(Treize heures une minute)
Le Modérateur
: Bonjour
à toutes et à tous. Bienvenue à ce point de presse sur la situation de la COVID-19
au Québec avec le premier ministre, François Legault, le ministre de la Santé
et des Services sociaux, Christian Dubé, et le directeur national de santé
publique, Dr Horacio Arruda. À vous, M. le premier ministre.
M. Legault : Merci beaucoup.
Bien, bonjour, tout le monde. Je pense qu'il y a beaucoup de monde de bonne
humeur aujourd'hui au Québec. Hâte de voir M. Ford avec le chandail du
Canadien puis, dans une semaine et demie, M. Pallister, là, qui semble
vouloir prendre le même pari.
Donc, agréable, je dirais, résilience,
fierté, autant pour le Canadien que pour les Québécois, parce que, quand on
regarde les chiffres, c'est impressionnant. Ça va vraiment bien partout au Québec,
que ça soit le nombre de cas, le nombre d'hospitalisations, nombre de décès.
Donc, c'est vraiment très encourageant et ça nous permet d'aller, comme prévu,
vers les prochaines étapes de notre plan de déconfination... de déconfinement.
Aïe! ça va mal, après-midi.
Des voix
: ...
M. Legault : Trop excité, oui,
c'est ça. On a commencé à jaser avec le Dr Arruda, là, de la parade de la
coupe Stanley, mais aujourd'hui je vais vous parler de couleurs, de changements
de couleur.
Donc, bien, je suis content de vous
annoncer que, lundi prochain, Montréal et Laval vont passer en orange. Ça, ça
veut dire, les élèves, pour les petites parties des trois régions qui étaient
en rouge, donc les MRC dans Chaudière-Appalaches, Estrie, Bas-Saint-Laurent.
Donc, ils vont tous passer en orange. Ça veut dire qu'à partir de lundi, le
7 juin, il n'y aura plus de région rouge au Québec.
Peut-être, avant de parler des autres
régions, un mot sur Montréal. C'est toujours difficile de prévoir ce qui va se
passer dans les prochaines semaines. C'est certain que beaucoup de densité de
population, Montréal, on peut s'attendre à ce qu'il y ait une augmentation de
cas, dans les prochaines semaines, à Montréal. Mais il faut comprendre, là, que
la Santé publique quand même est confortable. Il y a une marge de
manoeuvre, et puis la vaccination continue d'avancer. Donc, ne soyez pas
surpris si vous voyez, dans les prochaines semaines, avec le déconfinement, une
augmentation des cas à Montréal. C'est prévisible.
Les autres régions, bien, je suis content
de vous dire qu'il y a des régions qui passent au jaune même plus vite que
prévu. Donc, le Saguenay—Lac-Saint-Jean, la Mauricie et le Centre-du-Québec
vont passer, dès lundi prochain, le 7 juin, en jaune. Même chose avec
l'Est du Bas-Saint-Laurent, donc les MRC de Mitis, Rimouski, Matane vont aussi
passer au jaune. Le jaune, ça, ce que ça veut dire entre autres, c'est qu'on
rouvre les bars et les sports d'équipe, donc les matchs peuvent avoir lieu à
l'extérieur, et les visites dans les maisons pour les occupants de deux
résidences.
Il y a aussi des régions qui passent au
vert, donc l'Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord, et le Nord-du-Québec passent au
vert dès lundi prochain. Ça, ce que ça veut dire concrètement, on peut avoir
des matchs, donc les sports d'équipe à l'intérieur. On a aussi les
rassemblements dans les maisons qui sont permis pour les occupants de trois
résidences jusqu'à un maximum de 10, ou un des deux, le plus élevé des deux.
Mais justement, parlant de résidences, des
maisons, les rassemblements dans les maisons, d'abord, il faut rappeler, là,
même en jaune ou en vert, quand on dit que c'est permis, les rassemblements, c'est
avec masque et avec distanciation tant qu'il n'y a pas deux doses, tant que les
personnes n'ont pas leurs deux doses. Donc, c'est important, là, parce que je
comprends, les gens ont hâte de se voir, mais si on a juste une dose, on
pourrait contaminer une personne vulnérable qui pourrait avoir des conséquences
graves. Donc, ce que je vous dis, là, c'est soyez prudents partout au Québec,
dans les maisons, même en jaune ou en vert.
Je sais qu'il va y avoir de bons matchs de
hockey dans les prochains jours, là. Mais, un, il y a des restaurants qui ont
des grands écrans, puis, deux, j'entendais Ron Fournier dire qu'il y en a qui
mettent leur télévision sur le balcon, c'est permis de faire ça, pour inviter
les amis sur le balcon, donc ne pas inviter les amis à l'intérieur.
Donc, je comprends que les gens ont hâte
de se voir. On a vu en fin de semaine un peu de débordements. C'était
prévisible. On n'était pas surpris. C'est à peu près ça qui est arrivé partout
dans le monde. Évidemment, on n'était pas contents de voir la violence ni les
déchets qui ont été laissés au parc La Fontaine puis dans différents parcs.
Par contre, je vous dirais, c'est
préférable, là, dans le moindre des deux maux, de se réunir à l'extérieur qu'à
l'intérieur. Et je comprends que les gens ont hâte de se voir. Moi-même, je
suis allé sur une terrasse de restaurant avec mon épouse. On est portés, quand
on passe pour aller à sa table, de jaser avec les voisins qu'on n'a pas vus
depuis longtemps. On dirait qu'on est partis en voyage depuis des mois puis, tout
à coup, on redécouvre nos voisins. Mais il faut être prudent. Il faut être très,
très prudent tant qu'on n'a pas eu deux doses.
