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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, chef du deuxième groupe d’opposition, et M. Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de justice

Version finale

Le mercredi 1 juin 2022, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures cinquante-huit minutes)

M. Nadeau-Dubois : Bonjour, tout le monde, content d'être avec vous ce matin. Dans les derniers jours, François Legault a annoncé ses couleurs en vue de la prochaine élection. Il a clairement décidé de faire de l'immigration la question de l'urne en octobre prochain.

J'ai des petites nouvelles pour lui, il va trouver Québec solidaire sur son chemin, parce que moi, je ne le laisserai pas détourner l'attention des crises bien réelles auxquelles font face les Québécois et les Québécoises, au jour le jour. Le Québec est plongé dans la pire inflation en 30 ans, une crise historique du coût de la vie. La planète est plongée dans une crise environnementale sans précédent. Et qu'est-ce que fait François Legault? Bien, il lance une grande opération de diversion, une grande opération de diversion, parce qu'il n'a pas de projet de société à présenter aux Québécois puis aux Québécoises. Il n'a pas de projet de société, donc il raconte des histoires de peur, il fait croire aux Québécois et aux Québécoises que les 14 000 personnes qui arrivent au Québec, à chaque année, par le programme de regroupement familial, bien que ça, ça va menacer la survie même de la nation québécoise. Il fait ça pour cacher ses échecs, cacher ses échecs en environnement, ses échecs en santé, ses échecs en logement.

Puis la cerise sur le sundae, c'est que, quand on lui pointe du doigt des exemples de gens qui sont des histoires de succès en immigration, bien, il dit : Ce sont des anecdotes. Je suis désolé, mais, pour moi, ce n'est pas des anecdotes, c'est la preuve qu'il a tort, puis c'est la preuve qu'il fait de l'idéologie avec l'immigration, et que, quand il fait de l'idéologie avec l'immigration, bien, il dit n'importe quoi.

Mais ce n'est pas tout. Pour se sortir, donc, les pieds des plats, il nous a annoncé hier qu'il allait envoyer un autre chèque aux Québécois et aux Québécoises. Moi, je trouve que François Legault gère la crise du coût de la vie comme on gère les nids de poule au Québec : il patche. Donc, il patche le nid de poule, il envoie un chèque, puis, six mois plus tard, il se surprend que ça n'a pas fonctionné, puis il repatche le nid de poule avec un autre chèque. Ça ne nous sortira pas de la crise du coût de la vie, une attitude de patchage, ça ne marchera pas.

Si la crise d'inflation dure deux ou trois ans, qu'est-ce que va faire François Legault, envoyer des chèques à chaque trois mois? Ça ne tient juste pas la route, c'est un manque de vision total. Ce qu'il faut, c'est des solutions structurantes qui aident les gens. Il faut augmenter le salaire minimum, il faut contrôler les prix des loyers, les prix des maisons, il faut aider les familles québécoises de manière structurante pour les aider à passer au travers cette crise historique du coût de la vie. C'est ce qu'on propose, à Québec solidaire.

M. Leduc : Merci, Gabriel. Bonjour, tout le monde. Moi, ce matin, j'ai encore mal à la tête de voir à quel point l'incompétence de l'ancienne UPAC, de l'ancienne équipe, est vaste, elle semble être sans limites. C'est hallucinant, c'est triste, c'est pathétique de lire tout ce qu'on lit dans les journaux ce matin. Mais c'est le passé, il faut construire à partir de ça. On n'attend rien de moins que l'excellence de l'UPAC 2.0.

Et c'est pourquoi, ce matin, je veux déplorer la réaction de nos collègues des oppositions, en particulier, bien, évidemment, le Parti québécois et le Parti libéral du Québec, qui veulent tout d'un coup démanteler l'UPAC. Ce n'est pas la solution de jeter le bébé avec l'eau du bain, c'est une attitude qui m'apparaît complètement irresponsable. C'est quoi, la solution, si on démantèle l'UPAC, on ramène ça à la SQ? Puis, si, dans quelques années, on n'est toujours pas satisfaits, on la ressort de la SQ? Donc, c'est un jeu de yoyo, c'est de la structurite, ce n'est pas une façon responsable de gérer le dossier.

