Journal des débats de la Commission de l'aménagement du territoire
Version préliminaire
42e législature, 1re session
(début : 27 novembre 2018)
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Le
jeudi 12 novembre 2020
-
Vol. 45 N° 64
Étude détaillée du projet de loi n° 67, Loi instaurant un nouveau régime d’aménagement dans les zones inondables des lacs et des cours d’eau, octroyant temporairement aux municipalités des pouvoirs visant à répondre à certains besoins et modifiant diverses dispositions
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-neuf minutes)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! À l'ordre, s'il vous plaît! On sent, là,
c'est une belle fébrilité dans l'air. J'aime ça, ça devrait bien aller aujourd'hui.
Alors, ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de
l'aménagement du territoire ouverte. Je demande à tous et à toutes de prendre
quelques secondes pour éteindre, naturellement, la sonnerie de vos appareils
électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 67, Loi instaurant un
nouveau régime d'aménagement dans les zones inondables des lacs et des cours
d'eau, octroyant temporairement aux municipalités des pouvoirs visant à
répondre à certains besoins et modifiant diverses dispositions.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
• (11 h 30) •
Le Secrétaire
: Oui, M.
le Président. M. Poulin (Beauce-Sud) remplace Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice); M. Provençal (Beauce-Nord) remplace
M. Thouin (Rousseau); Mme Melançon (Verdun) remplace M. Kelley
(Jacques-Cartier); M. Fontecilla (Laurier-Dorion) remplace
Mme Lessard-Therrien...
11 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Allaire) :
...octroyant temporairement aux municipalités des pouvoirs visant à répondre à
certains besoins et modifiant diverses dispositions.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
Le Secrétaire
: Oui, M.
le Président. M. Poulin (Beauce-Sud) remplace Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice); M. Provençal (Beauce-Nord) remplace
M. Thouin (Rousseau); Mme Melançon (Verdun) remplace M. Kelley
(Jacques-Cartier); M. Fontecilla (Laurier-Dorion) remplace
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue); et M. LeBel
(Rimouski) remplace M. Bérubé (Matane-Matapédia).
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Est-ce qu'il y a des votes par procuration maintenant?
Le Secrétaire
: Oui, M.
le Président. Mme Nichols (Vaudreuil) dispose d'un droit de vote par
procuration pour M. Tanguay (LaFontaine).
Le Président (M. Allaire) :
Excellent, merci. Avant de commencer, je vous informe qu'en vertu de la motion
adoptée par l'Assemblée le 20 octobre 2020, les votes pour ce mandat
devront se tenir par appel nominal, et ce, jusqu'au 11 décembre 2020.
Donc, comme vous pouvez le constater, je suis un différent...un président
différent des deux premières séances qu'on a eues, des deux premières journées.
J'ai une façon de travailler qui est un peu différente, là. Je vous demande,
quand que vous avec à intervenir, à vouloir la parole, de me regarder, de faire
appel toujours à la présidence, s'il vous plaît. Entre autres, c'est pour
faciliter, là, naturellement, l'audiovisuel, là, à bien capter vos échanges,
naturellement, mais je pense qu'aussi, ça facilite les discussions. Donc, je
suis là pour ça, merci.
Alors, lors de l'ajournement de nos
travaux, nous étions à l'étude de l'article 100. Je vais céder la parole à
Mme la ministre, car je sais qu'hier, quand on a terminé les travaux, il y
avait un amendement, là, qui était en préparation, donc je pense que vous avec
plus de précisions à apporter à cette commission. Mme la ministre, la parole
est à vous.
Mme Laforest : Oui. Alors,
merci, M. le Président. Quand on s'est laissé hier, oui, on avait d'ailleurs
suspendu un bon moment pour essayer de voir comment qu'on pourrait travailler
un nouvel amendement par rapport à l'article 100, qui touche les demandes
communes dans les RPA. Alors, il y a un amendement qui est en train d'être
rédigé, sauf que c'est assez complexe, puis, ce matin, c'est sûr que
l'amendement n'est pas prêt. Alors, moi, ce que je propose, c'est qu'étant
donné qu'on s'était bien entendus, on pourrait passer à l'autre partie, parce
qu'il y a trois articles de loi qui sont de la concordance avec
l'article 100. Alors, ceci étant, il faudrait... je propose qu'on passe à
la section SHQ, l'article 104, M. le Président, considérant que ça prend
quand même un bon moment à nos légistes pour rédiger l'amendement. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Si je comprends bien, vous demandez la suspension de
l'article 100, 101 et 102. Est-ce qu'il y a consentement? Mme la députée
Vaudreuil, la parole est à vous.
Mme Nichols : Je n'ai pas de
consentement, j'ai un argument. Avant de changer de section pour aller à la
SHQ, on en a parlé, là, hier, là, en fin de rencontre, l'article 100, là,
il y a d'autres points, là, qu'on voulait amener, là. On s'était entendu pour
la façon de fonctionner pour quelqu'un qui voulait déposer pour un résident
d'une RPA, là, qui voulait déposer une demande, là, pour... on s'était entendus
là-dessus, mais il y a quand même d'autres points sur les... d'autres points. Il
y a l'alinéa 2° ou la liste exhaustive, on en avait déjà fait part à la
ministre qu'on avait des arguments, il y avait l'ordre public. On avait
d'autres petits points relativement à cet article-là, mais qui n'a pas
nécessairement lien avec la partie qui est en train d'être rédigée, là, par les
légistes. Ça fait que nous autres, on aimerait ça pouvoir terminer
l'article 100 au complet...
Mme Nichols : ...il y a l'alinéa
2, où la liste exhaustive, on en avait déjà fait part à la ministre qu'on avait
des arguments. Il y avait l'ordre public. On avait d'autres petits points relativement
à cet article-là, mais qui n'a pas nécessairement lien avec la partie qui est
en train d'être rédigée, là, par les légistes. Ça fait que nous autres, on
aimerait ça pouvoir terminer l'article 100 au complet.
Le Président (M. Allaire) :
O.K. Donc, je comprends qu'il n'y a pas de consentement.
Mme Nichols : Pas de consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Donc, on se doit de poursuivre l'étude de l'article 100. Hier, lorsqu'on s'est
quittés, Mme la députée de Vaudreuil, de mémoire, c'est vous qui avez la
parole. Est-ce que vous souhaitez débuter?
Mme Nichols : Oui.
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y, la parole est à vous.
Mme Nichols : Oui, enfin,
quand on a terminé, là, la séance d'hier, j'ai terminé en disant que demain, on
était pour déposer un amendement. Donc, nous allons déposer l'amendement, que
nous allons envoyer, là, au greffier dans les prochaines secondes. Peut-être
suspendre, là, quelques... Je vais vous demander une suspension, là, juste le
temps qu'on puisse l'envoyer. On en fera la lecture après.
Le Président (M. Allaire) : Parfait,
je vous remercie. Donc, nous allons suspendre les travaux quelques instants.
Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 34)
(Reprise à 11 h 39)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. L'amendement a été déposé sur le
Greffier, M. le secrétaire? Il n'y est pas encore, mais ça sera fait très
bientôt, naturellement.
Avant de céder à la députée de Vaudreuil, il
y a le député de Beauce-Nord, exactement, qui m'a demandé la parole. Allez-y.
• (11 h 40) •
M.
Provençal : Merci, M. le Président. M. le Président, je suis un petit
peu surpris, ce matin, de la façon dont on commence nos travaux, parce qu'il me
semblait hier qu'on avait eu une entente globale pour... par rapport à une
sensibilité qui avait été exprimée par l'opposition. Mme la ministre, avec ses
gens, avait trouvé une... avait eu une discussion avec vous pour vous
dire : On va réécrire et on va pouvoir avancer pour répondre à une attente
que vous aviez.
Maintenant, qu'on ne puisse pas aller
temporairement sur d'autres articles et que vous vouliez travailler d'autres
paragraphes du 100, il me semble que c'est incohérent avec ce qu'on veut faire.
Parce que tout à l'heure, à un moment donné, on aura à voter sur
l'article 100, mais comment on peut travailler sur un paragraphe quand, au
départ, on n'a pas pu formuler et libeller, par les légistes, un point qui vous
tenait à coeur?
Personnellement, je pense qu'on manque une
opportunité d'avancer un petit peu, de faire quelques pas dans le projet de loi
tout en pouvant répondre éventuellement à vos demandes et à recevoir vos
amendements. Parce que les amendements vont toujours être sur la table.
D'ailleurs, vous êtes en train d'en formuler un, puis c'est correct. Mais ça va
peut-être permettre aussi à l'aspect légal de regarder de quelle façon ils vont
pouvoir tout agencer le tout. Mais il me semble qu'on ne se donne pas de
chance. Et ça, c'est en tout respect, là, des gens de l'opposition. Mais je me
devais de faire ce commentaire. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le député de Beauce-Nord. Mme la députée de Vaudreuil, la parole est
à vous.
Mme Nichols : Oui,
réciproquement, M. le Président, en tout respect pour le député de Beauce-Nord,
je vous invite, là, peut-être à suivre l'article 100 comme il faut, parce
qu'hier on s'est entendus sur le mécanisme. On s'est entendus sur le mécanisme,
puis c'est le mécanisme, là, qui va... qui est en train d'être rédigé, là, par
les légistes.
Maintenant, dans cet article-là, là, on
peut le voir, là, il y a différents alinéas. Il y a un alinéa... Là, on a réglé
le premier paragraphe, le premier alinéa qui vient définir...
Mme Nichols : ...hier, on s'est
entendus sur le mécanisme. On s'est entendus sur le mécanisme, puis c'est un mécanisme,
là qui va... qui est en train d'être rédigé, là, par les légistes.
Maintenant, dans cet article-là, là, on
peut le voir, là, il y a différents alinéas. Il y a un alinéa... Là, on a réglé
le premier paragraphe, le premier alinéa qui vient définir le mécanisme, mais il
y a quand même d'autres aspects, là, dans cet article-là. Entre autres, il y a
la liste, puis je veux juste vous dire, on a suspendu, on avait déjà annoncé
nos couleurs relativement à ce paragraphe-là où s'en allait, Me Simard avait déjà
commencé d'ailleurs à nous parler de cet alinéa-là. Et les amendements qu'on va
déposer, c'est relativement à des sujets qui n'ont pas été traités, là, ça n'a
rien à voir, les amendements qu'on dépose, là, ça n'a rien à voir avec le mécanisme
qui est en train d'être rédigé, là, c'est vraiment sur les autres alinéas de
l'article 100. Donc, on a mentionné, entre autres, qu'il y avait des coquilles,
qu'on n'a pas encore portées à l'attention, on n'a pas encore soulevées, et
qu'on comptait bien le faire évidemment par amendement.
Et ceci dit, là, ce qui est en train
d'être rédigé, ce n'est pas la totalité de l'article 100, c'est plutôt le mécanisme
pour la demande qui va... qui sera déposé. On touche le mécanisme, mais on ne
vient pas toucher le contenu, dont, je le réitère, là, la liste limitative
qu'on voit à l'alinéa un, de l'ordre public à l'alinéa deux. Donc, c'est ces
petits points là, là, qu'on vient traiter.
Puis, M. le Président, je suis surprise
qu'on soit surpris, parce qu'on l'a annoncé hier, je l'ai annoncé au micro,
hier, là, qu'on... je suis surprise qu'on soulève ce point-là ce matin.
Le Président (M. Allaire) :
Vous pouvez poursuivre sur votre amendement. Merci.
Mme Nichols : Relativement à
l'amendement, je vais lire l'amendement qu'on a déposé. Alors, à l'article
100 :
L'article 57.0.1 de la loi sur le Tribunal
administratif, tel que proposé à l'article 100 du projet de loi, est modifié
par l'insertion, dans le premier paragraphe, de son premier alinéa, après les
mots «soins infirmiers», des mots «ou tout autre service».
Je peux peut-être vous en faire la lecture
avec l'amendement inclut. Ça serait :
Obtenir une diminution de loyer fondée sur
le défaut du locateur de fournir un ou plusieurs mêmes services d'aide
domestique, d'assistance personnelle, de loisirs, de repas, de sécurité, de
soins ambulatoires ou de soins infirmiers ou tout autre service inclus dans
leur bail respectif.
Alors, voilà l'amendement qui est déposé,
et peut-être que je peux expliquer, là.
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y.
Mme Nichols : Bien, je pense
que l'amendement est bien clair, c'est qu'on veut qu'il y ait un lien aussi, on
souhaite qu'il y ait un lien fait avec des services qui sont offerts dans le
bail mais qui ne seraient peut-être pas énumérés ici. Puis on avait déjà porté
à notre attention les articles 346.0.1. Ça a été porté à notre attention, on en
a tenu compte dans la rédaction de la Loi sur les services de santé et services
sociaux. On en a tenu compte, là, dans le dépôt de notre...
Mme Nichols : ...offerts dans
le bail, mais qui ne seraient peut-être pas énumérés ici. Puis on avait déjà
porté à notre attention les articles 346.0.1. Ça a été porté à notre
attention, on en a tenu compte dans la rédaction de la Loi sur les services de
santé et services sociaux. On en a tenu compte, là, dans le dépôt de notre amendement.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. En fait,
je suis... quand on avait parlé, justement, qu'on préparait un amendement, on
avait parlé avec l'équipe derrière moi, les légistes, et on disait... on avait
demandé, si possible, d'avoir du temps, parce que le mémoire, possiblement,
était en vérification, et l'amendement également était en rédaction. Alors,
c'est certain que là, ce que je vis, puis ce que j'entends, c'est que je me
pose la question pourquoi on a dit... hier, on s'était entendus pour ça, de
demander à Me Paradis de préparer un amendement, ce qu'il fait et ce
qu'ils ont fait hier soir. Là c'est sûr que vous parlez de l'alinéa 1°. Puis,
je me rappelle très bien, parce que Me Simard avait dit qu'avec l'alinéa
1°, on touchait l'article 346.0.1 sur la Loi sur les services de santé et
les services sociaux. Alors, dans cette loi-là, toutes vos préoccupations,
Me Simard les avait énumérées.
Puis on retrouve, par exemple, puis c'est
bon de les énumérer, ça va nous rappeler les services qui sont inclus
là-dedans :
«1° services d'aide domestique...
«a) les services d'entretien ménager dans
les unités locatives;
«b) les services d'entretien des vêtements
ou de la literie;
«c) la distribution des médicaments, soit
la remise matérielle d'un médicament à un résident qui est en mesure de
l'administrer lui-même;
«2° services d'assistance
personnelle : l'un ou l'autre des services suivants :
«a) l'administration de médicaments, le
contrôle du médicament par un membre du personnel et une assistance au résident
pour la prise de ce dernier, effectuée conformément au premier alinéa de
l'article 25;
«b) tous les autres services d'assistance
personnelle, tous les autres services d'assistance personnelle, notamment les
services d'aide à l'alimentation, aux soins d'hygiène, à l'habillage ou au
bain, à l'exclusion de ceux compris dans la définition des soins infirmiers
prévue au paragraphe 7;
«3° services des loisirs : les
services organisés d'animation ou de divertissement favorisant la socialisation
qui sont dispensés par l'exploitant aux résidents, lesquels peuvent notamment
prendre la forme d'activités physiques, intellectuelles, sociales et
d'expression de la créativité;
Le quatrième, c'est des :
«4° services de repas : la fourniture
ou la disponibilité, dans la résidence et sur une base régulière, d'un ou de
plusieurs repas; le fait, pour un exploitant, de suspendre de façon
occasionnelle ou répétée la fourniture ou la disponibilité de ce service n'a
pas pour effet de lui enlever son caractère régulier;
«5° les services de sécurité : la
présence en tout temps dans une résidence d'une personne qui assure une
surveillance ou répond aux appels provenant d'un système d'appel à l'aide
offert aux résidents en application de l'article 15.»
C'est certain que, évidemment, dans notre
article 100, on réfère à l'article 346.0.1 de la loi sur les
résidences privées. Alors, maintenant, moi, ce que je me pose comme question,
en fait, hier, on s'était entendus même avec les députés, tous les députés
d'ailleurs, de l'autre...
Mme Laforest : ...évidemment,
dans notre article 100, on réfère à l'article 346.01 de la loi sur
les résidences privées.
Alors, maintenant, moi, ce que je me pose
comme question en fait, hier, on s'était entendus même avec les députés... tous
les députés, d'ailleurs, de l'autre côté pour dire qu'on allait faire préparer
un amendement à Me Paradis pour justement aller de l'avant avec
l'article 100. Maintenant, ce matin, quand on parlait d'amendement, hier,
je croyais qu'il fallait ajouter les services dans l'amendement que vous aviez
besoin qu'on inclue.
Là, si on dépose un amendement pendant
qu'un amendement est en préparation, M. le Président, là, vous allez
m'expliquer. Bref, on s'entend pour attendre un amendement qui se prépare
présentement. Alors, c'est moi ou vous allez me donner des explications, parce
que qu'est-ce que ça donne de faire travailler des légistes toute la soirée? Je
trouve ça embêtant. Ce matin, on arrive, puis là on recommence, on redépose un
amendement. Ça fait que moi, c'est sûr que j'ai besoin d'explication ce matin,
puis peut-être aussi les... Je ne comprends pas, je voudrais des explications,
puis des autres députés évidemment aussi.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
Mme la ministre. Mme la députée de Vaudreuil, la parole est à vous.
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président, là. Regardez, on ne va pas... Tu sais, je dépose un amendement,
là. L'amendement, il est recevable, on le traite. Sur l'amendement... l'amendement
d'hier, là, moi, c'était bien clair dans ma tête que l'amendement qui a déposé
hier ou qui est en train d'être rédigé par les registres... les légistes — les
registres — les légistes, ça fonctionne... c'est pour le mécanisme en
tant que tel. Il y a d'autres points à traiter qui vont être dedans, il est en
train d'être rédigé, là, je ne pense pas que ça va... Tu sais, c'est... Cet article-là,
là, il y a d'autres points, il n'y avait pas juste le mécanisme tel que traité,
il y avait la liste exhaustive, il y a la partie d'ordre public. Mais la partie
d'ordre public, on l'a traitée, elle va être dans l'amendement qui est en train
d'être rédigé.
Donc, je ne comprends même pas que... je
ne comprends pas le... on ne vient défaire, là, par rapport à hier, là,
absolument rien. Dans le fond, êtes-vous en train de me dire que le légiste, il
est en train de rédiger une partie, mais que l'alinéa 2, 3 puis 4, ça va être
exactement comme ça? Bien, ils ne seront plus là, parce que, tu sais, on ne les
a pas traités, ceux-là, puis on veut les traiter.
• (11 h 50) •
Donc, hier, on s'est entendus sur le
mécanisme. Vous nous avez fait une proposition sur le mécanisme, un parallèle
avec une action collective où on se disait : Bien oui, c'est correct, il
va y avoir une partie où il va y avoir une conférence de gestion, la personne
va pouvoir être représentée, c'est ça, le mécanisme, le mécanisme est en place.
Maintenant, sur le contenu, on ne l'a
pas... pas le contenu, mais les différents points, on ne les a pas traités
hier. On n'a pas traité hier, on l'a annoncé, par exemple. On l'a annoncé au
micro, on a annoncé «off-record», on l'a annoncé, ce n'est pas la première fois,
là. Ça fait que, aïe, c'est quoi cet étonnement-là, là? Puis là, là, on en
perd, là. Là, on en perd du temps, là.
Ça fait que, là, on dépose un amendement,
on veut traiter ici du premier alinéa de l'article 100 qui vient faire une
liste limitative. On a des arguments, on vous suggère de faire un petit ajout
puis on va vous expliquer pourquoi on fait ce petit ajout. Je vous le dis tout
de suite à micro ouvert : Deuxième alinéa, il va y avoir «public». J'aurai
peut-être un petit commentaire, mais peut-être pas un amendement. Troisième
alinéa, j'ai aussi un petit mot à rajouter qui sera peut-être pour bonifier le
troisième alinéa. Et je vous le dis tout de suite, là, quatrième alinéa, si
vous ne voulez pas qu'on en fasse, d'amendement, bien, peut-être juste
corriger, parce qu'il y a une coquille, il manque un mot : «Tout locataire
qui agit...
Mme Nichols : ... deuxième
alinéa, il va y avoir «public». J'aurai peut-être un petit commentaire, mais
peut-être pas un amendement. Troisième alinéa, j'ai aussi un petit mot à
rajouter, qui sera peut-être pour bonifier le troisième alinéa.
Et je vous le dis tout de suite, là, le
quatrième alinéa, si vous ne voulez pas qu'on en fasse, d'amendement, bien,
peut-être juste corriger, parce qu'il y a une coquille, il manque un mot. «Tout
locataire qui agit comme mandataire d'un autre doit être désigné dans la
demande.» Il manque un mot. Ça fait que, regardez, là, on ne va pas laisser ça
passer, là. On n'est quand même pas... On est ici pour faire notre travail, puis
il y a peut-être eu une mauvaise compréhension, bien, en tout cas, pas de notre
côté, mais peut-être une mauvaise compréhension. Puis je ne dis pas que les
légistes, ils sont loin de faire un travail... Ils ne travaillent pas pour
rien, là. On s'est entendus, on a fait un pas de géant sur le mécanisme pour
ceux qui vont être... pour les... ceux qui habitent dans les RPA. Nos aînés qui
sont dans les RPA, on a fait un pas de géant sur le mécanisme qui va être
appliqué.
Mais le mécanisme, là, il y a d'autres
choses, là, qui vont autour de ça, qui est dans l'article 100. On fait quoi? On
supprime ça ou on l'ajoute comme ça? Bien, si on l'ajoute comme ça, je vous le
dis tout de suite, il y a des coquilles, il manque des mots. Ça fait que là, on
a déposé un amendement, qui sera probablement complémentaire, qui va être
complémentaire au mécanisme.
Le Président (M. Allaire) :
...M. le député de Rimouski, la parole est à vous.
M. LeBel : ...ce que j'avais
compris...
Le Président (M. Allaire) :
Oui. Maintenant, oui.
M. LeBel : Merci. Moi, je
trouvais ça quand même logique, là, d'aller à 104, parce que ça nous permettait
d'avoir l'amendement et rajouter vos amendements à cet amendement-là,
éventuellement, en fait, des sous-amendements. Ça fait que c'est un peu comme
ça que je voyais, là... On avait l'amendement des légistes, qui n'était pas
final. C'est un amendement qu'on allait discuter, puis, s'il fallait corriger
d'autres choses, on aurait pu, à partir de là, le corriger. Bon, là, c'est
comme ça, il n'y a pas de consentement. Moi, je pense qu'on est capables
d'avancer quand même, là, mais on va pouvoir discuter de ce qu'on veut
rajouter, puis éventuellement, les légistes pourront prendre ça en
considération.
Mais c'est sûr qu'en bout de ligne ce
qu'on est en train de faire là, on ne pourra pas adopter l'article 100. Il va
falloir attendre encore que les légistes arrivent. C'est pour ça qu'à mon avis
il y avait une logique d'aller à 104. Mais on ne perd pas notre temps, là, on
continue, on va discuter là-dessus, puis ça pourra se rajouter. Mais c'est sûr
qu'en bout de ligne aujourd'hui, on ne pourra pas adopter l'article 100 parce
qu'on n'aura pas encore l'amendement, qui est important à avoir, celle que les
légistes vont nous donner. Ça fait que... C'est correct, mais parce qu'on...
dans le fond, on est en train de faire des amendements sur une proposition qui
ne sera pas la même tantôt. Ça fait que c'est un peu ça qui est un peu
difficile.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le député de Rimouski. M. le député de Mégantic.
M. Jacques : Bien, c'était un
peu dans le même sens, là, que le député de Rimouski, mon commentaire. C'était
plus de dire : Écoutez, on n'a pas l'article amendé, on n'est pas prêts à
le déposer. Donc, attendons d'avoir le début de l'article pour pouvoir
travailler le reste par la suite. En suspendant, on peut continuer de faire nos
travaux sur l'article 104 et les autres, suivants, et après ça, on reviendra.
Je pense qu'on veut tous travailler, là. On a démontré beaucoup de bonne foi
hier. Tout le monde a essayé de travailler fort. Bien, essayons de continuer à
travailler fort, mais passons à l'article 104, puis on reviendra à l'article
100 aussitôt...
M. Jacques : ...travailler le
reste par la suite. En suspendant, on peut continuer de faire nos travaux sur l'article
104 et les autres suivants, et après ça on reviendra. Je pense qu'on veut tous
travailler, là. On a démontré beaucoup de bonne foi hier, tout le monde a
essayé de travailler fort. Bien, essayons de continuer à travailler fort, mais
passons à l'article 104, puis on reviendra à l'article 100 aussitôt que ça va
être disponible. Je pense que tout le monde peut faire un petit bout de chemin là-dedans,
puis on est prêts... on travaille l'article. Ce n'est pas que l'article ne se
travaille pas, c'est en processus, mais ça prend un peu plus de temps qu'on
pensait. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Je souhaite qu'on avance rondement. Si vous me permettez, je vais le
demander une dernière fois. Je pense qu'on a bien compris vos argumentaires. Est-ce
qu'il y a consentement pour suspendre les articles 100, 101 et 102? Je le
demande pour une deuxième fois. S'il n'y a pas de consentement, je pense qu'on
va continuer à avancer les travaux à l'article 100, s'il vous plaît, et l'amendement
qui a été déposé. Donc, est-ce qu'il y a consentement?
Une voix
: Non, pas de
consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Donc, je vous demande de poursuivre les travaux. Je cède la parole à la députée
de Vaudreuil. Merci.
Mme Nichols : Merci, M. le
Président. Ça va aller super vite. Bien, on veut finir l'article 100, et ils
sont dans la rédaction, donc on va pouvoir la bonifier tout de suite, là, la
rédaction.
Donc, on revient à l'amendement qui a été
déposé. Dans le fond, c'est demander que soient ajoutés les mots «ou tout autre
service», parce qu'il y a des services qui sont inclus dans le bail qui
seront... Puis, sincèrement, l'article, là, 346.0.1 de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux, là, je ne vais pas le relire, la ministre l'a
lu, puis on en avait pris connaissance, on l'avait lu aussi avant de déposer
cet amendement-là, mais je peux donner des exemples. Comme hier, je donnais les
exemples de câblodistribution, la télé, qui ne sont pas nécessairement inclus,
qu'on voudrait qu'ils soient inclus, donc, dans cette liste-là. C'est pour ça
qu'on demande que ça soit ajouté, «ou tout autre service».
Le Président (M. Allaire) : Merci,
Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait, il
y a une particularité. Il faut faire attention, parce que c'est... Hier, c'est
certain que, moi, je croyais qu'avec l'article... que Me Simard avait énuméré
les services, on était comme complets, puis je discutais d'ailleurs hier avec
la présidente de la SHQ, qui donnait comme exemple que l'énumération était très
complète, puis c'était quand même risqué d'aller plus loin, parce qu'elle me
donnait comme exemple : comme présentement, durant la situation de notre
pandémie, si je peux dire, bien, il y a une ordonnance par exemple de ne pas
ouvrir les salles communes. Ça fait que je donne un exemple. S'il y a une
demande commune de laisser les salles communes ouvertes dans les HLM — c'est
un exemple, tu sais, un petit exemple que je donne comme ça — c'est
sûr qu'il faut être très, très prudent. Ça fait qu'il y a le côté, au CSHQ,
qu'il faut qu'on travaille les deux ensemble, puis je veux vraiment porter à
votre attention que la Société d'habitation du Québec nous a dit : Il ne
faut pas ajouter tous les autres services, puis on me donnait d'autres
exemples. Ça fait que c'est sûr qu'il y a des considérations à prendre, dont les
demandes de la Société d'habitation du Québec, qui, elle, me dit vraiment
d'être... Déjà qu'il y a énormément de services qui sont possibles avec
l'article 100...
Mme Nichols : ...nous ont
dit : Il ne faut pas ajouter tous les autres services puis on me donnait
d'autres exemples. Ça fait que c'est sûr qu'il y a des considérations à
prendre, dont les demandes de la Société d'habitation du Québec qui, elles, me
dit vraiment qu'il y a énormément de services qui sont possibles avec l'article
100, d'être très, très prudente, parce qu'on ne peut pas aller plus loin,
vraiment. Ça fait que je voulais donner ça quand même comme information et
l'exemple des salles communes dans les HLM. Ça fait que c'était mon information.
Mais, en même temps, je comprends que... c'est
sûr que moi, je comprends très bien que vous ne voulez possibilité discuter de
vos amendements. On peut en discuter, il n'y a pas de problème, mais, en même
temps, je vous donne cette information-là, qu'il faut être très, très prudents,
parce que c'est certain que suite à plusieurs considérations de la SHQ, il y a
un risque de glissage puis c'est ça puis il ne faut pas se rendre là. Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
Mme la députée de Vaudreuil. Ah! Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, pardon.
Allez-y.
Mme Thériault
: Oui, merci,
M. le Président.
M. le Président, j'ai bien compris ce que
la ministre tente de nous expliquer. J'ai posé la question hier et Me Simard a
répondu sur l'article 346.0.1, qui gère les certifications de résidences de
personnes âgées. Donc, c'est vraiment toutes les clauses. La ministre l'a dit,
parfait, pas de problème. Ce n'est pas là-dessus qu'on en est. Ce n'est pas là-dessus
qu'on en est du tout, du tout, là. Je ne veux pas commencer à ajouter ou
retirer des services, ils peuvent le faire par règlement, M. le Président.
Là où on a un problème, c'est que dans cet
alinéa-là, ça dit d'obtenir une diminution de loyer fondé sur le défaut du
locateur de fournir un ou plusieurs mêmes services et là, on énumère :
aide domestique, assistante personnelle, loisirs, repas, sécurité, soins
ambulatoires ou soins infirmiers. Ça, c'est la liste de conditions, parce que
ça prend deux de ces conditions-là pour être reconnu comme une résidence privée
pour personnes âgées. C'est cette liste-là de services offerts sur une grande
catégorie. Ce n'est pas de ça qu'on veut discuter, on veut parler du bail.
• (12 heures) •
Dans ton bail, dans le bail, tu as des
services publics, qui ne sont pas des conditions de certification de résidence
privée pour personnes âgées, M. le Président, là, pas du tout. Dans les baux,
on va retrouver les services Internet, les services de téléphonie, les services
d'électricité, les services de chauffage. Les espaces de stationnement ne sont
pas définis dans le règlement à l'article 346.0.1 de la loi de la
certification, M. le Président. On dit, puis la députée de Vaudreuil a clairement
fait un énoncé hier, qui était magnifique. Il y a un bris d'un câble pendant
deux semaines au deuxième étage, les gens n'ont pas eu leurs services. C'est
écrit dans leur bail, pas dans la liste de certification de résidence. Ça,
c'est sept catégories obligatoires, deux des sept pour dire : Ça, tu es
considéré comme une résidence privée de personnes âgées avec services...
