Journal des débats de la Commission de l'économie et du travail
Version préliminaire
42e législature, 1re session
(début : 27 novembre 2018)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version finale du Journal est publiée dans un délai de 2 à 4 mois suivant la date de la séance de la commission.
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Le
jeudi 14 novembre 2019
-
Vol. 45 N° 35
Étude détaillée du projet de loi n° 27, Loi concernant principalement l’organisation gouvernementale en matière d’économie et d’innovation
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12 h (version non révisée)
(Douze heures sept minutes)
Merci, bonjour. Ayant constaté le quorum, je
déclare la séance de la Commission de l'économie et du travail ouverte. Je
demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la
sonnerie de leur appareil. La commission est réunie afin de poursuivre l'étude
détaillée du projet de loi n° 27, Loi concernant principalement
l'organisation gouvernementale en matière d'économie et d'innovation.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire
: Oui, Mme la
Présidente. M. Poulin (Beauce-Sud) remplace M. Jacques (Mégantic);
M. Bachand (Richmond) remplace Mme Jeannotte (Labelle);
M. Leitão (Robert-Baldwin) remplace Mme Sauvé (Fabre);
M. Marissal (Rosemont) remplace M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve); et
M. Ouellet (René-Lévesque) remplace Mme Richard (Duplessis).
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Lors de l'ajournement de nos travaux hier, nous avions commencé l'étude
de l'article 9 du projet de loi, mais je vous rappelle également que nous
avons à l'étude les articles 12 et 81 à 85 de la loi édictée par
l'article 1 qui est toujours en suspens. On les laisse en suspens encore?
Parfait.
Alors, est-ce qu'il y a... On reprend donc
avec l'article 9, tout le monde l'a? Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'article 9?
Mme Anglade : Oui... J'aurais
aimé proposer un amendement, c'est là qu'on s'était... Alors, Mme la
Présidente, oui. Alors, bonjour à tous.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, attendez que je vous nomme pour...
Mme Anglade : Ah! Vous ne
m'avez pas nommée encore?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, alors...
Mme Anglade : Députée de
Saint-Henri—Sainte-Anne.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, la parole est à la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Écoutez, je fais le
suivi par rapport à l'échange que nous avons eu hier, lorsqu'on parlait de
développement économique, puis je disais : ce n'est pas très précis quand
on parle de développement économique. On... tu sais, il y avait des mesures
qu'on voulait mettre de l'avant, et je me proposerais d'amener un amendement
qui serait le suivant : Quand on dit les objectifs de rendement et de
développement économique, et je mettrais un «notamment». Je mettrais un «notamment»
et j'ajouterais «l'entrepreneuriat, le repreneuriat et la croissance des
entreprises, dans toutes les régions... de toutes les régions du Québec». Je
reprendrais le libellé qui a été pris au début du projet de loi, à
l'article 1, si je ne m'abuse, et je le mettrais à ce moment-là ici. Ça
viendrait minimalement encadrer la notion de développement économique dans un
contexte qui n'est pas seulement la création d'emplois, ou peu importe, d'avoir
cet élément-là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. M. le ministre.
M. Fitzgibbon : ...suspendre deux
minutes avec mes collègues pour être sûr qu'il n'y a pas... Je n'ai pas de
problème avec le texte, je veux juste m'assurer qu'on n'a pas de domino, là,
que ça n'accroche pas.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, s'il n'y a pas d'Effet domino, alors nous allons suspendre quelques
instants. Oui, pendant ce temps-là, on va imprimer.
M. Fitzgibbon : O.K. Parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
Mme Anglade : Pas obligé de
suspendre, en fait, c'est comme vous voulez.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. C'est beau. Alors...
(Suspension de la séance à 12 h 10)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...pendant ce temps-là, on va imprimer.
M. Fitzgibbon : O.K. Parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. C'est beau. Alors...
(Suspension de la séance à 12 h 10)
(Reprise à 12 h 17)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, j'invite la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne, elle a déposé un
amendement, de le lire, oui.
Mme Anglade : Bien, bien
sûr que je peux lire. Je... On souhaite insérer les mots, après le mot
«économique» à l'article 9 du projet de loi, les mots «notamment
l'entrepreneuriat, lle repreneuriat, la croissance des entreprises de toutes
les régions du Québec». Puis je pense que le ministre veut réagir à ça puis
peut-être faire une contreproposition, même, peut-être. C'est ce que je lis à
travers son langage.
M. Fitzgibbon : Oui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : M. le ministre, oui.
M. Fitzgibbon : Vous
lisez bien mes... ma mimique. J'accepte... Bien j'accepte... Pour moi,
c'était... C'était clair, mais j'accepte que vous voulez élargir un peu la
définition de développement économique. Je n'aime pas la proposition parce
qu'on reprend certains aspects de la mission. D'autre part, je ne suis pas sûr
que le repreneuriat, je sais qu'on en a parlé beaucoup, c'est une... Puis je
vais avoir une cible pour ça. Alors, je trouve ça un peu lourd de le mettre
là-dedans et ne pas inclure tout. Alors, moi, ce qu'on va suggérer, c'est qu'on
va avoir un quatrième alinéa qui va dire les objectifs de rendement de
développement économique, puis on va voir comment on va l'écrire, doivent être
en respect de la mission. La mission à l'article 4, elle est très définie,
qui inclut entre autres ce que vous avez là et d'autres choses. Je pense que je
le mettrais plus large et capturer la mission au complet. Puis je pense qu'on
va arriver au... Je pense qu'on va arriver à la même place.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Oui, la députée de
Saint-Henri—Sainte-Anne, oui.
Mme Anglade : En fait, la
proposition me conviendrait parce que ça ferait... Au moins, on ferait
référence et on irait définir le développement économique. J'ai juste un petit
commentaire à faire. Pour moi, le repreneuriat, ce n'est pas secondaire, hein?
Puis je sais qu'on a eu des discussions par rapport à repreneur, repreneuriat.
On a déjà mis repreneuriat une fois, mais moi, j'encouragerais Investissement
Québec et le ministère à réfléchir drôlement à des mesures qui vont nous
permettre d'évaluer le repreneuriat au Québec. C'est un enjeu qui est
incontournable, et particulièrement dans les régions du Québec, les petites
localités. Déjà, là, on a besoin de développer justement des... de transmettre
des entreprises. Puis il n'y a pas nécessairement de repreneur. Alors, je pense
au contraire qu'on doit mettre une emphase particulière sur ce volet-là. Cela
dit, de toute façon ça va se retrouver, si on reprend l'article tel qu'il est
stipulé à l'article 1 du projet de loi. Donc, c'est à l'aise, mais comme
le ministre l'a resouligné, je tenais à refaire ce point-là. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce que vous êtes prête à retirer votre
amendement avec le consentement?
Mme Anglade : Je le
retire avec consentement en attendant le... Oui, oui. Oui, oui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Tout à fait. Alors, parfait. Donc, l'amendement est
retiré. Et nous attendons votre nouveau.
M. Fitzgibbon : Deux
minutes. Ça ne sera pas long.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est ça.
M. Fitzgibbon : Il va
falloir l'écrire, puis on va le...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, nous allons quand même suspendre, s'il
vous plaît.
(Suspension de la séance à 12 h 19)
(Reprise à 12 h 28)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre, voulez-vous lire l'amendement?
M. Fitzgibbon : Alors, Mme la
Présidente, l'amendement est le suivant.
Remplacer l'article 9 du projet de loi par le
suivant :
9. L'article 13 de cette loi est
modifié :
1° par l'insertion, à la fin du
paragraphe 1, de «et de développement économique»;
2° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Les objectifs de développement économique doivent
être cohérents avec la mission de la société.»
L'explication, c'est que je suis
d'accord... La députée de Saint-Henri—Sainte-Anne réfère beaucoup au
repreneuriat, je suis d'accord que c'est déjà, en fait, dans les objectifs d'Investissement
Québec parce qu'il y a 37 000, 40 000 entreprises qui vont
changer de mains dans les prochains 10 ans. Il va falloir faire attention
à des cibles, il faut faire attention à nos cibles, mais définitivement, nous sommes
très conscients de ça.
Et la raison pour quoi je ne voulais pas
voir le mot comme tel, c'est que le mot, pour moi, «entrepreneuriat» va couvrir
«repreneuriat». Mais cela étant dit, je suis en accord que c'est un élément
important de notre stratégie de développement économique, de s'assurer que les
entreprises vont passer de génération en génération ou dans les mains du
management, donc on va en tenir compte.
Et je propose cet amendement-là, qui est
inclusif, je pense, de tous les éléments importants que la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne
a en tête.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le ministre. Y a-t-il des interventions sur l'amendement? S'il n'y a
pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 9? S'il n'y
a pas d'autres interventions, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 9, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Alors, M. le ministre, l'article 10, s'il vous plaît.
M. Fitzgibbon : Oui, merci.
10. L'article 14 de cette loi
est remplacé par le suivant :
14. La société réalise ses
investissements, dans des conditions normales de rentabilité, compte tenu
notamment de sa mission et des retombées économiques attendues et en
complémentarité aux partenaires, en recherchant un rendement moyen à long terme
de ses capitaux propres au moins équivalent au taux d'emprunt du gouvernement.
• (11 h 30) •
Commentaire : «L'article 10 du projet
de loi remplace l'article 14 de la Loi sur Investissement Québec. Ce
nouvel article précise que la société doit, dans la réalisation de ses
investissements, poursuivre un objectif de rendement moyen à long terme de ses
capitaux propres au moins équivalent au taux d'emprunt du gouvernement, plutôt
que des conditions normales de rentabilité, compte tenu, notamment du coût
moyen des emprunts du gouvernement...
12 h 30 (version non révisée)
M. Fitzgibbon : ...le projet de
loi remplace l'article 14 de la Loi sur Investissement Québec. Ce nouvel
article précise :
«La société doit, dans la réalisation de
ses investissements, poursuivre un objectif de rendement moyen à long terme de
ses capitaux propres, au moins équivalent au taux d'emprunt du gouvernement,
plutôt que des conditions normales de rentabilité, compte tenu notamment du
coût moyen des emprunts du gouvernement.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 10? La parole est
à la députée Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : O.K. Une
question par rapport à la question des «...capitaux propres au moins
équivalents au taux d'emprunt du gouvernement». Là, on présume que c'est
global, ce n'est pas pour chaque projet, évidemment. De manière globale, on
veut s'assurer de ne pas tomber... Qu'est-ce qui vous embêtait particulièrement
dans l'autre version?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
M. Fitzgibbon : ...Mon
collègue, M. Bahan, va répondre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. Bahan, vous pouvez vous présenter avant de commencer à parler s'il
vous plaît.
M. Bahan (David) : Oui. David
Bahan, sous-ministre au ministère de l'Économie et de l'Innovation.
Donc, il y avait essentiellement deux
choses qu'on voulait corriger avec l'ancien article. Un, c'est que la formulation
était floue sur qu'est-ce qu'on devait considérer comme seuil de rentabilité.
On venait tenir compte du taux d'emprunt, donc il pouvait y avoir plusieurs
interprétations, on pouvait être en dessous, en haut, ce n'était pas clair.
Donc, on est venu préciser que c'est au moins équivalent.
Et l'autre notion c'est le moyen à long
terme. Donc, comme le ministre l'a expliqué, en faisant différents types... des
placements par exemple en équité, il peut y avoir plus de volatilités, donc des
années qui sont moins bonnes, des meilleures années. Mais, ce qu'on veut, c'est
sur une période donnée que la moyenne respecte le seuil d'emprunt du
gouvernement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 10?
Mme Anglade : Ça me convient.
Ça me convient comme réponse.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
S'il n'y a pas d'autres interventions, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 10 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. M. le ministre, l'article 11.
M. Fitzgibbon : Oui :
L'article 19 de cette loi est
remplacé par le suivant :
«19. Lorsque le gouvernement lui en confie le
mandat, la société doit :
«1° accorder et administrer l'aide
financière ponctuelle qu'il détermine pour la réalisation de projets qui
présentent un intérêt économique important pour le Québec;
«2° fournir au ministre l'appui que
celui-ci juge nécessaire à la mise en œuvre des politiques, des stratégies de
développement, des programmes d'aide et des autres mesures qu'il élabore.
«Le mandat prévu au paragraphe 2° du
premier alinéa détermine les fonctions et responsabilités respectives de la
société et du ministre de même que les mesures propres à assurer la
coordination de leurs activités.».
Commentaire : L'article 11 du
projet de loi remplace l'article 19 de la Loi sur Investissement Québec.
Le paragraphe premier du premier alinéa de ce nouvel article reprend les
dispositions de l'article... de l'actuel article 19 alors que le
paragraphe deux de cet alinéa prévoit le mandat de fournir au ministre de
l'Économie et de l'Innovation l'appui qu'il juge nécessaire à la mise en œuvre
des mesures qu'il élabore.
Le deuxième alinéa de ce nouvel article
précise la teneur de ce mandat. Les nouvelles dispositions de l'article 19
visent essentiellement à compléter celles prévues par le troisième alinéa de
l'article 4 de la Loi sur Investissement Québec introduit par
l'article 2 du projet de loi et celle du deuxième alinéa de l'article 6
de la Loi sur le ministère de l'Économie et de l'Innovation édictée par
l'article 1 du projet de loi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Fitzgibbon : J'espère...
c'est clair.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions? Députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Oui. Là, on
revient à la notion de «mandats qui sont confiés». Et là on parle bien de Fonds
de développement économique, oui, c'est le FDE. Et là on dit : «Lorsque le
gouvernement lui en confie le mandat, la société...» Alors, la première
question que j'ai, c'est que... vous vous souvenez au départ on avait dit qu'on
allait avoir ces deux genres... le volet qui est capitaux propres versus les
mandats et Me Paquin avait dit à l'époque : La manière dont c'est
spécifié, il va falloir faire référence au mandat et autres activités. Il y
avait un autre terme également qui était associé, il me semble, au terme
mandat. J'aurais aimé qu'on fasse la vérification parce qu'il y avait les
mandats puis il y avait les autres éléments puis on les avait mis dans la même
catégorie pour qu'il y ait deux catégories bien claires. Est-ce que je peux...
c'est une question à vérifier pour répondre ultérieurement.
L'autre question que je me pose
c'est : «...accorder et administrer l'aide financière ponctuelle qu'il
détermine pour la réalisation de projets qui présentent un intérêt économique
important pour le Québec». J'ai juste une question, pourquoi.... c'était là
avant, on le remet ici, mais quand on dit : «....qui présentent un intérêt
économique important pour le Québec», selon qui, selon quoi? La réalité c'est
qu'à partir du moment où le gouvernement confie un mandat à Investissement
Québec, il va se faire. C'est ce que je comprends.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
M. Fitzgibbon : La réponse est
oui.
Mme Anglade : Donc :
«...accorder et administrer l'aide financière ponctuelle qu'il détermine pour
la réalisation de projets...», point. Ce n'est pas ça la réalité...
Mme Anglade : ...selon qui,
selon quoi? Je veux dire, la réalité, c'est qu'à partir du moment où le gouvernement
confie un mandat à Investissement Québec, il va se faire. C'est ce que je
comprends.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
M. Fitzgibbon : ...
Mme Anglade : Donc...
Alors : «accorder et administrer l'aide financière ponctuelle qu'il
détermine pour la réalisation de projets», point. Ce n'est pas ça, la réalité?
M. Fitzgibbon : Oui. Moi,
j'argumenterais qu'on veut encadrer quand même, que les projets qu'on va donner
aident Investissement Québec, les fonds propres. Il doit y avoir une
connotation de développement économique. Moi, je pense que c'est plus pour
s'assurer qu'on...
Mme Anglade : Qu'on ne propose
pas n'importe quoi à Investissement Québec pour qu'il soit...
M. Fitzgibbon : Exact. Moi, je
trouve que c'est limitatif pour le gouvernement puis, je pense, c'est approprié
aussi. Mais le mot «important», on peut argumenter, mais c'est d'intérêt
économique.
Mme Anglade : Bien, c'est
parce qu'après ça, on dit : Bien, c'est un quoi, intérêt important
économique, on laisse un peu... ça veut dire tout et un peu n'importe quoi.
Mais, dans le fond, ce que ça fait...
M. Fitzgibbon : Non, mais
j'avais dit à votre collègue député de Robert-Baldwin : Plus on va enlever
des choses, plus ça donne de la flexibilité. Alors, il faut juste avoir
l'équilibre. Moi...
Mme Anglade : Oui. Mais d'un
autre côté, la réalité, c'est que si on l'enlève...
Une voix
: ...
Mme Anglade : Oui, non, il
était déjà là. Oui, oui, ça, j'en suis consciente, c'est ce que je disais au
départ quand j'en ai parlé. J'ai dit... mais je ne suis pas sûre que ça change
grand-chose. Mais je peux imaginer quelque chose qui n'a aucun sens d'un point
de vue économique pourrait à ce moment-là ne pas être acceptée par Investissement
Québec jusqu'à un certain point, mais bon.
Le deuxième point : «Fournir au ministre
l'appui de celui-ci jugé nécessaire à la mise en oeuvre des politiques de
stratégies et de développement.» Ça, c'est l'ajout que l'on fait, simplement
pour s'assurer qu'il y a une meilleure coordination entre la stratégie qui se
fait au niveau du ministère et l'exécution.
M. Fitzgibbon : Oui. Mais moi,
un élément qu'on commence à changer déjà, c'est qu'après avoir raison, il y
avait une certaine perception que, bon, la FDE, c'est le bureau du ministère
qui décide. On envoie la commande à Investissement Québec, courroie de
transmission et le projet se fait, puis il n'y avait peut-être pas la même...
je ne dirais pas «rigueur», c'est le mauvais mot, mais la même attention, le
même intérêt pour ces projets-là en disant : Bien, c'est des gens du
gouvernement qui ont décidé ça, on va l'exécuter.
Alors, moi, je pense que ce qu'il faut
faire, c'est que ça soit une relation bilatérale, et que l'expertise qui réside
chez Investissement Québec serve au ministère, au ministre pour s'assurer qu'on
ne fera pas des mauvais projets. Alors, c'est tout simplement, je pense, une
relation qui va être bilatérale pour essayer, autant que possible, que les gens
d'Investissement Québec considèrent les projets de la FDE aussi près de leur
coeur que de la raison que celui des fonds propres. C'est la seule raison, je
pense. Il y a-tu autre chose?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne, oui. Voulez-vous répondre?
Mme Anglade : Je reviens
juste... Le ministre... le sous-ministre, je pense...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M.Bahan, allez-y.
M. Bahan (David) : Oui.
Peut-être juste une précision, c'est que le premier point, c'est de l'aide
financière puis le deuxième, c'est d'autres programmes. Donc, avec la révision
du mandat d'Investissement Québec, on aurait acheté tout ce qui est
accompagnement. Donc, c'est les programmes qui étaient au ministère qui vont
être donnés à mandat à Investissement Québec. Donc, il faut aussi élargir le
type de mandats qu'on peut donner.
Mme Anglade : Voilà, ma
deuxième... ça revient à ma première question, ça. Ma première question, c'est
quand... lorsque le gouvernement lui confie le mandat, il y avait une autre
terminologie. Est-ce que vous pouvez éclairer ma lanterne, Me Paquin, là-dessus?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Me Paquin, présentez-vous avant, avant de répondre.
Mme Anglade : On ne le connaît
pas encore.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, mais à chaque début de journée.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. Alors, Mathieu Paquin de la direction des affaires juridiques,
finances, économie, innovation, tourisme.
Alors, oui, l'expression qu'on retrouve
fréquemment dans la Loi sur Investissement Québec, c'est : Programmes ou
autres mandats, programmes d'aide financière ou autres mandats.
L'administration des programmes d'aide financière est en elle-même un mandat,
mais de la façon que ça a été distingué dans la Loi sur Investissement Québec,
c'est : Programmes, autres mandats.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
Mme Anglade : Alors, la
manière dont c'est libellé présentement, on a l'impression que c'est juste le
mandat, à l'article 19, la première ligne, mais quand on arrive au
deuxième alinéa : «Fournir au ministre l'appui que celui-ci juge
nécessaire à la mise en oeuvre des politiques et des stratégies de développement,
des programmes d'aide et des mesures qu'il élabore», là, on vient d'écrire la
notion de programme d'aide.
Ma question est la suivante : Est-ce
que, déjà, lorsque le gouvernement lui confie le mandat et d'autres programmes,
est-ce que ça ne devrait pas être inclus en haut pour qu'on soit très clair de
quoi il en retourne, pour que ça...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. En fait, et là ce n'est peut-être pas facile pour les députés de
bien saisir, parce que le cahier qui leur est présenté ne présente que
l'article 19, mais dans la Loi sur Investissement Québec,
l'article 18 qui précède dit : «La société doit administrer les
programmes d'aide financière que peut élaborer le gouvernement ainsi que
d'autres programmes d'aide financière qu'il peut désigner.» Et 19,
actuellement, lui, vous le voyez, lui va porter sur les autres mandats d'aide financière
ponctuelle.
Alors, c'est pour ça qu'en fait, on ne
parle pas ici, à 19, des programmes désignés à 18 parce que 18 existe et vient
prévoir ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
• (12 h 40) •
Mme Anglade : Bien, en fait,
je comprends très bien les propos de Me Paquin parce qu'effectivement ça
fait partie de la catégorie... section III, et là c'est déjà défini,
programmes et autres mandats, dans le premier alinéa...
