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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle, et M. André Fortin, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version finale

Le vendredi 3 décembre 2021, 8 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures trente et une minutes)

Mme Anglade : Oui, merci. Alors, bonjour à tous.

D'abord, encore aujourd'hui, mes pensées accompagnent la famille du jeune qui est décédé à Montréal par arme à feu. Ça nous rappelle encore une fois la nécessité de faire la lutte aux armes de poing, de contrôler nos frontières et évidemment d'investir en matière de prévention dans tout ce qui se passe présentement dans les rues de différentes villes au Québec, et particulièrement à Montréal. Ça me rappelle aussi ce qui s'est passé dans mon propre comté avec le décès de jeunes, justement, cette année.

Par rapport à ce qui a été discuté suite au décès de M. Genest, de quoi on se rend compte? On se rend compte que les gens à Senneterre sont profondément affectés par ce qui s'est passé, sont profondément inquiets de la décision du gouvernement de fermer l'urgence de Senneterre. Hier, en Chambre, je me serais attendu à ce que le premier ministre reconnaisse qu'il y a des risques associés à fermer les urgences, pas seulement à Senneterre. On a vu également le maire de Coaticook sortir pour dénoncer ce qui se passait avec nos urgences. Et je vous dirais qu'il est évident que les gens de Senneterre reconnaissent qu'il y a véritablement un enjeu.

Nous, on se fait le porte-voix des gens, de ce qu'ils vivent sur le terrain. On a parlé avec les gens sur le terrain. Encore une fois, ils demandent à ce qu'il y ait une ouverture de l'urgence. Hier, le premier ministre disait encore qu'il ne savait pas s'il y avait de lien à établir. Mais, clairement, le coroner, même, est sorti pour dire qu'il allait déclencher une enquête. Hier, à 8 h 30 le matin, le coroner savait qu'il devait déclencher une enquête. Tout le monde se rendait compte qu'il y avait trop de questions qui étaient suscitées par ce décès pour ne pas avoir une enquête du coroner.

Alors, je pense qu'il y a des risques associés à ces changements-là, et, lorsque le premier ministre et le ministre de la Santé décident de fermer des urgences, il faut qu'ils soient conscients de ces risques, et ne pas l'être, c'est de l'aveuglement volontaire.

Lorsqu'on regarde la question des CHSLD, on a appris que plusieurs personnes autour de la cellule de crise étaient au courant qu'il y avait des conséquences directes pour les CHSLD et les personnes âgées lors de la crise de la COVID. Or, le premier ministre nous a dit, malgré le fait que des gens soient autour de lui, qu'il ne savait pas qu'il y avait des conséquences pour les personnes dans les CHSLD et que ce n'est qu'au mois d'avril qu'il a agi. Pourtant, l'ancienne ministre de la Santé, l'ancien sous-ministre, le directeur national de la santé publique savaient, eux, qu'il y avait des conséquences pour les CHSLD. Ne pas regarder ça en face, c'est de faire encore une fois de l'aveuglement volontaire, et cet aveuglement volontaire, c'est irresponsable.

Le Modérateur : On passe aux questions.

M. Lacroix (Louis) : Bonjour, Mme Anglade.

Mme Anglade : Bonjour, M. Lacroix.

M. Lacroix (Louis) : Il y a une enquête du coroner. On est très heureux de ça. Ça va permettre de faire la lumière sur ce qui s'est passé, de savoir le fin fond, le fin mot de l'histoire, finalement, et ça, je pense que c'est une bonne nouvelle. Est-ce que vous n'êtes pas allée un peu vite hier en attribuant la responsabilité du décès de M. Genest à François Legault?

