(Onze heures seize minutes)
M. Marissal : Bonjour.
Merci d'être là. Bonne rentrée à tout le monde. J'aurais souhaité évidemment
vous souhaiter bonne rentrée post-COVID, mais ça a l'air que ce n'est pas
encore le cas, alors on continue évidemment à prendre les mesures.
Alors, en tant que nouveau porte-parole en
matière de santé, moi, je dois vous dire que je suis assez inquiet de ce que
j'entends, de ce que je lis, ce que je lis, évidemment, sur Facebook, les
témoignages que je lis dans les journaux et puis les témoignages sur le terrain
aussi. J'en ai beaucoup dans ma circonscription, hein, avec
l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont notamment, le CIUSSS de l'Est, mais ce n'est
pas exclusif à l'est de Montréal, c'est partout au Québec. Ce système-là craque
complètement, et le gouvernement de la CAQ, et ce ministre de la Santé a
complètement perdu le contrôle.
Je comprends que les libéraux ont fait un
travail de sape épouvantable et j'étais horrifié d'entendre Gaétan Barrette
dire qu'il rêvait de revenir sur les lieux du crime. Pour moi, ça n'a aucun
sens. Mais, cela dit, on entre dans la quatrième année de la CAQ, oui, c'est
plus que le temps qu'ils prennent leurs responsabilités. Pour le moment,
M. Dubé n'a pas de solution, à part que d'imposer du temps supplémentaire
aux infirmières, temps supplémentaire obligatoire, donc des chiffres de
16 heures... des quarts de 16 heures, pardon, et de recourir
systématiquement aux agences, ce qui entretient le cercle vicieux et même un
cancer dans le milieu de la santé.
Là, le comble, la semaine dernière, c'est
que le ministre qui lit, comme vous et moi, les témoignages émouvants
d'infirmières, de préposés aux bénéficiaires, d'inhalothérapeutes qui tirent la
plug en disant : Je n'en peux plus, je n'en peux plus, j'abandonne, ou je
quitte, ou je suis en congé de maladie... Ces gens-là doivent soigner du monde,
puis c'est ces gens-là qui tombent malades, en particulier des femmes. Et là la
cerise sur le sundae, c'est que le ministre de la Santé leur dit :
Persévérez, là, continuez. Comme si ces femmes-là en particulier, qui sont au
front depuis 18 mois, étaient des lâcheuses puis qu'elles n'avaient pas
justement l'intention ferme et démontrée de persévérer.
Alors, moi, je vais demander au ministre de
la Santé d'arrêter de culpabiliser ces gens-là qui travaillent pour nous puis
qui travaillent fort, là, qu'il arrive avec un plan. Il faut mettre fin au
temps supplémentaire obligatoire. Mon prédécesseur à ce poste-ci, Sol Zanetti,
avait déposé un plan pour en finir avec le TSO il y a trois ans, en 2018,
on venait d'arriver ici, c'était déjà un mal connu, et avec des ratios, et
aussi de mettre fin — vous m'avez entendu là-dessus, vous m'entendrez
là-dessus — mettre fin au recours systématique aux agences qui sont
littéralement le ver dans la pomme. Merci.
Mme Massé : Bonjour, tout le
monde. Vraiment très contente de vous retrouver ce matin. En fait, j'avais très
hâte de venir vous dire quelque chose de vraiment important concernant une
victoire, parce qu'on vit des moments très difficiles depuis plusieurs mois,
mais il y a des victoires qui méritent d'être soulignées, surtout lorsqu'elles
sont des victoires citoyennes. Et dans le cas qui nous occupe, on en a eu ce
printemps avec Laurentia, on en a eu cet été avec le retrait de GNL, et là on
apprend que le gouvernement du Québec va ne pas autoriser des coupes
forestières autour de la rivière Péribonka.
