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Point de presse de Mme Manon Massé, cheffe du deuxième groupe d’opposition, et M. Andrés Fontecilla, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’immigration, de diversité et d’inclusion

Version finale

Le mardi 1 juin 2021, 11 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures dix-neuf minutes)

Mme Massé : Bonjour, tout le monde. Pendant des décennies, des histoires de fosses communes circulaient dans les communautés autochtones. La semaine dernière, la technologie a révélé le secret ignoble caché sous les écoles résidentielles, sous l'école résidentielle de Kamloops. Les archives officielles parlaient, vous le savez, de 50 enfants décédés; le radar en a trouvé 215. Combien de milliers d'enfants sont décédés dans l'enfer des pensionnats? Où sont-ils enterrés? Qu'est-ce qu'on a raconté à leurs parents?

Je joins ma voix à celle des autochtones pour demander une fouille au radar des sites de tous les pensionnats au Canada. Et je demande au premier ministre Legault, dès aujourd'hui, de protéger les sites des pensionnats qui étaient présents sur le territoire du Québec et de ne pas attendre après Ottawa, cette fois-là, pour entamer les fouilles.

J'espère qu'on ne fera aucune découverte ici, au Québec, comme tout le monde, je l'espère. Mais, maintenant qu'on a la technologie, là, il me semble que c'est le temps d'en avoir le coeur net.

Le drapeau de l'Assemblée nationale a été mis en berne hier. C'est vraiment un beau geste, en fait, ça exprime vraiment le désarroi des Québécois et Québécoises face à l'horreur de ce qu'on a entendu entourant Kamloops. Mais ça demeure un geste symbolique, important, mais symbolique. Les autochtones nous demandent de poser des gestes concrets.

Dans le passé, des dizaines d'enfants autochtones ont disparu après un séjour à l'hôpital dans nos hôpitaux. Cette semaine, dans les prochaines heures, nous allons adopter le projet de loi n° 79 qui devrait permettre enfin aux familles de connaître les circonstances de l'enlèvement ou du décès de leurs enfants dans le système de santé et/ou d'adoption. Ce que le projet de loi n'éclaire pas, c'est le pourquoi, c'est les causes, c'est le degré de complicité des institutions québécoises et des congrégations religieuses. La réponse à ça ne se trouve pas sous terre. Ce n'est pas avec un radar... ce n'est pas d'un radar dont nous avons besoin, mais bien d'une enquête publique, que le gouvernement Legault refuse de tenir.

J'espère de tout coeur qu'ils vont changer d'idée cette semaine. Certaines personnes parlent de ces histoires comme d'une histoire lointaine, comme appartenant au passé. Pourtant, les blessures, elles, elles sont vivantes aujourd'hui. Parlez-en aux familles qui vivent avec l'absence d'un enfant disparu ou le silence d'un survivant de pensionnat. Parlez-en avec les enfants de Joyce Echaquan.

Les enfants autochtones n'ont pas disparu par hasard ni au Canada, ni au Québec d'ailleurs, ni dans les pensionnats, ni dans les hôpitaux. Ils ont été pris en charge par notre système de l'époque, qui prenait en charge, et ils ont été pris dans l'engrenage du système raciste qui marque encore nos institutions aujourd'hui. N'oubliez pas l'objectif : l'assimilation. Il y a une déshumanisation dont nous devons prendre acte.

Alors, qu'est-ce que ça va prendre à M. Legault pour envoyer un signal clair aux Premières Nations qui demandent depuis des lustres que, concernant la disparition des enfants, que ce soit dans un système de santé ou le système de pensionnat, bien, que la lumière soit faite? Et, pour ça, ça s'appelle une enquête publique. Alors, qu'est-ce qu'attend M. Legault pour répondre à cette demande et enclencher réellement et non pas symboliquement le processus de réconciliation?

M. Fontecilla : Bonjour, mesdames, messieurs. Ce matin, je voudrais parler plus particulièrement de ce que nous avons appris hier par un reportage de Radio-Canada, donc, les conditions déplorables d'hébergement des travailleurs étrangers agricoles temporaires, là, qui viennent au Québec à chaque année, certains qui restent une bonne partie de l'année au Québec, là, c'est des travailleurs, pour la plupart, mais il y a aussi des travailleuses, qui font travailler, fonctionner l'industrie agricole au Québec, là.

