(Dix-neuf heures huit minutes)
Mme Rizqy : Bonsoir. Alors, le
projet de loi pour contrer les manifestations antivaccins, antimesures
sanitaires est adopté, et je n'ai jamais été aussi fière d'être députée de l'Assemblée
nationale du Québec qu'aujourd'hui.
Rapidement, on a mis la balle en jeu en
proposant un projet de loi qui a été soumis au gouvernement. Pourquoi on l'a
fait? C'est parce que ça faisait trois semaines consécutives qu'il y avait des
manifestations aux abords des écoles primaires et secondaires et que les
parents nous écrivaient et disaient : Aidez-nous avant qu'on perde
patience. Et on leur a dit : Faites-nous confiance, on est capables
d'adopter, de façon démocratique, un projet de loi. Et c'est ce que nous avons
fait aujourd'hui, pas par décret, on a voté.
On a été capables d'ajouter des amendements
pour, notamment, aussi ajouter que les manifestations ne pourront pas se
dérouler devant les centres de formation professionnelle et les centres de
formation aux adultes. C'est une demande qui émanait du réseau scolaire, mais
aussi de ma collègue la députée de Mille-Îles. Et on a ajouté le niveau
collégial parce qu'il y a plusieurs mineurs au niveau collégial, et ma collègue
la députée de Marguerite-Bourgeoys, Hélène David, y tenait aussi.
Un immense merci à vous qui êtes sur le
terrain au réseau de la santé. Ma collègue Marie Montpetit, la députée de Maurice-Richard, voulait s'assurer qu'effectivement vous qui
êtes sur le terrain, vous qui êtes au front pour nous, le réseau de la santé,
vous soyez aussi protégées et que vous ne soyez pas les nouvelles cibles de ces
manifestations, comme on l'a vu auparavant, lorsqu'il y a eu la grande
manifestation au mois d'avril, près du Stade olympique, dans un centre de
dépistage et de vaccination.
Je remercie énormément ces parents qui sont
allés devant l'école de façon pacifique protéger leurs enfants. Aujourd'hui,
vous pouvez dormir en paix, parce que les policiers sont outillés. Et c'est
vraiment un grand jour pour l'Assemblée nationale du Québec, parce qu'il aurait
suffi qu'une seule personne dise non et que tous nos travaux achoppent. Alors,
merci à vous tous.
Et je cède la parole à mon collègue.
M. Tanguay
: Merci
beaucoup, Marwah. Je serai très, très bref et je me permettrai, moi, de
féliciter Marwah Rizqy, députée de Saint-Laurent. N'eût été de son intervention
à l'Assemblée nationale... Elle s'est levée puis elle avait même rédigé… Puis,
Marwah, il faut vous le dire, Marwah, vous le savez, vous la voyez, vous la
connaissez, on la connaît, Marwah, elle est passionnée. Alors, Marwah, elle
nous a appelés, elle a appelé ses collègues puis elle a dit : Aïe! Il faut
faire quelque chose, ça n'a pas de bon sens. Puis c'est ça, l'essence même
d'être député puis de dire : Bien, moi, j'ai une solution. Alors, qu'est-ce
que tu as? Elle dit : J'ai un projet de loi, j'ai rédigé un projet de loi.
Alors, on a travaillé en équipe. Marwah a
interpelé le gouvernement, a brandi son projet de loi. Et on n'a pas suivi, évidemment,
le processus très, très formel. Elle l'a donné, elle l'a offert au gouvernement,
ce qui a fait en sorte que le gouvernement a dû à ce moment-là... On ne saura jusqu'à
quel point le travail était avancé, mais le gouvernement a dû… et a déposé,
donc, aujourd'hui, un projet de loi. Il sera sanctionné tout à l'heure. Il sera
en vigueur et, en bout de piste, fera en sorte de protéger les personnes
vulnérables, les mineurs, les tout-petits, notamment, au niveau primaire et
secondaire, et également protéger nos travailleurs de la santé.
Donc, ça, la bougie d'allumage aura été
Marwah Rizqy, députée de Saint-Laurent. Je tiens à lui lever mon chapeau, la
féliciter de ce qu'elle a fait, et féliciter évidemment tous les collègues.
Comme elle l'a bien dit, c'est un effort des 125 qui fait en sorte que le
projet de loi est une réalité. Nous allons continuer à être vigilants et nous
allons également...
Nous aurions aimé que cette protection-là
des plus vulnérables, notamment aussi des travailleurs de la santé, ne soit pas
directement liée à un contexte d'état d'urgence sanitaire. Lorsque l'état
d'urgence sanitaire, parce que ce jour-là arrivera un jour… bien, qu'il y ait
une telle protection qui puisse aller au-delà de l'état d'urgence sanitaire, ce
n'est pas rédigé comme ça dans la loi. Mais nous serons vigilants et, le cas
échéant, on aura aussi peut-être d'autres initiatives d'une collègue de Saint-Laurent,
Marwah Rizqy.
Alors, merci beaucoup. C'est un beau jour
pour le Québec. Merci.
La Modératrice
: Merci beaucoup.
(Fin à 19 h 12)