Parlant des deux doses, Christian va faire
une annonce d'un calendrier jeudi, donc dans deux jours, pour ceux qui veulent
devancer leur deuxième dose. On va y aller par groupe d'âge. Ça m'amène à vous
parler des jeunes. Bon, on a défi, là. Partout dans le monde, c'est le même
défi, les 18-40 ans, il y en a qui n'ont pas encore pris leur rendez-vous pour
la première dose. Donc, vous avez encore quelques jours devant vous avant qu'on
ouvre pour les deuxièmes doses. Donc là, il y a beaucoup de places de
disponibles. Donc, allez prendre votre rendez-vous aujourd'hui, demain, avant
que les gens commencent à prendre leur rendez-vous pour la deuxième dose.
Puis je peux vous dire que Christian fait beaucoup
d'efforts. Là, il y a même de la vaccination qui se fait puis qui va se faire
de plus en plus, même dans les parcs, même le soir. On va aller où ils se
trouvent, les jeunes. Mais c'est ça, notre défi, là. Donc, parlons-nous entre
nous puis essayons d'encourager les jeunes à aller se faire vacciner. C'est
primordial pour obtenir l'immunité collective. Donc, on a besoin de vous
autres, les jeunes, là, pour arriver à notre objectif.
Donc, en conclusion, les choses vont bien
quand on regarde les cas. La vaccination va bien. On reste la province qui
vaccine le plus, le plus vite. Même quand on se compare avec les autres pays
dans le monde, on est rendus un des endroits dans le monde qui vaccine le plus
vite, puis, plus nombreux on va être à se faire vacciner, plus vite on va
pouvoir recommencer à avoir des petits partys.
Donc, good afternoon,
everyone. Thanks to all your efforts, the situation continues to improve in
Québec. I'm announcing that Montréal and Laval will turn orange on June 7th,
same goes for the MRC that were in red zones in Chaudière-Appalaches,
Estrie and Bas-Saint-Laurent. Also, on June 7th, Saguenay—Lac-Saint-Jean,
Mauricie and Centre-du-Québec will turn yellow. The same goes for the MRC of
Mitis, Rimouski and Matane in Eastern Bas-Saint-Laurent. Also, on June 7th,
Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord and Nord-du-Québec will turn green.
But we have to stay very
careful with indoors gatherings. We need to keep our distances and wear the
mask until we have our two doses. So, with just one dose, there's a risk for
vulnerable people. We have to progress gradually.
On Thursday, Christian
will announce the calendar for those who want to receive their second dose
earlier. And I want to ask young people to get their first dose as soon as
possible. We need you to get back to our normal life. The more we are with two
doses of vaccine, the sooner we can restart our little parties. Thank
you.
Le Modérateur
: Merci.
Nous amorçons sans tarder la période des questions des membres de la Tribune de
la presse avec Hugo Lavallée, Radio-Canada.
M. Lavallée (Hugo) :
Oui, bonjour, M. le premier ministre. Bonjour à tous. Sur la question des
frontières, on voit de plus en plus les pressions s'accentuer de la part du
gouvernement américain, d'associations touristiques ici aussi, au pays. Le
premier ministre Trudeau a dit qu'il voulait consulter les provinces.
M. Ford s'est fait entendre assez clairement sur la question. Vous, vous
en pensez quoi? Est-ce qu'on doit laisser tomber la quarantaine? Est-ce qu'on
doit rouvrir la frontière? Et, si oui, dans quel horizon précis?
M. Legault : Bon,
effectivement, on a eu une rencontre par téléphone jeudi soir dernier avec
M. Trudeau, les différents premiers ministres des provinces. Il n'y a pas
de consensus à travers le Canada. Il y a des provinces comme l'Alberta qui
voudraient ouvrir rapidement puis il y a des provinces comme l'Ontario et le
Québec qui veulent attendre. Nous, on le répète, ce qu'on souhaite, c'est
d'abord que les gens aient obtenu leurs deux doses avant d'ouvrir. Donc, c'est
ce que j'ai dit à M. Trudeau.
M. Lavallée (Hugo) :
Donc, pas avant la fin de l'été, là.
M. Legault : Donc,
idéalement, pas avant la fin août.
M. Lavallée (Hugo) : Sur une
autre question, on a vu hier ces images de logements insalubres où sont
hébergés des employés des Serres Demers. Comment vous réagissez à ces
images-là? Est-ce que le gouvernement a des responsabilités aussi plus grandes
à prendre pour l'hébergement ou, en tout cas, là, la protection des
travailleurs temporaires? Puis qu'est-ce que ça nous dit, plus largement, sur
la façon dont on conçoit, on traite les travailleurs temporaires et les
immigrants de façon plus générale?
M. Legault : O.K. Bon,
d'abord, j'espère que c'est un cas isolé. Le ministre de l'Agriculture, André
Lamontagne, a parlé avec M. Demers qui a dit qu'il était pour corriger la
situation. On va mettre les travailleurs dans d'autres logements. Il faut
comprendre que, pour ce qui est du rôle du gouvernement, c'est plus le
gouvernement fédéral qui doit s'assurer que les conditions sont bonnes pour ces
travailleurs temporaires qui viennent au Canada, mais moi, je trouve ça
inacceptable, là. Puis j'étais content de voir que M. Demers pense la même
chose puis veut et va corriger la situation.
Le Modérateur
: Alain
Laforest, TVA.
M. Laforest (Alain) : M. le
premier ministre, ministre de la Santé, directeur national de la Santé publique.
Je voudrais revenir sur les bals des finissants. Je pense que vous vous y
attendiez, là. M. le premier ministre. Il n'y a pas un peu une incohérence de
demander à des jeunes de ne pas avoir de bal des finissants, alors qu'on va
permettre, lors du prochain match du Canadien, d'avoir 250 personnes dans
une section pour écouter un match de hockey, alors que des jeunes ne seront pas
250, là, dans des écoles pour faire un bal?
