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Point de presse de Mme Geneviève Guilbault, vice-première ministre, et M. François Bonnardel, ministre des Transports

Version finale

Le mercredi 6 avril 2022, 16 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Seize heures dix minutes)

M. Bonnardel : Alors, bonjour. Très heureux d'être avec vous. Comme on vous l'avait mentionné puis comme vous le voyez, je suis avec ma collègue, la vice-première ministre, Geneviève Guilbault.

Les décrets, donc, ont été adoptés par le Conseil des ministres voilà quelques minutes déjà. On envoie le signal, donc, pour les appels de propositions. On a autorisé aussi des sommes additionnelles pour débuter les travaux préparatoires, à la hauteur de 124 millions de dollars. Ce sont des décrets que vous pourrez obtenir, là, d'ici le début de la soirée, qui doivent passer par un processus administratif, donc, par le gouverneur général. Alors, on est très heureux de donner le signal d'envoi pour ces appels de propositions.

Il reste que — vous allez le voir dans communiqué, à moins que vous ne l'ayez pas déjà vu — pour moi, comme on l'avait mentionné, ma collègue et moi, Geneviève, l'apport du fédéral reste extrêmement important, extrêmement important pour la suite des choses, pour les coûts, les surcoûts qui pourraient apparaître d'ici le dépôt du dossier d'affaires. Je l'ai mentionné maintes et maintes fois, le 40 % que le fédéral doit débourser, bien, je souhaite qu'il puisse nous le confirmer dans les prochains jours. Si vous me posez la question : Avez-vous rencontré le ministre Leblanc la semaine passée, je n'ai pas eu la chance de le faire parce qu'il était malade, lui aussi, atteint d'une pneumonie, donc je devrais lui parler dans les prochaines heures. Merci.

Mme Guilbault :Bien, je pense que, moi, je dois garder mon masque à cause des suites de la COVID. Mais mon collègue a déjà été éloquent, donc, moi aussi, je suis bien heureuse. Il faut dire que ce n'est pas nécessairement une surprise, ce qui se passe cet après-midi, dans la mesure où depuis deux semaines, deux, trois semaines, on répétait qu'on allait donner les décrets. Il y a un enjeu d'acceptabilité sociale, le maire en est conscient. Le maire lui-même, quand il a été élu, a dit : Il faut travailler sur la communication, il faut travailler sur l'acceptabilité, il faut augmenter les appuis au tramway. On est tout à fait d'accord avec lui là-dessus.

Et la question du fédéral... Puis ça, c'est très important, là, parce que le ministre Duclos, qui est le seul élu fédéral libéral... en fait, non, M. Lightbound, mais je ne sais pas si M. Lightbound est encore dans le caucus. En tout cas, bref, le seul ministre fédéral libéral à Québec. Je ne sais pas, honnêtement, là, je ne veux pas... Je sais qu'il y a eu des fois, là, l'autre fois, des histoires. Mais M. Duclos a déjà dit... Là, vous me... Non, mais je veux dire, je sais qu'il a fait des déclarations, dernièrement, puis je n'ai pas suivi la suite de ça, mais c'est un collègue que j'apprécie, on partage une partie de notre circonscription en commun.

Donc, tout ça pour dire que M. Duclos a dit, à plus d'une reprise dans les médias, que le fédéral pourrait payer 40 % du projet. Mais c'est important, à un moment donné, que ça soit, tu sais, par écrit et que ce soit clair, et non pas 40 % d'un chiffre. Aujourd'hui, là, de dire : On prend le 3,9, on paie 40 % de ça, puis qu'à chaque fois qu'il y aura peut-être des dépassements de coûts — parce qu'on ne sait pas l'avenir, on va le voir quand on va ouvrir les enveloppes — qu'à chaque fois, il faut retourner quêter le même 40 % au fédéral puis que ce soit, chaque fois, compliqué. Donc, on veut qu'il s'engage sur un 40 % de principe, sur la totalité des coûts du projet, des coûts actuels et dépassements éventuels. De toute façon, vous allez le voir, dans le communiqué, c'est écrit aussi.

