explore le territoire.
C'est ça qu'on a fait.
Et vous autres, là, ce que vous faites,
c'est que vous déterminez une cible, puis vous dites aux gens : Bien, on
espère que ça va vous stimuler. Moi, je vous dis simplement qu'en faisant ça,
là, c'est correct — 10, là, je n'ai pas grand-chose à
dire — mais je ne suis pas sûr que vous allez passer de 13 à 52 comme
ça.
M. Dubé : O.K. Mais,
soyez... n'ayez pas peur de...
Mme Arav (Carole) : O.K.
alors. Mais en fait ce que vous dites, ça va un peu dans la pensée de 10,
l'idée du centre d'acquisitions va faire des regroupements d'achats qui ne
seront pas des produits qui seront obligatoires dans un arrêté ministériel.
Quand vous parlez d'explorer un territoire, ça pourra être fait, puis voir
l'adhésion des organismes publics. L'article 10, mais aux organismes
publics : Je vous donne une cible d'augmentation de vos achats regroupés,
ça fait que vous allez voir. Dans le fond, c'est de stimuler l'adhésion
volontaire à l'intérieur de regroupements d'achats qui seront non obligatoires
au départ, où lorsque vous parliez d'explorer des territoires, là, qui seront
explorés parce qu'il pourrait y avoir des explorations dans... bon, il y a des
pénuries en ce moment dans les architectes fonctionnels en TI et tout ça.
Peut-être qu'un regroupement d'achats pourrait être un bien pour les organismes
publics. Puis, au départ, il y aurait des achats regroupés non obligatoires, le
centre ferait des appels d'offres, pourrait susciter l'adhésion des organismes
publics. Puis cet article-là, ce qu'il vient dire, c'est que le président du
Conseil du trésor va donner des cibles d'acquisitions. Alors, ce qui qui en
faisait 12 va peut-être avoir une cible à 14 l'année prochaine, ou à 15, là,
je... où il va falloir...
M. Dubé : 25.
Mme Arav (Carole) : ...ou
25...
M. Barrette : Je
comprends, mais...
Mme Arav (Carole) : ...ou
25. Donc, lui, il va être plus stimulé à regarder les appels d'offres qui se
font à travers le centre d'acquisitions en achats regroupés pour participer à
ça et voir si ça fonctionne bien. Ça fait que c'est comme une poussée
supplémentaire en donnant une cible d'acquisitions aux organismes publics pour
qu'ils y aillent plus vite vers de l'achat regroupé.
M. Dubé : mais ce n'est
pas vraiment différent de ce que vous faisiez.
Mme Arav (Carole) : Non,
c'est ça.
M. Barrette : Non. Mais
il y a une grosse différence. Ce n'est pas vraiment différent, mais il y a une
grosse différence.
M. Dubé : Allez-y,
allez-y.
M. Barrette : C'est que,
tel le coureur aux Olympiques qui court vite et qui a une médaille à la fin. Et
si, les gens, quand ils regardent ça, ils disent : Qu'est-ce que j'ai
là-dedans? Qu'est-ce que je perds si je ne le fais pas? Qu'est-ce que je gagne
si je le fais? Bon, gagner, c'est un gestionnaire qui est conséquent avec sa
fonction de bien gérer, il le fait. Mais l'autre qui... Moi, je me serais
attendu à ce que la cible soit plus obligatoire. Moi, je me serais attendu à ce
qu'on dise à des réseaux : Regardez, là, O.K., on explore, là, on veut que
vous passiez de 12 % à 16 % d'ici deux ans, mettons.
M. Dubé : Oui, mais c'est
le président du Conseil du trésor qui détermine la cible.
Mme Arav (Carole) : Elle
est obligatoire.
M. Barrette : Bien, où
ça, que c'est obligatoire? Je ne vois pas ça, moi, là, là.
M. Dubé : Bien, si on met
une cible, puis qu'ils ne la respectent pas, pour moi, ils ne font pas le
travail nécessaire.
M. Barrette : Bien, là,
là, vous m'étonnez, là.