M. Paquin (Mathieu) : ...ici, à
19, des programmes désignés à 18 parce que 18 existe et vient prévoir ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
Mme Anglade : Bien, en fait,
je comprends très bien les propos de Me Paquin parce qu'effectivement ça
fait partie de la catégorie... section III, et là c'est déjà défini,
programmes et autres mandats, dans le premier alinéa. Donc, ça clarifie, dans
le fond, que tout va entrer dans cet aspect-là. Et c'est là qu'on voulait également
changer les capitaux propres versus programmes, autres mandats et fonds
spéciaux. C'est là qu'on a eu toute cette discussion-là là-dessus. Donc, je
comprends très bien. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 11? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 11 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Merci. M. le ministre, l'article 12.
M. Fitzgibbon : Oui.
Article 12. L'article 20 de cette loi est modifié par le remplacement
de «l'investissement, au développement ou au financement des entreprises» par
«sa mission».
Commentaire. Puisque la mission
d'Investissement Québec ne se limitera plus à l'investissement, au
développement et au financement d'entreprise, l'article 12 du projet de
loi modifie l'article 20 de la Loi sur Investissement Québec afin qu'elle
puisse donner au ministre son avis sur toute question relative à sa mission.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des questions? La députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Bien, en fait,
j'essaie de voir ce que ça veut dire. La société doit donner son avis au
ministre quand le ministre sollicite la société ou sur toutes les questions
relatives à la mission? Ce n'est pas clair. Pourquoi est-ce que la société
doit... Dans quel cadre? C'est quoi, le cadre de ça? Est-ce qu'on revient au...
M. Fitzgibbon : Bien, en fait,
c'est qu'on élargit. Ce qui existait avant, c'est que la société, donc, IQ
donnait son avis au ministre sur des questions précises. Là, on dit : Elle
fait la même chose sur sa mission qui est plus large. On parlait de
repreneuriat, par exemple. Bon, le repreneuriat est dans la mission maintenant,
je pense, ça fait que je pourrais demander à IQ de me donner ses vues sur... Je
pense qu'on voulait juste élargir la portée des choses que je peux demander...
Mme Anglade : Et j'ai
l'impression qu'initialement ce qu'on avait dans la loi, «la société doit
donner son avis au ministre sur toute la question — na, na,
na — relativement à l'investissement, au développement, au
financement des entreprises»... Si vous soumettez une question puis vous
dites : Moi, j'aimerais savoir, pendant tel investissement, qu'est-ce que
vous en pensez, là, il y a une réponse.
Mais là on l'élargit tellement, «toute
question relative à sa mission», je veux dire, la société doit donner son
avis... Je me demande la... Je me demande juste la pertinence maintenant de
l'avoir écrit comme ça.
M. Fitzgibbon : D'après moi,
c'est pour inclure tout, mais la question, c'est qu'il ne faut pas exclure rien
non plus...
Mme Anglade : Il faut
inclure... ne pas exclure rien.
M. Fitzgibbon : ...société...
sa propre mission.
Mme Anglade : ...son avis au
ministre sur toute question que celui-ci lui soumet.
(Consultation)
M. Fitzgibbon : ...moi, je
travaille avec «mission», là. Si, pour vous rendre plus confortable, il faut
rajouter «notamment» ou «doit entre autres», là, on peut l'ajouter mais... Je
regarde la mission, là, il y a plusieurs paragraphes, elle est assez large,
hein? Donc, je peux demander ce que je veux.
Mme Anglade : Oui. Bien, je
veux dire... Oui. Bien, ce que je veux dire, c'est que, quand on lit ça, on
lit : Lorsque le gouvernement lui confie un mandat, voici ce qu'Investissement
Québec doit faire : la société doit exécuter tout autre mandat que peut
lui conférer le gouvernement. Puis là on dit : La société doit donner son
avis au ministre sur toute question que celui-ci lui soumet, puis là on amène
la mission en général de manière très large. Ça peut être un peu n'importe
quelle question. C'est comme... Au contraire, moi, ça me paraît très large
comme demande qu'on peut faire à Investissement Québec.
Moi, je vous demande, là, de me donner
votre opinion sur la mission, notamment le repreneuriat, puis là on rentre dans
des grandes stratégies, etc. Ce n'est pas... Est-ce que c'est vraiment ça, le
rôle d'Investissement Québec ou... J'ai l'impression qu'on a voulu le rendre
plus large dans un contexte où, dans le fond, ça mériterait d'être assez
spécifique par rapport aux projets qui sont soumis.
M. Fitzgibbon : Bien, on dit
bien ici que celui-ci lui soumet. Donc, c'est sûr que...
Mme Anglade : Je comprends.
M. Fitzgibbon : ...une
question, je veux la réponse, là, mais...
Mme Anglade : Je comprends
bien, mais c'est par rapport aux programmes puis aux autres mandats, je
présume.
Moi, ce que je m'attends, en fait, de la
part d'Investissement Québec, c'est qu'ils donnent leur opinion sur des
questions qui sont relatives... je soumets un mandat, que pensez-vous de ça,
avez-vous une opinion là-dessus?, puis qu'ils le soumettent.
Là, on est en train d'introduire la notion
de mission qui est très large, alors qu'ici on est en train de... au contraire,
d'essayer de dire : C'est des mandats bien précis qu'ils vont devoir
exécuter. On est comme à deux niveaux complètement différents, là. Si vous
lisez le... «La société doit administrer les programmes d'aide financière que
peut élaborer le gouvernement ainsi que tout autre programme d'aide
financière.» Il doit administrer, il doit exécuter, puis là on lui demande des
avis sur la mission en général, mais ce n'est pas...
M. Fitzgibbon : Bien, en fait,
moi, je vais suggérer quelque chose, c'est que... En fait, plus je la regarde,
plus j'aime ça, là, «mission», là. Je ne l'avais pas réalisé. Je pense, c'est
correct parce qu'elle est très large. Mais je n'ai pas de problème...
Mme Anglade : ...la société
doit administrer les programmes d'aide financière que peut élaborer le gouvernement
ainsi que tout autre programme d'aide financière. Il doit administrer, il doit
exécuter...», puis là on lui demande des avis sur la mission générale, mais ce
n'est pas...
M. Fitzgibbon : Mais...
bien, fait, moi, je veux suggérer quelque chose, c'est que j'ai... En fait,
plus je la regarde, plus j'aime ça, là, la mission, là, je ne l'avais pas
réalisé. Je pense que c'est correct parce qu'elle est très large. Mais je n'ai
pas de problème à ce qu'on réfère plutôt à des objectifs de la mission, des...
Ce que vous dites, c'est qu'IQ devrait se focaliser sur des choses très
spécifiques de la mission. On peut qualifier une mission.
Mme Anglade : Oui, mais
ce n'est pas tant que IQ doit se... C'est que, dans ce qu'on est en train
d'étudier ici, la section III du projet... bien, la section III dans
l'actuel projet de loi, c'est que, là, on rentre dans l'exécution des mandats.
Là, on dit : La société doit administrer. Le gouvernement lui confie des
mandats. La société doit exécuter. Et là on demande l'avis puis là on introduit
la notion de mission, alors que c'est très... on est en mode exécution, là,
dans...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : M. Bahan.
M. Bahan (David) : Dans
le fond, ici, le mandat, c'est : la société... On dit : Vous avez le
mandat de répondre au ministre. Puis vous devez répondre dans des questions qui
touchent à ce que vous faites au jour le jour.
Mme Anglade : Exact.
M. Bahan (David) : Mais
ce qu'elle fait au jour le jour, c'est répondre... c'est donner suite à sa
mission. Par exemple, avec... toutes les questions des technologies avec le
CRIQ, ce qui n'était pas actuellement là dans l'article, on doit venir le
préciser. Si le ministre a besoin d'une question sur comment... au niveau de la
commercialisation de certaines technologies, ils doivent être capables de
répondre à ça, parce que ça rentre dans sa mission maintenant. On ne peut pas
exclure des avis qu'IQ donne des éléments qui sont dans sa mission, parce que
c'est ça qu'ils font, c'est ça qu'ils font au jour le jour.
M. Fitzgibbon :
...question...
Mme Anglade : Mais la
mission... Attendez, là, vous parlez de la mission du...
M. Bahan (David) : D'Investissement
Québec.
Mme Anglade : La mission
d'Investissement Québec, là.
M. Bahan (David) : Qui
inclut repreneuriat, entrepreneuriat, tout ce qui est technologique,
exportations. C'est ça, c'est la définition qu'on a... qui a été adoptée ici,
là, pas la mission du ministre, la mission de...
Mme Anglade : Pas la
mission du ministère, la...
M. Bahan (David) : La
mission d'Investissement Québec.
Mme Anglade : Puis c'est
clair, quand on parle de la mission ici, que c'est purement la mission de l'organisme.
C'est-u clair pour vous, ça?
M. Bahan (David) : Moi,
c'est clair. Je ne sais pas si...
Mme Anglade : Ça n'a pas
l'air... Vous, peut-être, mais ça n'a pas l'air si clair que ça, là.
Une voix
: ...
M. Fitzgibbon : Mais,
juste comprendre, votre enjeu est-il qu'IQ, comme ça, il y a des choses qu'ils
devraient nous dire qu'ils ne nous diront pas ou que je vais leur demander des
choses qui n'ont pas d'affaire à eux autres?
Mme Anglade : La question,
c'est quel est le risque, dans le fond, avant...
M. Fitzgibbon : Oui, mais
c'est ça, c'est ça... juste comprendre pour qu'au moins on l'adresse, là, le...
Mme Anglade : Quel est le
risque. C'est juste que, là, on rentre dans... Moi, c'est juste par souci de
cohérence par rapport au projet de loi. On a une loi qui... Là, ce qu'ils
doivent faire, Investissement Québec, là, c'est prendre des mandats, puis les
exécuter, puis donner l'information au ministre, pertinente par rapport aux
mandats qui sont exécutés. En gros. Puis là... Tu sais, en gros, c'est ça. Puis
voici tel projet, je veux avoir votre opinion là-dessus, donnez-moi les données
nécessaires, puis je vais être capable de prendre une décision éclairée. Tu
sais, ce sont les mandats. C'est ça qu'on essaie de faire ici.
Puis là, tout à coup, on introduit une
notion qui est : Ah! bien, ensuite, là, je peux vous demander l'avis sur
n'importe quelle... sur votre mission en général. Donc, on vient, à mon avis, un
peu enlever dans cette catégorie-là cet élément d'exécution et qui était très
précise avant, puis on disait... au départ, on disait : L'investissement,
ou le développement, ou le financement, des entreprises, c'était très précis.
Puis là on l'élargit, mais j'ai l'impression que ce n'est comme pas le bon
endroit pour le faire. Quel est le risque?
M. Fitzgibbon : Bien, je
prendrais un exemple, qui vous tient à coeur, le repreneuriat. Là, il est dans
la mission. On l'a marqué, donc, que... Investissement Québec doit avoir le
repreneuriat sous sa mire. Donc, fort probablement que le conseil
d'administration va dire : C'est là, qu'est-ce qu'on fait? Je perds mon
fil, là...
Mais ici, dans l'ancien texte, je me
limitais à demander des choses sur trois éléments seulement, alors que, dans la
mission maintenant, il y a d'autres éléments qui ne sont pas dans le texte
original. Alors, ce qu'on a voulu faire, c'est s'assurer que je peux demander
l'information sur des choses qu'on a rajoutées dans la mission. Alors, si... Peut-être
qu'il faut cibler la mission d'Investissement Québec, la mission de la société.
M. Bahan (David) : Sa
mission, la société...
Mme Anglade : ...sa
mission, puis là c'est clair que sa... c'était... «Donner son avis au ministre
sur toute question qui est relative à sa mission», ça pourrait être la mission
du ministre comme ça pourrait être la mission du ministère... du ministre,
comme ça pourrait être la mission d'Investissement Québec. Ce n'est pas...
M. Fitzgibbon : ...
Mme Anglade : Tu sais.
Mais peut-être que ce serait plus clair, effectivement, d'ajouter : «La société
doit donner son avis au ministre sur toute question que celui-ci lui soumet relativement
à la mission d'Investissement Québec.» Peut-être que ce serait juste simplement
plus clair. Parce que...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : D'accord. Alors, est-ce qu'on suspend le temps
de la préparation de l'amendement?
M. Fitzgibbon : ...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait, d'accord.
Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 12 h 50)
(Reprise à 12 h 53)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous reprenons les travaux. Je vais vous demander de bien écouter M. le ministre.
Je vous demande de bien écouter le ministre, parce qu'il y a une petite
coquille. Merci. Alors, M. le ministre, pouvez-vous lire l'amendement, s'il
vous plaît?
M. Fitzgibbon : Me Paquin m'a
dit qu'il y avait deux coquilles. Alors, on dit «article 9», c'est «article
12»; et on dit en dessous entre parenthèses «article 13», alors, c'est «article
20».
Une voix
: Qu'est-ce
qui se passe, Me Paquin?
M. Fitzgibbon : Il a faim, il
veut aller manger. Alors...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on lit l'amendement, rapidement.
M. Fitzgibbon : Alors, article
12, article 20 de la Loi sur Investissement Québec :
À l'article 12 du projet de loi, remplacer
«sa mission» par «la mission de la société».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions sur l'amendement?
Mme Anglade : Je suis à l'aise
avec cette manière de clarifier les choses.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. On passe donc à la mise aux voix de l'amendement. Est-ce que
l'amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 12? S'il
n'y a pas d'autres interventions, nous allons procéder à l'amendement... À
l'amendement! À la mise aux voix. Alors, est-ce que l'article 12 tel qu'amendé
est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Nous faisons la lecture... Donc, nous procédons à l'article 13. M. le
ministre, peut-être commencer juste par l'article 20.1 plutôt que de tout lire,
là. On va y aller par... Ça va?
M. Fitzgibbon : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, article 13, 20.1. Merci.
M. Fitzgibbon : Alors, article
13, 20.1 :
«La société, conformément au mandat que
lui confie le gouvernement, assure la conduite de la prospection
d'investissements au Canada ailleurs qu'au Québec ou à l'étranger, aide les
entreprises à y développer leurs marchés et réalise des interventions
stratégiques conformément au plan de déploiement élaboré en vertu de l'article
13 de la Loi sur le ministère de l'Économie et de l'Innovation.
«Elle exécute ce mandat sous le nom de
«Investissement Québec International».
«La société ne peut établir des bureaux à
l'étranger ni y affecter des personnes sans avoir obtenu l'autorisation du
ministre des Relations internationales.»
M. Fitzgibbon : ...sur le ministère
de l'Économie et de l'Innovation. Elle exécute ce mandat sous le nom d'Investissement
Québec International. La société ne peut établir des bureaux à l'étranger ni y
affecter des personnes sans avoir obtenu l'autorisation du ministre des
Relations internationales.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 20.1 de l'article 13?
Mme Anglade : Oui, j'ai une
intervention.
M. Fitzgibbon : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pardon?
M. Fitzgibbon : J'ai un
amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous avez un amendement. Parfait.
M. Fitzgibbon : Bon. Article
13, article 20.1 de la Loi sur Investissement Québec :
À l'article 20.1 de la Loi sur
Investissement Québec proposé par l'article 13 du projet de loi, remplacer,
dans le dernier alinéa, «affecter des personnes» par «pourvoir un emploi». O.K.?
Cet amendement modifie l'article 20.1 de
la Loi sur Investissement Québec que propose l'article 13 du projet de loi pour
y préciser qu'Investissement Québec ne peut recruter du personnel à l'étranger
sans l'autorisation du ministère des Relations internationales.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. D'accord. Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement? Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'amendement? Non? Alors, s'il n'y a pas d'intervention
sur l'amendement, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
présenté par le ministre est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Excellent. Maintenant, nous revenons à l'article 13, le point 20.1, là,
ou l'article 20.1. Y a-t-il des interventions? Oui, députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : commencer... une
première intervention, je pense que, dans la formulation, c'est un peu
mélangeant. «La société, conformément au mandat que lui confie le gouvernement,
assure la conduite de la prospection d'investissements»... de la prospection
d'investissements «ailleurs et à l'étranger». Là, ça dit au Canada... mais «,
ailleurs qu'au Québec, ou à l'étranger.» Moi, je pense que la manière de
l'écrire, c'est simplement «ailleurs au Canada ou à l'étranger». On dit «au
Canada», puis, après ça «, ailleurs qu'au Québec», pour le préciser, mais, en
fait, c'est ailleurs au Canada ou à l'étranger...
M. Fitzgibbon : ...
Mme Anglade : Bien, pourquoi
est-ce qu'on n'écrit pas tout simplement... moi, ce que je proposerais, c'est
de l'écrire comme c'était par rapport aux autres manières... Si on regarde
ailleurs, là, dans les... «ailleurs au Canada ou à l'étranger», souvent, cette
formulation...
M. Fitzgibbon : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre, est-ce que vous voulez prendre la parole? On...
Mme Anglade : ...j'aurais
aimé... Bien, j'aurais...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parce que, là, il parle sans... puis il n'est pas en ondes, alors il faut
être... il faut que les gens puissent l'entendre, députée
Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Fitzgibbon : ...Me Paquin.
Mme Anglade : Me Paquin,
allez, parlez, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Me Paquin, à vous la parole.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. En fait, j'étais en train de regarder, ailleurs dans le projet
de loi, où on avait écrit «ailleurs au Canada», et, en fait, c'est que ce
qu'on... Là où l'expression «ailleurs au Canada» est écrite, on disait, bon,
«au Québec, ailleurs au Canada ou à l'étranger», et on avait d'ailleurs déjà
expliqué que le «ailleurs au Canada», c'était en lien avec la compétence du
ministre qui est responsable des relations canadiennes, parce que c'est
ailleurs au Canada. Et, pour ce qui est du ministre des Relations
internationales et de la Francophonie, c'est à l'étranger. Alors, c'est la même
chose ici, mais c'est que ce qui est spécifiquement visé, à 20.1, c'est qu'on
ne veut pas qu'il se fasse de prospection, en vertu de cet article-là, au
Québec. Le mandat qu'on donne en vertu de 20.1 vise la prospection
d'investissements au Canada, ailleurs qu'au Québec, ou à l'étranger, mais pas
au Québec.
M. Fitzgibbon : Donc, on peut
dire prospection d'investissements ailleurs qu'au Québec.
Mme Anglade : Ailleurs au
Canada.
M. Fitzgibbon : Bien, ailleurs
qu'au Québec.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, sur ça, je vais vous inviter à bien prendre votre lunch et à y penser,
et on revient. Alors, nous ajournons... nous suspendons les travaux jusqu'à
15 heures. Merci.
(Suspension de la séance à 13 heures)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 heures)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons commencer. Attention, nous sommes en ondes, alors merci,
merci pour le retour. La Commission de l'économie et du travail reprend ses
travaux.
Je demande à toutes les personnes dans la
salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques.
Je vous rappelle que la commission est
réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 27, Loi
concernant principalement l'organisation gouvernementale en matière d'économie
et d'innovation. À la suspension de nos travaux, ce matin, nous en étions à
l'étude de l'article 13 du projet de loi. Un amendement y avait été adopté, et là
nous étions en discussion sur l'article. Est-ce qu'il y avait d'autres
interventions?
M. Derraji : D'après ce que
j'ai compris, Mme la Présidente, il y a une proposition de la part du ministre par
rapport à l'article 13…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Tout à fait, alors…
M. Derraji : …donc on
l'attend.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous y allons. Nous avons déjà en mains propres la feuille de l'amendement
proposé par le ministre. Alors, est-ce que M. le ministre, vous désirez le
lire?
M. Fitzgibbon : Oui.
Alors :
À l'article 20.1 de la loi sur Investissement
Québec proposé par l'article 13 du projet de loi, remplacer, dans le premier alinéa,
«au Canada, ailleurs qu'au Québec ou à l'étranger» par «ailleurs qu'au Québec,
au Canada ou à l'étranger».
C'est tout.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions sur l'amendement?
M. Derraji : …juste le lire s'il
vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. On vous laisse quelques instants pour le lire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je sais que quand on s'était laissés ce matin, Me Paquin, c'était pour vérifier
si la nouvelle proposition serait conforme avec les autres. Est-ce que c'est celle-là?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K., je comprends. C'est celle-là qui est conforme avec les autres qu'on a déjà
eues jusqu'à présent.
M. Paquin (Mathieu) : Bien, en
fait, Mme la…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, si vous désirez, Me Paquin va expliquer pour quelle raison il en est
arrivé à ce texte, à ces propositions.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. Bien, en fait, essentiellement, la seule chose qui restait à
voir… Parce que, bon, on réfère… Dans ce genre de texte là, on réfère au Canada,
ailleurs qu'au Québec ou à l'étranger parce qu'on a, bon… Quand c'est
l'étranger, c'est le MRIF, quand c'est ailleurs au Canada, c'est le ministre
responsable des Relations intergouvenementales canadiennes. Alors, un peu
partout dans la loi, lorsqu'on parle d'à l'extérieur du Québec, on va ramener
ces idées-là en ayant, bon, les mots «ailleurs qu'au Québec, au Canada ou à
l'étranger». Ici, on nous a fait remarquer que le texte est un peu difficile à
lire, et, bon, l'expression précise «au Canada, ailleurs qu'au Québec ou à
l'étranger» n'existant nulle part ailleurs dans le projet de loi tel qu'il a
été amendé, l'article 20.1 peut être modifié pour prendre la formule «ailleurs
qu'au Québec, au Canada ou à l'étranger». Donc, ça ne change rien quant au fond
de la règle, mais, nous dit-on… nous disait-on cet avant-midi, ça rend le texte
plus facile à lire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci des explications, Me Paquin. Est-ce qu'il y a d'autres… Oui, des
interventions. Député de Nelligan.
