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Point de presse de M. Joël Arseneau, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Sylvain Gaudreault, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques

Version finale

Le mercredi 13 avril 2022, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-huit minutes)

M. Arseneau : Bonjour, tout le monde. Alors, aujourd'hui à la motion du mercredi, le Parti québécois va réclamer à nouveau une commission d'enquête indépendante pour faire toute la lumière, là, sur ce trou noir, là, de la douzaine de jours où le gouvernement savait ce qui se passait au CHSLD Herron et n'a pas agi. On connaît, là, les révélations de la dernière semaine. Évidemment, ça ajoute évidemment à tout le mystère sur ce que la cellule de crise savait ou ne savait pas et pourquoi rien n'a été fait.

C'est encore une fois un sujet qui doit être à l'ordre du jour, tout simplement parce que, vous le savez, c'est le nombre de décès qu'on a connu dans la première vague et particulièrement dans les CHSLD, c'est absolument tragique. Les conditions dans lesquelles les personnes âgées ont été laissées, pour faire la lumière sur toute cette histoire, je pense qu'on ne peut pas s'épargner un examen complet de la situation, et, là, actuellement, ce qui reste à éclairer, c'est ce qui s'est passé à la cellule de crise et remonter la chaîne de commandement. Ce sera aujourd'hui notre débat de l'après-midi. Là-dessus, je vais laisser la parole à mon collègue Sylvain Gaudreault.

M. Gaudreault : Oui. Alors, merci, Joël. D'abord, dans le dossier du caribou, on est dans une situation où l'inaction du gouvernement caquiste depuis quatre ans nous plonge dans une situation qui est perdante de tous bords, tous côtés. D'abord, du côté des régions, du côté de la protection de la biodiversité, du côté de la prévisibilité pour l'industrie forestière, c'est un gros zéro. Puis, deuxièmement, bien, on se retrouve dans une situation où, de façon honteuse, le gouvernement fédéral vient taper sur les doigts du gouvernement du Québec. Et pourquoi? Dans le fond, pour camoufler sa décision irresponsable de forer au large de Terre-Neuve, à Bay du Nord. Donc, on se retrouve dans une situation perdante de tous les côtés à cause de l'inaction depuis quatre ans du gouvernement de M. Legault, et particulièrement du ministre Pierre Dufour.

Ceci étant dit, ça tombe au même moment où, hier, on a adopté le principe du projet de loi n° 391 qui vise à affirmer la primauté du Québec en matière d'environnement. Et si justement ce projet de loi était adopté, ce que j'invite le gouvernement à faire, bien, au moins, on s'assurerait qu'un seul gouvernement est responsable de la gestion du caribou au Québec, et les groupes, les régions, l'industrie forestière pourraient ainsi concentrer sa pression, ses actions sur un seul gouvernement. Alors, voilà. Merci.

La Modératrice : On va prendre les questions. Une question, une sous-question, s'il vous plaît.

M. Bellerose (Patrick) : M. Arsenault, est-ce que le gouvernement doit en faire plus, est-ce que M. Legault doit en faire plus pour sensibiliser les gens à la pandémie, présentement?

M. Arseneau : C'est une bonne question. À l'heure actuelle, on voit une recrudescence des cas, des hospitalisations et des personnes aux soins intensifs, et le gouvernement semble faire comme si ça n'existait pas. On a relâché les mesures sanitaires, mais surtout, on navigue à vue. On l'a réclamé ça fait déjà une bonne dizaine de jours, qu'on réinstaure les tests PCR pour que les gens sachent réellement, quand ils ont des symptômes, s'ils sont porteurs et contagieux. On a heureusement, après des semaines à le demander au gouvernement, décidé de remettre les tests, là, des eaux usées. D'ailleurs, le fait d'avoir abandonné cette mesure-là était absolument inqualifiable. Et ce qu'on se demande, en fait, c'est si le gouvernement est vraiment conscient du fait que la campagne de vaccination, essentiellement, est au neutre. Je pense qu'on est encore à 52 %, là, pour la troisième dose, on veut lancer la quatrième dose. Mais le message du gouvernement, effectivement, c'est comme si c'était derrière nous, la pandémie, et visiblement ça ne l'est pas.