Je ne sais pas si vous l'avez déjà vue,
cette rivière-là, mais ça vaut la peine. Pas pour rien que le premier ministre
a dit que c'était un joyau, je le comprends. On l'a échappé belle, surtout qu'il
y a un ministre qui est plus proche des forestières que de la protection des
forêts.
Avec la CAQ au pouvoir, on ne sait jamais qu'est-ce
qu'il va arriver pour de réelles interventions en matière de lutte aux
changements climatiques et de protection de la biodiversité. C'est sur les citoyens
et citoyennes qu'on s'appuie pour avoir des propositions de mesures efficaces,
et la protection de la Péribonka ou de l'environnement de la Péribonka en était
un.
Je suis très fière des groupes qui se sont
mobilisés depuis des mois, du Comité de la sauvegarde de la rivière Péribonka,
du groupe Nature Québec, plein d'autres groupes environnementaux, mais aussi
très fière de ma collègue Émilise Lessard-Therrien qui est responsable en
matière d'environnement et qui, depuis des mois, lutte aux côtés des citoyens
pour protéger la rivière Péribonka. Si ces gens-là n'avaient pas été là, bien,
on est clair, s'ils ne s'étaient pas époumonés, on est clair, s'ils ne
s'étaient pas organisés, on est clair, les coupes auraient déjà commencé il y a
quelques semaines.
J'espère que François Legault va mettre
son ministre des Forestières au pas, lui rappeler qu'il travaille pour les Québécois
et Québécoises, lui rappeler ses objectifs en matière de protection de
l'environnement, que le Québec a pris en matière de lutte aux changements
climatiques. Parce que protéger notre territoire, c'est aussi protéger notre
avenir. Et ça, j'en remercie profondément les citoyens et citoyennes d'en être
gardiens.
D'ailleurs, vous avez vu comme moi le
rapport du GIEC qui a demandé à tous les États, qu'ils soient nationaux,
provinciaux, régionaux, locaux, d'améliorer les objectifs, d'améliorer leurs
ambitions par rapport à la lutte aux changements climatiques. Alors, j'espère
que le premier ministre va prendre acte de ça, que le ministre Dufour va
prendre acte de ça. Et vous pouvez compter, bien sûr, sur Québec solidaire et
Émilise pour poursuivre cette bataille-là et nous assurer que les aires
protégées, au Québec... il y en a encore 82 qui attendent qu'on les protège. Et
d'ailleurs, ce matin, je déposerai une motion pour suggérer que l'Assemblée
nationale exige du gouvernement du Québec de protéger les aires qui sont
présentement dans les cartons de nos concitoyens.
Mme Gamache (Valérie) :
...Péribonka, juste pour compléter là-dessus, qu'est-ce que vous comprenez
lorsque, dans le communiqué, on lit que le gouvernement abandonne les coupes
cette année? Craignez-vous pour l'an prochain, les autres années?
Mme Massé : Écoutez, c'est
pour ça que nous, on demande... je vais demander par motion, ce matin, que le
gouvernement soit clair. Déjà, il faut donner à César ce qui appartient à César,
les citoyens ont réussi à faire bloquer, à faire arrêter les coupes qui étaient
dues pour être commencées il y a quelques semaines. Mais, ceci étant dit, je
sens, comme vous, que la lutte n'est pas terminée, et dans ce sens-là, bien, on
va s'assurer que le gouvernement va respecter ses engagements concernant la
protection des aires protégées au sud.
M. Laforest (Alain) : Mme
Massé, est-ce que vous allez appuyer le Parti québécois concernant la motion
pour réclamer des excuses du consortium, à la suite du débat de la semaine
passée, pour une voix unanime du Québec?
Mme Massé : Écoutez, bien, on
va lire la motion, là, on va voir comment c'est libellé, le diable est dans les
détails, comme disait l'autre.