M. Derraji : Oui. Merci. On
démarre tout doucement, c'est début de l'après-midi. Merci pour les
clarifications. J'ai juste quelques questions. Vous avez dit qu'au niveau de
l'étranger, c'est le MRIF avec qui le ministère va collaborer, mais moi, ce que
j'ai compris, et ce que je comprends de cet article, c'est au niveau de la
prospection, et la prospection, bien, il y a d'autres organismes que le fond,
je pense notamment à Montréal International. Je ne parle pas avec… par rapport
aux autres organismes à l'extérieur du Québec, mais juste Montréal
International, il y avait l'inquiétude, quand ils sont venus présenter leur
rapport… Là, je pense, c'est le moment idéal de clarifier est-ce qu'il va y a
voir une collaboration avec Montréal International ou pas, est-ce que Montréal
International… Je ne veux pas qu'on commence à parler du mandat de Montréal
International au niveau de ce projet de loi, mais on s'entend que Montréal
International est aussi actif. Donc, le ministre, c'est quoi, sa vision par
rapport à ça? J'en suis sûr et certain, il a une… Et comment ça va se passer
sur le terrain au niveau de la prospection à l'international?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Avant, j'aimerais préciser. Est-ce qu'on est toujours sur l'amendement? Ce que
vous demandez est par rapport à l'amendement?
M. Derraji : Oui. Moi,
l'amendement, je n'ai aucun problème, c'est clair. Moi, je…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bon. Alors, on va le voter, dans ce cas-là.
M. Derraji : Vous avez dit,
s'il y a des questions par rapport… Ah! Probablement, j'ai mal entendu.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, oui. Non, par rapport à l'amendement.
M. Derraji : Ah, oui! Par
l'amendement… c'est bon. Oui, j'ai…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, écoutez, on va voter d'abord l'amendement si vous êtes d'accord, député
de Nelligan.
Alors, est-ce que…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…est-ce qu'on est toujours sur l'amendement? Est-ce que vous demandez est par
rapport à l'amendement?
M. Derraji : Moi, l'amendement,
je n'ai aucun problème, c'est clair. Vous avez dit…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bon. Alors, on va le voter dans ce cas-là.
M. Derraji : …s'il y a des
questions par rapport… Ah! Probablement que j'ai mal entendu.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Par rapport à l'amendement.
M. Derraji : Oui, par
l'amendement. Non, c'est bon.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, écoutez, on va voter d'abord l'amendement, si vous êtes d'accord, député
de Nelligan. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Alors, maintenant, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'article 13… l'article 20.1 sur l'article 13?
M. Derraji : Bien, c'est ce
que je viens de dire, et le ministre l'a bien entendu.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Alors,
écoutez, effectivement, il va avoir du trafic à l'international, alors je vais
essayer de simplifier un peu ce qui va arriver, tout ce qui arrive parce qu'on
l'a déjà opérationnalisé. MI, vraiment, MI, on ne le retrouvera jamais dans le
projet de loi, parce que ça peut disparaître, ça pourrait être un autre nom, ça
fait que je vais juste parler du concept. QI, MI, Terrebonne International qui
existe aussi, je pense, puis Sherbrooke International, il y a beaucoup
d'international qui existent. Ces gens-là vont faire ce qu'ils veulent parce
qu'il y a des partenaires qui ne sont pas le gouvernement du Québec. Alors,
moi, je n'irai pas dans les platebandes du MI, de dire quoi faire. Alors, ils
feront ce qu'ils veulent, mais on s'entend qu'ils n'ont pas d'argent. C'est sûr
que tout projet qui demande de l'argent du gouvernement, MI va forcément
vouloir nous contacter avant, mais, moi, je n'impose rien à MI. Puis, pour eux,
c'est… qui est là, puis ils font leurs affaires, ils jasent avec le maire, puis
ils font des choses. L'important, c'est l'inverse, la politique de
développement international réside dans mon ministère. C'est le ministère de
l'Économie qui est responsable de décider quels projets vont être porteurs pour
l'économie du Québec.
M. Bolduc, qui est présentement le chef de
la division IQ International, va être le démarcheur en chef du gouvernement. M.
Bolduc va travailler avec les ressources appropriées pour livrer les objectifs.
Je vais vous donner un exemple. Je m'en vais en Asie au mois de décembre, je
fais quatre pays et j'ai des cibles très, très, très précises. Dans certaines
des cibles, je vais être MI, dans d'autres, je vais être avec IQ International,
dans d'autres, je vais être avec MRIF. Alors, moi, je suis complètement
indifférent qui va être avec moi. On veut gagner la partie puis on va amener
les meilleurs joueurs pour le faire. Donc, que ce soit MRIF, que ce soit MI ou
QI, ils ne peuvent pas faire de démarchage au nom du gouvernement du Québec,
ça, c'est très, très important, c'est le ministère de l'Économie qui va décider
qu'est-ce qu'on va manger dans l'assiette au Québec. Par contre, la
coopération va prévaloir en utilisant les ressources disponibles, peu importe
où elles sont, pour qu'on gagne la bataille qu'on veut gagner… très simple, là.
Alors, c'est ce qu'on dit ici, là, on dit ici qu'«assure la conduite de la
prospection», c'est clair, c'est nous autres qui fait ça, c'est l'IQ qui fait
ça, International, puis c'est ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien. Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions pour
le point… ou l'article 20.1?
M. Derraji : Oui, oui, oui, Mme
la Présidente. Écoutez, c'est toujours plus clair quand le ministre explique la
vision que dans le texte, et je ne suis pas en train de faire un jugement, mais
c'est beaucoup plus clair, l'énoncé, mais il faut qu'on le retrouve dans la loi
parce que, dans le texte, dans l'article, il y a des acteurs, vous avez dit le
mot clé, M. le ministre, le mot clé, Mme la Présidente, il est la coordination
et la coopération. On l'a dit au début, au niveau des missions, parfois, il y
des choses… on se ramasse avec le même acteur, on consulte les mêmes acteurs.
Vous, vous avez une vision, genre : Il y a quatre pays que vous voulez
visiter, des endroits avec tel partenaire, avec tel partenaire, mais ça, c'est
parce que vous l'avez dans votre tête, c'est très bien, mais il faut que, dans
le texte, ça se reflète, indépendamment du ministre, qui va être responsable de
l'application de cette loi.
• (15 h 10) •
Pourquoi on insiste sur ce volet de
coopération? Souvenez-vous que, quand Montréal International sont venus nous
présenter leur mémoire, la chose qui m'a marquée le plus, c'est qu'il y avait
30 pages et, sur les 30 pages, il y avait 28 pages qui parlaient juste de
Montréal International. Hier, une crainte par rapport à l'avenir de Montréal
International, ce que je comprends de la part du ministre, c'est que tout ce
qui concerne le développement international, si Montréal International est
impliqué, bien, ils n'auront plus d'argent du gouvernement pour le développer à
l'international. L'international, pour le développement de l'international,
serait maintenant la responsabilité du démarcheur en chef, à savoir l'ancien
P.D.G. de Montréal International…
M. Derraji : ...tout ce qui
concerne le développement international, si Montréal International est
appliqué, bien, ils n'auront plus d'argent du gouvernement pour développer
l'international. Et l'international, ou le développement de l'international,
sera maintenant la responsabilité du démarcheur en chef, à savoir l'ancien
P.D.G de Montréal International. Est-ce que c'est ça que je dois comprendre, M.
le ministre?
M. Fitzgibbon : Vous avez
parlé de... je n'ai pas manqué... le financement... on finance... Le financement
de Montréal International est maintenu. Ce qui a là est là. On n'est pas tout
seul là-dedans. Nous, on met 25, 30 %, il y a d'autres intervenants qui
font ça, là. Ils vont continuer à exister eux autres.
M. Derraji : O.K. Donc,
Montréal International va continuer à exister mais...
M. Fitzgibbon : Dans la mesure
où les gens veulent. Moi, je ne m'engage pas pour Montréal International. Si
les gens veulent le continuer, ils vont le continuer.
M. Derraji : Oui. La question,
pour moi, où je veux préciser, c'est que, là maintenant, avec la nouvelle
mission d'Investissement Québec qui va faire de l'international, et le fait
d'avoir l'ancien P.D.G. de Montréal International à Investissement Québec
International, bien, il ne faut pas qu'on tombe dans le dédoublement. Parce que
si on va continuer à payer Montréal International pour faire la même chose,
pour qu'Investissement Québec va faire la même chose, c'est là où ce n'est pas
clair, hein? Je veux juste comprendre le rôle de chacun. Ici, vous voulez
continuer à ce que... Pas que vous voulez continuer, mais si Montréal
International aimerait continuer, bien, il peut le continuer sans engager
d'autre argent du gouvernement du moment que, maintenant, le gouvernement prend
en charge, avec un démarcheur en chef, l'international.
M. Fitzgibbon : Oui. Je ne
suis pas sûr de où on va avec la question mais je vais répéter plus simplement.
Montréal International, ce n'est pas le gouvernement. On met de l'argent
là-dedans à 25 %, puis j'ai promis qu'on continuerait à mettre de
l'argent. Pour moi, l'international, c'est le ministère. La décision qu'est-ce
qu'on veut comme entreprise, segment, quelle place, région, ça va être géré par
le ministre, ses collaborateurs et le démarcheur international, et il y a en a
un, c'est Hubert Bolduc.
Hubert Bolduc, ou le directeur d'IQ
International, là, c'est Hubert aujourd'hui, ça peut être quelqu'un demain, le
directeur d'IQ International va regarder où sont les ressources dans l'appareil
gouvernemental, paragouvernemental. Et s'il y a une ressource chez Montréal
International qui est qualifiée pour faire le travail, on va voir s'ils sont
prêts à coopérer. Et s'ils veulent participer à une mission quelconque, tant
mieux. Sinon, pas grave, on va le faire pareil.
Alors, moi, je ne gérerai pas
l'international en peut-être eux autres, peut-être eux autres. Alors, dans
votre tête, là, c'est IQ International, c'est le chef de l'international, point
à la ligne. Oui.
M. Bahan (David) : Puis
peut-être que je pourrais rajouter que la prospection d'investissement
international, ce n'est pas un nouveau mandat, IQ l'a déjà depuis plusieurs
années. Donc ce n'est pas nouveau, ils le font déjà.
Et à l'article 13 de la loi sur le
ministère, on est venu ajouter un élément, là, un amendement sur la
consultation avec les organismes, donc cet aspect-là a été couvert. Quand le
gouvernement va élaborer le plan de déploiement qui est la stratégie, on est
venu ajouter un amendement qui fait en sorte qu'on doit consulter les
organismes puis qui ont une expertise en matière de commerce et d'exportation.
Donc, le bout stratégique où on va se coordonner est prévu à l'article 13,
il y a un plan qui est élaboré.
Puis l'article 20.1 de la Loi
d'Investissement Québec, ce qu'il vient dire, c'est : Le gouvernement, qui
a fait un plan de déploiement, donne un mandat à Investissement Québec. Donc,
il y a eu une stratégie qui a été faite en consultation, et on donne un mandat
d'agir en tenant compte de cette concertation-là, là. Donc, ce que vous dites
est déjà...
M. Derraji : Quel article?
Parce qu'on est à l'article 13, mais quel...
M. Bahan (David) : Ça, c'est
le 13 de la Loi d'Investissement Québec, c'est l'article 13 de la loi du
ministère. Mais il faut regarder la version qui a été remise hier avec les
amendements dedans, là.
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...Oui, merci. Alors, est-ce qu'il y a d'autres...
Des voix:
...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous voulez une petite pause? Alors nous pouvons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 14)
(Reprise à 15 h 15)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'il y avait d'autres interventions? Oui, député de Nelligan.
M. Derraji : Je remercie le ministre
et son équipe. Effectivement, l'article 13 décrit très bien le partenariat
au niveau international.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 20.1 de
l'article 13? Sinon, on va passer à l'article 20.2. Alors, M. le
ministre.
M. Fitzgibbon : Oui, alors
cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 20, des suivants :
«20.2. Un comité de coordination est
chargé de conseiller le président directeur général dans la mise en oeuvre du
plan de déploiement élaboré en vertu de l'article 13 de la Loi sur le
ministère de l'Économie et de l'Innovation.
Commentaire. L'article 20.2 de la Loi
sur Investissement Québec que propose l'article 13 du projet de loi
prévoit la mise en place d'un comité qui conseillera le PDG d'Investissement
Québec dans la mise en oeuvre du plan de déploiement élaboré en vertu de
l'article 13 de la Loi sur le ministère de l'Économie et de l'Innovation.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Ce comité, c'est qui qui l'initie, c'est qui qui l'appelle? Est-ce
que c'est le ministre? Il est composé de qui et de combien de personnes, s'il
vous plaît?
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pas deux personnes à la fois et attendez que je vous appelle, s'il vous plaît.
Alors, M. le ministre, oui, pas besoin de lever votre main, M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Mon sous-ministre
me rappelle à l'ordre qu'à 20.3 à la page suivante, on indique qu'il y aura
cinq membres...Hein?
Une voix
: Au moins
cinq.
M. Fitzgibbon : Au moins cinq,
dont ceux qui sont listés là. Donc, un MEI, de MRIF, un de IQ, plus deux
autres.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, député de Nelligan.
M. Derraji : Écoutez, vous
êtes des experts de la rédaction de projets de loi. Je vais utiliser
l'expression du ministre : Vous ne pouvez pas mixer les deux? Éviter les
questions? On parle du comité, est-ce qu'on peut parler du comité? Bien,
écoute, c'est des technicalités. Je n'ai jamais rédigé un projet de loi, mais
c'est beaucoup plus... Je ne sais pas, est-ce que c'est beaucoup clair que de
regrouper? Sinon, ça va être des longs articles, mais c'est très clair, la
composition.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui.
M. Derraji : ...pour juste
nous clarifier la rédaction du...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Allez-y.
M. Derraji : ... de l'expert
en chef.
M. Fitzgibbon : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, Me Paquin, allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. Bien, en fait ici ce qu'on essaie... En fait, ce qu'on fait, ce
qu'on campe dans un premier temps, c'est la mission du comité de coordination.
Et là, en fait, ce qui fait que ce n'est pas si évident que ça, ou que la question
se pose, c'est que la façon où on étudie le projet de loi, on y va à un article
à la fois. Alors que quand qu'on va être dans la Loi sur Investissement Québec,
lorsqu'elle va être refondue par le ministre de la Justice, je vais avoir
l'article 20.1 et immédiatement après 20.2 et immédiatement après 20.3.
Donc je lis : J'ai un comité. Et aussitôt que je continue à lire la loi,
j'ai «Le comité de coordination est composé d'au moins cinq membres, dont les
suivants :».
Alors, essentiellement, là, la
présentation des documents fait que c'est peut-être moins naturel quand on les
lit, parce qu'il y a les commentaires au travers de tout ça, les textes
modifiés, mais une fois que ça va être intégré dans la Loi sur Investissement
Québec, ça suit un article après l'autre comme dans un bon roman, un paragraphe
après l'autre.
Des voix
: Ha! Ha! Ha!
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Oui, député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Je pense moi et le ministre, nous sommes de la même école. J'ai
hâte à lire ce roman.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions pour le 20.2?
M. Derraji : Non, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, alors on passe au 20.3 M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 20, des suivants :
«20.3. Le comité de coordination est
composé d'au moins cinq membres, dont les suivants :
1° un membre du ministère de l'Économie et
de l'Innovation;
2° un membre du... représentant le
ministère des Relations internationales;
3° un membre représentant la société.
Le ministre nomme les membres du comité, à
l'exception de celui représentant le ministère des Relations internationales
qui est nommé par le ministre des Relations internationales.
Je pense que c'est clair, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il des interventions sur l'article 20.3? Oui, député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Je vois une bonne variété de personnes et de représentants. Je
salue l'initiative d'avoir un représentant des relations internationales. Ça va
nous éviter des chicanes avec un autre ministère. Je sais que ce n'est pas la
volonté du ministre. Là, j'ai trois devant moi. Les deux autres, c'est qui?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : M. le ministre.
• (15 h 20)
M. Fitzgibbon : Ce n'est
pas... On n'a pas eu de comité encore...
M. Derraji : ...comité de
personnes et de représentants. Je salue l'initiative d'avoir un représentant
des relations internationales. Ça va nous éviter des chicanes avec un autre ministère.
Je sais que ce n'est pas la volonté du ministre. Là, j'ai trois devant moi. Les
deux autres, c'est qui?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Ce n'est
pas... On n'a pas eu de comité encore. J'aurais de la misère à... Parce que
vous...
Une voix
: ...
M. Fitzgibbon : Général.
On n'avait pas d'idée. Ça pourrait être deux d'IQ, ça pourrait être deux du ministère
de l'Économie. Ça pourrait être des gens de l'externe. Ça pourrait. Ça
pourrait. Parce que c'est ça, je suis en train de revoir tout le conseil d'administration
d'IQ, là. Puis il est possible que, sur IQ, j'aie des gens d'affaires qui ne
soient pas du Québec. Alors, c'est possible qu'il y ait des gens d'affaires de
l'extérieur, mais je ne veux pas me commettre à ce stade-ci, là. C'est trop
tôt, là, mais ça prend de la flexibilité.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui. Merci.
M. Derraji : Je comprends
la logique derrière et c'est une... Moi, je trouve que c'est une bonne idée. Et
si ça peut être deux sièges flottants et que probablement cette année, bien,
l'axe, il est sur tel marché, bien probablement un expert ou deux experts d'un
marché. Je dis ça comme ça. Probablement que ce n'est pas la bonne idée, mais
je ne sais pas si, à ce stade-ci on peut dire, bon, deux sièges flottants que le
ministre peut nommer en fonction de leur expertise. Ça vous donne un peu la possibilité,
pas juste uniquement vous, mais ça donne la possibilité à ce que le P.D.G. d'Investissement
Québec est entouré par des gens soit qui maîtrisent des marchés ou qui maîtrisent
des secteurs. Là aujourd'hui, c'est l'intelligence artificielle. Est-ce que,
demain, je veux quelqu'un qui accompagne et qui conseille le P.D.G. d'Investissement
Québec International, un expert en intelligence artificielle? Est-ce que notre
chercheur expert en intelligence artificielle peut siéger sur ce comité du
moment qu'on voit qu'il y a une opportunité d'aller chercher un écosystème en
intelligence artificielle? C'est des exemples. Il y a, et c'est en 2020, 2021.
2022, ça va être probablement quelque chose d'autre. Je ne sais pas si vous ne
voyez pas d'inconvénient, bien, j'ajouterais un quatrième point du siège
flottant pour des personnalités reconnues au monde des affaires, ou renommées,
ou...
M. Fitzgibbon : Je
n'aurais pas de problème à... Tu sais, je pense que vous comprenez... Je ne
veux pas qu'on se mette dans une boîte sur ce qu'on va mettre, mais je n'ai pas
de problème à trouver une phrase qui va dire que d'autres membres... Ça peut
être plus que deux, en passant, d'autres membres pourront être greffés. Bien,
on n'a pas pas choix, il faut en avoir cinq. Donc, il faut que j'en mette deux,
là. Alors qu'au moins deux membres seront insérés au comité pour complémenter
l'expertise ou pour ajouter l'expertise qui pourrait être manquante.
M. Derraji : Sectorielle,
ou...
M. Fitzgibbon : Oui.
M. Derraji : Mais l'idée,
elle est bonne. L'idée, elle est bonne. Et moi, ce que je trouve vraiment
intéressant, c'est qu'on se parle. Donc, que ce soit le ministère des Relations
internationales ou MEI, c'est une très bonne idée. Donc, vous voulez qu'on...
qu'on travaille quelque chose et vous la proposez? O.K.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Vous allez travailler? C'est bien? Parfait.
M. Fitzgibbon :
Travaillez, puis vous venez le montrer, puis on va... Oui, c'est parfait. On
va...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, on va suspendre quelques instants.
M. Derraji : Je pense que
là où on est rendu, je pense qu'on va venir travailler avec vous. Comme ça, ça
va...
(Suspension de la séance à 15 h 23)
(Reprise à 15 h 29)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous recommençons. On la corrigera, s'il y a une coquille. Député de Nelligan,
est-ce que vous voulez lire votre amendement, s'il vous plaît?
M. Derraji : Oui, oui, oui.
O.K. Merci, Mme la Présidente. Donc :
L'article 13 de l'article 20.3
de la Loi sur Investissement Québec, introduit par l'article 13 du projet
de loi, est modifié par l'insertion, à la fin, du paragraphe suivant… Donc, on
a trois points.
«4° Les membres complétant le comité
devront démontrer une expertise en lien avec le mandat en cours.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions? Merci.
M. Fitzgibbon : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, Me Paquin, voulez-vous intervenir?
• (15 h 30) •
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. En fait, c'est purement une question de forme, mais, dans la
motion d'amendement, après les mots «à la fin», il aurait fallu dire «du
premier alinéa»…
15 h 30 (version non révisée)
La Présidente (Mme IsaBelle) : ...y
a-t-il des interventions? Merci.
M. Fitzgibbon : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, Me Paquin, voulez-vous intervenir?
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. En fait, c'est purement une question de forme, mais, dans la
motion d'amendement, après les mots «à la fin», il aurait fallu dire «du
premier alinéa », parce que, sinon, c'est à la toute fin de l'article 20.3
qu'on rajoute le paragraphe 4.