Alors, mais c'est ça, c'est une belle journée. On va aller de l'avant et puis on va travailler avec la ville de Québec, avec le maire. Je lui ai parlé tout à l'heure, je lui ai parlé hier soir. On est heureux, les choses avancent, alors on est en action. Puis je rappelle aussi que ça fait partie de notre Réseau express de la Capitale. On va vous présenter sous peu notre troisième lien modifié, et c'est important d'avoir ce plan de mobilité globale pour l'ensemble de nos deux régions, de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.

M. Bovet (Sébastien) : Bonjour,Sébastien Bovet, de Radio-Canada. Je suis étonné que vous ne parliez pas beaucoup d'acceptabilité sociale. Je vous ai entendu prononcer une fois ces mots-là. Alors, est-ce qu'il y a une clause «acceptabilité sociale» dans les décrets? Et comment on mesure l'acceptabilité sociale, et à quel pourcentage on fixe l'acceptabilité sociale du projet?

M. Bonnardel : M. Bovet, on est une vingtaine ici, là, chacun d'entre nous peut avoir une définition de l'acceptabilité sociale. J'ai la mienne, je vais la garder pour moi. Ce qu'il y a de clair, c'est que, dès le début, quand on a rencontré le maire de Québec, Geneviève et moi, on voyait qu'il y avait un déficit communicationnel, on le voyait. Et le maire lui-même l'a mentionné : Je dois améliorer cette communication avec les citoyens de Québec. C'est ce qu'il a entamé voilà quelques semaines, quelques mois déjà. Et le constat qu'on fait, c'est qu'il doit faire un travail pour la ville de Québec pour améliorer l'acceptabilité sociale. Donc, on dit, aujourd'hui, au maire de Québec : C'est dans votre cour, de mieux communiquer ce projet pour qu'il soit mieux accepté. C'est tout.

M. Bovet (Sébastien) : Donc, je comprends qu'il n'y a pas de clause dans les décrets. Juste pour...

M. Bonnardel : Il n'y a pas de clause dans les décrets.

M. Bovet (Sébastien) : Mais alors, s'il n'y a pas de seuil qui est mis pour l'acceptabilité sociale, est-ce que ça veut dire que peu importe le niveau d'acceptabilité sociale dans un sondage, par exemple, vous êtes à bord du projet et, à partir de maintenant, il n'y a plus rien qui peut faire dérailler le projet?

M. Bonnardel : Ça appartient à la ville de Québec, maintenant, de mieux communiquer ce projet. On reste convaincus, persuadés, Geneviève et moi, que le maire Marchand peut faire le travail.

Mme Porter (Isabelle) : Oui, bonjour, Isabelle Porter, du Devoir. Sur le même sujet, dans l'éventualité où, d'ici quelques semaines, vous vous rendez compte qu'en tout cas, à vos yeux, il n'y a pas suffisamment d'acceptabilité sociale pour ce projet-là, quel levier allez-vous encore avoir pour, peut-être, suspendre, retarder le projet ou, du moins, influencer la ville pour que ce soit corrigé?

Mme Guilbault :Bien, «quel levier allez-vous avoir pour retarder le projet», on ne fonctionne pas avec l'idée de quelle façon pouvons-nous retarder le projet ou éventuellement l'empêcher. On part du principe que c'est un projet qu'on veut, qui fait partie de notre Réseau express de la capitale. Puis, comme on l'a dit souvent, si on avait voulu faire mourir ce projet-là, on aurait eu tellement d'occasions de le faire, puis on ne l'a pas fait. Mais il y aura le dossier d'affaires et ça prendra de nouveaux décrets en 2023 pour de prochaines étapes. Là, il va lancer les appels de propositions, il va, éventuellement, dans quelques mois, ouvrir les enveloppes, on saura les coûts de ce projet-là. Parce qu'en ce moment, je veux dire, on spécule jusqu'à un certain point, là, parce qu'on va voir les consortiums, les soumissions qui seront déposées, et on aura les coûts. Et ensuite de ça, ça va prendre d'autres décrets, donc il y aura d'autres étapes. C'est sûr que le gouvernement n'a pas terminé son intervention, entre guillemets, dans ce projet-là. Mais nous, on veut travailler avec le maire. Puis François a parfaitement raison, là, je veux dire, on l'a rencontré ensemble, le maire est tout à fait conscient qu'il y avait un déficit de communication, des appuis insuffisants. Son dernier sondage était le fameux 41 %. Donc, il travaille sur cette base-là. Il veut l'augmenter puis il y croit fermement. Puis, tu sais, moi, je le vois aller, puis je trouve qu'il est bon, puis je trouve qu'il se démène, puis je trouve que, tu sais, il fait ce qu'il a à faire, il fait ce qu'il a dit qu'il ferait, et je souhaite que ça réussisse.