M. Dubé : Non, mais…
M. Barrette : Non, non,
non, vous me le donnez, puis vous m'étonnez, alors…
M. Dubé : Non, mais je
vais vous donner un exemple, juste pour… est-ce que je prends le risque de donner…
M. Barrette : Non...
bien, oui, c'est correct.
• (22 h 20) •
M. Dubé : Non, mais vous
avez fait des plans stratégiques, vous avez donné des cibles en santé puis vous
avez demandé aux gens de...
M. Dubé : …non, mais…
M. Barrette : Non, non, non,
vous me le donnez, puis vous m'étonnez. Alors…
M. Dubé : Non, mais je vais
vous donner un exemple, juste pour… est-ce que je prends le risque de donner…
M. Barrette : Bien, oui, c'est
correct.
M. Dubé : Non, mais vous avez
fait des plans stratégiques, vous avez donné des cibles en santé puis vous avez
demandé aux gens de réaliser des cibles. Est-ce que c'est des cibles
obligatoires?
M. Barrette : Bien,
c'est-à-dire que ce sont des cibles qui permettent de faire l'évaluation d'un
P.D.G., et, à la suite de laquelle il peut être renouvelé ou non. C'est ce que
d'autre appellent une centralisation, moi, ce que j'appelle de la saine
gestion.
M. Dubé : Bon. Alors, je vous
donne cet exemple-là. C'est la même chose. La journée qu'on va s'entendre sur
des cibles, surtout dans les organisations qui sont à des taux de 10 %,
12 % actuels puis qu'on veut amener à 20 %, 25 %, jusqu'à
50 %, puis… Alors donc, c'est pour ça que je fais la comparaison, ici. C'est…
M. Barrette : O.K., c'est
correct. Ça veut dire que dans votre vocabulaire, la cible est une obligation.
M. Dubé : Bien, tout à fait.
M. Barrette : Ou une
quasi-obligation.
M. Dubé : Bien, écoutez, c'est
pour ça je vous fais la comparaison. Vous l'avez très bien fait dans vos plans
stratégiques en santé avec des indicateurs de performance, puis vous aviez
ensuite, dans vos rapports annuels de gestion, à voir si vous les rencontriez
ou pas, puis avoir des décisions à prendre avec des gestionnaires. Moi, pour
moi, c'est la même chose.
M. Barrette : Bon, bon, bon,
O.K. C'est bon. C'est…
M. Dubé : Bien, écoutez, je
répète que nous prenons votre modèle. Ce qu'on veut ramener, c'est…
M. Barrette : C'est correct.
C'est correct. C'est parce qu'à… C'est parce que… Je vais le dire peut-être
crûment, là. Mettons que vous mettez une cible dans le secteur de l'éducation,
ça veut dire que vous mettez une cible au ministre de l'Éducation.
M. Dubé : Hum, hum. Je vais
vous dire que dans…
M. Barrette : Juste pour le
fun, c'est quoi, la conséquence, pour le ministre de l'Éducation, s'il n'arrive
pas?
M. Dubé : Mais ce qui est très
intéressant, puis là on va faire un lien juste quelques secondes, c'est la
première fois que les indicateurs de performance, vous allez le voir parce que
tous les gens déposent leurs plans stratégiques la semaine prochaine… Tous les
plans stratégiques ont été renouvelés, approuvés au Conseil des ministres, donc
approuvés par le premier ministre, et, dans les prochaines versions, lorsque le
nouveau CAG sera en place, il y aura des indicateurs qui seront liés aux
achats. Alors, ultimement, ces indicateurs-là vont être dans le plan…
M. Barrette : Ça fait que le
ministre pas fin, il va lui arriver quoi?
M. Dubé : Bien, ça, je vais
laisser le premier ministre vous le dire.
M. Barrette : Bien, c'est une
question légitime.
M. Dubé : Bien, oui. Je pense,
ça répond à votre question.
M. Barrette : Bien,
c'est-à-dire que je pourrais faire un commentaire approprié pour la
circonstance actuelle : On verra.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il d'autres interventions sur l'article 10?