M. Derraji : Vous avez raison.
Une très bonne remarque, et je vous salue pour... Je n'ai pas encore bu mon
café, mais je vous salue.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons l'écrire. Mon adjointe, elle me dit qu'elle va
l'écrire, donc on n'a pas besoin de tout réimprimer, et tout. C'est parfait.
M. Derraji : O.K. C'est bon.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement? Il n'y a pas d'intervention.
Est-ce que... Donc, nous allons aller à la mise aux voix de l'amendement. Est-ce
que l'amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Alors, nous poursuivons. Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 20.3 de l'article 13? S'il n'y a pas d'autre intervention, M. le
ministre, est-ce que vous pouvez lire l'article 20.4?
M. Fitzgibbon : Oui. «Cette
loi est modifiée par l'insertion, après l'article 20, des suivants :
«20.4. Le ministre désigne le président du
comité de coordination parmi les membres représentant le ministère de
l'Économie et de l'Innovation. Le président du comité préside les réunions et
voit à son bon fonctionnement. En cas de partage, il a voix prépondérante. Le
président du comité est chargé de répondre auprès du ministre du fonctionnement
du comité.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous ne lisez pas les commentaires?
M. Fitzgibbon : Non, c'est
assez clair...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est clair. Parfait. Y a-t-il des interventions sur l'article 20.4?
M. Derraji : Oui, j'ai
compris, c'est clair, c'est juste... j'ai une question à Me Paquin. En cas
de... J'ai compris le sens. «En cas de partage, il a voix prépondérante.» Il a
la voix. Est-ce qu'il ne manque pas quelque chose?
M. Paquin (Mathieu) :
L'expression, c'est vraiment «il a voix prépondérante», donc... en fait, c'est plutôt
que, bon, s'il y a...
M. Derraji : Il tranche.
M. Paquin (Mathieu) : C'est ça,
c'est lui qui tranche. Mais c'est avoir voix prépondérante.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Député de Nelligan.
M. Derraji : Oui. Je fais
confiance à maître, donc, si c'est un langage que vous utilisez pour dire que
c'est le président qui tranche en cas de...
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Oui. Exactement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article
20.4? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que... Non, il n'y a pas de vote là-dessus, on continue, c'est-à-dire.
M. le ministre, vous lisez le 20.5.
M. Fitzgibbon : «Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 20, des suivants :
«20.5. La société doit informer les
délégués généraux, les délégués, les personnes responsables de toute autre
forme d'organisation permettant la représentation du Québec à l'étranger, ainsi
que les autres membres du personnel du ministère des Relations internationales
concernés, de ses actions et des ses activités visant la mise en oeuvre à
l'étranger du plan de déploiement élaboré en vertu de l'article 13 sur la Loi
du ministère de l'Économie et de l'Innovation. La société doit participer au
comité de liaison établi en vertu de l'article 18.1 de la Loi sur le ministère
des Relations internationales.»
Le commentaire. L'article 20.5 de la Loi
sur Investissement Québec que propose l'article 13 du projet de loi oblige la
société à informer les délégués généraux, les personnes responsables de toute
autre forme d'organisation permettant la représentation du Québec à l'étranger,
de même que les autres membres du personnel du ministère des Relations
internationales et de la Francophonie concernés, de ses actions, de ses
activités visant la mise en oeuvre à l'étranger du plan de déploiement.
Le deuxième alinéa de l'article 20.2
oblige en plus Investissement Québec à participer au comité de liaison établi
en vertu de l'article 18.1 de la Loi sur le ministère des Relations
internationales introduit par l'article 78 du projet de loi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le ministre. Y a-t-il des interventions? Député de Nelligan.
M. Derraji : Oui, Merci, Mme
la Présidente. Donc, juste... premier point. Investissement Québec va siéger
maintenant au comité de liaison qui est relié au ministère des Relations
internationales. Ça, c'est ma première question avant d'aller...
M. Fitzgibbon : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre, oui.
M. Derraji : Maintenant, en
fait, ce que vous avez introduit dans cet article, c'est que IQ va siéger sur
le comité de liaison lié au ministère des Relations internationales. «La
société doit participer au comité de liaison», en fait, la fin du paragraphe.
M. Fitzgibbon : Oui...
M. Derraji : Donc, ça, c'est
la nouveauté que vous ajoutez dans cet article.
M. Fitzgibbon : Oui. Tout le
concept est nouveau, ici, mais effectivement, c'est...
M. Derraji : Oui, c'est ça que
je veux comprendre. Donc, là, maintenant... Donc, vous, vous avez créé un
comité, il va y avoir des représentants du MRI, MEI, ça, ça va accompagner le
P.D.G. Là, vous, vous siégez aussi dorénavant au niveau...
M. Fitzgibbon : ...tout le
concept est nouveau, ici, mais effectivement, c'est...
M. Derraji : Oui, c'est ça que
je veux comprendre. Donc, là, maintenant... Donc, vous, vous avez créé un
comité, il va y avoir des représentants du MEI, ça, ça va accompagner le P.D.G.
Là, vous, vous siégez aussi dorénavant au niveau du comité de liaison du
ministère des Relations internationales. Là, je vais remonter en haut. Le but,
c'est être en contact avec le réseau des délégués au niveau international.
Donc, vous allez avoir, via le ministère des Relations internationales, un lien
direct avec les délégués, donc, j'imagine, c'est pour mises à jour économiques,
les stratégies de développement d'IQ International. Est-ce que c'est ça...
M. Fitzgibbon : Par exemple,
ce matin...
M. Derraji : ...est-ce que
c'est ça que je dois comprendre de cet article?
M. Fitzgibbon : Entre autres.
Ce matin, par exemple, on a parlé que... j'oublie les termes exacts, là, mais
si on veut engager une ressource à l'international, on va passer par le MRIF
pour s'assurer que c'est conforme... On ne peut pas engager, au MEI, quelqu'un
au IQ puis l'envoyer à Dubaï. Alors, donc, le comité de liaison, c'est
bilatéral pour s'assurer que, nous, on a besoin de ressources pour développer
tel marché, bon, on le fait-u avec vous autres? Oui, on a des ressources, mais
on va le faire direct.
Il ne faut pas que l'IQ International
pose des gestes concrets sur le territoire sans être en liaison avec le MRIF,
il va y avoir une...
M. Derraji : Oui. Au fait, mon
point, vous l'avez vraiment bien compris. C'est juste respecter — vous
le savez mieux que moi — le terrain et les responsabilités de chaque
ministère. Si vous êtes sensible à ça, moi, je n'ai aucun problème, c'est
d'ailleurs bien exprimé. Donc, le but, c'est accompagner ces gens mais tout en
respectant le rôle du MRIF. Moi, je n'ai plus de questions par rapport à ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Plus d'interventions? Parfait. Alors, s'il n'y a plus d'intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix de tout l'article 13. Alors, il n'y a
plus d'interventions sur l'article 13? Nous passons à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 13 est adopté?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Tel qu'amendé, effectivement. Adopté?
Des voix
: Adopté tel
qu'amendé.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Tel qu'amendé, oui. Merci. Alors, nous passons à l'article 14.
M. Fitzgibbon :
14. L'article 21 de cette loi est modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa
et après «confier», de «le ministre ou»;
2° par le remplacement, dans le texte
anglais du troisième alinéa, de «performance» par «carrying out»;
3° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Sauf pour l'application de l'article 23, un
mandat confié par le ministre est assimilé à un mandat que lui confie le
gouvernement.»
Commentaire...
(Consultation)
M. Fitzgibbon : O.K. On me
fait signe qu'il y a déjà un amendement, donc je ne lirai pas les commentaires parce
que ça va être... Alors, je vais lire l'amendement. Tout le monde l'a devant
eux? Tout le monde l'a reçu?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'on l'a reçu? Non? Parfait. On va distribuer rapidement l'amendement.
Merci.
M. Fitzgibbon : On va
distribuer l'amendement puis je vais le lire pendant qu'ils vont le recevoir.
Donc :
L'article 14 (article 21 de
la Loi sur Investissement Québec)
Remplacer l'article 14 du projet de
loi par le suivant :
14. L'article 21 de cette loi
est remplacé par le suivant :
21. La société doit exécuter tout
autre mandat que peut lui confier le ministre ou le gouvernement.
Sauf pour l'application de
l'article 23, un mandat confié par le ministre est assimilé à un mandat
que lui confie le gouvernement. De plus, sont assimilés à un mandat confié par
le gouvernement :
1° l'administration par la société des
paramètres sectoriels prévus à l'annexe A de la Loi concernant les
paramètres sectoriels de certaines mesures fiscales;
2° le mandat octroyé par transition
énergie Québec d'accorder un prêt en vertu de l'article 18 de la loi de
transition énergie Québec et de l'administrer;
3° les services de normalisation et de
certification effectués par le Bureau de normalisation du Québec visé au
premier alinéa de l'article 8.2;
4° l'offre de produits et les services
relatifs à l'accompagnement technologique lorsque la clientèle visée n'est pas
formée d'entreprises et de groupements visés à l'article 5.1.
Transition énergétique Québec verse
annuellement à la société une rémunération que le gouvernement estime
raisonnable pour l'exécution du mandat et l'administration du prêt visé au paragraphe 2°
du deuxième alinéa.»
Commentaire :
«Cet amendement vise à assimiler à un
mandat confié par le gouvernement les activités du Bureau de normalisation du
Québec de même que certaines activités d'accompagnement technologique, lorsque,
en ce dernier cas, elles ne visent pas la clientèle visée à l'article 5.1
de la Loi sur Investissement Québec, notamment lorsque cet accompagnement est
offert à un organisme public ou municipal.
• (15 h 40) •
Ce nouveau texte de l'article 21 de
la Loi sur Investissement Québec reprend les modifications que proposait déjà
l'article 14 du projet de loi tel que présenté. On y retrouve ainsi les
dispositions relatives à un mandat confié par le ministre.
Enfin, l'amendement...
M. Fitzgibbon : ...un organisme
public ou municipal. Ce nouveau texte de l'article 21 de la Loi d'Investissement
Québec reprend les modifications que proposait déjà l'article 14 du projet
de loi tel que présenté. On y retrouve ainsi les dispositions relatives à un
mandat confié par le ministre.
Enfin, l'amendement propose le
remplacement de l'article 21 afin d'y faire une énumération verticale des
différentes mesures assimilées à un mandat confié par le gouvernement. Il
importe de souligner que les dispositions concernant l'administration de
certains paramètres sectoriels prévues au paragraphe un, deuxième alinéa, de
même que le mandat confié par Transition énergétique Québec, visé au paragraphe 2
de cet alinéa, se trouve déjà à l'article 21 de la Loi sur Investissement Québec.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le ministre. Y a-t-il des interventions sur l'amendement? Député de Nelligan.
M. Derraji : Je lève mon
chapeau au ministre pour la lecture. Je vais lui dire... s'il peut nous résumer
ou bien un de ses collègues nous résumer ça en quelques mots parce c'est... Je
comprends le sens mais, je pense, en d'autres mots, un autre français, ça va
être beaucoup plus facile.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, c'est Me Paquin qui y va?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, Me Paquin, à vous la parole.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. Alors, bon, on remplace l'article 14 pour remplacer au
complet l'article 21 de la loi. Tout ça dans le but de, premièrement,
permettre au ministre de donner un mandat à Investissement Québec. Normalement,
c'est fait par décret du gouvernement, là, ça va être le ministre qui va pouvoir
le faire.
Deuxièmement, on fait ça dans le but
d'assimiler un mandat. Donc, du seul et fait de la loi, sans qu'il y ait besoin
d'une décision du ministre ni du gouvernement, les services de normalisation et
de certification effectués par le Bureau de normalisation du Québec vont être
assimilés à un mandat. Et l'offre de produits et services relatifs à
l'accompagnement technologique va également être également associée à un
mandat, ce qui fait qu'IQ va pouvoir être rémunéré sur le Fonds du développement
économique pour ses activités-là plutôt que de se fier seulement sur les
revenus qui lui proviendraient de la tarification qu'elle chargerait pour faire
une telle prestation de services.
Le reste de ce qui est fait par
l'article 14 qui remplace 21 par l'amendement, c'est purement du
rebrassage des dispositions actuelles de l'article 14... 21 de la loi sur
IQ.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de Nelligan.
M. Derraji : Vous avez piqué
ma curiosité. À l'heure actuelle, on fait comment? Ça passe par décret? Ça
passe par le gouvernement? C'est qui qui donne.... c'est qui qui a la commande?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. Bahan.
M. Bahan (David) : Là, actuellement,
les mandats c'est uniquement par décret. Donc, ce qu'on est introduit c'est des
mandats qui peuvent être donnés par le ministre. Il va y avoir un article plus
loin qui va encadrer ces mandats-là. Donc, on introduit le ministre ici par
concordance, on pourrait dire, mais il y a un article plus loin qui va
l'encadrer.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Nelligan.
M. Derraji : Le sous-ministre
lit dans mes pensées parce que moi la question que j'ai : Quel type de
mandat? Et si vous me dites que c'est un peu plus tard, quel numéro? Juste pour
voir parce que les choses que j'ai dans ma tête sont beaucoup plus claires.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. Bahan.
M. Bahan (David) : Les
mandats... Dans le fond, ce qui va nécessiter un mandat du ministre, c'est
souvent quand on a besoin de donner une aide financière très rapide à une
entreprise, soit pour la maintenir au Québec, soit pour la protéger d'une
faillite, des choses comme ça. De faire un décret, c'est un processus qui prend
un certain temps. Donc, dans certains cas, ça arrive qu'on doive agir
rapidement. Et donc c'est vraiment l'objectif ici, c'est de pouvoir donner...
dans le fond, demander à IQ d'offrir un service financier à une entreprise dans
des cas bien particuliers. Puis, souvent, c'est en raison du temps nécessaire à
tout un processus.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres... Oui. Député de Nelligan.
M. Derraji : Je comprends le
raisonnement derrière et je pense que vous avez des cas en tête où si le
ministre avait ça, l'intervention d'IQ va être beaucoup plus rapide. C'est pour
cela vous le rajouter. Est-ce que vous ne pensez pas que c'est beaucoup plus
logique de spécifier la nature de l'intervention? Genre, on dit : «Tout
autre mandat», pour moi, c'est très, très vague le mandat. Mais, en vos mots,
vous avez spécifié la nature du mandat, mandat pour... d'ordre financier,
sauvegarder un siège social. Donc, on spécifie la nature du mandat et on ne
laisse pas ça large que demain quelqu'un va interpréter ça... le mandat, à sa
manière ou à une autre... ou d'une autre façon.
Je ne sais pas, est-ce qu'à ce stade-ci de
l'article qu'on peut spécifier la nature de l'intervention, du mandat, définir
le mandat, spécifier la nature de l'intervention, c'est d'ordre financier, si
ça engage des fonds publics ou bien c'est un peu plus tard que vous spécifiez
ça? Si c'est un peu plus tard, j'aimerais bien voir juste l'article pour que...
s'il vous plaît, si ça ne vous dérange pas.
Une voix
: C'est plus
tard.
M. Derraji : Mais quel
article?
Une voix
: C'est le
suivant.
M. Derraji : Écoutez, là,
c'est une pièce importante, c'est le roman, il l'a dit, donc je dois lire...
M. Bahan (David) : Mais le
point ici, c'est... dans le fond, c'est un peu comme dans l'ensemble du projet
de loi...
M. Derraji : …s'il vous plaît,
si ça ne vous dérange pas.
M. Bahan (David) : C'est plus
tard.
M. Derraji : Oui, mais quel
article?
M. Bahan (David) : Le
suivant.
M. Derraji : Oui, c'est… Vous…
Écoutez, là. C'est une pièce importante. C'est le roman, il a dit, donc je dois
lire tout.
M. Bahan (David) : Oui. Mais
le point, ici, c'est… dans le fond, c'est… Un peu comme dans l'ensemble du
projet de loi, c'est… On veut garder quand même une flexibilité. L'article
suivant, ce qu'il dit, c'est que les cas possibles sont encadrés par le
gouvernement. C'est le gouvernement qui va donner au ministre son cadre.
M. Derraji : Je suis tout à
fait d'accord. Un… Premièrement, je n'ai pas vu l'article 15, mais mon
questionnement… Quand j'ai vu le mot «mandat»… Parce qu'un mandat, parfois, ça
fait peur. Quel type de mandat? Si vous me permettez, je vais juste lire très
rapidement le 15, et je vous reviens.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député de Nelligan.
M. Derraji : Mme la
Présidente, c'est très clair.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? Député de
Vimont.
M. Rousselle
: Juste
une question pour comprendre. C'est que, d'habitude, avec un décret, c'est
public, on le sait qu'il y a un décret. Là, à ce moment-là, quand on va… Ça va
être comment, le fonctionnement pour être transparent pour que les gens
puissent le savoir quand il y a un mandat, quoi que ce soit pour qu'on puisse…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Bahan (David) : Dans le
fond, on va présenter un amendement qui vient donner la même mécanique que pour
un décret, donc d'être publié à la Gazette. Donc, si le ministre donne
un mandat, ça va être publié selon les mêmes règles qu'un décret.
M. Rousselle
: Ça, ça
en est un aussi qui va être plus tard?
M. Bahan (David) : Oui. Bien,
dans la… Je ne sais pas quel article qu'on dépose l'amendement?
M. Paquin (Mathieu) : Le
suivant.
M. Bahan (David) : Au
suivant.
M. Rousselle
: Au
suivant. O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, on va y aller avec l'amendement. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autres interventions, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement est adopté?
Une voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Oh! Excusez.
M. Derraji : Est-ce qu'on peut
voir l'amendement proposé dans le prochain avant d'adopter le 14?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'on peut donc… Est-ce qu'on doit suspendre lui, dans ce temps-là, ou
non?
Une voix
: Il peut être
juste distribué…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il va être distribué, mais il y a… O.K., parfait. On vient de me dire qu'on
peut le distribuer pour que vous puissiez le voir mais non discuter. C'est ça?
Une voix
: On peut en
discuter, mais il ne sera pas composé formel.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Alors, peut-être, on va le regarder parce que ça va être le moment tantôt.
C'est-à-dire qu'on… Il faut revenir pour voter l'amendement d'abord, après ça
on va revoter notre article 14. Ça vous va? Là, c'est… Elle m'a dit que c'est
possible juste pour discussions, puis on n'a pas rien de…
Une voix
: …finalement,
c'est juste pour…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ce n'est pas… C'est ça.
Une voix
: Ha! Je vous
remercie.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, député de Nelligan.
M. Derraji : C'est parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ça vous va? Parfait. Alors, nous continuons donc, concernant l'amendement de
l'article 14. Est-ce que l'amendement de l'article 14 est adopté?
Une voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Est-ce que l'article 14, il y a d'autres interventions? Sinon,
nous allons procéder à… la mise aux voix, pardon.
Alors, est-ce que l'article 14 tel
qu'amendé est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait.
Nous avons reçu… Nous passons à l'article
15. On peut peut-être lire l'article 15 et ensuite on lire l'amendement, M. le
ministre.
M. Fitzgibbon : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord? Merci.
M. Fitzgibbon : …fait 15, ça
fait que…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Lisez…
M. Fitzgibbon : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci.
M. Fitzgibbon : 15 :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 21, du suivant :
«21.1 : Le ministre ne peut, dans une
année financière, confier un mandat à la société lorsque les sommes nécessaires
à l'exécution dans cette année financière de tous les autres mandats qui lui
ont été confiés excèdent le montant déterminé par le gouvernement. Le
gouvernement détermine les modalités selon lesquelles le ministre peut confier
un tel mandat à la société.»
Prenez une pause, et là je vais donner un
amendement à cet article-là.
Et voici l'amendement :
Article 15 : À l'article 21.1 de la
loi sur Investissement Québec que propose l'article 15 du projet de loi :
1° : Ajouter à la fin du deuxième
alinéa la phrase suivante :
«Le gouvernement ne peut toutefois
soustraire un tel mandat des dispositions des articles 8 et 12 en vertu
desquels son autorisation est nécessaire.»; Et
• (15 h 50) •
2° : Ajouter à la fin de l'alinéa
suivant un avis…
M. Fitzgibbon : …propose
l'article 15 du projet de loi :
1° ajouter, à la fin du deuxième alinéa,
la phrase suivante :
«Le gouvernement ne peut toutefois
soustraire un tel mandat des dispositions des articles 8 et 12 en vertu
desquelles son autorisation est nécessaire»;
2° ajouter, à la fin, l'alinéa suivant :
«Un avis, présentant la teneur du mandat,
est publié à la Gazette officielle du Québec, l'article 11.1 de la
Loi sur l'exécutif s'y applique comme s'il s'agissait d'un décret et en
substituant le ministre au gouvernement.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement du ministre? Oui, député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Je comprends la logique derrière l'article 15, mais, dans le
cas où il y a un dépassement, le dernier mot quand même revient au
gouvernement, genre… En fait, la situation que je veux vous partager, c'est que
je ne veux pas que demain, avec l'article qu'on a, qu'on arrive à une
situation, une badluck au courant de l'année — Ça va? Votre
santé passe avant ça, là, parce que j'ai besoin de vous. En fait, la logique
derrière… En fait, l'article est très bien fait, et il donne des balises au
ministre, mais aussi des balises au gouvernement.