Mme Anglade : Ce que j'ai dit hier, c'est que la responsabilité de fermer l'urgence... C'est M. Legault, M. Dubé qui ont décidé de fermer l'urgence, et il y a des risques qui sont associés à ça. Si je regarde ce que la mairesse de Senneterre nous disait hier, puis je vais le relire parce que je pense que c'est important d'entendre ce que les gens du terrain disent, elle dit : «Nous avons toutefois le regret de vous informer qu'un citoyen de Senneterre, un mari, un père de famille, un frère, est décédé hier matin dû à la rupture du service de notre urgence.» Ça, c'est ce que les gens du terrain disent. Évidemment, le coroner va amener cette clarification, mais il est évident qu'il y a des risques à fermer une urgence, et il est évident que ça soulève énormément de questions, et c'est la raison pour laquelle le coroner a décidé, dès 8 h 30 hier matin, de déclencher une enquête.

M. Lacroix (Louis) : Hier, vous avez dit que M. Legault était directement responsable. Alors, est-ce que, compte tenu du fait qu'il y une enquête, en ce moment, qui cherche à faire la lumière... Je comprends, là, que les gens sont émotifs, mais la seule instance qui peut véritablement dire ce qui s'est passé et si, oui ou non, le décès est relié à la fermeture de l'urgence de Senneterre, c'est le coroner. Alors, est-ce que ce n'est pas d'être présomptueux et d'aller trop vite d'attribuer une responsabilité, alors que l'enquête débute à peine?

Mme Anglade : Hier, ce qui est très clair, et ce que j'ai dit de manière très claire, c'est que la responsabilité de fermer cette urgence, elle incombe directement à François Legault et à Christian Dubé, et qu'il y a des risques qui sont associés à ça, et qu'il y a beaucoup de questions qui sont soulevées par rapport à ça. Est-ce que le fait qu'il y ait eu une urgence qui soit ouverte aurait permis à la personne d'y aller, qui habite à 10 minutes de l'urgence? C'est une question qui se pose et à laquelle on a besoin d'avoir des réponses.

Je suis très contente qu'il y ait une enquête du coroner, parce que c'est ce que l'on demandait. Même si, hier, le premier ministre, en Chambre, nous disait : Il n'y aura pas d'enquête du coroner, le coroner lui-même s'est rendu compte de la nécessité de faire cette enquête-là. Je pense qu'il faut regarder ça de très près.

L'autre chose que j'aimerais vous dire, c'est que les conséquences d'une fermeture d'urgence, comme à Coaticook, comme à Senneterre, comme à Port-Cartier, comme à Lachine, il y a plein de ramifications à ça, ce sont des gens, aujourd'hui, qui décident de ne pas aller à l'urgence parce qu'ils n'ont pas les moyens de se rendre, ce sont des gens qui attendent à la dernière minute pour aller composer le 9-1-1.

Il y a quelques semaines, j'étais à Coaticook… c'était une femme avec son mari. Elle ne savait pas ce qu'elle devait faire. Elle ne pouvait pas le conduire. Elle a décidé d'attendre, mais elle s'inquiétait énormément pour son mari. Ils ont décidé d'appeler une ambulance. Elle ne savait même pas dans quel hôpital son mari allait se retrouver.

La réalité, c'est que ce qui se produit en fermant des urgences a des conséquences directes sur la population, et ça, ne pas voir ces conséquences directes là, c'est de l'aveuglement volontaire de la part de François Legault.

M. Lacroix (Louis) : Mais, dans le cas qui nous occupe, êtes-vous capable de dire que la fermeture de l'urgence de Senneterre est directement reliée à la mort de Richard Genest?

Mme Anglade : Je crois qu'il y a des liens qui vont être établis, mais ça, ça va être le travail du coroner. C'est pour ça que le travail du coroner va être important.

M. Lavallée (Hugo) : Oui, bonjour à vous deux. Concernant le projet de loi qui va être déposé aujourd'hui sur les données médicales, d'une part, quelles sont vos attentes? Et, d'autre part, est-ce que c'est normal qu'il faille attendre jusqu'en 2021 pour avoir ce genre de projet de loi? Parce que, je me souviens encore, M. Couillard, à l'époque, promettait un virage numérique au sein du gouvernement. Là, on se rend compte que les données sont éparpillées, fragmentaires. Est-ce que, selon vous, ça peut nuire au processus décisionnel?