Mme Porter (Isabelle) : Mais dans ce cas-là, pourquoi vous avez fait tous ces avertissements sur l'acceptabilité sociale, depuis quelques jours et avant, sur la voie partagée, si vous êtes satisfaite de sa façon de travailler dans le dossier?

Mme Guilbault :Parce que c'est vrai que l'acceptabilité sociale est importante. Elle est très, très importante, puis elle est importante pour lui, au premier chef. Lui, c'est le maire de la ville de Québec. C'est un des plus gros projets, sinon le plus gros projet en transport collectif. C'est le plus gros projet en transport collectif dans notre Capitale-Nationale, dans sa ville depuis toujours. Alors, c'est un projet qu'il a intérêt à faire en harmonie avec ses citoyens, puis lui-même de sentir que ses citoyens veulent ce projet-là, aiment ce projet-là, vont vouloir prendre le tramway, puis qu'il soit confortable avec son propre projet dans sa propre ville, tu sais.

M. Bergeron (Patrice) : Bonjour, Mme la ministre. Bonjour, M. le ministre. Dans ce décret là, quand vous dites que l'acceptabilité sociale en fait partie, c'est évoqué de quelle façon? Est-ce que c'est une... Donc, il n'y a aucune mention d'acceptabilité sociale d'aucune sorte? Parce qu'on n'a pas le texte devant nous, là, ça fait que c'est difficile de... On ne parle pas du tout d'acceptabilité sociale?

M. Bonnardel : Pas du tout.

M. Bergeron (Patrice) : O.K. Et, quand vous dites que ça lui appartient, c'est dans sa cour, donc ça sera à sa façon à lui de mesurer... vous ne voulez pas nous partager, vous, votre définition de l'acceptabilité sociale?

M. Bonnardel : Donc, je l'ai mentionné puis Geneviève l'a mentionné, on aurait tous, ici, une définition d'acceptabilité. Je vais la garder pour moi, la mienne. Puis je vous le répète, ça appartient maintenant à la ville de Québec de démontrer qu'il peut faire mieux. Puis ça, je pense qu'on le sait, il le voit, le maire, depuis le début, ça a été notre première, première discussion, suite à son arrivée, sur ce sujet. Il y avait un déficit communicationnel avec l'ancienne administration. Le maire, maintenant, est conscient de cette situation. C'est dans sa cour, puis on fait confiance au maire.

M. Bergeron (Patrice) : Puisqu'on n'a pas le texte devant nous, là, est-ce qu'il y a d'autres clauses qui puissent entraîner des conséquences et des complexités pour la ville de Québec?

M. Bonnardel : Il n'y a rien de spécial. La seule chose, les appels de propositions vont être lancés pour les deux volets, matériel roulant et infrastructures, et l'autorisation pour des dépenses des... préparatoires, donc des travaux préparatoires additionnels à la hauteur de 124 millions.

Mme Côté (Claudie) : Bonjour à vous deux.

Mme Guilbault :Et il y a un décret environnemental aussi. C'est ça, il y a un décret qui vient du ministère de l'Environnement aussi.

Journaliste : ...

Mme Guilbault :...toi, tu en as-tu un ou deux?

M. Bonnardel : De mémoire, Environnement et nous.

Journaliste : O.K.