C'est extrêmement important, comme apport, en termes de main-d'oeuvre. Et nous, nous constatons aujourd'hui qu'il y a des endroits où ces travailleurs, ces travailleuses, là, vivent dans des conditions misérables. Et cela fait appel à une intervention rapide du gouvernement du Québec, là, qui jusqu'à maintenant a déclaré son impuissance à agir sur les conditions, entre autres, de logement, d'hébergement de ces personnes-là.

Nous avons appris que la CNESST est impuissante à faire enquête sur ces cas-là, parce que, figurez-vous, l'hébergement fourni par l'employeur ne se trouve pas exactement dans les lieux de l'entreprise. Mais quel aveu d'impuissance, quel aveu d'inconscience d'une institution aussi importante que celle-ci, là, sur les conditions de vie et de travail de ces personnes-là. Il suffirait de changer la règle pour que la… cette institution-là puisse faire enquête. Et en ce moment, c'est la Santé publique, là, qui fait, semble-t-il, enquête. On ne sait pas où ce que ça va aboutir, là.

Cela aussi met en lumière l'impuissance du gouvernement du Québec, là, pour régler certains problèmes fondamentaux des travailleurs étrangers agricoles. Par exemple, le fait que ces personnes-là ont un permis de travail fermé, concrètement, ça veut dire que leur visa dépend du lien d'emploi avec un seul et unique employeur. Cela place des milliers de personnes — en 2019 on parlait d'un peu plus de 10 000 travailleurs et travailleuses, là — dans des situations d'extrême précarité et de vulnérabilité face à une éventuelle exploitation de certains employeurs. On est loin de dire que la situation est généralisée, mais, s'il y a un seul cas qui existe, c'est déjà beaucoup trop et c'est indigne de la société québécoise.

Donc, le gouvernement du Québec devrait exiger, devrait même reprendre le processus d'admission de ces travailleurs-là pour faire en sorte qu'ils n'aient plus de permis de travail fermé mais un permis de travail ouvert, qu'on appelle, là, donc que ces gens-là puissent changer d'employeur sans avoir peur de se faire mettre à la porte du Canada et perdre leur gagne-pain.

Voilà. Donc, il faut que le gouvernement du Québec agisse, qu'il prenne ses responsabilités dans ce domaine-là, parce que l'industrie agricole est extrêmement importante, et on ne peut pas accepter d'exploiter de cette façon-là ces travailleurs et ces travailleuses-là. Merci beaucoup.

M. Denis (Maxime) : …Pierre Fitzgibbon annonçait des millions de dollars ce printemps, pour Demers, pour développer des serres. Est-ce que Québec devrait retenir ces sommes-là pour dire à Demers : Bien, améliorez les conditions de vie de vos travailleurs, d'abord?

M. Fontecilla : Je pense que le ministre doit s'assurer que les contributions du gouvernement du Québec vont à des entreprises qui respectent les conditions de vie, des conditions de vie dignes des travailleurs et travailleuses à leur emploi. Si ce n'est pas le cas, donc, cette aide-là est remise en question, effectivement, là. Mais on ne peut pas accepter que de l'argent des contribuables aille à des entreprises qui offrent d'aussi mauvaises conditions de travail à leurs employés.

Mme Prince (Véronique) : Est-ce que vous pensez que… en fait, est-ce que vous lancez un appel au boycott des consommateurs aussi? Est-ce qu'il y a une façon de faire… Si la CNESST ne peut pas agir, là, qu'est-ce qu'on…

M. Fontecilla : Je pense, là, que c'est un problème qui ne concerne… qui concerne, oui, l'ensemble de la société québécoise, là, mais la solution ne dépend pas des consommateurs. Ça dépend du pouvoir politique à Québec. C'est le pouvoir politique québécois qui doit agir.

M. Robitaille (Antoine) : Croyez-vous qu'il y ait d'autres cas? Avez-vous l'impression qu'il y a d'autres cas ou que c'est un cas isolé, Les Serres Demers?

M. Fontecilla : Malheureusement, je dois vous dire que j'ai des informations qui me parviennent comme quoi ce n'est pas un cas isolé. Ce n'est pas généralisé, ça, c'est certain. La plupart des entreprises agricoles qui reçoivent des travailleurs et travailleuses agricoles étrangers traitent bien leurs employés, avec des bonnes conditions de travail, des bonnes conditions d'hébergement. Mais j'entends parler de beaucoup de situations d'exploitation où est-ce qu'on fait travailler les gens sept jours par semaine, 12, 15 heures par jour, là, sans aucune journée de congé, sauf pour aller prendre un autobus, une camionnette vite, vite pour aller au village faire les emplettes une fois par semaine ou par deux semaines. Et j'ai entendu des histoires qui ne sont pas drôles, des gens qui se sont carrément enfuis des fermes à cause de leurs conditions de travail. Encore là, ce n'est pas généralisé, mais il y a des histoires de cet ordre-là au Québec.