M. Bellerose (Patrick) : Donc, pour M. Legault, qu'est-ce qu'il doit faire? Il doit sortir? Il doit en parler? Il doit…

M. Arseneau : Bien, je pense qu'il y a un message de sensibilisation qui vient de la Santé publique. Rappelez-vous, on a demandé que la Santé publique tienne des points de presse séparés du gouvernement. C'est bien, mais il faudrait au moins que le gouvernement renforce le message qui est véhiculé par la Santé publique. On aura, là, je dirais, un état de situation sur le plan épidémiologique aujourd'hui. C'est très bien. Il faut que le gouvernement appuie sa Santé publique aussi. Et la question qui se pose aussi, c'est : Depuis deux ans, depuis le début de la pandémie, si la situation s'est somme toute améliorée sur le plan épidémiologique et avec la vaccination, qu'a fait le gouvernement pour rendre le système de santé plus robuste? Parce que ce qu'on ne veut pas, c'est resombrer dans cette période où on referme, on réimpose des mesures parce que le système de santé n'est pas capable de composer avec la situation.

M. Lacroix (Louis) : Mais alors qu'on a plus de 2 000 personnes hospitalisées, là, les hospitalisations ont repris, on est sur le bord du délestage, etc., là, est-ce que c'est irresponsable de lever le pied de façon aussi marquée? Parce que le gouvernement ne parle plus de la pandémie maintenant, là. M. Legault n'en parle jamais.

M. Arseneau : Bien, on a véritablement changé d'approche pour vouloir responsabiliser les gens par rapport à la pandémie, leur propre contagion, les autotests et tout ça, mais c'est sur ce plan-là que le gouvernement ne peut pas abandonner la population à elle-même. Et surtout, moi, je pense que ce qui est irresponsable, c'est de ne pas avoir pris les mesures pour que le système de santé puisse faire face, c'est-à-dire à une recrudescence du nombre de cas, alors qu'on voyait que c'était déjà ce qui se pointait en Europe, par exemple, et ça a toujours été le cas. Ce qui se passe en Europe se passe ici quelques mois ou quelques semaines plus tard.

M. Bellerose (Patrick) : Donc, est-ce que la hausse actuelle peut être liée justement à cette absence de message là du gouvernement? Peut-être qu'on a levé le pied?

M. Arseneau : Bien, sans aucun doute que le fait qu'on n'en parle plus, que ça n'existe plus dans le discours gouvernemental, bien, la population comprend que c'est derrière nous. Puis là, maintenant, le seul débat c'est quand est-ce qu'on va lever le masque? C'est un peu court, là, comme analyse de la situation de la pandémie aujourd'hui.

M. Laforest (Alain) : Avez-vous une part de responsabilité là-dedans? Parce que tous les partis d'opposition, vous avez réclamé, crié, décrié l'urgence sanitaire, décrié les mesures, décrié les fermetures, décrié le confinement. Puis là, vous dites : Ah! le gouvernement n'en fait plus assez, alors que c'est ça que vous réclamiez.

M. Arseneau : C'est un peu injuste de dire que tout ce qu'on a fait, c'est décrier. On a fait des propositions. On a, entre autres, demandé au gouvernement de séparer le politique de la science, de se doter d'indicateurs, de critères et... c'est ce qu'on a demandé au gouvernement de faire tout au cours de la pandémie. S'il y avait des mesures, qu'ils puissent les justifier, s'ils enlevaient les mesures, de le justifier également. C'est ça qu'on a critiqué, c'est la gestion à courte vue ou à tâtons, de façon aléatoire, improvisée, à l'intuition. C'est ça qu'on a critiqué. Puis là, aujourd'hui, bien, ce qu'on critique, c'est le gouvernement s'est complètement désengagé par rapport à la pandémie. Et donc on va d'un extrême à l'autre. On disait aux gens à quelle heure se coucher, on disait qu'il fallait prendre des mesures dans toutes les sphères de la société et aujourd'hui, bien, on fait comme si la pandémie était derrière nous. Vivre avec le virus, ça ne veut pas dire abandonner toutes les mesures de vaccination et de sensibilisation et également, là, de contrôle des infections et des tests, par exemple.