M. Legault : Bon, je vais
commencer avec le Dr Arruda puis je compléterai.
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, il faut comprendre qu'on a évalué la situation des bals des finissants
puis on a transmis des lignes directrices pour la tenue de cérémonies de
graduation. Il est possible, par bulles classes, de faire ce genre de cérémonie
là, mais un bal de finissants, là, ce n'est pas le même type de genre de
contact qu'on va avoir dans un stade à 250 personnes. Un bal de
finissants, c'est difficile de contrôler les bulles classes, les gens se
rapprochent, ils prennent de l'alcool. Donc, on n'est vraiment pas... On est
beaucoup plus dans ce qu'on appelle un genre de rassemblement...
M. Laforest (Alain) :
...mêmes fins de match que moi, là.
M. Arruda (Horacio)
:
Hein?
M. Laforest (Alain) : Vous
n'avez pas vu les mêmes fins de match que moi devant le Centre Bell, là.
M. Arruda (Horacio)
:
En tout cas, ce que je peux vous dire, dans les faits, les fins de match du
Centre Bell, je n'y étais pas. Il faut comprendre que, s'il y a eu des gens qui
ont fait des accolades, ce n'est pas ce qui est recommandé. Techniquement, ils
doivent rentrer, s'installer, repartir adéquatement. Donc, dans ce que... Nous,
on considère que le bal de finissants, notamment les gens n'étant pas vaccinés
encore deux doses cette année, ça a été discuté avec plusieurs de mes collègues
en Santé publique, c'est une activité qui est encore à très haut risque, à
notre avis.
M. Legault : Bien,
j'ajouterais qu'il y a une différence, là, entre un party, où les gens
circulent puis un événement où les gens sont assis. Je vous donne un exemple.
Moi, je suis allé au théâtre la semaine dernière. Tout le monde porte un masque.
Il y a une distance, sauf pour ceux qui habitent dans la même maison, qui sont
dans la même bulle. Bon, ça peut arriver que, dans un match de hockey, des gens
ne respectent plus les consignes. Mais l'objectif, c'est de dire : Les
gens ont des places assignées. D'ailleurs, dans les consignes, très bien
entendues, avec le Centre Bell, ils doivent rester à l'intérieur de leur bulle.
Donc, il y a une différence, je pense, entre un party, par exemple, ou un bar où
les gens circuleraient.
M. Laforest (Alain) : Au
niveau de la vaccination, là, le fédéral vient d'annoncer, là, qu'on va pouvoir
mélanger les vaccins. Qu'en est-il pour le Québec? Quelle sera la recommandation?
Est-ce que c'est déjà…
M. Arruda (Horacio)
:
On avait déjà dit que les gens qui avaient reçu, là, l'AstraZeneca allaient… et
qui ne voulaient pas recevoir un vaccin d'AstraZeneca comme deuxième dose
pourront interchanger. C'est déjà dans les avis de notre CCNI. Donc, c'est la
chose qui va être appliquée. Le CCNI et le CIQ aussi sont quand même en attente
de voir est-ce qu'il y a des avantages à changer de sorte? Et les données
d'immunogénicité ne sont pas encore entrées. C'est des études qui se font en
Angleterre. On devrait avoir les résultats en termes de juin. À date, la recommandation,
c'est qu'on maintient le même vaccin qu'on a eu à la première dose. Par contre,
si vous ne voulez pas l'avoir ou s'il y a un problème à avoir le même genre de
vaccin, on peut changer pour un vaccin ARN, par exemple, si vous avez reçu un
vaccin viral de type AstraZeneca.
Le Modérateur
: Tommy
Chouinard, LaPresse.
M. Chouinard (Tommy) :
Bonjour. J'aimerais revenir sur l'appel que vous lancez aux jeunes en
particulier, mais, des jeunes, on pourrait inclure aussi des catégories d'âge
de 40-44 ans, je pense, également. Donc, on se considère jeunes. Il y a quand
même un enjeu de prise de rendez-vous actuellement. C'est très clair que le
rythme de prise de rendez-vous a chuté considérablement. Bon, un, dans quelle
mesure est-ce que ça vous inquiète dans la perspective de l'atteinte des
cibles? Puis, deuxièmement, craignez-vous de brouiller le message en y allant immédiatement
avec un devancement des deuxièmes doses?
M. Dubé : Bien, tout d'abord,
vous avez raison, là, la catégorie complète, là, de 18 à 44 ans, c'est là…
puis, vous allez voir, encore cet après-midi, je vais republier un tableau, là,
qui montre où on est rendus, puis la moyenne de ces quatre catégories là passe
de 62 % à 71 %. Ça fait qu'on est, en moyenne, à 65 %. On va
dire, en retard d'à peu près 10 % de notre objectif de 75 %, qui est
le minimum, là, pour chacune des catégories. Mais c'est seulement depuis
quelques jours qu'on a vu le ralentissement, parce que, quand on suit les
courbes, là, c'est à peu près il y a quatre, cinq jours qu'on a vu, là, que,
là, on ralentissait à 62 %, 63 %.
Alors, c'est un peu dans ce sens-là que le
message du premier ministre, aujourd'hui, est très clair, c'est qu'on va aller
chercher les clientèles où elles sont. Je l'ai dit avant-hier. S'il faut aller
dans les parcs, on va aller dans les parcs. S'il faut faire des 5 à 7 avec les
jeunes, on va le faire. On a vu, il y a eu des belles initiatives qui ont déjà
été commencées à Montréal. À Québec, dans les prochaines semaines, on va avoir
accès à l'autobus qui va se promener de parc en parc pour aller rejoindre les
jeunes. En termes de communication, on va le faire aussi, en allant les
chercher.