M. Robitaille (Antoine) : …des travailleurs qui avaient été dans cette situation?

M. Fontecilla : Je ne peux pas dire si ça arrive souvent ou pas, je peux dire que j'en entends parler.

M. Robitaille (Antoine) : Mais, vous-même, avez-vous eu… avez-vous parlé…

M. Fontecilla : Moi-même, je n'ai pas travaillé dans les champs, malheureusement.

M. Robitaille (Antoine) : Non, mais avez-vous parlé à des gens qui ont vécu ces situations-là?

M. Fontecilla : Oui.

M. Robitaille (Antoine) : Excusez avec le masque, là, ce n'était pas clair.

M. Fontecilla : Donc, oui. Oui, moi-même, j'ai rencontré des personnes qui ont vécu ces situations-là.

M. Robitaille (Antoine) : Dans d'autres entreprises que Demers?

M. Fontecilla : Oui.

M. Bossé (Olivier) : C'est quoi leurs recours…

M. Fontecilla : Très peu de recours, très, très peu de recours. Ces personnes-là, dès qu'elles sortent de la ferme où elles travaillent… et par conséquent, leur permis de travail est lié avec cette ferme-là, une fois qu'elles sortent de cette ferme-là, elles se retrouvent dans une situation d'illégalité au Québec, au Canada, et risquent la déportation par les services transfrontaliers. Donc, dès la sortie de la ferme, en quelque sorte, elles deviennent sans-papiers.

M. Robitaille (Antoine) : Est-ce que c'est uniquement la responsabilité du gouvernement du Québec ou il n'y a pas le fédéral aussi là-dedans?

M. Fontecilla : La première responsabilité revient au gouvernement fédéral, mais, de toute évidence, le gouvernement fédéral ne remplit pas ses obligations, donc c'est au gouvernement du Québec de reprendre ces compétences-là et d'appliquer des conditions de travail dignes pour ces personnes-là.

Mme Lévesque (Fanny) : Mme Massé, est-ce que vous voulez nous parler des enfants autochtones? Bon, vous dites que vous demandez une enquête publique. Vous savez déjà que vous l'avez tenté, là, pendant l'étude détaillée, ça n'a pas porté fruit. Avec la proposition du chef Picard, au moins inclure le volet pensionnat dans le p.l. n° 79, est-ce que vous pensez que c'est une bonne idée? Est-ce que vous allez tenter d'aller vers ce point-là dans les prochains amendements?

Mme Massé : Bien, écoutez, vous savez qu'on est à une étape particulière, c'est-à-dire le rapport va être déposé aujourd'hui. Il est possible de faire des amendements. On est à en rédiger, des amendements, effectivement. Inclure les pensionnats serait définitivement la chose à faire. Mais, je vous rappelle, le projet de loi n° 79 ne nous permet pas de discuter des causes, il ne s'arrête qu'aux circonstances. Tous les pourquoi dont je vous ai nommés, le projet de loi n° 79 ne va pas répondre à ça. Ça fait que c'est pour ça que, oui, tout à fait, j'ai discuté avec chef Picard hier, et… ce matin, pardon... non, hier, et la conclusion, c'est : s'il y a une porte d'ouverte, qu'on va essayer d'ouvrir, c'est clair que ça serait un autre pas. Mais c'est un pas, encore là, incomplet.

Mme Lévesque (Fanny) : C'est un peu hypothétique, là, mais si, par exemple, on ne bouge pas... Parce que, bon, jeudi, on était quand même… on s'entendait bien, là, tout le monde ensemble, puis là il est arrivé Kamloops. Est-ce que ces événements-là compromettent un peu l'adoption du projet de loi n° 79, si on ne va pas assez loin, là, par rapport… à la lumière de ce qui vient de se passer?