Mme Anglade : Bien, écoutez, ça fait trois ans et demi qu'ils sont au gouvernement, puis on attend. Trois ans et demi pour arriver avec un projet d'informatisation de données, c'est tard pour agir. C'est tard pour agir sur cet enjeu-là. Maintenant, avant de commenter le projet de loi, on va attendre son dépôt.

M. Lavallée (Hugo) : Mais vos attentes?

Mme Anglade : Mes attentes seraient qu'il y ait des mécanismes en place pour faire en sorte qu'on puisse avoir accès aux données en temps réel pour que les meilleures décisions soient prises. Mais, encore une fois, je vais attendre le dépôt du projet de loi pour pouvoir commenter davantage.

M. Lavallée (Hugo) : Puis est-ce que ces données-là devraient être partagées avec des entreprises privées pour faire de la recherche, par exemple?

Mme Anglade : Je pense que, d'abord et avant tout, ces données-là doivent être disponibles pour les prises de décision au niveau médical, pour les citoyens du Québec. Maintenant, vous ouvrez une autre porte, mais ça, c'est une autre discussion à avoir. On va attendre le projet de loi.

M. Lavallée (Hugo) : Merci.

M. Carabin (François) : Bonjour, Mme Anglade. Sur le fil des événements, là, pour revenir à la mort de Richard Genest, le fait que le ministre de la Santé, vous l'avez dit, et le premier ministre se soient prononcés sur la validité d'une enquête alors qu'elle était déjà déclenchée, comment vous voyez ça? Est-ce que vous pensez qu'ils étaient au courant que l'enquête avait été déclenchée?

Mme Anglade : Moi, ce que je constate, c'est qu'hier, en période de questions, il était évident pour nous qu'il fallait qu'il y ait une enquête du coroner. Il était évident pour nous qu'à la lumière des informations qui sortaient, qui filtraient, pour les gens de Senneterre, qu'il fallait avoir une enquête du coroner. Tout le monde regardait ça puis disait : C'est évident que le fait que quelqu'un n'ait pas pu avoir accès à une urgence à 10 minutes à pied de chez lui, ça doit certainement soulever des questions. La seule personne qui disait : Bien, finalement, je ne vois aucun lien, puis on n'établit aucun lien, c'est le premier ministre. Et ça, c'est de l'aveuglement volontaire de la part du premier ministre, et ça, c'est irresponsable. Maintenant, est-ce qu'il savait, est-ce qu'il ne savait pas? Moi, il me semble que le premier ministre devrait le savoir, à 10 heures le matin, s'il y a une enquête du coroner ou pas. Mais ça, c'est à lui à répondre à la question.

M. Carabin (François) : Je veux revenir sur d'autres propos qui ont été prononcés en période des questions hier. Le ministre de l'Économie a dit qu'il s'était basé sur une définition élastique du mot «stratégique» pour distribuer des prêts, 68 millions en prêts, dans le cadre du PACTE. Qu'est-ce que ça peut avoir eu comme impact?

Mme Anglade : Écoutez, les propos étaient assez aberrants de la part du ministre de l'Économie. Le ministre de l'Économie a eu quatre rapports accablants de la Commissaire à l'éthique. Il a eu un rapport du Vérificateur général qui le critique fortement. Là, on apprend qu'il y a maintenant des grilles cachées. Alors, en matière de transparence et d'éthique, M. Fitzgibbon, c'est un récidiviste.

M. Lachance (Nicolas) : Bonjour. J'aimerais revenir rapidement sur votre déclaration d'hier concernant M. Dubé et M. Legault. Est-ce que vous regrettez d'avoir mis la responsabilité de la mort de M. Genest sur leur dos un peu hier matin?

