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Point de presse de Mme Isabelle Melançon, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement

Version finale

Le vendredi 18 février 2022, 9 h 20

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures vingt-deux minutes)

Mme Melançon : Bonjour à tout le monde. Bien, aujourd'hui, il y a une interpellation avec le ministre de l'Environnement où on va pouvoir parler de qualité de l'air. Vous savez, ce que le ministre propose, par voie de règlement, c'est d'augmenter par cinq le seuil de nickel dans l'air pour le Québec. Pour nous, c'est inacceptable, inacceptable de mettre en danger la santé des citoyens. Parce qu'on va se le dire, augmenter par cinq le seuil de nickel dans l'air, ce n'est pas bon pour l'environnement, ce n'est pas bon pour la santé des citoyens, ce n'est que pour des impératifs économiques.

Alors, ce matin, on était.... j'étais, en tout cas, moi, pleine d'espoir de voir qu'il y avait un point de presse appelé par, justement, le ministre de l'Environnement. J'étais persuadée, parce que la date de fin de consultation pour le règlement, c'est le 20 février, donc ce dimanche, j'étais certaine que le ministre allait nous annoncer qu'il reculait. Eh non! Il annonce la mise sur pied d'un comité de travail.

Honnêtement, là, je suis sans mots. Je suis sans mots, parce qu'on est encore une fois en train de faire diversion. C'est la spécialité de la CAQ. On est en train, justement, de dire : Bien, on va mesurer l'ampleur du dégât que nous aurons créé dans un avenir prochain. Moi, je pense aux gens de Limoilou actuellement. Dans Limoilou, là, les gens ont plus de problèmes d'asthme, plus de problèmes cardiorespiratoires, une espérance de vie réduite de six ans par rapport à la moyenne régionale. Et par-dessus ça, on a un ministre de l'Environnement, qui se dit ministre de l'Environnement, qui, lui, prétend qu'en haussant le seuil de nickel dans l'air on va améliorer la situation, alors que le CIUSSS, la direction régionale de la santé publique, tout le monde met un frein, tout le monde a un doute, on va dire ça ainsi, sur les raisons pour laquelle c'est fait. Mais la raison est simple : c'est un impératif économique.

Alors, ce matin, je veux juste vous rappeler à quel point le ministre de l'Environnement, jusqu'à présent, ne fait pas ses devoirs. Vous savez, avec le bureau d'audiences publiques sur les résidus ultimes, bien, au lieu d'attendre les conclusions du BAPE, il a annoncé des agrandissements de dépotoir. Je vais vous prendre l'exemple de la norme, bien sûr, aujourd'hui avec le comité. Donc, il annonce qu'il va y avoir une augmentation de la norme puis il va mettre un comité sur place après. Tout se fait dans le désordre.

Pas plus tard que la semaine passée, j'ai proposé au ministre d'augmenter les redevances sur l'eau. Vous savez, au Québec, c'est 3 millions de dollars, que nous recevons, uniquement, pour l'utilisation de 1 000 milliards de litres d'eau, de notre eau, au Québec. Ça représente 250 000 piscines olympiques. Bien, le ministre de l'Environnement a refusé ma proposition. Alors, vous voyez, tout se fait, actuellement, dans le désordre.

Puis je vais finir en vous rappelant que c'est quand même le ministre de l'Environnement qui dit que ça va être écologique de creuser un tunnel de 10 milliards de dollars sous le fleuve. Honnêtement, là, on comprend, aujourd'hui, que le vrai ministre de l'Environnement, bien, il s'appelle Pierre Fitzgibbon, qui est le ministre de l'Économie. C'est lui qui gère l'environnement, et je ne suis pas rassurée. Merci.

Le Modérateur : Nous allons passer à la période de questions. Mme Prince.

Mme Prince (Véronique) : Oui. Je voudrais savoir, est-ce que vous pensez que le comité pourrait éventuellement faire des recommandations de ne pas hausser autant les normes? Est-ce qu'un comité peut quand même donner quelque chose?

Mme Melançon : Bien, vous savez quoi? À l'intérieur de ce qu'on a pu lire jusqu'à présent, on n'a même pas le nom des personnes qui font partie de ce comité. On va commencer par ça. Je vous dirais aussi que, depuis des années, des années, on est dans l'attente, justement, de certaines décisions. Le ministre aurait dû annoncer la mise sur pied d'un comité avant de lancer un règlement comme il le fait. Il fonctionne à l'envers. C'est de l'improvisation, que le ministre nous sert, encore ce matin, il fait diversion. Et, malheureusement, si les consultations se terminent ce dimanche, et que le règlement voit le jour, puis qu'on l'applique, puis qu'il y a un comité, après, vous comprenez qu'il y aura du dommage qui aura été fait puis qu'on dira : Hon! on aurait dû le faire avant.

Moi, là, la sécurité des citoyens, la santé des citoyens, la santé de notre environnement est plus précieuse actuellement que de faire plaisir à une ou des compagnies, actuellement, là, parce que c'est pour des impératifs économiques. Et je vous le dis, le ministre va me le servir, aujourd'hui, là, lors de l'interpellation, il va nous dire que c'est pour développer la batterie verte de l'Amérique du Nord qu'il veut augmenter le seuil de nickel dans l'air. Bien, moi, là, je ne suis pas prête, pour un projet caquiste, de mettre en danger la santé des citoyens.

Mme Prince (Véronique) : Mais est-ce qu'un comité, ultimement, peut avoir des pouvoirs de faire reculer le ministre? Tu sais, est-ce que ça donne quelque chose...

Mme Melançon : Bien, je vais vous donner l'exemple du Bureau d'audiences publiques en environnement, le BAPE. Tout le monde aime bien parler du BAPE. Le BAPE n'a qu'un pouvoir consultatif, comme… un comité, un groupe de travail, habituellement, c'est consultatif, va arriver avec des recommandations. Mais jusqu'à présent, Mme Prince, malheureusement, le BAPE...

Je vais vous donner l'exemple de Nouveau Monde Graphite, qui est à Saint-Michel-des-Saints, qui est une mine de graphite. Bien, le BAPE avait vraiment des questionnements, exigeait d'autres études avant qu'on puisse démarrer le projet. Le gouvernement a donné son appui, a dit go à ce projet-là, alors que le BAPE avait des vraies bonnes questions à poser. Puis ça va être la même chose, là, je vous le dis, avec le troisième lien. Avec le tunnel caquiste, là, actuellement, le ministre des Transports l'a dit : On va commencer les travaux, on fera le BAPE après. C'est le monde à l'envers. Ils marchent à l'envers, et ça, ça me fait craindre pour la suite des choses.

Mme Prince (Véronique) : Merci. Moi, ça me va.

Le Modérateur : Alors, merci beaucoup. Merci d'avoir assisté à ce point de presse de Mme Isabelle Melançon. On vous souhaite à tous une agréable journée.

Mme Melançon : Bonne journée.

(Fin à 9 h 29)

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