(Neuf heures cinquante et une minutes)
M. Legault : Oui. Bonjour,
tout le monde. Bien, écoutez, hier… quand même important, là, les chiffres qui
sont sortis de l'Institut de la statistique. Il y a un travail rigoureux qui a
été fait pour comparer la surmortalité au Québec avec celle du reste du Canada,
des États-Unis, de plusieurs pays dans le monde.
Bon, c'est important de dire qu'un décès,
c'est un décès de trop, mais quand même il faut voir, là, que, selon l'Institut
de la statistique, depuis deux ans, on a eu beaucoup moins de décès au
Québec que dans le reste du Canada, qu'aux États-Unis, qu'en Europe.
Donc, moi, je vais en profiter pour dire
merci aux Québécois parce que c'est à cause des Québécois qu'on a réussi à
sauver des milliers de vies, là. Les chiffres sont clairs, on a sauvé des
milliers de vies. Pourquoi? Parce les Québécois ont plus suivi les consignes
qui étaient plus sévères au Québec, j'en conviens, puis les Québécois se sont fait
plus vacciner qu'ailleurs. Donc, moi, je veux dire : Merci aux Québécois,
votre solidarité a permis de sauver des milliers de vies.
Et, même s'il y a eu beaucoup de décès,
bien, quand même, là, il faut reconnaître qu'il y a eu beaucoup moins de décès,
toutes proportions gardées, au Québec que dans le reste du Canada et qu'aux
États-Unis.
M. Lacroix (Louis) : M. Legault,
est-ce qu'une personne qui a été trouvée coupable de crimes sexuels ou encore
de harcèlement psychologique devrait... Est-ce qu'on devrait lui interdire le
droit de se présenter dans une fonction élective, incluant comme député?
M. Legault : Bon,
d'abord, une personne qui a été reconnue coupable de harcèlement sexuel, pour
moi, là, ne devrait pas pouvoir être président d'un syndicat, O.K.?
Les personnes qui se présentent en
politique, bien, elles sont choisies par la population, bon. D'abord, il y a
une première sélection qui est faite par un parti, si la personne se présente
pour un parti. Mais là, une fois que la population a choisi une personne, a,
disons, pardonné son acte, bien, c'est le choix de la population.
Mais un poste de direction, comme on l'a
vu à la FTQ-Construction, puis je vais être prudent, là, il y a... et là, je
suis content de voir que la FTQ va faire une enquête indépendante, mais
quelqu'un qui a été reconnu coupable de harcèlement sexuel ne devrait pas
pouvoir être président de syndicat.
Mme Plante (Caroline) : M. Legault,
pourquoi avez-vous choisi de rencontrer la gouverneure générale?
M. Legault : Bon,
écoutez, d'abord par courtoisie. Vous savez, moi, je... puis c'est dans notre
programme, on aimerait ça, idéalement, qu'il n'y en ait plus, de représentants
de la reine. Par contre, à cause...
Journaliste : Est-ce que vous
lui avez dit hier?
M. Legault : Pardon?
Journaliste : Bien,
continuez.
M. Legault : Oui, ce que
je disais, c'est que, donc, de façon générale, si, demain matin, on abolissait
le poste de M. Doyon au Québec, de Mme Simon à Ottawa, il faudrait les
remplacer par quelque chose. Il y en a qui proposent que ça soit un juge. Mais
tous ces changements-là devraient être approuvés par le gouvernement fédéral et
c'est complexe. Donc, est-ce que c'est une priorité au Québec? Moi, je ne pense
pas, j'aimerais mieux ne pas avoir de représentants de la reine, mais le
changement que ça amènerait, selon moi, c'est trop complexe puis ce n'est pas
la priorité actuellement au Québec.
Maintenant, je rencontre... j'ai peut-être
rencontré trois fois M. Doyon, le lieutenant-gouverneur. Hier, j'ai
rencontré Mme Simon, à sa demande. On en a profité pour, entre autres, parce
que c'est une Inuite qui a été très impliquée dans les négociations avec la
communauté inuite, pour discuter des relations entre la nation québécoise puis
la nation inuite, mais je l'ai fait par courtoisie, à sa demande.
M. Lacroix (Louis) : ...en
français ou en anglais, que ça s'est passé?
M. Legault : Bien, il y
a une partie en français puis une partie en anglais, là. Mme Simon est en train
de suivre des cours de français, mais il y a encore du travail à faire.
M. Robillard (Alexandre) : Est-ce
que vous pensez, M. Legault, que son unilinguisme est contraire à la Charte
canadienne des droits et libertés, comme un tribunal l'a conclu au
Nouveau-Brunswick?
M. Legault : Ce n'est
sûrement pas idéal. C'est sûr qu'il y a un symbole fort. On essaie tous, là, de
se rapprocher des Premières Nations et des Inuits. Donc, que ça soit quelqu'un
qui a été très impliqué dans la nation inuite, il y a un message positif sur la
volonté qu'on a de se rapprocher des Premières Nations puis des Inuits. Par
contre, ce n'est vraiment pas idéal qu'elle ne parle pas français, par contre,
elle me dit qu'elle suit des cours personnels puis elle a été quand même
capable, au début, de prononcer quelques phrases en français.