Il faut écouter les demandes du milieu. Et qu'est-ce que sont les demandes du milieu? C'est de se pencher sur les règles de preuve et procédure du Code criminel qui, aux dires même de l'UPAC, rendent les procès compliqués, rendent les procès extrêmement techniques. Ils ne nous donnent pas les outils pour mener à terme la lutte à la corruption au Québec. D'autres provinces ont déjà fait des demandes similaires, comme la Colombie-Britannique.

Hier, j'ai déposé une motion pour faire un consensus, à l'Assemblée nationale, à ce sujet. Tout le monde était d'accord. Malheureusement, elle a été bloquée par Guy Ouellette. On va essayer de lui parler aujourd'hui pour comprendre qu'est-ce qui s'est passé puis peut-être la ramener plus tard pour qu'on ait un consensus. C'est quelque chose de positif qui émerge de toutes ces histoires qu'on apprend aujourd'hui, parce qu'il faut qu'on ait un corps de police efficace de lutte à la corruption qui engendre des gains. Il y en a, des gains, à l'UPAC, quand on épluche les rapports annuels. Ils en pognent, des poissons. C'est malheureusement plutôt des petits poissons, mais ce n'est pas tabula rasa, là, il y a des prises qui sont faites. Il faut que ça continue. Le démantèlement, ce n'est pas la solution. Travaillons sur le positif. Merci.

Mme Côté (Claudie) : Ah! sur le 500 $, peut-être, là, vous l'aviez qualifié de patchage. Est-ce que François Legault essaie de s'acheter des votes?

M. Nadeau-Dubois : Moi, je pense que François Legault confond les fonds publics avec sa caisse électorale. Mais le pire, ce n'est même pas ça, si vous voulez mon avis, parce que des politiciens qui donnent des cadeaux avant les élections, ce n'est pas nouveau, François Legault n'a pas inventé ça, le pire, c'est le manque de vision. Le pire, c'est le manque de vision. Qu'est-ce que va faire François Legault, envoyer des chèques pendant trois ans? Tant et aussi longtemps que le prix du gaz va être élevé, tant et aussi longtemps que la guerre en Ukraine va avoir lieu puis que ça va tirer vers le haut les prix de l'essence, on va signer des chèques sans arrêt? C'est un manque de vision total, c'est un manque de vision total. C'est une logique de patchage. Il gère ça comme on gère des nids de poule.

Puis les Québécois le savent, ça ne marche pas, cette stratégie-là. Il faut des solutions structurantes. Ça, c'est quoi? Doubler le crédit d'impôt à la solidarité, comme on l'a proposé, à Québec solidaire, augmenter le salaire minimum à 18 $ de l'heure, contrôler les loyers, mettre fin à la spéculation immobilière qui tire le prix des maisons vers le haut. Ça, c'est des solutions structurantes qui agissent sur les principaux postes de dépenses des familles au Québec.

Mme Côté (Claudie) : Mais vous avez dit : Les Québécois savent que ça ne fonctionne pas. Pourtant, c'est une mesure qui a été très appréciée et qui a donné un coup de pouce à bien des Québécois, si on se fie aux sondages, là.

M. Nadeau-Dubois : Le sondage qui m'intéresse, c'est celui du 3 octobre. Moi, je vous dis que la politique que j'ai envie de faire puis la politique que nous avons envie de faire, à Québec solidaire, ce n'est pas la politique du manque de vision et de la facilité où on signe des chèques à quelques mois des élections en espérant que le monde soit content. Nous, on va proposer un vrai projet de société où on redonne de l'argent à ceux qui en ont besoin, on aide les jeunes familles à devenir propriétaires puis on aide les locataires à se sortir la tête de l'eau.

