(Neuf heures trente et une minutes)
La Modératrice
:
Bonjour. Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Ce matin, Mme
Méganne Perry Mélançon, notre porte-parole en matière de condition féminine,
elle sera suivie du chef du Parti québécois, M. Paul St-Pierre Plamondon. La
parole est à vous.
Mme Perry Mélançon : Merci,
Laura. Cette semaine, on souligne le 25e anniversaire de la Loi sur l'équité
salariale adoptée par le gouvernement de Lucien Bouchard. C'est une loi qui a
permis de très grandes avancées pour les femmes sur le marché du travail au Québec
avec un traitement plus équitable entre les postes occupés par des femmes et
ceux occupés majoritairement par des hommes. Maintenant, il ne faut pas
s'asseoir sur nos lauriers, il faut plutôt, là, c'est l'occasion de se demander
qu'est-ce qu'on peut faire de plus 25 ans plus tard. On constate également que
la pandémie est venue créer certains écarts, encore une fois, des iniquités
entre les hommes et les femmes. Les femmes ont été plus durement affectées par
la pandémie et, bien également, la relance économique qui ne repose pas sur une
meilleure valorisation de la place des femmes au sein de l'économie québécoise.
Alors, il y a également, bon, dans le réseau public, des métiers
traditionnellement occupés par des femmes qui sont encore sous-payés. On a des
femmes, dans les rues du Québec, qui demandent de meilleures conditions
salariales, notamment dans le réseau des centres de la petite enfance et
également dans le réseau de la santé. On constate également la conciliation qui
est encore très difficile pour les femmes qui veulent accéder à des postes de
haut niveau ou encore dans des secteurs plus masculins. Alors, il y a l'équité,
il y a l'égalité, ce sont des principes qui doivent continuellement être
défendus. Il faut également soutenir nos organismes qui oeuvrent auprès des
femmes et qui s'assurent d'un meilleur accès au marché du travail pour toutes
les femmes, en fait.
Alors, c'est ce qu'on va continuer de faire
au Parti québécois. Et, d'abord, on en appelle également au gouvernement du
Québec, à une meilleure collaboration en répondant à l'appel des éducatrices à
l'enfance qui sont présentement devant le Conseil du trésor pour un rattrapage
salarial massif. Et je rappelle que ma collègue Véronique Hivon a d'ailleurs
fait adopter une motion à l'unanimité qui va dans le même sens. Alors, il est
grand temps, là, que le gouvernement réponde à cet appel et qu'on règle la
question du rattrapage salarial massif des éducatrices à l'enfance. Ce serait
déjà une très grande avancée.
Je laisse la parole à mon chef. Voilà.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bonjour, tout le monde. Bon début de semaine. C'est très grave ce qu'on a
appris ce matin. Le gouvernement a menti. Il a menti sur l'existence de
rapports qui décrivaient ce qui s'est passé dans les CHSLD lors de la première
vague, et les révélations troublantes s'accumulent. Là, je viens de voir sur
Twitter le travail de Thomas Gerbet qui nous dit qu'il y a des sources qui
confirment l'existence de ces documents-là. Je rappelle que mentir sur
l'existence de documents et détruire de la preuve pour faire de l'obstruction,
de l'entrave au travail d'un coroner ou de l'entrave à des poursuites civiles
ou des poursuites criminelles qui pourraient découler des faits qui sont en
possession du gouvernement, c'est très grave.
Là, ça soulève la question de la confiance
qu'on peut avoir en ce gouvernement-là. Est-ce que ce gouvernement-là est digne
de confiance s'il est prêt à mentir à la coroner puis détruire des documents
pour éluder sa responsabilité? Tout ça dans le contexte où la violence avec des
armes à feu à Montréal est hors de contrôle. Il y a des bris de services en
santé partout à travers le Québec. Il y a un appauvrissement des Québécois en
raison de l'inflation. Les places en garderie, ce n'est toujours pas réglé, la
crise du logement non plus. Et il y a quelqu'un au gouvernement dans ce
contexte-là qui s'est dit : Moi, je le sais c'est quoi que le premier
ministre devrait faire. Il devrait faire une journée de tournage au Centre Bell
avec le chandail du Canadien, puis aller compter dans un filet désert. C'est ça
qu'on va faire dans ces circonstances-là. Puis on va nommer un ministre des
Nordiques au lieu de s'occuper de toutes ces questions-là, dont des questions
de confiance parce qu'il est question de destruction de preuves ici.