M. Robillard (Alexandre) : ...est-ce
que vous appuieriez un recours devant les tribunaux qui exigerait son
bilinguisme?
M. Legault : Ce n'est
pas dans nos intentions.
Des voix : …
Le Modérateur
:
Dernière en français.
Mme Lévesque (Fanny) : M. Legault,
sur les médecins de famille, bon, hier, vous avez parlé de, bon, la cible de
500 000 Québécois en moins sur le guichet, 250 000 d'ici
juillet. Là, la FMOQ parle plutôt de 500 000 visites médicales, ils
ont dit ça en ondes, entre autres, au 98,5, là. Mme Anglade vous demande :
Qui dit vrai, là? Est-ce qu'il y a vraiment une distinction entre les deux?
M. Legault : Bien,
écoutez, là, l'entente est claire, là, c'est une inscription à un GMF, un
groupe de médecine de famille. Quand on s'inscrit à un GMF, il y a une
obligation, du côté du GMF, qui inclut des médecins et des infirmières, de
prendre en charge le patient puis de le voir à l'intérieur de 36 heures
quand c'est nécessaire. Donc, c'est une inscription à GMF, ce n'est pas une
visite, c'est une inscription à un GMF, à un groupe de médecine de famille pour
prendre en charge un patient.
Le Modérateur
: On va
passer en anglais.
M. Bossé (Olivier) : ...pour
vous, M. Legault, c'est rendu plus 6 000 que 15 000?
M. Legault : Bien,
écoutez, c'est difficile à dire, hein? Ce qui est important, c'est de se
comparer avec des normes comparables. On le sait, au Québec, comme on dit en français,
là, on a toujours été plus catholiques que le pape, quand il arrive des... Bien,
voyons. Quand il fait très chaud?
Des voix : ...des canicules… des
vagues de chaleur.
M. Legault : Des canicules ou
des vagues de chaleur, on se retrouve dans une situation où il y a toujours
plus de décès au Québec, parce qu'ici on déclare. Bon, là, on le voit dans les
chiffres qui sont sortis à chaque jour, il y a une grande différence entre
quelqu'un qui est mort avec la COVID et quelqu'un qui est mort à cause de la
COVID. Et puis là chaque État, chaque pays a sa façon de calculer.
Mais, quand on prend la surmortalité...
Bien, la surmortalité, c'est combien de décès il y a eu de plus pendant une
période par rapport aux mêmes périodes les années précédentes. Donc, ça, on
compare des pommes avec des pommes, puis là on voit qu'au Québec quand on
regarde la surmortalité, qu'il y a eu beaucoup moins de décès au Québec que
dans le reste du Canada puis aux États-Unis.
Des voix : ...
Le Modérateur : On va passer
en anglais, s'il vous plaît. On va passer en anglais. On va
manquer de temps.
Mme Senay (Cathy) :
...you could have declined the
invitation of the governor general yesterday…
M. Legault :
Sorry, what?
Mme Senay (Cathy) :
You could have declined the invitation
of the governor general yesterday.
M. Legault :
I think it's my responsibility when you
are asked by the…
Mme Senay (Cathy) :
Governor general.
M. Legault :
Governor general to meet her, and I am
doing the same with Mr. Doyon. Of course, I would prefer that we don't have
anymore representatives of the Queen in Canada, in Québec, but the switch will
need that we put a judge or somebody else and it will need constitutional
negotiations. And I think, right now, it's really not our priority. And I think that when I am asked by
the governor general to meet for half an hour… I think it's my responsibility
to meet her.
M. Authier (Philip) :
The PQ is saying that you might as well
take a walk on the Plains because it's a reminder of their colonial past, and
we shouldn't be meeting with the governor general, and… but more specifically…
M. Legault :
But that's… I'm not surprised of what
Pascal Bérubé and PQ are saying. They fight for some things that are not urgent
or a priority.
Des
voix : ...
Mme Henriquez (Gloria) : …
M. Legault : Yes.
Mme Henriquez
(Gloria) : …Sorry, Mr. Legault.
Le Modérateur :
Last question.
Mme Henriquez
(Gloria) : English CEGEP students are
protesting massively today against Bill 96. Does it say to you that this… there
is no… for this bill?
M. Legault :
Yes, but I think, again, that the Bill
96 is very reasonable. What it means is that people will have the chance to go
to colleges even if they are immigrants. The Anglophones who their parents who
went to an English school in Canada are aloud to go to small schools and they
will be in the priority of the students that will be accepted.
And I have to remember
that the Anglophones, they represent 9 % of the population in Québec, but places in CEGEPs, 17 % of
these places are in English colleges. So, I think all Anglophones will have the
chance to have a place in CEGEP. But I think, again, the Bill 101 and the
Bill 96, it's important to protect French.
French will always be
vulnerable in North America. I think that most of the Anglophones understand
that. And I think it's too bad to see that some people would like to see
bilingual Québec, because in
practice, it would mean that it will be a question of time before we'll lose
utilization of French in Québec.
Le
Modérateur : Merci beaucoup, tout le monde.
M. Legault : Merci, tout le
monde.
(Fin à 10 h 1)