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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition, et Mme Émilise Lessard-Therrien, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’agriculture, de pêcheries et d’alimentation

Version finale

Le vendredi 4 juin 2021, 8 h 40

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-huit minutes)

M. Nadeau-Dubois : Bonjour. Aujourd'hui, on va prendre un vote important à l'Assemblée nationale du Québec. Aujourd'hui, en fait, François Legault va devoir voter pour ou contre le dernier rapport accablant de la Commissaire à l'éthique et à la déontologie au sujet de Pierre Fitzgibbon.

Cette semaine, Pierre Fitzgibbon a lamentablement échoué le test de l'éthique. Aujourd'hui, c'est François Legault qui passe un test de jugement. Il va devoir dire aux Québécois et aux Québécoises qu'est-ce qui est le plus important pour lui, défendre son ami banquier ou défendre les principes éthiques en politique québécoise.

Je veux aussi faire une promesse à François Legault. Je veux lui promettre que Québec solidaire va continuer de talonner Pierre Fitzgibbon, va continuer de surveiller les ministres de la CAQ. Ça fait 12 ans, depuis, en fait, qu'Amir Khadir est entré au Parlement, que Québec solidaire est le chien de garde de l'éthique, et ça ne changera pas. Québec solidaire ne lâchera pas le morceau. On va continuer de demander des enquêtes de la Commissaire à l'éthique à chaque fois que ce sera nécessaire. On ne cédera pas un pouce aux manigances de Pierre Fitzgibbon. La population du Québec peut compter sur Québec solidaire pour ça. 

Maintenant, je vous passe... je vais passer la parole, en fait, à ma collègue, Émilise Lessard-Therrien, qui va vous parler d'une situation extrêmement inquiétante dans le réseau de la santé au Québec. Oui, il y a des bonnes nouvelles en santé, notamment les belles avancées qu'on fait en vaccination, mais cet enthousiasme-là ne doit pas cacher d'autres problèmes criants dans plusieurs régions. Il y a une crise de main-d'oeuvre en santé au Québec, ça touche plusieurs de nos concitoyens, de nos concitoyennes, et c'est de ça dont va vous parler Émilise aujourd'hui. C'est très important.

Mme Lessard-Therrien : Merci, Gabriel. Aujourd'hui, je vais vous parler d'un drame qui se produit dans plusieurs régions du Québec : la fragilité de nos services d'obstétrique. Je vous en ai parlé la semaine dernière. La situation continue de s'empirer, et la CAQ ne fait absolument rien pour régler la problématique dans les régions.

Ce matin même, le département d'obstétrique de l'Hôpital de Matane ferme pour trois semaines. Depuis le 28 avril dernier, au Témiscamingue, les femmes doivent aller accoucher à Rouyn-Noranda pour les mêmes raisons qu'à Matane.

Vous savez, il y a un an, jour pour jour, j'étais enceinte de 36 semaines. Il s'est déroulé exactement 1 h 32 min entre les premiers signes de mon travail et la naissance de ma fille. Si ces fermetures avaient eu lieu l'année dernière, je ne me serais pas rendue à temps à l'Hôpital de Rouyn-Noranda à 1 h 30 min de chez moi. Ma fille est arrivée tellement vite qu'on a dû lui donner de l'oxygène à la naissance. Qu'est-ce que j'aurais fait si j'avais dû accoucher dans mon auto?

Ce matin, j'ai une carte routière pour vous, une carte qui vous montre la longue route des naissances au Témiscamingue. J'aurais pu en faire une aussi pour Matane, une longue route en territoire forestier peuplé d'orignaux, où il n'y a pas de réseau cellulaire sur une grande portion du chemin, où il n'y a pas d'âme qui vive sur de longs kilomètres sur le chemin.