M. Barrette : Bien, attend, j'avais
un amendement, M. le… Ah!, c'est une plaisanterie, là.
Le Président (M. Simard) : Il
n'y a pas d'autre intervention?
M. Barrette : Non, je voulais
simplement vous détendre.
Le Président (M. Simard) :
Ah!, Bien, je suis… À cette heure-ci, si vous saviez à quel point je suis déjà
très détendu.
M. Dubé : Ça a été une longue
journée. Écoutez, moi je n'ai pas d'autre commentaire.
Le Président (M. Simard) : Pas
d'autre commentaire. Bon, bien, là, nous serions prêts à passer à la mise aux
voix sur l'article 10.
M. Barrette : Ah, oui! C'est
vrai, il faut le voter.
Le Président (M. Simard) :
L'article 10 est-il adopté?
M. Dubé : Adopté.
M. Barrette : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Très bien.
M. Dubé : Écoutez…
M. Barrette : J'ai hésité,
mais j'aurais pu m'abstenir.
Le Président (M. Simard) : Sur
ce, nous passons à l'article 11.
M. Dubé : Article 11.
M. Barrette : Vous savez, M.
le Président, en réalité, nous sommes à 10, hein? Parce que le 9 est suspendu.
M. Dubé : Oui.
M. Barrette : Mais on va aller
à 11.
M. Dubé : On va le… O.K.
Alors…
M. Barrette : Je ne veux pas
que le ministre soit trop enthousiaste parce qu'il peut mal dormir pour cause
d'excitation.
M. Dubé : Restons calme. Mon
cœur, mon cœur, monsieur! Je suis un docteur, au moins, je suis entre de bonnes
mains.
M. Barrette : Oui, oui, je
suis disponible.
M. Dubé : L'article 11 :
«Le centre dispose de tous les pouvoirs
nécessaires pour conclure un contrat pour le compte d'un organisme public, et
aux frais de ce dernier.»
L'article 11… Donc, le commentaire :
L'article 11 proposé prévoit des pouvoirs habilitants nécessaires afin que le
centre puisse conclure un contrat pour le compte d'un organisme public, et à
ses frais.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il des commentaires?
M. Barrette : Oui, j'en ai
plusieurs, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie, je vous en prie.
M. Barrette : Puis ils sont
bien importants parce que le seul… les réponses que je cherche ne sont pas pour
mon bénéfice, mais bien pour ceux qui nous écoutent parce qu'il y a bien des
gens qui sont venus ici… pas bien des gens, mais plusieurs personnes sont
venues ici exprimer certaines critiques. Et ces critiques-là, moi, je ne les
trouvais pas fondées, là, mais, par les questions que je vais poser, qui n'ont
aucune… qui n'ont pas de piège dedans, là, ça va juste clarifier certaines
choses…
Le Président (M. Simard) :
Allez-y, allez-y.
M. Barrette : Est-ce que je
dois comprendre, parce que ça peut être ça, que, par 11, le CAG va être
autofinancé par ses mandats?
M. Dubé : Bon, est-ce qu'on y
va au niveau du crédit d'opération qui est fourni? Là, peut-être que c'est… on
devrait commencer l'explication générale que ça ne sera pas…
Une voix
: Il va avoir
des crédits votés.
M. Dubé : Il va avoir des…
O.K. Je pense que je vais laisser…
M. Barrette : ...le CAG va être
autofinancé par ses mandats.
M. Dubé : Bon, est-ce qu'on y
va au niveau du crédit d'opération qui est fourni, là? Peut-être qu'on devrait
commencer l'explication en général que ça ne sera pas...
Une voix
: ...
M. Dubé : Bon... O.K. Je pense
que je vais laisser l'expliquer. Mais le principe, c'est qu'il va y avoir des
crédits qui vont faire... qui vont être pour l'opération du centre. Mais je
vais laisser Mme Arav...
M. Barrette : Je vois qu'il y
a une surprise, là, qui est aux couleurs du temps des fêtes qui s'en vient, là.
M. Dubé : Avez-vous une
surprise pour nous? Parce qu'on a eu tellement de belles surprises...