12 h (version non révisée)
Mme Thériault
:
...pendant une semaine sur le deuxième étage, les gens n'ont pas eu leurs
services. C'est écrit dans leur bail, pas dans la liste de certification de
résidence. Ça, c'est sept catégories obligatoires, deux des sept pour
dire : Ça, tu es considéré comme une résidence privée de personnes âgées
avec services autonomes pour autonomes, etc. C'est pour définir la catégorie
puis la liste de services qu'ils peuvent donner, qu'on reconnaît. Pas de
problème, c'est correct. On n'est pas là-dessus.
Mais puisque... On ne parle pas de la
certification, là, je ne suis pas dans la certification, on est dans le fait
d'aller voir le Tribunal administratif du logement pour contester ou pour
demander un dédommagement sur un service qu'on n'a pas reçu, tels qu'inscrits
dans notre bail. Bien, inscrits dans notre bail, oui, dans le bail tu vas avoir
des services comme ça, comme les sept services qui sont là, j'en conviens, mais
on oublie d'écrire, O.K. : «ou tout autre service» parce que les services
publics sont aussi au bail, M. le Président. L'espace de stationnement, ce
n'est pas un service public, mais c'est dans le bail. Si la résidence privée de
personnes âgées a besoin de l'espace de stationnement parce qu'elle fait des
rénovations pendant je ne sais pas trop combien de temps puis qu'ils
condamnent...
Vous le savez, ici, à l'Assemblée
nationale, là, on va donner un bel exemple, on paie pour nos stationnements. On
est tous sortis, là, puis à un moment donné, on a dit : Bon, bien là, vous
ne pouvez pas avoir accès à vos stationnements parce qu'on fait des
rénovations. On nous a relogés, O.K., parfait. Mais pendant x nombre de temps,
on n'a pas eu de stationnement, on n'a pas demandé de crédit, M. le Président,
là. O.K., on s'entend. Mais pour un résident, ça fait toute une différence si
tu ne peux pas laisser ton auto dans ton stationnement puis qu'il faut que tu
ailles louer un autre stationnement ailleurs. Tu n'as pas eu le service pour
lequel c'est écrit dans ton bail. Et on n'est pas sur les services, les soins
médicaux, les cabarets, les repas, on est sur le reste qu'on va trouver dans le
bail, les espaces de stationnement, l'électricité... Parce que tu peux venir
contester, tu sais, mais c'est des services qui sont offerts dans le bail.
À preuve, c'est qu'il y a combien de
personnes qui vont aller à la Régie du logement puis qui vont tester... tu
sais, qui vont dire :Bien, moi, j'avais ça dans mon bail, puis je ne parle
pas d'une résidence privée, là, mais j'avais ça dans mon bail puis on ne me l'a
pas donné, le propriétaire ne me l'a pas donné. Il m'a dit que j'avais le
chauffage fourni puis je n'ai pas été chauffé, ça m'a coûté plus cher
d'électricité? On fait quoi avec les services publics d'électricité, de
chauffage, d'Internet, de téléphonie, d'espaces de stationnement? Ils ne sont
pas là, ils ne sont pas définis. Ça fait que quand tu lis l'article,
l'alinéa 1... O.K., le but, là, c'est d'aller devant la régie puis
d'obtenir une diminution de loyer qui est fondée sur le défaut du locateur de
fournir un ou plusieurs services, et là on les énumère, mais on oublie
l'essentiel : Les stationnements, l'électricité, le gaz, l'Internet. Puis
l'exemple de la députée de Vaudreuil était parfait. Honnêtement, il était
parfait.
Ça fait que, là, ce qu'on fait... En plus,
souvenez-vous, là, dans l'article n° 1, on nous a
dit : Oui, mais il faut prévoir, il y a des conditions qui vont arriver peut-être
dans un futur prochain. Parfait. Bien, ça se peut qu'il y ait des nouveaux
services qui soient offerts un moment donné. Ça fait que nous...
Mme Thériault
:
…l'électricité, le gaz, l'Internet, puis l'exemple de la députée de Vaudreuil
était parfait, honnêtement, il était parfait. Ça fait que là ce qu'on fait…
puis, en plus, souvenez-vous, là, dans l'article n° 1,
on nous a dit : Oui, mais il faut prévoir des conditions qui vont arriver peut-être
dans un futur prochain. Parfait. Bien, ça se peut qu'il y ait des nouveaux
services qui soient offerts à un moment donné. Ça fait que, nous, tout ce qu'on
vient demander, ce n'est pas compliqué «ou tout autre service qui est dans le
bail».
On ne veut même pas les définir, M. le
Président, ce n'est pas notre rôle de définir les autres services, mais on sait
qu'il y a d'autres catégories de service, et là on vient dire au monde :
Vous pouvez, vous, porter tout le monde ensemble, selon la modalité qui aura
été définie, là, dans la nouvelle application du règlement, mais le reste des
services n'est pas là. Bien, tu fournis l'électricité, tu fournis l'Internet,
tu fournis la téléphonie puis tu n'en as pas.
Oui, c'est vrai qu'on a fait le débat hier
sur les soins que les gens n'ont pas reçus, style le maintien à domicile. La
députée de Vaudreuil avait clairement dit : Oui, mais Internet aussi, ça
peut arriver qu'on ne l'ait pas, le service, ça peut arriver que les gens
veulent avoir un dédommagement, ça peut arriver, c'est écrit dans le bail. Ça
fait que c'est pour ça qu'on dit, bien «tout autre service qui est dans le
bail».
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée, avant de vous laisser la parole, Mme la ministre, juste un
petit rappel de faire attention, on est dans une salle où ça devient
cacophonique plus rapidement. Quand vous avez à chuchoter entre vous, essayez
de le faire plus doucement, s'il vous plaît, ça va être plus facile. Mme la
ministre, la parole est à vous.
Mme Laforest : Merci, M. le
Président. Alors, moi, j'ai peut-être une proposition qui ferait plaisir à tout
le monde, juste avec un petit mot, puis je pense que toutes les demandes des personnes
ici, pour l'article 100, seraient répondues, parce que, moi… on pourrait juste proposer,
puis là je pense toujours à l'équipe des légistes derrière moi, là, évidemment.
Alors, si on proposait, à l'article 1, d'obtenir une diminution, une diminution
de loyer fondée sur le défaut du locateur de fournir un ou plusieurs services,
et là on ajouterait le mot «notamment les services d'aide domestique, les
services d'assistance personnelle, de loisirs, de repas, de sécurité, de soins
ambulatoires ou de soins infirmiers inclus dans le bail respectif».
Alors, moi, je propose que peut-être les
partis puissent réfléchir sur l'ajout simplement du mot «notamment», je crois
que ça comblerait un besoin puis, à ce moment-là, on touche à tous les services
et toutes les problématiques qu'on pourrait vivre, à ce moment-là, avec nos
résidents. Ça fait que, moi, je pense que, si vous voulez… puis je ne sais pas
si, dans les autres alinéas, il y avait d'autres changements que vous vouliez,
mais je pense que juste l'ajout de ce mot-là «notamment» pourrait convenir.
Puis j'ai possiblement une autre
proposition aussi de la députée de Vaudreuil, que j'aimerais bien entendre.
Mais je pense que ça, ça va régler la petite problématique pour nos légistes,
puis ce ne se serait pas trop long… d'ailleurs, il est peut-être parti déjà
l'ajouter, je ne sais pas, là, mais peut-être c'est une des solutions.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: M. le
Président, félicitations et remerciements à la ministre et aux légistes. Moi,
que ce soit écrit «ou tout autre service dans le bail» ou «notamment», le principal…
Mme Laforest : ...pour nos
légistes, puis ça ne serait pas trop long à... d'ailleurs, il est peut-être
parti déjà l'ajouter, là, je ne sais pas. Mais, peut-être que c'est une des
solutions.
Le Président (M. Allaire) :
...merci, Mme la ministre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: M. le
Président, félicitations et remerciements à la ministre et aux légistes. Moi,
que ce soit écrit «ou tout autre service dans le bail» ou «notamment», le
principal, c'est qu'on ne ferme pas la porte à juste les services qui sont
écrits là. C'est une question de logique, M. le Président.
Puis, vous savez, comment je peux bien
vous dire, M. le Président, puis je pense que c'est important que les gens
s'entendent, moi, je n'aime pas ça, me chicaner, je ne suis pas ici pour me
chicaner. M. le Président, là, sans surprise, tout le monde va comprendre que
je suis une femme passionnée, donc un peu exubérante. Mais il ne faut pas
penser que parce que je monte le ton, que je suis fâchée. Je parle avec beaucoup
d'intensité, je vais le dire comme ça, M. le Président... Puis, vous savez, la
job d'un député d'opposition, là, c'est d'être capable de lire tous les mots
puis dire : On a un problème, là. À preuve, la ministre fait preuve
d'ouverture puis qu'elle dit : On va changer, on va aller sur «notamment».
Parfait. Mais il faut toujours bien faire le débat. Si on ne le dit pas, elle
ne peut pas le savoir, puis on laisse passer quelque chose. Ça fait que, vous
savez, moi, là, je ne veux pas avoir l'impression que je me fais chicaner ou
que j'essaie de tourner en rond parce que j'essaie de faire mon travail correctement.
Ma job, c'est de lire puis de voir les coquilles.
Mais oui, le «notamment» va faire le
bonheur, il n'y a pas de problème, on peut retirer notre amendement. Elle en
déposera un, on va adopter le sien, M. le Président. Mais ce n'est pas vain, de
faire les débats, ce n'est absolument pas vain. Donc, je sais que pour les
autres paragraphes, la députée de Vaudreuil va vous les mentionner, ça fait
qu'avant de retirer l'amendement peut-être que ça vaudrait la peine qu'on annonce
nos couleurs tout de suite, ça va aller plus rapidement que de déposer d'autres
amendements.
M. le Président, vous allez me permettre
de prendre le temps, par contre, puisque, de toute façon, c'est moi qui ai la
parole, vous m'avez reconnue... Parce qu'hier je n'ai pas dit un mot, parce
qu'il ne me restait presque plus de temps, M. le Président, donc je n'ai pas pu
joindre ma voix à la voix de mes deux collègues la députée de Verdun et la députée
de Vaudreuil pour remercier la ministre et les légistes d'avoir entendu,
d'avoir voulu regarder comment on pouvait le faire à la satisfaction de tous.
Parce que, je le rappelle, nous, notre but, là, c'est de faire en sorte que les
gens puissent se prévaloir des bons mécanismes.
Me Simard, c'est le président du tribunal,
O.K., c'est un légiste hors pair. Il essaie vraiment de toujours tomber en mode
qu'est-ce qu'on peut faire. La conférence de gestion, c'est une maudite bonne
idée, M. le Président. Ça fait que, parfait, merci de l'avoir mise, parce que
c'est ce qui permet de dénouer. Ce n'est pas nécessairement que notre
amendement passe tel quel, puis c'est ça qu'on veut, on ne veut pas d'autres
choses. Non, non, non. Tout ce qu'on peut faire pour améliorer le processus
puis s'assurer que les plus vulnérables... Puis dans les discussions hors
micro... parce qu'on suspend, mais ça avance, dans ce temps-là, le député de
Rimouski avait clairement énoncé aussi le fait que, oui, mais on veut que les
gens puissent être assistés s'ils veulent. C'est pour ça que le centre
d'assistance, d'accompagnement aux plaintes, pour nous, c'était important. Puis
oui, le président, oui, le juge qui va faire la cause, oui, la résidente qui
est partie prenante, après ça, le locataire. Mais pour éviter l'intimidation,
pour éviter toute ambiguïté, parce que ça ne te tente pas nécessairement à...
Mme Thériault
:
...s'ils veulent. C'est pour ça que le centre d'assistance, d'accompagnement
aux plaintes, pour nous, c'était important. Puis, oui, le président... oui, le
juge qui va faire la cause, oui, la résidente qui est partie prenante, après
ça, le locataire... mais pour éviter l'intimidation, pour éviter toute
ambiguïté, parce que ça ne te tente pas nécessairement, à 80, 85, d'aller te
promener devant un tribunal. Déjà, tu es contre ton propriétaire puis devant un
tribunal. Le fait que le centre d'assistance et d'accompagnement aux plaintes
puisse être là, ou un tiers de confiance, ça rassure les gens. On leur a dit
oui, bravo, merci, félicitations.
• (12 h 10) •
Ils ont même été plus loin. Dans le processus
qu'ils vont écrire, ils vont aviser le commissaire aux plaintes, en plus. Le commissaire
aux plaintes va pouvoir garder un oeil sur la résidence puis voir si tout est correct.
Ça va éviter aux résidences pas fines... Parce qu'il y en a beaucoup qui sont
fines, M. le Président, puis c'est important de le répéter. Ce n'est pas le
procès des résidences, là, qu'on fait ici. On fait juste dire : Dans le
mécanisme, vous nous avez trouvé quelque chose de bon, bravo, félicitations, on
est supercontents. C'est une très belle avancée, puis c'est les aînés qui vont
en gagner, M. le Président, puis on est supercontents.
Le chemin qu'on prend pour y arriver peut
être plus tortueux peut être un peu plus long, mais ça vaut la peine de faire
les débats. Parce qu'au début, c'était non. Après ça, on a fait les débats.
Woup! on a trouvé une voie de passage. Hum! puis à 95 %, c'était bon, il
manquait un petit quelque chose, on l'a complété. Tout le monde est heureux,
bravo. C'est le travail de la ministre, c'est le travail des légistes. Nous,
notre travail, c'est d'allumer les lumières puis dire : Bien, il y a
quelque chose qui ne marche pas. Ça fait que là... Évidemment, sur le
processus, bravo, félicitations. Là, pour la balance, bien, moi, «inscrit dans
le bail» ou «notamment»... le «notamment» rouvre la porte à tout autre chose.
Bravo, pas de problème, le mot me satisfait clairement. Et, M. le Président, je
n'hésite jamais à féliciter la ministre, avec beaucoup d'exubérance également.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée. Mme la députée de Vaudreuil, la parole est à vous.
Mme Nichols : Merci, M. le
Président. Alors, je ne prends position dans... À mon tour, à faire, là,
peut-être pour le bon fonctionnement et le déroulement, même, accéléré du
traitement de l'article 100... étant donné qu'il est en rédaction, étant donné
qu'il y a des points qui n'ont pas été traités, ce que je propose, c'est qu'on
pourrait soumettre nos amendements tout de suite à la ministre. On pourrait
suspendre, on pourrait soumettre nos amendements, et les légistes pourraient
regarder les amendements, voir comment c'est possible de les inclure ou pas,
puis même, ils pourraient se faire une tête, une opinion. Puis après, on
pourrait suspendre. Puis quand on reviendra à l'article 100, ils auront déjà eu
nos amendements, donc ils pourront, à ce moment-là, quand on va revenir sur
l'article 100... bien, on pourra tout de suite, là, argumenter en lien...
Une voix
: ...
Mme Nichols : Oui, entre
autres. Voilà, on pourra revenir et traiter de l'article 100, des amendements.
Je peux peut-être vous en faire partie, mais je les ai déjà, là, mentionnés,
les amendements sur lesquels on s'en allait. Je ne peux pas les lire, là, parce
que je ne les ai pas devant moi. Donc, si on suspend, je vais pouvoir les
transmettre. Mais comme je dis, il n'y avait rien... il n'y a rien de complexe,
mais il y a des choses qui peuvent... qui doivent définitivement être traitées.
Je veux mentionner, entre autres, là, que
le dernier alinéa, où on dit «tout locataire qui agit comme mandataire d'un
autre doit être désigné dans la demande», est-ce qu'on ne devrait pas dire
«d'un autre locataire»? Donc, notre proposition, ce serait d'y ajouter
«locataire»...
Mme Nichols : ...il n'y avait
rien de complexe, mais il y a des choses qui peuvent... qui doivent
définitivement être traitées. Je mentionnais, entre autres, là, que... le
dernier alinéa, où on dit «tout locataire qui agit comme mandataire d'un autre
doit être désigné dans la demande», est-ce qu'on ne devrait pas dire « d'un
autre locataire»? Donc, notre proposition, ce serait d'y ajouter «locataire».
Je vois tout de suite un non, mais, en fait, on les déposera, puis vous pourrez
argumenter. C'est pour ça que je dis : Il est loin d'être terminé, là,
l'article 100, là. L'avant-dernier alinéa, quand on dit : «Tous les
locataires qui sont parties à la demande doivent la signer», bien, ça serait
tous les locataires ou mandataires... et/ou mandataires... ou mandataires qui
sont parties à la demande doivent la signer.
Et il y avait, dans le deuxième ou
troisième alinéa... deuxième alinéa, quand on dit de faire constater la nullité
pour motif d'ordre public, bien, évidemment, là, l'ordre public, on cherchait à
trouver une définition pour les mots «d'ordre public». On se demandait si ça ne
pouvait pas être défini dans un cadre réglementaire, ou dans un règlement,
ou... ce à quoi ça fera référence. Donc, c'est les amendements... c'est
le sens des amendements qu'on va vous déposer, puis je propose cette façon de
fonctionner là, qui sera peut-être un peu plus rapide, qui pourra suspendre
l'article 100, le temps qu'il sera rédigé. Vous aurez d'avance nos positions,
puis après ça, quand on va rouvrir l'article 100, bien, on pourra débattre ou
ne pas débattre, ou peut-être qu'il y aura des propositions où enfin on pourra
s'entendre sur le... Parce que le coeur de cet article-là, disons-le, évidemment,
c'était le mécanisme, de trouver un mécanisme. Je pense qu'hier on a trouvé une
belle façon de fonctionner, un bon mécanisme, mais il reste quand même, là, des
détails à ficeler autour de tout ça. Est-ce que cette proposition...
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée de Vaudreuil. Je comprends aussi, là, pour clarifier les
choses, qu'on pourrait retirer l'amendement qui est déjà déposé actuellement,
ou vous voulez... souhaitez, incluant celui qui est déjà déposé, soumettre
l'ensemble de vos amendements à la ministre?
Mme Nichols : ...l'ensemble
des amendements puis...
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Est-ce que... Mme la ministre, est-ce que vous voulez des précisions?
Est-ce que ça vous convient, comme stratégie?
Mme Laforest : Tout à fait.
Tout est correct.
Le Président (M. Allaire) :
Bon. Parfait. Nous allons donc suspendre les travaux quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 14)
12 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 12 h 45)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. Mme la députée de Vaudreuil, la
parole est à vous.
Mme Nichols : Merci. Merci, M.
le Président. Alors, on est vraiment très efficaces pendant les suspensions. Il
ne faut pas penser qu'on s'amuse, ça travaille très fort. On a d'ailleurs
trouvé, là... on avait fait une proposition, là, pour... relativement à
l'article 100, là, pour le mode de fonctionnement, puis ce qu'on a
convenu, ça serait de suspendre l'amendement qui a été déposé, suspendre
l'article 100, 102... 100, 101, 102, de traiter, là... d'aller à 104. De
cette façon-là... on a eu, là, les échanges sur les trois points que j'avais
soulevés précédemment avant la pause et je pense que ça va permettre, là... je
pense que, tout le monde, on a compris où est-ce qu'on voulait s'en aller puis
je pense que les légistes aussi. Puis il y a eu des bons échanges puis il y aura
des ajouts. Donc, ça sera bonifié sûrement dans l'écriture de l'amendement
général en lien avec l'article 100 qui sera déposé. Puis je comprends, là,
qu'il y a beaucoup de travail à faire, là, pour les légistes, évidemment, là,
c'est vraiment un nouvel article qu'on est en train de... qu'on change du tout
au tout. Donc, si ça convient, c'est la façon que je propose à Mme la ministre
de fonctionner.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre, la parole est à vous.
Mme Laforest : Oui, alors on
va quitter immédiatement, j'imagine, pour libérer la salle, faire l'entretien.
Puis on revient après, même s'il reste 10 minutes, c'est ça? 10,
15 minutes, donc, avant de changer de bloc? Est-ce que c'est ça, M. le
Président?
Le Président (M. Allaire) :
Oui, c'est... exactement. Avant, je dois demander le consentement pour retirer
l'amendement dans un... de suspendre l'amendement dans un premier temps et
suspendre aussi les articles, là, 100, 101 et 102. Donc, est-ce que vous voulez
faire des commentaires avant sur ce que Mme la députée de Vaudreuil...
Mme Laforest : Bien là,
j'ai-tu... Est-ce que j'ai bien compris, on retire les amendements qui étaient
proposés ou on les suspend?
Une voix
: ...
Mme Laforest : O.K.
Le Président (M. Allaire) :
...la demande de la députée de Vaudreuil, c'est de suspendre l'amendement qui
est déposé actuellement, un seul amendement qui était déposé.
Mme Laforest : L'amendement
d'hier, d'hier soir, est-ce que c'est ça?
Le Président (M. Allaire) :
Non. Hier soir, il n'y a pas d'amendement qui a été déposé, Mme la ministre, il
a été déposé ce matin.
Mme Laforest : Non, mais
l'amendement qui est en rédaction présentement, on le suspend complètement?
Le Président (M. Allaire) :
Bien, lui, il est...
Mme Laforest : C'est ça,
peut-être...
Le Président (M. Allaire) : Je
ramener les... En fait, hier, il n'y a pas d'amendement, effectivement, qui a
été déposé. Vous avez mis votre équipe à l'oeuvre pour préparer un amendement.
Ce matin, c'est l'amendement du député de Vaudreuil... de la députée de
Vaudreuil qui a été déposé. C'est celui-là qu'elle souhaite suspendre pour
mieux préparer votre amendement à vous qui est préparation. C'est comme ça que
je le comprends.
Mme Laforest : O.K., je
comprends. Merci, M. le Président. C'est bon.
Le Président (M. Allaire) :
C'est bon, O.K. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, la parole est à vous.
Mme Thériault
: Oui,
merci, M. le Président. Vous allez juste me permettre d'ajouter que la députée
de Vaudreuil avait annoncé que nous avions aussi d'autres amendements sur
d'autres alinéas et que, pendant la pause... pas la pause, la suspension, M. le
Président, ce n'était pas une pause, on a regardé de quelle manière on pouvait
répondre aux inquiétudes qu'on avait pour s'assurer que tout soit fait
correctement. Puis ce qu'on a convenu, c'est que plutôt que de...
Mme Thériault
: …la
députée de Vaudreuil avait annoncé que nous avions aussi d'autres amendements
sur d'autres alinéas et que, pendant la pause… pas la pause, la
suspension, M. le Président, ce n'était pas une pause, on a regardé de
quelle manière on pouvait répondre aux inquiétudes qu'on avait pour s'assurer
que tout soit fait correctement. Puis ce qu'on a convenu, c'est que plutôt que
de déposer… de débattre de l'amendement qui a été déposé, qui est devant nous présentement,
et de débattre du deuxième et du troisième amendement qu'on était prêts à
déposer aussi, on a convenu, avec la ministre et avec ses légistes, de ne pas
déposer.
On les a informés, comme la députée de Vaudreuil
l'a expliqué, nous avions une série. Et pour faciliter les travaux, puisque l'article
100, de toute façon, doit être réécrit dans la procédure et que l'article 101,
102 vont tous avec, à la demande de la ministre, nous allons suspendre et l'article
et l'amendement pour pouvoir, quand on reviendra, au retour de la pause de
notre semaine de circonscription, pouvoir mieux reprendre cet article-là quand
les amendements seront prêts. Ce qui nous permet de passer à l'autre bloc
habitation, avec la Société d'habitation, et de repartir une nouvelle série de
discussions dans un autre sujet de l'habitation. Simplement, on ne retirera
pas l'amendement de la députée, parce qu'on se réserve toujours le droit de
pouvoir débattre des amendements aussi, on va attendre d'avoir l'amendement
final de la ministre, ce qui est usuel avec le travail des parlementaires, M.
le Président.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
Mme la députée. Donc, je pose ma question : Est-ce qu'il y a consentement
pour suspendre l'amendement à l'article 100?
Des voix
: Consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Est-ce qu'il y a consentement maintenant pour suspendre les articles
100, 101 et 102?
Des voix
: Consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Excellent. Je vous remercie. Je suspends donc les travaux jusqu'à 15 heures.
Bon dîner, tout le monde. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 50)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 4)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! La Commission sur l'aménagement du
territoire reprend ses travaux. Merci de prendre quelques secondes pour
éteindre, encore une fois, la sonnerie de vos appareils électroniques, s'il
vous plaît.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 67, Loi instaurant un nouveau
régime d'aménagement dans les zones inondables des lacs et des cours d'eau,
octroyant temporairement aux municipalités des pouvoirs visant à répondre à
certains besoins et modifiant diverses dispositions.
Alors, lors de la suspension de ce matin, si
vous vous souvenez, nous avions suspendu, dans un premier temps, l'amendement
de l'article 100. Ensuite, nous avons suspendu l'article 100, 101 et 102. On
débute donc le nouveau bloc Habitaiton. Donc, nous sommes à l'article 104. Oh! Mme
la députée de Vaudreuil, la parole est à vous.
Mme Nichols : Question de
directive, M. le Président, peut-être vous pouvez m'orienter avant qu'on
commence l'article 104.
Comment ça fonctionne si... parce qu'on a
pris connaissance de l'article 104, mais il y a un point qu'on aimerait amener
puis c'est dans le bloc SHQ. Est-ce qu'on annonce tout de suite qu'on veut
peut-être un 104.1 ou comment... ou on le fait après ou... Et puis, je vous dis
pourquoi je fais cette remarque-là, ou je fais demande de directive là, parce
que c'est arrivé à l'article 1, où j'ai un collègue de l'opposition qui a... ça
allait tellement vite qu'à un moment donné qu'on l'oublie, là. Ça fait que je
veux juste ne pas passer à côté, mais on a un ajout à faire, peut-être un
104.1. Je l'annonce tout de suite, ça peut peut-être même aller plus vite dans
le déroulement de nos travaux.
C'est de bonne intention, là, c'est de
bonne foi que je fais ça.
Le Président (M. Allaire) :
Oui, c'est correct, j'apprécie d'ailleurs. Vous pourrez le mettre sur la table,
comme on dit, après, s'il vous plaît. C'est bon? Oui?
Mme Nichols : ...104? Très
bien.
Le Président
(M. Allaire) : Alors, Mme la ministre, la parole est à vous
pour la lecture de l'article 104 et vos explications. Merci.
Mme Laforest : Oui, alors,
l'article 104... l'article...
«L'article 3... l'article 3, oui, je
l'ai, c'est ça que j'ai, mais c'est parce que ça va prendre d'autres articles
avant.
«L'article 3 de la Loi sur la Société
d'habitation du Québec (chapitre S-8) est modifié par l'insertion, à la fin du
paragraphe trois du premier alinéa, de...
Mme Laforest :
...l'article 3, oui, je l'ai, c'est ça que j'ai, mais c'est parce que ça
va prendre d'autres articles avant.
«L'article 3 de la Loi sur la Société
d'habitation du Québec (chapitre S-8) est modifié par l'insertion, à la fin du paragraphe
trois du premier alinéa, de «ou à loyer modeste».
Alors, l'article 104 du projet de loi
modifie l'article 3 de la Loi sur la Société d'habitation du Québec en
concordance avec la modification prévue au sous-paragraphe a du paragraphe un
de l'article 109 du projet de loi.
Alors, l'article 3 actuel, tel qu'il
serait modifié, on parle de la société qui a pour objet, et trois, de mettre à
la disposition des citoyens des logements à loyer modique ou à loyer modeste.
Est-ce que... Avant, d'ailleurs, M. le
Président, pour l'article 104.1, vous dites, c'est ça que vous avez?
Mme Nichols : Bien, je peux...
En fait, je souhaite ajouter un...
Mme Laforest : Ce serait
excellent quand même.
Le Président (M. Allaire) : Peut-être
préciser, on me dit, après validation avec le secrétaire, qu'on doit voter
l'article 104 pour proposer, après ça, un 104.1. Donc, Mme la ministre, peut-être,
voulez-vous poursuivre ou...
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y.
Mme Laforest : Je vais
poursuivre. En fait, c'est que, bien, c'est quand même simple, je vais
l'expliquer dans mes mots, l'article 104, puis vous allez bien comprendre,
évidemment. On parle de loyer modeste, parce qu'au Québec depuis le début, en
fait, depuis qu'on fait des analyses, des vérifications, et vous êtes tout à
fait au fait de la situation, avec la députée d'Anjou—Louis-Riel, vous savez très
bien qu'on a des coopératives, on a des logements... et aussi le député de Laurier-Dorion,
Rimouski n'est pas là. Mais on a des loyers, et c'est important de...
Le Président (M. Allaire) :
...faites juste attention, vous savez qu'on ne peut pas signifier l'absence
d'un député à cette commission. Vous pouvez poursuivre. Merci.
Mme Laforest : Il va arriver bientôt.
Des voix
: Ha, ha, ha!
Mme Laforest : O.K. Alors, le
député de Rimouski est présentement en route.
Des voix
: Ha, ha, ha!
Mme Laforest : O.K. Alors, sérieusement,
O.K., alors vous savez très bien que nos logements, ici, nos logements sociaux
sont essentiels, au Québec, et on est à la vitesse grand V pour la
construction.
Maintenant, depuis le début, on a fait une
certaine analyse, une bonne analyse, avec la Société d'habitation du Québec, évidemment,
et la présidente ici, Mme Guylaine Marcoux, et ce qu'on voit, ce qu'on
peut vraiment vérifier, à plusieurs endroits, il y a des questionnements à
avoir sur les personnes qui utilisent les logements sociaux et les logements
modestes, par exemple, je donne un exemple comme ça, dans certaines
coopératives.
Alors, qu'est-ce qu'on s'est dit, c'est
qu'il fallait absolument insérer cet article de loi là pour que nos logements
sociaux, au Québec, soient offerts à des gens qui ont vraiment de faibles
revenus. Alors, c'est important de voir, parce qu'à quelques exemples, si je
peux les énumérer, les gens peut-être habitent dans une coopérative à l'année
un, puis à l'année 15, par exemple, ils sont encore dans la coopérative,
ce qui était tout à fait correct aussi, sauf qu'on a...
Mme Laforest : ...offerts à des
gens qui ont vraiment de faibles revenus. Alors, c'est important de voir, parce
qu'à quelques exemples, si je peux les énumérer, les gens, peut-être, habitent
dans une coopérative à l'année un, puis à l'année 15, par exemple, ils sont
encore dans la coopérative, ce qui était tout à fait correct aussi, sauf qu'on
a... on ne peut pas libérer les coopératives ou les logements sociaux, parce
que les gens restent là 10, 15, 20 ans, évidemment, et souvent, ces
personnes-là, bien, n'ont plus du tout, du tout de faibles revenus et
pourraient libérer les coopératives ou les logements sociaux.