Mme Massé : Écoutez, entre vous et moi, je pense que le projet de loi qu'on va adopter dans les prochaines heures, si on réussit à faire entrer la dimension des pensionnats autochtones, ça va l'améliorer encore plus, mais il va encore manquer des choses. Mais cette étape-là, les familles nous disent qu'elles veulent qu'il soit adopté. Il n'y a personne qui fait de la pression pour retarder le projet, au contraire. Mais ça serait donc le temps que le premier ministre envoie à son ministre responsable un signal, en disant : Écoute, c'est vrai que, là, tu sais... Ça commence, là, tu sais?

Et tout ça, je le répète là, pendant qu'on est en train d'apprendre, avec les auditions de la coroner concernant le décès de Joyce... qu'on est en train d'apprendre que ce n'est peut-être pas juste l'histoire du passé, que c'est peut-être encore l'histoire du présent. Bon, pas les pensionnats, il n'y a plus de pensionnats. Mais ce qu'on entend, ce n'est pas drôle, là. Puis ce n'est pas rien qu'à l'hôpital de Joliette. On entend des témoignages qui nous laissent comprendre que c'est plus large que ça.

Alors, voilà une opportunité, pour moi, pour que le chef d'État du Québec dise : Oui, là, il est temps, et, oui, je demande à mon ministre d'enclencher le processus d'une enquête qui va répondre au pourquoi.

M. Larin (Vincent) : Mme Massé, sur les primes aux dirigeants d'Air Canada, M. Duhaime vous invite à aller manifester...

Mme Massé : Je n'ai pas entendu les premières phrases.

M. Larin (Vincent) : Sur les primes aux dirigeants d'Air Canada...

Mme Massé : Oui.

M. Larin (Vincent) : ...M.Duhaime vous invite à aller manifester avec lui, comme vous l'aviez fait pour Bombardier dans le temps. Est-ce que vous seriez prête à faire ça?

Mme Massé : C'est tellement drôle d'entendre M. Duhaime inviter Québec solidaire à venir à quelque chose où, dans le fond... Parce que lui il prend toujours juste un petit bout de l'affaire. Lui, là, s'il est prêt à dire que... on peut parler des primes, mais que les dirigeants d'Air Canada, qu'on subventionne largement avec des fonds publics, ne doivent pas dépasser 10 fois... non, 30 fois le privé, le plus bas salaire, s'il est capable de dire ça, on pourra s'asseoir puis se jaser.

M. Larin (Vincent) : Sur les bonis, en général, pensez-vous que... qu'est-ce que vous pensez de ça?

Mme Massé : De limiter les primes? Écoutez, nous, là, nos positions, c'est que, quand il y a de l'argent public, là, qui est investi dans une entreprise privée, c'est de ça qu'on parle présentement, ça, là, ça doit venir avec des conditions. Puis nous, la condition qu'on met, c'est que le plus haut salarié ne doit pas gagner, dans le système privé... je pense, c'est ça, c'est 30 fois, hein — tout d'un coup, j'ai un doute terrible — plus que le plus bas salarié. Alors, est-ce que cette condition-là est là? Je ne pense pas. Puis bien d'autres conditions qu'il faut mettre aussi. Oui.

Mme Côté (Claudie) : Rapidement, j'aimerais vous entendre sur la décision de la Santé publique de ne pas autoriser les bals de finissants pour les jeunes du secondaire. C'est une décision qui fait beaucoup réagir. Est-ce que, selon vous, il aurait été possible de trouver une voie de passage puis de tenir des événements comme ça malgré la situation?

Mme Massé : Écoutez, je comprends tellement les jeunes. Quel déchirement, quelle tristesse, quel... Ce que la Santé publique nous dit... Vous le savez que, depuis le début, on reconnaît le savoir de la science et on invite tout le monde à suivre la Santé publique. Pouvons-nous… Est-ce que les écoles peuvent imaginer de toutes sortes de formules qui pourraient faire en sorte que les jeunes, par bulles peut-être, je ne sais pas, là, tu sais, trouver des pistes où les jeunes pourraient souligner ce moment majeur dans leur vie, c'est-à-dire qu'ils ont réussi à passer au travers malgré la pandémie? Je pense qu'il faut tous qu'on se mette autour de ça, mais la Santé publique est celle, pour nous, qui nous guide sur ce qui est faisable ou non.

La Modératrice : Une dernière question en français.

M. Larin (Vincent) : Je m'attendais à ce que M. Nadeau-Dubois soit là ce matin.

La Modératrice : Il se remet de ses émotions. Je suis désolée.