M. Barrette : Bien oui, je
voyais un petit tableau coloré s'en venir, là.
Mme Arav (Carole) : Bien,
c'est le même que vous avez déjà vu que ma collègue nous a...
Le Président (M. Simard) :
Donc, c'est bien le tableau dont...
Mme Arav (Carole) : Oui,
mais...
M. Dubé : Vous
m'impressionnez, M. le Président.
Mme Arav (Carole) : Le
financement n'est pas... Oui, mais le financement...
Le Président (M. Simard) :
...qui a été transmis à tous les membres de la commission. Très bien, c'est le
même.
M. Dubé : Mon Dieu! je suis
impressionné.
M. Barrette : Mais il manque
pour Noël un peu de rouge, mais ce n'est pas grave.
Mme Arav (Carole) : Mais, en
fait, le mode de financement n'est pas sur le tableau, là. Alors, le mode de
financement, c'est... Il y a deux modes de financement. Il y a, d'abord, des
crédits votés pour ses opérations courantes. Puis il va y avoir aussi une
tarification pour les organismes qui ne sont pas des organismes publics qui
peuvent recourir au centre ou encore une tarification pour les achats mandatés.
Alors, il y a les achats regroupés qui sont le coeur de la mission de
l'organisation qui, elle, il va y avoir des crédits votés. Puis, quand on tombe
en tarification, bien, il va offrir des services à d'autres organismes qui ne
sont pas des ministères, des organismes, réseau de l'éducation, réseau de la
santé. On avait parlé, l'autre fois, des privés conventionnés qui, eux, il va y
avoir une tarification. Puis il va aussi y avoir une tarification pour l'achat
mandaté. L'achat mandaté, c'est le centre... va offrir un service d'appel
d'offres ou de tout mode d'adjudication, là, pas juste d'appel d'offres, aux
différents organismes, donc aux 500, pour leurs besoins spécifiques qui ne sont
pas de l'achat regroupé. Alors, si un organisme public n'a pas la capacité de
faire un marché public pour une raison x, le centre, lui, pourrait faire ce
marché public là exclusivement pour cet organisme public là, et, à ce
moment-là, il y aurait un tarif.
Le Président (M. Simard) :
Très bien, merci.
M. Barrette : Alors, là, là,
là, je suis vraiment étonné. Étonné, étonné, étonné. Bon...
M. Dubé : ...ce soir si...
juste pour continuer cette excellente discussion-là demain.
M. Barrette : On peut attendre
à demain, là.
M. Dubé : Pardon?
M. Barrette : J'ai dit :
On peut attendre à demain, là, si on veut.
M. Dubé : Mais non, mais c'est
ce que je voulais lancer, l'idée, là, c'est qu'il y a eu beaucoup de
discussions à savoir, quand on a pensé le projet, de s'assurer qu'on sortait de
la dynamique de dire : Vous venez chez nous, puis ça coût quelque chose.
Je pense à la comparaison avec le Centre des services partagés, ce qu'on veut,
c'est qu'il y ait le moins de frictions pour venir au centre d'acquisitions.
Alors, si le fonctionnement du centre, puis je pense que c'est ça que vous avez
dit, là, je le dis dans un langage peut-être sursimplifié, si ça coûte
50 millions opérer le centre d'acquisitions, ça va coûter 50 millions
puis ça ne sera pas financé par des transactions mais ça va être par crédits
d'opération.
Mais ce qui permet, si vous me permettez,
d'aller chercher vraiment la rentabilité, et des économies, puis l'incitation,
lorsqu'on discutait tantôt au point 10, d'avoir des gens qui viennent chez nous
parce que ça ne coûtera pas des frais. Je lancerais ça comme discussion pour
votre réflexion demain.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Dubé : Mais c'est une
grande différence avec le Centre des services partagés actuel.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Chers collègues, compte tenu de l'heure, nous allons ajourner nos
travaux sine die. Mais je tenais sincèrement à vous dire merci pour la très,
très fructueuse journée que nous avons eue ensemble. Bonne fin de soirée à
toutes et à tous.
(Fin de la séance à 22 h29)