M. Laforest (Alain) : ...
Mme Massé : Mais, c'est ça, tu
sais, je vois ce... Moi, ce qui me frappe, là, c'est que ce consortium-là
savait que cette question-là allait être posée. Il l'a laissée passer. Je
trouve ça... Tu sais, il me semble, dans ce temps-là, quand tu fais des
erreurs, là, parce que je pense que c'est une erreur, bien, il faut que tu sois
capable de reconnaître que tu l'as faite.
M. Lacroix (Louis) : Pour qui
les militants solidaires devraient voter lors de la prochaine élection lundi
prochain? Ils devraient voter pour qui?
Mme Massé : Écoutez, nous,
vous le savez, là, on ne se mêle pas de ces affaires-là, vous le savez depuis toujours.
Puis je réitère, il y en a un qui s'en est mêlé, puis c'est le premier ministre
Legault.
M. Lacroix (Louis) : Oui,
mais vous, là, vous allez voter pour qui, d'abord? Avez-vous fait votre choix?
Mme Massé : Écoutez, vous le
savez, monsieur... Mon Dieu, j'ai... Louis, j'ai oublié votre nom de famille.
M. Lacroix (Louis) : Lacroix.
Mme Massé : Je suis désolée.
Tu sais, je ne vais pas vous dire pour qui je vais voter, parce que je suis porte-parole...
Une voix : …
Mme Massé : Bien, c'est clair,
à Québec solidaire, depuis toujours, on ne se mêle pas de politique fédérale et
on va continuer à ne pas le faire.
M. Lacroix (Louis) : Est-ce
qu'on devrait voter pour le Bloc québécois, dont le chef, François Blanchet... Yves-François
Blanchet...
Mme Massé : Vous avez beau le
prendre de n'importe quel bord, là, ça fait huit ans que je suis au Parlement,
ça fait huit ans qu'à chaque fois je reviens...
M. Lacroix (Louis) : M.
Blanchet appuie le projet de troisième lien, vous êtes farouchement contre.
Est-ce que c'est un motif pour ne pas voter pour le Bloc?
Mme Massé : Écoutez, je ne
sais pas pourquoi vous vous entêtez. Nous, c'est sûr que...
M. Lacroix (Louis) : ...
Mme Massé : Nous, on fait
confiance à l'intelligence de nos concitoyens, pas seulement l'intelligence des
gens de Québec solidaire. Et, à Québec solidaire, on s'est entendus
collectivement que nos porte-parole ne prenaient pas position ou les instances
ne prenaient pas position dans le débat. Ça fait que je ne commencerai pas à
matin.
Mme Lajoie (Geneviève) : Mais
est-ce que Québec solidaire, c'est un parti indépendantiste?
Mme Massé : Si on est un parti
indépendantiste? C'est votre question réelle? Oui.
Mme Lajoie (Geneviève) : Donc,
il y a un seul parti indépendantiste sur la scène fédérale.
Mme Massé : Écoutez, faites
les analyses que vous voulez, Québec solidaire est un parti profondément
écologiste, je pense que vous le savez maintenant. Donc, il y a des militants
de Québec solidaire qui se reconnaissent plus dans le Parti vert, il y a des
militants solidaires qui se reconnaissent plus dans le NPD, d'autres dans le
Bloc. Faisons confiance, nos membres voteront bien pour qui ils veulent, et
nous, on ne va pas se positionner, je vous le réitère.
M. Laforest (Alain) :
Souverainenté et troisième lien, est-ce que ça va ensemble?
Mme Massé : C'est une autre
façon d'essayer. Il y a une chose qui est claire, c'est, pour Québec solidaire,
là, l'environnement, on n'en parle pas assez dans cette élection fédérale là. C'est
l'enjeu actuel le plus important, et malheureusement on n'en entend pas assez
parler.
M. Robitaille (Antoine) : Il
y a une ancienne employée de Québec solidaire, Marie-Christine Lamontagne, qui se
présente pour le Bloc. Est-ce qu'elle, vous pensez qu'elle devrait être élue?
