(Huit heures trente minutes)
Mme Anglade : Alors,
bonjour, bonjour, tout le monde. J'aimerais revenir sur deux sujets
aujourd'hui. Le premier, évidemment, le projet de tunnel caquiste, de rappeler
que notre formation politique croit dans les grands projets de mobilité puis
d'infrastructures pour la capitale nationale comme, évidemment, la question du
troisième lien et comme elle était largement abordée dans les dernières
semaines.
Je pense que c'est important de rappeler
que notre formation politique a toujours soutenu les grands projets de mobilité.
Le tramway est un bel exemple de ça. Cela dit, le tunnel caquiste ne répond
d'aucune manière à... les critères que l'on s'était donnés, comme projet de
mobilité. Et on l'a critiqué en disant qu'il était irresponsable, qu'il était
surréaliste, qu'il était même pharaonique.
On a également parlé des conséquences,
puis je pense que c'est important que l'on parle des conséquences de la
décision du gouvernement de la CAQ d'aller de l'avant sur la circulation, sur
l'environnement, sur le trésor public, sur l'étalement urbain, les terres
agricoles, beaucoup, beaucoup d'enjeux qui pourraient découler de la décision
d'aller de l'avant avec le tunnel caquiste.
Ce qui a été surprenant cette semaine, c'est,
dans les périodes de questions que nous avons eues avec le gouvernement, la
vice-première ministre s'est défendue de la position qu'elle avait en citant
des études qui remontaient aux années 90. On est rendus plus de
20 ans plus tard, et c'est les études auxquelles on fait référence pour
justifier des décisions. Ça me paraît particulièrement aberrant.
Le premier ministre, quant à lui, s'est
défendu en faisant preuve, lui, d'un électoralisme complètement assumé, qui
rappelle les années Duplessis. Alors, ça nous rappelle même, en fait, les
fameux frigidaires, sauf que, cette fois, ça va coûter pas mal plus cher.
Ce qu'on aimerait voir, de la part de la
Coalition avenir Québec, c'est vraiment moins d'arrogance, plus de transparence
et plus de science, toute la manière d'aborder les enjeux, ce sont ces
éléments-là que nous aimerions voir de manière beaucoup plus systématique. À
plusieurs reprises, on a demandé d'avoir la justification des positions de la
Coalition avenir Québec, on a demandé à rencontrer le directeur du bureau de
projet, et chaque fois ça a été refusé. Le premier ministre devrait comprendre
que le gage qu'il prend avec le 10 milliards de dollars, c'est l'avenir, c'est
l'avenir collectif qu'il met en jeu. C'est une gageure que ce n'est pas lui qui
va payer, mais bien l'ensemble des Québécois et la Capitale-Nationale au
premier chef.
Ce matin, on a vu, d'autre part, des
informations additionnelles sur le cas du ministre Roberge. Honnêtement, on est
rendus dans une farce qui a vraiment assez duré. On a vu des mensonges. Là, on
a l'impression qu'on vit vraiment du camouflage avec le ministre Roberge. On a
l'impression d'éplucher un oignon semaine après semaine. On est déjà venus dire
à quel point le ministre avait manqué à ses responsabilités ici. Encore une
fois, on en a la preuve.
Lorsque je lis la citation suivante du Dr
Richard Massé, qui dit : «Je ne suis pas d'accord qu'on nous mette les
mots dans la bouche. Je ne veux plus entendre parler de ça. Je ne suis pas
d'accord pour écrire que le processus semble conforme, car ce n'est pas notre
mandat et ce n'est pas ce qui a été fait par l'équipe de la Santé publique»,
c'est plus que troublant, c'est choquant. On a vraiment… il y a tout lieu de
croire qu'on parle véritablement de camouflage ici et, encore une fois, de
mensonge de la part du ministre Roberge.
Alors, aujourd'hui, je pense que le premier
ministre devrait regarder cette situation-là de manière plus qu'attentive et
poser les gestes qui s'imposent. Le premier ministre devrait déplacer son
ministre, le ministre Roberge. Voilà.
La Modératrice
: Merci.
