(Neuf heures quarante et une minutes)
M. Legault : Bonjour, tout le
monde. Bien, écoutez, je veux vous dire quelques mots d'abord sur une annonce
importante qu'on a entendue hier, le départ de Régis Labeaume. Évidemment,
Régis a marqué le paysage à Québec, dans notre Capitale-Nationale, quatre
mandats, plus de 13 ans. En tout cas, moi, ça m'inspire.
Et, écoutez, Régis, c'était un personnage,
un homme très intelligent — je dis «était», là, il n'est pas décédé,
là, mais il va avoir un peu plus de bon temps pour lui — quelqu'un
qui a du charisme, quelqu'un qui a du leadership, quelqu'un qui peut être
pugnace, hein, il aimait ça se battre, on l'a vu encore avec le tracé du
tramway, facile à faire fâcher. Je me rappelle, il y a une couple de semaines,
la dernière fois que je l'ai rencontré en personne, j'ai commencé la rencontre
en lui disant : Régis, c'est bien long, partir ton tramway, qu'est-ce que
tu attends? Évidemment, il s'est fâché pour me dire que c'était de ma faute si
ça n'avançait pas. Mais c'était vraiment quelqu'un, là, qui…
En tout cas, moi, j'ai toujours aimé
travailler avec lui, là. Pas grand, mais c'est un peu le Cole Caufield de la
politique, dans le fond. Et donc je veux lui souhaiter bonne chance, une
retraite bien méritée. Puis un gros merci, Régis, pour ce que tu as fait pour
notre Capitale-Nationale.
M. Laforest (Alain) :
Concernant, M. Labeaume, peut-être pour poursuivre là-dessus, bon,
maintenant qu'on sait qu'il quitte, il y a quand même certains de ses opposants
qui promettent de mettre le projet de tramway aux poubelles, s'ils réussissent
à prendre sa place. Mais est-ce que, dans votre esprit, le projet de tramway
est sur les rails et pour de bon?
M. Legault : Absolument.
Écoutez, on va lancer les appels d'offres. Et puis le tramway, on en a besoin à
Québec. C'est un projet qui va s'arrimer aussi avec une grande desserte des
banlieues, qui va s'arrimer avec le troisième lien, le tunnel Québec-Lévis où
il va y avoir du transport en commun entre Lévis puis Québec. Donc, c'est un
grand projet, et puis on va tout vous présenter ça dans les prochaines
semaines.
Mme Prince (Véronique) :
M. Legault, la Saskatchewan a fait un plan quand même assez détaillé
d'objectifs à atteindre en termes de vaccination et de déconfinement aussi.
Donc, est-ce que le vôtre va arriver bientôt?
M. Legault : O.K. Bien,
écoutez, c'est un peu spécial, là, puis Christian va penser que vous faites
exprès, lundi soir, j'ai envoyé le plan de Scott Moe à Christian puis j'ai dit :
Je veux la même chose. Bon, ce que je comprends, Scott Moe a fait un plan qui
est basé seulement sur le pourcentage de vaccination. Ce qu'on nous dit à la
Santé publique, c'est qu'il faut quand même qu'il y ait deux séries de
critères, oui, le pourcentage de vaccination, mais aussi l'état de la contagion
dans chacune des régions du Québec. Donc… Mais j'ai demandé exactement la même
chose.
Ce que je voudrais être capable de dire
aux Québécois, là, c'est qu'est-ce qui s'en vient en juin, en juillet, en août,
quand est-ce qu'on va pouvoir retourner à une vie normale. Puis exactement, là,
j'ai envoyé à Christian le plan de la Saskatchewan puis j'aimerais ça avoir un
plan comme ça. Je sais qu'il y a une rencontre aujourd'hui, et Christian
devrait vous parler, entre autres, des jeunes cet après-midi. Mais, bon, je
pense qu'il attend après la Santé publique, donc on met une grosse pression sur
le Dr Arruda.
Mme Prince (Véronique) :
Trouvez-vous que leur plan, en Saskatchewan, a de l'allure, là? À partir de
75 % des gens de 70 ans et plus qui sont vaccinés, on commence déjà à
ouvrir les restaurants, même s'il y a des plus jeunes qui sont... Trouvez-vous
que ça fait du sens?
M. Legault : Bon, moi, je vais
me fier à la Santé publique. Mais ce que j'aime dans les trois étapes qu'il y a
dans le plan de la Saskatchewan, c'est qu'on va jusqu'au bout. Tu sais, là, à
tous les jours, j'ai des gens qui me disent, là : Disons qu'on est quatre
familles qui sommes toutes vaccinées, quand est-ce qu'on va pouvoir faire un
party chez nous? Bien, il faut que ça soit dans le plan, il faut qu'on se rende
jusque-là.
On parlait cette semaine… Je sais que
M. Lacroix a hâte que le Canadien puis Cole Caufield jouent avec des
spectateurs au Centre Bell. Ça doit être dans le plan.
Donc, c'est ça, là, il faut aller jusqu'au
bout. Là, on est allés, puis c'est normal, jusqu'à présent, semaine par
semaine. Évidemment, on sait déjà les consignes du rouge, du orange, du jaune,
du vert. Ça, ça ouvre les restaurants, éventuellement les bars, éventuellement
les rencontres de deux bulles. Mais je veux aller plus loin que ça, là, comme
l'a fait la Saskatchewan.
M. Laforest (Alain) : …le 24
juin, M. le premier ministre? Avant le 24 juin, ce plan-là?
M. Legault : De déposer le
plan? Ah! oui, je veux que ce soit dans les prochaines semaines.
Mme Prince (Véronique) :
…qu'il va être déposé, on comprend que le code de couleurs va tomber, là, parce
que ça va être le plan qui va prévaloir.