Mme Massé : Écoutez, moi,
tout le monde qui se présente, je le sais, c'est quoi, là, je me suis présentée
cinq fois avant d'être élue, je leur souhaite bonne chance. C'est à eux à
faire leur travail terrain. Et vous faites la démonstration qu'à Québec
solidaire il y a des gens qui se retrouvent dans différents partis politiques.
M. Robitaille (Antoine) :
…préjugé favorable pour elle, mettons, dans Haute-Saint-Charles?
Mme Massé : Écoutez, je ne me positionnerai
pas sur cette question-là. J'ai confiance en l'intelligence de mes concitoyens.
M. Chouinard (Tommy) : Il y a
des… donc, des militants à Québec solidaire qui se reconnaissent plus dans le
NPD, il y en a qui se reconnaissent plus dans le Bloc, vous dites qu'il y en a
qui se reconnaissent plus dans le Parti vert. Donc, est-ce qu'il n'y en a aucun
qui se reconnaît dans le Parti libéral?
Mme Massé : Écoutez, je ne
connais pas l'intention de vote de mes 20 000 membres, et je ne vais
surtout pas me mettre à leur dire pour qui voter, vers où voter. Ce que je sais
juste, et vous venez de l'illustrer encore, c'est que des solidaires, il y en a
dans différents partis politiques.
M. Lacroix (Louis) :
Françoise David invite à voter pour le NPD. Françoise David, c'est quelqu'un
qui est important.
Mme Massé : Françoise David est
une citoyenne qui fait ses choix. Alors, c'est ça, Québec solidaire : une
ancienne membre qui dit quelque chose, un autre qui se présente pour un autre
parti. Mais moi, je réitère, là, l'enjeu qui n'est pas assez débattu actuellement,
c'est comment on va arriver à relever le défi que nous demandent les experts, c'est-à-dire
de rehausser nos ambitions et... bien, voilà.
M. Chouinard (Tommy) : Est-ce
que la lutte... Vous parlez beaucoup des militants de Québec solidaire, là,
est-ce que, pour les militants de Québec solidaire, la lutte contre les
changements climatiques prime sur la souveraineté?
Mme Massé : Si c'est? La
lutte…
M. Chouinard (Tommy) : Si ça
passe avant, donc, la souveraineté du Québec dans leur grille d'analyse.
Mme Massé : Pour nous, là, à Québec
solidaire, là, notre programme, je ne sais pas si vous l'aviez remarqué, est
très cohérent, est très, très cohérent, et je vous donne un exemple. Dans les
accords internationaux de libre-échange, il y a des clauses qui défavorisent
les actions importantes en matière de lutte aux changements climatiques.
Comment on va se défaire de ces clauses-là si on n'est pas indépendant? C'est
très lié. Et je pourrais prendre d'autres sujets… Alors, comprenez-vous, la
lutte aux changements climatiques, à tous les niveaux, que ce soit au niveau
municipal, des MRC, du gouvernement du Québec ou du gouvernement du Canada, et
voire de tous les gouvernements mondiaux, la COP26 nous invite, nous oblige,
nous implore de rehausser nos ambitions, et ce n'est pas ça que je vois actuellement.
M. Lacroix (Louis) : Bien là,
j'écoute ce que vous dites, là, puis là, là, je me dis : Eh, câline, là,
je serais bien tenté de voter pour le Bloc, parce que c'est le seul parti
indépendantiste, mais en même temps le Bloc est prêt à endosser ce que vous
qualifiez comme étant un des pires projets pour l'environnement, le troisième
lien.
Mme Massé : Alors, vous allez
être obligé d'exercer votre intelligence et de faire votre choix. Ce n'est pas
moi qui vais vous le dire.
M. Chouinard (Tommy) : ...l'indépendance
n'est pas le premier facteur à considérer quand on va voter au fédéral?