Mais je pense qu'il y a d'autres facteurs
qui sont venus... parce qu'on en a beaucoup parlé. Je vous donne l'exemple de
ceux, par exemple, qui finissaient l'école. Bien, il y a des gens qui ne
voulaient pas aller se faire vacciner en disant : Bien, moi, je vais
attendre d'avoir fini les cours, etc. Ça fait que je pense qu'il fallait leur
donner le temps de venir. Moi, j'ai absolument confiance qu'on va aller le
chercher. Parce qu'encore une fois je vais peut-être dire une vérité de La
Palice, ici, mais pour avoir deux doses, il faut avoir une première dose. Puis,
pour avoir une première dose, bien, il faut se faire vacciner maintenant.
Parce que, vous allez voir, on le sait
que, du côté des plus âgés, quand je vais vous montrer le calendrier, jeudi
prochain, jeudi prochain, vous allez voir qu'on commence avec les 80 puis après
ça on descend aux 75 ans, etc. Vous allez voir les doses, les deuxièmes
doses vont sortir comme des petits pains chauds. Puis moi, ce que je veux dire
aujourd'hui, puis c'est ça le message que le premier ministre a donné, c'est :
Prenez vos rendez-vous cette semaine. Et nous, pour aller atteindre le... puis
je termine avec ça, pour aller atteindre le 75 % dans ces quatre
catégories là, il nous manque 200 000 personnes. Ce n'est pas énorme,
comparé à... On a vacciné plus de 5 millions de doses à date, là. Mais ce
200 000 là, pour moi, il est très important parce qu'il faut avoir au
moins 75 % dans chacune des catégories.
M. Chouinard (Tommy) :
O.K. Maintenant, au sujet... Dans le dossier autochtone, M. le premier
ministre, il semble y avoir un enjeu, là, fédéral-provincial, là, autour des
recherches qui peuvent être faites sur les anciens pensionnats, au sujet des
anciens pensionnats autochtones. Bon, si vous avez trouvé le moyen de trouver
une façon de mettre la nation québécoise dans des documents constitutionnels
qu'on pensait cadenassés par le fédéral, là, est-ce qu'il y a moyen d'essayer
d'avoir des résultats au Québec pour que les familles puissent avoir la vérité?
M. Legault : Moi, je suis
convaincu que oui. Bon, rappelons-nous d'abord qu'on a déposé, là, le projet de
loi n° 79 pour aider les parents des enfants disparus à trouver la trace.
Le projet de loi n'est pas encore adopté, mais on dit qu'il y a des bonnes
chances qu'il le soit cette semaine.
Deuxièmement, on a parlé avec le ministre
fédéral, M. Miller, pour s'assurer justement qu'il n'y ait pas d'enjeu
entre le fédéral puis le Québec, parce qu'effectivement les pensionnats
relèvent du fédéral. Nous, on est très ouverts à collaborer, même à participer
à des fouilles éventuelles. Donc, moi, je n'anticipe pas de problème de
compétence entre les gouvernements. Là, on va faire, avec le gouvernement
fédéral, tout ce qu'il faut pour aller chercher le maximum d'informations,
parce que c'est terrible, ce qu'ont vécu puis ce que vivent ces familles-là.
Le Modérateur
: Mylène
Crête, Le Devoir.
Mme Crête (Mylène) :
Bonjour. J'avais une clarification concernant les zones... retrouver ma
question. Je me demandais... Ce n'est pas clair pour moi si les gens... Je sais
que les voyages interrégionaux, là, maintenant, on peut... bon, il n'y a plus
de restriction. Mais est-ce que quelqu'un en zone orange peut passer en zone
jaune ou en zone verte?
M. Arruda (Horacio)
:
Dans les faits, il faut comprendre, ce qu'on dit, c'est qu'on n'empêche pas, on
n'interdit pas les gens d'aller d'une région à une autre. Ce n'est pas
nécessairement hyperrecommandé. Par contre, si vous venez d'une zone orange, on
vous demanderait de respecter ce que vous feriez dans votre zone orange. Donc,
c'est de garder, en fin de compte, le comportement qu'on aurait dans son propre
territoire.
Mme Crête (Mylène) :
O.K. C'est comme si c'était un certain nombre de mois. Je me demandais aussi
pour... Il y a des jeunes qui ont reçu une première dose du vaccin contre la
COVID-19 puis qui ont reçu une date, pour la deuxième dose, qui est à partir du
20 septembre, alors que vous, votre objectif, c'est que ce soit fait au
31 août. Donc, est-ce qu'il n'y a pas un problème, là, dans l'attribution
du deuxième rendez-vous?
M. Dubé : Non. Je suis content
que vous posiez la question, Mme Crête, parce qu'on a voulu être justes avec
tout le monde, puis comme on avait des gens qui avaient déjà des catégories
d'âge plus élevées, qui avaient déjà des rendez-vous en septembre, bien, quand
on a donné les rendez-vous aux jeunes, on a donné, eux aussi, des rendez-vous
en septembre.
Ce qu'on va annoncer jeudi, avec la
collaboration de Clic Santé, c'est que, par catégories d'âge, les gens vont
pouvoir avancer leur rendez-vous. Alors, il est tout à fait normal qu'on donne
l'opportunité à quelqu'un qui a 80 ans de prendre... de devancer son
rendez-vous. Après ça, on va aller aux 70 puis, après ça, on va aller aux 60. Alors,
c'est pour ça que, même si on sait que les jeunes qui se font vacciner en ce
moment auraient théoriquement leur dose en septembre, on sait qu'on va les
avancer. Mais, par justice pour tout le monde, on voulait donner cette
opportunité-là par catégories d'âge aussi.