On va prendre les questions.
Mme Côté (Claudie) : Donc,
vous demandez la démission du ministre Roberge?
Mme Anglade : On l'a déjà
demandée.
Mme Côté (Claudie) : …une fois
de plus, là, c'est la goutte qui fait déborder le vase?
Mme Anglade : Pardon?
Mme Côté (Claudie) : C'est la
goutte qui fait déborder le vase, encore?
Mme Anglade : La goutte a déjà
fait déborder le vase, mais ceci ne fait que confirmer les raisons pour
lesquelles on avait déjà demandé la démission du ministre.
M. Bergeron (Patrice) : Mais
qu'est-ce qu'on fait avec le sous-ministre, justement, qui a pu faire des
pressions aussi de cette façon-là, avec le cabinet qui a pu faire pression sur
le sous-ministre? Est-ce qu'il n'y a pas un problème aussi, là?
Mme Anglade : Il y a un énorme
problème. Il y a un énorme problème. Il est évident que quelqu'un a fait
pression. La Santé publique sent qu'on a fait pression sur elle, elle le dit.
Quand les gens de la Santé publique sortent pour dire : Et c'est assez, je
ne veux plus en entendre parler, les mots sont assez forts. On ne parle plus
d'inconfort. On se rappellera qu'à un moment donné on avait parlé d'un certain
inconfort de la part de la Santé publique. Ce n'est pas un inconfort, ça. Ils
refusent qu'on leur mette des mots dans la bouche. Ils ont dit, ils ne sont pas
d'accord. Et, pire que ça, ils font valoir qu'ils ne sont pas d'accord, on est
au mois de février, mais au mois de mars le ministre continue à tenir les
propos alors que son cabinet est au courant. Alors, si ce n'est pas du
mensonge, si ce n'est pas du camouflage, aujourd'hui, je ne sais pas ce que
c'est.
Mme Lévesque (Fanny) : Vous
l'avez dit, ce n'est pas nécessairement cette goutte-là qui fait déborder le
vase. À votre avis, le vase est déjà plein. Mais donc qu'est-ce qui explique
que, malgré ces révélations, là, qui s'échelonnent sur plusieurs semaines, le premier
ministre continue de réitérer sa confiance, sa pleine confiance envers
M. Roberge? Comment vous l'expliquez, cette position-là?
Mme Anglade : Pour moi, c'est
incompréhensible. On a vu le premier ministre agir beaucoup plus vite avec
d'autres ministres, avec des enjeux qui n'étaient pas aussi significatifs.
Honnêtement, là, quand on regarde ça, c'est… On est rendu à une étape tellement
loin. Il n'a pas la confiance des parents. Et, à maintes reprises, on l'a
mentionné, mais la position du premier ministre, elle est incompréhensible.
Quand on a posé… en crédits, j'avais
l'opportunité de poser ces questions-là au premier ministre, puis il n'avait
pas de réponse. Il a dit : Ah! c'est ça qui s'est passé. Il n'avait pas
l'air de… tu sais, pas l'air interpellé par cet enjeu-là. Mais c'est grave ce
qui se passe, là, c'est grave. Là, on est rendu à avoir un cabinet qui fait de
la pression sur la Santé publique pour dire : Voici comment ça devrait
être fait.
Le Dr Arruda était sorti puis il nous
avait dit à un moment donné : Moi, là, si je ne suis pas d'accord, je vais
le dire, je vais vraiment, clairement, le spécifier. Bien là, le Dr Massé,
là, il l'a dit qu'il n'était vraiment pas à l'aise, il l'a dit qu'il n'était
pas d'accord. Puis qu'est-ce qui s'est passé? Il n'a pas été écouté parce que,
visiblement, le ministre Roberge a poursuivi.
M. Bergeron (Patrice) :
Est-ce que, pour donner le coup de grâce, ça ne serait pas le moment d'entendre
en commission parlementaire et le Dr Massé et M. Arruda?
Mme Anglade : Bien, tout à
l'heure, je disais qu'il faudrait plus de transparence, et plus de science dans
la manière de gérer du gouvernement, et moins d'arrogance. Ça s'applique
également à ce problème.