Mme Massé : Écoutez, je ne
sais pas comment vous le dire autrement, là, puis je vois que vous travaillez très,
très fort pour essayer d'avoir votre réponse, mais moi, j'ai un grand mandat
clair sur : on ne prend pas position. On n'en prendra pas aujourd'hui.
Mme Plante (Caroline) :
Bonjour.
Mme Massé : Bonjour.
Mme Plante (Caroline) : Qu'est-ce
que vous pensez du déploiement des tests rapides dans les écoles?
Mme Massé : Le déploiement?
Mme Plante (Caroline) : Les
tests rapides dans les écoles, qu'est-ce que vous en pensez?
M. Marissal : Bien, en
anglais, on dirait «it's about time», hein? Mieux vaut tard que jamais. Mais, encore
une fois, de quoi ont-ils parlé pendant des mois? Puisque l'efficacité des
tests rapides est démontrée, leur utilité est vantée, alors, depuis des mois,
de quoi parlaient-ils, entre le ministre de la Santé et le ministre de
l'Éducation, si ce n'est que de l'implantation? Alors, comment ça se fait que,
ce matin, on se retrouve avec un autre foutoir où les directions d'école, les
profs, les parents ne savent pas sur quel pied danser? Une chatte n'y retrouve
pas ses petits. Encore une fois, c'est à l'avenant.
Je vais donner une bonne note au ministre Roberge :
il est très constant dans son inconstance. C'est à l'avenant. À chaque fois, il
arrive avec une affaire mal foutue, il faut détricoter puis recommencer :
les tests dans les écoles, les rentrées, l'école à distance, les capteurs de CO2,
les filtres. Est-ce qu'il peut mettre ses idées en clair, là, puis arrêter de
nous présenter des brouillons puis arriver avec un travail de session complet?
Mme Plante (Caroline) :
...s'il y a des manifestants à l'extérieur pour la rentrée parlementaire, est-ce
que vous craignez...
M. Marissal : Moi, je crains
surtout qu'ils tombent malades. Tous les médecins le disent, là : Si vous
n'êtes pas vacciné, vous êtes 100 fois plus à risque d'attraper... Le
Dr Marquis le disait encore hier : C'est la quatrième vague des non-vaccinés.
Moi, je me préoccupe pour mes concitoyens, mes concitoyennes qui ne sont pas
adéquatement vaccinés. Après ça, qu'ils expriment leurs opinions, on est dans
une démocratie, ça va, là, tant que ça respecte le cadre, là.
Et là-dessus je préciserais qu'un hôpital,
là, en ce qui me concerne, c'est un sanctuaire, puis un sanctuaire, c'est
inviolable. On ne va pas à l'hôpital pour se faire insulter, pour se faire
crier des noms, on va à l'hôpital parce qu'on est malade, ou parce qu'on va
voir quelqu'un qui est malade, ou parce qu'on a un doute puis on va se faire...
on va suivre des... on va subir des tests à l'hôpital.
Même chose pour les hôpitaux... pour les
écoles, c'est-à-dire. Moi, comme père d'enfants, comme père de famille, là, je
suis assez troublé de voir qu'il y a des manifestants qui vont instrumentaliser
les enfants, là, mes enfants, nos enfants, dans les écoles. Ça aussi, c'est un
gros non, non, non.
Après ça, je veux dire, que les gens se
fassent entendre, ça va, mais on a une pandémie qui n'est pas terminée. On le
voit, on le voit tous les jours, on est dans cette foutue quatrième vague. Pour
combien de temps encore? Je ne le sais pas. Moi, j'en appelle aussi au dialogue
et je le redis, là, considérez votre position, la vaccination fonctionne, ce n'est
pas Vincent Marissal qui n'est absolument pas scientifique qui le dit, là, c'est
la preuve, c'est démontré.
M. Carabin (François) : …on
continue à en voir, des manifestants devant les écoles, on continue à en voir
devant les hôpitaux. Donc, comment on leur fait comprendre que ça ne se fait
pas?