Le Modérateur
: Maxime
Denis, Noovo.
M. Denis (Maxime) : Bonjour,
messieurs. Je voulais voir, concernant les frontières, M. Legault, les gens en
Outaouais, qui sont en orange, ont hâte de pouvoir retraverser, Ottawa, tout
ça, sans interception parfois. De ce qu'on comprend, avec la question un peu
plus tôt, donc, d'ici la fin de l'été, ce ne sera pas levé nécessairement.
M. Legault
: Non, moi,
je parlais des frontières internationales, là. Évidemment, on va suivre la
situation de la pandémie en Ontario. Pour l'instant, la situation est pire en
Ontario qu'au Québec, donc il faut continuer d'être prudents, mais il y a une
grosse amélioration aussi en Ontario depuis une semaine ou deux. Donc, on va
suivre ça de proche, là, puis on devrait être capables, pour les frontières interprovinciales,
de le faire plus rapidement.
M. Denis (Maxime) : J'ai reçu
une question du public qui me demandait : À quand la réouverture des
casinos? Est-ce qu'on a une idée pour... On peut inclure karaoké, discothèques,
ces activités-là. Est-ce qu'on peut envisager, peut-être, à l'automne, un
retour?
M. Arruda (Horacio)
:
C'est une possibilité, effectivement. Il faut... Toutes les libertés qu'on va
se donner vont dépendre, je vous dirais, un, de la situation épidémiologique,
mais un des facteurs principaux, c'est la vaccination, donc le maximum de gens
qui reçoivent les deux doses. Avec ça, ça va nous permettre, à mon avis,
d'essayer d'éviter une quatrième vague et aussi d'avoir ce qu'on appelle une
approche beaucoup plus ciblée, chirurgicale dans nos fermetures plutôt que de
fermer tout un secteur, etc.
Donc, je pense qu'il faut le voir venir.
Il faut se rendre au vert, si vous me permettez. Puis l'action que les gens
peuvent faire, là, c'est d'être vaccinés, puis une forte proportion, pour
éviter qu'on ait des éclosions dans un sous-groupe. Et c'est pour ça qu'on veut
viser 75 %, même plus haut, 80 %. Moi, il n'y a pas de problème,
hein? On peut se rendre à 95 %, ça serait extraordinaire encore plus, puis
dans tous les groupes d'âge, pour éviter d'avoir des poches de jeunes ou de
personnes non vaccinées qui entretiennent des éclosions.
Le Modérateur
: Charles
Lecavalier, Le Journal de Québec.
M. Lecavalier (Charles) :
Bonjour. M. Dubé, on en est où dans le pourcentage de vaccination des
employés de la santé, là, par exemple dans les CHSLD? Puis je sais que
l'Ontario, là, va donner des formations, aux employés qui refusent le vaccin,
sur les bienfaits du vaccin. Est-ce que le Québec pourrait suivre cet exemple?
M. Dubé : Bien, je pense que
c'est un très, très bon exemple. La première chose, je pense que ce qu'on a vu,
M. Lecavalier, depuis qu'on a demandé aux employés qui n'étaient pas
vaccinés de passer un test à tous les... trois fois par semaine, on a vu les
pourcentages augmenter très rapidement. On est rendus, je vous dirais, en
moyenne, là, à 80 % des personnes qui sont vaccinées.
C'est sûr que la formation dont vous
parlez, en Ontario, on l'a faite, mais peut-être pas aussi formellement qu'elle
a été faite... dont vous parlez. Alors, c'est sûr que, si on sent le... encore
une fois, pour les mêmes raisons que j'ai expliquées pour les jeunes, bien, je
pense qu'il va falloir aller plus loin. Mais, pour le moment, la progression,
là, où on n'était même pas à 60 % il y a moins d'un mois, puis là on est
rendus à 80 %, je pense que ça nous encourage de continuer de la même
façon. Mais, s'il faut aller plus loin, on ira plus loin en formation,
effectivement.
M. Lecavalier (Charles) : M.
le premier ministre, je voulais savoir… La limite de 10 personnes dans les
domiciles, est-ce que c'est la meilleure chose qu'on peut souhaiter en 2021 ou,
lorsque vous allez abandonner le système de couleurs, là, lorsqu'on va atteindre
75 % de deux doses, cette limite-là va tomber avec le système de couleurs?
M. Arruda (Horacio)
:
Tout va dépendre du portrait épidémiologique. J'aimerais ça vous donner des
réponses en vous disant qu'on va revenir à la normale comme telle. Ça va dépendre
du portrait épidémiologique. Ça va dépendre s'il n'y a plus de circulation de
façon significative. Ça va dépendre s'il n'y a pas un nouveau variant qui fait
qu'on recommence à avoir des éclosions. Donc, pour moi, c'est trop tôt, mais on
va y aller en fonction de l'épidémio.
Puis moi, je suis le premier, là, à
vouloir qu'il y ait des partys à la maison avec 40 personnes, sans
distanciation, pour un Noël normal, puis etc., mais il est trop tôt. Je suis
vraiment désolé, là, j'aimerais ça vous le dire. C'est mon plus grand souhait,
comme j'espère vraiment que, l'année prochaine, les bals de finissants vont
vraiment avoir lieu, là, parce que ce n'est pas des décisions qu'on prend avec
plaisir, parce qu'on sait qu'on fait souffrir des gens, comme tel. Mais ça fait
des mois qu'on fait des sacrifices, puis là ce n'est pas le temps de perdre le
contrôle.
Le Modérateur
: Olivier
Bossé, Le Soleil.
