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Point de presse de M. Joël Arseneau, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Martin Ouellet, leader parlementaire du troisième groupe d’opposition

Version finale

Le mardi 15 février 2022, 15 h 36

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Quinze heures trente-six minutes)

La Modératrice : Bonjour. Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Aujourd'hui, M. Joël Arseneau, notre porte-parole en matière de transports et chef parlementaire, est accompagné de Mme Katia Lelièvre, troisième vice-présidente de la CSN et de Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord. Ils seront suivis par Martin Ouellet, notre leader parlementaire. Merci, la parole est à vous.

M. Arseneau : Merci beaucoup. Merci d'être là aujourd'hui. Écoutez, la situation en transport régional, évidemment, est difficile un peu partout à travers le Québec et, pour le transport aérien, à bien des égards, c'est dramatique depuis le début de la pandémie. Évidemment, ce sont les citoyens de nos régions qui en font les frais qui sont inquiets quant à l'avenir. C'est la raison pour laquelle on multiplie les sorties, depuis déjà plusieurs semaines, pour ébranler le gouvernement pour qu'il nous donne de ses nouvelles et qu'il prenne le taureau par les cornes pour enfin présenter son plan pour la relance du transport aérien régional, un plan qu'on attend maintenant depuis 16 mois. Il faut également mentionner qu'Air Canada a littéralement abandonné les régions du Québec depuis le mois de juin 2020. Ça fera bientôt deux ans.

C'est une opportunité extraordinaire de relancer le transport aérien sans le transporteur monopolistique Air Canada. On peut remodeler évidemment l'approche en transport aérien. C'est ce qu'on souhaite. Et, à l'heure actuelle, ce qu'on voit, c'est que la CAQ n'agit pas, elle semble hésitante et on pense qu'on doit maintenant non seulement présenter un plan de relance, mais faire place à l'innovation. C'est la raison pour laquelle, moi, j'ai parrainé une pétition qui a été déposée la semaine dernière à l'Assemblée nationale. Plus de 4 500 personnes des régions ont appuyé le projet de coopérative en transport aérien, la coopérative TREQ, et on pense qu'elle fait partie de la solution. Les gens des régions s'attendent justement à une offre augmentée diversifiée, une meilleure fréquence et une meilleure fiabilité et évidemment des coûts plus abordables dans ce qui est offert en matière de transport aérien. En fait, ce que le modèle TREQ signifie, c'est qu'en augmentant l'offre, on pourrait stimuler la demande et modifier les habitudes de transport des Québécois, justement pour augmenter le nombre de personnes qui voyagent, puisque le transport est plus accessible tant sur le des opérations que sur le plan financier, pour eux, et on ne voit pas pourquoi le gouvernement se priverait, de la même façon, là, de retombées fiscales, qui viendraient avec l'augmentation du volume de transport aérien en région, un peu comme on voit d'ailleurs dans les villes comparables en Ontario, avec un modèle similaire.        Alors, c'est la raison pour laquelle, aujourd'hui, je me réjouis de voir que non seulement il y a 15 000 personnes qui sont maintenant sociétaires de la coopérative TREQ, qu'il y a 4500 personnes qui ont signé une pétition, mais également qu'un regroupement de travailleurs aussi important que la CSN vienne appuyer le projet de TREQ et, en même temps, appuyer notre demande pour que la CAQ dépose un projet de relance en transport aérien. C'est une excellente nouvelle. Je vais d'ailleurs laisser la parole à Mme Katia Lelièvre pour nous présenter le point de vue de la CSN sur le projet.

Mme Lelièvre (Katia) : Bonjour. Aujourd'hui, en effet, la CSN presse le gouvernement de soutenir la coopérative TREQ. Il faut savoir que la CSN a 23 bureaux régionaux, et que, pour nous, la défense des intérêts des régions, là, ça fait partie de notre ADN.

Les problèmes de transport interrégionaux sont connus depuis longtemps par les principaux intervenants, là, dans les régions et évidemment aussi par le gouvernement en place. Il est plus que temps d'appuyer un projet qui va être porteur pour l'ensemble des régions et qui va bénéficier aux citoyens par des tarifs qui vont être abordables et une solution de transport efficace. Le transport en région est déficient, dans toutes ses formes, à peu près, il est déficient, et on croit qu'on a besoin d'un transport aérien, là, qui va être au service de l'ensemble de la population.