La seule crainte que j'ai, c'est qu'on dit
qu'on a un montant, la ministre a le feu vert, pas de jouer, mais d'opérer dans
ce montant, mais si jamais… Il y a des choses qui arrivent parfois, ça tombe
vers la fin de l'année financière, mais il est obligé de dépasser ce montant,
et on a l'argent. Donc, est-ce qu'on ne limite pas l'action du ministre, où il
doit aller refaire la demande auprès du gouvernement pour augmenter la limite
autorisée? C'est quoi le mécanisme pour gérer ça, quand on ne lie pas les mains
du ministre?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. Bahan.
M. Bahan (David) : C'est
exactement ça. Dans le fond, on veut quand même restreindre le montant puis
s'en servir quand c'est nécessaire, donc ce n'est pas un fond qu'on veut se
servir de façon courante, donc c'est vraiment au cas où. Et puis si on voit
qu'on arrive… qu'on se rapproche de la limite, bien… Dans le fond, c'est la
même chose que quand on a un programme, qu'on a des crédits budgétaires pour
une année, puis on voit qu'il y a une demande puis qu'on arrive proche de la
limite des crédits, bien, on fait une demande au Conseil du trésor pour avoir
des crédits additionnels. C'est un peu le même principe. On va retourner au
Conseil des ministres, au gouvernement, pour faire augmenter la limite, pour
une année donnée, si on peut le justifier.
M. Derraji : O.K. Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Nelligan.
M. Derraji : Oui, le problème
que j'ai, c'est que ça, et corrigez-moi si je me trompe, c'est un processus
complètement différent. Là, c'est la question du temps et de l'urgence.
Pourquoi vous avez ajouté ça? C'est que le ministre peut agir très rapidement,
parce que la situation, elle est très rapide. Un samedi soir, ça arrive, une
information, il doit aller donner le coup pour sauver une situation bien
déterminée. On arrive, et je dirais, probablement, c'est hypothétique, c'est
une hypothèse nulle, mais je veux juste qu'on s'assure que vous avez tout vu,
que vous avez fait 360° de cette proposition. Je ne veux pas qu'on arrive dans
une situation où, pour déclencher le processus, qu'il demande l'autorisation au
gouvernement ou au Conseil des ministres, ce temps risque de nuire parce qu'on
a dépassé la dotation ou la capacité autorisée par le gouvernement. J'imagine
que le montant sera déterminé annuellement?
M. Bahan (David) : Oui.
M. Derraji : O.K. Donc, là,
j'ai cinq… j'en ai cinq, chiffre cinq, il arrive à cinq au moins de décembre.
Janvier, tu arrives avec un problème. Le processus après, est-ce que c'est
prévu?
M. Bahan (David) : Oui. Bien,
dans le fond, ce qui est prévu ici, c'est qu'on doit retourner au gouvernement
pour faire augmenter la limite de cinq. Mais si on fait un geste de cinq puis
on sait que l'enveloppe est comblée, bien, on peut tout de suite… Dans le fond,
ça fait partie de la gestion d'un ministère puis des capacités du ministère.
C'est qu'on peut tout de suite déposer un dossier au Conseil des ministres pour
essayer d'avoir une autorisation… d'augmenter la limite tout de suite.
M. Derraji : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Nelligan.
M. Derraji : Là, je vous
relance la balle. Est-ce que ce n'est pas judicieux de le mettre en cas de
dépassement au courant de l'année financière? Le ministre peut à l'avance
aviser le gouvernement que… Si vous me dites que ce n'est pas important, c'est
que le ministre ne sera pas… en cours de route d'avoir plus de sous dans ses
poches, pour aller sauver, hein? Je dirais que c'est hypothétique, mais le
risque, il est là, on ne peut rien savoir de ce qu'il peut se passer ou arriver
en une année, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. Bahan.
M. Bahan (David) : Ce que je
voudrais, c'est…
M. Fitzgibbon : J'apprécie le
commentaire, parce qu'effectivement c'est… On veut… Je peux dire que ça m'est
arrivé une fois, dans un dossier, au printemps, où un samedi soir, le Conseil
des ministres… Je pense que le point est valable puis je pense qu'on est
capables de gérer l'anticipation, et, s'il arrivait une situation
catastrophique, j'ai vu à date qu'on peut convoquer un Conseil des ministres,
puis, quand même qu'il y en a quatre, cinq, ça marche, là... Alors, je pense
que je peux vivre avec la limite, mais c'est sûr qu'il ne faut pas avoir une
situation où l'appareil gouvernemental nous empêche d'opérer. Mais,
honnêtement, à date, je n'ai pas vu ça. Je pense qu'on est capables de gérer
ça.
M. Derraji : Le pourquoi que
je vous dis ça, je vous…
M. Fitzgibbon : ...en
anticipation, et, s'il arrivait une situation catastrophique, j'ai vu à date
qu'on peut convoquer un Conseil des ministres, puis, quand même qu'il y en a
quatre, cinq, ça marche, là, on fait des... Alors, je pense que je peux vivre
avec la limite, mais c'est sûr qu'il ne faut pas avoir une situation où
l'appareil gouvernemental nous empêche d'opérer. Mais, honnêtement, à date, je
n'ai pas vu ça. Je pense qu'on est capables de gérer ça.
M. Derraji : Le pourquoi que
je vous dis ça, je vous le partage : la plupart des très mauvaises
nouvelles arrivent toujours un vendredi soir ou un samedi soir, un. Deux...
M. Fitzgibbon : Oui, c'est
clair. C'est clair, c'est clair, c'est clair. Vous n'avez pas besoin de me le
dire, je le sais.
M. Derraji : Bien, j'en suis
sûr et certain. Et je ne sais pas pourquoi; sérieux, je ne sais pas pourquoi. Est-ce
qu'ils ne se concertent pas? Mais le problème que j'ai, c'est que vous voulez
avoir une certaine liberté, chose qui est compréhensible, parce qu'on gère le
risque. Mais il ne faut pas qu'on tombe dans la bureaucratie, surtout que c'est
un bon outil que le ministre se dote. Il est très balisé, très balisé, mais je
ne veux pas que... oui, il est balisé, mais, à un certain moment, on retombe
dans la même problématique. Bien, comment je peux intervenir, donc? Mais, si
vous me dites que vous êtes à l'aise à vivre avec ça, moi...
M. Fitzgibbon : Oui, je pense
que oui; honnêtement, je pense que oui. Je comprends le point puis j'apprécie,
là, je pense que oui.
M. Derraji : Oui? Pas de
problème.
M. Fitzgibbon : Je n'ai pas
vécu à date des situations où...
M. Bahan (David) : Il faut
comprendre que, dans une logique gouvernementale, tout est encadré. Donc, c'est
une mécanique qui est compatible avec l'ensemble du processus.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement proposé par le
ministre? Nous en étions sur l'amendement. Non. Alors, nous allons procéder à
la mise aux voix. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 15 tel qu'amendé?
S'il n'y a pas d'autres interventions, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 15 tel qu'amendé est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. M. le ministre, nous allons à l'article 16.
M. Fitzgibbon : Oui. 16 :
L'article 23 de cette loi est modifié:
1° par l'ajout, à la fin du premier
alinéa, de la phrase suivante : «De même, le ministre est responsable des mandats
qu'il confie à la société ainsi que des revenus et des pertes du Fonds du
développement économique attribuables à ces mandats.»;
2° dans le deuxième alinéa:
a) par l'insertion, après «gouvernement»,
de «ou, selon le cas, le ministre»;
b) par le remplacement de «lui confie ce
dernier» par «le gouvernement ou le ministre lui confie»;
3° par l'insertion, dans le troisième
alinéa et après «gouvernement», de «ou, selon le cas, le ministre».
À titre de commentaire : L'article 16
du projet de loi modifie l'article 23 de la Loi sur Investissement Québec afin
d'y prévoir les règles relatives aux responsabilités respectives de la société
et du ministre à l'égard des mandats que celui-ci lui confie.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le ministre. Y a-t-il des interventions sur l'article 16?
Alors, nous vous donnons un peu de temps
pour la lecture.
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, s'il n'y a pas d'autres interventions, nous allons procéder à
la mise aux voix de l'article 16. Est-ce que l'article 16 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Nous allons à l'article 17.
M. Fitzgibbon : 17 :
L'article 25 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation»
par «de l'Économie et de l'Innovation».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 17? Député de Nelligan.
M. Derraji : Bien sûr. Est-ce
qu'on enlève l'exportation?
M. Fitzgibbon : Alors, c'est à
cause de mon titre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. le ministre, oui.
M. Fitzgibbon : Est-ce
qu'avant, le titre avait l'exportation?
M. Derraji : Oui, oui.
(Consultation)
M. Fitzgibbon : Donc, c'est le
titre. Mais l'exportation est chère à mon coeur, c'est un de nos trois...
M. Derraji : Bien oui, c'est ça,
parce que je me dis : Le ministre veut qu'on exporte beaucoup et veut
qu'on exporte beaucoup. Là, il enlève l'exportation?
M. Fitzgibbon : Ils ont enlevé
la science aussi, hein, je pense. Le MESI, c'est rendu le MEI. Donc, c'est pour
conformer à mon titre. Je pense que c'est ça, la raison.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Derraji : Donc, le nom du ministère
va devenir le ministère de l'Économie et de l'Innovation.
M. Fitzgibbon : C'est ce que
c'est déjà, là.
M. Derraji : Oui, le MEI.
M. Fitzgibbon : On avait
enlevé le MESI, le «S» était parti déjà, là.
M. Derraji : Oui, oui, le MEI.
M. Fitzgibbon : Pourquoi il
n'est pas là, le «S»?
M. Bahan (David) : Parce que
la loi n'a jamais été changée pour le MESI, ça avait été fait par décret.
M. Derraji : Ah! Ça...
M. Fitzgibbon : Donc,
l'ancienne ministre s'appelait MESI, puis ce n'était pas dans la loi?
M. Bahan (David) : Non.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Aïe, aïe!
M.
Derraji : Non, non, quand elle va... C'est elle? C'est ma collègue?
Bien, quand elle va revenir, on va lui dire.
M. Fitzgibbon :
On va dire : Tu étais illégale.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : C'est bien. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
M.
Derraji : On a un point contre elle quand elle va revenir.
• (16 heures) •
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 17? S'il n'y a pas d'autres interventions, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article...
16 h (version non révisée)
M. Fitzgibbon : ...pas
dans la loi.
M. Derraji : ... quand il
va... C'est elle? C'est ma collègue? Bien, quand il va revenir, on va lui dire.
M. Fitzgibbon : On va
dire... illégal.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est bien. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
M. Derraji : On n'a ...
contre elle quand elle va revenir.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'article 17? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 17 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait, merci. M. le ministre, l'article 18.
M. Fitzgibbon : Il n'y a
pas d'amendement?
Une voix
: Non.
M. Fitzgibbon : O.K.
Alors, 18 : L'article 27 de cette loi est remplacé par le
suivant :
«27. Le gouvernement, sur la
recommandation du ministre et du ministre des Finances, fixe la rémunération
qu'il estime raisonnable d'accorder à la société pour l'administration par
celle-ci des programmes d'aide financière qu'il élabore ou désigne en vertu de
la présente loi, ainsi que pour l'exécution par celle-ci des mandats qu'il lui
confie, à l'exception du mandat visé au troisième alinéa de l'article 21.
«Aux fins de la fixation de cette
rémunération, la société transmet au ministre, à la date qu'il détermine, un
rapport indiquant, entre autres, le montant correspondant aux sommes qu'elle a
engagées dans l'administration de ces programmes d'aide financière et
l'exécution de ces mandats. Le rapport d'un auditeur sur la réalité et
l'exactitude des sommes ainsi engagées doit être joint au rapport de la
société. La société transmet, à la même date, une reproduction de ces rapports
au ministre des Finances.
«Lorsqu'il fixe la rémunération de la
société, le gouvernement tient compte des revenus tirés du placement des sommes
qui sont versées à cette dernière ou à l'une de ses filiales en vertu du Règlement
sur la sélection des ressortissants étrangers.
«Il détermine de la même façon les autres
sommes, engagées dans l'administration de ces programmes d'aide financière et
l'exécution de ces mandats, qui peuvent être portées au débit du fonds par la
société.
«Le gouvernement peut fixer les conditions
auxquelles cette rémunération et ces sommes pourront être portées au débit du
fonds. En ce cas, le ministre s'assure du respect des conditions fixées par le
gouvernement.
«La société porte cette rémunération au
débit du fonds.»
Commentaire : L'article 18 du projet
de loi remplace l'article 27 de la Loi sur Investissement Québec par un
nouvel article qui précise la procédure selon laquelle est fixée la rémunération
d'Investissement Québec pour l'administration qu'elle fait des programmes et
des mandats qu'il lui confie.
De plus, la même procédure doit être
suivie lorsqu'il est question de déterminer les autres sommes engagées par Investissement
Québec dans l'administration de ses programmes et dans l'exécution des mandats
qui lui sont confiés.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 18?
Député de Nelligan.
M. Derraji : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Là, on parle de la rémunération des mandats et programmes.
Donc là, les mandats, j'imagine... les mandats liés des programmes d'aide
financière... Juste me préciser les types de mandats et programmes.
M. Fitzgibbon : ...
M. Derraji : C'est juste
les types de mandats et programmes.
M. Fitzgibbon : C'est le
FDE, le programme du FDE, qui est géré par Investissement Québec. Donc, on
rembourse Investissement Québec, les charges directes et indirectes. Les
employés. C'est les employés d'IQ qui sont, entre guillemets, «attachés» au FDE
sont remboursés par le... Le MEI rembourse Investissement Québec.
M. Derraji : O.K. Donc,
si j'ai bien compris, les employés d'Investissement Québec payés par le FDE,
c'est vous et le ministre des Finances qui fixez la politique de rémunération
de ses employés.
(Consultation)
M. Fitzgibbon : C'est Investissement
Québec qui embauche les ressources qui vont gérer le FDE. Et l'enveloppe des
gens qui travaillent pour le FDE, le ministre des Finances et le ministre de
l'Économie s'entendent sur l'enveloppe ... remboursent Investissement Québec.
Mais l'embauche est faite par Investissement Québec.
M. Derraji : O.K. Donc,
là, on ne parle pas vraiment de la politique de rémunération d'Investissement
Québec...
M. Fitzgibbon : Non, non,
non, ça...
M. Derraji : O.K. Là, on
parle vraiment d'un fonds...
M. Fitzgibbon : D'une
charge intercompagnies, là. On charge... Investissement Québec charge le gouvernement
pour les ressources qui sont attitrées pour le FDE.
M. Derraji : Pour les
ressources, oui. Oui.
M. Fitzgibbon : Puis une
partie... c'est partiel, c'est partiel... C'est ça, c'est... C'est les gens
directs, et il y a l'indirect aussi. Par exemple, peut-être, probablement que
le P.D.G. d'Investissement Québec, il y a 20 % qui va être chargé, par
exemple... ils essaient de faire une détermination.
M. Derraji : Oui, oui,
oui, c'est un package où tout le monde est inclus, donc au niveau de la... Oui.
L'autre question, le rapport de
l'auditeur, c'est un auditeur, j'imagine, nommé par le gouvernement. D'où vient
l'auditeur, interne, externe? C'est un auditeur d'Investissement Québec?
M. Fitzgibbon : C'est le
VG, ça, ou c'est...
M. Derraji : ...d'où vient
l'auditeur? Interne, externe? C'est un auditeur d'Investissement Québec?
M. Fitzgibbon : C'est le D.G.,
ça, ou c'est...
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, Me Paquin, pouvez-vous donner la réponse, s'il vous plaît?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. Alors, ce rapport-là qui est prévu à l'article 27, il va
être fait par le vérificateur externe nommé par la société, et ça, c'est prévu
par une modification que l'article 38 du projet de loi apporte à l'article 77
de la Loi sur Investissement Québec.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Derraji : Merci pour la
clarification. Est-ce qu'il n'y a pas un moyen qu'on le mette ici au lieu de le
mettre plus tard?
M. Paquin (Mathieu) : En fait,
la raison pour laquelle on l'a installé là, et je vais sortir ma Loi sur
Investissement Québec, c'est que l'article 77 de la Loi sur Investissement
Québec, c'est l'article qui prévoit, de façon générale, la vérification des
livres et des comptes d'Investissement Québec au complet, et c'est là qu'on
prévoit que c'est fait par le Vérificateur général et un vérificateur externe
nommé par la société.
Alors, essentiellement, on fait la
modification à 77 plutôt qu'à 27 essentiellement pour dire : Bien, dans ce
cas-là, ce n'est pas le VG et le vérificateur externe, c'est seulement le
vérificateur externe, qui font un rapport d'auditeur sur ces renseignements-là.
M. Derraji : Bon, pourquoi je
vous pose la question? Parce que c'est la première fois qu'on introduit la
notion d'auditeur dans le texte et on parle de l'auditeur... On n'a pas parlé
de l'auditeur avant. Donc, c'est pour cela. Je me suis dit : Écoute, est-ce
que c'est le moment de décrire un peu, spécifier c'est qui, cet auditeur, ou
vous pensez que ça serait mieux de le laisser à plus tard, quand on va parler
du vérificateur et auditeur? En fait, ce qui est le plus facile et faisable, tu
sais.
M. Fitzgibbon : ...quand vous
dites «externe» ou... On peut le rajouter.
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'on a une réponse pour le public? Oui, alors, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Bien, essentiellement, donc, l'auditeur dont il est question ici, c'est celui
qui participe à la covérification avec le Vérificateur général de tous les
livres et de tous les comptes de la société. Ce covérificateur-là, ce
vérificateur externe là, comme je l'ai expliqué précédemment, c'est celui qui
est prévu à l'article 77.
Habituellement, quand on rédige un texte,
on essaie d'éviter de dire, par exemple, «un rapport de l'auditeur visé à l'article 77»
parce que ça tend à démontrer une erreur de logique. Les textes sont supposés
s'enchaîner les uns envers les autres, et, puisque l'article 77 prévoyait déjà,
bon, les fonctions du Vérificateur général et du vérificateur externe, on a...
bien, en fait, on a choisi de modifier l'article 77 où c'était déjà prévu.
Par ailleurs, comme complément d'information,
j'ajouterai que, lorsqu'on parle spécifiquement d'un auditeur qui est le Vérificateur
général, on utilise son titre et on dit : le Vérificateur général.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Écoutez, on doit suspendre les travaux pour le vote au salon bleu.
Alors, nous suspendons les travaux
quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 9)
16 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 16 h 31)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, nous reprenons les travaux. Nous en
étions à l'article 18. Est-ce qu'il y avait des interventions? Je sais
qu'il y avait eu déjà des échanges. On continue donc les échanges, député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme
la Présidente C'est difficile redémarrer après une période d'interruption pour
un vote important au salon bleu. Mais nous étions sur un débat de fond sur
l'intervention du vérificateur et l'auditeur. Et d'après l'explication de
Me Paquin. J'espère que je n'ai pas magané votre nom. O.K. J'ai toujours
peur de ça. Vous avez dit que c'est un peu plus tard qu'on va spécifier le
tout. Moi, mon questionnement c'est qui a accès au rapport, à quel moment, le
rôle du Vérificateur général, le rôle de l'auditeur à ce stade-là ou au FDE va
gérer le... et IQ va gérer les fonds de FDE.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Me Paquin, voulez-vous répondre?
M. Paquin (Mathieu) :
Oui.
M. Derraji : Et si ça
vous... Si ça peut vous faciliter la tâche, juste me redire le nom, le numéro
de l'article, l'autre... Comme ça, je vais l'avoir aussi à côté de moi.
M. Paquin (Mathieu) :
Oui, c'est l'article 38 du projet de loi qui modifie l'article 67 de
la Loi sur Investissement Québec qui prévoit qui est... qu'il est tenu de faire
la vérification nécessaire à la préparation du rapport qui est prévu ici.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. M. le ministre, est-ce que vous vouliez
parler.
M. Fitzgibbon : Bien, en
termes pratiques, c'est le même... C'est la même firme comptable qui fait
l'audit des livres d'Investissement Québec, qui fait un rapport parallèle pour
confirmer le montant que le MEI rembourse IQ pour les charges communes. C'est
même bureau de comptable.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Député de Nelligan, oui.
M. Derraji : Ce rapport
d'audit, est-ce qu'à part... À part il va servir au remboursement, qui a accès
à ce rapport d'audit?
M. Fitzgibbon : C'est
adressé à moi pour usage, mais on le donne... Je l'avais déposé en Chambre, je
me rappelle, à l'automne ou au printemps, là. Il est envoyé au ministère des
Finances et le MEI.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, M. le ministre, si vous voulez prendre la
parole, M. Bahan.
M. Bahan (David) : Oui.
Dans le fond, ici, il faut comprendre que c'est un... Ce n'est pas les états
financiers ou le rapport annuel d'Investissement Québec. C'est un document
administratif qui sert à faire la demande de crédits nécessaires pour
rembourser Investissement Québec pour ces mandats. Donc, c'est pour s'assurer
que les montants qui vont être prévus dans le Fonds du développement
économique, qui servent à payer la rémunération, ont été validés par un expert,
un expert externe pour que le montant soit justifiable.
M. Derraji : Oui, validé
et ventilé, parce que c'est les mêmes documents qu'Investissement Québec va
utiliser pour une partie de ses états financiers ou bien c'est séparé?
M. Fitzgibbon : Oui...
M. Derraji : En fait,
c'est ça, moi, que ce n'est pas clair.
