(Onze heures une minute)
M. Tanguay
: Merci
beaucoup. Ce matin, avec ma collègue de Verdun et tout le caucus du Parti
libéral du Québec, l'opposition officielle, nous sommes extrêmement fiers de
déposer un projet de loi, le projet de loi n° 896, qui vise à imposer aux partis
politiques d'avoir plus de femmes au sein de leurs candidatures.
On doit, au Québec, en 2021, s'assurer que
les partis politiques aient l'obligation de présenter un nombre de candidatures
féminines dans une zone paritaire, le projet de loi prévoit 40 % ou plus, pour
qu'ultimement… Et, si les partis politiques, c'est ce qui est prévu dans le
projet de loi, n'atteignent pas, évidemment, cet objectif de candidatures dans
la zone paritaire femmes-hommes, bien, il y aura des conséquences. Il y aura
une coupure dans l'allocation annuelle que le DGEQ envoie aux partis
politiques.
C'est important de reconnaître, là, en
2021... Et les expertes et les experts du domaine vont vous le dire, après
analyse, s'il n'y a pas d'obligation, bien, la représentation des femmes au
sein des Parlements en Occident va aux aléas, au bon vouloir de tout un chacun.
Ça ne peut plus fonctionner comme ça. Avoir une parité ou une représentativité
de femmes qui, tantôt, s'approche du 40 %, mais que, d'une élection à
l'autre, ça peut chuter à 25 %, 30 %, on ne peut plus, en 2021, au
Québec, accepter ça.
Projet de loi excessivement important, projet
de loi qui n'est pas complexe. Dans la Loi électorale, on met l'obligation,
puis, si vous ne l'atteignez pas, bien, il y aura une pénalité. Et ça, ça a été
dit notamment dans le contexte des auditions. Vous savez, le projet de loi
n° 39, réforme de mode de scrutin, il y avait un élément qui prévoyait que
l'on allait débattre de la parité femmes-hommes au sein de l'Assemblée
nationale. Le projet de loi de réforme de mode du scrutin, là, vous le prenez,
puis ça, c'est une promesse rompue de François Legault. On ne va pas en débattre
d'ici la fin de la législature.
Alors, nous, on prend cet important
objectif-là que l'Assemblée nationale soit plus représentative de toute la
société puis, au premier titre, du fait qu'il y a 50 % de femmes dans la
population québécoise, bien, qu'il y ait au moins, le plus possible, 50 %
de femmes au sein de l'Assemblée nationale, parce que c'est important.
Alors, ce projet de loi là, qui n'est pas
complexe… On tend la main au gouvernement, on tend la main à la ministre Sonia LeBel
pour qu'elle appelle le projet de loi, qu'on puisse l'adopter, et qu'il soit
appliqué dès la prochaine élection. Un an, on a amplement le temps de faire ça.
Un an, les partis politiques ont amplement le temps de le mettre en application
et de faire en sorte que, dorénavant, dans nos campagnes électorales, on ait
des candidatures féminines en nombre représentatif de la population. C'est
majeur. On tend la main au gouvernement. On est prêts, nous, du Parti libéral
du Québec, à faire avancer le Québec dès la prochaine élection. Merci beaucoup.
Mme Melançon : Merci, Marc. Je
suis excessivement fière aujourd'hui d'accompagner Marc Tanguay dans le dépôt
de cet important projet de loi, important projet de loi parce que, justement, à
l'Assemblée nationale, ce n'est pas normal que notre Assemblée nationale ne
soit pas le reflet de ce qu'est la population. 50 %, c'est le chiffre
qu'on doit retenir. Les femmes, dans la population, leur poids est de 50 %.
Comment se fait-il qu'aujourd'hui, en 2021, ce ne soit pas le poids des femmes
au salon bleu?
Alors, je dis… c'est important, parce que
les décisions qu'on prend au salon bleu, quand on parle des budgets, quand on
parle des grandes politiques qu'on fait pour les familles, qu'on fait pour le
milieu de la santé, qu'on fait pour les services de garde, mais qu'on fait
aussi en environnement ou en économie, c'est pour les femmes qu'on le fait, et
on doit entendre la voix des femmes à l'Assemblée nationale. C'est la moindre
des choses.
Je tiens à rappeler une chose. En 1961, la
première femme était élue, Marie-Claire Kirkland-Casgrain était élue. Première
femme à l'Assemblée nationale. Ça fait 60 ans cette année. Il est
grandement temps, grandement temps, qu'on puisse enfin parler de parité à l'Assemblée
nationale. Et, en ce sens-là, je suis excessivement fière de pouvoir déposer le
projet de loi avec Marc Tanguay aujourd'hui pour la formation politique du Parti
libéral du Québec, qui, disons-là, a une femme comme cheffe, et j'en suis, ça
aussi, excessivement fière. Merci beaucoup. Merci.
(Fin à 11 h 6)