Le projet TREQ a déjà reçu de nombreux appuis, tant dans l'ensemble des... l'ensemble des gens dans les régions, là, aux niveaux municipal, provincial, fédéral, et il ne manque que le gouvernement à donner son appui. Il y a aussi les milieux financiers et les milieux d'affaires qui ont en partie appuyé le projet. Alors, pourquoi le gouvernement hésite-t-il encore à regarder cette solution-là comme une solution viable pour l'ensemble des régions? Si le problème de transport est réel dans les grands centres, il l'est tout autant dans les régions, et on n'a pas de citoyens de deuxième zone qui doivent être moins desservis.

Le gouvernement doit agir rapidement afin de favoriser l'attraction et la rétention des populations dans les régions et favoriser le développement économique, social, culturel et touristique. Il faut que les Québécois aient accès à un transport efficace, à un prix abordable, et il faut investir dans un projet porteur pour les citoyens et les citoyennes du Québec, mais aussi pour les travailleuses et les travailleurs de l'ensemble des régions du Québec. C'est tout le Québec qui y gagnerait et, pour nous, bien, la solution passe par une coopérative de transport aérien dans laquelle on pourrait avoir des tarifs concurrentiels. Merci. Je vais passer la parole à Guillaume.

M. Tremblay (Guillaume) : Oui. Bien, merci d'être là. Pour ma part, moi, je suis le président du Conseil central de la Côte-Nord. Donc, je voulais apporter un volet, là, plus local, plus régional sur les impacts, là, du transport aérien, notamment dans ma région. M. Arseneau parlait tantôt que ça fait 16 mois qu'on attend que le ministre des Transports dépose son projet. J'aurais envie de vous dire que, sur la Côte-Nord, ça fait plus de 30 ans qu'on attend d'avoir une libre concurrence dans l'aviation pour être capable... Et ça, ce que ça va vouloir dire, c'est qu'on va être capable d'avoir de meilleurs prix, de meilleurs services, parce qu'on le sait, là, depuis plusieurs années, il est déficient, ce service-là, et c'est prouvé. D'ailleurs, ce projet là, il fait l'unanimité parmi l'ensemble des élus de la Côte-Nord, et ça, ce n'est pas toujours évident, ce n'est pas toujours réel non plus que ça fasse... qu'un tel projet fasse l'unanimité, mais, dans ce cas-là, il fait l'unanimité.

Évidemment, on parle... on donnait des exemples, ma collègue Katia donnait plusieurs exemples que qu'est ce que ça voudrait dire en termes de développement pour une région, pour l'ensemble des régions, mais pour une région comme la nôtre... Je vais donner un exemple très concret.

Au niveau de l'industrie touristique, moins de 1 % des Québécois, des Québécoises prennent l'avion pour aller visiter les régions du Québec. Au niveau de l'industrie touristique sur la Côte-Nord, ça fait plusieurs années qu'on met beaucoup d'efforts pour développer cette économie-là. Et je vous dirais que, quand on regarde... simplement de regarder l'île d'Anticosti, il y a beaucoup de gens qui voudraient aller visiter cet endroit-là qui est magnifique. On parle toujours d'accessibilité, de difficulté d'accéder à l'île d'Anticosti parce que le service n'est pas présent, parce que les coûts pour s'y rendre sont énormément élevés. Ça fait que, ça, c'est un exemple parmi tant d'autres.

Avec tous les efforts qu'on fait au niveau de l'industrie touristique, on pense que, pour la Côte-Nord, ça serait évidemment... si on avait un transporteur qui offrirait un bon service avec de bons coûts, bien, on pourrait grossir, en fait, toute l'offre et l'économie. Au niveau de l'économie puis au niveau de l'industrie touristique, il y aurait un développement qui serait encore beaucoup plus important.

Moi, je pense qu'on attend impatiemment que le ministre des Transports appuie ce projet-là. Tout est en place pour qu'on aille de l'avant. Il fait l'unanimité au niveau provincial, mais, je le répète, sur la Côte-Nord, il fait l'unanimité. Et on veut absolument qu'on aille de l'avant avec ça pour TREQ pour qu'on soit capable de s'implanter, implanter, en fait, une libre concurrence qui va faire en sorte qu'on va avoir un meilleur service. Donc, Martin, mon collègue de la Côte-Nord, va débuter.