M. Bergeron (Patrice) : Mais est-ce que vous ne reconnaissez pas que les citoyens ont l'air à aimer ça, quand même, recevoir un chèque, là?

M. Nadeau-Dubois : Bien, tout le monde aime ça, tout le monde aime recevoir un chèque. Ça, je pense, c'est comme une certitude absolue de la vie. Est-ce que c'est la meilleure chose pour le bien commun? Je ne pense pas.

Mme Lévesque (Fanny) : Sur l'aide médicale à mourir, là, vous avez été quand même sur la commission, là. Là, on arrive en étude... bien, pas à l'étude, mais à la consultation. Et là le Barreau nous... bien, en fait, c'était su, mais que, donc, on ne peut pas faire une demande d'aide médicale à mourir anticipée parce que ce n'est pas une exception qui est prévue au Code criminel. Et là, donc, les médecins s'exposent à des poursuites, s'ils le font. Le Collège des médecins dit que, tant que le Code criminel n'est pas modifié, ça devient presque inapplicable. Comment ça se fait qu'on arrive, à ce moment-là, aussi tard, là, on n'a rien prévu là-dessus dans le projet de loi?

M. Nadeau-Dubois : Bien, première chose, il faut rappeler, ce n'est pas la première fois que le Québec est un précurseur à l'intérieur du Canada sur la question de l'aide médicale à mourir et ce n'est pas la première fois que ce type de craintes sont émises. On s'en est sortis les dernières fois. À ma connaissance, il n'y a jamais de médecins au Québec qui ont été poursuivis au criminel pour avoir administré l'aide médicale à mourir. Moi, je pense qu'il faut continuer, au Québec, d'innover, il faut continuer d'être un leader, il faut continuer d'être précurseurs. Moi, je demande au gouvernement de se parler, d'envoyer des directives très, très claires pour rassurer les médecins qu'aucun médecin québécois ne sera poursuivi pour avoir respecté la loi québécoise sur l'aide médicale à mourir. On l'a fait dans le passé, on est capables de le faire à nouveau.

Mme Lévesque (Fanny) : Donc, en envoyant une directive au DPCP?

M. Nadeau-Dubois : C'est la piste de solution qu'historiquement a été utilisée, c'est celle qu'on pense qui devrait être encore utilisée.

Mme Lévesque (Fanny) : Mais l'argument du Barreau, c'est qu'à l'époque on était devant un Code criminel qui n'avait absolument rien sur l'aide médicale à mourir, donc on avait vraiment un flou ou une absence de... Puis là, bien là, on n'est pas dans la même situation parce qu'on a vraiment des dispositions claires. Donc, ces solutions-là, qu'on a proposées à l'époque, elles ne s'appliqueraient ou s'appliqueraient mal.

M. Nadeau-Dubois : Moi, je demande à tout le monde de penser aux patients. Il y a des milliers de patients ou de familles de patients qui attendent, depuis longtemps, cette avancée en matière d'aide médicale à mourir, au sujet des demandes anticipées. Il faut que tout le monde travaille ensemble, il faut qu'on trouve une solution juridique. Je suis sûr que, si tout le monde fait preuve de bonne foi, on est capables d'y arriver, on l'a fait dans le passé.

Mme Lévesque (Fanny) : C'est parce que ça fait quand même... Parce que, là, l'argumentaire, c'est que les médecins vont hésiter à le faire parce qu'ils peuvent s'exposer...