M. Larin (Vincent) : Dans ce cas-là, Mme Massé…

Mme Massé : Je peux vous en parler, de hockey, moi.

M. Larin (Vincent) : O.K. Qu'est-ce vous en pensez de la partie d'hier? Puis, peut-être, votre prédiction, là, pour la prochaine qui s'en vient.

Mme Massé : Écoutez, je n'ai pas le sens du devin que mon collègue, co-porte-parole, Gabriel Nadeau-Dubois, a. Ceci étant dit, je pense qu'on était une gang de fans, hier, bien contents. Et, bien, ça nous donne l'espoir pour la suite des choses. Et comme Québec solidaire a créé la surprise, en 2018, en faisant élire 10 députés, bien là, je n'ai pas demandé à mon co-porte-parole ses prévisions pour 2022, mais on est capables, nous autres, au Québec de créer des surprises.

La Modératrice : On va passer en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Mrs. Massé, good morning. The Minister for Indigenous Affairs, Mr. Lafrenière, will be at… at 12:15 p.m. What are your expectations? You want him to change his mind and launch a public inquiry?

Mme Massé : I have two expectations. The first one, it's what we saw, a couple of days ago, about the residential schools, I think Mr. Lafrenière have to reassure Quebeckers that, that not happen in Québec. And the only way that he can do that, it's to bring the technology here around the 10 residential schools that we had in Québec, and inspect the ground. This is…

Mme Senay (Cathy) : …for Ottawa.

Mme Massé : Sorry?

Mme Senay (Cathy) : He should not wait for Ottawa?

Mme Massé : No, no, of course not, of course not. I mean, First Nations are our… «c'est nos concitoyens» and…

Mme Senay (Cathy) : …Québec citizens.

Mme Massé : …are Québec citizens, and, anyway, we have the same trauma here, in Québec, of all Canada, and I think that the Québec Government can do something on that one. This is the first thing : give the Quebeckers the answer that… is that happened in Québec, and the only way is to start the… not inquiry, but the inspection.

The second thing is we know, with the «p.l. n° 79», that we will be able to know where the child is in our health system. Why we don't take this opportunity to bring the residential school in the law? And that's one part. And after that to bring a public inquiry to understand why that happened. Because, you know, it's something to know that 215 children has been buried in this place, in Kamloops, but it's another thing to answer the question : How that could happen? Why that happened? And it's not a past reflection. Just listen to Joyce Echaquan… not inquiry, but the coroner audition, and we can make the link.

Mme Senay (Cathy) : And, personally, you are in charge of Indigenous Affairs for Québec solidaire, but when you heard about what happened in Kamloops, how did you react personally? And what changed in your mind to put more pressure to make changes for Bill 79?

Mme Massé : We know this situation since «Vérité et réconciliation» inquiry. We know that. We don't know the numbers, but we know that exists. My reaction was : We know that, why we wait so long to start the

reconciliation process? And «p.l. n° 79», it's a little…

Mme Senay (Cathy) : …some actions there.

Mme Massé : It's a little action, yes. Now, we have to do more than that. And the inquiry, it's a way to do that.

Mme Senay (Cathy) : So, Bill 79 represents some steps in that direction, but it's not enough.

Mme Massé : You're right. That's what I want to say, «p.l. n° 79», it's a step in that direction, but it's too small. And First Nations ask for a long time now, since ENFFADA, so the inquiry about women… since ENFFADA, to have a public inquiry about the loss and the «disparition» of the youth. So we have the « p.l. n° 79», we have what happened in Kamloops, we have Joyce Echaquan audition with the «coroner». What we lost… what we miss, sorry, it's the inquiry, the public inquiry to make the link between all this.

Mme Senay (Cathy) : And did you get AstraZeneca as a first shot?

Mme Massé : Me? Yes.

Mme Senay (Cathy) : Are you planning of getting AstraZeneca for your second shot, even though the National Immunization Committee is saying that you can mix vaccines?

Mme Massé : Let's say that, first of all, I think Mr. Legault has to clarify. You know, it's so confusing. I think he has to say clearly what's the way we have to act.

And the other point, I totally believe… I understand that scientists, you know, they find new information, they… So in Québec solidaire, we are focused in our Public Health Director here, in Québec, and so we will wait that they… It's clear, for me, that they have to have discussion. But when Mr. Arruda tells us the way to follow, be sure I will follow it.

La Modératrice : Merci.

Mme Massé : Thank you. Merci.

(Fin de la séance à 11 h 44)

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