Les départements d'obstétrique, ils ferment à cause de la pénurie de main-d'œuvre. Il manque des infirmières dans notre réseau. À l'Hôpital Pierre-Boucher, en Montérégie-Est, c'est 32 postes vacants en obstétrique. Ça fait des mois qu'on tire la sonnette d'alarme sur la crise de la main-d'oeuvre dans le réseau de la santé, et les solutions, elles tardent encore. Est-ce que le gouvernement attend qu'il y ait un drame dans une voiture, qu'il y ait une femme qui décède en couches ou qu'il y ait des nourrissons qui aient des gros problèmes à la naissance pour agir? Accoucher à proximité de chez soi, c'est un droit, ce n'est pas une chance.

Aujourd'hui, je dépose une motion en Chambre pour demander au gouvernement de reconnaître l'urgence de s'attaquer aux problèmes dans les services d'obstétrique, qui sont particulièrement à risque dans nos régions. Il faut que le gouvernement mette un plan d'action à court terme et qu'il trouve des solutions à long terme pour régler la pénurie de professionnels en soins, et ça va passer par l'amélioration des conditions de travail, on ne s'en sortira pas. Merci.

La Modératrice : Merci beaucoup. On va prendre vos questions, une question, une sous-question.

M. Laforest (Alain) : M. Nadeau-Dubois, sur les maisons des aînés, les dépassements de coûts, est-ce qu'on doit mettre un terme à leur construction? Puis est-ce que l'Autorité des marchés publics doit se pencher sur la question?

M. Nadeau-Dubois : Les maisons des aînés avec les maternelles quatre ans et le troisième lien, ça fait partie des obsessions électorales de François Legault, et c'est dans la catégorie des mauvaises solutions à un vrai problème. Oui, il faut mieux prendre soin de nos aînés au Québec, mais la solution, c'est un virage majeur, historique, dans les soins à domicile, pas la construction de CHSLD de luxe. Je pense que les Québécois commencent à réaliser que ça va nous coûter cher collectivement, remplir les deux, trois obsessions électorales de François Legault.

Pour ce qui est de l'Autorité des marchés publics, j'ai pris connaissance de la proposition du Parti québécois, ça me semble une bonne idée.

Mme Crête (Mylène) : J'aimerais vous entendre sur GNL Québec. Est-ce que la Caisse de dépôt devrait se départir des actions qu'elle a dans une entreprise qui est impliquée dans le projet?

M. Nadeau-Dubois : La Caisse de dépôt et placement, c'est le bas de laine des Québécois et des Québécoises, c'est notre véhicule collectif d'épargne, puis c'est aussi un levier pour transformer l'économie québécoise à l'heure de la transition écologique. Ça fait des années qu'à Québec solidaire on demande que la Caisse de dépôt et placement désinvestisse du secteur des énergies fossiles. Cet investissement-là est un mauvais investissement. L'argent des Québécois et des Québécoises ne devrait pas être engagé dans des aventures ruineuses puis écologiquement insensées comme GNL Québec.

M. Larin (Vincent) : Sur monsieur Fitzgibbon, que pensez-vous du fait qu'il ait confié ses fonds, qu'il ait soupé avec un vieil ami qui se trouve à être aussi son mandataire, et ce, à l'encontre des règles?

M. Nadeau-Dubois : Je mentirais si je disais que je suis surpris de lire ça ce matin dans le journal. Pierre Fitzgibbon se moque des règles éthiques depuis le premier jour où il est en politique. Donc, aucune surprise de notre côté, mais une nouvelle confirmation, non seulement que Pierre Fitzgibbon n'a aucun respect pour les institutions éthiques au Québec, mais aussi que François Legault préfère défendre son ami banquier que faire respecter les principes éthiques, puis c'est très insultant pour la population. Tu sais, quand les gens, ils vont sur l'autoroute, là, qu'ils conduisent une Honda Civic ou une BMW, la limite de vitesse est la même pour tout le monde. François Legault, ce qu'il dit aux Québécois et aux Québécoises en tolérant les dérives de Pierre Fitzgibbon, c'est que, parce que Fitzgibbon, c'est un banquier, parce que c'est son ami, bien, il y a des règles différentes qui s'appliquent à lui.