M. Nadeau-Dubois : Oui, mais le problème, c'est que l'alternative, c'est de niveler vers le bas. L'alternative serait de niveler vers le bas la loi québécoise puis de faire un pas de recul par rapport à une avancée historique que la commission transpartisane suggère et que le projet de loi reprend. Nous, on pense que cette avancée-là est importante pour le Québec. On a entendu, dans les médias, et on a entendu, en commission, des témoignages absolument déchirants d'hommes, de femmes qui souhaitent pouvoir décider de comment se termine leur vie dans un contexte où ils ont une maladie dégénérative. Pour faire ça, ça prend des demandes anticipées, on est rendus là, au Québec, et il faut que tous les acteurs du milieu juridique travaillent ensemble pour trouver une solution, et je suis convaincu qu'on est capables.

Mme Lajoie (Geneviève) : Le premier ministre, hier, a qualifié d'anecdote, donc, le succès d'intégration du député libéral Saul Polo. J'aimerais savoir sur ce que vous comprenez de ce que François Legault pense de l'immigration.

M. Nadeau-Dubois : François Legault, il fait de l'idéologie avec l'immigration. François Legault, il a une idéologie selon laquelle l'immigration, c'est une menace pour la nation québécoise. Il est tellement enfermé dans son idéologie qu'il ne voit pas les faits qui démontrent qu'il a tort. Parce que des histoires comme celle du député libéral, des histoires comme celle de Ruba Ghazal, il y en a des milliers, des dizaines de milliers, des centaines de milliers. La réalité de l'immigration, au Québec, c'est celle-là.

Ce matin, l'Institut du Québec, ce matin, quelle coïncidence formidable, publie une étude qui démontre que l'intégration, par le marché du travail, ça fonctionne bien mieux que les idéologues comme François Legault le prétendent. Ça fait qu'en immigration, là, il faut avoir une approche pragmatique, pas une approche idéologique, et François Legault, il est aveuglé par son idéologie, une idéologie selon laquelle l'immigration, par définition, c'est une menace, et il en parle toujours comme ça.

M. Duval (Alexandre) : Mais vous pensez qu'il croit véritablement ça...

M. Nadeau-Dubois : J'en suis convaincu.

M. Duval (Alexandre) : ...ou que c'est un discours qui va servir ses intérêts pour les élections?

M. Nadeau-Dubois : Moi, ce qui m'importe, c'est les gestes qu'il pose et les conséquences des gestes qu'il pose. Il tient un discours idéologique sur l'immigration, et cette idéologie-là, c'est de voir l'immigration comme une menace. La Louisiane, la Louisiane, mesdames et messieurs, 14 000 personnes vont nous amener à la Louisiane, c'est d'une violence, envers les faits, incroyable. Je veux dire, ça ne tient pas la route sur le plan des faits. Vous ne trouverez pas un seul expert de l'immigration au Québec pour dire que ça a du sens. C'est de l'idéologie.

M. Duval (Alexandre) : Est-ce que c'est un discours xénophobe?

M. Nadeau-Dubois : Moi, je ne suis pas un gars d'étiquettes, ça fait que je n'en collerai pas ce matin, mais il a une approche idéologique et il est aveuglé par son idéologie, tellement qu'il ne voit pas les exemples de réussite, qu'il n'entend pas, sur le terrain, les gens, en région, notamment, qui veulent des renforts.

Moi, j'étais en Abitibi, il y a quelques semaines, il y a un infirmier qui me disait à quel point c'est la... il vendrait sa maison pour avoir une collègue sénégalaise pour venir l'aider, presque, à l'hôpital où il travaille, tu sais. C'est ça, la réalité du Québec, c'est des régions qui ont besoin de renforts et c'est des centaines de milliers d'histoires d'intégration qui fonctionnent.

Mme Morin-Martel (Florence) : Sur la décriminalisation, là, de la possession des drogues dures en Colombie-Britannique, le PQ, le Parti québécois, estime qu'on n'est pas prêts à faire ce débat-là au Québec, tandis que le Parti libéral pense qu'on doit avoir ce débat-là. Où est-ce que vous vous positionnez?