M. Bossé (Olivier) : ...le
troisième lien, là, vous l'avez dit, vous l'avez même répété encore ce matin,
vous parlez du tunnel caquiste. Donc, clairement, est-ce qu'il existe un tunnel
libéral ou même un pont libéral, comme l'a laissé entendre M. Legault?
Mme Anglade : Alors, moi, je
vais être très claire sur une chose, lorsqu'on regarde le bilan de notre
formation politique à Québec, on parle de quoi? On parle de plusieurs projets
qui ont été mis de l'avant, que ce soit Robert-Bourassa, que ce soit la
promenade Samuel-De Champlain, que ce soit le PEPS, il y a eu énormément qui a
été fait, et, plus récemment, le tramway, parce qu'on se rappellera que la CAQ,
ce n'était pas les grands fervents du tramway.
Alors, aujourd'hui, ce qu'on aimerait voir
de la part du bureau du projet, c'est quelles sont les études, quels sont les
enjeux de mobilité et quelles sont les options par rapport aux enjeux de
mobilité. Nous n'avons aucune étude sous la main. Alors, ce n'est pas vrai que
je vais venir vous dire : Ah! voici exactement un projet que nous allons mettre
de l'avant. On n'a aucune... on n'a pas de mesure, on n'a pas de donnée, et c'est
ce qu'on demande, justement, au bureau d'étude.
Journaliste
: Donc,
vous réservez votre jugement jusqu'à ce qu'on ait les études...
M. Bossé (Olivier) :
C'est-à-dire ni pour ni contre, là, vous dites...
Mme Anglade : Bien, contre...
qu'on soit très clairs, contre le tunnel de la CAQ. Et après ça, s'il y a des
besoins qui ont été clairement identifiés par le bureau de projet, bien, qu'on
puisse les voir, qu'on puisse voir les enjeux de mobilité, qu'on puisse voir
les différentes options. Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
M. Bossé (Olivier) : ...tunnel
libéral, c'est possible?
Mme Anglade : Pardon?
M. Bossé (Olivier) : Il pourrait
y avoir un tunnel libéral à un moment donné?
Mme Anglade : On n'a pas de
donnée présentement. Je pense que c'est extrêmement important de rappeler que
le bureau de projet était là pour donner une situation par rapport aux enjeux
de mobilité. On n'a aucune étude qui a été présentée, aucune donnée qui a été
présentée, et la seule chose qu'on nous dit, c'est qu'il va y avoir un tunnel d'un milliard...
d'un milliard, mon Dieu! de 10 milliards — que dis-je, que
dis-je, si c'était juste 1 milliard — de 10 milliards de
dollars.
Mme Côté (Claudie) : ...ce n'est
pas la première fois qu'on en parle du troisième lien, là. Il y a quand même
certaines données qui sont là sur les déplacements, le nombre de voitures qui
pourraient passer par là. Mais qu'est-ce qui vous dérange? C'est le
10 milliards de dollars, c'est le tunnel, c'est le deux étages?
Mme Anglade : C'est l'aspect
économique, c'est l'aspect social, c'est l'aspect environnemental, tous les
éléments, c'est le fait qu'on passe par-dessus toutes les études du BAPE. On ne
fait même pas d'études par rapport... L'achalandage, vous êtes convaincu que
les résultats sont bons? Pourquoi est-ce qu'on n'est même pas capable de parler
avec le directeur du bureau de projet? Pourquoi est-ce qu'on n'est pas capable
de lui parler puis qu'il nous présente les différentes situations? Pourquoi
est-ce qu'on en train d'amener l'ensemble des Québécois dans un projet avec des
travaux qui vont commencer avant la prochaine élection, avant même que le BAPE
se soit prononcé? Pourquoi on nous amène dans cette voie-là?
M. Bergeron (Patrice) : …en
tout respect, où est votre position? En ce sens que le Parti libéral était pour
le principe, avant, maintenant, on ne sait plus si vous êtes pour le principe
ou pas. Donc, on comprend que vous voulez des études, mais vous n'êtes plus
pour le principe?