Et dans ce contexte-là, moi, je vous pose
la question : Est-ce que ce gouvernement-là est digne de notre confiance ou
est-ce que ce n'est pas plutôt un gouvernement obsédé par son image, par les
sondages et par la manipulation de l'opinion publique? Moi, ma réponse, c'est
qu'on est devant un cas de diversion évident où des questions très graves se
posent. Ça se compare à ce qu'on a vu sous Jean Charest à savoir qu'on est prêt
à inventer n'importe quelle patente à gosses pour détourner l'attention de la
population de sujets de sujets très graves, très sérieux qui remettent en
question le fonctionnement de notre démocratie.
Donc, je réitère la demande du Parti
québécois qui maintenant, depuis presque un an, demande une enquête publique et
indépendante parce que non seulement elle est nécessaire pour les prochaines
générations pour comprendre ce qui s'est passé, mais maintenant, elle est
nécessaire parce que le gouvernement nous cache des choses et vraisemblablement
tente de détruire de la preuve, détruire ou éluder, cacher des faits qui sont
essentiels à notre compréhension de la première vague et des milliers de décès
en CHSLD.
Je vais prendre vos questions.
La Modératrice
: On va
prendre les questions. Une question et une sous-question, s'il vous plaît.
M. Laforest (Alain) : Depuis
hier, le gouvernement laisse entendre qu'il n'y a pas eu de destruction de
preuve, que ce qu'il y a, c'est des documents dans des ordinateurs qu'on s'est
engagé à remettre à la coroner, pour cinq CHSLD. Est-ce que vous achetez
ça?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Les documents ont été compressés. Et là, on vient d'apprendre sur Twitter…
Radio-Canada vient de trouver une source comme quoi les documents écrits
existaient, ce qui n'est pas ce qui a été dit par le gouvernement devant la
coroner. Donc, là, ça soulève de vrais enjeux de confiance. Et compresser un
document, de manière à ce qu'il soit introuvable, c'est une tentative de
détruire de la preuve.
M. Carabin (François) :
Est-ce que ce qu'on peut apprendre ce matin, ça justifie qu'un ministre en
poste, ou la ministre en poste perde sa job?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien, l'article de M. Larin hier dans Le Journal de Montréal nous
indiquait clairement que le témoignage de Mme McCann était très
incohérent, très improbable. Et ça, c'est dans le contexte où la ministre des
Aînés, Mme Blais, est indisponible pour tout témoignage. À nouveau,
confiance. Est-ce que ce gouvernement-là est digne de notre confiance dans ces
circonstances-là? Et moi, je trouve ça très troublant, très, très grave.
M. Bellerose (Patrick) :
Est-ce Mme Blais devrait venir témoigner?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Pardon?
M. Bellerose (Patrick) :
Est-ce que Mme Blais devrait venir témoigner quand elle sera remise de son
congé de maladie?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Lorsqu'elle sera remise de son congé, elle doit absolument venir témoigner.
M. Bellerose (Patrick) :
…apprendrait de plus que ce que Mme McCann, Mme Rosebush a dit?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien, c'est très difficile à comprendre, le témoignage de Mme McCann, qui
aurait su le péril qui existait à partir de janvier. Mais les CHSLD privés,
eux, disent qu'ils n'ont pas reçu quoi que ce soit comme instruction avant
mars.
Donc, mais c'est un élément parmi tant
d'autres. Moi, je vous parle de l'ensemble. Si l'information n'est plus
trouvable, si les témoignages sont incohérents puis si les gens qui devraient
témoigner ne viennent pas témoigner, ça ressemble drôlement à des époques très
sombres qu'on a connues au Québec, à l'époque de Jean Charest, notamment.
M. Bellerose (Patrick) :
Détruire de la preuve, là, c'est un acte criminel. Vous dites : C'est
grave, mais c'est criminel, détruire de la preuve.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
C'est un acte très grave. Je ne veux pas donner de qualification juridique.