M. Fitzgibbon : Comment
ça marche, là? C'est Ernst & Young? C'est qui le vérificateur?
M. Bahan (David) : Ça
change.
M. Fitzgibbon :
Whatever! Ernst & Young fait la vérification des livres d'Investissement
Québec, donne une opinion et on remet ça en Chambre. À l'intérieur du rapport,
ils font un sous-rapport pour voir les charges FDE, MEI, puis ils confirment
que c'est bien les charges qui qui sont...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci, M. le ministre.
M. Fitzgibbon :
C'est un rapport séparé, mais il est fait par les mêmes... Le même exercice
quand ils font le...
M.
Fitzgibbon : ...Ernst & Young fait la vérification des livres
d'Investissement Québec. Il y a une opinion. On remet ça en Chambre. À
l'intérieur du rapport, ils font un sous-rapport pour voir les charges FDE,
MEI, puis ils confirment que c'est bien les charges qui sont...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le ministre.
M. Fitzgibbon : C'est un
rapport séparé mais fait par le même exercice quand ils font l'audit.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Merci, M. le ministre. Y a-t-il d'autres interventions pour
l'article 18? S'il n'y a pas d'autre intervention pour l'article 18,
nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 18 est adopté?
Est-ce que l'article 18 est adopté?
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Nous allons donc à l'article 19.
M. Fitzgibbon : 19 :
«L'intitulé de la sous-section 3 de la section III du
chapitre II qui précède l'article 35.1 de cette loi est modifié par
le remplacement de «Mines Hydrocarbures» par «ressources naturelles et énergie».
En fait, on change de nom.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions sur l'article 19? Le député de Nelligan.
M. Derraji : C'est plus pour
taquiner le ministre qu'aujourd'hui, on sait maintenant qu'il est plus vert que
le ministre de l'Environnement, puisqu'il n'est pas tenté d'ajouter «développement
durable» et «environnement».
M. Fitzgibbon : ...assumer que
c'est...
M. Derraji : Et je ferme la
blague parce que c'est jeudi fin d'après-midi, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 19?
Alors, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 19
est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Nous allons maintenant à l'article 20. M. le ministre.
M. Fitzgibbon : O.K. Alors, je
vais lire l'amendement, mais j'ai un amendement à l'amendement que je vais
lire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous allez lire l'article et ensuite il y aura un amendement. Parfait. Vous
lisez l'article en premier.
M. Fitzgibbon : Je vais lire
l'article et je vais lire l'amendement après.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Par la suite. Parfait, merci.
M. Fitzgibbon : Alors,
20 : «L'article 35.1 de cette loi est remplacé par le suivant:
«35.1. Est institué, au sein du ministère
de l'Économie et de l'Innovation, le fonds «Capital ressources naturelles et
énergie».
«Le fonds a pour objet de faire fructifier
et d'accroître les sommes portées à son crédit par des investissements en
participations dans les entreprises dont l'activité principale correspond à
l'une des suivantes:
«1° l'exploitation ou la transformation,
au Québec, de ressources naturelles, pourvu, en ce qui concerne la
transformation, qu'une portion significative de ces ressources ait d'abord été
exploitée au Québec par l'entremise ou par une entreprise affiliée;
«2° la production, le stockage, le
transport et la distribution de combustibles qui, en tant que substituts à
d'autres combustibles, y compris fossiles, permettent la réduction de
l'intensité en carbone;
«3° la production, le stockage, le
transport et la distribution d'énergie renouvelable ou de matières de
substitution aux combustibles fossiles pourvu, en ce dernier cas, que ces matières
permettent la réduction des émissions de gaz à effet de serre ou contribuent à
l'offre en énergie propre ou en hydrogène au Québec;
«4° le développement, la commercialisation
ou l'implantation de technologies favorisant la transition, l'innovation ou
l'efficacité énergétique, réduisant les émissions fugitives ou permettant les
activités visées au paragraphe 3°.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Fitzgibbon : L'amendement, maintenant?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Fitzgibbon : À
l'article 35.1 de la Loi sur Investissement Québec que propose
l'article 20 du projet de loi, remplacer, dans le texte anglais du paragraphe 3
du deuxième alinéa «clean or hydrogen energy» par «clean energy or hydrogen».
Donc, l'hydrogène n'est pas une énergie.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on va commencer par l'amendement. Je pense que l'amendement, c'est une
question de traduction. Alors, est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement,
il y a des interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Alors, maintenant sur l'article 20, est-ce qu'il y a des
interventions? Le député de Nelligan.
• (16 h 40) •
M. Derraji : Oui. Toujours ma
question, parce que le texte est l'élan, moi, ce qui m'intéresse, c'est la
vision du ministre par rapport à comment il voit ce fonds, qui est quand même
important dans Capital ressources naturelles et énergie. Comment il le voit
concrètement sur le terrain?
M. Fitzgibbon : Bien, écoutez,
on a des compétences qui existent chez Ressources Québec, compétences qui sont
largement reconnues par l'industrie. Le focus que nous avons sur l'énergie puis
la transition énergétique fait en sorte qu'on va devoir bonifier un peu l'offre
en ressources humaines pour accompagner, pour analyser des projets. Il risque
d'avoir beaucoup plus d'argent qui va être investi par le nouveau groupe. Je
pense que ça va être un groupe qui va devoir être très proactif pour travailler
avec nos entrepreneurs pour le côté transition énergétique. On va pouvoir
travailler en amont aussi avec toutes les opérations minières, pour s'assurer
que nous ayons...
M. Fitzgibbon : ...qui vont
être investis par le nouveau groupe. Je pense que ça va être un groupe qui va
devoir être très proactif pour travailler avec nos entrepreneurs pour le côté
transition énergétique. On va pouvoir travailler en amont aussi avec toutes les
opérations minières, pour s'assurer que nous ayons une bonne conversion de nos
minerais en valeur ajoutée. Alors, c'est des... il va falloir bonifier ce
groupe-là, parce qu'il va y avoir une activité qui va être passablement accrue
dans les prochaines années. Alors, ça devient littéralement le groupe
gouvernemental qui va être sur le terrain puis qui va nous représenter avec
tous les investisseurs étrangers ou investisseurs locaux.
M. Derraji : Donc, le but de
ce fonds, de ce capital, c'est vraiment... ça serait la transition énergétique.
Mais je vois aussi la production, stockage, transport, distribution de
combustibles, y compris fossiles. Mais, en même temps, permettre la réduction
de l'intensité en carbone.
M. Fitzgibbon : Écoutez, on...
M. Derraji : Moi, je ne veux
pas me limiter aux mots, mais je ne veux pas qu'on tombe dans des
contradictions.
M. Fitzgibbon : Non, je
comprends. Mais il ne faut pas oublier que l'origine de ce groupe-là était
vraiment le groupe minier. On élargit le «footprint», on élargit le «scope» de
ce groupe-là en y regroupant toutes les ressources naturelles, incluant les
forêts, par exemple. Alors, tout le développement de nos ressources est incorporé
maintenant, duquel on n'a pas le choix d'inclure tout le développement durable,
tout le côté énergétique et transition énergétique. Alors, effectivement, il y
a... on rajoute, d'une part, plus largement, nos ressources naturelles, puis,
d'autre part, on a aussi un effort ici de transition énergétique et de
favoriser des remplacements aux énergies fossiles. Il y a deux côtés à
l'élargissement du mandat.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...on vient de le recevoir?
M. Derraji : ...ah oui?
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui... suspension, on doit monter. Donc, on arrête quelques instants, nous
devons suspendre pour un vote au salon bleu. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 42)
17 h (version non révisée)
(Reprise à 17 h)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Si je ne me trompe pas, nous en étions… Attendez, là, vous, là, wo, wo! On en
était à l'article 20. Député de Nelligan, vous posiez des questions à l'article
20, hein, n'est-ce pas? Alors, quand nous avons terminé… suspendu les travaux,
nous en étions à l'article 20. Député de Nelligan avait des questions, mais là je
pense qu'il n'en aura plus.
M. Derraji : Non.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a donc des… Est-ce qu'il y a des commentaires ou des
interventions sur l'article 20? Députée de Saint-Henri—Sainte-Anne, à vous la
parole.
Mme Anglade : Oui. Alors, Mme
la Présidente, un certain nombre de questions effectivement. Dans le premier…
Je ne sais pas si on appelle ça le premier alinéa, mais en tout cas c'est écrit
«un» : L'exploitation, la transformation de… au Québec, des ressources
naturelles, pourvu, en ce qui concerne la transformation, qu'une portion
significative… Ça veut dire quoi, «portion significative»?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Le paragraphe un, que veut dire…
(Consultation)
Mme Anglade : Alors, ça veut
dire…
M. Fitzgibbon : Au gré du… Au
jugement du ministre. Non?
Mme Anglade : Non, bien, à ce
moment-là, c'est non… Je veux dire, la réalité, c'est que «portion
significative», ça veut dire quoi? Ça veut dire 10 %, ça veut dire
50 %, ça veut dire 80 %? Dépendant des contextes, ça peut varier
grandement. Ça fait que si on l'écrit, il faut le… Le législateur ne parle pas
pour rien, donc qu'est-ce qu'il veut dire, le législateur, ici?
M. Fitzgibbon : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'on donne la parole à Me Paquin?
M. Fitzgibbon : …
Mme Anglade : Il n'y a pas
grand monde qui ont envie de parler de ce…
M. Fitzgibbon : Non, mais,
éviter… on veut éviter quoi. On veut éviter de convertir, on veut… de
transformer des choses qui…
M. Bahan (David) : Pas à
100 %. Faut qu'il y aille une portion…
M. Fitzgibbon : Une portion
qui soit… celle du Québec. La réalité, c'est ça va être… La majeure… On peut
dire la majorité. Donc, dire la majorité. On va… On peut-u…
Mme Anglade : Bon, alors, vous
voulez que… Excuses, là, je vais faire une proposition. Est-ce que vous voulez…
Qu'est-ce que vous voulez dire, dans le fond, là?
M. Fitzgibbon : Bien, je pense
qu'on veut éviter… c'est de transformer des minerais qui ne viendraient pas
d'ici. Mais on pourrait le faire pareil, hein, parce que si ça fait… ça crée de
la valeur...
Une voix
: Mais pas
dans ses…
M. Fitzgibbon : Pas dans ses…
O.K.
Mme Anglade : Pardon?
M. Fitzgibbon : …c'est que le
fonds… O.K., je comprends. Le fonds machin truc, qu'on appelle, le nouveau nom,
là, ce fond-là, c'est pour nos minerais, donc ce qu'on extrait du sol
québécois. Ça fait qu'on veut qu'il y ait une chaîne logique. Alors, on veut
que le fonds finance la transformation de choses principalement qui viennent du
Québec, mais je ne veux pas m'empêcher de convertir quelque chose qui vient de
l'extérieur si on fait de l'argent avec, mais ça ne rentrera pas dans le fonds,
ça va être à Investissement Québec. Donc, ici, on peut dire : La majorité…
Une voix
: …
M. Fitzgibbon : Hein? Bien, en
tout cas, on peut dire…
Mme Anglade : Mais quand…
Quand vous dites : L'exploitation et la transformation au Québec, pourvu
qu'une portion significative de ses ressources ait été exploitée au Québec par
l'entreprise, alors…
M. Fitzgibbon : En fait, ce
qu'on dit, c'est qu'il faut que ça sorte du terroir québécois. Pour le… Pour
que le fonds hydrocarbures finance…
Mme Anglade : Bon, alors, «qu'une
portion», point.
M. Fitzgibbon : Oui. Oui.
Parce que là, on…
Mme Anglade : Bien, à un
moment donné… définissent…
M. Bahan (David) : On voulait
éviter 1 %.
M. Fitzgibbon : Mais une
portion…
Mme Anglade : O.K., mais 2 %,
c'est significatif, la réponse est non?
M. Bahan (David) : Non.
Mme Anglade : Bon. Mais c'est
ça.
M. Fitzgibbon : Je pense,
c'est… Il y a une logique à enlever «significatif». Une portion… c'est
flexible. Ça peut être 1 %. On le fera… on ne le fera pas…
Mme Anglade : Bien, moi, je ne
veux juste pas… Je veux juste qu'on aille… Ça ne veut rien dire, «portion
significative», si on ne le définit pas. C'est tout. Ça fait que…
M. Fitzgibbon : Ça fait
qu'enlevons-le.
Mme Anglade : Tu sais,
alors : Des ressources naturelles, pourvu, en ce qui concerne la
transformation, qu'une portion ait été exploitée…
M. Fitzgibbon : Je comprends.
Je… Je comprends qu'on… Enlevons-le. «Une portion»… Parce qu'il y a des ressources
intellectuelles. Alors, on fait un amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on va proposer un amendement.
M. Fitzgibbon : Vous êtes
d'accord?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que…
Une voix
: Non, mais,
moi, je n'ai pas à être d'accord…
M. Fitzgibbon : Non, non, mais
il y a-u des choses qu'on s'enfarge ailleurs ou non?
Une voix
: Non.
M. Fitzgibbon : O.K., parfait.
On l'enlève.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, on va…
Mme Anglade : Dans le fond…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, pardon.
Mme Anglade : Bien, on va vous
poser l'amendement, là, mais dans… de toute façon, bien… On peut suspendre
juste après, mais je veux juste continuer dans l'échange avec le ministre. Dans
le fond, il pourrait y avoir des minerais qui viennent de l'extérieur puis
qu'on décide de les transformer ici?
M. Fitzgibbon : Oui. Sauf qui
n'entre pas là-dedans. On le ferait à Investissement Québec.
Mme Anglade : O.K. Donc, dans
le fond, si l'argent est passé par ce fonds-là, de toute façon… c'est possible
de le faire de toute façon. Mais c'est un peu bizarre, vous ne trouvez pas,
quand même, d'avoir un fonds qui s'occupe de ça puis de dire que de toute façon
il pourrait par Investissement Québec, il ne serait pas à l'intérieur de ce
fonds-là?
M. Fitzgibbon : Non, mais…
Oui, mais c'est parce que je pense que le but… peut-être, je me trompe… le but
de la création de ce fonds-là, c'est de prendre notre minerai puis le convertir
dans chaîne de kaizen valeur.
M. Bahan (David) : Aller
chercher la rente sous nos ressources naturelles.
M. Fitzgibbon : C'est ça.
Donc, c'est la question de valeur à travers le champ des questions de valeur.
Si l'opportunité financière, économique qui fait qu'on va traiter le cobalt de
l'Ontario pour mettre dans nos batteries… on va le faire quand même, puis ça va
être un projet économique et non pas de nature… J'étire l'histoire, là, pour
qu'elle fitte avec le texte, là, mais c'est ça que ça veut dire ici. Non, mais,
le point est de faire… On pourrait… Est-ce qu'on pourrait financer, par le
fonds…
M. Fitzgibbon : ...traiter le
cobalt de l'Ontario pour mettre dans nos batteries, on va le faire quand même,
puis ça va être un projet économique et non pas de nature... J'étire
l'histoire, là, pour qu'elle fitte avec le texte mais... Non, mais... on
pourrait... Est-ce qu'on pourrait financer par le fonds hydrocarbures...
Mme Anglade : Qu'est-ce qu'on
essaie de prévenir ici? On essaie de prévenir que...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M Bahan.
M. Bahan (David) : Il faut
comprendre qu'à l'origine ce fonds-là a été créé dans toute la foulée du débat
sur le régime minier d'aller chercher la part des revenues qui découlent de
l'exploitation des ressources naturelles au Québec. Et le fonds, son objectif,
c'était que le gouvernement puisse prendre une participation dans les
entreprises qui vont chercher la ressource et qui la transforme. Donc, c'est
pour ça que le fonds visait, en premier lieu, les ressources naturelles québécoises
et la transformation quand il y a une proportion significative qui vient du Québec.
Donc, c'était ça, l'objectif. Et ça, c'est appliqué comme ça depuis 2015, je
pense, que ça a été mis en oeuvre, le fonds, c'est comme ça que c'est appliqué.
Mme Anglade : Alors, est-ce
que vous voudriez, bien, je sais qu'on est encore dans l'amendement, écrire...
Historiquement, c'est quoi une portion significative?
M. Bahan (David) : Bien, je
n'ai pas les exemples en tête. Je sais qu'on a déjà eu des questionnements, là.
Mais je pourrais valider.
(Consultation)
Mme
Anglade : M. Paquin, vous êtes toujours libre de vous exprimer par
consentement, hein?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Oui. Me Paquin, aimez-vous mieux prendre
la parole?
Mme
Anglade : Il ne veut vraiment pas s'exprimer là-dessus.
M.
Fitzgibbon : ...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, on suspend, c'est ce que vous
désirez? D'accord, on va suspendre quelques instants.
(Suspension
de la séance à 17 h 7)
(Reprise
à 17 h 9)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on reprend, nous reprenons les travaux. Alors, nous reprenons les
travaux. On demande le silence, s'il vous plaît. Alors, M. le ministre, vous
vouliez prendre la parole.
M. Fitzgibbon : Oui. Alors, je
pense que... Bien, premièrement, dans l'histoire ancienne, il fallait 60 %
qui soient extraits du sol pour qu'on puisse financer la transformation. Alors,
ici, ça a été fait pour donner une flexibilité. Alors, moi, la proposition qui
avait été faite de dire on enlève «significative» puis on laisse «portion» me
satisfait amplement. Parce qu'on veut, par exemple, prenons le cas les
batteries, c'est un bon exemple, si le cobalt, on décide, on l'achète de
l'Ontario parce qu'il est déjà extrait, puis qu'on le mélange avec notre
graphite puis notre lithium, bien, je pense qu'on veut avoir la possibilité de
faire la conversion, ici, du lithium et du... de la batterie, là, ou des
alliages quelconques, ou ça prend d'autres minerais, on veut avoir la
flexibilité de faire la transformation ici, au Québec, même si ce n'est pas
100 % de produits qui viennent du terroir québécois.
• (17 h 10) •
Ça fait que si on dit «portion», c'est sûr
qu'on a... Si on dit «portion», ça veut dire qu'on ne pourrait pas convertir ou
transformer quelque chose qui vient 100 % de l'extérieur, moi, je suis
prêt à vivre avec ça. Dans ce cas-là, on pourrait faire un décret, il faut
aller à Investissement Québec, on va le faire de toute façon, mais... Si on dit
«portion», moi, je suis à l'aise...
M. Fitzgibbon : …si on dit
«portion», ça veut dire qu'on ne pourrait pas convertir ou transformer quelque
chose qui vient 100 % de l'extérieur, je pourrais vivre avec ça, parce
que, dans ce cas-là, on pourrait faire un décret, il faut aller à
Investissement Québec, on pourrait le faire de toute façon, mais si on dit
«portion», moi, je suis à l'aise…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Donc, est-ce que vous proposez donc un amendement?
M. Fitzgibbon : Bien là, il
faut qu'ils disent oui, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous seriez en faveur de…
Mme Anglade : Oui. Bien, c'est
parce que, dans ce que le ministre vient de dire, il dit : Dans le fonds,
avant, c'était 100 %, puis là on va se donner une marge. Puis là, dans le
fonds, on va dans l'autre extrême, où on dit, dans le fonds, si c'est à
1 % de plus, on le fait. J'essaie de comprendre si on est en train de
prendre la bonne décision ou si on ne devrait pas qualifier ce qu'on veut dire
par «portion significative». En fait, est-ce que «portion significative», c'est
peut-être 2 % de portion significative ou, au moins, 50 % des ressources
qui ont été exploitées?
M. Fitzgibbon : C'est
1 %, si on arrive à 49 %.
Mme Anglade : Non, je suis
d'accord, mais, à ce moment-là, il y a toutes sortes de manières de procéder
également, mais si c'est le fonds, si l'objectif… je ne veux pas dénaturer non
plus l'objectif complètement en disant ça, c'est pour ça que j'essaie de
comprendre, ça voulait dire quoi, «portion significative», mais comme ça ne
veut rien dire, autant définir davantage, ça fait que si une portion, c'est
maintenant rendu 1 % de 60 %, là, on tombe dans l'autre extrême.
M. Fitzgibbon : On pourrait
être encore plus simple, comme votre collègue député de Robert-Baldwin, on
pourrait dire «exploitation, transformation au Québec, ressources
naturelles», point. C'est quoi, le risque de ça?
Mme Anglade : De quoi? En ce
qui concerne la transformation.
M. Fitzgibbon : On pourrait…
la phrase pourrait se terminer à la première ligne, on
dirait «l'exploitation ou la transformation au Québec des ressources
naturelles», point. Si on fait ça, c'est quoi, le risque? Le risque, c'est
qu'on importe 100 % des ressources de l'extérieur qui est transformé ici.
Je présume, ce n'est pas mauvais en soi…
Mme Anglade : Ce qui n'est pas
en soi…
M. Fitzgibbon : …ça peut être
bon aussi.
Mme Anglade : Ce n'est pas nécessairement
radicalement mauvais en soi, ce n'est pas… ça dépend le contexte, là.
M. Fitzgibbon : Parce que là
on parle… on parle dans l'abstrait pas mal, là, disons, que je n'ai rien dans
ma tête qui… j'ai des batteries puis les batteries, ça ne clique pas réellement
parce que les batteries… l'usine de batteries, là, si on en fait une, ce ne
sera pas…
Mme Anglade : En tout cas,
vous n'avez pas l'air… je vais le dire comme ça, ni Me Paquin, ni M. le
ministre, ni vous, M. le sous-ministre, n'avez l'air certains comment vous voulez
le formuler puis de l'objectif qu'on essaie d'atteindre ici. Je fais juste le
mentionner, il y a peut-être des vérifications à aller faire puis, après ça, on
peut revenir sur cet article-là, on peut passer aux autres, là, je n'ai pas de
problème.