M. Bossé (Olivier) : Bonjour,
messieurs. M. Legault, tantôt, vous avez dit que les débordements qu'on a vus
en fin de semaine étaient prévisibles. Est-ce donc à dire que vous pensez que
ça va se calmer dans les prochaines semaines?
M. Legault : Bien, écoutez, je
pense qu'effectivement, là, quand on ouvre les valves, il y a peut-être un
trop-plein, là, au début. Par contre, bon, évidemment, il n'est pas question,
là, de tolérer de la violence, mais on va s'assurer que, dans les parcs où il y
en a eu, les policiers soient très présents. Mais, comme je le disais tantôt,
j'aime mieux voir des gens se voir dans les parcs que de se voir dans les
maisons. Donc, essayons de respecter les consignes. Mais, avec le beau temps
qui s'en vient, je pense, c'est normal de voir des gens dans les parcs.
M. Bossé (Olivier) : Autre question.
On a parlé beaucoup du tunnel depuis deux semaines. Je vous amène plus vers la
mairie. Évidemment, M. Labeaume a dit qu'il ne se représentait pas. Je ne vous
demande pas de me donner un nom, mais quel genre de personne ça va prendre à la
mairie de Québec pour les quatre prochaines années?
M. Legault : Je ne me mêlerai
pas des élections, là, à la ville de Québec, non. Les citoyens vont décider.
M. Dubé : Juste une précision,
M. Lecavalier, là. J'ai regardé mon tableau de bord, puis, au niveau public,
c'est 84 %. Alors, il y a eu quand même beaucoup d'efforts dans la
dernière… Je vous disais à peu près 80 %. J'aime ça être précis. Puis, du
côté privé, c'est 81 %.
Le Modérateur
: Merci
pour cette précision. Patrice Bergeron, LaPresse canadienne.
M. Bergeron (Patrice) :
Bonjour à vous trois. M. Dubé, où est-ce qu'on en est en matière de rattrapage
des chirurgies? Vous avez mis les bouchées doubles, vous aviez aussi fait appel
au secteur privé. Est-ce qu'on en a... pour combien de temps encore pour
réduire les listes d'attente?
M. Dubé : Alors, on va faire
une mise à jour de ça dans le courant de la semaine prochaine, là. J'essaie de
le faire avant la fin de la session. Il y a deux choses qu'on fait en ce moment
avec Dre Opatrny. C'est qu'on a fait un groupe de travail qui va avancer beaucoup
durant l'été, parce que c'est beau d'avoir… On a une collaboration excellente
de la Fédération des médecins spécialistes, qui veulent reprendre les
chirurgies, mais il faut avoir une collaboration aussi, notamment, des
infirmières puis de tout le personnel.
Le grand principe, puis je pense qu'il n'y
a personne qui va être surpris de ça, c'est qu'on veut que notre personnel
infirmier se repose cet été. Alors, il n'est pas question qu'on fasse un effort
de leur demander de reporter, comme ça s'est fait l'an dernier, de reporter les
vacances. Donc tout le monde va travailler avec un principe. Ce que le
Dr Opatrny...
Donc je vais répondre à votre question. Au
cours de l'été, le plan de match va être finalisé. J'aimerais ça que les
grandes lignes, les grands principes de ça vous soient donnés la semaine
prochaine ou dans la semaine du 15 au plus tard, là, mais avant la fin juin. Mais
c'est sûr qu'en ce moment, lorsqu'on est avec un confinement... ou un
déconfinement qui est en train de se placer, on tourne aux alentours de
85 %, 90 %, encore, dans nos chirurgies, donc la liste augmente. On
est rendus à peu près 150 000, puis notre objectif, c'est de revenir, sur
un certain laps de temps, à ce qu'on était avant la pandémie, c'est-à-dire à
peu près à 115 000, parce qu'à l'intérieur de 115 000 chirurgies
en attente elles sont dans un délai qui est moins d'un an.
Alors, le plan de match qu'on va donner
dans les prochaines semaines va être dépendamment de ce groupe de travail là, parce
qu'autant les médecins que les infirmières, les infirmiers, tout le personnel
soignant veut prendre du repos cet été pour avoir un plan de match qu'on va
exécuter à la fin d'août, début de septembre.
M. Bergeron (Patrice) :
Et par ailleurs vous avez discuté... Vous avez lancé l'idée, donc, d'aller
rejoindre les jeunes là où ils sont, dans les parcs, des lieux publics. Et je
sais qu'aussi, dans d'autres pays, comme les États-Unis, on offre des
incitatifs, genre un coupon pour un repas au restaurant, ou de la bière, ou des
beignes. Est-ce que ce serait dans les formules qui seraient des incitatifs qui
pourraient être considérés par le gouvernement du Québec?
M. Dubé : On regarde
toutes sortes de formules. Je pense que si vous m'aviez demandé, il y a une
semaine, si on allait faire les 5 à 7 dans des parcs, là... J'ai été surpris de
cette suggestion-là que je trouve très bonne. On regarde beaucoup ce qui se
fait comme meilleures pratiques, entre autres, aux États-Unis et en Europe.
J'aimerais mieux que les choses qui sont en développement en ce moment soient
confirmées, mais on va vous arriver encore avec d'autres surprises dans les
prochains jours.
Le Modérateur
: Merci.
Nous passons maintenant aux questions en anglais avec
Mme Kelly Greig, CTV.
Mme Greig
(Kelly) : First, good afternoon. I wanted to
ask about the… You said there is probably going to be a bump in cases once
deconfinement really gets going in Montréal and Laval. I just want to ask a bit
about why that's deemed an acceptable risk at this point that, you know, we're
going to opening up and we likely will see more cases in the coming days or weeks after that happens.
M. Arruda
(Horacio)
: We know that this virus can transmit with contacts
of people. So it's normal that, if there is more contacts, there is higher
cases that can happen. But, actually, the number... The virus is still there. It's
why we must be careful. It's why we must get vaccinated one dose, two doses.