Mme Anglade : Bien, il faut
qu'il y ait de la démonstration d'un besoin qui soit réel de mobilité, les
enjeux de mobilités. Est-ce qu'il pourrait y avoir d'autres options sur la
table? Est-ce qu'il pourrait y avoir des projets par rapport à une phase II
d'un tramway? Qu'est-ce qu'il va répondre véritablement aux besoins? Où sont
les besoins pour qu'on puisse y répondre? Quand je regarde la
Capitale-Nationale, nous, on veut des grands projets de mobilité. Grand projet
de mobilité? Tramway. Très bien. Quelles sont les autres options à partir de ce
moment-là? Bien, qu'on nous dise où sont les enjeux de mobilité, qu'on nous
démontre les études. On n'a rien comme données pour pouvoir dire cela. Voilà.
M. Larin (Vincent) : Plus tôt,
cette semaine, il y a le maire de Lévis, M. Lehouillier,
qui est allé dire que Mme Rizqy et lui s'étaient rencontrés et que
Mme Rizqy avait reconnu qu'il y avait un enjeu
de transport entre les deux rives à Québec. Aujourd'hui, vous nous dites que ce
n'est pas démontré.
Mme Anglade : Avant même que…
lorsque Mme Rizqy s'est prononcée, ce qu'elle disait, c'est qu'on va avoir
le projet. Moi, j'ai moi-même parlé avec le maire Lehouillier qui nous disait :
Vous allez voir, ça va être un projet, etc., qui va être présenté. Très bien. On
attend la présentation du projet, mais on attend les études qui vont être
associées à ça, on attend la démonstration qui va être faite pour expliquer le
choix du projet. Quelle démonstration qui a été faite aujourd'hui? Aucune. Il
n'y a aucune démonstration…
M. Larin (Vincent) :
…démonstration qui a un besoin…
Mme Anglade : Il n'y a aucune
démonstration qui a été faite aujourd'hui. Est-ce qu'il existe des enjeux de
mobilité? Certainement. Est-ce qu'il y a des pistes de solutions? On aimerait
parler au directeur du bureau de projet. Mais, aujourd'hui, de nous dire qu'on
va nous enfoncer dans la gorge un tunnel de 10 milliards, alors qu'il n'y
a aucune étude en arrière de ça, alors qu'il n'y a aucun plan, pour respecter
une promesse électorale? C'est aberrant, c'est simplement aberrant.
Mme Côté (Claudie) : C'est
purement électoraliste?
Mme Anglade : C'est purement électoraliste.
C'est purement électoraliste. Et d'ailleurs le premier ministre, lui-même, l'a
dit. Le premier ministre lui-même a dit : Écoutez, moi, vous savez... Il
citait les comtés : Il y a tant de comtés, etc. Lui-même, dans sa
description de la justification, il l'a dit. Il n'a pas dit : Voici les
études à l'appui, voici comment nous allons procéder, voilà comment ça va
réduire l'étalement urbain, voilà comment ça va réduire les enjeux
d'achalandage, voilà comment ça va… Il n'a jamais expliqué ça.
M. Larin (Vincent) : Sur les
détecteurs de monoxyde de carbone, on apprend ce matin que le gouvernement va
commander, là, 42 000 détecteurs de monoxyde de carbone pour les
écoles. C'était une demande de votre parti, entre autres de Mme Rizqy,
depuis un moment déjà. Est-ce que vous vous réjouissez de ça?
Mme Anglade : Un an plus tard?
Une voix : …
Mme Anglade : Un an plus tard.
Un an trop tard. Je veux dire, je pense que la question aujourd'hui, là, la question
aujourd'hui, c'est : Qu'est-ce qui s'est passé sur la qualité de l'air?
Comment est-ce que la Santé publique a été... On esaie de rentrer des mots dans
la gorge de la Santé publique et de faire des choses qu'elle n'a pas dites.