M. Leduc : Ah! Je suis surpris de la part du PQ, parce qu'il y a presque deux ans, maintenant, on avait déposé une motion ici, pour tenir une discussion sur le sujet de la décriminalisation des possessions simples des drogues, et on avait eu l'appui du PQ et du PLQ. Alors, je ne sais pas ce qui s'est passé de leur côté, au Parti québécois.

Ce qu'il faut savoir là-dessus, là, c'est que la dépendance, ce n'est pas un crime. La dépendance, là… ils n'ont pas besoin de se faire courir après, ils ont besoin de se faire aider. Alors, c'est une très bonne nouvelle, ce qui se passe du côté de la Colombie-Britannique. Si, d'aventure, on avait eu l'occasion d'avoir l'appui de tous les partis, en 2020, notamment celui de la CAQ, on aurait pu progresser plus vite puis peut-être avoir le même genre d'entente que la Colombie-Britannique a avec le gouvernement fédéral pour permettre la décriminalisation de possession simple au Québec.

Pas plus tard qu'il y a trois semaines, en étude des crédits, je questionnais le ministre Jolin-Barrette sur le sujet, en Justice. Il me disait qu'il y avait eu des réflexions, il n'était pas capable de me citer aucune rencontre ou aucun document à ce sujet-là. Mais, au final, je lui disais : Pouvez-vous au moins vous engager à rencontrer les groupes qui, ici, au Québec, prônent cette mesure-là et souhaitent l'application de cette mesure-là? Il a dit oui.

Moi, à ma connaissance, le téléphone attend toujours de sonner dans les bureaux des groupes. Cette semaine, je vais lui apporter une lettre avec les coordonnées téléphoniques, les courriels, il aura toutes les informations des différents groupes à Montréal et au Québec qui se préoccupent de la situation. Mais, oui, c'est une bonne nouvelle, progression sur le dossier, c'est important, ça peut sauver des vies.

M. Nadeau-Dubois : Puis juste, peut-être, pour préciser, c'est une proposition de Québec solidaire, depuis longtemps, que de décriminaliser la possession simple des drogues, pour les raisons qu'Alexandre a bien mentionnées. Les gens qui ont une dépendance, ce n'est pas des bandits, c'est des gens qu'il faut accompagner, puis à qui il faut offrir des services puis un traitement approprié. Puis, s'il y a des bandits, ils seront traités comme tels pour les crimes qu'ils commettront, mais la dépendance elle-même, c'est un problème de santé et parfois un problème social, puis c'est comme ça qu'il faut l'aborder.

Mme Senay (Cathy) : But what if Montréal Mayor Valérie Plante asks directly the federal Health Minister to have the same measure than in Vancouver and decriminalize small amounts of illicit drugs? She may just do that. And, so, are we late to have the debate in Québec on this, specifically?

M. Leduc : We're already having some kind of debate, maybe not enough, but it's not new, it started a few years ago. And Mayor Plante is right, but she's not alone, Public Health officials also support this measure, a lot of police directors in Canada as well support this measure, a lot of segments of civil society support this measure.

Mme Senay (Cathy) : But how important for you to go ahead and put that in place? 

M. Leduc : Yes, we need to have this debate now. Time goes by, people are dying. There's a... c'est quoi, «surdose», en anglais?

M. Nadeau-Dubois : Overdose.

M. Leduc : There are overdose crises in Montréal, right now. I learned that, yesterday, someone died of overdose in my neighbourhood, in Hochelaga-Maisonneuve. It's not always on the news, but it's happening right now. So, maybe, of course, in British Columbia, it's a bit heavier, but it's not because it's heavier there that there's nothing happening here. There is an overdose crisis now in Montréal, we need to act. This is one of the measures that needs to be taken. Let's take this debate. We're not at the same place at the same moment, it's OK, but let's discuss it, let's have a forum on it. It's urgent.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Nadeau-Dubois, Bill 96, well, it has become a law and now has the royal assent, just a few minutes ago. And Mr. Jolin-Barrette went on and talked about the fact that we should have, like, «une politique linguistique», a linguistic policy about... for the state, for the province, in the next year. There are so many concerns of organisations about how this law will be put in place. How come it's so vague?