But, because we are in a lower rate, this overtransmission will not probably
impact, I would say, our health care system. We're
going to have some cases, but the health care system was not going to be
impacted.
And, as elderly people
are already protected, because they have almost been… received two doses, the
impact of the virus is acceptable to let us have, I would say, less measures,
but it must be gradual. We must follow the rules for not going back to...
coming back from green, yellow, orange and back to red. So we think that's the
best period to do it because we cannot stay in prison for a long time, and I
think that's OK. And we will probably see, like last year, in July, some more
cases, but the things are going to be slow variations.
Mme Greig (Kelly) : My second question
is for Mr. Legault. It's from one of my colleagues, regarding the migrant
workers' situation that we've
seen. We understand migrant workers who arrive in Québec do have to quarantine. But, of course, where do they have to
quarantine and how can we be sure that place is up to an acceptable standard in
Québec?
M. Legault : OK. This is under the jurisdiction of the federal
Government, so you must ask your question to the federal Government. But what I
want to say is that it's important that they respect the quarantine. I
understand that there are some rules put in place by the federal Government,
but even companies hiring those people, they should make sure that the
quarantine is respected. And, of course, I want to say that the situation we
saw in Drummondville is unacceptable. We spoke with Mr. Demers and we have also
to make sure that they live in a place that is respectable and acceptable.
Le Modérateur
:
Phillip Authier, The Gazette.
M. Authier (Philip)
: Good day. A small
clarification from Mr. Dubé. On Thursday, you're going to give us the calendar
of the second doses. Will you keep... continue to give AstraZeneca as a second
dose? Because I know, as Mr. Arruda pointed out, there can be a mix… in your policies,
now, there could be a mix of the types. Will you continue to give AstraZeneca
in a second dose or switch to Moderna or something else?
M. Dubé :
Well, first, as we said, Philip, it's the choice of the person to decide if
they want to get the second dose from AstraZeneca. To give you some numbers, we
have given roughly 50,000 of them in the last three days and we have, as I
mentioned, about a 150,000 that are available. So we still have enough to run
for at least a week, if we keep the same pace, some... As you know, we had
those appointments under a no appointment basis. Some people have asked if we
could add some appointments. So, we'll see, but I would say, within probably a
week to 10 days, that probably those... that first batch that we have will
be consumed.
The question will be... And, again, I cannot
give you the date, but we were told by AstraZeneca that we should receive a
second delivery in the middle of June, so middle of June is in two weeks from
now, and this will coincide with the length of the interval that we need to
protect, the eight weeks. So I would say that there will be many other
people... Assuming that we have passed through the first doses, the 100,000, we
will have enough AstraZeneca for those who want to have their second dose with
AstraZeneca. And, if they don't want, but now that we had a clear indication on
interchangeability, then people will decide what sort of... if they want to go
for an ARN type.
M. Authier (Philip)
: And, for Mr. Legault, for the Premier, we saw quite a few
scenes outside the Bell Centre, Victoria Park, here, in Québec city, where people gathered and they
seem to not be respecting the rules. And I understand, as Mr. Arruda as
said, there's a certain leeway in the hospital system now, but are you saying
you are prepared to tolerate this kind of behavior, because you have not talked
about further enforcement?
M. Legault : OK, first, people must know that there is a risk, even outside, to
get the virus from somebody else. So, you need to protect yourself first.
Second, we have to be
careful, but at the same time, I can understand that, after months of being
inside, people, they want to meet with other people, and I prefer they meet
outside than inside. But I would like to repeat that... to be very careful when
you meet inside, in yellow and green zones, that you have to wear the mask and
keep your distances. It's important, there is a real risk and...
So that's why... Of
course, we would like not to see that outside, but I can understand. And, of
course, police people, they will make sure that there is no violence, because
it was too bad to see that there was some violence.
Le Modérateur
:
Cathy Senay, CBC.
Mme Senay
(Cathy) : Good day. Mr. Dubé, last week, you
sent a message to people aged between 18 and 44 years old
to to... you know : You're dragging your feet, get you appointment, your
first dose ASAP. And, like, obviously, nothing has changed since last week. And
now you are saying : We'll find solutions, original incentives, so they
will convince them. What are you thinking about exactly in, you know, if... you
have, like, different ideas that you want to put in place, but how far can you
go in these original means?
M. Dubé :
Well, we talk about that every day with our group. And, as an example,
somebody, last weekend, was saying : Why don't we try something in the
park? Because that's where we are saying to young people : Go in the park,
go outside because that is where you should be, and not in backyards or in the
houses. And we saw the reaction. We already have vaccinated a thousand doses in
West Island and One Park over the weekend. So, this is a formula that seems to
work. As I mentioned, we will do 5 to 7 cocktails. I don't know exactly, they
will be arrangements, but… Because that's what young people want, they want to
see each other…
M. Legault :
5 to 7 means the time, not the number of cocktails.
M. Dubé : No,
it's not…
Mme Senay (Cathy) : ...5 to 7 cocktails.
M. Dubé : You
can see he's watching over, that's good. And there are many formulas. We have
those... sorry, it's not the right translation, but «éphémères». I don't know
how you would translate that. But we have buses that will go in certain areas
to join certain people. So, I think that… But I see what works the best, we've
seen it in the last few days, is : no appointment and extending hours. So,
for example, in Montréal, this week, we will move the hours. Instead of
stopping à 8:00 o'clock, we will try to stop at 10 and 11:00 o'clock or
midnight. So this is what we're looking… So, I said that many times, we are
adjusting to clientele, and this is what we are going to do in the next few
weeks.