M. Ouellet : Merci, Guillaume. Vous le savez, à l'Assemblée nationale, vous m'entendez souvent parler de bris de service avec la STQ, de pont sur le Saguenay, et là, aujourd'hui, on parle d'avions. Donc, ce n'est pas juste la Côte-Nord qui a besoin d'être reliée au reste du Québec, c'est tout le Québec qu'il faut qui soit relié entre lui.

Donc, c'est pour ça qu'on appuie TREQ, on appuie sa pertinence et on veut qu'il fasse partie des joueurs qui seront considérés par le gouvernement du Québec pour améliorer l'offre, la qualité des services, la fréquence et surtout... l'acceptabilité, pardon.

Alors, ce qu'on veut, c'est simple, que le gouvernement de la CAQ considère TREQ comme les autres joueurs, comme étant un potentiel à mettre de l'avant pour régler une fois pour toutes les enjeux de transport aérien pour qu'on ait du transport fréquent à moindre coût et qu'il soit considéré comme un joueur, comme une entreprise privée. Et la meilleure façon, c'est que le gouvernement soit membre, lui aussi, de cette coopérative et qu'il donne le signal qu'au Québec, en affaires, le modèle coopératif est probablement un modèle qui pourra veiller à un meilleur développement de toutes les régions du Québec. Alors, sur ce, on est prêts à prendre vos questions.

La Modératrice : ...

M. Larin (Vincent) : Oui. J'aurais peut-être une question pour mme Lelièvre, mais j'aimerais comprendre pourquoi, selon vous, il faudrait appuyer TREQ plutôt que tout autre transporteur privé, disons. Qu'est-ce que vous voyez chez TREQ qui les distingue, oui?

Mme Lelièvre (Katia) : Bien, en fait, actuellement, le projet de TREQ est viable, est appuyé et a été démontré viable. Il y a déjà beaucoup de personnes qui sont membres de cette coopérative-là. Et, selon nous, c'est une autre option qui amène une vision un peu différente du problème de transport en région. En fait, actuellement, on nous dit : On doit avoir plus de gens pour grossir les avions. TREQ propose un peu le contraire : Allons-y puis prenons un risque pour amener les gens à voyager plus, et ils misent là-dessus. Puis, on pense que c'est intéressant. Le modèle coopératif a toujours été un modèle, aussi, que les centrales syndicales ont appuyé puisque, souvent, les coopératives ont tendance à être, bon, une union de gens qui oeuvrent pour des gens. Donc, ce n'est pas nécessairement comme si c'est un transporteur privé où est ce qu'on engrange des profits et on les remet aux actionnaires.

M. Larin (Vincent) : Peut être une question aussi pour les députés, M. Arseneau, M. Ouellet. Parce que, là, vous dites... vous pressez le ministre des Transports d'appuyer TREQ. Est-ce que vous vous adressez vraiment à la bonne personne? Puisque ça reviendrait plutôt à Investissement Québec, selon moi, de financer la...

M. Arseneau : Oui, oui. En fait, vous avez tout à fait raison de le préciser. TREQ, actuellement, a déposé une demande au ministère de l'Économie et de l'Innovation et on presse donc le ministre Fitzgibbon de regarder le projet d'affaires pour ce qu'il est et d'appuyer ce projet d'affaires là pour que TREQ puisse être promu au rang des transporteurs avec les transporteurs privés qui pourraient se qualifier pour l'éventuel plan de relance du gouvernement du Québec et du ministère des Transports, qu'on attend aussi.

En d'autres mots, là, c'est qu'on sait qu'on attend un plan de relance, on ne sait pas exactement ce qu'il va comporter. Mais lorsque le premier ministre, par exemple, nous a dit : On pense qu'on doit miser sur les transporteurs existants, nous, on pense qu'on doit miser sur les transporteurs existants et miser sur l'innovation des nouveaux transporteurs qui ont une formule et une approche nouvelle à proposer pour véritablement dynamiser le transport aérien et la concurrence sur les marchés à travers le Québec, à travers toutes les régions du Québec. Donc, c'est l'un et l'autre.

Mais vous avez raison de dire que l'aide financière qui pourrait être apportée par le gouvernement du Québec, ce n'est pas le ministère des Transports qui va l'accorder, mais bien le ministère de l'Économie. Mais ensuite, ça prend le deuxième volet à tout ça pour démarrer le transport, redémarrer le transport. C'est le plan, c'est... en fait, c'est un environnement concurrentiel dans lequel les différents transporteurs, les privés et la coopérative, pourraient évoluer. C'est ce qu'on attend aussi.