M. Lavallée (Hugo) : Concernant le projet de tramway à Québec, êtes-vous inquiet de voir qu'il y ait un seul consortium qui soit intéressé puis que ça risque d'entraîner des retards?

M. Nadeau-Dubois : C'est sûr que ce n'est pas une nouvelle réjouissante. S'il faut refaire les appels d'offres, j'imagine que c'est nécessaire, refaisons-les. Ce que je souhaite, c'est que le gouvernement du Québec et que le gouvernement fédéral bonifient leur contribution financière, si jamais ce retard-là faisait gonfler la facture. Il n'est pas question qu'on ampute un seul kilomètre à nouveau de ce projet de transport collectif dont la capitale nationale a tant besoin.

M. Lavallée (Hugo) : Concernant les collèges privés non subventionnés, on attend le dépôt d'un rapport d'enquête aujourd'hui, la ministre doit faire des recommandations. Qu'est-ce que vous attendez d'elle?

M. Nadeau-Dubois : Je m'attends à des gestes forts de la ministre McCann. Ce secteur-là, là, des collèges privés non subventionnés, est hors de contrôle. C'est une métastase, là, dans le milieu collégial québécois, c'est un cancer qui ronge le modèle québécois en éducation supérieure, un modèle qui est censé être un modèle d'équité, de gratuité, d'accessibilité, puis aussi un modèle d'une éducation qui est non marchande. Et ce phénomène-là, ça témoigne du développement, vraiment, d'un capitalisme sauvage à l'intérieur du réseau des cégeps, puis c'est inacceptable. Donc, je m'attends à des gestes forts et décisifs de la ministre pour couper le mal à la racine puis faire le ménage dans ce domaine-là.

M. Bergeron (Patrice) : …si vous permettez, une question concernant, donc, votre plaidoyer de ce matin sur les problèmes qui touchent autant le Témiscamingue que la Gaspésie, de ce que je comprends. Donc, vous dites, là : C'est un vaste problème, il faut améliorer les conditions de travail. Mais, concrètement, qu'est-ce qu'on peut proposer pour que, rapidement, il n'y ait pas de rupture de services? Il faut donner des primes à des obstétriciens ou à des infirmières? Qu'est-ce que ça prend pour régler rapidement le problème?

Mme Lessard-Therrien : Il y a des primes qui existent pour les soins critiques en obstétrique, entre autres pour les infirmières. Est-ce que ce n'est pas une façon d'attirer davantage d'infirmières spécifiquement pour l'obstétrique?

Il y a des «SWAT teams» qui existent. Il y a eu un épisode, en 2019, à l'hôpital de La Sarre, où on a vécu des ruptures de service qui ont duré plusieurs semaines. Il y a eu des renforts qui sont arrivés d'autres centres hospitaliers. Est-ce que, ça, ce n'est pas une solution qu'on peut mettre en place à court terme?

Puis, bien sûr, bien, c'est… on ne s'en sortira pas, là, valoriser la profession infirmière en investissant dans les conditions de travail, c'est clair que ça va faire une différence. Si on a plus d'infirmières, on serait capable de maintenir ces services-là. Mais, à l'heure actuelle, prenez au Témiscamingue, là, des fois, un service peut être maintenu par des équipes de six, huit infirmières. S'il en manque deux, trois, le service tombe. C'est ça qui est criant. Il faut vraiment renflouer les coffres avec nos effectifs.

M. Bergeron (Patrice) : Est-ce qu'il y a des médecins obstétriciens qui sont là pour pratiquer ou pas, là, actuellement?

Mme Lessard-Therrien : Il y a des médecins qui sont là. En ce moment, les découvertures ne sont pas dues à une découverture médicale comme on a connu par le passé, où c'étaient des anesthésistes qui n'étaient pas là ou encore des chirurgiens, c'est vraiment à cause du manque d'infirmières. Et, ce qui est très inquiétant, c'est qu'on n'a pas des gros volumes d'accouchement dans nos petits hôpitaux. On a besoin que ces infirmières-là puis les médecins qui sont là aussi en vivent, des accouchements, pour maintenir leur expertise. Quand on fait une rupture qui dure deux, trois mois parfois, bien, on fragilise cette expertise-là. Alors, c'est important de maintenir ça.