Mme Senay (Cathy) : Good. Looking back to what happened with the 215 remains of
children in Kamloops, yesterday, your Indigenous Affairs Minister said :
It's a federal responsibility, we have to wait and see.
Today, it's a different answer. How important for you, Mr. Legault, it is to
take part of this operation and make sure there are no remains or there are
remains of children from residential schools on your
territory?
M. Legault : OK. First, we are ready, and we have to make sure we do everything
we can to discover exactly what happened. And you know that we already tabled
Bill 79, that must be approved in the next few days, to help families having
lost children to know more about what happened.
Regarding the
«pensionnats», they are under the responsibility of the federal Government. So, even if we want to
dig and do something, it's not under our jurisdiction. But, of course, we'll do
everything we can to collaborate with the federal
Government to get as much information as we can.
Le Modérateur
:
Raquel Fletcher, Global. Rebienvenue parmi nous en personne.
M. Legault : Bien oui, avec
les couettes, hein?
Mme Fletcher
(Raquel) : It's fun to be back in person. My
first question is, I guess, for
Mr. Legault or Mr. Dubé. Only 15% of 12 to 17 years-old have received
at least one dose yet. More than half of million doses of Pfizer have already
arrived this week to Québec.
You mentioned, in terms of Cathy's question, in centers
for young people, but particularly for teenagers, I
don't know if they will be as receptive to a cocktail hour... is that how we
can we call it? They are not cocktails, it's a cocktail hour with the vaccine.
M. Dubé : ...
Mme Fletcher (Raquel) : Yes. But for teenagers, for that 12 to 17, why do you think there are so
few of them getting...
M. Dubé : Let's divide in two groups. To make clear... to be very clear, 12
to 17, it's going even faster than we thought. Because remember, when we said
we would do the 12 to 17, we said : Roughly, we thought that 20% would be
done to vaccination centers, say outside the school, and 80% would be done
through the schools. That starts next week. We already have 40% that have done
through vaccination center. So, we are ahead in that group. I think this is
very good news because people decided that either they went by themselves or
they were with the parents. So, the 12 to 17, honestly, today, we don't have
any worry. They'll do this probably well above 75%.
The group that we are
talking about, that has slowed down in the last week, is 18 to 40, OK? And at
40%... I'm just looking at the detailed numbers, but 40 to 45 is roughly at
75%. I think we're missing a point or two. But, when you go down to 18 and 24,
that goes as low as 62%, and this is where it has slowed down.
So the point that I've
made is we will adjust it. I said about vaccination in parks… We're going to
extend the hours. So I think we have a communication that is targeted to those
groups, but also we adjust to their hours. And I think that most of them, some
of them, they were to finishing school and were in exams. So there are many
reasons where we need to adjust to them. I think we have a 10% to…
And the point that I've
made earlier is that this group, in total, it's not a big number, but we have
about, to go, 200,000 appointments, 200,000 on a population of 2 million,
of that group. So, it's doable, but we want them to take advantage of the next
week, because, as of next Monday, in a week from now, people that are going for
their second dose, they'll take their appointment. So we're telling them :
Go right now, because it's going to be more difficult to get those appointments
in two, three weeks from now. That's the point we're making.
Mme Fletcher (Raquel) : OK, perfect. My second question is a follow-through. Some of my
colleagues have alluded to it already. Mr. Laforest mentioned the games
that the Canadians are playing. I wanted just to put a final point on it. You
said you would rather see people outside, for instance, watching TV on their
balconies, than inside their homes. But what we did see, in some of these
games, was a lot of celebration, a lot of people looking like they were
partying, rather than what Dr. Arruda said about, you know, sitting in a
stadium where you're just watching something. It did appear to be more
celebratory, more parties. What were you thinking when you saw that? Because
you've been cautioning… You've been saying the word «prudence» a lot. When you
saw those images, were you like… Did it make you cringe?
M. Legault :
They don't sell any beer at the Bell Centre? No? I think that the rules are
clear. You get into the Bell Centre by different doors. So it's 250 people
per door. They have a different toilet. They have to stick in their bubble
during the game. So the same thing I said in French… I went to the theater last
week, it's the same thing. So you can sit with your wife or your husband, but
you have distance between the different people and you have to wear the mask
all the time also.
Mme Fletcher (Raquel) : But I mean celebrations in general, maybe even…
M. Legault :
Yes, but, OK, first, we saw some celebrations on the street outside of the Bell
Centre, so it's not as worst outside as it is inside.
But I think we have to follow the rules, if we want to continue to put in place
our plan, we need to follow the rules. And right now, when it's inside, you
have to be at your place and keep the distance. It's not a party.
Le Modérateur
:
Merci. Donc, juste avant de vous dire au revoir, je vais relayer une question
qui a été transmise par un collègue de la salle, Alain Laforest, mais je pense
que les autres collègues vont accueillir avec satisfaction la réponse. Il
demande votre réaction, M. le premier ministre, à la décision d'Air Canada de
verser 20 millions de dollars en prime de motivation à ses cadres et
dirigeants?
M. Legault : Bien, c'est une
entreprise privée, mais c'est difficile à accepter, là, parce qu'Air Canada a
eu de l'aide du gouvernement fédéral. C'est difficile de dire : Bien,
cette année, il n'y a pas une bonne année sur les résultats, il n'y a pas de
profit, donc pas de boni, bien là, on va trouver une façon contournée de donner
des bonis. Bon, il y a une partie que c'est des options, ça fait que ça suppose
que c'est comme un incitatif à faire des profits dans les prochaines années.
Donc, disons que ce n'est pas idéal.
Le Modérateur
: Très
bien. C'est ce qui met fin à cette conférence de presse. Merci beaucoup et bon après-midi.
(Fin à 13 h 50)