M. Bahan (David) :
L'objectif, c'est vraiment, comme le ministre le disait, d'avoir une marge pour
traiter, dans le fond, la transformation d'alliages ou de produits quelconques
pour qu'il y ait une composition de produits qui viennent du Québec puis de
produits qui peuvent venir d'ailleurs. Par exemple, Rio Tinto, Fer et Titane, à
Sorel, va transformer du minerai de Madagascar puis du minerai de
Havre-Saint-Pierre. Donc, on veut être capables d'appuyer ce type de projet là
parce qu'il y a quand même une retombée au Québec.
Là, si on tombe dans des projets à
100 % de minerai qui vient de l'extérieur, bien, on tombe dans des choses
comme les alumineries, par exemple, qui transforment de la bauxite, des choses
comme ça, là, c'est 100 % extérieur, bon, en enlevant, là, on peut couvrir
ce projet-là aussi, là.
M. Fitzgibbon : Mais l'idée de
changement qui a été faite, c'était pour permettre de transformer des choses
qui n'étaient pas 100 %... Alors, dans l'ancien temps, ça prenait
100 %, alors sinon il fallait faire le projet en fonds propres, séparés ou
par décret.
Mme Anglade : Puis, à ce
moment-là, je mettrais «portion», effectivement, parce que si l'objectif, c'est
d'avoir une flexibilité, on ne fera pas un projet qui ne soit pas dans les
intérêts du Québec de toute façon, je veux dire… je présume, je veux dire, il y
a d'autres éléments qui vont être analysés puis, à ce moment-là, je ne sais pas
si «significatif» est…
M. Fitzgibbon : Bon. Je suis
d'accord. Si on enlève «significatif», ça respecte…
Mme Anglade : O.K. Alors, moi,
je serais à l'aise avec ça, moi, je serais à l'aise avec ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
L'article 13. Parfait.
Mme Anglade : Puis pendant
qu'il prépare l'amendement qui n'est pas ultracomplexe, on peut poursuivre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, tout à fait. Allons-y.
Mme Anglade : Dans le même
paragraphe, il y a «ces ressources ont été exploitées au Québec, par
l'entreprise ou par une entreprise affiliée». Donc là, on dit… en fait, la
question, c'est pourquoi que c'est important que ce soit cette entreprise, une
entreprise affiliée versus quelle option? Parce que «le fonds a pour objet de
faire fructifier, d'accroître les sommes portées à son crédit par les
investissements en participations dans les entreprises dont l'activité
principale». Alors, l'activité principale de l'entreprise, c'est ça, on va
investir dans ça. Pourquoi est-ce qu'on a besoin de préciser ça?
M. Fitzgibbon : On pourrait
l'enlever parce qu'effectivement il y a des cas où, je pense au lithium, il est
fort probable que la compagnie qui va exploiter ou extraire ne sera pas la même
qui va transformer. Donc, ici, ce n'est pas l'entreprise, c'est une entreprise.
On pourrait enlever ça complètement, on pourrait enlever complètement «par
l'entreprise ou par une entreprise affiliée», de toute façon, on se fout, qui
est l'entreprise.
Mme Anglade : Alors, «le fonds
a pour objet»… bien, quand on relit le premier paragraphe, alors «le fonds a
pour objet…dans les entreprises, dont l'activité principale correspond à l'une
des suivantes». Donc, l'activité principale…
M. Fitzgibbon : ...par
l'entreprise ou par une entreprise affiliée. De toute façon, on se fout de qui
est l'entreprise.
Mme Anglade : Bien, quand on
relit le premier paragraphe, alors : «Le fonds a pour objet de faire
fructifier et d'accroître les sommes portées à
... dans les entreprises dont l'activité principale
correspond à l'une des suivantes :...». Donc, l'activité principale...
Et là, je me référerais à vous,
Me Paquin. Si on supprime le reste de la phrase, est-ce qu'il y a quelque
chose qui ne marche pas dans ce qu'on vient de faire? Si on supprime «par
l'entreprise ou par une entreprise affiliée».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Me Paquin, est-ce que vous voulez répondre?
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'on a une réponse ou on suspend quelques instants? Alors, qui répond?
M. Fitzgibbon : Juridiquement,
ça marche. Non, parce que c'est... en fait, ce que ça fait, c'est qu'en
enlevant la dernière partie du paragraphe, ça nous permet de financer deux
entreprises : une qui exploite, qui extrait, puis l'autre qui transforme,
puis ce n'est pas nécessairement la même entreprise puis ça va probablement
arriver, là, j'ai des exemples qui sont arrivés. Donc, en enlevant ça, ça nous
permet de financer deux entreprises.
Mme Anglade : Bien, ce que je
pense, moi, c'est que ça simplifie des choses. On va investir dans les
entreprises... Parce que ça amène plus de complexité, le reste de la phrase,
qu'autre chose, là, ça fait que, moi, je suis assez à l'aise avec ça. Si vous
proposez un seul et même amendement.
M. Fitzgibbon : Oui. On va
enlever «significative»...
Mme Anglade : Bien, c'est deux
amendements différents, quand même, donc deux amendements, je pense.
M. Fitzgibbon : ...on va
enlever «significative» et on va enlever «par l'entreprise ou par une
entreprise affiliée». Le reste, c'est beau.
Mme Anglade : Est-ce que vous
pouvez faire deux amendements? Ou on va les...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On va en faire juste un. On peut... Ça serait un amendement au
paragraphe 1, ça vous va? Est-ce qu'on suspend quelques instants?
M. Fitzgibbon : On peut
continuer.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ou on peut continuer. Alors, est-ce que la députée... ou est-ce que vous avez
d'autres interventions sur l'article 20 pendant qu'il prépare
l'amendement? Oui?
Mme Anglade : Bien sûr, Mme la
Présidente. Quand on regarde le deuxième paragraphe, alors :
«2° la production, le stockage, le
transport et la distribution de combustibles qui, en tant que substituts à
d'autres combustibles, y compris fossiles, permettent la réduction de
l'intensité en carbone;»
Ici, on parle d'intensité en carbone.
Lorsqu'on va au troisième alinéa, on parle de la «réduction des émissions de
gaz à effet de serre ou contribuent à l'offre en énergie propre...» et dans le
quatrième alinéa, on parle de réduire «les émissions fugitives ou permettant
les... visées au paragraphe 3°.»
Est-ce qu'il y a une raison pour laquelle
on le définit de manière différente... puis dans les terminologies? Puis...
est-ce que ça signifie «dans chacun des cas»?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. Bahan.
M. Bahan (David) : Je ne suis
pas un expert, mais ce que je comprends, c'est que le deuxième alinéa, on fait
référence à de la substitution entre deux carburants fossiles, donc c'est du CO2 qui est émis quand on le brûle. Au troisième
alinéa, on fait notamment référence à d'autres formes d'énergie renouvelable,
par exemple, du méthane, de l'éthanol, d'autres choses qui peuvent émettre
d'autre chose que juste du CO2, donc
d'autres composés qui sont des éléments de gaz à effet de serre. Puis le
quatre, on vient changer des procédés technologiques qui peuvent réduire les
émissions fugitives, qui sont liées à des procédés de production, qui ne sont
pas liés à de la combustion, comme quand on produit une anode dans une
aluminerie. Ou on la brûle...
Mme Anglade : Pour quelqu'un
qui n'est pas un expert, c'est quand même pas mal comme réponse.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il y a... c'est quatre paragraphes, alors...
Mme Anglade : Je vous dis,
quand le sous-ministre s'exprime, c'est clair, c'est clair. L'intensité en
carbone, elle serait mesurée comment?
• (17 h 20) •
M. Bahan (David) : C'est la
quantité de CO2 émis par litre brûlé ou...
M. Fitzgibbon : ...l'économie
est rendue là.
Mme Anglade : Je vous dis, je
vous dis, quand le sous-ministre s'exprime, c'est clair, c'est clair.
L'intensité en carbone, elle serait mesurée comment?
M. Bahan (David) : C'est la
quantité de CO2 émis par litre brûlé ou... c'est, dans le fond,
chaque unité d'énergie, on est capable de quantifier combien de CO2
qui est émis. Donc, on est capable de savoir qu'il y a certains combustibles
qui émettent moins par joule ou par litre ou par différentes unités, là.
Mme Anglade : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Anglade : Pas pour
l'instant. Je vais attendre... on va attendre les deux amendements.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, s'il n'y a pas d'autres interventions, effectivement, est-ce que
l'amendement est presque prêt?
Une voix
: Il est
presque en route.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Presque en route. Est-ce que ça vaut la peine de suspendre ou...
Une voix
:....
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On va l'avoir, c'est parti? D'accord. On va le distribuer rapidement.
Une voix
: Est-ce qu'on
est suspendu...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, nous sommes encore en ondes. Nous distribuons dans quelques instants la
feuille, là.
Mme Anglade : ...en attendant.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, allez-y alors si vous avez une autre question.
Mme Anglade : Oui, j'avais une
autre question, c'est vrai. Lorsqu'on parle de réduction de gaz à effet de
serre, on contribue à... ou bien de l'intensité en carbone, on parle au Québec?
M. Fitzgibbon : Le BAPE
international. Oui, on parle au Québec, j'imagine.
Mme Anglade : «...permettent
la réduction des émissions de gaz à effet de serre ou contribuent à l'offre en
énergie propre ou en hydrogène au Québec». Tout est au Québec, n'est-ce pas?
M. Fitzgibbon : Oui...
Mme Anglade : Je veux savoir
si l'interprétation, je la lis correctement. Alors, peut-être Me Paquin peut
répondre à la question.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Me Paquin, est-ce qu'on peut... au paragraphe trois.
M. Paquin (Mathieu) : Étant
donné que la loi... en raison du caractère de territorialité des lois, les lois
s'appliquant au Québec, il m'apparaîtrait vraisemblable que l'interprétation
qui devrait être reçue ici du texte, c'est au Québec.
Mme Anglade : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sinon nous allons
demander au ministre de lire l'amendement s'il vous plaît.
M. Fitzgibbon : Oui.
Article 20 : «À
l'article 35.5 de la Loi sur Investissement Québec, proposé par l'article 20
du projet de loi, supprimer, dans le paragraphe 1o du deuxième
alinéa, «significative» et «par l'entreprise ou par une entreprise affiliée.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, y a-t-il des interventions sur l'amendement proposé par le ministre?
S'il n'y a pas d'interventions, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'amendement proposé est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté, merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 20?
S'il n'y a pas d'autres d'interventions sur l'article 20, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 20 tel qu'amendé est
adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté, merci. M. le ministre, l'article 21 s'il vous plaît.
M. Fitzgibbon : Oui :
21. L'article 35.2 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans le paragraphe 2°, de «l'exploitation d'une
substance minérale ou la production d'hydrocarbures» par «lorsqu'une ressource
naturelle est une substance minérale ou un hydrocarbure, la production de
celui-ci ou l'exploitation de celle-là».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 21? Y a-t-il des
interventions? S'il n'y a pas d'intervention sur l'article... Oui, M. le
ministre.
M. Fitzgibbon : Me Paquin me
note que dans l'article 35.2, il faudrait enlever le troisième alinéa pour
être conforme avec ce que nous avons fait dans l'article 35.1, nous avons
enlevé «entreprise et entreprise affiliée». Donc, il y aurait un autre
amendement... Bien, il y aurait un amendement qui n'est pas prêt.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il faudrait donc avoir un amendement ici.
M. Fitzgibbon : Oui. Donc, en
plus de ce que je viens de lire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Est-ce que... On peut peut-être... Vous préparez l'amendement, Me Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, est-ce qu'il y a des interventions quand même sur
l'article 21 pendant qu'il prépare l'amendement?
Non. Sinon, nous allons, dans ce cas-là,
suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 25)
(Reprise à 17 h 26)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : ...s'il vous plaît!
M. Fitzgibbon : Alors...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Un instant.
M. Fitzgibbon :
L'article 22...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Attendez, attendez. Alors, est-ce que nous avons
le consentement pour suspendre l'article 21? Suspendu. Alors, nous
suspendons l'article 21. Nous allons à l'article 22.
M. Fitzgibbon :
L'article 35.3 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le paragraphe
1°, de «la dotation» par «l'avance»; et
2° par l'insertion, après le paragraphe
2°, du suivant :
«2.1° les sommes virées par le ministre
des Finances en application de l'article 54 de la Loi sur l'administration
financière».
Commentaire : L'article 22 du
projet de loi modifie l'article 35.3 de la Loi sur Investissement Québec,
d'abord, par concordance avec la transformation en avance de la dotation prévue
à l'article 105.4 de cette loi et, ensuite, pour permettre au ministre des
Finances d'avancer des sommes du Fonds général au Fonds Capital Ressources
naturelles et Énergie.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions? Oui, députée
de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Oui. Alors,
dans la notion de... Je veux juste clarifier quelque chose. Parce que, là, on
parle d'avance versus dotation. Dans la notion d'avance, il y a le concept de
remboursement. On donne une avance, donc il y a un remboursement. Dans la
dotation, il ne me semble pas que le concept de remboursement est le même.
Alors, je cherche juste à avoir la clarification par rapport à ça.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce que M. Bahan explique? D'accord. La
parole est à vous, M. Bahan.
M. Bahan (David) :
Effectivement, je pense que c'est à l'article suivant qu'on va voir qu'on vient
définir la durée de l'avance. Quand les sommes sont dues, on va le définir.
Donc, une avance prévoit effectivement un remboursement, contrairement à une
dotation.
Mme Anglade : O.K. Donc,
c'est bien l'objectif dans la terminologie, là.
M. Bahan (David) : Oui,
oui.
Mme Anglade : Puis
pourquoi on fait ça?
M. Bahan (David) : C'est
pour s'assurer que le traitement comptable soit cohérent avec la loi.
Mme Anglade : Parce que
l'autre loi... Là, on dit, juste de la concordance, mais on change quand
même...
M. Bahan (David) : Oui.
Bien, dans le fond, c'est l'objectif, au niveau comptable, là, donc comment le
contrôleur des finances comptabilise les impacts de CMH. Dans le fond, pour que
l'interprétation comptable et la loi se fassent bien, on vient remplacer le mot
«avance» par «dotation» pour s'assurer que les deux soient cohérents, donc
d'avoir l'effet souhaité.
Mme Anglade : Est-ce que
vous pourriez répéter ça?
M. Bahan (David) : Je
vais essayer de ne pas trop rentrer dans les détails techniques, mais, en
termes de comptabilité gouvernementale, quand on fait des participations, quand
on prend de l'équité, il n'y a pas... je pense que vous l'avez vu dans des
dossiers, là, il n'y a pas d'impact budgétaire parce qu'il y a un actif en
échange. Donc, c'est quand il y a une perte de valeur durable, donc, pour avoir
ce traitement-là dans CMH, qui est fait depuis 2015, pour assurer la cohérence,
parce que, quand on lit «dotation», ce n'est pas clair, comment il faut le
traiter au niveau comptable. Donc, pour s'assurer que ça soit traité de la
bonne façon, on vient remplacer «avance» pour que ça soit aussi conforme à
d'autres façons de faire dans d'autres fonds, là, de... où il y a des participations.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci...
M. Bahan (David) : Par
exemple, dans les fonds de capitaux de risque, on fait des avances. C'est une
avance du ministre des Finances, qui était remboursable. Donc, on fait la même
approche ici.
Mme Anglade : O.K. Donc,
c'est toujours... Dans le fond, c'est toujours ça, l'optique, ça a toujours été
toujours été ... l'avance, de toute façon.
M. Bahan (David) : Oui.
Mais...
Mme Anglade : Mais là on
vient le clarifier. O.K.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait, merci. Y a-t-il d'autres interventions
sur l'article 22? S'il n'y a pas d'autres interventions, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 22 est adopté? Adopté,
parfait. M. le ministre, l'article 23, s'il vous plaît.
M. Fitzgibbon : Oui.
L'article 35.4 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement de «dotation» par
«avance»;
2° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«L'avance ne porte pas d'intérêt, et son
terme, qui peut excéder 10 ans, est déterminé par le règlement.»
Je n'ai pas besoin de lire le commentaire,
je pense.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait.
Mme Anglade : ...
M. Fitzgibbon : Non.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Y a-t-il donc des interventions sur
l'article 23?
Mme Anglade : Bien... ce
n'est pas très engageant...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait.
• (17 h 30) •
Mme Anglade : ...
17 h 30 (version non révisée)
M. Fitzgibbon : ...l'avance ne
porte pas d'intérêt, et son terme qui peut excéder 10 ans, est déterminé par le
gouvernement.»
Je n'ai pas besoin de lire le commentaire,
je pense.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
Mme Anglade : ...
M. Fitzgibbon : Non.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions sur l'article 23?
Mme Anglade : Bien, juste que
ce n'est pas très engageant.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
Mme Anglade : ...non, mais...
l'avance ne porte pas d'intérêt à son terme, il peut excéder 10 ans. C'est
déterminé par le gouvernement, dans le fond. Juste une question sur... Le
milliard, il n'y a pas... il n'y a aucune modification qui est faite par
rapport à cette somme-là?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. Bahan, vous pouvez y aller.
M. Bahan (David) : L'article
précédent, on vient ajouter que le ministre des Finances peut ajouter des
sommes additionnelles au milliard. Donc, on ne change pas le milliard, ici,
parce que c'est à ça qu'il a été donné initiatialement, mais c'est l'article
22.
Mme Anglade : Les sommes
virées par le ministre des Finances pour donner plus de flexibilité au fonds.
M. Bahan (David) : Les sommes
virées par le ministre des Finances, donc il peut y avoir des sommes en sus du
milliard, là, qui pourraient être versées.
Mme Anglade : Décidemment, un
bon fonds.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Y a-t-il d'autres interventions pour l'article 23?
Mme Anglade : Non, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 23 est adopté?
Des voix
:k Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. L'article 24, M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Oui. «L'article
35.5 de cette loi est modifié :
Par le remplacement de «la dotation» et de
«substances minérales ou
qui produisent des hydrocarbures situés» par,
respectivement, «l'avance» et
«ressources naturelles situées»;
2° par l'insertion, à la fin, de «ou dans
des entreprises dont l'activité
principale a lieu sur ce territoire et est visée
aux paragraphes 2° à 4° du deuxième alinéa de l'article 35.1».»
Commentaire. L'article 24 du projet de loi
modifie l'article 35.5 de la Loi sur Investissement Québec par concordance avec
la modification de l'affectation du Fonds Capital Ressources naturelles et
Énergie prévue par l'article 20 du projet de loi et la transformation en avance
de la dotation prévue à l'article 36.4 de cette loi en vertu de l'article 23 du
projet de loi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 24?
Mme Anglade : Bien, premièrement...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Bien, je ne sais
pas si... l'adopter de toute façon, parce qu'il nous faut... Dans l'article...
c'est l'article... Lequel qu'on a suspendu, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
21. L'article 21, nous l'avons suspendu.
Mme Anglade : C'est le 21,
hein? Donc là, on revient à l'article 20, on parle des entreprises, deuxième et
quatrième alinéas... Alors, on dit que c'est juste le deuxième puis le
quatrième alinéa, puis j'essaie de comprendre pourquoi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a quelqu'un qui peut donner une explication? Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. En fait, dans le texte qu'on rajoute, et c'est peut-être un peu
plus intelligible quand on regarde le texte tel que modifié, qui est à la page
de gauche, dans le cahier, on parle des paragraphes 2 à 4, et non 2 et 4, donc
on couvre également le paragraphe 3, d'une part. Et, en fait, c'est
qu'initialement, comme on en a discuté tantôt, le Fonds Capital Mines
Hydrocarbures visait l'exploitation des ressources qui sont au Québec. Et il
devait y avoir une partie, c'est ce que prévoit 35.5, de ces ressources-là qui
devaient être exploitées sur le territoire du Plan Nord. Maintenant qu'on
intègre là-dedans les activités de production, de stockage et ainsi de suite en
matière énergétique qui sont visées aux paragraphes 2, 3, 4, l'idée que la ressource
doive se situer sur le Plan Nord n'est plus un critère suffisant, alors c'est
pour ça qu'on ajoute à la fin «ou dans des entreprises dont l'activité
principale a lieu sur ce territoire et est visée aux paragraphes 2 à 4 du
deuxième alinéa de l'article 35.1.»
Mme Anglade : Et la transformation
n'est pas considérée là-dedans.
M. Paquin (Mathieu) : C'est-à-dire
que c'est de la transformation de ressources naturelles, elle est dans la
partie non transformée de l'article 35.5. Là, on dit «des entreprises qui
exploitent ou transforment des ressources naturelles situées sur le territoire
du Plan Nord». Donc, c'est le situ de la ressource naturelle qui est le
critère, alors que, dans le cas d'entreprises qui ne font pas de l'exploitation
ni de... qui ne font ni exploitation ni transformation, c'est l'activité qui
doit avoir lieu en elle-même sur le territoire du Plan Nord.
Mme Anglade : J'ai tout
compris.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Me Paquin.