Mme Côté (Claudie) : Bonjour à vous deux. Depuis deux semaines, maintenant, on parle beaucoup d'acceptabilité sociale. Vous l'avez posée comme condition. Je comprends qu'elle ne se retrouve pas dans les décrets, mais est-ce qu'en émettant des doutes sur l'acceptabilité sociale, la population... en émettant des doutes sur la voie partagée sur le boulevard René-Lévesque, vous n'avez pas vous-même contribué à diminuer l'acceptabilité sociale du projet?

Mme Guilbault :Bien, non, moi, je ne vois pas de lien. Ce qu'on a dit, ça faisait écho à des préoccupations qui existent dans la population. Tu sais, ce n'est pas vrai que tout le monde est pour, que tout le monde est contre. J'aimais bien l'exemple du premier ministre ce matin, à la période de questions, qui dit : Hier soir, on avait un rassemblement de 500 personnes protramway, puis 500 personnes anti-masque, anti-tramway, anti-tout avec notre ami M. Duhaime. Donc, les gens sont partagés sur ce projet-là. Et là il y avait les rues partagées, mais il y aura sans doute... le maire va gérer son projet. Il y aura sans doute des modifications, il y aura sans doute des annonces qu'il va faire, des façons, peut-être, de travailler le projet qui, à chaque fois, vont susciter des réactions. Il fait des consultations... Justement, on parlait du déficit de communication qu'il essaie de pallier, bien, il fait des consultations, puis là-dedans il y a des gens pour, il y a des gens contre. Mais au final, son objectif, c'est d'augmenter l'appui au tramway.Puis j'en parlais encore tout à l'heure avec lui, puis, lui, il veut augmenter. Il part de son 41 % et il veut l'augmenter, cet appui-là. Et on le sait qu'il veut pour vrai, puis on voit qu'il met vraiment de l'énergie là-dessus, mais ce qu'on a dit reste vrai.

Puis j'ai parlé du Réseau express de la capitale, c'est une composante importante, le tramway. Donc, à ce titre, il faut que ça s'intègre, tu sais, harmonieusement, puis fructueusement avec le reste de nos composantes dans une vision régionale de la mobilité durable. Puis on comprend bien qu'il est maire de Québec, puis ce n'est peut-être pas sa responsabilité à lui de se préoccuper de Saint-Apollinaire, mais il faut quand même comprendre qu'il y a des villes sur la Rive-Sud et autour de la ville de Québec qui sont des navetteurs importants au quotidien dans la ville de Québec, qui viennent dépenser, travailler, circuler ici. Donc, c'est important pour nous, comme gouvernement, de tenir compte de cet ensemble-là. Et là, encore, le maire comprend tout à fait aussi.

Mme Côté (Claudie) : Sur la question de l'apport du fédéral, le montant d'argent qui est toujours attendu, bon, vous n'avez pas parlé avec votre homologue, mais est-ce qu'il y a des demandes formelles qui ont été faites, des écrits, des communications?

M. Bonnardel : J'ai déjà eu des discussions avec d'autres collègues, mais plus spécifiquement avec le ministre des Infrastructures, là, j'aurai cette discussion, là, dans les prochains jours. Comme je vous l'ai mentionné, je n'ai pas pu rencontrer le ministre Leblanc parce qu'il était malade. Mais il reste que je pense qu'autant le ministre Duclos que les autres ministres du gouvernement fédéral ont bien vu les déclarations que j'ai faites, que Geneviève a faites, où l'on souhaite une déclaration écrite de la part du fédéral pour être capable de subvenir aux surcoûts additionnels qu'il y aurait pour le projet de tramway.

Mme Côté (Claudie) : Mais vous n'avez pas fait de demande officielle jusqu'à maintenant?

M. Bonnardel : Il ne peut pas y avoir de demande officielle parce qu'il n'y a pas de programme pour des dépassements de coûts au fédéral. Donc, même si vous me demandez : As-tu fait une demande, il n'y en a pas. Donc, c'est pour ça que je m'attends minimalement à une chose : une lettre, juste qui confirme la participation future. Et avec ça, bien, le fédéral pourra définir où l'argent viendra ou de quelle enveloppe.