• (15 h 10) •
Notre but n'est pas de sortir, puis je le
dis tout de suite d'emblée, notre but n'est pas du tout, du tout de sortir les
familles de ces logements-là, au contraire, sauf que dans le futur, qu'est-ce
qu'on dit, c'est que les gens qui utilisent des logements sociaux au
Québec... — puis on va en discuter, évidemment, c'est un sujet quand
même assez sensible — c'est qu'on se dit que les gens qui utilisent
les logements sociaux au Québec devraient être des gens qui ont le revenu qui
correspond au logement qui est demandé, parce qu'il faut comprendre que les
coûts pour demeurer dans une coopérative d'habitation ne sont pas les mêmes
coûts que quelqu'un qui habite dans un logement. Alors, c'est important de
voir... Puis on n'avait pas la possibilité de vérifier ou d'aller plus loin
avec cette problématique-là. Alors, c'est certain qu'on l'a étudiée, parce
qu'on s'est dit : Oui, au Québec, on le voit, on manque de logements
sociaux, il faut rendre accessibles nos logements sociaux. Comment on peut le
faire? Puis c'est... quand on a fait toute l'évaluation de tout le Québec des
logements sociaux, on s'est dit puis on a vraiment vu qu'il y a des logements
qui sont habités par des personnes qui pourraient avoir un autre logement,
hein, un autre genre d'habitation, puis c'est avec l'article ici qu'on va
arriver possiblement à laisser des bons logements aux bonnes personnes qui en
ont vraiment besoin. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? Mme la députée
d'Anjou—Louis-Riel, la parole est à vous.
Mme Thériault
: Oui.
Merci beaucoup, M. le Président. Avant de passer sur «modeste» et d'avoir une
meilleure définition — parce que c'est ce que les gens sont venus
nous dire ici, on aura l'occasion d'en parler — je voudrais juste
revenir sur l'article 3 de la Loi sur la Société d'habitation du Québec, parce
que je comprends que c'est... On dit : «La société a pour objet...», et là
il y a une série d'énoncés. La ministre nous a lu seulement que le troisième
énoncé, mais pas le premier, le deuxième, quatrième, cinquième, sixième,
septième. Puis la raison pour laquelle je vous parle de ça, c'est parce qu'il
manque des énoncés avant puis après, puis je pense que ça vient bien cadrer et
expliquer exactement le mandat de la Société d'habitation du Québec. Donc, moi,
je les ai devant moi. Je suis capable de voir que le troisième, c'est «mettre à
la disposition des citoyens du Québec des logements à loyer modique», et on va
ajouter «ou modeste». Je n'ai absolument pas de problème avec ça. Et il y a
même le «;» au bout, comme c'est déjà stipulé, donc vous avez bien fait votre
travail là-dessus. Mais il y a quand même d'autres objets. Bien, peut-être que
ça serait intéressant que la ministre puisse les énumérer pour que les gens
comprennent exactement c'est quoi, la mission de la Société d'habitation du
Québec. Je pense que c'est un beau complément d'information aussi à donner.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Alors, je vais
les énumérer, là...
Mme Thériault
: ...bien
fait votre travail là-dessus. Mais il y a quand même d'autres objets. Bien, peut-être
que ce serait intéressant que la ministre puisse les énumérer pour que les gens
comprennent exactement c'est quoi, la mission de la Société d'habitation du
Québec. Je pense que c'est un beau complément d'information aussi à donner.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Alors, je vais
les énumérer. Le point 3 : «La société a pour objets — puis
c'est là qu'on va l'expliquer :
«1° d'aviser le ministre sur les
besoins, les priorités et les objectifs de tous les secteurs de l'habitation au
Québec;
«2° de stimuler le développement et
la concertation des initiatives publiques et privées en matière d'habitation;
«3° de mettre à la disposition des
citoyens du Québec des logements à loyer modique;
«4° de favoriser le développement et
la mise en oeuvre de programmes de construction, d'acquisition, d'aménagement,
de restauration et d'administration d'habitations;
«5° de faciliter aux citoyens du
Québec l'accession à la propriété immobilière;
«6° de promouvoir l'amélioration de
l'habitat;
«7° de permettre ou d'améliorer
l'accessibilité des personnes handicapées à un établissement.
«La société prépare et met en oeuvre, avec
l'autorisation du gouvernement, les programmes lui permettant de rencontrer ses
objets.»
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Merci,
M. le Président. Je pense que c'était important de le faire pour pouvoir bien
camper la mission de la société d'habitation, puisqu'on a plusieurs articles
devant nous où on va parler des pouvoirs qu'on peut octroyer à la société, tel
que demandé dans le projet de loi.
Là, on va se concentrer sur «modeste». Il
y a des gens qui sont venus, évidemment, nous dire : Bien, oui, O.K., tout
le monde connaît la signification de «modique», ça fait quand même plus de
50 ans, au Québec, qu'on travaille sur ce terme-là, mais pas le «modeste».
Et ça peut créer de la confusion. Et les groupes en habitation semblent même
confus, donc c'est pour ça qu'on nous demande de bien cadrer le mot «modeste».
Si je regarde, on a la Fédération des
locataires d'habitations à loyer modique du Québec qui dit : «Nous
souscrivons à l'ajout de la notion de logement à loyer modeste dans les
objectifs de la Loi sur la Société d'habitation du Québec aux articles 104, 105,
107 du projet de loi». Par contre, ils disent dans... Là, on a fait des
extraits de mémoire, là, soit à la page 2, 3 et 8. Donc, on dit :
«L'article 104 propose de modifier ce qui constituait depuis cinquante ans
l'une des principales raisons d'être de la SHQ, soit de mettre à la disposition
des citoyens du Québec des logements à loyer modique. Il est proposé d'y
ajouter également la notion de logements à loyer modeste.
Si la notion de logements à loyer modique
est largement connue et a fait ses preuves au Québec, comme en témoigne
notamment l'évaluation de la Société d'habitation du Québec sur les retombées
positives du programme HLM en 2011 — Ah! c'est un gouvernement
libéral — le concept de logements à loyer modeste reste à définir.
Nous comprenons, à la lecture de l'article 109, que celui-ci fera l'objet
d'une réglementation de la part de la société et donc qu'il y aura possibilité
de débattre publiquement de ce nouveau standard qui fixera l'accessibilité
financière des nouveaux logements sociaux conçus à la lumière de ce nouvel
objectif.»
J'aimerais entendre plus d'explications
sur la notion de modeste. Je suis convaincue que vous avez suivi avec beaucoup
d'attention...
Mme Thériault
: …la société,
donc il y aura possibilité de débattre publiquement de ce nouveau standard qui
fixera l'accessibilité financière des nouveaux logements sociaux conçus à la
lumière de ce nouvel objectif. J'aimerais entendre plus d'explications sur la
notion de modeste, je suis convaincue que vous avez suivi, avec beaucoup
d'attention, ce que les groupes nous ont dit. Vous avez certainement fait,
comme ce que la SHQ fait toujours, pris connaissance de tous les mémoires qui
ont été déposés, indépendamment qu'on a entendu les groupes ou pas. Et je suis
convaincue que vous êtes déjà toute prête à nous répondre sur la notion de
modeste et de nous donner un peu plus de chair autour de l'os.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Alors, c'est
sûr que les montants… les revenus modestes sont bien indiqués ici avec… au
niveau des limites supérieures des revenus modestes, sur la liste ici, la
taille des ménages. Alors, on a les montants ainsi pour une personne, deux
personnes, on s'est basé sur ça aussi. Puis il y a la notion aussi de modeste,
revenus modestes, ça existe depuis 1997, dans les normes du programme
AccèsLogis. Dans la convention du programme AccèsLogis, le nom modeste est déjà
dans le programme AccèsLogis, et ça s'est fait en 1997. Donc, avec le nom
modeste, on trouvait que c'était important de revenir avec le nom revenus
modestes, qui avait déjà établi dans le programme AccèsLogis, parce qu'on
comprend très bien que ça fait partie du programme AccèsLogis pour la réalisation
des projets que je vous mentionnais précédemment.
On s'est questionné évidemment, parce que,
oui, on a entendu des groupes, puis après toute analyse puis après réflexion,
quand on regardait ça, c'est sûr qu'on doit respecter quand même les mesures du
programme AccèsLogis avec l'explication du nom modeste. Mais le meilleur
exemple, si je peux dire, pourquoi on a choisi et qu'on est resté avec le nom
modeste, c'est que modeste veut dire équilibré, donc il n'y a pas, comment je
peux dire… on ne peut pas dire que quelqu'un qui a un revenu modeste, c'est
quelqu'un qui a un faible revenu, qui a un moyen revenu. Alors, il n'y a pas
d'étiquetage, il n'y a pas, si je peux dire, il n'y a pas de jugement.
Ça fait qu'un revenu modeste, pour les
gens, c'est un revenu équilibré, c'est ça, le synonyme du mot modeste, puis
c'est ce qui fait bien de l'insérer dans l'article, parce qu'évidemment, si on
appelle les revenus, les revenus modestes, parce que vous le comprendrez que,
oui, des fois, il y a la notion de faibles revenus, revenus faibles, revenus
modestes, alors c'est assez particulier, mais avec le nom «revenus modestes»,
bien, on parle d'un revenu équilibré, ce qui est totalement convenable.
Puis j'aimerais ça quand même le
mentionner parce qu'il y en a plusieurs qui posaient la question, parce qu'au
niveau des revenus modestes, j'aimerais ça le dire, pour une personne en 2018,
on disait que c'était un montant de 48 000 $, je ne dirai pas les
dollars qui suivent; pour deux personnes, c'est 69 000 $; trois personnes,
84 000 $; pour ceux qui habitent quatre personnes dans le logement,
c'est 97 000 $; cinq personnes, on entend 109 000 $; et six
personnes, 119 000 $.
Alors, on s'est établi, avec ces
revenus-là, qui étaient toujours établis, le nom, en 1997, avec le programme
AccèsLogis. Puis je crois que le nom qu'on…
Mme Laforest : ...c'est 97 000,
cinq personnes, on entend 109 000, et six personnes, 119 000. Alors,
on s'est établis avec ces revenus-là qui étaient déjà établis, le nom, en 1997,
avec le programme AccèsLogis. Puis je crois que c'est... le nom convient très
bien parce qu'on peut dire qu'avec les revenus qu'on a pris la moyenne des
prix... des revenus médians, si je peux dire, on convient que le nom «modeste»
était bien appliqué puis s'appliquait très bien, là, dans l'article de loi.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée, allez-y.
Mme Thériault
: M. le
Président, deux choses. Je comprends que la ministre a une grille avec des
montants d'argent, de revenus qu'elle nous a lue, évidemment. Nous, on ne les a
pas. Donc, c'est sûr que pour nous, c'est un peu plus difficile.
Je me suis posé la question : À
chaque fois qu'on fait un projet de loi, un certain moment donné, exemple,
quand il y a des amendes, il y a une... Puis vous allez comprendre le
parallèle, là. À chaque fois qu'il y a des amendes, il y a automatiquement une
indexation à toutes les années, ce qui fait que les amendes vont monter. Mais,
quand on parle d'un seuil d'admissibilité où, dans le cas d'une définition d'un
loyer modeste, au revenu modeste, est-ce qu'on va appliquer la même logique?
Parce que le revenu modeste de 36 000, bien, dans 10 ans, il ne sera
peut-être plus modeste, pas assez modeste, en tout cas, ou trop, trop, trop modeste.
Vous comprenez? Le plafond risque de monter avec les années.
Donc, dans le souci de définir... de
trouver une bonne définition puis de s'assurer que, dans 10 ans, la
balance des montants que la ministre a dans sa grille, est-ce que ça va être
indexé ou pas? Je sais que ça ne fait pas partie du projet de loi. Mais pour
prendre en considération le terme «modeste», il faut toujours bien savoir sur
quoi on va s'appuyer puis c'est quoi le mécanisme pour pouvoir continuer à dire
que tel revenu, c'est un revenu modeste.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien,
c'est important de voir aussi que toutes les normes qui ont été établies, les
salaires qui ont été établis, on travaille beaucoup avec le ministère du Travail,
évidemment. Puis, oui, on va toucher l'indexation, ça va fonctionne au
niveau... On va suivre l'indexation, ça, c'est certain.
• (15 h 20) •
J'ai oublié tantôt de donner une petite
information. Parce qu'il faut comprendre que ça fonctionne avec les HLM depuis
toujours, hein, vous le savez, là. Avec... Les revenus dans les HLM sont très
bien établis. On sait que les gens qui habitent dans les HLM doivent gagner tel
salaire ou avoir tel revenu. Alors, pour les HLM, c'est déjà déterminé.
Maintenant, pour les programmes
AccèsLogis, considérant que c'est des programmes, si je peux dire,
gouvernementaux qui sont mis à la disposition des citoyens qui ont des revenus
modestes, comme je le disais tout à l'heure, bien, c'est important, puis c'est
vraiment important, de voir qu'il faut laisser quand même ces logements-là à
des personnes qui n'ont pas les moyens d'habiter dans d'autres genres
d'habitation. Ça fait que c'est important quand même de cibler la clientèle qui
doit profiter des programmes, comme d'habitude, des programmes en habitation.
Puis c'est important de redonner à la clientèle les logements qu'elle doit
habiter. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée, allez-y.
Mme Thériault
: Merci,
M. le Président...
Mme Laforest : ...d'habitation.
Ça fait que c'est important quand même de cibler la clientèle qui doit profiter
des programmes, comme d'habitude, des programmes en habitation. Puis c'est
important de redonner à la clientèle les logements qu'elle doit habiter. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée, allez-y.
Mme Thériault : Merci, M. le
Président. L'Association des groupes de ressources techniques du Québec,
l'AGRTQ, recommande de ne pas adopter les ajouts concernant les logements
modestes tant et aussi longtemps qu'une vraie consultation sur les impacts de
cette nomenclature se tiennent et que l'on détermine et identifie clairement
les limites de sa portée. Donc, il n'y a pas que ce groupe-là, évidemment, qui
a des, je dirais, bémols.
On a aussi... ne bougez
pas — parce que je pense que c'est important de le
faire — la ville de Laval, dans son mémoire, à l'article 104,
préciser la définition de «loyer modeste» : «Toutefois, afin d'éviter
toute confusion, et considérant la portée que pourrait avoir cette nouvelle
notion, la ville de Laval recommande de préciser la définition de "loyer
modeste" puisque pour l'instant, elle se résume à une simple association
au concept de "ménage à revenu modeste". Plus largement, il serait
important que le législateur précise ses intentions concernant cette nouvelle
notion. En effet, la ville de Laval est préoccupée par le fait que les
dispositions réglementaires proposées pourraient aller à l'encontre de
l'autonomie des municipalités...» Là, on a une ministre qui a deux chapeaux,
là, ça fait que c'est important qu'elle ne soit en contradiction avec
elle-même. Ça fait que je vais relire ce bout-là : «En effet, la ville de
Laval est préoccupée par le fait que les dispositions réglementaires proposées
pourraient aller à l'encontre de l'autonomie des municipalités dans la mise en
œuvre de mesures visant à favoriser le logement abordable, notamment celles
permises aux articles 145.30.31, 145.30.2, 145.30.3 de la LAO... LAU.» Pardon. Donc,
évidemment, je pense qu'il faut peut-être penser à répondre.
J'essaie de ne pas passer à côté. Insérer
une définition spécifique des coopératives d'habitation dans l'article 1
de la Loi de la Société d'habitation. Ça, ça serait peut-être un nouvel article
à faire ou après. C'est une recommandation qui nous avait été faite par la
Fédération de l'habitation coopérative du Québec.
Ça fait que vous voyez, M. le Président,
qu'il y a quand même des gens qui se posent le questionnement sur la définition
de «modeste». Je trouve pertinent que la ville de Laval veut s'assurer de ne
pas se mettre en opposition puis qu'on s'insère dans les compétences des
municipalités.
Il y en a un autre ici qui dit... Ne
bougez pas, je veux juste être sûre qu'on parle de modeste, là, je ne veux pas
me perdre pour rien non plus. O.K.
Donc, évidemment, je pense que c'est
pertinent parce qu'on a «modique», «abordable», «modeste». Et je veux juste
m'assurer de voir est-ce qu'il y a encore de la place. Puis je veux qu'on se
comprenne bien, là. Moi, là, je pense que le logement, les différentes
catégories, les différentes formules, tout ce qu'on a développé en matière
d'habitation...
Mme Thériault
:
...parce qu'on a modique, abordable, modeste, et je veux juste m'assurer de voir
est-ce qu'il y a encore de la place.
Puis je veux qu'on se comprenne bien, là.
Moi, là, je pense que le logement, les différentes catégories, les différentes
formules, tout ce qu'on a développé en matière d'habitation au Québec depuis
les 50 dernières années, que ça soit par le biais des HLM, des
coopératives, des AccèsLogis, je pense qu'il faut tenir compte vraiment des
revenus des gens. Puis je peux vous dire, M. le Président, quand je suis
arrivée ici, en 2002, ma première commission a été dans l'aménagement du
territoire, et nous avions un mandat d'initiative pour parler de l'habitation
et du fameux pourcentage, 30 %, puis combien les ménages mettaient plus
que 30 % de leurs revenus familiaux dans le paiement du loyer. Donc, c'est
un débat qui existe depuis fort longtemps, qui va toujours continuer à exister.
Je trouve très intéressante la notion de
modeste, là. Honnêtement, je trouve ça intéressant parce que ça permet à des
gens qui n'ont pas nécessairement... qui ne sont pas nécessairement sur l'aide
sociale ou qui ont des touts petits revenus, il n'y a pas qu'eux, il y a les
familles qui ont beaucoup d'enfants, qui ont des revenus peut-être de
35 000 $, 40 000 $, pareil comme la ministre énonçait, qui
ont tout aussi de difficulté à se loger, hein? Parce que des logements avec
plus d'appartements, pour plus d'enfants, c'est difficile à trouver. Donc, je
pense qu'au Québec, on a été en mesure de développer un bel équilibre sur les
différentes formules, au niveau de l'habitation, pour faire en sorte que tout
le monde puisse trouver vraiment son compte dans les formules qu'on développe
en habitation.
Mais je veux être sûre que le «modeste»
colle bien à la réalité terrain, parce que là, j'ai comme l'impression que,
si... et ce n'est pas méchant, s'il y avait eu une consultation où on aurait pu
peut-être parler avec tous les groupes, s'entendre sur certains termes, ça
aurait facilité notre travail en tout cas, oui, on aurait beaucoup moins
d'interrogation. Je comprends qu'avec la pandémie, c'était très difficile de
pouvoir faire un grand rassemblement pour parler des grandes questions
d'habitation, mais n'empêche que la question va être tout entière sur c'est
quoi «modeste».
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. En fait,
bien, c'est comme je le disais tantôt, ça revient du programme AccèsLogis, ça a
été déterminé avec le programme AccèsLogis. Maintenant, c'est aussi une demande
de la Vérificatrice générale, parce que ça, c'était vraiment demandé — je
l'ai ici — que la Vérificatrice générale demandait de répondre aux
préoccupations qui étaient soulevées, notamment à la méconnaissance de la
clientèle qui habitait... la clientèle des ménages qui manquait justement
d'information pour habiter ces logements-là. Ça fait que c'est sûr que c'est
important.
Puis au niveau... Là, c'est sûr qu'on peut
avoir un débat sur le nom modeste, ça, je l'avoue. Mais en même temps, je pense
qu'il y a déjà eu le débat en 1997, avec le programme AccèsLogis, parce qu'il a
déjà été déterminé dans les programmes AccèsLogis. Donc, pour le débat sur le
nom modeste, je pense qu'on l'a déjà travaillé.
Pour la consultation avec les
municipalités, je suis vraiment contente d'entendre ça, parce que je vais
pouvoir vraiment le dire aujourd'hui. Parce que quand, moi, je faisais...
Mme Laforest : …débat en 1997,
avec le programme AccèsLogis, parce qu'il a déjà été déterminé dans les programmes
AccèsLogis. Donc, pour le débat sur le nom modeste, je pense qu'on l'a déjà
travaillé. Pour la consultation avec les municipalités, je suis vraiment
contente d'entendre ça parce que je vais pouvoir vraiment le dire aujourd'hui.
Parce que quand, moi, je faisais la tournée des régions puis dans les plus
grandes villes d'ailleurs, je me faisais souvent dire : Mme Laforest, on
aimerait vraiment ça pouvoir faire quelque chose, parce que vous êtes au
courant aussi, parce qu'il y a des gens qui habitent dans des logements, puis
c'est des gens qui pourraient laisser ces logements-là à d'autres personnes qui
en ont vraiment besoin. Alors, peut-être que c'est vrai qu'en région c'est
moins présent, mais c'est quand même présent, là, parce qu'il y a des modèles
de coopérative aussi en région. Mais dans les grandes villes, ça, ça m'a été
vraiment demandé.
Ça fait que je ne le sais pas, je
comprends très bien peut-être certaines municipalités qui disent qu'on devrait
avoir une consultation, mais, moi, ce que je veux vous dire, c'est que c'est
vraiment demandé, puis ça, c'est des tournées que je fais… que j'ai faites
avant la pandémie, évidemment, mais des appels avec les grandes villes, ça, je
fais ça quand même continuellement régulièrement. Les gens le disaient,
là : Est-ce que ça va venir, votre article, pour les loyers modestes,
parce que… Puis pas plus tard que la semaine passée, jeudi ou vendredi passé,
j'ai eu un téléphone avec les maires des grandes villes aussi, et ils ont salué
cet article-là, puis ils ont dit : Le plus tôt possible, parce qu'on le
dit, ça fait des années, des années que nos habitations ne sont pas souvent… ne
sont pas toujours utilisées avec des gens qui en ont vraiment besoin.
Alors, moi, je leur ai parlé de cet
article-là, de l'article 104, puis encore, je peux vous le dire, puis on
s'entend que les plus grandes villes, c'est la moitié de la population du
Québec, alors, les gens étaient vraiment contents de voir qu'on procédait avec
l'article. Mais, en même temps, il faut vraiment protéger et respecter que
toutes les familles qui sont déjà dans ce genre d'habitation là, il n'y a
personne qui va être mis à la rue, il n'y a personne qui va sortir. Mais, par
exemple, parce que là, vous le savez, avec les montants qu'on a eus en
habitation, comme j'avais déjà mentionné, avec la Stratégie nationale du
logement qui est signée avec le fédéral, oui, il va avoir un «backlog» qui va
être… qu'on va diminuer, qu'on va avoir plusieurs projets AccèsLogis.
Alors, c'est à partir de ces nouveaux
projets là qu'on va dire : Maintenant, on a construit des projets pour… on
construit du logement social au Québec. Alors, c'est pour des personnes qui en
ont vraiment… qui ont vraiment des revenus pour habiter dans ces logements
sociaux là. Donc, on va faire vraiment plaisir à des gens qui le demandent
depuis longtemps qu'on libère des logements pour ceux qui en ont vraiment
besoin.
Alors, je ne sais pas, mais si on commence
à faire une consultation avec les villes… moi, les villes, la semaine passée,
elles m'ont dit : Allez-y rapidement, Mme Laforest, on est prêts,
dépêchez-vous. Parce qu'il ne faut pas oublier, on ne met personne dehors, là,
l'acquis est déjà là, ça fait que les gens vont rester quand même dans leur
habitation.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée, oui, allez-y.
• (15 h 30) •
Mme Thériault
: M. le
Président, si je comprends bien, c'est comme si vous gardez une clause
orphelin, entre guillemets, pour protéger les gens qui sont déjà dans des
habitations qui pourraient ne pas répondre aux critères de modeste. Je
comprends parfaitement ce que vous dites, parce que je sais qu'à un moment
donné il y a un projet immobilier qui s'est développé par un organisme, puis
les logements étaient…
15 h 30 (version non révisée)
Mme Thériault
: ...si
je comprends bien, c'est comme si vous gardez une clause orphelin, entre
guillemets, pour protéger les gens qui sont déjà dans les habitations, qui
pourraient ne pas répondre aux critères de modeste.
Je comprends parfaitement ce que vous
dites parce que je sais qu'à un moment donné, il y a un projet immobilier qui
s'est développé par un organisme, puis les logements étaient vacants. Ça fait
que quand bien même qu'on aurait voulu mettre du monde avec très peu de
ressources financières, bien, dans secteur-là, il n'y en avait pas. Ça fait que
je comprends ce que vous dites, tu ne gardes pas un logement vide parce que les
gens font plus. Par contre, c'est sûr que, bon, tu restes dans un endroit comme
ça, c'est correct aussi. Là je comprends que c'est comme s'il y a une clause
orphelin, c'est comme ça que ça l'a sonné à mon oreille, et que le «modeste»
sera applicable juste aux nouveaux projets et non pas aux antérieurs. C'est ça?
Mme Laforest : ...
Mme Thériault
: O.K.
Mais ça m'appelle un autre questionnement dans mon esprit, c'est : À
partir du moment où on trace une ligne entre les nouveaux projets, mais pas les
anciens, est-ce qu'il n'y a pas une iniquité quelque part, je vais le dire
comme ça? Parce qu'à partir du moment où il y a quelqu'un qui quitte dans les
anciens projets, automatiquement, est-ce que ça sera remplacé par du nouveau
«modeste», entre guillemets, dans la mesure du possible, ou si la notion de
modeste ne s'appliquera jamais? Parce que vous dites, bien, ça s'applique au nouveau
programme que vous allez faire.
Parce que je veux juste être bien
certaine, là. Moi, je... Parce que l'objet, c'est de protéger les droits acquis
des gens, il n'y a pas de problème, sauf qu'à partir du moment où il y a une
famille qui demeure dans une habitation ou un couple qui demeure dans une
habitation qui n'est pas vraiment à revenu modeste qui s'en va, on comprend-tu
qu'on peut combler ça par quelqu'un qui a un véritable besoin et un véritable
revenu modeste. Donc, c'est pour ça, je me dis : Une clause orphelin, bon,
pour les nouveaux, O.K., ça va, mais pour le reste? Je veux juste ça soit bien
clair.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre, allez-y.
Mme Laforest : ...Vous avez
tout compris en fait. C'est justement, c'est... comme il y a une... oui, c'est
une clause, comme on peut appeler, la clause orphelin, sauf qu'il faut être
prudent, parce que ça aussi, on a discuté de ça, si on dit que tous ceux...
puis c'est pour ça qu'il fallait faire attention dans notre élaboration de
règlement, parce que là on se disait que si on protège tous ceux qui sont avant
2020, qui habitent dans ces... je vais donner l'exemple d'une coopérative, si
on protège tous ceux qui habitent dans une coopérative, bien, c'est sûr qu'il
faut être prudents. Oui, on les protège, il n'y a aucun problème, mais on ne
peut pas leur donner droit à vie. Ça, c'est bien entendu, il faut que ce soit
clair ici.
Maintenant, si la personne quitte la
coopérative, bien, évidemment, la coopérative travaille avec la Société
d'habitation du Québec, et en appliquant ce nouvel article de loi là, oui, et
heureusement, bien, les gens vraiment qui ont les salaires... par exemple, des
gens qui ont le salaire minimum vont pouvoir habiter dans la coopérative.
Puis c'est certain qu'on ne pensait pas
qu'il n'y en avait pas énormément, mais il y en a énormément, parce c'est très,
très positif. Mais il faut voir que, dans une coopérative, bien, les gens,
qu'est-ce qu'ils font... puis les gens vont garder quelqu'un qui a une... une coopérative,
admettons, un comptable ou encore, tu sais, quelqu'un qui va quand même
travailler dans la coopérative. Ça fait que la personne... si je peux dire un
exemple, un comptable qui reste là, mais, après 15 ans, un comptable reste
toujours là, ou peu importe la profession, bien, c'est sûr qu'il y a des
coopératives, puis je ne veux pas nommer de villes...
Mme Laforest : ...qu'ils font,
puis les gens vont garder quelqu'un qui a une... une coopérative, admettons, un
comptable ou encore, tu sais, quelqu'un qui va quand même travailler dans la
coopérative. Ça fait que la personne... si je peux dire un exemple, un
comptable qui reste là, mais, après 15 ans, un comptable reste toujours
là, ou peu importe la profession, bien, c'est sûr qu'il y a des coopératives,
puis je ne veux pas nommer de villes, mais il y a des coopératives qui sont seulement
avec des gens qui travaillent entre eux. Ça fait que c'est sûr qu'à ce
moment-là le besoin... Le besoin d'un gouvernement, c'est de loger les gens qui
ont des faibles revenus ou des revenus modestes. Alors, le besoin d'un gouvernement
qui est urgent, c'est de loger des gens. Le besoin n'est pas comblé, ça fait
que ces personnes-là... Puis c'est très bien, parce qu'il faut valoriser. Les
gens qui ont de plus en plus de revenus, bien, c'est très bien, c'est positif,
ça veut dire qu'ils peuvent peut-être louer d'autres loyers ou encore peut-être
s'acheter une maison ou une copropriété. Ça fait que c'est important de voir
que ça va encourager même les gens qui ont de plus en plus de revenus à se
trouver un autre genre d'habitation et de laisser la place à ceux qui en ont
vraiment besoin, dont ceux qui sont au salaire minimum.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : ...justement,
bien, je comprends, c'est... on fait ça parce qu'il y a une problématique qui a
été portée à votre attention. Mais je me demandais c'est à quelle hauteur.
Est-ce qu'on à des chiffres pour qu'on puisse... tu sais, pour qu'on décide...
Parce que, tu sais, oui, on l'entend souvent, mais des fois on se dit :
Bien... Je veux dire, pour qu'on intervienne, là, on doit avoir des chiffres,
des statistiques ou...
Mme Laforest : La question est
excellente. Puis c'est la question que j'ai posée plusieurs fois, elle est
excellente. La seule affaire, c'est que ça nous prend un article de loi
justement comme ça qui va nous permettre de le voir. On a plusieurs plaintes
parce que souvent les gens... puis comme je le disais, dans les grandes villes,
même plusieurs maires, plusieurs mairesses nous le disaient : On est
bloqués, on ne peut rien faire. Mais avec l'article de loi qu'on amène là, on
va pouvoir justement avoir la possibilité de demander aux gens : C'est
quoi, votre revenu?
Ça fait que c'est certain que ça nous
donne la possibilité de répondre à la demande que vous faites. Puis la demande
que vous faites est tellement... est essentielle, vous avez tout à fait raison.
Puis avec l'article qu'on va adopter plus tard, bien, c'est certain que ça va nous
aider, puis on va pouvoir justement dire : Bien, je suis désolée, si tu
gagnes 100 000, il faut que tu libères ta... Tu ne peux pas habiter dans
une coopérative si tu gagnes 90 000 $, 100 000 $ par année.
Ça fait que c'est sûr qu'on ne peut pas le faire normalement, on ne pouvait pas
le faire avant. Mais avec cet article-là, qui est nouveau, dans le p.l. n° 67, on va pouvoir le faire.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre. Mme la députée. Et, après vous, il y a le député de
Laurier-Dorion. Allez-y.