Mais clairement, lorsqu'il y a des risques probables de poursuite civile,
poursuite criminelle, et on sait que la coroner a un travail à faire, lorsqu'on
fait des témoignages mensongers ou qu'on tente de faire disparaître des
éléments de preuve, on est devant des gestes extrêmement graves, extrêmement
troublants pour la confiance qu'on peut avoir envers ce gouvernement.
Journaliste
: Vous avez
dit tout à l'heure que c'était…
Mme Lévesque (Fanny) : En
quoi ce serait différent, ce qu'on entend, les témoignages, entre autres, de
Mme McCann, Mme Rosebush, tout ça, devant l'enquête du coroner? La
coroner qui a quand même certains pouvoirs? Donc, qu'est-ce qu'on irait
chercher de plus avec une enquête publique?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien, premièrement, c'est qu'on pourrait se pencher sur les gestes qu'a posés
le gouvernement par rapport à ces éléments de preuve là puis on pourrait aller
dans l'ensemble de la gestion, c'est-à-dire la cellule de crise, quand est-ce
que les décisions ont été prises, qu'est-ce qui a été communiqué. Il faut
comprendre que la coroner, elle a un mandat qui est limité autour des causes du
décès.
Nous, ce qu'on demande, c'est une enquête
publique et indépendante sur l'ensemble de la gestion de la crise par rapport à
la séquence qui, de plus en plus, vraisemblablement, semble vouloir être cachée
par le gouvernement parce que le gouvernement veut cacher sa responsabilité. Ça
ne cadre pas avec son plan électoral. Et c'est là qu'une enquête publique, avec
les moyens d'une enquête publique… il y a plusieurs moyens, là, que la coroner
n'aura pas dans une enquête publique et indépendante.
Et, compte tenu que, vraisemblablement, le
gouvernement tente de cacher des choses, ça prend une enquête qui est beaucoup
plus complète. Et la coroner aura permis ça, en faisant son travail, de
découvrir que, clairement, il y a quelque chose qui cloche.
M. Laforest (Alain) : Vous
pensez quoi, que le gouvernement, aujourd'hui, à 17 heures, annonce la
vaccination, alors qu'à 15 heures la Protectrice du citoyen va publier son
rapport?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
J'en pense la même chose qu'un premier ministre qui passe la journée sur la
glace du Centre Bell pour se filmer en train de lancer des buts dans un filet
désert. J'en pense la même chose qu'un ministre des Nordiques, alors que le feu
est pris. La diversion, quand on regarde dans le dictionnaire, c'est un geste
de manipulation, c'est un stratagème. Et je trouve ça très troublant de la part
d'un gouvernement qui, clairement, ne veut pas prendre ses responsabilités et
fait tout pour gérer son image et manipuler l'opinion publique.
En conséquence, nous, ce qu'on veut, c'est
la vérité. Puis je m'excuse d'être aussi direct ce matin, mais mon rôle, comme
opposition, c'est de donner l'heure juste aux Québécois puis dire vrai. C'est
inacceptable de mentir à une coroner, inacceptable de tenter de cacher de la
preuve lorsqu'il y a des milliers de personnes qui sont décédées. Il y a des
limites. On est dans une démocratie qui se respecte. Et c'est en lien avec
toutes les opinions de santé publique qui nous ont été cachées tout le long de
la pandémie puis toutes ces manières très, très douteuses qu'a ce gouvernement
de contourner nos institutions de toutes sortes de manières.
M. Lavallée (Hugo) : À
l'instant, vous avez dit : C'est grave de mentir à une coroner. Donc, on
comprend que dans votre interprétation des choses, les membres du gouvernement
ont menti sciemment. C'est ça?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Quand on regarde ce que Thomas Gerbet a révélé hier soir, et ensuite ce matin
via Twitter, clairement, les témoignages ne cadrent pas avec ce qu'on apprend.
Il y a des rapports, ils étaient écrits, ils ont été transmis, c'est ce qu'on
apprend à l'instant. Donc là, il faut retourner aux témoignages, et la coroner,
je pense, a déjà montré son impatience, là, parce qu'elle comprend ce qui se
passe, il y a des problèmes de transparence évidents dans les témoignages.