M. Bossé (Olivier) : Bonjour, Olivier Bossé, du Soleil. M. Bonnardel, vous avez quand même donné vos conditions la semaine passée, vous en aviez donné trois. Est-ce que vous avez changé d'idée parce que quelqu'un vous a convaincu, comme le maire ou le premier ministre?

M. Bonnardel : On n'a pas changé d'idée. Je l'ai déjà dit, le concept d'acceptabilité, vous m'avez entendu, là, on a tous une définition ici, là, chacun d'entre nous. J'ai la mienne. Je la garde. Maintenant, au-delà de tout ça, je reviens à ce qui est un déficit communicationnel de l'ancienne administration qui, aujourd'hui, doit être amélioré. Puis c'est exactement ce que Geneviève et moi, on a dit au maire de Québec à notre première, première rencontre. Et lui-même le savait. Lui-même le disait, là : On doit faire mieux, on doit mieux communiquer, cette acceptabilité doit être augmentée. Donc, dans ce contexte, on écoute la population. Le maire écoute la population. On fait confiance au maire qu'il sera capable d'augmenter cette acceptabilité et d'être capable d'avoir, donc, un maire qui est conscient de ça. Puis de l'autre côté, bien, le fédéral, ça reste une condition qui est, pour moi, obtenir — et pour Geneviève — obtenir l'appui du maire formel pour aller chercher ce 40 %. Je pense que... bien pas je pense, il nous l'a dit, lui aussi, qu'il était d'accord avec ça.

M. Bossé (Olivier) : Mme Guilbault, est-ce que vous craignez une conséquence électorale à cette décision-là de votre parti?

Mme Guilbault :Non, ce n'est pas un dossier... comment je pourrais dire, c'est un dossier qu'on a appuyé, nous, à notre dernière élection. Ça fait qu'il n'y a pas de nouveauté électorale, il n'y a pas de nouveauté dans la position de la CAQ ou ce n'est pas un nouvel engagement qu'on prend pour la prochaine élection, c'est juste la continuité d'un engagement déjà clair qu'on avait pris en 2018, pour lequel on avait mis 1,8 milliard dans le budget. Puis ça je le dis souvent, mais c'est parce que c'est important. À notre premier budget, on avait mis 1,8 milliard dans notre budget, notre appui au tramway qui était super clair, et là il avait fallu démarcher, taponner pour aller chercher l'argent du fédéral en négociant avec Montréal. Ça avait déjà été compliqué, ça fait que, tu sais, on est un peu échaudés par les complications de la première tranche de financement fédéral. C'est pour ça que là on insiste beaucoup pour dire : Ça serait intéressant qu'on puisse s'entendre avec le fédéral. Puis on sent de l'ouverture, M. Duclos l'a dit, mais qu'on puisse confirmer par écrit cet engagement-là de 40 % pour ne pas qu'on ait besoin à chaque fois que, peut-être, les coûts vont augmenter, puis là on voit bien que les projets augmentent, la surchauffe, et tout ça, pour ne pas qu'on ait besoin à chaque fois de se rembarquer dans ce qu'on fait là, dire : Là, il faudrait que le fédéral se commette, il faudrait qu'il signe un papier. Ce serait intéressant que tout le monde se commette, que ses chiffres soient clairs, puis qu'on puisse évacuer cet élément-là.

La Modératrice : Dernière question, s'il vous plaît.

M. Lecavalier (Charles) : Oui, bonjour. Charles Lecavalier de La Presse. Je veux juste comprendre, là, pourquoi il n'y a pas une annonce conjointe avec le maire de Québec, avec un gros panneau : «Votre gouvernement»? Est-ce que vous êtes gênés du tramway? Pourquoi il n'y a pas d'annonce conjointe avec M. Marchand pour cet, quand même, événement important, là, dans le projet de tramway?