Mme Anglade : Ce que j'ai dit hier, puis je vais le répéter, c'est qu'ils avaient la responsabilité d'avoir fermé l'urgence de Senneterre, et M. Legault et M. Dubé. Ce que j'ai également dit, c'est que les gens de Senneterre pensaient... Puis je vous l'ai lu, le message de la mairesse, qui disait qu'encore une fois un mari, un père... une famille… est décédé hier dû à la rupture du service de l'urgence. C'est ça qu'ils disent. Je me fais le porte-voix de ce que les gens ont à dire.

Ce à quoi je m'attends de la part du gouvernement, c'est qu'ils prennent conscience des implications que ça a. Écoutez, ce n'est pas compliqué, là, aujourd'hui, à Senneterre, là, il y a des médecins, aujourd'hui, qui se posent des questions, à savoir si, oui ou non, ils vont demeurer à Senneterre, parce que, justement, l'urgence est fermée. Ça a plein de ramifications, ce qui se passe lorsqu'on ferme une urgence, plein de ramifications, ce qui se passe lorsqu'on ferme une urgence à Coaticook, lorsqu'on ferme une urgence à Gatineau, lorsqu'on ferme une urgence à Port-Cartier, lorsqu'on ferme une urgence à Lachine. Et ça, il faut que le gouvernement en prenne conscience. Ce n'est pas normal qu'on soit en 2021 et qu'on ait des urgences qui soient fermées de la sorte. Ce n'est pas normal.

M. Lachance (Nicolas) : Je comprends que vous prenez les deux morceaux séparément, là, mais, lorsqu'on prend le tout, c'est un peu ce que vous êtes en train de dire, c'est : C'est de leur faute s'ils ont fermé l'urgence, puis il est mort parce que l'urgence était fermée.

Mme Anglade : Le coroner va faire son analyse. Mais ce que je vous dis, ce que je rapporte, ce sont les choses… Vous avez entendu les gens, là, à Senneterre. Vous avez entendu des gens se prononcer puis dire à quel point ils sont inquiets de leur fermeture, qui disaient : Des choses comme ça, ça risque d'arriver, parce que justement on a notre urgence qui est fermée. Vous les avez entendus, ces gens-là. Je pense qu'on doit en prendre pleine conscience, et surtout poser des gestes concrets pour rouvrir l'urgence. L'autre chose que j'ai dite hier… Le premier ministre lui-même disait… François Legault disait, en 2002, que c'était inacceptable qu'on ait des urgences fermées. Comment se fait-il qu'aujourd'hui il ne soit pas capable de tenir les mêmes propos?

M. Lachance (Nicolas) : Sur la pénurie de main-d'oeuvre, on voit qu'il y a une rupture de services principalement dans Lanaudière, là, en ce qui a trait au transport scolaire. Il y a même des jeunes qui ne vont pas à l'école du tout parce qu'ils n'ont pas de moyen de s'y rendre. C'est la responsabilité de qui, ça?

Mme Anglade : Bien, la pénurie de main-d'oeuvre, encore une fois, qui n'a jamais été… Pendant des années, François Legault n'a pas voulu reconnaître la pénurie de main-d'oeuvre. La semaine dernière, ils ont présenté une proposition qui a été, en fait, somme toute, très froidement accueillie par tous les milieux économiques… dans les mesures qui n'allaient pas assez loin. L'exemple du transport, ça, c'est un bel exemple, parce que, si on avait les bons incitatifs pour encourager des gens qui sont à la retraite à travailler, peut-être, à temps partiel et être capables de retourner sur le marché du travail, ça, ça pourrait être des solutions réelles, mais les demi-mesures ne fonctionnent plus.

Mme Plante (Caroline) : Bonjour, Mme Anglade. Une petite question sur la troisième dose. Est-ce qu'on devrait aller plus vite pour élargir l'accès à cette troisième dose ici, au Québec?