Puis là je pourrais vous parler, au Témiscamingue, là, des anesthésistes qui viennent, les calendriers de garde, bien, c'est eux aussi qui sont en chirurgie. Alors là, c'est tout l'ensemble des services qui viennent fragilisés. Parce que c'est quoi, l'intérêt de ces spécialistes-là qui viennent faire de la garde, s'ils n'ont plus d'accouchements? C'est toute cette… ce cercle vicieux là qu'on veut éviter en agissant pour maintenir les services d'obstétrique dans tous les hôpitaux.

La Modératrice : Est-ce qu'il y a d'autres questions?

M. Nadeau-Dubois : Bien, je me permets d'ajouter quelque chose sur ce dossier-là. Si des femmes de Montréal devaient faire 1 h 30 min de route pour aller accoucher, là, ce serait à la une de tous les journaux, ça ouvrirait tous les téléjournaux, tous les bulletins de nouvelles à la radio, ce serait considéré comme un scandale national, et ça prendrait une demi-journée qu'il y aurait un point de presse du ministre de la Santé pour dire qu'il est préoccupé puis annoncer des solutions. Parce que ça se passe dans des régions éloignées des grands centres, la Coalition avenir Québec s'en moque.

M. Larin (Vincent) : Pourquoi? Parce que c'est des sous-citoyens?

M. Nadeau-Dubois : La Coalition avenir Québec, de toute évidence, et on le voit de plus en plus, gouverne en fonction de l'opinion publique puis des sondages. Puis c'est régions-là, elles n'ouvrent pas les bulletins de nouvelles nationaux, puis je pense que ça influe sur le niveau de priorité que la CAQ donne à ces enjeux-là.

M. Larin (Vincent) : …un ministre régional, là, qui…

M. Nadeau-Dubois : Un ministre régional? Peut-être qu'Émilise pourrait en parler, c'est dans sa région.

Mme Lessard-Therrien : Bien, écoutez, le ministre régional dit que la pénurie est à la grandeur du Québec, qu'il n'y a pas nécessairement plus d'inquiétude à avoir au niveau de la région de l'Abitibi-Témiscamingue.

Vous savez, on a demandé la semaine dernière, il y a deux semaines, l'abolition du ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs, bien, ça permettrait peut-être au ministre responsable de l'Abitibi-Témiscamingue de pouvoir se concentrer davantage sur les dossiers de sa région, la crise dans le réseau de la santé, notre crise dans le logement, nos pénuries de places en CPE.

M. Laforest (Alain) : Est-ce qu'il est plus préoccupé par le caribou forestier?

Mme Lessard-Therrien : Je pense qu'il n'est pas plus préoccupé, malheureusement, par le caribou forestier. Je pense que le ministre de la Forêt, le ministre des forestières, n'est que préoccupé par les possibilités forestières et les compagnies qui coupent notre bois au Québec.

La Modératrice : Une dernière question en français? On va passer en anglais.

Mme Senay (Cathy) : I just would like to go back to this topic. You have the impression that if pregnant women in Montréal would have to do like nine minutes to get to a hospital and get the service, the care they need, like it would take no time and the Government would react?

M. Nadeau-Dubois : Of course. I think it's obvious. If women in Montréal had to drive an hour and a half to have their baby, that would be a national scandal, that would be on the front of every newspaper, it would open news shows each night and it would take half a day for the Minister of Health in Québec to do a press conference to announce that it's a problem and that he will do something in the next days. But, because it's happening far from urban centers, because it's happening in the shadows of the news, that Government think it's not a priority, because we have a government that… which uses as the main barometer for its decision public opinion and polls.

Veux-tu ajouter quelque chose, Émilise, sur le sujet?