Mme Nichols : Ah oui? O.K. Je
termine sur ce point-là puis je lui laisse la parole. Dans le fond, je
comprends qu'on intervient parce qu'on a des gens qui nous disent... ou il y a
des plaintes mais on n'est pas capable d'évaluer encore combien de plaintes
ou... mais que vous sentez qu'il y a un besoin d'intervenir, là, suite à ce qui
vous est rapporté dans vos différentes tournées.
Je vais vous les poser, là, en rafale,
parce qu'après je veux laisser la parole à mon collègue, là. Mais, un, je
voulais savoir, bien, qu'est-ce que ça va permettre. Ça va être quoi, les
conséquences sur le reste du réseau? Je voulais savoir c'est quoi, les critères
de qualification pour le loyer modeste. Je sais, on en a parlé, mais je veux
savoir est-ce qu'ils vont être différents... est-ce que les critères vont être
différents en région...
Mme Nichols : ...parce
qu'après, je veux laisser la parole à mon collègue, là, mais un, je voulais
savoir, bien qu'est-ce que ça va permettre? Ça va être quoi, les conséquences
sur le reste du réseau?
Je voulais savoir c'est quoi, les critères
de qualification pour le loyer modeste. Je sais, on en a parlé, mais je veux le
savoir. Est-ce qu'ils vont être différents... est-ce que les critères vont être
différents en région que dans les grandes villes? Parce qu'il y a une
différence de revenus aussi dans les régions puis dans les grandes villes.
Donc, est-ce que les critères de qualification vont être revus? Parce que là,
on parle de critères de qualification d'AccèsLogis 1997. Ça fait qu'est-ce que
ça va faire partie d'un cadre normatif, de revoir ces critères-là? Si oui, bien
on pourra n'en rejaser après, mais moi, je pense que définir «régions» puis
«grands centres», c'est certainement important.
Pûis ma troisième question, j'ai une très,
très grande inquiétude qu'on fasse ce genre de changement là pendant la
pandémie. Puis je me demande... puis je sais que ça ne va pas arriver demain
matin, puis que ce n'est pas demain matin qu'on va dire : Donnez-moi vos
revenus, bon puis toi, tu n'es plus éligible, tout ça. Je comprends qu'on ne
mettra personne dehors, mais, j'imagine, on va prévoir des règles puis des
moments transitoires pour que ça puisse s'appliquer. Puis ils auront un
préavis, mais c'est quoi, le préavis? Est-ce qu'on va leur dire : Bon,
bien, une fois que vous nous aurez justifié, puis que ça ne passe pas le
comité, qu'il n'y a pas le «rubber-stamp», ah! bien vous aurez deux ans, ou un
an, pour vous trouver un autre endroit, là, autre que le campement sur Notre-Dame,
là, même celui-là commence à être pas mal plein, mais...
Ça fait que, tu sais, est-ce qu'on va
prévoir justement un délai de transition, autant dans la loi, mais autant pour
leur dire de passer à autre chose puis de prendre... Un, on est en pandémie
puis il y a déjà une crise du logement. Ça fait que quand je demande c'est
quoi, les conséquences, puis ça va être à quelle hauteur, bien c'est ça que je
veux avoir comme information.
Le Président (M. Allaire) :
Alors, Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, bien les
conséquences, il n'y en aura pas, parce qu'évidemment, les gens qui habitent
dans les coopératives sont déjà là. Ça fait que c'est certain, comme on le
disait tantôt, ce n'est pas une question de sortir les gens du tout, du tout.
Ça fait qu'on soit en pandémie ou en... si on n'est pas en pandémie, il n'y a
aucune conséquence, parce que les gens vont demeurer quand même dans leurs
coopératives.
Par contre, quand on va livrer certains
projets de coopératives, parce qu'il y a un fonds de 225 millions qui a
été débloqué, si je peux dire, avec les cogestionnaires puis il y a des
cogestionnaires en coopérative. Bien ça, c'est sûr que s'il y a des
rénovations, des agrandissements, des constructions, bien, à ce moment-là,
c'est vrai que... bien si le projet de loi est adopté, on va pouvoir
dire : Maintenant, les gens qui vont habiter dans ce projet d'habitation
là doivent... on va pouvoir demander le revenu de la personne pour libérer le
logement.
Ça fait que durant la pandémie... bien,
durant la pandémie, tous ceux, puis je le dis, puis c'est important, à tout le
monde ici, on ne sort personne. Je veux vraiment le dire, là, parce qu'il ne
faut pas... il faut rester très, très, très confiants là-dedans, là. On ne sort
personne, personne de leur logement aujourd'hui. Au contraire, dans le futur,
on vient libérer des logements pour ceux qui en ont vraiment besoin. Puis
ceux...
Mme Laforest : ...puis c'est
important de le dire à tout le monde ici, on ne sort personne. Je veux vraiment
le dire, là, parce qu'il ne faut pas... il faut rester très, très, très
confiants là-dedans, là. On ne sort personne, personne de leur logement aujourd'hui.
Au contraire, dans le futur, on vient libérer des logements pour ceux qui en
ont vraiment besoin. Puis ceux qui ont des salaires plus élevés, bien, tant
mieux pour eux, alors félicitations, ils peuvent se trouver d'autres genres
d'habitations. Mais il ne faut pas profiter des programmes gouvernementaux, il
ne faut pas profiter du système, en fait, quand on peut être habité. On peut
habiter dans un autre genre d'habitation. Les habitations à loyer modeste et
modique, comme vous savez, bien, c'est pour les gens qui en ont vraiment
besoin. Ça fait qu'il n'y a personne qui sort de... on ne met personne à la
porte, là, il n'y pas de danger.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Et avez-vous...
Mme Laforest : Au niveau des
grandes villes...
Le Président (M. Allaire) :
Oui, c'est ça.
Mme Laforest : La question au
niveau des modalités, bien, ça, ça va se faire par règlement. En région...
est-ce que c'est plus dispendieux, par exemple, aux Îles-de-la-Madeleine ou...
Bien, ça, ça va se faire avec le règlement, on va établir ça avec le règlement.
Puis je veux juste réitérer, ça, c'était une demande puis on a eu encore une
autre demande de la Vérificatrice générale, que me rappelle Mme Marcoux,
en 2019. Alors, c'est vraiment une demande qui était répétitive, là, qu'on
agisse avec un article de loi comme ça.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Est-ce que l'ensemble de vos questions sont répondues, Mme la députée?
Mme Nichols : Bien, il me
restait une question, là. On a parlé de la pandémie, mais pendant la crise du
logement, ça va être quoi l'impact? Parce que, dans le fond, moi, ce que j'ai
l'impression, c'est que les gens, ça va juste faire un déplacement puis il y en
qu'on va dire : Bien, allez vous trouver ailleurs, là.
Pour la première question, j'ai compris,
dans le fond, que, quand il va y avoir un changement significatif, soit un
nouveau projet ou... on ne va pas... puis vous pourrez me corriger, là, on ne
va pas aller les solliciter pour leur demander preuve de revenu, c'est juste
quand il y aura un nouveau projet ou un changement significatif que, là, ça
sera demandé. Est-ce que c'est ça?
• (15 h 40) •
Mme Laforest : C'est
exactement ça. Puis je peux vous dire aussi... je ne l'ai pas mentionné, mais
c'est quand même important parce qu'il y a quand même plusieurs gestionnaires
de copropriétés... de coopératives qui nous l'ont demandé. Parce que c'est
certain que... Puis c'est un exemple que je donne. On me disait qu'il y en a
qui restent dans leur coopérative, mais, en même temps, ils ne travaillent pas
à la coopération, ils ne travaillent pas ensemble. Alors, eux, ils habitent
dans leur coopérative, mais ils ne travaillent pas en équipe, là, avec les
règles, là. Vous savez c'est quoi les règles dans une coopérative? Tu sais, il
faut s'entraider, il faut que tout le monde ait ses responsabilités. Alors, ça,
c'est sûr que ça chicotait beaucoup, beaucoup les gestionnaires parce qu'on
disait : Il y en a qui restent dans nos coopératives, Mme Laforest,
mais, en même temps, là, pour ce qu'ils devaient faire comme entraide avec le
milieu, bien, ça fait cinq ans puis ils ne le font pas du tout, ils n'aident
plus puis ils restent là. Mais, en même temps, ils sont rendus avec des revenus
très, très... Puis tant mieux, là, s'ils ont des revenus beaucoup plus élevés,
tant mieux, c'est ça qu'on veut dans la vie, s'améliorer, évoluer quand on
peut. Mais pour ceux qui en ont besoin, il faut libérer nos logements au Québec
puis c'est ce qu'on fait aujourd'hui.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Est-ce que ça va, Mme la députée de Vaudreuil?
Mme Nichols : ...
Le Président (M. Allaire) :
C'est bon. M. le député de Laurier-Dorion, la parole est à vous.
M. Fontecilla : Merci, M. le
Président. En effet, cette notion-là de loyer modeste pose beaucoup de
questions, et d'ailleurs ça se reflète dans les mémoires. À peu près...
Le Président (M. Allaire) : …merci,
Mme la ministre. Est-ce que ça va, Mme la députée de Vaudreuil? Bon. Maintenant
de Laurier-Dorion. M. le député de Laurier-Dorion, la parole est à vous.
M. Fontecilla : Merci, M. le
Président. En effet, cette notion-là de loyer modeste pose beaucoup de
questions, et d'ailleurs ça se reflète dans les mémoires, à peu près tout le monde
se pose cette question-là. On mêle avec ça revenu modeste, enfin, on va essayer
de se démêler dans tout ça, vous avez donné des explications, mais j'aimerais
les approfondir, là.
Mais, tout d'abord, j'aimerais savoir, ça
concerne beaucoup de coopératives d'habitation et, tout d'abord, là, qui est un
modèle assez particulier, qui est autonome, je tiens à le dire, là, ce n'est
pas des créatures de l'État, les coopératives d'habitation, c'est des
initiatives citoyennes destinées à, oui, loger à un prix convenable des
ménages, des familles, mais aussi à créer un milieu de vie sur lequel les gens
ont un contrôle et le contrôle, c'est l'autonomie. Donc, les coopératives ne
sont pas une créature de l'État, mais ils reçoivent de l'aide de l'État. Et, en
vertu de cela, l'État a quand même une responsabilité de gestion des deniers
publics, là, à savoir si les contributions financières de l'État sont
utilisées, enfin, pourquoi ces subventions ont été allouées.
Mais, tout d'abord, donc le milieu coopératif
est très vaste, il y a des milliers de familles. Tout d'abord, une question
très simple, si la ministre peut nous dire combien de ménages sont concernés
par les milieux coopératifs et qui peuvent être affectés dans la globalité, là.
Combien de ménages coopératifs il y a au Québec, là? Et la question
essentielle, est-ce que la Société d'habitation du Québec ou le ministère de
l'Habitation a pris le temps de consulter sur la notion de loyer modeste?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien, tout de
suite, je vais vous dire qu'il n'y a aucun impact, il n'y a aucun impact, il
n'y a pas une personne, il n'y a pas une famille qui habite présentement dans
une coopérative qui va être impactée, puis c'est ça. Même je vais vous lancer
un message très important, parce que je sais que vous parlez aux groupes, puis
on parle aussi à des organismes qui travaillent pour des gens qui ont besoin de
logement, faites attention, il n'y a aucun impact avec cet article de loi là.
Au contraire, on vient laisser la possibilité à des gens qui en ont réellement
besoin, on libère des coopératives, on libère des gens, des logements sociaux
des programmes AccèsLogis, des logements en AccèsLogis, on les libère quand les
gens vont quitter, ils décideront de quitter quand ils vont quitter, quand ils
vont le vouloir pour des gens qui en ont vraiment besoin.
Alors, les impacts, je vous le dis, il n'y
en a pas, là, il n'y en aura pas, c'est certain. Puis le nombre de coopératives
au Québec, peut-être Mme Marcoux aurait cette belle réponse, parce que, moi, je
ne l'ai pas, et je suis persuadée qu'elle aura la réponse pour vous. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Avant de laisser la parole à Mme Marcoux, j'ai besoin de votre consentement.
Est-ce que j'ai le consentement pour permettre à Mme Marcoux d'intervenir?
Une voix
:
Consentement…
Mme Laforest : ... il n'y en a
pas, là, il n'y en aura pas, c'est certain. Puis le nombre de coopératives au
Québec, peut-être, Mme Marcoux aurait cette belle réponse, parce que moi, je ne
l'ai pas, et je suis persuadée qu'elle aura la réponse pour vous.
Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Avant de laisser la parole à Mme Marcoux, j'ai besoin de votre consentement.
Est-ce que j'ai le consentement pour permettre à Mme Marcoux d'intervenir?
Une voix
:
Consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, merci. Mme Marcoux, présentez-vous, s'il vous plaît, votre titre, et
la parole est à vous.
Mme Marcoux (Guylaine) :
Alors, bonjour. Guylaine Marcoux, présidente-directrice générale de la Société
d'habitation. Écoutez, je n'ai pas le nombre de coopératives, mais je peux vous
dire qu'il y a déjà au-dessus de 34 000 unités de logement communautaire
faites par le programme AccèsLogis. Alors, dans cette partie-là, on peut dire
qu'il y en a au moins le tiers que c'est des coopératives. Mais je n'ai pas le
nombre exact, mais je pourrai vous revenir avec le nombre exact un peu plus
tard.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme Marcoux. M. le député de Laurier-Dorion, la parole est à vous.
M. Fontecilla : Merci, M. le
Président. En fait, ma question exacte, c'est : Combien de ménages vivent
dans la formule coopérative... On a un chiffre, quand même, 34 000. J'ai
ici le mémoire de la fédération des coopératives d'habitation, qui parle de...
qui regroupe 55 %, là, des coopératives au Québec, qui parle de
26 000 ménages qui... Donc, on peut peut-être supposer qu'il y en a
beaucoup plus que... parce que c'est... 55 % là.
Mais ma question... Et je reviens, parce
que je pense que je n'ai pas... Je comprends tout à fait qu'il n'y aura aucun
impact, selon la ministre. On peut diverger d'opinion, parce que ça vient quand
même changer, en quelque sorte, la façon de fonctionner des coopératives ou des
nouvelles coopératives, là, ce qui a un impact aussi sur les anciennes. Mais la
question se pose encore : Est-ce que vous avez consulté les ménages
concernés ou les organisations qui les représentent?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Les
ménages, non. Honnêtement, je n'ai pas consulté les ménages qui habitaient en
coopératives, non. Mais, oui, beaucoup de gestionnaires de coopératives,
évidemment, puis avec... Moi, ce que je peux dire, quand on a... Puis j'ai eu
énormément, comme je le disais, là, des plaintes, des courriels. Puis quand
on... Puis j'ai... Mme Marcoux peut en témoigner aussi. Sauf que c'est vraiment
une demande, aussi... Il faut voir, là... À deux répétitions, de la
Vérificatrice générale, qu'on n'a aucune idée des revenus des gens qui habitent
dans les coopératives. Puis il faudrait avoir vraiment un programme ou un moyen
pour savoir si les personnes habitent dans des coopératives...
Tu sais, c'est quand même des logements
qu'on offre avec le gouvernement. Donc, si on l'offre avec le gouvernement, il
faut aider les gens qui en ont le plus besoin, tu sais, c'est ça. Le but, je
pense que la Vérificatrice générale l'a bien démontré, c'est qu'il faut laisser
ces logements-là à des gens qui en ont vraiment besoin. Puis ça, ça s'est fait,
encore là, en 2019, c'est très, très récent. Alors, il faut comprendre aussi
que la mesure qu'on amène aujourd'hui, on laisse les gens dans leur habitation,
il n'y a aucun problème, mais si les gens changent d'idée, bien, avec cette nouvelle
application là, on va pouvoir vraiment déterminer à qui on offre le logement,
puis c'est ça qui est important.
Puis juste à titre de comparaison, on a le
système des HLM au Québec depuis 1995... 1994, les HLM, je pense, oui, c'est...
Mme Laforest : ...il n'y a
aucun problème. Mais si les gens changent d'idée, bien, avec cette nouvelle
application là, on va pouvoir vraiment déterminer à qui on offre le logement,
puis c'est ça qui est important. Puis juste à titre de comparaison, on a le système
des HLM au Québec depuis 1995... 94, les HLM, je pense, oui, c'est 1994. Il y a
62 000 unités de HLM au Québec. Pourquoi ça fonctionne très, très
bien? Pourquoi avec les HLM on est capables de dire : Bien, les gens qui
ont x nombres de revenus, bien, ils peuvent habiter dans les HLM, ça se passe
très, très bien, mais pour le reste, personne ne s'était arrêté à dire :
Bien, je pense que... c'est les citoyens, hein, c'est vous et moi que... on
paie pour la construction de ces logements-là, bien, on espère que ces
logements-là vont loger les gens qui en ont vraiment besoin.
Ça fait que c'est sûr qu'on peut avoir
tous les programmes en habitation puis construire, construire,
construire — puis Dieu sait qu'on essaie de le
faire — mais, en même temps, si on construit pour du monde qui n'en
ont pas besoin, bien, c'est vous et moi qui allez payer pour tout ça. Ça fait
que ce soit bien réglementé. Puis il faut quand même qu'il y ait un bon cadre
d'application. C'est tout à fait comparable, si je peux dire. Puis que, si avec
des HLM ça se passe très, très bien au niveau des demandes de revenu, bien,
moi, je vois ça important de respecter la demande qu'on a eue, évidemment, de
la VG.
Le Président (M. Allaire) :
Député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Merci, M. le
Président. Je tiens à... Bien, je tiens à informer mes collègues et le public,
là, qu'il y a une fédération qui représente les ménages dans des coopératives,
là, ça s'appelle la Fédération de l'habitation coopérative du Québec, qui ont
présenté un mémoire et qui n'ont pas été entendu en commission. Donc... Et
cette mesure-là, oui, elle va avoir de l'effet. Et je comprends les raisons de
la ministre, même si on peut diverger encore une fois, là.
• (15 h 50) •
Mais ces organismes-là, à la base, là, à
ces coopératives-là, on adopte des changements législatifs qui auront quand
même une incidence significative sur le fonctionnement et sur l'avenir, sur le
développement de ces mouvements-là, et ils ne sont pas véritablement consultés.
Oui, on a ici un mémoire, mais on ne les a pas entendus, et il n'y a pas eu
d'autre forme de consultation de, quand même, un très grand nombre de ménages,
de plusieurs milliers de personnes, des familles, là. Et ça aurait voulu la
peine, peut-être, que la SHQ, le ministère de l'Habitation, prenne peine de
faire une consultation en bonne et due forme sur les conséquences de ces
changements législatifs, là, sur les premiers concernés tout d'abord.
Ensuite, la question de la définition de
«loyer modeste», je comprends que c'est lié à revenu modeste, dites-moi s'il y
a une adéquation, là. Et un revenu modeste, c'est une chose, un loyer modeste,
c'est une autre. Comment? Ce serait intéressant de bien comprendre la mécanique
de fixation de loyer d'un revenu modeste. Mme la ministre nous a informés
tantôt que la notion de loyer modeste existait dans le programme AccèsLogis
depuis pratiquement sa naissance — 1997, vous avez dit, mais en fait,
le programme est né en 1996‑1997...
M. Fontecilla : ...ce serait
intéressant de bien comprendre la mécanique de fixation de loyer d'un revenu
modeste. Mme la ministre nous a informés tantôt que la notion de loyer modeste
existait dans le programme AccèsLogis depuis pratiquement sa naissance — 1997,
vous avez dit, mais en fait, le programme est né en 1996‑1997 — depuis
sa naissance. J'aimerais savoir dans contexte ce programme... cette notion-là a
été utilisée. Et il nous semble que c'est une... ça fait longtemps qu'elle est
là, cette notion-là, mais pourquoi tout le monde est si étonné? Est-ce qu'on a
arrêté de l'utiliser, cette notion? Donc, j'aimerais savoir dans quel contexte
cette notion-là a été utilisée ou a été implantée à la naissance du programme.
Est-ce que c'est une notion qui a arrêté d'être utilisée à travers les années?
Pourquoi? Et, avant de revenir à la discussion centrale, pourquoi on le
réutilise encore?
Mme Laforest : Très bonne
question. Puis honnêtement, en 1997, je n'étais pas là. Alors, je ne voudrais
pas répondre des choses que je ne suis pas au courant puis je ne veux pas
donner de mauvaise réponse. Alors, je ne sais pas si Mme Marcoux... je
pense qu'elle est plus en mesure que moi de le dire. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux, allez-y.
Mme Marcoux (Guylaine) :
Alors, oui, effectivement, Mme la ministre l'a dit, en 1994, on a... les HLM...
ça a été arrêté pour la construction d'un HLM. Alors, vous savez, les HLM, ça
veut dire habitation à loyer modique, et c'est pourquoi c'est des revenus...
des faibles revenus qui demeurent dans les HLM.
Alors, en 1996, il y a eu un grand sommet
de l'habitation et il a été décidé de faire un programme, qui est le programme
AccèsLogis, qui a été élaboré et mis en vigueur en 1997. Et là, lorsqu'il a été
pensé, le programme AccèsLogis, ils ont dit : Bien, oui, il y a des gens
qui ont des faibles revenus qui doivent rester dans des HLM, mais il y a aussi
des gens qui ont un petit peu plus de revenus que des faibles revenus et ils
ont besoin, eux aussi, de logements abordables. Alors, de là est né le
programme AccèsLogis qui est de la mixité, et c'est de la mixité de faible
revenu, parce que, dans le programme AccèsLogis, il y a des suppléments au
loyer, et les personnes qui bénéficient d'un supplément au loyer, c'est le
règlement sur les conditions de location des loyers modiques, donc c'est comme
s'ils restaient dans un HLM, et l'autre portion, c'est des personnes qui ont
des revenus modestes.
Alors, d'où le fait que la notion de
revenu modeste est connue depuis 1997, est appliquée dans le programme
AccèsLogis, et même, dans les conventions que signent les organismes, c'est
écrit qu'ils doivent mettre à la disposition des loyers pour les faibles
revenus, mais aussi pour des revenus modestes. Et la définition de revenu
modeste est dans le guide d'élaboration des projets. Donc, les organismes la
connaissent déjà la définition de revenu modeste, et c'est pourquoi ça a été
fait comme ça. Alors, ils l'appliquent déjà.
Et maintenant, la vérificatrice est venue
nous dire : Vous n'avez pas de moyen de contrôler ceux qui...
Mme Marcoux (Guylaine) :
...modeste» est dans le guide d'élaboration des projets. Donc, les organismes
la connaissent déjà, la définition de «revenu modeste», et c'est pourquoi ça a
été fait comme ça. Alors, ils l'appliquent déjà, et maintenant la vérificatrice
est venue nous dire : Vous n'avez pas le moyen de contrôler ceux qui ne
sont pas subventionnés par le Supplément loyer, parce qu'il n'y a pas de règlement.
Alors, c'est pourquoi, ici, aujourd'hui, on vous demande de donner à la SHQ
l'habileté de faire un règlement pour être capable de demander les preuves de
revenu aux locataires qui demeurent dans les AccèsLogis. Bien sûr, tout comme
dans les HLM, les locataires ont droit au maintien dans les lieux. Alors, Mme
la ministre l'a dit, il n'y aura pas d'impact pour ceux qui restent déjà là, puisqu'ils
ont le droit au maintien dans les lieux, et ce sera lorsqu'il y aura des
nouveaux locataires qui entreront et bien sûr lorsqu'un règlement sera adopté
que ça pourrait s'appliquer aux nouveaux locataires. Bien sûr, ce qu'il y aura
dans le règlement, on va en discuter avec les organismes. Et pourquoi on ne les
a pas consultés dès le départ? Parce qu'ils connaissent déjà la notion de
«revenu modeste», ils l'appliquent déjà, et on va les consulter pour l'élaboration
des critères qui viendront encadrer ce revenu modeste là. Mais la définition
existe déjà. Alors, je ne sais pas si ça répond à votre question.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme Marcoux. M. le député, allez-y.
M. Fontecilla : Merci, Mme
Marcoux. Très, très instructif, là. Écoutez, donc, il y a cette notion-là, mais
il faut rentrer dans des technicalités, là, il me semble, pour savoir quel va
être l'impact de cette mesure-là et pouvoir bien légiférer, là, et il y a une
notion... Vous avez introduit la notion de «mixité sociale», qui est une notion
fondamentale du programme AccèsLogis, là. Donc, c'est de faire cohabiter dans
un même milieu, un même bâtiment ou peut-être plusieurs bâtiments, enfin, un
même milieu plusieurs... des ménages qui ont différents types de revenu. Et on
n'est pas ici dans... Mme la ministre, tantôt, a utilisé l'expression «profiter
du système», là. Je pense qu'on n'est pas dans cette catégorie-là. C'est des
gens qui ont... qui ne sont pas du tout... des ménages qui ne sont pas du tout
riches, qui ne profitent pas du système, mais qui, oui, ont un petit peu plus
de revenu, ne sont pas extrêmement pauvres non plus, et je ne pense pas que le
but du programme, c'est de réunir... le fait d'être ensemble avec juste des
gens qui ont un même type de revenu, à très faible revenu, souvent, là, parce
que ça aussi, ça peut occasionner des problèmes, là. Donc, la mixité sociale
est un concept fondamental, et il serait d'ailleurs intéressant de savoir
comment la notion de «loyer modeste» viendra modifier ou influencer la notion
de mixité. Peut-être que c'est une question que je pourrais adresser à Mme
Marcoux, qui est plus proche de ce dossier-là. Est-ce que cette mesure-là
viendra amoindrir la notion de mixité? On est en droit de se poser cette
question-là.
Mais, écoutez, comment on est...
M. Fontecilla : …le loyer
modeste viendra modifier ou influencer la notion de mixité, c'est une question
que je pourrais adresser à Mme Marcoux, qui est plus proche de ces
dossiers-là : Est-ce que que cette mesure-là viendra amoindrir la notion de
mixité? on est en droit de se poser cette question-là. Mais, écoutez, comment
est-on arrivés à cette situation-là d'avoir des ménages qui, oui, paient... ce
n'est pas des ménages qui ont un revenu plus élevé, hein, c'est des ménages qui
ont une capacité de payer des loyers plus cher, ce qui n'est pas le cas d'une
personne, par exemple, sur le bien-être social, qui a une capacité très faible
de paiement de loyer. Mais une personne qui gagne, je ne sais pas, 30 000 $
par année a une capacité plus grande, mais à 30 000 $ par année,
excusez-moi, là, on n'est pas les profiteurs de système, on est dans des
familles, là, qui vivent dans des logements tout à fait convenables, mais qui
ne profitent pas du système.
Mais comment en est-on venu à cette
situation-là? La Vérificatrice générale a fait une recommandation, évidemment,
elle, elle doit s'assurer que les objectifs d'un programme, il y a des moyens
pour arriver à ces objectifs-là, pour les moduler, etc., et la notion, Mme
Marcoux nous l'a expliquée, là, et voilà. Mais il faut aussi se poser la
question : Pourquoi est-on arrivé à une situation où il y a des ménages
qui gagnent un petit peu plus d'argent, là, qui vivent dans des coopératives
d'habitation? Et peut-être qu'il faudrait se poser la question sur les coûts
des projets, les coûts réels des projets de réalisation d'une coopérative, M.
le Président, là, qui, à travers les années, ont augmenté de façon
exponentielle. Et ce qui, par exemple, le FRAPRU nous le dit : AccèsLogis
devrait, en théorie, financer 50 % des coûts de réalisation d'un projet de
logement sur les coopératives d'habitation. Sauf que l'Association des GRT du
Québec nous informe en même temps, là, qu'à cause de l'augmentation des prix,
la faiblesse des subventions d'AccèsLogis, là, les projets, aujourd'hui,
l'apport d'AccèsLogis du programme gouvernemental, ce n'est que 33 % du
coût de réalisation d'un projet de coopérative d'habitation.
Donc, on a… il y a un trou dans le
financement, là, supposément, il devait y avoir, d'après les informations qu'on
a, le programme gouvernemental devait financer 50 %, mais finalement, dans
la réalité, il ne finance que 33 %. Comment on fait pour viabiliser ce
projet-là, pour le rendre viable, pour qu'il fonctionne une fois qu'il est
construit, là? On a un trou de 33 % à 50 %, on a un trou de 17 %
à financer, évidemment, on doit se retourner vers des loyers plus chers, parce
que c'est la seule façon de pouvoir financer, sortir de terre ces projets-là.
• (16 heures) •
Donc, le projet des présences accrues des
ménages, gagnant un petit peu plus d'argent dans les coopératives d'habitation,
est, avant tout, peut-être, et la question, je le pose à la ministre, à
l'insuffisance financière du programme AccèsLogis, là. Le problème n'est pas
tellement que les coopératives sélectionnent des gens riches, mais le problème,
c'est que les coopératives, pour pouvoir exister, doivent demander des loyers
plus élevés. Est-ce que la ministre…
16 h (version non révisée)
M. Fontecilla : ...avant tout, peut-être...
et la question, je la pose à la ministre... à l'insuffisance financière du
programme AccèsLogis, là. Le problème n'est pas tellement que les coopératives
sélectionnent des gens riches, mais le problème, c'est que les coopératives,
pour pouvoir exister, doivent demander des loyers plus élevés. Est-ce que la
ministre s'est posé cette question-là? En d'autres mots, n'est-on pas en train de
régler ce qui semble un problème par une voie législative alors que c'est
surtout un problème de... économique, un problème de financement pour la
réalisation de ces projets-là? C'est la question que je lance à la ministre.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bon, alors vous
avez quand même plusieurs questions. Au niveau de la mixité, je vais vous
répondre tout de suite que ça ne change en rien... la mixité avec des gens qui
ont des très, très faibles revenus, puis on... Ça ne change absolument rien
parce que ce n'est même pas dans le projet de loi. Ça, on ne touche pas à ça
parce que, selon moi, ça prend toujours des exemples de personnes que ça va
bien, qui s'en sortent bien. La mixité, c'est excellent. Ça nous prend toujours
des exemples partout, même dans la vie. Alors, on ne touche même pas à la
mixité. Ça, je veux vraiment vous rassurer.
Au niveau du programme AccèsLogis, bien là
c'est certain que c'est un sujet qui vient me chercher parce qu'évidemment je
prends ça vraiment à coeur aussi. Parce que, vous avez vu, cet été, quand même,
on a mis... il y a la possibilité des PSL. Parce que, oui, je le dis, on manque
de logements sociaux dans certaines villes, mais pas dans toutes les villes du
Québec. Mais en même temps, on pallie avec des programmes, comme... On a eu le
programme, cet été, avec... pour les déménagements, on a eu le programme de
prêts... garantie de prêt pour payer les loyers, à la hauteur de plusieurs
millions. Les PSL, les 1 800 PSL, c'est important de vous le mentionner
parce que vous parlez... Justement, dans les loyers qui sont fixés dans le
programme AccèsLogis, bien, c'est de 75 % à 95 % du loyer médian
qu'on paie.