Puis ce que je veux mentionner en terminant, c'est que c'est un levier de développement socioéconomique fondamental pour les régions. Et si on veut véritablement que les régions puissent faire partie de la relance postpandémie, bien, on a besoin de cet élément transport aérien, là, qui soit développé, et il faut le savoir maintenant si on veut avoir des services au printemps ou à l'été ou à l'automne. Ce n'est pas du jour au lendemain qu'on peut mettre en place des services et les planifier. Alors, c'est pour ça qu'on mise sur un dépôt rapide du plan d'action avec TREQ faisant partie de la solution, comme solution complémentaire, avec les privés qui sont déjà là, puis...

M. Tremblay (Guillaume) : Vous avez posé la question à ma collègue sur pourquoi qu'on appuie TREQ. Bien, juste pour vous donner un exemple concret, un billet d'avion Sept-Îles-Montréal, aujourd'hui, c'est 1 200 $. Dans la grille tarifaire de TREQ, c'est 350 $. Ça fait que ça... on voit tout de suite la différence. Au niveau de la grille tarifaire.. ils nous l'ont présentée, ils nous ont présenté leur plan d'affaires, leur grille tarifaire, le type de services qu'ils vont donner, le type d'avion avec lequel on va voyager. Ça fait que c'est pour ça qu'on appuie TREQ, parce que, juste au niveau de la grille tarifaire, là, les différences de prix sont énormes. Ça fait que c'est une des raisons pourquoi qu'on appuie TREQ.

M. Ouellet : En conclusion, M. le Président. Dans le fond, ce qu'on demande, c'est que Fitzgibbon et M. Bonnardel travaillent en coopération pour que, si le ministère de l'Économie considère TREQ comme un modèle viable, M. François Bonnardel considère TREQ comme étant apte à être qualifié dans son plan de relance et de stabilisation du transport régional, tel qu'on en a besoin. Mais s'il doute encore, l'indication que la CSN vient de nous dire, c'est qu'une fédération de travailleurs, qui croit au développement des régions, vienne nous dire ici, à l'Assemblée nationale : S'il y a 15 000 coopérants qui sont membres, ça veut dire que c'est 15 000 clients potentiels qui sont intéressés à voir les choses de façon différente. Et ça, c'est un signal fort d'une clientèle qui sera présente parce que les vols seront fréquents à des coûts moindres. Merci.

La Modératrice : Est-ce qu'il y a des questions en anglais?

Des voix : ...

M. Larin (Vincent) : Bien, j'en aurais juste une petite dernière en français, rapide.

La Modératrice : En terminant.

M. Larin (Vincent) : Oui. Moi, je serais curieux quand même, parce que vous... on a mentionné un enjeu de temps, là. C'est très long à présenter, ce plan-là. Est-ce que vous craignez que, le fait que ce ne soit pas présenté d'ici l'été prochain ou ce printemps, on perde une autre saison touristique?

M. Arseneau : Ah! C'est tout à fait... Le problème, c'est que, chaque saison qui passe, bien, on perd du temps à se réorganiser. Je l'ai mentionné tout à l'heure, ça va faire bientôt deux ans, en juin prochain, là, qu'Air Canada n'est plus sur le marché et que le service s'est effondré en région, disons-le, là. Le nombre de sièges, donc la fréquence aussi des vols a diminué de façon importante, le nombre de passagers qui fréquentent les aéroports régionaux. Gaspé est un exemple. Ça a fondu de plus de la moitié. Évidemment, aux Îles-de-la-Madeleine, ça s'est un peu maintenu parce que c'est un service de première nécessité, mais regardez sur la Côte-Nord, ça s'est effondré également.

Alors, l'idée, c'est : Si on ne s'organise pas dès maintenant, bien, on va encore manquer une saison, on va encore manquer beaucoup d'opportunités de participer à la relance touristique et socioéconomique. Parce qu'on pense aussi que c'est un vecteur d'investissement et de développement régional important. Alors, si on veut que les régions évoluent dans le même sillage que le reste du Québec, il faut favoriser le transport plus fluide, plus adéquat et à meilleur coût. Merci. 

M. Tremblay (Guillaume) : En fait, la question qu'il faut se poser, c'est : Qu'est ce que le gouvernement du Québec a à perdre à refuser ce joueur-là? C'est ça, la question qu'il faut se poser. D'ajouter un joueur supplémentaire avec de meilleurs prix, de meilleurs services, qu'est-ce que le gouvernement du Québec a à perdre? Rien.