Mme Anglade : Bien, évidemment, c'est une question pour la Santé publique, mais, de manière générale, le principe qui devrait nous guider, c'est : le plus rapidement nous sommes protégés, le mieux on va se porter. Alors, c'est sûr qu'on aimerait voir des gens vaccinés avec la troisième dose le plus rapidement possible, mais on va laisser le soin à la Santé publique de nous le dire.

Mme Plante (Caroline) : …parce qu'il y a d'autres provinces, là, je pense qu'il y en a cinq autres provinces, au Canada, qui vont beaucoup plus vite que nous, là, là-dessus.

Mme Anglade : C'est la raison pour laquelle on est en… On souhaite que les gens soient vaccinés le plus rapidement possible, mais, encore une fois, on s'attend à ce la Santé publique et le gouvernement puissent nous confirmer quel est le plan de match. Mais, avec tout ce qui se passe avec le nouveau variant, ça nous amène à penser qu'il faut qu'il y ait une accélération au niveau de la vaccination, c'est sûr.

Le Modérateur : On passe en anglais.

Mme Senay (Cathy) : I just would like to go back to the mammoth bill the Health Minister will table today. In her report, the Ombudsperson said that there was missing some… medical data were missing, and that had an impact on CHSLDs during the first wave of the pandemic, and Mr. Legault said : I want to have more data, during the first wave of the pandemic, and data are here, there and there. So, for you, as the Official Opposition leader, being in politics for a few years, how do you think… how do you assess the fact that the pandemic forced the Government to speed things up about medical data in Québec, it took the pandemic to speed things up?

Mme Anglade : Well, I think this should've been done, like, when they took power back three and a half years ago. The reality is that they took three and a half years to do so and they are realizing : Oh! my God, we need to have more data today. But, this, I just want to be clear, we're all in favor of data. We all want to have more information in order to guide the decisions that the Government is making. However, this doesn't explain the situation in CHSLDs. There were signs that were clearly identified, back in January, and that the Premier decided to ignore, and that is problematic.

Mme Senay (Cathy) : But what are your expectations? If you look at other countries that do have more accessible medical data, and other provinces, British Columbia, Ontario, for example, are you expecting that, if the Government does have access to more medical data, we should see an improvement in health care directly, that there should be a direct link between the two?

Mme Anglade : Having more good data is always a good thing in terms of decision-making. There's no question in my mind. So this is a tool, honestly, that should have been worked on when the CAQ took power. And I think, hopefully, we will see the bill, but, hopefully, that will lead to better decision-making, hopefully. Yes?

   M. Fortin : Just one thing on this, on the new bill that will be introduced by the Health Minister today. The Government has kind of backed itself into a corner now. The health committee hasn't studied anything here, in the House, for quite some time, and, now, the Government's introduced three bills, three major bills, on health care, in the last little while, one on the network systems of the health department, the second one on the DPJ and the obvious need to make some changes around that, and the third one on the salaries of the family doctors.

   So, honestly, none of the consultations have taken place, none of the clause by clause studies have started yet. These are things that take time. There is an omnibus bill in front us that's coming today. So I really struggle to see how the Government will study all of these bills before the end of the mandate. The Government has put itself in a very precarious situation, where it says : All three of these bills are important, but we don't know which one we'll be able to study. So we wish that some of these bills had come a bit sooner so that the health committee could have been put to good use here.

   Mme Côté (Claudie) : …vos craintes, c'est que vous n'aviez pas assez de temps?

   M. Fortin : Oui, bien, le gouvernement s'est placé dans un coin, bien honnêtement, là, avec le dépôt récent de trois projets de loi majeurs au niveau de la santé : le projet de loi sur la rémunération des médecins de famille, le projet de loi sur la réforme de la DPJ, qui est un incontournable, et le projet de loi sur l'informatisation du réseau. Il y a un des ces projets de loi là qui est, de toute évidence, un projet de loi mammouth.