M. Bossé (Olivier) : Vous
pensez que le stratagème de diversion, le mensonge que vous dénoncez remonte
jusqu'à François Legault.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Il y a un principe qui s'appelle la responsabilité ministérielle. Moi, je ne
peux pas témoigner d'où remontent les décisions, mais je sais que le gouvernement
est responsable et que les ministres en charge ont la responsabilité de
justifier et de nous expliquer comment un gouvernement peut mentir ou tenter de
dissimuler de la preuve. C'est très grave.
M. Carabin (François) : M.
St-Pierre Plamondon, vous avez nommé votre candidat à l'investiture dans Marie-Victorin.
Les autres partis ne l'ont pas encore fait, et ça ne semble pas encore être
dans les plans. Est-ce que vous pensez que la voie se libère pour Marie-Victorin
déjà?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien, nous, on est très enthousiastes, puis, oui, on est les premiers à nommer
notre candidature à l'investiture, là. Donc, il faut encore quelques semaines
avant que la candidature soit confirmée. Mais, pour nous, Marie-Victorin, c'est
très important, comme en témoigne la qualité de la candidature qu'on met de
l'avant. Et attendez-vous à voir un Parti québécois enthousiaste et commis dans
Marie-Victorin, on va mener toute une campagne.
M. Bellerose (Patrick) : Vous
avez dit que le retour des Nordiques, c'est une diversion. Est-ce que vous
souhaitez le retour des Nordiques et est-ce que votre gouvernement
travaillerait pour les ramener?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Moi, je suis ouvert au retour des Nordiques, mais tout est une question de
chiffres et de possibilités réelles auprès de la ligue nationale. Ce que je questionne,
ce n'est pas les Nordiques. Ce que je questionne, c'est lorsque la violence des
armes à feu est hors de contrôle, à Montréal, tu as des bris de service en
santé, pas de place en garderie, tu as vraisemblablement des comportements très
douteux devant la coroner, puis une crise du logement, est-ce que le gouvernement
devrait réagir en disant : On va donner une journée de tournage
publicitaire avec le Canadien de Montréal au premier ministre puis on va nommer
un ministre des Nordiques? Les gens sont intelligents et voient très clair dans
ce qui est un exercice de diversion du gouvernement.
M. Bellerose (Patrick) :
…prêt à mettre de l'argent pour le retour des Nordiques?
M. Bossé (Olivier) : Est-ce
que le gouvernement péquiste mettrait de l'argent dans…
M. Bellerose (Patrick) : Même
question.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
On évaluerait. On va évaluer au cas par cas le projet en fonction de ce qui est
possible et ce qui n'est pas possible. C'est une négociation très hypothétique
avec la ligue nationale, parce qu'on sait que la patinoire est déjà bâtie
depuis plusieurs années. Donc, je n'embarquerai pas dans le jeu d'un
gouvernement qui essaie de nous faire croire qu'il y a quelque chose d'imminent
dans le cas des Nordiques. Il n'y a pas d'indice qu'il y a quoi que ce soit
d'imminent. Et s'il y a quelque chose de concret sur la table, le Parti
québécois va se prononcer en fonction de la viabilité de ce qui est proposé par
la ligue nationale. Mais…
M. Laforest (Alain) :
…poursuit le gouvernement, est-ce qu'elle a raison de le faire, compte tenu de
la levée de tout ce qu'elle a subi au cours des dernières années, avec la
commission Charbonneau puis…
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
C'est difficile pour un politicien de se prononcer sur chaque cas, mais, dans
l'ensemble, je peux dire sans l'ombre d'un doute que, si on se met dans la peau
de la population qui constate que, depuis l'arrivée au pouvoir de la CAQ,
l'UPAC n'a que des échecs, et qu'on se retrouve avec une poursuite de Jean
Charest puis une poursuite de Nathalie Normandeau contre nos fonds publics, il
y a vraiment, à nouveau, des enjeux de confiance qui se posent par rapport au gouvernement
de la CAQ, qui se trouvent essentiellement donc à être la continuité de la
gouvernance libérale.