M. Laforest (Alain) : M. Gaudreault, deux tunnels, vous devez être content, vous?

Une voix : C'est un deux pour un...

M. Gaudreault : Non, j'en veux six. Non, mais, tu sais, je veux dire, c'est comme si le gouvernement aime tellement les tunnels qu'il en fait deux. Tu sais, on est déjà rendu au quatrième lien, là. Alors, on savait que le gouvernement avait une vision en tunnel, là, mais on ne pensait pas que ça pouvait aller à ce point. Je veux dire, il pourra essayer de rafistoler ça comme il veut, c'est un projet qui, sur le plan de l'aménagement du territoire, sur le plan climatique, ne se qualifie pas.

M. Laforest (Alain) : Si on a juste des bus électriques dedans.

M. Gaudreault : C'est un projet qui ne se qualifie pas d'aucune manière de faire deux tunnels, d'en faire trois, d'en faire six, d'en faire un. C'est de revoir l'aménagement du territoire, de revoir la mobilité, de revoir les modalités, par exemple de télétravail, etc. Ce n'est pas de faire un tunnel.

M. Laforest (Alain) : Ça fait que pas de pont non plus, là, pour relier Rive-Sud, Rive-Nord.

M. Gaudreault : Bien, il y a différents scénarios qui...

M. Laforest (Alain) : On répare Laporte puis on endure le pont de Québec.

M. Gaudreault : Bien, je veux dire, il faut les entretenir. Le pont Pierre-Laporte a plus de 50 ans.

M. Laforest (Alain) : Vous avez été ministre des Transports. Vous savez qu'il y a une durée de vie utile à ce pont-là.

M. Gaudreault : Oui, oui. Bien, je sais, là, c'est pour ça qu'il faut l'entretenir. Même chose avec le pont de Québec et les liens avec le fédéral puis le CN, là, je veux dire, c'est un capharnaüm, là, dans les relations, juste sur la gestion du pont de Québec, très typique de cette espèce d'absurdité canadienne. Le pont de Québec est une métaphore du fédéralisme absurde. Alors, c'est ça qu'il faut régler. Moi, j'avais essayé de le faire au moment où j'ai été là. Je n'ai pas eu assez de temps. Mais c'est ça, c'est absurde.

M. Lecavalier (Charles) : Est-ce que l'intervention du gouvernement fédéral pour sauver les caribous est justifiée?

M. Gaudreault : Non. Moi, jamais, jamais, jamais vous ne m'entendrez justifier une intervention du fédéral. Alors, je veux dire, certainement pas sur cet enjeu-là. Je vous l'ai dit, c'est qu'on se retrouve dans une situation où c'est du fédéralisme de tutelle, où Steven Guilbeault vient taper sur les doigts à Pierre Dufour puis au gouvernement du Québec. Puis lui, ça tombe bien parce que ça lui sert pour camoufler Bay du Nord. Hein, ça c'est... donc, il camoufle Bay du Nord à Terre-Neuve en tapant sur les doigts du Québec. On se retrouve dans cette situation-là. Pourquoi? Parce que depuis quatre ans Pierre Dufour et la CAQ laissent la situation sur les caribous pourrir. Alors, c'est... le premier responsable de ce qui est en train d'arriver, là, c'est le gouvernement du Québec.

M. Lecavalier (Charles) : Mais vous dites que c'est injustifié, mais en même temps vous dites que c'est le gouvernement du Québec qui est responsable.

M. Gaudreault : Bien, oui. C'est le gouvernement du Québec qui est responsable de la situation désastreuse sur la gestion de la biodiversité et

de la protection d'une espèce menacée et de l'absence de prévisibilité pour l'industrie dans les régions.

M. Bellerose (Patrick) : Mais si Québec ne fait rien, vous êtes prêt à laisser les caribous disparaître par opposition au fédéralisme?