M. Nadeau-Dubois : It's one of the problems. And Mr. Jolin-Barrette and Mr. Legault have been, and I don't know why, vague on the way this bill will be applied. Because the reality is that a lot of things will be decided in the way this bill will be applied. They need to clarify, for example, this infamous six months clause. That's why, at Québec solidaire, we've been clear since the beginning, we will reverse this clause that lacks compassion and that is, frankly, unapplicable on an everyday basis in our public services.

Mme Senay (Cathy) : The $500 check, for you, Mr. Legault... Well, we saw it coming, we knew that he would make an announcement during the election campaign. And yesterday he said : OK, if people are voting for us, they'll get a check of $500 to cope with the rising cost of living. He's buying votes?

M. Nadeau-Dubois : Well, you know, it's a classic move by a classic politician. Mr. Legault has not invented anything. You know, he's not the first politician to say, before the election : We're going to give a check to people. I mean, I think people are used to this.

What is remarkable, what is really remarkable is the lack of vision. Mr. Legault is dealing with the cost of living crisis like we're dealing with potholes in Québec, he's just patching holes. What is he going to do? Is he going to send the check to Quebeckers at each season, for three years, if the crisis lasts three years? If the war in Ukraine keeps on going and the prices of oil keep rising, is he going to sign a check every three months? It's absurd and it's a total lack of vision. We need structuring measures to help people and control the things that are costing too much, and the first thing is the rents and the prices of houses.

Mme Senay (Cathy) : About Mr. Legault's approach, this weekend, talking immigration and non-Francophone immigrants, he knew that Mr. Trudeau would say no again for more...

M. Nadeau-Dubois : Of course, he had already said no, even before.

Mme Senay (Cathy) : But is he sparking stigmatisation on immigration, on non-Francophones?

M. Nadeau-Dubois : François Legault is trying to make immigration the ballot question of the next election. He thinks he's going to win votes by doing this. But there are also going to be victims to that strategy. When you point fingers like that, on an everyday basis, on the ground, it creates problems. And Mr. Legault is not interested by what happens on the ground. He's locked in an ideology; he's completely locked in this ideology that thinks that immigration by itself is a threat to Québec nation. And he's so locked in in that ideology that he does not see the reality of the immigration system in Québec. It's people like the liberal MNA Mr. Polo, it's people like my colleague Ruba Ghazal, it's people that choose Québec, sometimes speak their mother tongue at home, but, in the public space, in our institutions, behave in French. And that's a wonderful success of the Bill 101 and of the Québec's immigration system, but Mr. Legault is not interested by that, he's only interested by his own narrow ideology.

Mme Senay (Cathy) : And that is not, basically, seeing the potential impacts of Bill 101?

M. Nadeau-Dubois : Well, the whole idea, the whole project between Bill 101, at the origin, is to make French the public and common language in the public sphere. This shifting of the debate, by saying : It's important to regulate what language people speak at home, is a change, in terms of what Bill 101 was and its initial inspiration. That's not our vision, at Québec solidaire. My colleague Ruba Ghazal has been vocal on this on multiple times. What's important is the health of Québec as the public and common language, not the language that people speak at home.

Mme Senay (Cathy) : And narrowing the debate on immigration, as Mr. Legault is trying or is seeming to do, right now, is it a dangerous game?

M. Nadeau-Dubois : You know, there are two types of leaders. You can unite a nation with a positive project for the future or you can unite a nation by pointing fingers towards an outside enemy. Mr. Legault has chosen the latter strategy, and I think it's a dangerous one.

Mme Senay (Cathy) : Merci beaucoup.

M. Nadeau-Dubois : Merci.

(Fin à 9 h 20)

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