Comment est-ce que... On constate à quel point on essaie de minimiser un
inconfort de la Santé publique, comme, visiblement, les courriels sont rendus
publics, puis on constate que la Santé publique décrit ce qui se passe au ministère
de l'Éducation, prend la peine, tu sais... son téléphone, parle avec les gens
du cabinet, qu'on camoufle de l'information, qu'on ment. C'est quand même
grave, c'est quand même grave.
M. Larin (Vincent) : ...les
détecteurs, c'est comme une espèce d'aveu d'échec en retard...
Mme Anglade : Bien, ça aurait dû...
Si on avait pris conscience de tout ça... puis, quand je dis «on», si le gouvernement
avait pris conscience de tout ça déjà l'année passée, je pense qu'on serait
rendus passablement plus loin.
M. Lavallée (Hugo) : Concernant
l'afflux d'étudiants étrangers, on voit que les chiffres continuent d'augmenter
pour les étudiants en provenance d'Inde, qui vont, entre autres, dans les
collèges privés non subventionnés. La ministre McCann, il y a un an... bon, en
fait, peut-être pas il y a un an, mais le gouvernement, il y a un an, disait
déjà qu'il était préoccupé par cet enjeu-là. Finalement, la croissance se
poursuit. Est-ce que ça vous inquiète?
Mme Anglade : Bien,
d'ailleurs, elle a annoncé qu'elle allait regarder plus en détail pour voir de
quelle manière il faudrait peut-être resserrer ça. Je pense qu'il y a matière à
se poser des questions.
Évidemment, lorsque l'on... Je veux dire,
le Québec est un endroit où on veut attirer des gens de partout, et ultimement,
ce qu'on aimerait, c'est qu'ils viennent s'installer ici, qu'ils apprennent le français,
etc. Je veux dire, c'est ça, l'objectif ultime. Là, tu as l'impression que tu
as des étudiants qui viennent simplement pour avoir un document puis partir rapidement
ailleurs. Donc, je pense qu'il y a certainement matière à resserrer. Puis la ministre,
elle a ouvert la porte à ça. Je pense que c'est une bonne chose.
M. Lavallée (Hugo) : ...puis
ça fait des mois, là.
Mme Anglade : Ça fait... bien,
effectivement, parce que ce n'est pas la première fois que le sujet arrive.
Alors, si vous me demandez : Est-ce que ça devrait être accéléré? Oui, ça
devrait être accéléré, de la part de la ministre, pour avoir une vision claire par
rapport à ça.
M. Lavallée (Hugo) :
Concernant la circonscription Camille Laurin, le DGE émet des réserves
importantes, aujourd'hui, dit qu'on doit suivre le processus habituel.
Qu'est-ce que vous en pensez?
Mme Anglade : Le respect de
nos institutions. Je veux dire, ce n'est pas à un parti politique de décider
comment les circonscriptions vont s'appeler. Il y a un processus qui est
organisé par le... qui est piloté par le Directeur général des élections.
Alors, évidemment, on peut inciter, on peut encourager, mais il y a des
mécanismes en place que l'on doit respecter, comme nous, nous l'avons fait,
quand c'était le cas de Maurice-Richard et qu'on avait décidé de
changer de Crémazie à Maurice-Richard. Donc, suivre les règles de nos
institutions, je pense que c'est la bonne chose.
M. Lavallée (Hugo) : ...retirer
les articles du projet de loi, là, qui…
Mme Anglade : Pardon?
M. Lavallée (Hugo) : Il
faudrait retirer les articles du projet de loi?
Mme Anglade : Bien, je pense
que ça devrait rester indépendant, effectivement.
M. Lavallée (Hugo) : Merci.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. On va prendre des questions en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : Good morning. You didn't ask for
Education Minister Jean-François Robergeto resign. You
asked Premier Legault just to ask Roberge to leave the Cabinet because school
ventilation, it's a mess. But, when you see what's happening today, when the
fact that the Education Ministry tried to convince, to influence Public Health
to help them… like, what's next for you to ask?
Mme Anglade :
There's nothing else to ask than the resignation of the Minister. But it is
absolutely mind boggling to see how the Governement, the Minister is trying to
influence Public Health. Public Health refuses, but it doesn't matter. Public
Health calls the Ministry, calls the Cabinet, and says : You know, it is
unacceptable, what you're doing. And they keep doing it.