Mme Anglade : Non, non,
c'était ironique, excusez-moi. Je veux juste revenir, là. Je veux revenir
là-dessus, parce que, là, ce qu'on dit, c'est, dans le fond, le volet
transformation est déjà pris en considération au début du texte 35.5puis il est
couvert entièrement. Ça fait que vous dites qu'il n'y a pas d'oubli là-dedans,
hein, «l'exploitation puis la transformation au Québec de ressources
naturelles, pourvu que», tout ce volet-là est déjà compris dans la première
partie du paragraphe.
M. Paquin (Mathieu) : Bien
oui. En fait, si on regarde... Si vous regardez l'article 35.5, tel que
modifié, en regardant l'article 35.1, si on va dans le deuxième alinéa de l'article 35.1,
au paragraphe 1°, on parle d'exploitation ou de transformation au Québec
de ressources naturelles...
Mme Anglade : ...partie du paragraphe.
M. Paquin (Mathieu) : Bien
oui. En fait, si on regarde... Si vous regardez l'article 35.5, tel que
modifié, en regardant l'article 35.1, si on va dans le deuxième alinéa de l'article 35.1,
au paragraphe 1°, on parle l'exploitation ou de transformation au Québec
de ressources naturelles.
Ici, donc, on vient dire : Au moins
500 millions de dollars devront avoir été investis en participation dans
des entreprises qui exploitent ou transforment des ressources naturelles — donc,
on a la même exploitation et la même transformation — de ressources
naturelles qui sont situées sur le territoire du Plan Nord.
Et là l'ajout... Et ça ici, c'est
vraiment... Cette modification-là, c'est de la pure, pure, pure concordance
avec les modifications qui sont précédentes, et ce qu'on ajoute à la fin de
l'article 35.5, «ou dans des entreprises dont l'activité principale a lieu
sur ce territoire et est visée aux paragraphes 2° à 4° du...»
Mme Anglade : Donc, on vient
ramener ces entreprises-là sur le territoire du Plan Nord pour la concordance.
O.K.
M. Paquin (Mathieu) : C'est
ça. Exact. Et là on n'utilise pas les verbes «exploiter» et «transformer» parce
que...
Mme Anglade : Parce qu'ils
sont déjà compris à l'intérieur de la première...
M. Paquin (Mathieu) : En plus,
mais c'est que les verbes «exploiter» et «transformer» ne sont pas utilisés
dans les paragraphes 2°, 3° et 4°.
Mme Anglade : 2°, 3° et 4°.
C'est bon. Parfait. Là, j'ai compris. Je vous remercie. C'est bon.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, merci, Me Paquin. Est-ce qu'il y a d'autres interventions
pour l'article 24? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 24 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Article 25, M. le ministre.
M. Fitzgibbon :
«L'article 35.6 de cette loi est modifié par la suspension, dans le
premier alinéa, de «ou celle de ses filiales qu'elle désigne».»
On abolit Ressources Québec, comme tel...
on le fait chez IQ, directement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 25? Pas
d'intervention. Alors, nous allons à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 25 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Mme Anglade : Quand est-ce
qu'on revient à l'article qui a été suspendu?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Quand il va me dire qu'il est prêt.
Mme Anglade : Il doit est
prêt, là.
Une voix
:
L'article 21?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
21.
M. Paquin (Mathieu) :
L'amendement est prêt.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah!
Mme Anglade : Oui, oui, c'est
ça. Allons-y.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce que vous l'avez acheminé? Il est imprimé aussi? Merci. Alors,
nous le recevons à l'instant même. Alors, est-ce que nous avons le consentement
pour revenir à l'article... oui, à l'article 21 qui avait été suspendu?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Consentement. Alors, nous avons l'amendement devant nous. M. le ministre,
est-ce que vous voulez lire l'amendement de l'article 21?
M. Fitzgibbon : Oui.
L'article 21. Article 35.2 de la Loi sur Investissement Québec.
Remplacer l'article 21 du projet de loi par le suivant :
21. L'article 35.2 de cette loi est
modifié :
1° par le remplacement, dans le 2e
paragraphe, de «l'exploitation d'une substance minérale ou la production
d'hydrocarbures» par «lorsqu'une ressource naturelle est une substance minérale
ou un hydrocarbure, la production de celui-ci ou l'exploitation de celle-là»;
2° par la suspension du paragraphe 3.
Une voix
: ...
M. Fitzgibbon : Hein?
Qu'est-ce que j'ai dit? La suppression. Qu'est-ce que j'ai dit?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
La suspension.
M. Fitzgibbon : Suppression du
paragraphe 3.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, est-ce qu'il y a des interventions? Il se fait tard, quand
même, 17 h 38. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement?
Il n'y a pas...
Mme Anglade : Ça va dans la
direction de ce qu'on voulait simplifier. Allons-y.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est parfait. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement.
Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Excellent. Ensuite, est-ce qu'il y a des interventions encore sur
l'article 21?
Mme Anglade : Je fais juste un
rappel, Mme la Présidente. Jusqu'à présent, là... on approche de la fin pour
aujourd'hui, mais jusqu'à présent il y a deux articles...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Laissez-nous finir le 21, puis, après ça, je reviendrai sur ce que vous
voulez... à moins que vous vouliez parler du 21, là. Non, hein?
Mme Anglade : Oui, on peut
finir... finissons le 21, je crois qu'on avait... Votons, puis...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, c'est ça, pour ne pas que je sois mélangée par la suite. Maintenant,
est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 21? Non? Alors, nous
allons procéder à la mise aux voix de l'article 21. Est-ce que
l'article 21, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Alors, députée de Saint-Henri—Sainte-Anne, vous vouliez...
Mme Anglade : Je veux juste
confirmer, peut-être qu'on pourra revenir là-dessus la semaine prochaine, mais
il reste... on a encore... on a deux articles qui sont suspendus, présentement.
Celui qui nous demande...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous avons l'article 12, qui était suspendu, de la première section, et
nous avons suspendu également les articles 81 à 85.
Mme Anglade : Oui, parfait.
Pour aller faire la relecture, etc., pour revenir.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pour que vous puissiez avoir le temps de faire la lecture. C'est bon?
Mme Anglade : La relecture.
Parfait. C'est juste...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Excellent. Non...
Mme Anglade : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bien, on vous donne du temps, mais on reviendra là-dessus la semaine prochaine,
oui. Oui, alors nous poursuivons.
Mme Anglade : Je vois que le
député d'Orford nous encourage à faire de la relecture. Je l'invite à faire
cette relecture avec nous, parce que ça pourrait être fort pertinent pour ses
interventions ici.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, votre fin de semaine va être occupée, si je comprends bien. Nous y
allons avec l'article 26, M. le ministre.
• (17 h 40) •
M. Fitzgibbon :
«L'article 35.7 de cette loi est modifié :
«1° par l'insertion, après le premier
alinéa, du suivant :
«En plus des avis prévus au premier
alinéa...
Mme Anglade : ...nous parce que
ça pourrait être fort pertinent pour ses interventions ici.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, votre fin de semaine va être occupée, si je comprends bien. Nous y
allons avec l'article 26, M. le ministre.
M. Fitzgibbon : L'article 35.7
de cette loi est modifié :
1° par l'insertion, après le premier alinéa,
du suivant :
«En plus des avis prévus au premier
alinéa, un projet d'investissement dans une entreprise dont les activités
relèvent de la mission d'un autre ministre doit faire l'objet d'un avis
favorable de ce dernier, sur la recommandation du ministère qui en relève.»;
2° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de «ces ministres» par «ce ministre».
Commentaire. L'article 26 du projet de loi
modifie l'article 35.7 de la Loi sur Investissement Québec afin de permettre la
participation d'autres ministres que ceux visés au premier alinéa de cet
article à la prise de décision entourant un projet d'investissement dans une
entreprise... des activités relevant de la mission de tel autre ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Oui,
certainement, des interventions, c'est pour ça. Si on a deux ministres qui sont
en désaccord, on ne procède pas, c'est ça qu'on dit?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
Des voix
: ...
Mme Anglade : Bien, moi, je ne
vois pas... Écoutez, je m'étonne de la manière dont c'est rédigé, très
franchement. Une décision, si on dit que ça ne relève pas du ministre, à ce
moment-là, ça devrait relever du gouvernement, ça devrait relever du Conseil
des ministres. Je ne vois pas pourquoi on doit dire : En plus des avis
prévus au premier alinéa, un projet d'investissement dans une entreprise dont
les activités relèvent de la mission d'un autre ministre.
J'aimerais d'abord comprendre ça veut dire
quoi, «les activités relèvent d'un autre ministre», déjà là. Parce que, si on a
une entreprise dans le domaine du bois, mettons, ou... là, on est rendus...
Une voix
: ...
Mme Anglade : ...forêt, dans
le domaine du bois, bien, tu as un ministre qui n'est pas d'accord puis tu as
un ministre qui veut faire un projet, est-ce que c'est parce que tu relèves du
domaine du bois que tu relèves du ministère de la Forêt ou est-ce que tu
relèves du ministère de l'Économie? Premièrement, je ne comprends pas ça.
Deuxièmement, «d'un avis favorable de ce
dernier sur la recommandation du ministère qui en relève»... doit faire l'objet
d'un avis favorable... Il y a des projets où vous allez avoir des avis
défavorables, certains vont être favorables. À la fin, c'est une décision du gouvernement.
Ça fait que je ne comprends pas la manière dont c'est libellé, très
franchement.
M. Bahan (David) : Parce
qu'ici, dans le fond, c'est que la décision du gouvernement est déléguée
jusqu'à 50 millions au ministre. Donc... Puis c'est comme ça depuis le
début. Ça prend trois avis... ça prenait trois avis... des projets
essentiellement de mines. Donc, ça prenait trois avis favorables : Finances,
MRN — Ressources naturelles — et le ministre de l'Économie
pour procéder sans aller au Conseil des ministres.
Donc, ce qu'on vient faire ici, c'est
qu'on élargit aux ressources naturelles. Donc, il peut y avoir des projets,
notamment de forêt, et là ce n'est pas le ministère des Ressources naturelles
qui a l'expertise pour faire un avis dans ce type de dossier là. Ce qu'on vient
dire, c'est : Le ministre de la Forêt, de la Faune et... qui va donner
l'avis favorable à la place. Et, si on fait un projet de transition
énergétique, bien là, c'est le ministre qui a ces fonctions-là qui va faire
l'avis.
M. Fitzgibbon : ...
M. Bahan (David) : C'est ça.
Mme Anglade : Pardon? Je n'ai
pas entendu.
M. Fitzgibbon : C'est des
projets où on ne va pas au Conseil des ministres. Donc, vu qu'on ne va pas au
Conseil des ministres, on veut protéger le gouvernement...
Mme Anglade : ...une autre
question que ça soulève. On ne devrait pas aller au Conseil des ministres pour
des projets de 50 millions?
M. Bahan (David) : Le fonds,
c'est le Capital Mines Énergie ou Capital Mines Hydrocarbures, a été bâti comme
ça en 2015. Donc...
Mme Anglade : Je le sais. Je
vous pose la question maintenant. Réfléchissons-y deux secondes.
...50 millions, ça ne nécessiterait pas d'aller au Conseil des ministres?
Moi, il me semble que ça justifie l'arrivée au Conseil des ministres... d'une
décision prise au Conseil des ministres où là l'ensemble des acteurs sont là,
ils peuvent intervenir.
Qu'est-ce que ça enlève, en fait, au
ministre de l'Économie? Ce n'est pas vrai que, la flexibilité, tu en as besoin
parce que tu as... Ce n'est pas une question de jours, là, quand on parle de
50 millions, là.
M. Bahan (David) : Bien, dans
certains cas, ça peut l'être, là. Mais, dans le fond, le fonds a été bâti comme
ça puis il s'est assuré d'avoir les ministres qui sont pertinents pour la prise
de décision, qu'ils soient consultés puis qu'ils aient un avis favorable.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Bien, en fait,
je suis plus ou moins à l'aise avec l'explication parce que je me dis : Si
c'était dans un autre cas... Tu sais, j'ai été dans ces souliers-là. Je veux
dire, tu as beaucoup de flexibilité, à ce moment-là, pour investir. C'est des
sommes d'argent qui sont importantes, on parle de 50 millions.
Le fait de l'amener au niveau du Conseil
des ministres te permet une validation supplémentaire, puis ça nous empêche de
dire : Ah! bien, il faut avoir un autre avis favorable. Dans le fond,
montons-le au Conseil des ministres, puis ça va régler le problème. Vous allez
avoir les avis de tout le monde autour de la table de toute façon, il me
semble.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
M. Fitzgibbon : ...je suis à
l'aise avec ça mais... On va prendre une petite pause.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On prend... Alors, on va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 45)
(Reprise à 17 h 52)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous reprenons. Alors, est-ce qu'il y avait d'autres interventions sur
l'article 26?
Mme Anglade : Ah! bien oui,
j'imagine qu'il y en a d'autres. Avez-vous...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des réponses à donner?
M. Fitzgibbon : 26?
Mme Anglade : Bien, on... 26,
là. Oui, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
26.
Mme Anglade : Bien, des
réponses... Moi, je pose des questions surtout.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, allez-y, la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade : Et j'amène des
réponses, le cas échéant, par des amendements, mais... Là, je veux juste être
sûre d'une chose. On n'a plus de filiale de toute façon, ça rentre sous Investissement
Québec maintenant. Avant, avec la filiale qu'on avait, dans les décisions
d'investissement, ça allait au conseil d'administration de la filiale. Je me
trompe? Peut-être que je mêle des affaires. Alors, si j'en mêle, là, il faut me
le dire. Mais...
M. Fitzgibbon : ...
Mme Anglade : Ça allait au conseil
d'administration de la filiale. Ce que je veux dire...
Des voix
: ...
M. Fitzgibbon : Je n'étais pas
là, là, mais... le FDE, c'est la mission du gouvernement par son ministre. Ça
fait que le conseil n'aura pas approuvé...
M. Bahan (David) : Le conseil
était plus impliqué parce que Ressources Québec ne faisait pas juste gérer ses
marges, il faisait des... ils font des prêts aussi aux mêmes entreprises. Ça
fait que le C.A. de Ressources Québec pouvait regarder les prêts qu'eux
faisaient avec leurs fonds propres.
Mme Anglade : O.K. Mais, dans l'exécution
de ce qui se passe pour un projet d'investissement, le fait qu'on n'ait plus la
filiale, qu'elle soit directement sous Investissement Québec, qu'est-ce que ça
change dans la prise de décision?
M. Bahan (David) : Pour le
fonds de CMH, ça ne change rien parce que c'est le ministre qui décide.
Mme Anglade : Ça ne change absolument...
O.K., ça ne change rien parce qu'on a la FDE. O.K.
M. Bahan (David) : Bien, ce
n'est pas FDE, c'est Capital Mines Énergie, c'est un...
Mme Anglade : O.K., mais ce
n'est pas sous la...
M. Fitzgibbon : Mais c'est
géré comme FDE.
M. Bahan (David) : Mais c'est
un mandat, oui.
Mme Anglade : C'est ça. C'est
géré comme l'autre... dont on parle depuis... O.K.
J'aimerais revenir sur le 50 millions.
Vous avez dit : En plus des avis prévus au premier alinéa, un projet
d'investissement dans une entreprise dont les activités relèvent de la mission
d'un autre ministère doit faire l'objet d'un avis favorable de ce dernier. Les
activités qui relèvent de la mission d'un autre ministre, encore une fois, je
pense que ce n'est pas clairement défini ce que ça veut dire. Et, le 50 millions,
vous n'êtes pas favorable à ce que le Conseil des ministres puisse se poser...
puisse décider qu'à partir de ce... que, dans le fond, c'est le Conseil des
ministres qui devrait statuer avant ce montant-là. Vous n'êtes pas favorable à
ça.
M. Fitzgibbon : Exact. Je
préfère conserver ce qui existe déjà. La raison principale est de gagner à peu
près un mois, quand je considère le processus pour aller au Conseil des
ministres. Alors, je pense, c'est important de garder cette flexibilité-là au
niveau...
Mme Anglade : …qui devrait
statuer, avant ce montant-là. Vous n'êtes pas favorable à ça.
M. Fitzgibbon : Exact. Je
préfère conserver ce qui existe déjà. La raison principale est de gagner à peu
près un mois quand je considère le processus pour aller au Conseil des
ministres. Alors, je pense, c'est important de garder cette flexibilité-là au
niveau temporel.
Par contre, l'ajout d'avoir deux
ministères qui vont donner un accord favorable, je pense, c'est suffisant pour
que le gouvernement se sente confortable sur les décisions du ministre. Ici, on
parle donc du ministère des Finances qui doit, dans tous les cas, approuver ou
être favorable à la transaction, et l'autre ministère, que ce soit
Environnement, Énergie ou Forêts… Je pense qu'avec deux ministères qui
approuvent la transaction ou qui sont favorables, je pense que c'est assez…
c'est une bonne gestion du risque pour le gouvernement. Donc, sur cette
base-là, je préférerais garder le 50 millions.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
Mme Anglade : Bien, moi, j'ai
un peu de difficulté à acheter l'argument de : Ça prend un mois de plus
parce que tu as un Conseil des ministres. La raison pour laquelle on a un Conseil
des ministres, c'est justement pour prendre des décisions qui sont plus
éclairées, de un.
De deux, on sait très bien qu'en cas
d'urgence ou en cas de besoin on peut très bien faire appel à un Conseil des
ministres spécial qui va faire en sorte que le projet sera adopté plus
rapidement, si c'était nécessaire. Donc, moi, cet argument-là, je ne l'achète
pas.
Je pense que le ministre veut garder le
50 millions, parce qu'il l'avait, le 50 millions, puis ne pas avoir
le 50 millions, bien, ça viendrait comme lui enlever quelque chose à
l'intérieur du projet de loi. Mais, ceci étant, je ne pense pas que ce soit une
bonne raison pour le faire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, y a-t-il d'autres interventions sur l'article 26? Oui,
député de Vimont.
M. Rousselle
: Oui.
Bien, écoutez, quand on parle d'un mois, je vais faire du pouce sur qu'est-ce
que ma collègue vient de dire, un mois, c'est au maximum, ça, parce que là on… toujours
sur la… tu sais, là, sur le pire, là, mais ça peut être deux semaines, ça peut
être une semaine, on s'entend, là. Je veux dire, ça roule. Puis, comme elle
vient de dire, justement, un conseil spécial, là, ça se fait, ça, hein?
Mme Anglade : Oui, bien sûr.
Et comment!
M. Rousselle
: En tout
cas. Mais moi, le mois, là…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions? M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Écoutez, ça
fait quoi, un an, ça fait 13 mois, je suis ministre? Je dirais que 90 %
des conseils des ministres spéciaux, c'est à cause de moi, ça fait que je ne
vais pas l'augmenter. Non, moi, je pense que ce pouvoir-là de 50 millions,
considérant, encore une fois, qu'il y a deux autres ministres qui doivent
entériner ce que je fais, ce qu'on fait, je pense, c'est suffisant. Alors, je
comprends le commentaire, mais je pense que c'est suffisant.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 26? S'il n'y a
pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article... Oh!
M. Fitzgibbon : J'ai un
amendement sur l'article 35.7.
Une voix
: 26.
M. Fitzgibbon : 26. J'ai un
amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
À l'article 26. Parfait. Merci. Est-ce que vous pouvez...
Une voix
: ...millions.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Allez-y, allez-y.
M. Fitzgibbon : Non. C'est
50 millions d'écart... d'impact budgétaire. Non, c'est ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est majeur ou...
M. Fitzgibbon : C'est ça,
50 millions d'impact budgétaire.
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Parfait. On va essayer de le faire, si on peut, aujourd'hui. C'est un
amendement de concordance, donc...
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il va nous l'expliquer. Il nous reste deux minutes.
Une voix
: L'avez-vous
reçu?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pour ne pas avoir à revenir, on est peut-être mieux, là, si vous êtes d'accord,
mais il nous reste deux minutes.
Mme Anglade : ...d'accord,
hein, Mme la Présidente, vous avez remarqué, ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors...
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre, est-ce que vous pouvez le lire rapidement?
M. Fitzgibbon : Oui. Alors, je
vais lire pendant que vous distribuez. Article 26, amendement : À
l'article 26 du projet de loi, ajouter, à la fin :
Troisième paragraphe : par l'ajout à
la fin, de l'alinéa suivant :
«Pour l'application de la présente
sous-section, une entreprise est affiliée à une autre si l'une est la filiale
de l'autre ou si chacune est contrôlée par une même personne. Les définitions
en termes "filiale" et "contrôle" prévues à
l'article 7 s'appliquent, compte tenu des adaptations nécessaires.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il des interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce que l'article 26... Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 26? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons...
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 26,
tel qu'amendé, par appel nominal.
La Secrétaire
: Pour,
contre ou abstention. M. Fitzgibbon (Terrebonne)?
M. Fitzgibbon : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
• (18 heures) •
M. Poulin : Pour...
18 h (version non révisée)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...D'accord. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 26 tel qu'amendé. Par appel nominal.
La Secrétaire
: Pour,
contre ou abstention. M. Fitzgibbon (Terrebonne)?
M. Fitzgibbon : Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
La Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
M. Simard : Pour.
La Secrétaire
: Mme Anglade
(Saint-Henri—Sainte-Anne)?
Mme Anglade : Abstention.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont)?
M. Rousselle
: Abstention.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention.
La Secrétaire
:
Abstention. C'est adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Je vous remercie vraiment pour votre belle collaboration. Compte tenu de
l'heure, il est encore juste 18 heures, la commission ajourne ses travaux
sine die. Merci, bonne fin de semaine.
(Fin de la séance à 18 h 1)