M. Gaudreault : Ce n'est pas ça. Bien non, ce n'est pas ça, ce n'est pas ça. Ce n'est pas ça que je dis. Moi, je n'ai pas confiance en le grand frère sauveur du fédéral. Tu sais, si c'est M. Poilievre, là, qui devient premier ministre, là, wow! la police d'assurance environnementale du gouvernement fédéral. Tu sais, ça fait que ce n'est pas mieux. Alors, il faut agir à l'échelle du Québec pour protéger la biodiversité, protéger les espèces menacées, donner une prévisibilité à l'industrie, c'est ça qu'on doit faire. Puis, depuis 4 ans, on a un ministre de la Forêt qui est le porte-parole de l'industrie puis qui n'est même pas porte-parole de son ministère. Alors, c'est inacceptable. On se retrouve dans cette situation-là qui est un bordel sans nom.

M. Bellerose (Patrick) : En tant qu'environnementaliste, puis je sais que ça concerne le fédéral, là, mais est ce que M. Guilbeault peut rester en place après ce qui est arrivé avec Bay du Nord?

M. Gaudreault : Bien, c'est sa propre décision, ça lui appartient. Mais vous comprenez que moi, en ce qui me concerne, je n'ai pas l'intention de commencer à commenter, là, les enjeux politiques du gouvernement fédéral. Mais moi, je suis de la théorie de, comment je pourrais dire, l'influence de l'intérieur. Je ne crois pas que la démission de M. Hulot, en France, a aidé le mouvement écologiste. Alors... Et vous avez peut-être lu ma lettre, ce matin, dans Le Devoir. Si vous ne l'avez pas fait, je vous invite à le lire, elle est extrêmement intéressante. Et il faut sortir le climat de l'environnement. La responsabilité climatique est sur l'ensemble du gouvernement, sur les premiers ministres en premier lieu, puis c'est ça qu'il faut faire.

M. Bellerose (Patrick) : Donc, vous invitez Monsieur Guilbeault à rester et à continuer à influencer le gouvernement de l'intérieur?

M. Gaudreault : Bien, je l'invite à devenir indépendantiste.

Mme Plante (Caroline) : Qu'avez-vous pensé des belles paroles du premier ministre Legault, hier, au sujet du PQ? Avant l'élection de la partielle de Marie-Victorin, il disait essentiellement : C'est un gros test pour le PQ. Et puis là, hier, il disait : Bon, le PQ est là pour rester, c'est un grand parti avec une grande idée. Est-ce que vous percevez une espèce de changement de discours?

M. Gaudreault : Bien, je peux dire un mot, puis après ça Joël va poursuivre. Mais, moi, en tout cas en ce qui me concerne, je n'ai pas besoin de la caution de M. Legault pour savoir que je suis dans le bon parti puis à la bonne place puis que c'est l'indépendance qui est la meilleure solution pour le Québec. Ça, je le savais déjà. Tant mieux si monsieur Legault le constate, là, mais moi, en ce qui... Voilà.

Mme Plante (Caroline) : ...qu'est-ce que vous décodez, peut être, de ce changement de discours?

M. Arseneau : Bien, en fait, on est contents jusqu'à un certain point que le premier ministre se rende compte que le Parti québécois et le mouvement indépendantiste et la cause qui nous anime va continuer, mais je pense que c'est aussi une évidence. Je suis d'accord avec Sylvain, il se rend à l'évidence, c'est parfait. Je pense qu'il se rend compte aussi qu'il va rencontrer le Parti québécois sur son chemin au cours des prochains mois. Le score qu'on a enregistré à 30 % est extrêmement intéressant pour l'avenir. Il est décevant par rapport à Marie-Victorin, par rapport à la victoire qu'on souhaitait obtenir. Mais, quand on regarde les partis qui se sont, je dirais, tenus debout lors de l'élection partielle, bien, c'est évidemment la CAQ, qui a tout déployé les moyens gouvernementaux pour y arriver, et c'est le Parti québécois par la force de son militantisme et son action sur le terrain.

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce que le souverainiste qui sommeille en lui est en train de se réveiller?

M. Arseneau : Moi, je n'y crois pas, je pense que François Legault a fait son choix. On l'a questionné à de multiples reprises, à savoir jusqu'où pouvait aller son nationalisme, et essentiellement, son discours, bien, c'est un discours fédéraliste, là. Je pense qu'il est de plus en plus assumé.