So, it's not only the bad
influence of the Cabinet on Public Health, but it's also the lack of reaction and
responsiveness and the fact that they don't really care because they don't'
think it's going to come out public, so they can say whatever they want to
really protect their position. It is unacceptable, totally unacceptable, and it
was already unacceptable by then. This just confirms the fact that this
Minister needs to resign.
Mme Senay (Cathy) : The fact that yesterday Mylène Drouin said there are about nine
outbreaks in parks in Montréal, what does that tell you, for people, now that
terraces will reopen tomorrow?
Mme Anglade :
Cautiousness. We need to be cautious about what's going on, we need to… I know
how people are excited, we see the sun out there, we all want to be outside,
see our friends and family. We just need to be cautious about some areas. And I
think Mylène Drouin, I mean, she's been working extremely hard for the region
of Montréal, and we need to make sure that we're very cautious.
Mme Senay (Cathy) : And one last clarification. Yesterday, at the debate, and… that the
Opposition got from the Governement a commitment for a plan to… for the lifting
of the health emergency. It's a step in the right direction, for you?
Mme Anglade :
It's a step in the right direction. It's a step in the right direction. The
more criteria we get at every gate, the better off we are.
Mme MacKenzie (Angela) :
The announcment about CO2 detectors, what are your thoughts on that?
Mme Anglade :
One year later?
Mme MacKenzie
(Angela) : Yes.
Mme Anglade :
That's my thought. I mean, I don't understand why we wasted so much time in
order to do this. We've been talking about it since last summer, we were
talking about this in July, August, and this finally comes out. But, more
importantly, what tells… the situation today is not so much about the CO2 detectors that are installed,
it's about a Minister that has been trying to influence in a bad way Public
Health and has lied about it. I mean, that's what he's done. He's lying about
this, and now they're trying to hide it, they're trying to say, you know, it's
the Deputy… the Deputy Minister. So, I think this, from
all accounts, like, it is unacceptable. I've yet to see something as big in a government and the Premier not doing
anything about it.
Mme MacKenzie (Angela) :…ask
you quickly about Trudeau apologizing to Italian
Canadians today, finally, over their internments in World War II. Many of them
are from Québec or from the Montréal area, so a lot of their families
were still around or affected by this. So I just want to have your thoughts on
that.
Mme Anglade : Yes. Boy! I think it's important to recognize, like, mistakes that
were done in the past and that we can… We all live together and sometimes just
saying the right words is the right thing to do. So I think it's the right
gesture.
M. Verville
(Jean-Vincent) : What do you think...
Mr. Roberge said that he had the green light from the Public Health,
instead of just… of Public Health?
Mme Anglade :
Sorry, but why do I think…
M. Verville
(Jean-Vincent) : Why did he lied…
Mme Anglade :
Why did he ask?
M. Verville
(Jean-Vincent) : I mean, why he just didn't ask
the Public Health for the…
Mme Anglade :
That's a question for him to ask. Maybe he knew that what he was doing was not
consistent. Maybe he was not in agreement from the get-go that he should be
doing it. I think he was extremely stubborn. Listening to people, listening to
what oppositions have to say, it might be a good thing. And, in this particular
case, he was extremely stubborn and he didn't want to proceed, decided to
proceed in his own way, decided not to really involve Public Health and then tried
to put words in their mouths. I mean, the whole process is pathetic, the whole process
is pathetic. It was never taken seriously, it's been managed extremely poorly,
and now we have a situation where people are lying and even Public Health
coming out and saying that it's unacceptable in… What else can go wrong? I
don't see how more wrong it could be.
M. Verville
(Jean-Vincent) : And what Mr. Legault should
do?
Mme Anglade :
…but this is something that we thought, like, months ago, and things have not
changed. In fact, it's been confirmed by the documents that we get.
La Modératrice
:
Merci beaucoup.
Mme Anglade :
Merci.
(Fin à 8 h 51)