M. Marissal : Je viens de le
dire, un hôpital, c'est un sanctuaire. Un sanctuaire, par définition, c'est
inviolable. Moi, je ne connais personne qui va à l'hôpital pour profiter des
délices de la cafétéria, hein, ce n'est pas un lieu de loisir, un hôpital, on
va là parce qu'on est malade ou parce que… Est-ce qu'on peut respecter ces
gens-là? Puis est-ce qu'on peut respecter puis laisser tranquilles nos enfants
aussi qui vont à l'école, qui ne sont, pour la plupart, même pas majeurs,
évidemment, vu qu'ils sont à l'école secondaire et primaire?
Qu'ils manifestent, c'est un droit
constitutionnel de manifester, c'est un droit démocratique primaire, de
manifester, mais pas sur le dos des malades puis pas sur le dos des enfants.
M. Bélair-Cirino (Marco) : …c'est
une règle générale ou une règle en temps de pandémie? Est-ce que c'est une
règle générale de ne pas manifester, selon vous, devant les hôpitaux ou les
écoles, en temps de pandémie seulement ou si c'est une règle générale? Est-ce
que des manifestations de syndiqués, par exemple, devant les hôpitaux ou de...
On a eu un mouvement... Protégeons notre école publique, dont certains ont instrumentalisé
aussi des enfants… Est-ce que, ça aussi, ça devrait être interdit ou, du moins,
découragé, ou c'est seulement en temps de pandémie?
M. Marissal : Non, il y a
moyen de manifester, puis, au Québec, on le voit, là, régulièrement, il y a
moyen de manifester. Il y a combien de manifestations en face de l'Assemblée
nationale, ici, à chaque session? Il n'y a personne qui se fait insulter, on ne
met pas la santé des gens en danger, on ne culpabilise pas des gens qui sont
malades. Le droit de manifester, il existe, puis j'en suis, puis le droit d'être
contre aussi, le droit à la dissidence existe.
Mme Senay
(Cathy) : So, for people protesting outside
today and also schools, hospitals, what has changed in the fourth wave with the
level of anger, do you think?
M. Marissal :
Well, I presume that, at this point, if you're still not vaccinated and you're
still fighting against vaccination, it's probably because you're really
convinced that you should not get vaccinated. That's your thing, that's your
personal choice. There is nothing I can do or I will do about that. That's your
choice. And you have the right also to demonstrate that you don't agree. But,
at some point, we have to respect others, we have to respect the sanitary rules
as well. And for me, as far as hospitals are concerned, for me, a hospital is a
sanctuary, and we should respect that.
Mme Senay
(Cathy) : Do you have more fears today than in
the previous months with the hate messages you can receive from constituents or
other citizens? Because hate messages have been going on for a number of
months. Are you more worried now, more concerned with this than before?
M. Marissal : I do trust that the vast majority of Québécois and Québécoises do
understand that it's a good thing and it's essential thing to be vaccinated. On
the other spectrum, you have a few people that don't accept that. That's their
choice. For the rest, my attachés are keeping me away from my mailbox. And I
know that some messages are not really nice. I know that. I can live with that.
And I know that some people are angry, but we are facing a crisis here.
La Modératrice
: Une dernière question...
Mme Senay
(Cathy) : Rapid testing. Mr. Paré is...
will be in charge of the rapid testing operation. So, we have a person in
charge now in distributing rapid testing.
M. Marissal : Captain Damage Control is on the way. Why this morning? Because
suddenly, out of the sudden, Jean-François Roberge realized that this thing was going nowhere and, all of the sudden,
he had to take the phone and call Mr. Paré. I mean, this is not serious.
If you really want to implement this kind of policy in schools, you have to
have a plan. A plan. They've been speaking about this for months.
Une voix
:
Merci beaucoup.
M. Marissal : Merci.
(Fin à 11 h 38)