Mme Plante (Caroline) : Mais ce n'est pas paradoxal de vouloir avaler le PQ, mais, en même temps, dire : Le PQ est là pour rester, c'est un grand parti, etc.?

M. Arseneau : On n'en est pas au premier paradoxe de la CAQ depuis quatre ans et même au-delà. Alors, ça, c'est… il faut lui demander s'il n'est pas un peu en contradiction. Mais je pense que la CAQ veut, finalement, là, occuper tout le spectre politique et ça n'arrivera pas.

Journaliste : Qu'est-ce que la présence de Monsieur Duhaime va changer au débat des chefs?

M. Arseneau : Pardon?

Journaliste : Qu'est-ce que la présence de monsieur Duhaime va changer pour vous et votre... bien, pour M. St-Pierre Plamondon au débat des chefs?

M. Arseneau : Bien, en fait, je ne pense pas que ça va changer les choses pour Paul davantage que pour les autres chefs. On a aujourd'hui une offre politique qui se diversifie. Il faut en prendre acte. Et puis je pense que, pour la démocratie, c'est sain d'avoir justement un débat où, au-delà, là, d'être anti-mesures sanitaires, qu'un parti comme le Parti conservateur puisse défendre une plateforme, je pense que ça va être très révélateur pour l'ensemble des Québécois. Puis nous, on défendra la nôtre, puis on pense qu'elle est beaucoup plus intéressante pour les Québécois dans un projet de société qu'on a à proposer.

Journaliste : ...avec une seule élue, vous estimez que c'est justifié...

M. Arseneau : Bien, en fait, écoutez, je pense que ça lui donne effectivement une espèce d'exposition qu'il n'aurait pas autrement. Mais les règles sont telles qu'à partir de 10 %, je pense, ou 5 % ou 10 %, le consortium des médias reconnaît que c'est un mouvement important, avec au moins une députée. Ça a déjà été appliqué, je crois, avec...

M. Lacroix (Louis) : ...en bas de 10 % elle n'aurait pas d'affaire là.

M. Arseneau : Bien, en fait, ce n'est pas ça. Ce n'est pas nous qui dictons les règles, mais on va s'y conformer. Et ça a été le cas aussi dans le passé, à l'époque où Québec solidaire n'avait plus de député, on leur avait ouvert la porte. Écoutez, on n'est pas contre le débat démocratique, bien au contraire. On pense qu'on peut bien tirer notre épingle du jeu dans un débat comme celui-là.

La Modératrice : Dernière en français, s'il vous plaît.

M. Robillard (Alexandre) : C'est quoi, les critères qui font que la présence de M. Duhaime est justifiée, selon vous?

M. Arseneau : Bien, en fait, je ne le sais pas. C'est les critères qui ont été fixés, là, par les médias, Radio-Canada et TVA. Je ne les connais pas précisément, mais je pense qu'il faut avoir au moins un député puis un certain pourcentage qui se maintient dans l'opinion publique depuis un certain temps. Alors, nous, on ne va pas faire de débat là-dessus, on va faire le débat avec eux.

M. Robillard (Alexandre) : En sous-question, s'il vous plaît, est-ce que selon vous le seuil de 10 % c'est un bon critère, c'est suffisant?

M. Arseneau : Mais encore une fois, on ne va pas faire le débat sur le débat, on va faire le débat avec tous les participants puis on va tirer notre épingle du jeu. Puis je pense que de révéler aussi, dans un débat, la profondeur ou l'absence de profondeur d'un certain nombre de candidats ou d'un certain nombre de partis, ça ne peut qu'être bon pour la démocratie.

M. Robillard (Alexandre) : On voit qu'il y a une instance qui a été mise en place pour encadrer ça. Est-ce que vous pensez que ce serait une bonne chose que ce soit pareil au Québec?

M. Arseneau : Bien, je ne pense pas qu'Ottawa, dans ce dossier-là comme dans bien d'autres dossiers, puisse nous faire la leçon. Moi, je fais confiance aux médias québécois pour trouver les arbitrages qui permettent aux Québécois d'être le mieux éclairés possible pour faire leur choix le 3 octobre prochain.