La Modératrice : Sur ça, on va passer aux questions en anglais.

Mme Warren (Émilie) : Oui. Enchantée. Émilie Warren de CBC. En fait, je voulais juste savoir si vous pouviez peut-être commencer par juste un bref résumé en anglais de ce que vous demandez aujourd'hui. Et pourquoi, vous, aujourd'hui, comme... Bien, je sais que vous avez fait une pétition la semaine dernière, mais c'est quoi le timing, l'importance du timing?

M. Arseneau : Thank you very much. Yes, we're here today to ask the Government to support the cooperative TREQ in air transport. It's a new model, a new system offering more seats in different regions of Québec at a better rate. We think it could change the situation in our regions, spark some more, you know, competition and offer a better service. Basically, a better service will also help our regions to develop, but also its economy, and obviously in places where we need transport for locals for all sorts of treatments and exams in urban centers. And what the good news is, is after having seen , you know, thousands of people, we're talking about 15,000 people joined the cooperative, after seeing the Federal Government support the project, after a having a petition with more than 4,500 people signing it, today, we have the CSN, so a large, a very large Quebec union — is it the largest? Probably one of the largest unions — that is putting its confidence into this new model. So, we think the Government should  hear the message from the regions, from the citizens and from CSN and, you know, put its money where its mouth is and really support a new definition or a new model that will, you know, hopefully spark this new service, better service that we're aiming for, and the sooner the better. Because we've been waiting for more than 20 months for something to happen and we don't want to miss out on the, you know, the aftermath of the pandemic. We need good transportation and we need better air transport to take part in the new era that we're hoping to live in the next coming month. So, that's for me. Do you have questions? Est-ce que vous parlez anglais?

Des voix : Non.

M. Arseneau : Non.

Mme Warren (Émilie) : C'est bien correct.

M. Arseneau : O.K.

Mme Warren (Émilie) : Il n'y a pas de problème. Bien, merci beaucoup.

My other question that really... actually… my colleague's question. I'm interested to know, you know, well, there is a lot of different air companies like flying companies, but why specifically TREQ? What makes TREQ so special… that this is the one you…

M. Arseneau : Well, let me just say that we already have some Québec airlines that are, you know, offering good service in the regions, but we also need competition. So, this new model is the cooperative model, so, you know, it's not for profit, it's for service, so that's a good thing.

The second thing is the example that their business case is made from is out of Ontario, where after comparing cities, you know, that are comparable, we see that Ontarians travel twice as much as we do in the regions, simply because they have more seats offered to them at a better price. So, that's exactly what TREQ wants to try. Instead of waiting for the number of customers, you know, becoming greater and greater, you know, and wishing for people to take the plane rather than the car, they're trying to offer more seats, in order to spark the demand. And in that way, they think they will be able to change the behavior or the old habits, shake the habits of the Quebeckers that will always prefer, so far, to take the car and drive eight to 10 or 15 hours. So, it's quicker, it's better and more effective if it's cheaper. So, this is what the cooperative model is trying to offer.

And one very important thing that we didn't really repeat in French, but we said it in the past, is there is a study that was presented last fall that says that if Quebeckers in the regions throughout Québec traveled as much as Ontarians, the Government would make $800 million dollars more in, you know, spin-offs or in revenues from, you know, taxes and whatnot. So, the question that was raised by Mr. Tremblay is : What does the Government have to lose by offering a loan to the cooperative to try and offer something new after 30 years, you know, of not having things changed in our regions? So, we think it's a challenge or, let's say, a bet that is fairly safe for the Government to try and innovate in the regions with air transport.

Mme Warren (Émilie) : I know the Government said… essentially, they're just waiting… the Legault Government is waiting to release their plan for the... What do you think of the…

M. Arseneau : Well, there were many, many different proposals in the consultations or in intervention group, air transport group that was formed back in the summer of 2020. The work stopped or, you know, basically the… this was ended in October 2020. We thought the Government would come up with a plan shortly after, by December or January. We've been waiting for now 16 months. What is the Government waiting for? We don't know, but what we want the Government to consider is we need a plan and we need TREQ to be one of the options for the Government in this plan, and obviously the transporters that are already in action, in operation.

But to exclude one innovative model would be detrimental to the regions, that we certainly know. So, let's open up and let's try new ideas, new models, and we'll see the results. And we're pretty optimistic to the idea that Quebeckers will travel more if they have better service, better prices. Thank you. Merci.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 16 heures)

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