Alors, je comprends votre question très,
très bien, mais je ne sais pas... Quand on parle, on dit que le gouvernement
paie entre 75 % et 95 % du loyer médian, bien, c'est certain que
c'est beaucoup, c'est vraiment beaucoup. Puis là c'est sûr qu'on pourrait
recommencer à dire qu'est-ce qu'on a fait, comme gouvernement, depuis le début,
puis je ne veux pas redire ça parce que je ne veux pas non plus dire :
Bien, ils ne l'ont pas fait dans le passé. Ils ont fait ce qu'ils pouvaient
dans le passé, puis, moi, je vais faire ce que je peux dans mon mandat. Ça...
Puis vous le voyez aussi aujourd'hui, il y a un budget. On est en situation de
pandémie, il y a des priorités, il y a une priorité, qui est la santé.
Alors, on vit avec chacun des budgets
qu'on a. Mais en même temps, il faut dire qu'on est allés chercher
410 millions dès le début. On a remis les montants pour construire parce
que, même si on avait investi, on n'avait pas... on ne pouvait pas investir si
on n'avait pas ajusté les coûts de construction. On l'a fait. On a ajouté et
débloqué le programme, comme je vous disais tantôt, avec les gestionnaires, à
la hauteur de 225 millions. On a mis tout cet été pour ne pas que les gens
soient à la rue à cause de la pandémie. C'est certain que... Moi, je dis que je
fais mon... Bref, on fait tout ce qu'on peut, le cabinet, les gens du ministère.
Puis vous le savez, il y en a qui ont travaillé avec les gens du ministère, à
l'Habitation. C'est des gens très, très compétents.
En même temps, moi...
Mme Laforest : ...on a mis tout
cet été pour ne pas que les gens soient à la rue à cause de la pandémie. C'est
certain que... moi, je dis que je fais mon... Bref, on fait tout ce qu'on peut,
le cabinet, les gens du ministère, puis vous le savez, il y en a qui ont
travaillé avec les gens du ministère à l'Habitation. C'est des gens très, très
compétents. En même temps, moi, ce que... je peux vous dire deux choses. Des
logements sociaux, des immeubles, ce n'est pas des blocs LEGO, ça ne se fait
pas en criant ciseaux. Alors, il faut prendre le temps de les construire.
Maintenant, dans le «backlog», puis j'y
vais quand même... je vais être très concrète. Dans le «backlog», il y a des
projets, par exemple, que pour chaque porte construite, c'est 300... par
exemple, 350 000 $ la porte. Imaginez, 350 000 $ la porte.
Est-ce qu'on va garder tous ces projets-là? Puis ça me fait... honnêtement, je
suis transparente aujourd'hui, je le dis. Alors, est-ce qu'on va construire des
logements sociaux quand une porte coûte 350 000 $? Tu sais, il faut
être quand même logique.
Alors, nous, ce qu'on dit, c'est que les
projets qui sont en urgence dans des villes qui en ont réellement besoin...
puis on le sait que la métropole a son programme à elle, le Réflexe Montréal,
en habitation, et Montréal essaie de faire son possible aussi. Il y a mon
collègue à la Santé qui aide beaucoup avec son... justement, l'aide pour
héberger des gens dans l'hôtel, comme je le disais, dans l'Hôtel Place Dupuis .
Alors, écoutez, moi, je pense que tout ce
qu'on a mis de millions en habitation, c'est considérable, ça fait juste deux
ans qu'on est là, puis, honnêtement, même si on avait plus de montants... puis
ça, j'ai eu des belles conversations aussi avec mes collègues, parce que même
si on donnait plus de montants, bien, il faut quand même prendre le temps de
construire puis il faut avoir la main-d'oeuvre pour construire. Puis il y a une
autre chose aussi, avec ce que vous avez là, cher député de Laurier-Dorion,
bien, avec l'article 104, imaginez, là, on vient dire que nos logements
qu'on construit au Québec, nos logements sociaux, là, on veut qu'ils soient
habités par des gens qui en ont besoin. Puis c'est ça qu'on vient dire. Ça fait
qu'il n'y a aucune crainte, parce que ceux qui sont là puis qui n'en ont pas
réellement besoin, on les laisse là pareil, on ne touche pas à rien. Ça fait que...
Puis je vais juste dire, en terminant...
parce que c'est quand même un sujet que je prends à coeur, là, l'habitation,
énormément, parce qu'on essaie tellement de bien structurer nos programmes. On
a revu le programme AccèsLogis, oui, avec ce qui s'était fait aussi dans le
passé. Tout le monde essaie d'y aller avec le meilleur de lui-même. Mais, en
même temps, ce que je veux vous dire, c'est qu'il faut comprendre que notre
habitation au Québec, nos offices travaillent très, très bien, les GRT travaillent
très, très bien, mais, en même temps, ce qu'on fait, c'est qu'on vient juste
donner un coup de pouce avec le... Comme là, on a mis 410 millions, ce
n'est pas rien, là, on a mis 410 millions, 225 millions,
50 millions cet été, des prêts à la hauteur de 225 millions. Je vous
jure, là, qu'on mise le tout pour le tout en habitation, puis, bien, le reste,
je pense qu'il faut avoir confiance. Puis je le demande, ça fait bien. Souvent,
on dit : Ah! je vais le dire ici parce qu'il faut que le message passe.
Puis je le demande vraiment. Puis sincèrement...
Mme Laforest : ...des prêts à
la hauteur de 225 millions. Je vous jure, là, qu'on mise le tout pour le
tout en habitation, puis, bien, le reste, je pense qu'il faut avoir confiance.
Puis je le demande, ça fait bien. Souvent, on dit : Ah! je vais le dire
ici parce qu'il faut que le message passe. Puis je le demande vraiment. Puis
sincèrement, là, je trouve qu'il faut considérer tout ce que notre gouvernement
fait en habitation. Je demande aux organismes aussi en situation de pandémie.
Bref, c'est à mon tour, peut-être, de faire un petit cri du coeur. Mais en
situation de pandémie, de toujours aller crier que le gouvernement n'a pas
assez investi en habitation, on manque de logements, bien, ça crée beaucoup
d'anxiété. Ça fait que nous, comme je vous le dis, là, ce n'est pas des blocs
LEGO, on construit rapidement. Tout le monde... Non, mais c'est vrai.
Une voix
: ...
Mme Laforest : Bien, des
blocs... Bien, moi, j'appelle... Oui, c'est bon à dire. Hein, c'est excellent,
hein, ça. Oui, bien... Oui, exactement, grâce... En tout cas, grâce aux blocs
Legault, je vais le dire comme ça, on fait notre possible. Alors, moi, je
demande aux organismes, là : Rassurez vos gens, arrêtez de manifester
qu'il y a de la panique en habitation, que les gens sont à la rue. Parce que
regardez à Montréal, ils sont rendus, les gens, dans un hôtel. On fait tout
pour bien loger les gens. C'est mon cri du coeur. Puis je sais que vous êtes
très, très près des organismes, alors je vous le demande. Puis les gens qui
manifestent sans arrêt, oui, je comprends, c'est leur travail de revendiquer,
parce que, s'ils ne revendiquent pas, ils n'auront plus de paie, là, mais quand
même, considérez que vous êtes... Il faut rassurer les gens, c'est vrai. Pour
rassurer les gens, on construit.
Puis avec... Pour revenir à
l'article 104, bien, en libérant justement des coopératives pour des gens
qui en ont vraiment besoin, bien, c'est comme ça qu'on va y arriver. C'est
tout, c'est assez. Mais je prends ça à coeur vraiment. Puis honnêtement on va y
arriver.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Laurier-Dorion.
Mme Laforest : Est-ce que ça
répond à votre question? Ou peut-être j'ai même... j'ai contourné la question.
M. Fontecilla : D'autres
questions surgissent, Mme la ministre. Mais, écoutez, je voudrais...
Mme Laforest : Ah! O.K. Bon.
En tout cas, mon cri du coeur est fait.
M. Fontecilla : Je voudrais
dire que je n'ai aucun doute sur la... comment dire, l'investissement, là,
votre volonté de faire en sorte de faire avancer les choses et d'améliorer les
conditions de logement des gens, là. Mais on est dans les moyens, là, on est
dans les moyens, on se questionner, là.
Mais il y a une question, là, essentielle,
là. J'aimais bien la notion de mixité et je vais la nommer autrement, là. Il
faut répondre à des besoins diversifiés, ce n'est pas tout le monde qui a le
même type de besoin en logement. En ce moment, là, les problèmes les plus
graves, là, ce n'est pas tellement de construire, c'est d'offrir du logement à
des personnes à très faible revenu qui autrement... qui à cause de la crise du
logement, de l'augmentation incroyable des loyers, le phénomène des rénos...
d'éviction, là, pour toutes sortes de travaux, pour non-paiement de loyer, pour
x, y, z raisons, là, se retrouvent en situation de logement très précaire, et
dont une partie, ça finit par être sur le campement sur la rue Notre-Dame,
entre autres. Et donc...
M. Fontecilla : ...augmentation
incroyable des loyers, des phénomènes... des rénos d'éviction, là, pour toutes
sortes de travaux, pour non-paiement de loyer, pour x, y, z raison, là, se
retrouvent en situation de logement très précaire, et dont une partie, ça finit
par être sur le campement sur la rue Notre-Dame, entre autres. Et donc évidemment
c'est à ce secteur social là qu'il faut s'adresser.
• (16 h 10) •
Et la solution, selon moi, et je suis tout
à fait conscient que vous ne serrez pas d'accord avec moi, là, ce n'est pas
tellement de créer des coopératives, là, c'est de créer des nouvelles unités de
HLM, des habitations à loyer modique où les gens ne paient que 25 % de
leur revenu. Ce serait la solution, justement, pour la frange la plus appauvrie
de notre société. Mais, bon, je pourrais vous questionner, et d'ailleurs, je le
fais. Est-ce que vous avez l'intention de lancer un programme de construction
de HLM? Je pense connaître la réponse. Et je préfère vous posez la question,
est-ce que vous pensez... parce qu'il y a y une question du nombre d'unités,
là, disponibles, là, est-ce que vous pensez... est-ce que vous allez, et pour
régler ce problème-là, annoncer bientôt une nouvelle ronde de construction et
une nouvelle programmation dans le cadre d'AccèsLogis, là, de construction de
logements sociaux?
Mais le plus important, Mme la ministre,
là, si l'Association des GRT dit vrai, et qu'aujourd'hui, les programmes
gouvernementaux, accèsLogis, ne
financent que 33 % du coût de réalisation d'un projet de coopérative
d'habitation ou OSBL, là, alors qu'en théorie, ça devrait être 50 %,
est-ce que vous, vous pensez arriver à faire en sorte de financer à hauteur de
50 % la réalisation des nouveaux projets qui vont admettre des nouveaux
ménages, là, afin de s'éviter le problème de faire en sorte que les
coopératives sont obligées d'aller se chercher des ménages ayant un petit peu
plus d'argent pour payer le coûts de réalisation que le programme AccèsLogis ne
permet pas finalement? C'est la question.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
comme le disait tantôt Mme Marcoux, les HLM, le programme, c'est un
programme fédéral-provincial, et le fédéral a décidé d'arrêter de faire de la
construction en 1994 pour les HLM, évidemment. Donc, pour la construction des
HLM, c'est pour ça qu'on s'est tournés vers un autre programme. Puis, comme le
je disais tantôt, il y a le programme... il y a les programmes AccèsLogis,
évidemment.
Quand on parle, dans la Stratégie
nationale du logement, il y a trois initiatives. C'est important de mentionner,
parce qu'il y a la première partie, 454 millions, l'initiative pour la
construction de logement en AccèsLogis, il y a l'autre partie qui correspond
aux programmes qui aident également au niveau communautaire, on a cette
partie-là, et la rénovation de HLM. Alors, on a vraiment, dans la deuxième
initiative... puis ça, c'est important de le voir, et on le travail avec le
fédéral, c'est important de le voir, parce que comme je le disais, à Montréal,
il y a quand même 350 HLM barricadés. Alors, tout de suite, nous, ce qu'on
fait, c'est qu'on est mode, si je peux dire, rénovation, parce qu'on a signé
quand même. Ça a été long, ça a pris trois ans au total, mais là, c'est signé.
Ça fait que la livraison...
Mme Laforest : ...avec le
fédéral. C'est important de le voir, parce que comme je le disais, à Montréal, il
y a quand même 350 HLM barricadés. Alors, tout de suite, nous, ce qu'on fait,
c'est qu'on est en mode, si je peux dire, rénovation, parce qu'on a signé quand
même. Ça a été long, ça a pris trois ans au total, mais là, c'est signé. Alors,
la livraison des HLM qui vont être rénovés, bien va se faire avec la ville de
Montréal, évidemment, et l'office d'habitation de Montréal. Et la dernière
initiative, qui est tellement importante parce que celle-là, on n'y pense pas,
mais le gouvernement aide 80 000 familles au Québec.
Alors, par exemple, je peux vous dire
qu'on peut aider toutes les familles du Québec avec la dernière des
initiatives, à la hauteur de 80 $ pour chaque famille qui en a besoin pour
le logement. Ça fait que c'est sûr qu'avec ces trois initiatives-là, oui,
parfois, on n'aide pas juste dans le programme AccèsLogis, parce que vous
parliez à la hauteur de 50 % puis la hauteur de 50 %, bien c'est tous
les programmes, comme je le disais.
Les programmes supplément au loyer, il
faut voir que les gens qui utilisent ces programmes-là, bien c'est des gens qui
peuvent habiter parfois dans des loyers qui sont quand même plus dispendieux,
mais il y a quand même la portion du 50 % à 80 %. Alors, là, on peut
aider à ce moment-là puis il n'y en a jamais eu autant que 1 800, comme on
a libéré cet été.
Alors, cette année, on a 25 % de plus
d'unités de livrées puis on a, à chaque année, là... l'année un, l'année deux
que j'étais là, on a 25 plus d'unités de livrées. Alors, je crois que le
financement fonctionne quand même très, très bien. Mais je vous entends puis ne
soyez pas inquiète, parce que depuis le début, c'est ma préoccupation. Alors,
maintenant, on a signé avec le fédéral. Ça vous inquiète, les HLM? Moi, ça
m'inquiète, parce que je parle toujours avec la directrice de l'office de
Montréal puis l'important, c'est la rénovation. Puis, vous le savez, il y a la
ministre de la métropole aussi qui est très, très, très sensible pour des
projets de rénovation aussi à Montréal, avec des HLM. Alors... il y en a
22 000 d'ailleurs à Montréal, c'est assez considérable.
Ça fait que moi, personnellement, puis, je
crois que toute notre équipe, on ne peut pas dire qu'on va reconstruire des
HLM, quand il y en a plusieurs qui ont besoin de rénover, parce qu'encore là,
si on construit au lieu de rénover, ça serait vraiment particulier. Ça fait
qu'on va rénover notre parc qu'on a présentement. C'est un parc important, vous
avez raison, les HLM, c'est important mais, en même temps, avec tous les autres
programmes, je crois qu'on va arriver... On s'était promis, justement, de
livrer 15 000 unités en logement. Je ne sais pas qu'est-ce que la pandémie
va avoir donné, là, parce qu'au niveau de la construction, vous comprendrez que
les coûts sont énormes en construction puis la main-d'oeuvre est assez
particulièrement difficile à trouver.
Mais on va continuer à espérer qu'on va
livrer ce qu'on a promis puis en espérant que ça aille très, très bien. Mais
comme je vais toujours revenir à l'article qu'on discute présentement, je pose
la question comme ça : Si, par exemple, en 1997, quelqu'un avait
dit : Ce serait peut-être bon de voir quels seraient les meilleurs revenus
pour les gens qui habitent dans des coopératives. Est-ce qu'on pourrait avoir
un cadre établi pour que les gens qui ont besoin…
Mme Laforest : …puis je pose la
question comme ça, si, par exemple, en 1997, quelqu'un avait dit : Ce
serait peut-être bon de voir quels seraient les meilleurs revenus pour les gens
qui habitent dans des coopératives, est-ce qu'on pourrait avoir un cadre établi
pour que les gens qui ont besoin de coopératives, ce soient des gens qui ont
des revenus modestes? Si on l'avait fait en 1997, honnêtement, peut-être qu'on
aurait plus de gens qui ont plus de besoins et qui correspondent plus à la
clientèle cible qu'on veut aider, alors… Mais ça ne s'est pas fait, nous, on le
fait, ça fait que j'espère vraiment que…
Mme Marcoux me dit, cher député de Laurier-Dorion,
qu'il y a 8 770 unités d'AccèsLogis en coopérative au Québec. Alors, pour
répondre à votre question, elle vient de m'envoyer la réponse. Je pense que
j'ai fait le tour quand même, je ne sais pas… Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Laurier-Dorion, vous souhaitez intervenir à nouveau?
M. Fontecilla : Je vais
revenir avec d'autres questions, mais je laisse mes collègues poser d'autres
questions.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant l'article 104? Mme
la députée de Vaudreuil, la parole est à vous.
Mme Nichols : Oui, merci, M.
le Président. J'ai l'impression d'avoir vécu un 20 minutes infopub de la CAQ.
Hé! c'est incroyable, là, les annonces, les annonces, mais on n'a pas les
détails, puis on ne les voit pas. Parce que, moi, ce que je ne comprends pas,
c'est que j'ai parlé à ces groupes-là aussi, comme le député de Dorion, ils
nous appellent, ils nous demandent des modifications. Puis à chaque fois qu'on
leur parle, eux autres, ils nous disent : Bien, écoutez, depuis que la CAQ
est au pouvoir, il n'y a aucune nouvelle unité qui est prévue dans les budgets.
C'est ce qu'on nous dit, mais là ce n'est pas ce que je comprends de la bouche
de la ministre. Puis là est-ce que je fais confiance à la dizaine de groupes à
peu près qu'on a rencontrés, ils sont sur le terrain, ils sont là? Ça fait que
c'est pour ça que je vous dis, j'ai comme de l'information qui vient des deux
côtés.
Puis permettez-moi de… j'ai frissonné
quand la ministre a dit : Arrêtez de paniquer puis parlez à vos groupes.
Mais arrêtez de paniquer, là, au mois de juillet dernier, là, en pleine crise
du logement, la ministre nous disait : Il n'y aura pas personne dans la
rue, il n'y a pas personne dans la rue. Bien, moi, je vous invite à passer sur
le boulevard Notre-Dame, il y en a en tabarouette du monde dans la rue, là.
Ça fait que ça vient me chercher, ça, ça
vient me chercher et, moi, je me demande… Oui, bien sûr, évidemment, il faut
travailler, tout le monde ensemble, mais il faut aussi donner l'heure juste. Je
le sais, là, les groupes, ils en demandent tout le temps plus pour en avoir un
peu moins, là, tout le monde fait ça. Nos enfants font ça, hein, nos enfants
font ça, même à la maison, ils vont demander cinq biscuits pour en avoir deux.
Ça fait que ça, ça va, je le comprends, mais, de là à donner rien, c'est là où
je ne comprends pas. Puis je l'ai fait, l'étude de crédits, là, ça fait que je
l'ai vu, moi, dans l'étude de crédits, je l'ai vu dans les budgets. Ça fait
que, quand la ministre nous parle qu'on a promis 15 000 unités de
logement, bien, parfait, pas de trouble, moi, je suis contente d'entendre ça,
mais dites-moi où je peux retrouver ça parce que je ne l'ai pas vu nulle part.
Puis, moi, ce n'est pas un article de LaPresse ou une
lettre écrite dans LaPresse qui va me convaincre de ça.
Donc, c'est prévu où, ces 15 000 là?
Est-ce que c'est de l'argent qui va venir de l'entente fédérale-provinciale? Si
oui, c'est une bonne nouvelle parce que ça vient d'être signé. Est-ce ces
15 000 logements là vont être livrés dans votre dernière année de mandat?
Est-ce qu'ils sont prévus? Ils sont où…
Mme Nichols : ...ou une lettre
écrite dans LaPresse, là, qui vont me convaincre de ça.
Donc, c'est prévu où, ces 15 000 là? Est-ce que ça vient... est-ce que
c'est de l'argent qui va venir de l'entente fédérale-provinciale? Si oui, c'est
une bonne nouvelle parce que ça vient d'être signé. Est-ce que ces
15 000 logements là vont être livrés dans votre dernière année de
mandat? Est-ce qu'ils sont prévus? Ils sont où? Est-ce que c'est ventilé? Parce
que les groupes nous écoutent, là, les textos sonnent, là, ils sont contents,
là, ils sont contents, les groupes, là, de voir ça, qu'il y a
15 000 unités. Mais c'est de l'espoir, mais on le met où, cet
espoir-là? Ça va-tu être... C'est quand? On va l'étaler comment? Donnez-nous de
l'information, c'est ça qu'on a besoin.
Puis je le réitère puis je suis d'accord
aussi avec le député de Laurier-Dorion, c'est parce que... Moi, j'ai bien peur
au déplacement de tout ce monde-là, là. Parce qu'il y en a une crise du
logement. Puis je vous le dis, là, je suis... la définition de loyer modique,
là, je ne suis pas nécessairement contre. Mais je me dis : Est-ce que...
tu sais, est-ce que ça va déplacer du monde qui n'aurait pas dû être déplacé?
Est-ce que... tu sais... Je me demande en quoi est-ce que ça... Est-ce que ça
va aider, justement, à atténuer cette crise-là ou, dans le fond, si ça va juste
être un déplacement? C'est là mon inquiétude, là, relativement à tout ça.
Il y en a qui nous disent : Bien,
oui... oui, en effet, là, tu sais, dans le fond, on embarque dans... Puis je le
comprends, là, oui, j'en ai entendu, moi aussi, là, des cas particuliers où il
y a des familles qui ne devraient pas rester là ou... Mais, tu sais, des fois,
la justification du... On se dit, on n'est pas contre que la personne, elle ait
un nouvel emploi. Mais c'est plutôt rare qu'une personne qui travaille au
salaire minimum, bien, elle va avoir une augmentation, mais c'est plutôt rare
qu'elle va passer de 25 000 $ par année à 70 000 $ par
année ou à... C'est plutôt rare que ça va arriver, mais on va quand même lui
dire : Bien, tu sais, il faut que tu trouves d'autre chose.
• (16 h 20) •
Ça fait que c'est pour ça que je me
demande c'est quoi l'impact. C'est quoi l'impact? Est-ce qu'on est capables...
Puis ça, c'est un gros effort, là, que je demande, là, au gouvernement, puis ça
n'arrive pas souvent qu'on a une réponse positive, mais c'est d'envisager, de
regarder en avant, de prévoir plutôt que de lancer ça puis après ça backer
ou... Ça fait que moi, j'aimerais ça, tu sais, avoir un tableau, avoir une
image. Mais je vous le dis, je ne suis pas contre, là, je la comprends, là, la
nécessité que ça soit là. Mais on légifère, puis moi, je pense que c'est
important d'avoir l'heure juste de la situation sur tout ça.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Non, mais c'est
parce que je voulais juste donner une information. Parce qu'évidemment je
dis : On espère livrer les 15 000 unités, mais les
15 000 unités, elles avaient été promises dans le passé, elles n'ont
pas été livrées. Nous, on va essayer des promettre... des livrer, mais, comme
je le dis, on va essayer de faire ce qu'on peut. Mais les
15 000 unités, c'était promis quand je suis arrivée dans le passé. On
ne commencera pas à faire ça.
Puis dites-vous que libérer le «backlog»,
bien, c'est important, parce qu'il faut... Oui, on veut libérer le «backlog»,
mais en même temps, le «backlog», s'il y a des projets, par exemple, à... je
donne un chiffre comme ça, à 20 millions, puis excessivement dispendieux à
chaque porte, bien, dites-vous que, si on construit un projet comme...
Mme Laforest : ...dans le
passé. On ne commencera pas à faire ça. Puis dites-vous que libérer le
«backlog», bien, c'est important, parce qu'il faut... Oui, on veut libérer le
«backlog», mais en même temps, le «backlog», s'il y a des projets par exemple
à — je donne un chiffre comme ça — à 20 millions, puis
excessivement dispendieux à chaque porte, bien, dites-vous que, si on construit
un projet comme ça avec le programme AccèsLogis, bien, on va peut-être éviter
d'en... on va avoir peut-être la malheureuse situation d'en avoir deux, trois
et quatre immeubles à logements de moins, là, tu sais. Ça fait que c'est sûr
que c'est important à évaluer. On n'avait pas signé la Stratégie nationale du
logement, donc on ne pouvait pas dire dans quel programme, parce que, oui, on a
fait plusieurs demandes, puis c'était bien, là, avec le fédéral, mais en même
temps on ne savait pas vraiment qu'est-ce qui allait être signé, décisionnel et
final. Là, maintenant, on l'a, ça fait que c'est pour ça que je veux vous
dire : Depuis un mois, trois semaines, on est vraiment en train de se
coller avec notre stratégie qui a été signée avec le fédéral, puis c'est là
qu'on va pouvoir vous dire : Oui, on va construire x, puis où on le
construit. Mais c'est vrai que c'est à... présentement on est en analyse, parce
qu'on vient de signer. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée.
Mme Nichols : On parle de
l'entente fédérale-provinciale, là. Est-ce qu'à un moment donné on va avoir la
ventilation de cette entente-là? Est-ce qu'on va pouvoir savoir les montants
vont où, comment c'est ventilé? Parce que c'est une belle entente, là,
disons-le, là, signée à retardement, là. Alors qu'on était en pleine crise, on
a attendu trois ans. Mais là, elle est signée, elle est là, il y a des sous.
Est-ce qu'on peut avoir une ventilation, savoir où ça va aller?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Mme Marcoux,
j'aimerais ça que vous répondiez à ça, parce que c'est une équipe qui est sur
l'analyse, justement, des montants puis...
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y, Mme Marcoux, la parole est à vous.
Mme Laforest : ...au niveau de
la ventilation, j'aimerais ça.
Mme Marcoux (Guylaine) :
Effectivement, bien que l'entente a été signée le 5 octobre dernier et annoncée
le 6 octobre, il y a toujours des discussions en cours avec la Société
canadienne d'hypothèques et de logement, entre autres sur la portion du
programme... l'initiative pour l'Allocation canadienne sur le logement, et,
pour les deux autres initiatives, nous sommes à regarder quel programme peut
être utilisé, parce qu'on a des critères aussi à respecter en vertu de
l'entente. Donc, à ce stade-ci, il est trop tôt pour vous dévoiler comment
seront dépensés les montants, et je laisse à ma ministre le privilège, là, de
le faire dans les semaines qui viendront.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme Marcoux.
Mme Nichols : Bien sûr, ça
sera une autre occasion, évidemment, là, pour revenir nous faire des belles
annonces, j'espère, avec du contenu, évidemment. Mais est-ce qu'on a une idée
au moins dans quel laps de temps? Ça fait trois ans qu'on l'attend, l'entente.
Ça a été signé le 5 octobre dernier, on est en pleine crise du logement. Est-ce
qu'on est capable de nous dire... Et puis là, je sais que tout le monde
travaille fort puis que, tu sais, tout le monde veut faire ça le plus tôt
possible. Mais, je le réitère, il y a quand même l'hiver qui arrive, il y a du
monde qui font du campement, donc vous le savez, là, toute l'importance autour
de ça. Loger ces gens-là à l'hôtel, ce n'est peut-être pas nécessairement la
solution, puis je suis sûre que... Puis je ne le dis pas méchamment...
Mme Nichols : ...faire ça le
plus tôt possible, mais je le réitère, il y a quand même l'hiver qui arrive, il
y a du monde qui font du campement, donc... et vous le savez, là, toute
l'importance autour de ça. Loger ces gens-là à l'hôtel, ce n'est peut-être pas nécessairement
la solution, puis je suis sûre que... puis je ne le dis pas méchamment, là,
mais... puis je ne veux pas blesser personne, mais loger du monde à l'hôtel,
les propriétaires d'hôtel, ils ne tripent pas trop non plus. C'est des gens qui
sont là, qui ont tout fourni, mais qui n'ont pas... tu sais, quand... des fois,
ce n'est pas ton bien, bien, tu n'accordes pas toute l'importance ou tu ne fais
pas nécessairement attention à tout le bien. Ça se peut qu'il y ait des cadres
qui disparaissent ou des télés, mais... c'est sans préjudice évidemment. Mais
je fais juste mentionner que ce n'est pas... tu sais, je donne un exemple pour
montrer que ce n'est pas la situation à favoriser ou qu'on doit prioriser, ce pourquoi
je me dis : Bien là... Puis je suis sûre que vous la savez puis vous
l'avez, là, vous aussi, Mme Marcoux, toute la pression de l'urgence en
arrière de tout ça.
Bien, je le réitère, je pense que...
l'argent est là, là, ça fait que... Puis des solutions, on en a, hein? Moi,
j'en ai proposé, là. AccèsLogis, là... puis là, je le sais, ça, c'est pour
l'itinérance, mais AccèsLogis, itinérance, faisons un volet 4 à AccèsLogis
pour un volet itinérance. Il y en a, des solutions puis il y a des choses qu'on
peut faire. Puis moi, je vous suis, je suis prête à innover beaucoup dans ce
domaine-là.
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux.
Mme Marcoux (Guylaine) : Ce
n'est pas qu'on n'a pas beaucoup d'idées, c'est qu'il faut les mettre en
application et il faut que ça rencontre les critères qui sont demandés par la
SCHL aussi et qui sont prévus dans l'entente.
Pour ce qui est des montants, il y a déjà
des... il y a trois initiatives. Alors, il y a les priorités du Québec, c'est
272 millions, mais sur 10 ans, il y a les initiatives canadiennes de
logements communautaires, c'est 1.1 milliard, mais aussi sur 10 ans,
et il y a l'allocation canadienne pour le logement qui est 454 millions
pour 10 ans aussi. Et c'est... Les sommes n'arrivent pas toutes la même
année, là. On n'a pas le 1.8 milliard toute cette année à pouvoir
dépenser. Donc, ces sommes-là arrivent sur 10 années différentes et on
doit bien les prioriser, qu'est-ce qu'on va faire avec. Et soyez assuré qu'on
est preneurs pour les solutions, mais on a aussi beaucoup de solutions qui sont
en analyse présentement et il faut s'assurer de bien placer les sommes pour
être capable d'aller faire notre réclamation au fédéral et avoir les sommes
parce qu'il faut que ça rencontre les critères qui sont inclus dans l'entente.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Après votre intervention, la députée d'Anjou—Louis-Riel qui souhaite
intervenir.
Mme Nichols : Parfait.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée, allez-y.
Mme Nichols : Je veux
seulement mentionner que, dans la voie rapide, là, une voie rapide, ça pourrait
commencer par rénover les 700 logements de HLM qui sont vétustes, là. Ça
pourrait peut-être être une voie rapide, un bon placement d'argent plutôt que
d'en construire des nouveaux. Je comprends, là, qu'il y a des régions puis tout
ça, là, mais je me permets de soulever ce point-là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis... Ah! Mme la ministre, souhaitez-vous
intervenir?
Mme Laforest : Non.