Mme Lessard-Therrien : I'll try to do my best in English. You know, I told it before but, for my second child, it takes an hour and a half to give birth. So, I would never be able to go to Rouyn-Noranda. I would have my child, my baby in my car. And she arrived so fast that she need oxygen. So, I cannot imagine how I would have done in my car, you know. So, I am very, very preoccupied to see that everywhere in Québec, like, now in… from Matane to Rimouski, it's an hour of road, «route», so… and the Government do nothing. So, it's very «inquiétant».

Mme Senay (Cathy) : It's very disturbing.

Mme Lessard-Therrien : Yes, exactly.

Mme Senay (Cathy) : Merci beaucoup. How do you feel as an MNA, a young MNA? Because…

M. Nadeau-Dubois : Not that young.

Mme Senay (Cathy) : Well, I mean…

M. Nadeau-Dubois : Younger than…

Des voix :

Mme Senay (Cathy) : Just because, after question period, there will be this vote on the Ethics Commissioner's report, and the CAQ has already said they will vote against it. How do you feel as, well, a young MNA, when you see that this institution, in a way, will not be respected? Or, personally, how do you feel about this vote being against the Ethics Commissioner's report?

M. Nadeau-Dubois : It's terrible for the confidence in our institution. To see that political parties listen to the ethics institution when they agree with it, and when they don't agree, because it's about their own friends, then they vote against its recommendations, that's terrible for the confidence in our political life, in our political institutions. This is exactly the type of scandal that has affected the electoral participation of young people and of, frankly, all the population.

M. Authier (Philip) : They seem to be in a hurry to bring… to try and bring Mr. Fitzgibbon back, as if nothing happened, with a clean slate. Do you think he can come back if… let's say, his share is going to the blind trust or he sells them? Can he come back in the cabinet just like that? Is it a clean slate?

M. Nadeau-Dubois : …look with that. Québec solidaire will continue to keep an eye, a very, very close eye at Mr. Fitzgibbon. We will continue that fight for the respect of ethics rules in the National Assembly. That has been the trademark of Québec solidaire since Amir Khadir has put a foot in this building, and we will not back down, we will continue to have an eye on Mr. Fitzgibbon and on all of the ministers of that Government because Quebeckers are tired of politicians defending their friends before they defend the common good.

Mme Greig (Kelly) : On the…

M. Authier (Philip) :Thank you.

Mme Greig (Kelly) : Sorry, are you done?

M. Authier (Philip) : Yes, I'm done.

Mme Greig (Kelly) : OK, on the «maisons d'aînés». In the spring of 2020, Québec clearly saw the problem with CHSLDs, and everyone said : We have to do something, what are we going to do. Now, we have these «maisons d'aînés» with ballooning costs. Are these new buildings worth it in your opinion?

M. Nadeau-Dubois : In English you call… do you use the French name?

Mme Greig (Kelly) : Seniors' homes?

M. Nadeau-Dubois : Seniors' homes…

Mme Greig (Kelly) : Yes. CHSLDs and seniors' homes are two different things.

M. Nadeau-Dubois : You know, seniors' homes are part of few electoral obsessions from Mr. Legault that will cost a lot to Quebeckers. And I think seniors' homes is a perfect example of a bad solution to a real problem. Of course, we need a revolution in terms of elderly care in Québec, but that revolution has to be an historic turn towards…

Une voix : …home care?

M. Nadeau-Dubois : …home care, yes. That revolution has to be an historic turn towards home care. We do not need CHSLD in a deluxe version, we need a new philosophy, we need a social revolution in terms of taking care of our elderly people at home.

Mme Fletcher (Raquel) : Bill 79, I know it was Mme Massé who voted yesterday, but I'm just wondering if you could characterize the feeling from that bill being adopted. Is it a relief that it was adopted? Is it bittersweet?

M. Nadeau-Dubois : I would say, the adoption of that bill raises mixed feelings. It's a step in the right direction, but it's also a missed opportunity. We had the opportunity to make sure that that law applies also to residential schools. Government of Québec missed that opportunity. Still, there are also good things in that bill, so, mixed feelings.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 9)