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Point de presse de Mme Véronique Hivon, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de justice

Version finale

Le jeudi 7 avril 2022, 11 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Douze heures une minute)

Mme Hivon : Bonjour, tout le monde. Alors, je viens de déposer, en Chambre, une motion très importante pour les travailleurs qui sont en lock-out depuis bientôt 11 mois de l'usine Ash Grove de Joliette. Donc, je suis accompagnée d'eux, des représentants syndicaux des travailleurs, je vais vous les présenter. Donc, il y a M. Éric Giasson, bien sûr, qui est le président; Mme Josée Paquette, présidente du bureau; Serge Cardin, vice-président; Martin Roy, trésorier; et Samuel Deschênes, deuxième trésorier.

Alors, écoutez, je viens de déposer une motion en Chambre qui veut vraiment souligner à quel point, en ce moment, il y a un total déséquilibre dans les rapports de force entre la force patronale et la force syndicale. Pourquoi? Parce que les patrons, depuis maintenant près de 11 mois, ont mis en lock-out — d'ailleurs, au début, un lock-out illégal — les travailleurs de l'usine. Et depuis, ils ont eu recours à des pratiques totalement déloyales de briseurs de grève, dans un premier temps, briseurs de grève en faisant travailler des gens en télétravail. C'était tellement inacceptable que ça a été d'ailleurs jugé non conforme. Et ça a été jugé par le Tribunal administratif du travail comme une pratique qui n'est pas conforme, qui est une pratique de briseurs de grève, et c'est en train de faire jurisprudence. Donc, la notion d'établissement qui est centrale en matière de travail a été étendue à la réalité du télétravail. Donc, ça, ça a été un gain très important pour les travailleurs, mais malgré ça, l'employeur est allé en révision. Donc, en ce moment, il y a un processus de révision, donc tout ça continue à être en suspend. Mais pire, l'employeur, donc, a décidé d'importer de l'étranger, de pays comme la Grèce, la Turquie, du clinker, qui est un matériau à la base de la fabrication, donc, du ciment et qui, d'habitude, est fabriqué par les travailleurs de l'usine Ash Grove, à Joliette. Donc, c'est aussi assimilable à une pratique de briseurs de grève.

Donc, aujourd'hui, vraiment, considérant toutes ces réalités-là et la disproportion des rapports de force en présence qui nuisent, évidemment, à la résolution du conflit, aux processus de négociation et de médiation qui sont en cours et qui n'avancent pas, on a donc demandé que l'Assemblée nationale demande au gouvernement de reconnaître l'inégalité des rapports de force découlant de telles pratiques — donc, que je viens de vous nommer, de briseurs de grève — et l'urgence que des actions soient posées afin de rétablir un équilibre pouvant mener à la fin du conflit. Donc, on espère que le gouvernement entend le message, qu'il entend l'urgence de la situation et que les choses vont changer. Parce que ces travailleurs-là, ils méritent une chose, ce n'est pas d'être dans la rue, ce n'est pas d'être en lock-out, c'est de retrouver leur travail, leur gagne-pain pour eux et pour leur famille. Alors, sur ce, je vais céder la parole au président, M. Giasson.

M. Giasson (Éric) : Bien, bonjour à tous. Tout ça a débuté, là, la semaine dernière. On a eu une manifestation à Trois-Rivières avec les affiliés de la FTQ et tous les gens d'Unifor pour dénoncer notre employeur qui utilise... pour nous, des briseurs de grève, là, en faisant venir... en important du clinker, c'est un matériau qu'on utilise et qu'on fait à l'usine, là, directement.

Mme Hivon nous a téléphoné ce matin pour nous demander de nous présenter, si on pouvait se présenter à l'Assemblée nationale pour présenter la motion et ça nous a fait chaud au cœur de voir que c'était pour être là aujourd'hui. On demande à l'Assemblée, à tous les membres, de nous donner un coup de main pour ramener le rapport de force à ce que notre employeur ait les mêmes pertes monétaires que, nous, on a. Merci beaucoup, tout le monde.

Mme Hivon : Merci. Donc, je vous remercie, bonne journée.

(Fin à 12 h 5)

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