Le Président (M. Allaire) :
Non, ça va.
Mme Laforest : Bien, c'est ça
je disais tantôt, qu'on allait les rénover, les HLM. Il n'y a pas de problème.
Il y a une information importante, par exemple, qu'il faut donner, parce que
dans l'AccèsLogis volet 3, oui, on vient en aide, avec le programme, pour
des personnes en situation d'itinérance. Il faut voir également que ça ne
touche pas juste l'habitation, hein, parce qu'on touche...
Le Président (M. Allaire) :
..la ministre, souhaitez-vous intervenir?
Mme Laforest : Non.
Le Président (M. Allaire) :
Non, ça va.
Mme Laforest : Bien, c'est ça
je disais tantôt, qu'on allait les rénover, les HLM. Il n'y a pas de problème.
Il y a une information importante, par exemple, qu'il faut donner, parce que
dans l'AccèsLogis volet III, oui, on vient en aide, avec le programme, pour des
personnes en situation d'itinérance. Il faut voir également que ça ne touche
pas juste l'Habitation, hein, parce qu'on touche énormément aussi le... voyons,
le ministère de mon collègue à la Santé. Alors, c'est important que... pour le
programme en itinérance, je ne suis pas seule, je suis avec mon collègue
délégué à la Santé. Merci.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée d'Anjou—Louis-Riel, la parole est à vous.
Mme Thériault
: Oui.
Merci, M. le Président. Combien de temps il reste au juste, à peu près, s'il
vous plaît?
Le Président (M. Allaire) : Je
vais vous revenir, ça ne sera pas tellement long.
Mme Thériault
: Merci.
Le Président (M. Allaire) : Il
doit vous rester à peu près huit minutes dans votre cas.
Mme Thériault
:
Parfait. Parce que j'ai plusieurs sujets puis je veux être sûre de pouvoir les
traiter, M. le Président. Évidemment, M. le Président, j'ai entendu la ministre
qui disait : Bon, 350 000 $ la porte, ça fait beaucoup d'argent.
Je suis parfaitement consciente qu'il y a certaines régions, 350 000,
c'est beaucoup. Mais il y a d'autres régions où c'est... parce que c'est loin
que ça coûte 350 000, O.K.? Ça fait que... puis je vois la ministre qui
dit oui, là.
Moi, j'ai eu l'occasion d'aller faire des
annonces en Gaspésie, dans le nord, nord de l'Abitibi. Puis vous vous en
souvenez comment les gens étaient heureux qu'on ait été faire les annonces,
parce que les organismes n'étaient pas capables de boucler les montages
financiers dans les programmes AccèsLogis, parce que c'est dû, en grande
partie, au coût des matériaux, l'importation de la main-d'oeuvre, la
résistance... aux Îles-de-la-Madeleine, c'est le même problème. Ça fait que
c'est comme... je comprends que le 350 000 peut sembler élevé de la porte,
mais il y a certaines régions où c'est le coût réel à cause de l'exportation du
matériel puis de... l'importation des matériaux, pardon, et l'importation de la
main-d'oeuvre. Ça fait que c'est sûr que c'est toujours relatif, hein?
C'est comme le revenu modeste, bien, ma
collègue, elle l'a dit, que tu sois à Montréal, c'est une chose, mais ça te
coûte comme pas mal plus cher te loger à Montréal que ça peut te coûter à
Joliette, là. Ça fait que c'est sûr que c'est le même revenu partout. Si tu
travailles chez Tim Hortons, on va prendre lui comme exemple, ou bien au McDo,
bien, c'est le même revenu que tu sois à Montréal ou à Joliette, mais il t'en
reste plus dans tes poches à Joliette, parce que ça te coûte moins cher te
loger à Joliette que ça peut te coûter à Montréal. Donc, c'est... il y a quand
même une donne régionale, là, où il va falloir faire attention. C'est une
précision que je voulais apporter, parce que c'est important, là, dans le
350 000.
Parce que moi, ça a comme sonné :
Bien, on ne les fera pas toutes, ça coûte trop cher 350 000. Puis je pense
que ce n'est pas ce que la ministre a voulu dire. Puis je comprends qu'à
350 000, ça peut être une maudite belle maison aussi. Ça fait que je
comprends qu'il y aura des choix à faire, mais à 350 000, c'est relatif,
O.K.? Ça fait que j'ai apporté la précision, parce que, comme gouvernement,
quand moi, j'ai été faire les annonces, il a fallu qu'on trouve des solutions.
Mme Marcoux le sait. Les OBNL et les corporations dans lesquelles on a
fait des annonces dans les régions éloignées, sans l'aide du gouvernement, ne
pouvaient pas aller de l'avant.
• (16 h 30) •
Puis quand tu n'es pas capable de faire
des programmes pour aider tes aînés dans les régions, bien, les aînés vont
sortir des régions. Les enfants ne peuvent plus s'en occuper, donc les enfants
vont partir des régions. On n'aide pas à la vitalisation de nos régions, là,
mais pas du tout. Ça fait que c'est normal que le gouvernement, à un certain...
16 h 30 (version non révisée)
Mme Thériault
: ...dans
lesquelles on a fait des annonces dans les régions éloignées. Sans l'aide du gouvernement,
on ne pouvait pas aller de l'avant. Puis quand tu n'es pas capable de faire des
programmes pour aider tes aînés dans les régions, bien, les aînés vont sortir
des régions. Les enfants ne peuvent plus s'en occuper, donc les enfants vont
repartir dans les régions. On n'aide pas à la vitalisation de nos régions, là,
mais pas du tout. Ça fait que c'est normal que le gouvernement, à un certain
point, mette un peu plus d'argent.
Vous allez me permettre de revenir sur les
propos que mon collègue le député de Laurier-Dorion a tenus par rapport aux
organismes, O.K. Et quand on regarde, dans les mémoires, ce que les organismes
en habitation nous disent, moi, ce que je sens, et j'aimerais que la ministre
ressente la même chose, ainsi que Mme Marcoux, ce que je semble déceler, puis
je pense que le député de Laurier-Dorion a comme mis le doigt sur le bobo, mais
il ne l'a pas nommé comme il faut, c'est que les organismes sont les
partenaires privilégiés de la Société d'habitation du Québec. De tout temps,
ils l'ont été, que ce soit les OBNL en habitation, que ce soit les
coopératives, que ce soit les HLM, les OMH, O.K.
Parce que tu as quand même plus qu'une
formule, là, au niveau de l'habitation, qu'on a développée au Québec. On a des
modèles particuliers qu'on a été en mesure de développer. Puis moi, je pense
que les AccèsLogis, avec les OBNL, bien, c'est important de continuer à en
avoir. Puis le modèle des coopératives, c'est important de continuer à en
avoir, avec ou sans AccèsLogis. Puis les HLM, le travail que les offices
municipaux font, c'est un travail qui est légitime aussi.
Là où j'ai comme l'impression que les
groupes ont une grosse crainte... Je pense qu'ils ont peur de n'être pas
reconnus, considérés, écartés. Confusion des genres. Puis quand on commence à lire
les recommandations que les gens nous font, la Fédération de l'habitation
coopérative, O.K., elle nous dit : «Permettre aux coopératives
d'habitation non représentées»... Non, ça, c'est une autre chose, je m'excuse.
L'article 104 : «Insérer une définition spécifique des coopératives
d'habitation dans l'article 1 de la Loi sur la Société d'habitation afin de
faire reconnaître le caractère distinctif du modèle d'habitation coopérative.
La fédération croit que la spécificité des coopératives d'habitation devrait
être reconnue et énoncée clairement, grâce à une définition qui leur serait
propre dans la Loi sur le Société d'habitation du Québec. Actuellement, la loi
amalgame les coopératives d'habitation et les organismes sans but lucratif.»
Ce qui explique aussi un peu, peut-être,
le mélange de... Bien, «loyer modeste», les gens qui sont en AccèsLogis le
connaissent, les gens qui sont là, oui, mais la plupart du monde, on connaît
tous «à loyer modique» parce que c'est les HLM, puis c'est le terme qui existe depuis
le plus longtemps.
Bon, je continue. Là, après ça, il y a une
recommandation que la Société d'habitation du Québec tienne compte des
spécificités reliées à la gouvernance des coopératives d'habitation, tant dans
la définition contenue dans l'article 1 de la Loi sur la Société d'habitation
que dans l'application. Là, on a une autre recommandation, qui parle de la
spécificité des coopératives d'habitation qui devrait être respectée dans
l'application de la loi de la Société d'habitation. Puis ce qui fait juste...
Tu sais, inclut une définition de loyer modeste par rapport à revenus modestes,
je comprends qu'il y a une certaine confusion dans les genres.
Puis là M. le Président, là... mais c'est
important que vous écoutiez parce que j'ai comme...
Mme Thériault
: ...dans
l'application de la Loi de la Société d'habitation, puis ce qui fait juste...
tu sais, inclut une définition de loyer modeste par rapport à revenu modeste,
je comprends qu'il y a une certaine confusion dans les genres.
Puis là, M. le Président, là, mais c'est
important que vous écoutiez parce que j'ai comme l'impression qu'il y a une
crainte, justifiée ou non, là, il y a une grande crainte des organismes et des
fédérations d'organismes de peut-être être mis de côté, que ce soit toute la
Société d'habitation du Québec, parce qu'on donne des nouveaux pouvoirs, on
reconnaît des nouvelles choses, de ne peut-être pas être considérés à leur
juste valeur. O.K., je pense, je vais le dire comme ça, O.K.? Puis pourquoi je
vous dis ça? C'est à cause des commentaires qu'on a dans les mémoires, O.K.?
Puis, quand les groupes disent : Bien là, on n'a pas été consultés, on ne
le sait pas, oui, je le sais qu'on va être consultés après, j'aimerais ça qu'on
consulte les porte-parole des oppositions aussi en même temps. Je comprends
qu'on est en pandémie, c'est un petit peu plus difficile. Mais on pourrait tous
se mettre sur la même longueur d'onde, puis ça serait pas mal plus facile de
faire avancer les choses.
Là, je vous le dis, là, je vais le dire
comme on le dit dans mon langage, M. le Président, je vais essayer une longue
shot. J'aimerais ça qu'on en discute, parce que je serais prête à déposer un
amendement. Puis je ne suis pas sûre que je vais le faire, mais je serais prête
à le déposer. C'est pour ça que je veux vraiment qu'on écoute. Tu sais, quand
on a lu, au début, les dispositions de la loi en lien avec l'article 3,
là, vous nous demandez d'ajouter au 3°, là, «à loyer modique ou à loyer
modeste». O.K.? Bon, «fine». Là, on est dans cette disposition-là. Je pense
qu'on devrait, à la fin complètement : «la société prépare et met en
oeuvre, avec l'autorisation du gouvernement, les programmes lui permettant de
rencontrer ses objets», je mettrais une virgule, «de concert avec ses
partenaires en habitation», point. Donc, je vais arrêter ici, ce qui me
laissera le temps de déposer un amendement si j'ai besoin de déposer un
amendement.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien,
est-ce que vous déposez un amendement ou vous voulez qu'on discute?
Mme Thériault
: Je
veux savoir ce que vous en pensez.
Mme Laforest : Bien... Oui. Ce
que j'en pense, bien, la première des choses, c'est sûr que l'article 104,
c'est parce qu'on a entendu le milieu, ça, c'est certain. Il y avait des gens
qui disaient que ce n'était pas habité à des gens qui avaient la possibilité d'habiter
dans ces logements-là. Ça, c'est... Donc, oui, j'ai écouté le milieu, c'est
certain.
Ensuite, mon plus grand... ma plus grande
préoccupation, c'est d'écouter le milieu puis de travailler en collaboration
avec le milieu. Puis, d'ailleurs, juste comme ça, vous le savez, vous le voyez
dans mon projet de loi, les amendements, je n'ai aucun problème avec ça, puis
quand on peut avancer, quand on peut... Ça fait que c'est certain que moi, je
suis très confiante, je suis capable de travailler en collaboration avec tout
le monde. Il y a juste une chose que je veux dire, c'est que les gens vont être
consultés, tous les organismes vont être consultés, ça, c'est certain.
Par contre, mon questionnement, puis je ne
dis pas que c'est une préoccupation, c'est juste un questionnement, c'est que
c'est important quand même d'aller de l'avant, c'est un projet de loi qui n'est
pas urgent, parce que je sais que vous n'aimez pas ça si c'est trop urgent ou
si c'est rapide, mais c'est sûr que là on touche des aspects particuliers...
Mme Laforest : …par contre, mon
questionnement, puis je ne dis pas que c'est une préoccupation, c'est juste un questionnement,
c'est que c'est important quand même d'aller de l'avant. C'est un projet de loi
qui n'est pas urgent, parce que je sais que vous n'aimez pas ça si c'est trop
urgent ou si c'est rapide, mais c'est sûr que là on touche des aspects
particuliers comme la pandémie, les inondations, ça fait que, pour moi, c'est
un projet de loi important.
Moi, ce que je veux vous dire, je vais
vous rassurer, je vais consulter tous les organismes qui vont le demander pour justement
la situation du revenu modeste, il n'y a aucun problème. Mais on ne peut pas
commencer une consultation, parce qu'évidemment il y a des ministres qui sont
comme… qui ont une vision différente, et il y en a quelques-uns qui seraient
possiblement beaucoup en désaccord. Ça fait que c'est important. Moi, ce que je
peux dire, c'est que je ne peux pas, puis je vais être honnête, je ne veux pas,
si je peux dire… on ne peut pas travailler un règlement avec tous les
organismes présents, c'est impossible, là, c'est ça que je veux dire. Par
contre, je suis totalement d'accord de travailler avec tous les mémoires que
j'aurai, toutes les préoccupations, toutes les recommandations, ça, ça me fait
vraiment plaisir, puis je vais le faire.
Mais c'est évident que, lorsqu'on parle…
puis on a les forums habitation, on a ça maintenant, les forums habitation, et
c'est là que les gens peuvent vraiment témoigner de leur expérience et donner
leur vision, puis donner leurs préoccupations, leurs priorités, et c'est comme
ça avec les forums habitation. D'ailleurs, on a eu notre forum habitation, on
connaît les craintes des gens. Mais pour, si je peux dire, c'est pour rédiger
un article de loi, moi, j'ai totalement confiance qu'on va travailler avec tous
les mémoires, on va consulter les gens : Pas de problème, parte. Mais
évidemment, si on a à le faire parte ou autre moyen, on va consulter tout le
monde.
Puis, de toute manière, il va avoir la
publication 45 jours dans la Gazette, ça fait que ne soyez pas inquiets.
Mais le règlement va être fait vraiment en collaboration des partenaires, puis
je m'engage vraiment, vraiment à ce qu'on le fasse, tout le monde ensemble,
puis, avec vous, en premier, évidemment. Je vais le faire avec vous, en
premier, évidemment.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui,
M. le Président. Je vais vous demander une suspension pour vous acheminer
l'amendement, parce que je veux continuer la discussion avec la ministre, puis
je n'ai plus de temps. Donc, il faut que je dépose l'amendement.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait.
Mme Thériault
: Merci.
Le Président (M. Allaire) : Je
vais donc suspendre les travaux quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 38)
(Reprise à 16 h 52)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. Nous allons reprendre les travaux.
Merci. Donc, j'ai compris que l'opposition officielle souhaitait déposer un amendement.
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, je vous cède la parole.
Mme Thériault
: Oui, M.
le Président. Avec la technologie... me voilà. Donc : L'article 104
du projet de loi est modifié par l'ajout après le dernier alinéa de
l'article 3 de la Loi sur la Société d'habitation du Québec, de l'alinéa
suivant:
«La société doit travailler de concert
avec ses partenaires en habitation et les consulter à l'accomplissement de sa
mission».
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Est-ce que vous souhaitez apporter des explications? Je présume.
Mme Thériault
: Oui.
Oui, absolument, M. le Président. Excusez-moi. O.K., M. le Président, comme
j'avais commencé à expliquer à la ministre avant qu'elle prenne la parole, je
sens qu'il y a une crainte au niveau des groupes qui travaillent avec la
société d'habitation. Puis, dans le mémoire, ça fait état... à preuve, c'est
qu'il y a quelqu'un qui demande d'être reconnu clairement, comme l'organisme,
puis c'est écrit, là, à 104.0, on l'a, comme commentaire. Et je ne doute pas du
tout, du tout, du tout, M. le Président, je veux que Mme Marcoux, soit rassurée,
les gens de la société d'habitation soient rassurés, je le sais qu'ils
travaillent avec les organismes, mais je crois vraiment et sincèrement que de
mettre précisément dans la Loi de la Société d'habitation du Québec, avec sa
mission, donc à l'article 3, d'ajouter un amendement pour faire en sorte que la
société doit travailler et non pas peut, mais doit travailler de concert avec
ses partenaires en habitation, ce qu'il vous laisse la latitude autant pour
aller avec les offices municipaux d'habitation, les OBNL en habitation, les
coopératives en habitation, les groupes de défense de droits, vous avez toute
la latitude pour à peu près tous les partenaires en habitation. Donc, je ne les
définis même pas. On pourrait ajouter «tels que définis par le règlement»,
là...
Mme Thériault
: ...ce
qui vous laisse la latitude autant pour aller avec les offices municipaux
d'habitation, les OBNL en habitation, les coopératives en habitation, les
groupes de défense de droits. Vous avez toute la latitude pour à peu près tous
les partenaires en habitation. Donc, je ne les définis même pas. On pourrait
ajouter «tel que défini par le règlement», là, mais je ne veux pas ça, là, O.K.,
je veux que vous vous sentiez très, très à l'aise. Puis, honnêtement, je pense
que de faire ça comme ça puis de dire «et les consulter à l'accomplissement de
sa mission», ça vient juste confirmer l'obligation que la Société d'habitation
du Québec a de consulter et de travailler avec ses partenaires.
J'entends que ce n'est pas clair, la définition,
puis que les groupes, ils sont... C'est la société qui va faire le règlement,
je le sais. Oui, mais, tu sais, quand on dit : Bien, on va leur parler,
oui, mais il faut travailler avec eux autres. Ça fait que je pense vraiment qu'à
ce moment-ci, pour venir rassurer les groupes qui sont les partenaires premiers
qui sont touchés par «loyer modeste» puis qui sont touchés par d'autres modifications
qu'on va faire un peu plus loin dans les autres articles, ça me fait juste
penser qu'on vient reconnaître dans la mission l'obligation pour la société de
travailler avec les groupes, c'est ses partenaires de premier plan. Ce n'est
pas reconnu dans la mission. Honnêtement, M. le Président, là, je n'ai même jamais
pensé à le faire quand j'étais ministre, là, je ne me suis pas posé la question
non plus, mais, je l'ai dit hier, avec la pandémie, tu poses un paquet de
questions, on fait un paquet de changements, puis, des fois, bien, je pense que
la consultation a bien meilleur goût. Je sais qu'il y a beaucoup de comités sur
lesquels les partenaires travaillent, mais de mettre une reconnaissance comme
ça dans la loi, je pense que c'est bien aussi. Donc, c'est la raison pour
laquelle je dépose l'amendement, puis en même temps ça me permet de continuer
l'échange avec la ministre, évidemment. Merci.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
moi, personnellement, c'est sûr que je trouve ça intéressant, sauf que c'est quelque
chose qu'on fait déjà. Puis je veux rassurer tout le monde, parce que, si on...
par exemple, avec votre amendement, si on amène l'amendement, ça veut dire
qu'on doit consulter les groupes d'habitation. Mais je regardais juste... Par
exemple, quand il y a des situations particulières ou encore quand on prend du
temps pour regarder nos programmes en habitation, bien, il y a énormément de
programmes en habitation. Je regarde juste le programme de la pyrrhotite, la
mérule, bref, les programmes Rénovation Québec avec les municipalités, les
suppléments au loyer, l'adaptation à domicile. Alors, il y a énormément de...
il y a tellement de programmes, puis avec l'amendement on dit qu'on va
consulter les groupes.
Personnellement, je prends note de votre
proposition, parce que je vois ça comme plus une proposition. Mais c'est
certain qu'avec les articles de loi qu'on va travailler par règlement, par
exemple, qui vont être adoptés par règlement, bien, il n'y a aucun problème,
là, pour consulter les groupes, puis, s'ils ont des demandes particulières, il
y a... Tu sais, d'ailleurs, au cabinet, à toutes les semaines, on parle avec
les groupes en habitation. Ça va me faire plaisir, vraiment, de travailler avec
eux. Mais, considérant qu'on a tellement de programmes, puis je vais le
redire...
Mme Laforest : ...qu'on va
travailler par règlement par exemple, qui vont être adoptés par règlement. Mais
il n'y a aucun problème, là, pour consulter des groupes puis s'ils ont des
demandes particulières... Tu sais, d'ailleurs, au cabinet, à toutes les
semaines, on parle avec les groupes en habitation, ça va me faire plaisir
vraiment de travailler avec eux. Mais considérant qu'on a tellement de
programmes, puis je vais le redire, puis d'ailleurs, c'est complexe parce qu'il
faut comprendre que quand je suis arrivée, le programme AccèsLogis, volet un,
volet deux, volet trois, puis tout ce qui ensuit, les fonds d'initiative au
logement, logement communautaire, c'est quand même assez particulier.
Ça fait que c'est certain qu'en toute
honnêteté, on ne peut pas travailler tous les programmes avec tous les groupes.
Je vois vraiment que vous êtes... vous avez une grande sensibilité pour les
groupes, puis c'est important, puis, de par ce que vous avez fait aussi en
habitation, c'est essentiel. Mais moi, je prends vraiment l'engagement que s'il
y a des mesures ou des sujets particuliers avec lesquels les groupes voudraient
travailler avec notre... la Société d'habitation du Québec, le cabinet, les
fonctionnaires, il n'y a aucun problème.
On est tout à fait disponibles, parce que
si je regarde, par exemple, durant la pandémie, bien... ou même durant le 1er
juillet, bien à toutes les semaines, on parlait avec les offices d'habitation,
pour savoir comment ça se passait : comme ça se passait à Sherbrooke;
comment ça se passait partout, là, dans les municipalités, à Trois-Rivières,
vraiment, on travaillait avec tous les offices. Alors, oui, de toute manière,
je suis toujours une personne qui est toujours anciennement sur le terrain,
mais je veux vraiment garder cette proximité-là puis honnêtement, je vais
continuer de la garder puis...
Pour moi, ce que vous dites, c'est pas
besoin d'y aller par amendement parce que si la ministre ne travaille pas en
proximité avec les organismes ou encore à l'écoute des organismes, ce n'est pas
normal, le poste qu'on a, parce que si on fait ce qu'on fait, c'est parce qu'on
est à l'écoute des citoyens. Donc, je suis tout à fait convaincue et je veux
vraiment garantir ma proximité avec les organismes puis... Ce n'est pas parce
que tantôt, je disais : Il faut faire attention, les revendications, parce
que je veux juste dire que, dans une situation comme ça, de pandémie,
l'essentiel, c'est d'être bien logé. Puis je suis totalement d'accord, mais
parfois… puis même là, peu importe, là on parle d'habitation, mais, des fois,
je trouve qu'il faut vraiment faire attention pour ne pas créer un petit peu
plus de craintes, de peur. Ça fait que c'est dans ce sens-là que je
disais : Il faut être prudent, parce que c'est certain que ma priorité,
c'est loger le plus de monde possible, que nos programmes s'ajustent avec la
réalité de 2020, si je peux dire.
Parce que je regarde, je ne sais pas si je
pouvais… tu sais tantôt, je disais : Là, on arrive avec une demande de la
Vérificatrice générale, mais quand on parle du logement modeste, honnêtement,
dans le programme AccèsLogis, la notion de logement modeste est là depuis 1997.
Alors, juste pour vous dire qu'honnêtement, moi, je suis contente parce qu'on a
repris ça, puis on veut donner les coopératives aux gens qui en ont vraiment
besoin. Puis ceux qui sont là, ne soyez pas inquiets, vous allez rester là tout
le temps que vous allez avoir besoin de rester là ou que vous allez vouloir
rester là.
• (17 heures) •
Ça fait que je pense que la proximité, ce
n'est pas juste par amendement que ça se fait, parce que même aux Affaires
municipales, s'il fallait consulter, puis je le dis comme ça, toutes les
municipalités à chaque fois qu'on travaille un programme, bien, c'est sûr qu'on
n'avancerait pas…
17 h (version non révisée)
Mme Laforest : ...puis ceux qui
sont là, ne soyez pas inquiets, vous allez rester là tout le temps que vous
allez avoir besoin de rester là ou que vous allez vouloir rester là. Ça fait
que je pense que la proximité, ce n'est pas juste par amendements que ça se
fait. Parce que, même aux Affaires municipales, s'il fallait consulter, puis je
le dis comme ça, toutes les municipalités à chaque fois qu'on travaille un programme,
bien, c'est sûr qu'on n'avancerait pas. Par contre, moi, je le dis, c'est
certain que, s'ils ont... s'il y a d'autres mémoires qu'ils voudraient nous
envoyer suite aux consultations qu'on a eues, consultations particulières,
bien, c'est certain que ça va me faire plaisir d'accueillir les autres
mémoires.
Puis j'avise ici toute mon équipe, puis
même les autres partis, que je veux que ce projet-là se fasse avec une grande
collaboration. Puis on est tous ensemble, de toute manière, pour les
améliorations en habitation. Alors, moi, je ne voudrais pas accepter un
amendement qui dit que la ministre travaillerait avec les organismes pour les
programmes en habitation parce que je crois que ça ferait un ralentissement.
Par contre, je travaille avec tous les organismes. Mais que ce soit par Teams,
par mémoires, ou peu importe, bien, c'est certain que toutes vos
revendications, je les entends très, très bien, puis c'est... Vous le voyez, de
toute manière, là, on essaie le plus possible de trouver des logements à ceux
qui en ont besoin, par exemple, tu sais, comme les fameux campements qu'on
répète tout le temps, bien là il faut voir aussi qu'on a agi.
Ça fait que moi, je prends l'engagement
qu'honnêtement je vais continuer à travailler avec les organismes puis avec les
gens... Je demande aux gens d'être toujours près des organismes, du cabinet,
des fonctionnaires. Puis je le sais que vous avez une belle proximité aussi
avec les organismes. Alors, l'important, c'est de se parler et de bien
communiquer. Puis, s'il y a d'autres améliorations à faire, on va le faire sans
problème.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Mon
amendement, ce n'est pas sur le travail de la ministre, avec égards. Mme la
ministre, vous avez dit que vous le faisiez déjà, que les gens de votre
cabinet... C'est correct, il n'y a pas de problème, c'est votre rôle de le
faire, puis vous le faites bien, en plus de ça. Honnêtement, je pense que vous
le faites bien. Je ne parle pas de vous. Je parle de la Société d'habitation,
dans sa mission, qu'elle doit travailler, elle... Puis il y a une grosse
nuance, là, parce que c'est dans sa mission qu'on vient reconnaître
l'importance des groupes communautaires en habitation puis des partenaires en
habitation. Et c'est l'objet de l'amendement que j'ai déposé ici.
Parce qu'honnêtement, vous, moi, les
ministres qui m'ont précédée, ceux qui vont vous suivre, je pense que tous les
ministres, quand ils touchent à l'habitation, ils deviennent des passionnés,
puis c'est quelque chose d'intéressant parce que c'est là qu'on est capables de
vraiment faire la différence sur la vie des gens. On a un impact direct avec la
chose, qui est en commun avec tout le monde, c'est qu'on a tous besoin d'un
toit sur la tête, là, on a besoin de se loger, bon. Ça fait qu'on est tous
animés de la même mission, plus ou moins d'intensité, quand tu as plus ou moins
de dossiers. Puis je pense que tout le monde est capable de faire des
changements. À preuve, moi, je pense que j'ai fait le changement de 10
règlements pendant un an. Je suis pas mal celle qui a été la plus active.
Là, vous êtes là, parfait, vous venez de
signer l'entente. Il y a des clauses, c'est correct. Puis je ne mets pas en
cause du tout votre engagement...
Mme Thériault
:
...intensité quand tu as plus ou moins de dossiers, puis je pense que tout le
monde est capable de faire des changements. À preuve, moi, je pense que j'ai
fait le changement de 10 règlements pendant un an, là. Je suis pas mal
celle qui a été la plus active.
Là, vous êtes là, parfait, vous venez de
signer l'entente. Il y a des clauses, c'est correct. Puis je ne mets pas en
cause du tout votre engagement auprès des groupes communautaires ou votre
manière de travailler, ou votre accessibilité, O.K., je pense que c'est
important de le dire. Ce n'est pas ça que je remets en cause du tout, du tout,
du tout, puis je ne remets pas en cause, en même temps, le travail qui est fait
par Mme Marcoux. Ce n'est pas ça que je fais.
Ce que j'essaie de faire avec l'amendement
que j'ai déposé, c'est que, dans la Loi de la Société d'habitation du Québec, à
l'article 3, ou ce qui anime la mission de la Société d'habitation du
Québec, à preuve, quand je vous ai demandé, au début, début de la journée, quand
on a commencé à faire... au début de l'après-midi, pardon, quand on a commencé
à étudier cet article-là, je vous ai demandé si ça serait intéressant de lire
les autres alinéas qui vont avec la l'alinéa 3° pour qu'on puisse bien
comprendre c'est quoi la mission de la Société d'habitation du Québec. Puis le
dernier petit paragraphe, l'alinéa, ça dit : «La société prépare et met en
oeuvre, avec l'autorisation du gouvernement, les programmes qui nous permettent
de rencontrer ces objets.» Les objets, c'est de 1 à 7 qui est juste en haut,
donc ce qui anime sa mission.
Si la société existe, c'est pour remplir
les objets qui sont là de 1 à 7. C'est tellement important ce qui là que vous
nous demandez d'ajouter, après des «logements modiques», «ou modestes». Ce n'est
pas anodin, là, d'ajouter «modestes». Mais le corollaire de ça, c'est que ça a
allumé une lumière à quelque part, ou un clignotant, tu sais, comme le feu
jaune qui clignote, le petit bonhomme, là, tu sais, il faut que tu traverses,
dépêche-toi parce que les autos s'en viennent. Ça a allumé comme une lumière
quelque part, et je sens que, pour les groupes, il y a une inquiétude. Bon. Là,
moi, je me dis : J'entends que, oui, vous allez préparer. On ne sait pas
plus que les groupes, ça va être quoi «modestes», O.K.? Bon, c'est sûr qu'on va
vous laisser travailler, là, vous allez le faire par règlement. Oui, vous allez
consulter, c'est sûr.