   Alors, on se demande comment la commission de la santé, qui n'a pas siégé au cours des derniers mois, va pouvoir étudier tous ces projets de loi là d'ici la fin du mandat. C'est trois projets de loi auxquels le gouvernement dit tenir mordicus, mais il se place dans une situation, lui-même, où il va avoir de la difficulté à faire les consultations, à faire l'étude article par article. Alors, pour nous, là, le gouvernement s'est placé dans une position plutôt précaire à ce niveau-là.

Mme Greig (Kelly) : For Mme Anglade. We had this kind of odd situation yesterday. We were asking Mr. Dubé about having a coroner's inquiry, and he said…

Mme Anglade : Sorry, I can't hear you well.

Mme Greig (Kelly) : Sorry. We had this strange situation yesterday where we had… We were asking Mr. Dubé : Will there be a coroner's inquiry into what happened with Mr. Genest? He said : It's not necessary. At the same time, later, we learned there was one already in place. What do you make of this situation?

Mme Anglade : I think the coroner realized very quickly, as we did, as did the population in Senneterre, as did a lot of people in Québec, that we needed to have a real inquiry. It is surprising that François Legault could not see for himself that it was necessary, because he could have asked himself, he could have said : You know, there are many elements, and I want to have an inquiry. He decided to say : No, we talked to them, and they said no. My expectation would have been for the Premier to say : Obviously, there are issues, and we are going to have an inquiry. So what I'm making out of it is that he doesn't see things when they're in his face, doesn't recognize the situation, and this is extremely problematic.

Mme Greig (Kelly) : I also wanted to ask you about the latest shooting in Montréal. There was a gun raid in Saint-Henri recently. People seem to be pointing the fingers at each other, municipal, to provincial, to federal. What do you think needs to be done now? I know we've invested in CENTAURE and other operations, but is there any way to kind of slow this down now, especially among youth?

Mme Anglade : I think there are many elements. CENTAURE is one piece, but what we've said is we need to invest more in prevention. For every dollar that's invested in CENTAURE, there should be a dollar in prevention, there should be a dollar in supporting the community groups. I have many of them in my riding, I have had many conversations with them, and we know that it is critical for them to receive this money in order to support the people in the streets. So it's a combination of investing more in prevention, and we're still expecting an announcement from the Government, and controlling guns.

M. Authier (Philip) : To follow up on that, your reaction to this most recent shooting in Anjou, what struck you about that?

Mme Anglade : It is disheartening. What happened in Anjou reminds us of everything that has happened in the last few months. In my own riding, I had two people die because of shootings. So what this tells us is the necessity not only to control guns, and we have to do this at our borders, but also to invest significantly in prevention. The proposal from our party is to invest. Every time we invest a dollar in Centaure, we invest the same amount in prevention. That's going to be critical. All the community groups are expecting that. Thank you.

Mme Fletcher (Raquel) : …ask you about Mr. Fitzgibbon and the situation with the PACTE. It's been now a week, more than a week, I guess, since the Auditor General's report. What's going on and why do you feel like it's taking so long to get answers?

Mme Anglade : Because Mr. Fitzgibbon, in terms of transparency and ethics, I'm not sure how you say that in English, but he keeps repeating himself, I mean, he keeps… En français, on dit : C'est un récidiviste. C'est ça qu'il est.

Mme Fletcher (Raquel) : A repeat offender?

Mme Anglade : A repeat offender, that's what he's doing in terms of transparency and in terms of ethics. He's got four different reports from la Commissaire à l'éthique. La Vérificatrice générale also blamed his management. Now, we're discovering that he has a particular guide, but it's a hidden guide, and we can't consult that. Yes, I'd say, in terms of ethics and transparency, it is a repeat offender.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

Mme Anglade : Merci.

(Fin à 8 h 53)

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