M. Laforest (Alain) : Si
l'UPAC n'a pas fait son travail, c'est sous l'ancien gouvernement.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Exactement, et on s'attend, quand on a un gouvernement qui parle de changement
pendant une campagne électorale, que, justement, il y ait un
changement dans la manière de gérer l'UPAC et dans la manière d'obtenir des
résultats. Quand c'était le gouvernement du Parti québécois, là, des mairies
qui ont vu des descentes de l'UPAC puis des gens qui… des résultats, là, il y
en avait. Un gouvernement a un leadership à jouer lorsqu'il constate que
l'unité anticorruption non seulement, elle n'obtient pas de résultat, mais, en
plus, on se retrouve avec des poursuites contre nos taxes et nos impôts de la
part de Jean Charest et de Nathalie Normandeau, je me mets dans la peau de la
population, il n'y a pas de quoi avoir confiance.
La Modératrice
:
On va passer aux questions en anglais, par exemple. On va passer aux questions
en anglais.
La Modératrice
:
Une question sur la vaccination et c'est vraiment tout.
M. Lavallée (Hugo) : Quelles
sont vos attentes précises, là, face à l'annonce de M. Legault tout à l'heure?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien, évidemment, nous, au Parti québécois, on va suivre les recommandations de
la Santé publique. Par contre, on trouve inacceptable de lier la vaccination
des enfants à la levée de l'urgence sanitaire et de la gouvernance par décrets.
Faire croire à la population qu'il y a un lien entre la gouvernance par décrets
et la vaccination des enfants de 5 à 11 ans, ça, ce n'est pas de la Santé
publique puis ce n'est pas de la science, c'est de la pure politique d'un
gouvernement qui fait tout pour maintenir artificiellement notre démocratie
dans une gouvernance par décrets, où on suspend les conventions collectives. Il
n'y a pas de lien entre les deux.
La Modératrice
: Et on
passe aux questions en anglais.
Mme Senay (Cathy) : Good morning.
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : Good morning.
Mme Senay (Cathy) : So, basically, for you, the fact that Mr. Legault is linking the
vaccination for children aged five to 11 years old to the lifting of the Public
Health emergency, that has nothing to do with science?
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : It has nothing to do with science, it has nothing to do with
the public interest in our democracy, it has to do with politics. This
Government wants to hold on to the emergency state in the governance through
decreets by all means, and they are trying to make us believe that it's science
to say that you need a certain group to be fully vaccinated before you can lift
the emergency state which is not true. And we have demanded on several
occasions that we go… get back to genuine democracy, and it's again dishonest
from the Government.
Mme Senay (Cathy) : With the coroner's inquiry and Thomas Gerbet's work, citizens,
Quebeckers may realize that documents are missing. The Ombudsperson Marie
Rinfret said in her status report, her progress report published last year,
that she would investigate the Health ministry and
Public Health authorities, and she will analyse documentation received from the
Health ministry and other various sources. What are your expectations? Do you
think that the ombudsman, the Ombudsperson can shed some light of what's
happening at the coroner's inquiry regarding documents missing?
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : We hope for the best, but if our Government is in the business of trying to
destroy or trying to make disappear certain pieces of evidence, it's a
difficult task for our institutions to shed a genuine light on those issues.
So, let's hope for the best.
Mme Senay (Cathy) : And if the Ombudsperson has like a… her special report is very,
very, I mean, complete, and then you have the coroner's inquest, why are you
still going after this public and independent inquiry on the Legault Government management of the crisis?
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : The proper way to have a clear idea
of what happened and what we can improve is to go with a public and independent
inquiry. The Government has
been trying by all means to avoid that process with other processes. So, we
will read the report, but normally, what should be done, if the Government wouldn't fear that the truth
comes out, what they would do is they would have that public and independent
inquiry. They didn't do that because they don't want to shed light on their own
responsibility on how the first wave and the many deceased people, how that was
managed.
Mme Senay (Cathy) : And documents missing, that's even another proof.
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : Exactly. Now that we know, on top of
that, that the Government is
trying to hide evidence, we need a full and genuine, reliable process, and
that's a public and independent inquiry.
Mme Senay (Cathy) : The five O'clock press conference, it's part of this strategy to
hide some information, and to basically have the spotlight on a different topic
than the Ombudsperson special report.
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : For me, we are before the same
strategy, whether it's today's five O'clock press conference or the Nordiques,
now they have a Minister or the… François Legault
spending a full day at Montreal Canadiens to score goals in an empty net. All
these are designed so that the conversation is not on important topics. And
that's call diversion.
Mme Senay (Cathy) : And that is what's happening today?
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : Exactly.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. Bonne fin de journée.
(Fin à 9 h 51)