Mme Guilbault :Bien, il y en a eu une le 17 mai 2021 pour notre Réseau express de la capitale, avec le précédent maire de Québec, dont faisait partie le tramway.

M. Lecavalier (Charles) : Mais il y a un nouveau maire, donc pourquoi ne pas faire une annonce avec M. Marchand?

Mme Guilbault :Bien, c'est parce que, là, on ne refera pas la même annonce qu'on a faite il y a un an parce qu'il y a un nouveau maire. Lui, c'est son projet. Si lui veut faire une annonce... D'ailleurs, il va faire une sortie médiatique, je pense, ou il l'a déjà faite, ou il va la faire incessamment, là-dessus. Puis, tu sais, c'est son projet. C'est sûr que, là, il y a plusieurs étapes dans le tramway. Ce n'est pas la première fois qu'on fait des décrets ou des étapes dans le tramway. Si on faisait une annonce à chaque fois, probablement que vous nous diriez : Vous ne trouvez pas que vous recyclez vos annonces un peu souvent, tu sais?

M. Lecavalier (Charles) : Si je peux me permettre, rapidement, là, est-ce que c'est une défaite pour le caucus de Québec, quand on regarde vos déclarations d'il y a deux semaines versus ce qu'il y a dans le décret aujourd'hui?

Mme Guilbault :L'important, ce n'est pas nos petites personnes, nos égos, les députés, les élus; l'important, c'est nos citoyens. Puis nous, notre travail, tu sais, je l'ai souvent dit, sur 11 circonscriptions dans la Capitale-Nationale, il y en a neuf avec des députés de la CAQ. On se parle, tous les neuf, puis il y a des gens qui ont des préoccupations. Il y a des gens qui n'en veulent pas, de tramway. Il y a des gens qui ne veulent pas de tramway. Ils nous appellent, ils nous écrivent. Il y a des gens qui veulent un tramway. Ça fait qu'on essaie, nous, de naviguer dans tout ça, de tenir compte de tous les points de vue. Puis la clé, la solution à cette dynamique-là, c'est d'augmenter l'acceptabilité, d'augmenter les appuis au tramway, et pour ça, le maire est déjà au travail, puis il n'y a personne qui peut contester l'énergie qu'il met là-dedans. Donc, moi, j'ai confiance qu'il va réussir.

La Modératrice : Merci beaucoup. C'est ce qui met fin...

M. Lachance (Nicolas) : Bonjour. J'aimerais revenir sur la compétence fédérale. Donc, c'est quoi, le processus que vous attendez exactement? Parce qu'on a l'impression qu'eux autres, ils attendent une demande, là. C'est ce qu'ils semblent attendre. Donc, si vous n'êtes pas capables de vous entendre l'un et l'autre, on va en arriver où, à un moment donné?

M. Bonnardel : Ce n'est pas une question de ne pas s'entendre, il n'existe pas de programme où je peux déposer une demande pour des surcoûts. Il n'en existe pas. Donc, je m'attends, avec un dépassement de coûts présentement, que le fédéral s'engage à la hauteur de 40 %, comme il l'a fait pour le coût initial du projet, qui a été évalué à 2 milliards. Puis vous avez entendu ma collègue, toutes les entourloupettes, là, qu'on a dû faire pour être capables d'aller chercher des sommes à Montréal, pour financer le projet de Québec dans la fameuse entente bilatérale intégrée — qui, soit dit en passant, je n'aurais jamais signé, jamais — bien, aujourd'hui, la seule chose que je peux vous dire, c'est qu'on s'attend à une lettre, minimalement.

M. Lachance (Nicolas) : Donc, c'est votre annonce officielle, c'est... Votre demande officielle, c'est aujourd'hui, c'est ici, présentement, là?

M. Bonnardel : Bien, vous m'avez entendu en Chambre, je l'ai répété au moins trois fois. Je vous le répète encore aujourd'hui, je m'attends... Puis, de toute façon, le coup de téléphone que j'aurai avec le ministre, ce que je vous dis là, je vais lui répéter. Merci.

La Modératrice : Merci.

(Fin à 16 h 27)

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