La Modératrice : On va passer en anglais, s'il vous plaît.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Arseneau, with the number of hospitalizations rising, like more than 2,000, the number of health care workers absent, about 13,000, and gatherings, family gatherings that are coming this weekend, do you have the impression that the Premier just doesn't… well, opted out from the whole Public Health debate? I mean, what's the consequence of having the interim Public Health director speaking and not having the Premier repeating his message?

M. Arseneau : Yes. What's deplorable is the Premier Legault went from an extreme to another. He was controlling everything, every single aspect of our lives as Quebeckers for months on end with all the powers given to him, and, you know, giving people the time that they go to bed and so on. And now, for some reason, he switched completely to ignoring that there is a virus that is still, you know, taking people to the hospitals and…

Mme Senay (Cathy) : Going as far as ignoring…

M. Arseneau : Well, I think… We asked for the political aspect of the crisis to be separated from Public Health.

Mme Senay (Cathy) : You got it.

M. Arseneau : Yes, we got it. Now, Premier Legault is acting as though it's over. And we think that Premier Legault should be in support of Doctor Boileau and his team, rather than ignoring them.

Mme Senay (Cathy) : What difference would that make?

M. Arseneau : But that would make a difference in terms of being more sensitive or aware of what's going on. Living with the virus doesn't mean ignoring the virus, and it seems to be what the Government chose to do in the past few weeks. So…

Mme Senay (Cathy) :

M. Arseneau : For example… I'll give you examples. You know, why is the vaccination rate, you know, not getting better? Why are PCR tests not being given to a larger portion of the population? Why isn't the Government saying : Well, what Doctor Boileau is saying is serious and we should, you know, make sure that we test ourselves, we… you know, even if we don't have to have a mask in certain circumstances, it's encouraged, you know, to protect ourselves and others, as Doctor Tam said on the federal level, you know. You don't need to have, you know, the rule of law to behave according to the risk or to protect others.

Mme Senay (Cathy) : But what's your role as an MNA? Because there was no Christmas last year, there was no Easter, so what do you say to your constituents or any other Quebeckers?

M. Arseneau : Well, I don't think the idea is to, you know, stop all of the family reunions that will be taking place during Easter. The idea is, you know, if you have symptoms, if you have any indication that you could be contagious, you know, isolate yourself and follow the guidelines. But, you know, we have to be responsible. That's now the rule that is applicable in Québec, and everyone should be responsible, but we have to reinforce that message that people have to be.

M. Grillo (Matthew) : But do you think the Premier is too worried about the election in six months to step in with regards to COVID and put some tough measures in place again, at least for maybe a month or so, get through this next wave? Is he too worried about the election and potentially, you know, upsetting voters?

M. Arseneau : It's a valid interpretation. I can't speak for the Premier, but it's a serious hypothesis that you're sharing with us this morning. I would ask you to check out with Mr. Legault if that's the reason why he's not really, you know, talking about the pandemic anymore. It's a possibility…

Mme Senay (Cathy) : Éric Duhaime will participate in the leaders' debate during the campaign. In 2018, it was the first TV English leaders' debate. Is your wish at the PQ to have, like, a leaders' debate in English again in 2022 during the campaign?

M. Arseneau : We haven't talked about it yet. I would leave it to my leader or my chef to answer that question. One sure thing is we need to debate, and we need to debate all… you know, with all of the serious candidates for the next election, and we're not afraid of debating. We're looking forward to it, actually. And if Mr. Duhaime is there, I think it's going to be revealing on what he really has to offer Quebeckers. And we're convinced that our offer is much, much better as a society project for Quebeckers.

M. Authier (Philip) : Who would be the best debater?

M. Arseneau : Hein?

La Modératrice : En terminant.

M. Authier (Philip) : Who would be the best debater if Mr. Duhaime arrives? He's known as a good communicator.

M. Arseneau : We have absolutely no doubt that the best debater is Paul St-Pierre Plamondon and you'll see him in the next campaign.

La Modératrice : Merci beaucoup.

M. Authier (Philip) : That was an easy question.

(Fin à 8 h 52)

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