Mais, moi, je pense que de mettre ce que
je vous ai envoyé comme — excusez-moi parce que je n'ai pas de copie
papier — «la société doit travailler de concert avec ses partenaires
en habitation et les consulter à l'accomplissement de sa mission», ça vient
enlever toute zone grise sur le fait qu'on va les consulter ou non, puis du
rôle qu'ils ont à jouer dans la poursuite, les changements. Puis là, on est à
104, mais, dans les autres articles, il y a des changements qui sont
substantiels aussi. Ça fait que c'est pour ça que je dis... Puis,
honnêtement, là, je ne doute pas de votre travail, Mme la ministre, je ne doute
pas de votre disponibilité, je ne doute pas du coeur à l'ouvrage que vous
pouvez y mettre pour atteindre vos objectifs, je ne suis pas là. Je suis
vraiment avec la société puis son obligation de travailler avec les groupes et
je pense que l'amendement que je vous demande ne fait que, en plus de ça,
légaliser, confirmer légalement, dans la loi...
Mme Thériault
:
...coeur à l'ouvrage que vous pouvez mettre pour atteindre vos objectifs. Je ne
suis pas là. Je suis vraiment avec la société puis son obligation de travailler
avec les groupes. Et je pense que l'amendement que je vous demande ne fait
qu'en plus de ça, légaliser, confirmer légalement dans la loi la Société
d'habitation, le fait qu'elle doit prendre en considération ce que les groupes
avec lesquels elle travaille, les groupes avec qui elle va signer des ententes
plus tard — on le verra dans d'autres articles — elle va
donner des mandats, elle va donner des subventions. La société demande beaucoup
de pouvoir. Bien, moi, je pense que c'est normal de reconnaître les organismes
avec qui elle travaille.
Tu sais, on a... comme par exemple, là,
plus loin, on va voir, avec les offices municipaux d'habitation qui vont
pouvoir faire de la construction-rénovation de loyers, là, d'habitation. Puis
on n'est pas contre le fait, là, ce n'est pas ça je veux dire. Sauf que, vous
conviendrez qu'avant, il y avait, mettons, quelques centaines d'OMH, là, il en
reste 100 quelques qui... il va avoir d'autres qui vont aussi se regrouper.
Bien, tu sais, c'est sûr qu'il y a des affaires qui changent avec ça, tu sais,
bien, c'est le corollaire. Pourquoi? Parce qu'il y a des changements qui ont
été apportés, on évolue toujours dans le changement, mais quelque part, on a
oublié de confirmer leur rôle, des partenaires en habitation. Puis je pense que
ça pourrait vraiment permettre de pouvoir les sécuriser, je vais le dire comme
ça, et puis les rassurer.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre, le député de....
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Allaire) :
...Beauce-Nord souhaiterait intervenir...
Mme Laforest : Ah! O.K.
Le Président (M. Allaire) :
...si ça ne vous dérange pas, avant vous. Je lui céderais la parole.
M.
Provençal : Mais, si Mme la ministre veut intervenir, elle a préséance
sur moi, là.
Mme Laforest : Mais non...
M.
Provençal : Merci beaucoup, Mme la ministre. Merci, M. le Président.
Par rapport à ce que la députée de Louis-Riel nous propose, j'ai de la misère à
comprendre pourquoi on doit ajouter ça, parce que quand je vais voir ce qui est
inscrit dans la mission même de la Société d'habitation du Québec, on
mentionne : «Dans l'accomplissement de sa mission, la Société d'habitation
du Québec préconise une approche qui assure la cohérence des interventions en
habitation, la cohésion de ces dernières avec les grandes missions et
orientations de l'État ainsi que la concertation — et c'est ça qui
est important — avec l'ensemble des acteurs impliqués.»
Alors, si on parle de concertation avec
les acteurs impliqués, pour aller chercher une concertation, il faut que je les
consulte et il faut que je m'assure d'avoir une reconnaissance des gens qui
sont impliqués. Puis même, un petit peu plus loin, on dit : «Son approche
intégrée et durable prend en considération les dimensions sociale, économique
et environnementale de l'habitation.» Alors, on a déjà ces trois volets-là qui
sont inclus à l'intérieur même de la mission.
Donc, selon moi, quand on va chercher la
concertation de l'ensemble des acteurs impliqués — et on s'entend que
les acteurs impliqués sont des gens qui produisent des mémoires quand on fait
des consultations — on a écouté ces gens-là, on lit ce qu'ils nous
disent et on ajuste certains éléments. Alors, pour moi, ce que la députée de
Louis-Riel demande est un petit peu superflu parce que tout...
M.
Provençal : ...les acteurs impliqués sont des gens qui produisent des
mémoires quand on fait des consultations. On a écouté ces gens-là, on lit ce
qu'ils nous disent et on ajuste certains éléments. Alors, pour moi, ce que la députée
de Louis-Riel demande est un petit peu superflu parce que tout est déjà
enchâssé, selon moi et à ma perception des choses, dans la mission même de la Société
d'habitation du Québec. Merci, M. le Président.
• (17 h 10) •
Le Président (M. Allaire) : Merci,
M. le député de Beauce-Nord. Je fais juste vous rappeler que c'est la députée
d'Anjou—Louis-Riel. Il ne faut pas l'oublier, sinon elle va vous le rappeler,
c'est sûr. Elle était prête, hein? Mme la ministre, est-ce que vous souhaitez
compléter la réponse du député?
Mme Laforest : Je vais
compléter la réponse du député parce que le député a amené un bon point, la
reconnaissance des organismes avec lesquels elle travaille. On parle de la
Société d'habitation du Québec qui doit consulter les acteurs impliqués. Alors,
écoutez, moi, je pense que c'est très, très bien.
Puis, en même temps, je vais prendre... je
vais vraiment prendre note de ce que vous avez mentionné. Je vais le redire, je
n'ai pas besoin d'un amendement pour me faire dire que la société doit
consulter ces organismes. Et je crois qu'ici il y a Mme Guylaine Marcoux,
présidente de la Société d'habitation du Québec, elle prendra évidemment le
message que vous venez d'envoyer, que tout le monde doit travailler en
concertation. Alors, Mme Marcoux, on doit travailler avec tous les
organismes en habitation. Je prends le message, Mme Marcoux va le prendre
aussi. Mais je vais demander à Mme Marcoux, évidemment, de passer le
message à tous les acteurs impliqués à la Société d'habitation du Québec pour
qu'évidemment, avec tous les programmes qu'on a, à la Société d'habitation, et
tout... si je peux dire, avec la stratégie qui a été signée avec le fédéral,
alors je vais demander à Mme Marcoux qu'elle passe le message à tout
son... pas son ministère, avec tous les acteurs impliqués, si je peux dire,
qu'elle travaille en collaboration, en concertation avec les organismes en
habitation. Le message est bien compris.
Personnellement, honnêtement, j'espère que
tous les acteurs et tout le personnel qui travaillent à la Société d'habitation
du Québec travaillent avec les organismes. Mais je suis là, vraiment, pour bien
reconnaître et bien travailler avec la SHQ, c'est une fierté pour moi. Alors,
je vais rester de très, très près avec Mme Marcoux comme depuis le début
et les autres personnes qui travaillent à la Société d'habitation du Québec. Le
message est passé.
Les organismes, vous serez... et vous êtes
essentiels pour nous, vous êtes importants, vous nous donnez des solutions, des
préoccupations. En même temps, comme je le dis, vous êtes là pour réconforter
le milieu, vous nous aidez, c'est important pour nous.
Et le message est très, très bien passé.
Si c'est ça qu'on voulait faire, je prends la responsabilité de dire à la
Société d'habitation du Québec de travailler de pair avec ces organismes, tout
le personnel au ministère et tout le cabinet, comme vous le faites très bien
déjà. Alors, je crois que j'ai bien pris la note. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, la parole est à
vous.
Mme Thériault
: Je
vais quand même tenter une petite affaire quand même, M. le Président. Parce
que c'est sûr que je... vous savez, j'apprécie beaucoup le député de
Beauce-Nord, hein, parce que Beauce-Sud, c'est là...
Mme Laforest : …alors je crois
que j'ai bien pris la note. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
Mme la ministre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, la parole est à vous.
Mme Thériault
: Je
vais quand même tenter une petite affaire quand même, M. le Président, parce
que c'est sûr que, vous savez, j'apprécie beaucoup le député de Beauce-Nord,
hein, parce que Beauce-Sud, c'est là, et vous m'avez fait lecture d'un passage,
là, j'ai quasiment le goût de vous demander de nous déposer votre document, ce
serait intéressant. Parce que vous avez dit, et je répète, «préconise», nous
sommes des législateurs et on sait très bien que préconiser, avoir des
souhaits, favoriser, «peut», ça ne serait jamais aussi fort que «doit».
Là, je vais vous faire sourire certainement,
peut-être qu'en n'ayant pas de texte, je vais vous proposer un amendement un
peu plus loin pour changer «préconiser» par «doit». C'est une farce, M. le
Président, je ne le ferai pas, je ne le ferai pas, mais je me trouvais drôle,
là. Mais, honnêtement, M. le Président, j'entends ce que vous dites, moi, je
pense juste que les ministres changent, les P.D.G. changent aussi, les cabinets
changent, les V.P. changent, on le sait, ça, il y a toujours un roulement.
À preuve, c'est qu'à un moment donné
l'expertise se perd parce que c'est aussi l'histoire quand c'est un changement
de relève. Puis présentement il y a un changement de relève dans la fonction
publique, hein, M. le Président, beaucoup de baby-boomers partent à la retraite
et partent, avec eux, l'expertise. On n'a qu'à regarder ici, dans le Parlement,
M. le Président, on est deux députés à avoir plus que 18 ans, le premier
ministre et moi, mais c'est de l'histoire récente, là, c'est vraiment de
l'histoire récente. C'est vrai que, quand on a dit, en 1994 puis depuis 1997,
c'est vrai, 1994, c'est la date du retrait du gouvernement canadien dans tout
le parc de HLM qu'on avait construit, qui remontait aux époques de M. Bourassa.
Donc, oui, effectivement, ils se sont retirés puis, depuis ce temps-là, le
Québec a pris toute la place qui lui revenait à un point tel qu'on a dit au
gouvernement fédéral : Ce n'est pas vrai que vous allez dépenser dans nos
affaires. C'est notre champ de compétence, vous nous l'avez abandonné, mais
c'est à nous autres. Puis vous avez négocié, comme on aurait négocié
maintenant, M. le Président, pour avoir une entente qui fait que c'est à nous,
c'est notre champ de compétence.
Mais c'est histoire-là se perd, la députée
de Vaudreuil ne peut pas le savoir, elle n'était pas là, elle, quand on a
commencé à parler de l'entente où on a été capable de remonter l'histoire, Mme
Marcoux et moi, comme la ministre connaît l'histoire maintenant, parce que
c'est elle qui est là, la ministre. Mais c'est évident que, moi, quand on dit
d'une chose aussi fondamentale que l'article 3, bien, c'est inscrit dans ta loi
constitutive, l'obligation, avec un «doit», ça fait toute une différence, sans
compter que je pense qu'honnêtement, là, M. le Président, là, ça ne fait que
confirmer le rôle central que les organismes jouent. Puis ce n'est pas une
question de dire : Oui, mais là, l'organisme la Mérule pleureuse, puis ci,
puis ça, imagine, tout le monde. Non, non, c'est une question que, quand tu
travailles en habitation communautaire, tu travailles avec tes groupes
d'habitation communautaire, c'est bien évident. Quand tu travailles au niveau
du logement, tu ne travailles qu'avec tes groupes, c'est bien évident, là,
chaque spécificité de groupe… puis, tu sais, la Mérule pleureuse, ça n'existait
pas…
Mme Thériault
: ...oui,
mais là l'organisme la Mérule pleureuse, puis ci, puis ça... Aïe! Imagine tout
le monde. Non, non, c'est une question que, quand tu travailles en habitation
communautaire, tu travailles avec tes groupes d'habitation communautaire, c'est
bien évident. Quand tu travailles au niveau du logement, tu ne travailles
qu'avec tes groupes, c'est bien évident, là. Chaque spécificité de groupes
puis... Tu sais, la Mérule pleureuse, ça n'existait pas, il n'y avait pas de
regroupement, puis le regroupement de la pyrrhotite ça n'existait pas non plus.
Puis c'est parce qu'il y a eu des problématiques qu'il y a des nouveaux
regroupements, des nouveaux organismes qui ont vu le jour, qui ont été reconnus
et financés par le gouvernement. Bien, si on les finance, c'est parce qu'on
sait qu'il y a une mission à faire. Mais je pense juste que, dans cet
article-là, l'article 3, bien, on manquait une belle occasion de pouvoir
dire : Bien, les organismes, ils ont un rôle à jouer, puis que la société,
pas «peut», pas «on préconise», pas «souhaite», c'est «doit travailler avec ces
groupes». Voilà.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre, souhaitez-vous répondre?
Mme Laforest : Non, j'aimerais
entendre Mme Marcoux.
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux, la parole est à vous. Ensuite, il y a le député de
Laurier-Dorion qui souhaite intervenir. Allez-y.
Mme Marcoux (Guylaine) :
Alors, on consulte déjà beaucoup nos partenaires. D'ailleurs, on a les forums
qui nous permettent de les consulter. Mais on a aussi, à l'interne, des tables
qui sont là pour nos partenaires. Alors, on les réunit régulièrement sur
plusieurs objets et sur plusieurs sujets. Donc, ils peuvent être assurés qu'à
la table des HLM ou à la table des réseaux on aura des discussions sur le loyer
modeste.
Mais compte tenu qu'ils connaissent déjà
le revenu modeste puisqu'ils l'utilisent depuis 1997, je ne croyais pas que
c'était nécessaire de les consulter sur la définition qui existe déjà. Alors,
effectivement, je prends le blâme et je ne les ai pas consultés pour leur
dire : Écoutez, on va ajouter dans notre loi le revenu modeste. Mais parce
que c'était déjà existant, c'est déjà utilisé par les organismes depuis 97,
c'est dans le programme, c'est dans les conventions qu'ils signent puis c'est
dans le guide d'élaboration. Alors, je pense qu'à trois endroits, ils l'ont
déjà, le revenu modeste.
Et je rappelle que l'article 104 et
les articles suivants qui traitent de revenu modeste, ce n'est que pour donner
l'opportunité à la société de pouvoir faire un règlement. Parce que
présentement, à l'article 86, je n'ai que le pouvoir de réglementer sur les
loyers modiques. Alors, je n'ai pas le pouvoir de réglementer sur les loyers
modestes, sur le revenu modeste. Et c'est ça qui est demandé ici aujourd'hui,
de nous donner le pouvoir habilitant pour réglementer sur les revenus modestes,
oui, pour répondre à la demande du Vérificateur général, mais aussi pour aider
les organismes à appliquer le programme et la convention. Parce que, dans leur
convention, ils s'engagent à ce que ce soit des gens à revenu modeste qui
habitent les habitations. Alors, ça va les aider. Puis soyez assurés que, pour
l'élaboration du règlement, lors de nos tables internes, ils seront consultés.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député d'Anjou... de Laurier-Dorion...
Mme Marcoux (Guylaine) :
...dans leur convention, ils s'engagent à ce que ce soit des gens à revenu
modeste qui habitent les habitations. Alors, ça va les aider. Puis soyez
assurés que pour l'élaboration du règlement, lors de nos tables internes, ils
seront consultés.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député d'Anjou... de Laurier-Dorion — mon Dieu!
excusez-moi, j'en ai perdu mon latin, comme on dit — la parole est à
vous.
M. Fontecilla : Merci, merci.
Je respecte beaucoup ma collègue, là, je ne voudrais surtout pas lui prendre
son titre. Écoutez, je suis très content avec mon comté à moi. Écoutez,
j'entends et l'amendement, et les explications de la ministre et
Mme Marcoux de la SHQ. Je n'ai aucun doute et même que je suis très
informé, comment dire, de la pratique de consultation... de concertation, je
dirais plus, de la Société d'habitation du Québec, là. On la connaît tous. Sauf
qu'on a ici des mémoires, des gens, des témoins qui viennent, ou des gens, des
organismes qui viennent nous dire : Bien, on n'a pas été consultés sur
cette notion-là. Et d'où, sans doute, l'amendement présenté par la collègue
d'Anjou—Louis-Riel, là.
• (17 h 20) •
Et d'ailleurs, si je lis... je relis le
mémoire de la Fédération de l'habitation coopérative du Québec, là, il y a
plusieurs recommandations qui soit directement demandent spécifiquement une
consultation ou indirectement. Par exemple, la recommandation 2 :
«Que la Loi sur la Société d'habitation du Québec tienne compte des
spécificités reliées à la gouvernance des coopératives d'habitation, dans
l'application de ses règlements dans le cadre des différents programmes
administrés par la Société d'habitation du Québec.» Donc, lorsqu'on tient
compte, on consulte également. Et spécifiquement : «Que la
FHCQ-FECHIMM — qui est la Fédération de l'habitation coopérative du
Québec, là — et les acteurs du mouvement coopératif soient consultés
concernant les modifications proposées qui ont pour effet d'affecter de façon
importante le fonctionnement des coopératives et que ces modifications prennent
en considération la spécificité des coopératives d'habitation.» Donc, il y a
une demande qui est là, formelle, etc. Je suis sûr que Mme Marcoux et la
ministre de l'Habitation vont tenir compte de cette demande-là.
Mais cela m'amène à une question plus large
qu'on va peut-être aborder après le vote sur la motion présentée...
l'amendement, pardon, là. Et c'est-à-dire, il me semble que les groupes, malgré
le fait que la question du... le concept du loyer modeste soit inscrit à trois
endroits différents, là, ils nous disent, entre autres, la Fédération de
l'habitation coopérative du Québec, cela viendrait affecter, et je cite :
«...affecter de façon importante le fonctionnement des coopératives et que ces
modifications prennent...» Je veux aborder cette question-là, de quelle façon
ça va modifier le fonctionnement des coopératives. Et il me semble qu'il y a
quelque chose que...
M. Fontecilla : ...d'affecter
de façon importante les fonctionnements des coopératives et que ces modifications...
Je veux aborder cette question-là. De quelle façon ça va modifier les
fonctionnements des coopératives? Et il me semble qu'il y a quelque chose que
j'ai de la misère... j'ai de la difficulté à comprendre. Si c'est réglé, si la
notion du loyer modeste était là, pourquoi l'application par règlement
aujourd'hui semble modifier autant de choses pour les coopératives
d'habitation? Est-ce qu'elles étaient inopérables, si le concept est là? Parce
que, là, aujourd'hui, ça va devenir... ça va changer beaucoup de choses, mais avant,
ça ne semblait pas changer grand-chose. Mais ça, ça va être abordé après cet
amendement-là, M. le Président. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, c'est
certain qu'il y a une information importante, parce que vous comprendrez que ce
n'est pas évident puis ce n'est pas permis de demander des revenus des gens. Tu
sais, on ne peut pas demander les revenus à tout le monde, c'est impossible.
Donc, c'est pour ça qu'il fallait absolument avoir cette habilité
réglementaire, évidemment. Ça fait que c'est pour ça qu'il faut y aller comme
ça.
Par contre, vous me posez la
question : Pourquoi on le fait là? Bien, on le fait là parce qu'on veut
justement laisser les habitations modestes à des gens qui en ont réellement
besoin. Ça fait que c'est pour ça qu'on le fait, c'est seulement... les deux
raisons. Par contre, parce que c'est ça que je vous entends, j'entends votre
préoccupation, cher député de Laurier-Dorion, mais, regardez, si je peux vous
dire, là, je m'engage vraiment à ce que les organismes soient consultés quand
ça va être le temps de réglementer... d'y aller par règlement pour les revenus
modestes. Alors, ça me fait plaisir de le dire aux organismes de ne pas être
inquiets puis ils seront consultés sans problème.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. D'autres interventions? Mme la députée de Vaudreuil, la parole est à
vous.
Mme Nichols : Oui, merci, M.
le Président. Je veux juste, peut-être, là, avant de passer au vote, là, je
pense qu'on a fait le tour, mais j'ai quand même des points à apporter puis peut-être
un petit questionnement. Dans le fond, là, je tiens à préciser que cet... l'amendement
qui est déposé, là, ça concerne vraiment la société. Donc, c'est un point qu'on
vient ajouter à la société et non pas une obligation qu'on vient ajouter à la ministre,
qui pourrait ralentir son travail. Parce qu'elle nous disait : Ça ferait
un ralentissement. Mais pas... ça ne ferait pas de ralentissement. La ministre...
c'est un amendement qui concerne la société puis ce que je comprends, c'est que
ça ne ralentira pas plus la société parce que vous les consultez déjà. Là, je
comprends qu'il y a eu un manquement pour les consulter, relativement à l'application
du loyer modeste, mais qu'habituellement ils sont consultés. Donc, en le
mettant là, bien, ça ne crée pas de nouvelles... une nouvelle obligation, ils
sont consultés. Ça fait que je ne vois pas pourquoi l'inscrire, ça serait une
problématique, ce n'est pas une contrainte supplémentaire. Le député de
Beauce-Nord nous disait : Bien, c'est dans la mission, là, dans la
mission... puis je ne sais pas le document était où, cette mission-là, mais si
la mission est sur le site Web, bien, tu sais, c'est facile changer de mission,
là, sur un site Web, là. Mais si c'est...
Mme Nichols : …ça serait une
problématique, ce n'est pas une contrainte supplémentaire. Le député de Beauce-Nord
nous disait : Bien, c'est dans la mission, là, dans la mission… puis je ne
sais pas le document était où, cette mission-là, mais si la mission est sur le site
Web, bien, tu sais, c'est facile changer de mission, là, sur un site Web, là.
Mais si c'est inscrit comme ça ici, dans des dispositions législatives, là,
c'est d'autre chose, tu sais. Ça n'a pas la même valeur quand on va le mettre
sur une définition Web ou quand on vient le mettre ici dans un document
législatif.
Donc, je me demande, tu sais, il n'y a pas
de danger, il n'y a pas d'obligation supplémentaire. Au contraire, peut-être
que l'obligation… pas l'obligation supplémentaire, mais en fait, comme on dit,
s'il y a des changements ou quoi que ce soit, bien, ça sera défini dans la
mission de la société de continuer à consulter les différents groupes. Donc ça
fait que moi, tant qu'à moi, je me dis : Je ne vois pas quelles
contraintes ça vient apporter. Au contraire, moi, je pense que c'est positif parce
qu'on la sent, l'inquiétude des groupes présentement, là. Puis là, c'est
peut-être parce qu'ils n'ont pas été consultés sur la définition de loyer
modeste, là, mais on la sent, tu sais, on la sent, là, l'inquiétude,
présentement. Nous, on les a rencontrés, les groupes, puis ils nous l'ont dit,
là, qu'ils la sentaient, cette… ils sentaient… ils se demandaient, là, ça venait
d'où, là, il y a au moins trois groupes qui ont levé la main pour dire,
là : Bien, on ne sait pas ça vient d'où. Ça fait qu'ils n'ont même pas eu
le réflexe, ils pensaient que c'était un concept nouveau, que ça ne venait pas
de 1997. Ça fait que là, on a brassé un peu, là… ça fait que c'est pour ça, je
dis, je ne vois pas la problématique de le mettre. Au contraire, ils vont être
contents puis ils vont dire : Bien, la prochaine fois, ils ne nous
oublieront pas parce que ça fait partie de la mission. Puis vous le faites
déjà, ça fait que je ne vois pas, là, la problématique, qu'est-ce que ça
apporte de fardeau supplémentaire.
Et relativement… puis là, je le fais, là,
sans méchanceté, là, mais moi, en novembre dernier, là... parce qu'on les
rencontre, les groupes, puis je me demande tout le temps : Bien, est-ce
que… je présume qu'ils travaillent aussi avec la ministre puis qu'elle les a
rencontrés avant. Ça fait que j'ai fait une demande de loi d'accès à
l'information pour justement, là, savoir… la ministre qui nous dit qu'elle les
rencontre fréquemment, qu'elle les voit souvent, mais moi, j'ai demandé de nous
fournir le nombre de rencontres depuis son entrée en poste. Puis ça, là, cette
demande-là, je l'ai faite en octobre 2020 puis évidemment, là, je sais
qu'on est en pandémie, là, mais je l'ai quand même demandé…
Une voix
: …
Mme Nichols : Pardon? O.K. Je
l'ai quand même demandé pour 2019 et 2020, fournir le nombre de rencontres qui
ont été tenues avec la ministre des Affaires municipales et de l'Habitation
avec les OSBL d'habitation, avec le Front d'action populaire en réaménagement
urbain, avec la Fédération des locataires d'habitations à loyer modique du
Québec. J'ai même demandé pour l'année 2018. J'ai demandé aussi pour tout
autre organisme communauté pour l'année 2018‑2019 et 2020, puis je l'ai
reçue, la réponse, et la réponse me dit : Après analyse, nous vous
informons que votre demande est…
Mme Nichols : …d'habitations à
loyer modique du Québec. J'ai même demandé pour l'année 2018. J'ai demandé
aussi pour tout autre organisme communautaire pour l'année 2018‑2019 et
2020, puis je l'ai reçue, la réponse, et la réponse me dit : Après
analyse, nous vous informons que votre demande est acceptée. À la demande du
personnel du cabinet, voici les rencontres : Réseau québécois des OSBL,
une rencontre a eu lieu le 29 octobre 2019 de 15 heures à
16 heures et la Fédération des locataires d'habitations à loyer modique du
Québec, le 24 janvier de 11 heures à 12 heures… de
11 heures à midi.
Donc, moi, c'est la réponse que j'ai, mais
je ne remets pas en doute le travail de la ministre, là, ce n'est pas ça, là,
sauf que ce que je dis, moi, l'information que j'ai… Ça, quand je dis : Il
faut en prendre… on en prend des deux côtés. Moi, l'information que j'ai, ici,
j'ai la ministre qui me dit : Je suis en contact avec eux autres, je les
vois tout le temps. Est-ce que je dois comprendre que le «on», c'est le
cabinet, c'est ses employés, c'est son équipe rapprochée? Moi, l'information
que j'ai, écrit, suite à une demande à l'accès à
l'information — c'est quand même le cabinet de la ministre, là, qui m'a
donné cette information-là — il y en a deux, rencontres.
Mais, bon, de toute façon, là…
l'amendement qui est déposé, ça ne concerne pas… tu sais, ce n'est pas une
obligation envers la ministre, mais ce n'est pas ridicule, là… Ce n'est pas
ridicule, là, c'est des documents formels, là, c'est des documents qui viennent
confirmer, puis ce n'est pas des documents qu'on a inventés, c'est une réponse
que j'ai eue du cabinet de la ministre, là, qui me confirme deux rencontres. Je
suis sûre qu'il y en a plus…
Une voix
: …
Mme Nichols : Oui, mais la…
mes demandes étaient pour depuis votre entrée en poste, 2018‑2019 et 2020, et
votre cabinet m'a donné ces deux rencontres-là. Mais, tu sais, ça se peut qu'il
y en ait d'autres, mais le «on», le «on» est probablement en lien avec…
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Beauce-Sud, vous souhaitez soulever un point de règlement?
M. Poulin : Oui, absolument…
mais, tu sais, en tout respect pour le processus qui se fait présentement, je
ne pense pas qu'on est dans l'exercice de reddition de comptes d'étude de
crédits des rencontres avec les collègues, là. Et puis je sais que la députée
de Vaudreuil, avec l'expérience qu'elle a, le dynamisme, la passion qu'elle y
met dans cette étude, le sait très bien également.
Le Président (M. Allaire) :
Écoutez, je vous ai bien entendu. J'aimerais qu'on se ramène, là, à
l'amendement qui est présentement à l'étude. Mme la députée, je pense
qu'on peut continuer les échanges constructifs. La parole est à vous.
Mme Nichols : Bien sûr, M. le
Président. C'est parce que je réponds quand même à la ministre qui nous dit…
puis ça a un lien direct avec l'amendement quand la ministre nous dit que des
rencontres avec les organismes vont ralentir. Ça ne s'applique pas à la
ministre, cet amendement-là, ça s'applique à la société — bien sûr,
ils ont un mot à dire, là — mais ça s'applique à la société. Et je
réponds à la ministre qui nous dit qu'elle est fréquemment en lien avec les
organismes. Donc, je faisais juste soumettre ça, M. le ministre. Je reviens à
l'amendement et je reviens à mes critères qui disent qu'il n'y a pas
d'obligation, ça ne crée pas, d'obligation supplémentaire. La SHQ le fait
déjà. Donc, ça va tout simplement rassurer nos groupes.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Beauce-Nord, vous souhaitez intervenir à nouveau?
• (17 h 30) •
M. Provençal : Ça va être très
bref, M. le Président, merci beaucoup. C'est parce que…
17 h 30 (version non révisée)
Mme Nichols : ...disent qu'il
n'y a pas d'obligation, on ne s'en crée pas, d'obligation supplémentaire. La
SHQ le fait déjà. Donc, ça va tout simplement rassurer nos...
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Beauce-Nord, vous souhaitez intervenir à nouveau?
M.
Provençal : Ça va être très bref, M. le Président, merci beaucoup.
C'est parce qu'à un moment donné on a mentionné que la mission, c'est des mots
qu'on peut changer, mais je veux simplement mentionner que la SHQ est un
organisme du gouvernement, et elle a un conseil d'administration, puis avant de
changer quelque chose dans une mission, il y a un processus qui assez
laborieux, là. Alors, ce ne sont pas que des mots. C'est vraiment des éléments
qui ont été pondérés et pesés quand ils ont été inscrits et acceptés. Alors,
moi, je pense qu'il faut faire attention de... Il faut respecter ce qui est
dans la mission, et ne pas avoir une redondance, dans des projets de loi, avec
des portions de missions qui sont déjà existantes.
Merci, M. le Président. C'était simplement
une précision que je voulais apporter.
Le Président (M. Allaire) :
...Mme la ministre, est-ce que vous souhaitez intervenir?
Mme Laforest : Pas du tout,
pas du tout.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Mme la députée de Vaudreuil, la parole est à vous.
Mme Nichols : Je suis d'accord
avec le député de Beauce-Nord. C'est pourquoi je mentionnais dans... je
mentionnais que je ne sais pas, la mission, elle émanait d'où. La lecture que
vous aviez faite, je ne savais pas ça émanait d'où, puis je me disais : Si
ça émane d'un site Web, c'est facile à changer. Mais si vous me dites que ça
émane de la définition formelle qui vient du document habilitant de la SHQ, ça
me va aussi. Je ne savais juste pas où c'était, puis c'était juste simplement
pour dire qu'une mission ça peut changer, alors que, quand on met... Bien,
c'est un document législatif, qui a la même... qui vaut la même chose qu'un
autre document législatif.
Merci.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Beauce-Nord.
M.
Provençal : Je veux simplement dire que j'ai pris ma ressource sur le
site de la Société d'habitation du Québec, qui est un site, normalement, qui
est validé et protégé par le gouvernement du Québec, tout simplement. Merci.
Le Président (M. Allaire) : Je
vous remercie. Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant l'amendement
déposé à l'article 104? Nous serions donc prêts à procéder à sa mise aux voix.
M. le secrétaire, nous allons procéder par appel nominal. La parole est à vous.
Le Secrétaire
: Oui, M.
le Président. Donc, Pour, contre, abstention. Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Contre.
Le Secrétaire
: M.
Fontecilla (Laurier-Dorion)?
M. Fontecilla : Abstention.
Le Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 104 est rejeté. Mme la députée de
Vaudreuil, vous souhaitez intervenir?
Mme Nichols : Je n'ai pas une
procuration pour le vote de M. Tanguay?
Le Président (M. Allaire) :
Oui, pardon. Effectivement.
Le Secrétaire
:
...Mme Nichols pour M. Tanguay (LaFontaine)?
Mme Nichols : Ça ne changera
pas grand-chose. Il est président, donc il va s'abstenir. Abstention.
Le Président (M. Allaire) :
Merci de la précision, je l'avais oublié...
Le Président (M. Allaire) : ...l'amendement
à l'article 104 est rejeté. Mme la députée de Vaudreuil, vous souhaitez
intervenir?
Mme Nichols : Je n'ai pas une
procuration pour le vote de M. Tanguay?
Le Président (M. Allaire) :
Oui, pardon, effectivement.
Le Secrétaire
: ...Mme
Nichols pour M. Tanguay d'abord.
Mme Nichols : Ça ne changera
pas grand-chose, il est président, donc il va s'abstenir. Abstention.
Le Président (M. Allaire) :
Merci de la précision, je l'avais oublié. Nous revenons donc maintenant à l'article
104. Est-ce qu'il y a des interventions à l'article 104? M. le député de Laurier-Dorion,
la parole est à vous.
M. Fontecilla : Merci, M. le
Président. J'aimerais tenter d'avoir une meilleure compréhension, là, des
conséquences, des implications de la notion du loyer modeste sur la réalisation
non pas... des nouvelles unités des coopératives d'habitation, en particulier,
là, des OSBL aussi financés par les programmes AccèsLogis, là. Donc, j'aimerais
mieux comprendre... Tout d'abord, tantôt, Mme la ministre nous... en tout
début, là, de cette séance, là, nous a donné un peu ce que ça donnait, là,
concrètement, là le revenu annuel, si je ne me trompe pas, là, par... selon les
différents... la taille des ménages, et je n'ai pas très bien compris, là. Si
elle pouvait avoir l'amabilité de me répéter cette information-là, ce qu'elle a
dit, et d'où ça vient exactement, là. Est-ce que c'est à l'Institut de la statistique
du Québec? Qui a établi... Quelle est la source de cette grille qu'elle nous a
donnée tantôt, là? C'est important, là, parce qu'il y va de la crédibilité du
concept, et qui peut varier à travers le temps, là. Tout ce qui est question de
revenu, etc., là, la valeur de l'argent change à travers le temps, là, donc des
modifications et qui introduit ces modifications-là sont d'une importance
cruciale, là.
Mais, plus précisément, j'aimerais... je
me questionne sur la question de l'influence du loyer médian dans la réalisation
des projets. Je m'explique, je m'explique. Dans le programme AccèsLogis, là, il
y a une règle qui dit qu'une fois le projet réalisé, là, le loyer le plus cher
qu'on peut charger, là, dans ce projet-là, que ce soit un OSBL, que ce soit une
coopérative d'habitation, là, c'est 85 %... 95 %, pardon, du loyer
médian. Donc, pour le public qui nous écoute, là, c'est... le loyer médian,
c'est très simple : on prend 100 loyers différents, là, dans une région
donnée — c'est important, là, ce n'est pas à travers l'ensemble du
Québec, là, dans une région donnée — qui est relativement homogène,
là, on prend 100 loyers différents, là, et le 50e, là, c'est le loyer médian.
Ce n'est pas... C'est à différencier de ce qui est une moyenne; ce n'est pas le
loyer moyen, c'est le loyer médian. 95 %, là, de ce... Le loyer maximal,
selon AccèsLogis, qu'on peut charger, qu'on peut demander, c'est 95 % de
ce loyer médian, du 50e loyer, là. Je l'ai... J'ai tenté de l'expliquer tantôt,
là, le problème qui affronte les promoteurs, les gens qui réalisent les...
M. Fontecilla : ...et
c'est le loyer maximal, selon AccèsLogis, que l'on peut charger, qu'on peut
demander, c'est 95 % de ce loyer médian, du 50e loyer, là.
• (17 h 40) •
Et j'ai tenté de l'expliquer tantôt, là,
le problème qui affronte les promoteurs, les gens qui réalisent les projets de logements
sociaux, soit en coopérative, soit OBNL, c'est qu'ils doivent, comme on dit en
bon français, là, toper, là... ils doivent régulièrement atteindre 95 % du
loyer médian pour viabiliser ce projet-là pour faire en sorte qu'il puisse être
réalisé selon les subventions données qui s'établissent, en moyenne, à
33 % au lieu de 50 % de ce qui est prévu, là. Et 95 %, là, ça
dépasse largement la capacité des ménages à plus faibles revenus. Ils ne
peuvent pas payer 95 % du loyer, c'est trop cher. C'est un niveau... c'est
un loyer trop cher pour ces ménages-là. Donc, la SHQ, le gouvernement du Québec,
l'État doit compenser par des subventions directes aux ménages, là, pour
arriver à voir quand même, comment dire, le type de ménages qu'on recherche,
là. Je ne dirai pas «clientèle», là, parce que ce n'est pas des clients, là,
c'est des ménages, là, qui veulent se loger, là. Le type de ménages à faibles
revenus qu'on veut loger convenablement, là, donc qu'on doit financer directement
par des montants substantiels.
Donc, la première question que je me pose,
là, c'est : Si on utilise des revenus modestes, est-ce que les unités et
les projets de logements sociaux vont être... sont viables, d'une part, dans
l'apport d'une aide, d'une subvention aux ménages pour venir combler une
différence? Et, deuxième question : Est-ce qu'on a fait des calculs?
Mettons, un ménage à faibles revenus
reste, je ne sais pas, pendant 20 ans, dans un logement, là. À tous les
mois, ils vont recevoir une subvention. Est-ce que ce ne serait pas plus...
d'un point de vue financier, là, strictement financier, est-ce que ce ne serait
pas mieux d'augmenter les subventions à la réalisation du projet pour que le
projet coûte moins cher et que les loyers résultants, là, soient moins élevés
que de financer, pendant longtemps, des ménages pour compenser les coûts du
projet qui est très cher et qui cause des loyers très chers? Donc, deux questions.
Le Président
(M. Allaire) : Mme la ministre.
Mme Laforest : Je vais
répondre. Je vais laisser Mme Marcoux répondre aux questions évidemment parce
que tantôt j'avais parlé... j'avais énuméré les salaires. Maie je veux juste
rectifier quelque chose parce que j'ai justement fait une vérification, puis il
faut quand même comprendre que ça me touche quand on dit que j'ai rencontré
deux fois les organismes. Alors, je veux quand
même rectifier le tir, et tout de suite on me dit : Plusieurs dizaines de
rencontres, puis ça, c'est des gens du cabinet. Alors, moi, je veux juste
rectifier, je ne sais pas, on est en pandémie, il y a des Teams énormément...
Mme Laforest : ...j'ai justement
fait une vérification. Puis il faut quand même comprendre que ça me touche
quand on dit que j'ai rencontré deux fois les organismes. Alors, je veux quand
même rectifier le tir. Et tout de suite on me dit plusieurs dizaines de
rencontres. Puis ça, c'est de gens du cabinet.
Alors, moi, je veux juste rectifier. Je ne
sais pas, on est en pandémie. Il y a des Teams énormément, mais il y a quand
même... Il faut faire attention. Deux rencontres en un an? Je trouve ça
particulier. Mais je voulais le mentionner parce que, quand même, il faut faire
attention à ce qu'on dit. Peu importe, je ne veux pas faire une bataille de
rencontres, parce qu'évidemment ce n'est pas ça le but. Le but, je pense
qu'honnêtement c'est de savoir qu'on travaille avec les organismes. Puis je
trouve ça un petit peu particulier, d'arriver avec ça comme ça. Si vous dites
deux, puis là, on me dit plusieurs... Ah! Je ne dirai pas qu'est-ce qui est
écrit, mais, en tout cas, ne soyez pas inquiets, c'est plusieurs dizaines de
rencontres. C'est sûrement de mauvaises informations. Elle n'a donc pas dit la
vérité. Mais ça, je ne peux pas le dire. Alors, je ne voudrais embarquer
là-dedans, mais c'est vraiment particulier, ce que vos avez dit. Puis en même
temps...
Mme Nichols :
...document. Déposez-le. C'est votre... qui me l'a donné.
Le Président (M. Allaire) :
Juste un instant. Juste un instant, madame. Juste un instant. Mme la députée de
Vaudreuil, est-ce que vous souhaitez faire un appel au règlement?
Mme Nichols : Oui, M. le
Président. Je veux déposer des documents.
Le Président (M. Allaire) :
Bien, je pense qu'on va laisser... Ça, ce n'est pas un appel au règlement. On
va laisser finir la ministre, s'il vous plaît, dans son intervention. Après, je
vous donnerai la parole pour intervenir.
15439 17913 Mme Laforest :
Non, mais c'est parce que je veux juste mentionner que c'est vrai qu'en
situation de pandémie il y a des rencontres qui se font par appel conférence,
par Teams. Alors, quand même, ne soyez pas inquiets, je veux travailler et je
travaille tout près avec les organismes. Puis je veux vraiment rassurer mes
collègues pour leur dire que je suis à l'écoute. Puis leurs recommandations, on
les prend en compte vraiment, vraiment. Ça fait que je suis vraiment... J'ai
une belle proximité, puis je vais continuer. Merci beaucoup.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Est-ce que, dans votre intervention, vous avez répondu au député de
Laurier-Dorion, Mme la ministre? Est-ce que ça va comme ça? C'est correct?
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux, la parole est à vous.
Mme Marcoux (Guylaine) :
Alors, je veux répondre à plusieurs questions. La première, c'est sur la
définition de revenu modeste. Alors, cette définition-là, non, ce n'est pas la
SHQ qui l'a faite toute seule. Oui, c'est nous qui la publions. C'est public.
C'est sur notre site Internet. Et cette notion-là, elle a été établie avec
l'Institut de la statistique qui, annuellement, nous donne des nouvelles
données pour qu'on puisse mettre à jour nos plafonds de revenu modeste. Alors,
on ne fait pas ça seul. C'est analysé, oui, à la Société d'habitation. Et la
façon de le calculer, on part aussi avec les PRBI. Vous savez que, les PRBI, c'est
ce qu'on utilise pour les habitations à loyer modique. Et les personnes qui
dépassent le PRBI ne sons pas admissibles à un HLM. Alors, ils tombent dans la
catégorie des revenus modestes. Et c'est pourquoi on a fait une grille de
revenus modestes, mais avec l'Institut de la statistique.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Laurier-Dorion. Il vous reste 50 secondes.
M. Fontecilla : Et sur la
question de l'influence du revenu modeste dans la réalisation des nouveaux
projets de logements sociaux, est-ce qu'ils vont être rentables si on utilise
le revenu... Pas rentables, viables...
Le Président (M. Allaire) :
…merci. M. le député de Laurier-Dorion, il vous reste 50 secondes.
M. Fontecilla : Et sur la question
de l'influence du revenu modeste dans la réalisation de nouveaux projets de
logements sociaux, est-ce qu'ils vont être rentables si on utilise le revenu…
pas rentables, viables, pardon?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux.
Mme Marcoux (Guylaine) : Le programme
AccèsLogis est basé sur les revenus modestes effectivement et, lors de la réalisation
des projets, on regarde la viabilité avec les loyers médians, effectivement,
qui sont sur le marché aussi. Mais, vous savez, c'est dans les normes du programme
qu'il faut peut-être ajuster des choses et non dans la loi, parce que la loi,
ce n'est que pour nous donner le pouvoir de faire le règlement pour aller
chercher les revenus des gens, pour s'assurer qu'ils respectent la notion de
revenu modeste.
Alors, ce n'est pas dans la loi, les
normes que vous avez dit tantôt, 75 % à 95 % du loyer médian, c'est
dans les normes d'AccèsLogis. Alors, ça, c'est autre chose.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : C'est tout à
fait ce que je disais tantôt, mais le problème, c'est le programme, non pas tellement
peut-être la question juridique, là, mais j'aimerais savoir, là, si… Voilà, je
m'arrête.
Le Président (M. Allaire) :
Excusez-moi, là, j'avais posé une question à M. le secrétaire. Est-ce que vous
avez fini votre intervention, vous souhaitez une réponse?
M. Fontecilla : Non, j'ai fini
mon intervention.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va. Vous avez fini. Bon. Excusez-moi. J'avais une précision à demander, je
voulais savoir combien de temps qu'il restait à la députée de Vaudreuil, parce
que je savais qu'elle voulait intervenir. Donc, la parole est à vous. Merci, M.
le député.
Mme Nichols : Il me reste
combien de temps, M. le Président?
Le Président (M. Allaire) :
Combien? Une dizaine de minutes.
Mme Nichols : Parfait. Merci,
M. le Président. Alors, j'avais une question relativement, toujours dans
l'article 104, relativement à la ville de Laval, qui déposait… qui a déposé un
mémoire, qu'on n'a pas entendu en commission parlementaire, mais qui venait
nous dire que… je vais vous lire, entre autres, le commentaire, ça
disait : «Toutefois, afin d'éviter toute confusion et considérant
que la portée que pouvait avoir cette nouvelle notion — même eux
autres croient que c'est une nouvelle notion, donc pour vous expliquer toute la
confusion autour — la ville de Laval recommande de préciser la définition
de loyer modeste puisque, pour l'instant, elle se résume à une simple
association au concept de ménage à revenus modestes. Plus largement, il serait
important que le législateur précise ses intentions concernant cette nouvelle
notion.
«En effet, la ville de Laval est préoccupée
par le fait que les dispositions réglementaires proposées pourraient aller à
l'encontre de l'autonomie des municipalités dans la mise en oeuvre des mesures
visant à favoriser le logement abordable, notamment celles permises aux
articles…», ils nomment les articles de la LAU. Donc, moi, ma question, c'est,
à savoir… là, on sait que ce n'est pas une nouvelle… on sait que ce n'est pas
une nouvelle notion, reste que ça va être… il va avoir un règlement, là, qui va
venir mieux définir et mieux encadrer.
Donc, moi, ce que je veux savoir, je veux
savoir quel est l'impact pour les municipalités, le fait que ça va être
encadré, il va avoir un cadre normatif, là, autour de tout ça, et qu'est-ce que
ça va changer pour eux, parce que, dans le fond, c'est ce qu'ils veulent…
Mme Nichols : ...on ouvre un règlement,
là, qui va venir mieux définir et mieux encadrer. Donc, moi, ce que je veux
savoir, je veux savoir quel est l'impact pour les municipalités, le fait que ça
va être encadré, il va y avoir un cadre normatif, là, autour de tout ça et
qu'est-ce que ça va changer pour eux? Parce que, dans le fond, c'est ce qu'ils
veulent savoir. Eux ils s'attendaient à ce que... bien, ils utilisaient la
nouvelle notion, là. Puis sincèrement, personne à repenser y retourner en 1997
parce que... Mais je suis sûre que si on avait dit aux groupes : Ça
remonte à 1997, probablement que les groupes... il y aurait eu moins de
panique, mais bon. C'est comme ça. Donc, voilà. C'est ma première question, là.
Pour les municipalités, qu'est-ce que ça va changer? Puis l'impact... Est-ce
que les municipalités auront à changer eux autres aussi leur règlement? Je veux
savoir qu'est-ce que ça engendre.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre, allez-y.
Mme Laforest : ...alors, les municipalités,
en fait... les municipalités, en fait, c'est quand même important de voir que
la plus grande crainte des municipalités, c'est d'offrir assez de logements
abordables. Ça, c'est la plus grande crainte des municipalités. Évidemment...
Moi, personnellement, ce que j'ai entendu, puis je vais redire... D'ailleurs,
celle que j'ai eue la semaine passée, j'ai eu une rencontre avec les maires des
plus grandes villes, puis tous les maires ont salué cet article, disant
qu'enfin les gens qui ont droit à de vrais logements sociaux vont en profiter.
Alors, c'est important de le mentionner. Il y a une autre municipalité qui a
dit : Je suis inquiète, est-ce que vous allez sortir les familles qui sont
dans les... qui utilisent ces logements-là? Et j'ai dit non parce que ça ne
touche pas du tout le passé.
Alors, moi, je pense que, considérant que
ces personnes-là représentent la moitié de la population du Québec et qu'elles
sont tout à fait en faveur... et même, on m'a dit : Allez-y rapidement,
c'est ce qu'on m'a dit mot pour mot, alors je crois que les municipalités
seront très, très satisfaites. Puis avec la manière qu'on va le monter par
règlement, aussi, là, on va respecter toutes les demandes qu'on a entendues ici
aujourd'hui, Mme Marcoux également. Merci beaucoup.
Le Président (M. Allaire) :
...Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, M. le
Président. Je ne fais pas un sondage sur la satisfaction des villes, là.
J'imagine qu'à la fin, de toute façon, ils n'auront pas le choix, là, de
s'ajuster. Je repose ma question. Moi, je veux savoir quel est l'impact et
qu'est-ce que ça va changer pour eux. Est-ce qu'ils doivent modifier leur
règlement? Moi, je veux savoir concrètement, là, comment ça va fonctionner. Tous
les maires l'ont salué, écoutez, je n'ai aucun doute, là, puis c'est correct
aussi, ils l'ont salué. Maintenant, ce qu'on comprend dans les mémoires qui ont
été déposés, c'est qu'ils veulent savoir comment ça va fonctionner. Évidemment,
il faut qu'ils se préparent, eux autres. Ils ont des greffiers dans les villes
qui vont avoir, eux aussi, à rédiger ou à changer ou à... Puis je ne le sais
pas, là, je le soumets comme ça, puis... Ça fait que moi, je veux savoir
l'impact pour la municipalité. C'est une bonne chose pour la municipalité,
c'est correct, ils ont le droit d'être contents, pas contents, là, ce n'est pas
là, là. Je veux savoir l'impact puis, pour eux, qu'est-ce que ça représente...
Mme Nichols : ...ou à changer
ou à... Puis je ne le sais pas, là, je le soumets comme ça puis... Ça fait que
moi, je veux savoir l'impact pour la municipalité. C'est une bonne chose pour
la municipalité. C'est correct, ils ont le droit d'être contents, pas contents,
là, ce n'est pas ça, ce n'est pas là, là. Je veux savoir l'impact puis, pour
eux, qu'est-ce que ça représente.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
c'est important de savoir qu'on travaille avec les programmes de la Société
d'habitation du Québec. Alors, c'est important de mentionner que ça va bien se
faire, comme les autres programmes qui sont à l'intérieur. D'ailleurs, les
coopératives sont à l'intérieur du programme de la Société d'habitation du
Québec, à l'intérieur du programme AccèsLogis. Donc, ce sera juste, selon moi,
puis on va le vérifier aussi, ce sera juste, dans le futur, quand on aura des
logements abordables, si on peut dire, par exemple, en coopérative, on aura
juste la mention de dire : Avez-vous la bonne situation financière pour pouvoir
accès à ce logement-là?
Alors, je pense que ce n'est pas complexe
du tout, du tout. C'est juste, comme je le dis, on ne peut pas demander les
revenus des gens sans avoir l'autorisation, puis là on donne l'autorisation.
Alors, ça se fait très, très bien dans les HLM, il y a une formalité à suivre,
donc je crois que ça va bien se faire également. Parce qu'au niveau de la
complexité, personne ne m'a dit que ce serait complexe, c'est juste donner le
droit de poser la question aux gens par rapport à leur revenu. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président. Donc, les municipalités, là, dans l'extrait que j'ai lu
précédemment, les municipalités se disaient préoccupées par le fait que ces
dispositions réglementaires pourraient aller à l'encontre de l'autonomie
municipale des villes dans la mise en oeuvre des mesures visant à favoriser le
logement abordable, notamment celles permises aux articles dans la LAU. Ça fait
que moi, je cherche à faire le lien avec... Je veux juste savoir, est-ce que...
Je le comprends, là, je comprends ce que vous m'expliquez, je comprends le
coeur de tout ça, mais je veux juste savoir, pour ces municipalités-là,
qu'est-ce que... est-ce que ça change quelque chose en tant que tel ou, dans le
fond, les paramètres applicables restent les mêmes, ils continuent à se référer
au document, ils continuent à faire comme ils font présentement? C'est juste ça
qu'ils ont besoin d'entendre, là, à savoir comment ça va fonctionner.
• (17 h 50) •
Dans le fond, est-ce que, tu sais, est-ce
que c'est eux qui vont avoir, après ça, à dire... tu sais, est-ce que c'est
eux, là, qui ont à exiger la justification des revenus? Est-ce que c'est eux,
après, qui vont devoir envoyer la lettre? Mais ça j'imagine, c'est déjà tout
prévu, là, mais est-ce que ça va changer quelque chose à cet effet-là? Est-ce
que c'est eux qui vont envoyer la lettre pour dire : Bien, je suis désolé,
vous n'êtes plus éligible? C'est ça ma question.
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux.
Mme Marcoux (Guylaine) :
...comme actuellement. Je vous rappelle que dans le programme AccèsLogis, il y
a déjà une partie que c'est des suppléments au loyer et qu'il y a un règlement
qui existe, et que ce n'est pas les villes qui gèrent le règlement sur les
suppléments au loyer. Oui, les villes paient une partie du supplément au loyer,
mais ne gèrent pas le règlement, ne gèrent pas...
Mme Marcoux (Guylaine) : ...je
vous rappelle que, dans le programme AccèsLogis, il y a déjà une partie que
c'est des suppléments au loyer et qu'il y a un règlement qui existe, et ce
n'est pas les villes qui gèrent le règlement sur les suppléments au loyer. Oui,
les villes paient une partie du supplément au loyer, mais ne gèrent pas le règlement,
ne gèrent pas la demande des revenus, ne gèrent pas des lettres pour
dire : Vous n'êtes pas admissible. C'est l'organisme qui gère ça. Alors,
tout comme les suppléments au loyer, le règlement qui sera mis en vigueur,
c'est l'organisme qui va avoir à le gérer ou la personne qui gère pour eux.
Alors, c'est le gestionnaire de l'organisme qui aura à appliquer le nouveau règlement,
mais ce n'est pas les villes. Donc, ça ne change rien pour les villes. Et elles
n'ont pas à modifier leurs règlements d'urbanisme ou rien parce que ce n'est
que l'application d'un règlement dans le cadre du programme AccèsLogis.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Ça me... Écoutez,
bien, j'imagine que si les municipalités, elles ont des questions, elles
pourront évidemment vous contacter. Mais ça ne change rien aux articles, les
articles mentionnés, entre autres, par la ville de Laval notamment quand ils
font des références aux articles 145.30.1, .30.2, .30.3, ça vient modifier
à rien, sauf les critères. Mais je comprends que le maître d'oeuvre dans tout
ça va rester la SHQ?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux.
Mme Marcoux (Guylaine) : Tout
à fait. Et ça ne change rien aux règlements... aux articles de la Loi de
l'aménagement et de l'urbanisme. Et elles n'ont rien à changer, les villes.
Alors, c'est les organismes qui auront à appliquer un règlement. Et ce règlement-là,
je vous le rappelle, il y aura des consultations auprès de nos partenaires.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, parfait.
Écoutez, moi, ça fait le tour. C'est... Tu sais, bien, je ne pense pas que la
SHQ soit... quand on parlait des organismes consultés ou des... on parlait,
entre autres, là, du travail, là, que vous faites, est-ce que les municipalités
font partie des groupes ou des organismes que vous consultez?
Mme Marcoux (Guylaine) : Tout
à fait. Régulièrement, on consulte l'UMQ et la FQM.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, c'est bon.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va?
Mme Nichols : Ça me convient.
Oui.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Laurier-Dorion. Il vous restait, peut-être, 10 secondes de
mémoire. Allez-y, la parole est à vous.
M. Fontecilla : Lorsqu'un
locataire et un coopérant d'une coopérative part, il va être remplacé par quelqu'un
d'autre qui va payer un loyer moins cher. Ça risque de mettre en danger... ça
va faire moins d'argent pour la coop. Est-ce que la SHQ a prévu cette situation-là?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux... Mme la ministre... Oui. Allez-y.
Mme Marcoux (Guylaine) : Ça
fait partie des analyses que nous sommes en train de faire pour voir les
impacts. Et soyez assurés qu'on va en prendre compte.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Je vous remercie. Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant
l'article...
M. Fontecilla : …est-ce que la
SHQ a prévu cette situation-là?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux? Mme la ministre? Oui, allez-y.
Mme Marcoux (Guylaine) : Ça
fait partie des analyses que nous sommes en train de faire pour voir les
impacts et soyez assurés qu'on va en prendre compte.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, je vous remercie. Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant
l'article 104? Pas d'autres interventions? Nous serions donc prêts à
procéder à sa mise aux voix. M. le secrétaire, par vote nominal, s'il vous
plaît.
Le Secrétaire
: Oui, M.
le Président. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Là, est-ce
qu'on vote sur l'amendement?
Une voix
: …sur
l'article 104.
Mme Laforest : Je suis pour.
Le Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Comme la ministre,
pour.
Le Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : …
Le Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil) pour M. Tanguay (LaFontaine)?
Mme Nichols : Abstention.
Le Secrétaire
: M.
Fontecilla (Laurier-Dorion)?
M. Fontecilla : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. Donc, l'article 104 est adopté. Nous allons procéder
maintenant à l'article 105. Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme Laforest : Oui. Alors,
l'article 105 : L'article 3.1 de cette loi est modifié par
l'insertion, dans le quatrième alinéa et après «modique», de «ou à loyer
modeste».
L'article 105 du projet de loi
modifie l'article 3.1 de la Loi sur la Société d'habitation du Québec en
concordance avec la modification prévue au sous-paragraphe a) du
paragraphe 1 de l'article 109 du projet de loi.
L'article 3.1 actuel tel qu'il serait
modifié :
«Les programmes que la société met en
oeuvre peuvent prévoir le versement par la société, s'il y a lieu, d'une aide
financière sous forme de subventions, de prêts ou de remises gracieuses. Ils
peuvent aussi permettre à la société d'accorder une garantie de prêt.
Toutefois, les sommes versées à titre d'allocation au logement sont inaccessibles
et insaisissables. Ils peuvent prévoir l'aménagement de logements accessibles
aux personnes handicapées au sens de la loi, assurant l'exercice des droits des
personnes handicapées en vue de l'intégration scolaire, professionnelle et
sociale. Les programmes peuvent comporter des préférences ou des exclusions
fondées sur l'âge.
La société détermine la catégorie à
laquelle appartiennent les logements à loyer modique ou loyer modeste situés
dans tout ou en partie d'un même immeuble, en vue d'en réserver l'attribution
aux personnes qui remplissent les conditions d'appartenance à un groupe selon
ce qui est prévu par les règlements pris en application de la présente loi.
Toutefois, lorsque des circonstances
exceptionnelles l'imposent, la société peut, avec l'autorisation du
gouvernement, mettre en oeuvre tout programme spécial ou apporter toute
modification à un programme existant afin de tenir compte de ces circonstances
exceptionnelles. Les conditions ou règles d'attribution peuvent alors différer
de celles prescrites au règlement pris en vertu de la présente loi. Ce
programme spécial ou ces modifications entrent en vigueur à la date de
l'autorisation donnée par le gouvernement et doivent faire l'objet d'une
publication à la Gazette officielle du Québec.
La société doit de plus, dans son rapport…
Mme Laforest : ...aux règles
d'attribution peuvent alors différer de celles prescrites au règlement pris en
vertu de la présente loi. Ce programme spécial ou ces modifications entrent en
vigueur à la date de l'autorisation donnée par le gouvernement et doivent faire
l'objet d'une publication à la Gazette officielle du Québec.
«La société doit, de plus, dans son
rapport annuel d'activité, faire état de l'utilisation de ce pouvoir
d'exception et des raisons qui en ont justifié l'utilisation.»
Alors, c'est une modification de
concordance en lien avec l'article 109 sur le règlement introduisant les loyers
modestes. Cet article prévoit notamment la possibilité pour la SHQ de
déterminer par programme la catégorie à laquelle appartient le logement à loyer
modique dans un immeuble. Cette modification a pour effet simplement d'inclure
les logements à loyers modestes.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Vaudreuil, la parole est à vous.
Mme Nichols : Oui, M. le
Président. Je regardais la concordance. Je comprends que c'est juste de la
concordance, en lien avec l'article 104, de la définition de loyers modestes.
C'est juste, juste, juste en lien...
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : ...de loyers
modestes après loyer modique, exactement.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Non, ça me va.
Je n'ai pas d'autre question, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant l'article 105? Pas
d'autre intervention? Nous serions donc prêts à procéder à sa mise aux voix par
vote nominal. M. le secrétaire, s'il vous plaît.
Le Secrétaire
: Oui, M.
le Président. Donc, Pour, contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil) pour M. Tanguay (LaFontaine)?
Mme Nichols : Abstention.
Le Secrétaire
: M.
Fontecilla (Laurier-Dorion)?
M. Fontecilla : Pour. Pour
l'adoption de l'article?
Le Secrétaire
: Oui.
Des voix
: ...
Le Secrétaire
: C'était
pour?
M. Fontecilla : Oui.
Le Secrétaire
: Très
bien. M. Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'article 105 est adopté. Alors, oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : J'avais
mentionné, au début de l'article 104, que j'avais peut-être un 104.1. C'est pour
ça que je l'ai mentionné. Je savais qu'on était pour l'oublier.
Le Président (M. Allaire) :
Effectivement, vous avez bien raison.
Mme Nichols : Oui, c'est ça.
Donc, moi, ce serait pour introduire un nouvel article ou, en fait, trouver une
place où on peut le... où on pourrait l'introduire. C'était en lien, entre
autres, avec la liste et les coordonnées, là, des personnes, là, dans les
immeubles. Si vous me le permettez, je... on peut peut-être... oui, on peut
peut-être suspendre puis on le déposera. Mais on l'a oublié. J'allais dire, je
voulais faire 104.1. On a adopté 105 sans y arriver.
• (18 heures) •
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée de Vaudreuil. Je vous promets qu'on ne l'oubliera pas à
l'ouverture de la prochaine séance. Donc, je vous remercie pour votre
collaboration.
Compte tenu de l'heure, la commission
ajourne ses travaux...
18 h (version non révisée)
Mme Nichols : …si vous me le
permettez, je… on peut peut-être… Oui, on peut peut-être suspendre, puis on le
déposera, mais on l'a oublié… je voulais faire 104.1, on a adopté 105 sans y
arriver.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Merci, Mme la députée de Vaudreuil. Je vous promets qu'on ne l'oubliera
pas à l'ouverture de la prochaine séance. Donc, je vous remercie pour votre
collaboration.
Compte tenu de l'heure, la commission
ajourne ses travaux au mardi 24 novembre à 10 heures.
(Fin de la séance à 18 heures)