M. Legault : Non, je ne pense
pas. Je pense que le code de couleurs nous amène jusqu'à une réduction d'un bon
nombre de contraintes, mais il faut aller plus loin que ça. Donc, d'abord les
couleurs, ensuite le déconfinement total. Ça nous amène où? Ça prend-tu une dose,
ça prend-tu deux doses, ça prend-tu 50 %, 80 %, etc.?
M. Denis (Maxime) : …quand la
France y va avec à peine 50 % de gens vaccinés, même pas, on dit qu'au 30
juin c'est fini le couvre-feu, on ouvre pratiquement tout sauf les
discothèques. En Angleterre, 52 % de gens vaccinés, on ouvre tout.
Pourquoi on est aussi frileux au Québec? Pourquoi c'est aussi long?
M. Legault : Bien, l'approche
que j'ai prise, entre autres, depuis le début, c'est d'être prudent. Quand je
me compare avec l'Ontario, l'Alberta, qui ont deux fois plus de cas, deux fois
plus d'hospitalisations, toutes proportions gardées, que ce qu'on a
actuellement, je me félicite qu'on ait fait ces choix-là. On a vu, en France,
qu'il y a eu, il n'y a pas longtemps, une forte augmentation, là, on avait du
30 000, 40 000 nouveaux cas par jour. Donc, on n'a pas vu ça au
Québec, là. Donc, moi, je pense que c'est bon d'être prudent. On arrive au
bout, là, on parle du mois de juin, puis on est au mois de mai.
M. Lacroix (Louis) : On vous
a entendu insister beaucoup cette semaine, en conférence de presse, sur
l'importance de la vaccination, de convaincre même les amis un peu
récalcitrants de… Est-ce que vous craignez qu'on n'atteigne pas l'objectif du
75 %?
M. Legault : Non.
M. Lacroix (Louis) : Parce
que j'ai senti que vous aviez une inquiétude.
M. Legault : Bien, j'ai
confiance parce que, d'abord, dans les groupes d'âge qui ont été ouverts, on a
atteint l'objectif. Bon, il s'agit que les jeunes s'inspirent de nos aînés pour
atteindre les mêmes pourcentages. Il faut continuer de travailler fort, mais,
quand je regarde les sondages, si je me souviens bien, là, on est au-dessus du
75 % des Québécois qui sont prêts à se faire vacciner.
M. Bergeron (Patrice) : M.
Legault, qui a payé pour les frais, les démêlés judiciaires de Marie-Eve Proulx
et pour le coach?
M. Legault : Ah, c'est le
ministère, ça fait partie des services qu'on offre aux gens qui gèrent du
personnel. Et donc on a offert, effectivement, du support à la ministre.
M. Bergeron (Patrice) : …
M. Legault : Pardon?
M. Bergeron (Patrice) : Les
frais judiciaires aussi?
M. Legault : Les frais
judiciaires aussi. Il y a eu un dédommagement donné à un employé, un certain
nombre de mois de salaire. C'est une entente confidentielle, là, je ne peux pas
vous dire exactement, mais c'est un certain nombre de mois de salaire, comme ça
se fait dans toutes les organisations.
Le Modérateur
: Fanny
Lévesque. Fanny Lévesque, s'il vous plaît.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que ça devient un boulet, cette histoire-là?
M. Legault : Bien, écoutez, je
trouve ça plutôt triste. Je trouve ça dur. C'est dur pour Marie-Eve. Mais, vous
savez, moi, je l'ai vécu dans l'entreprise privée, ce n'est pas facile, gérer
un certain nombre d'employés, être exigeant, mais, en même temps, garder une
bonne ambiance. Ça prend de l'expérience, ça prend une formation. Il y en a qui
l'ont plus inné que d'autres, mais il y en a d'autres qui ont besoin de coachs
puis qui ont besoin d'être aidés.
M. Laforest (Alain) : On vous
a reproché ce matin d'être plus versé vers la défense de votre députée que vers
les victimes.
M. Legault : Bien, je ne
dirais pas ça, là, parce que, quand on a su qu'il y avait des problèmes, on l'a
rencontrée, on lui a donné un coach. Et puis, bien, cette semaine, c'est moi
qui l'a rencontrée, puis je peux vous dire, là, que c'est le genre d'affaires
qui est dur à faire, là. Marie-Eve est là de bonne foi depuis longtemps. Et de
lui annoncer, là, qu'elle perd sa job de ministre, là, ce n'est humainement pas
facile.
M. Denis (Maxime) : Mais
pourquoi vous la gardez dans son bureau? Le personnel du comté, ce n'est pas
important ou…
M. Legault : Bien, d'abord,
si, demain matin, elle s'en allait députée indépendante, ça ne changerait pas
rien qu'elle aurait du personnel. En plus, on va suivre sa gestion du bureau de
son comté. Donc, je pense qu'on est capables, là, de s'assurer que les employés
dans son bureau de comté soient bien traités.
Mme Lévesque (Fanny) : Ce
matin, on apprenait, M. Legault, qu'il y a des personnes en fin de vie à
Laval qui meurent dans un hôpital en décrépitude, avec la tapisserie qui tombe
des murs, les tapis… Comment vous qualifiez cette situation-là? Est-ce que vous
avez demandé des changements?
M. Legault : C'est
épouvantable. J'ai vu ça, là, je ne peux pas m'imaginer qu'au Québec, en 2021,
on fait vivre ça à nos aînés, à certains de nos aînés. J'ai demandé à Christian
Dubé de revoir ça. Je sais qu'il m'a dit que le CISSS dit que c'est vraiment
temporaire, mais c'est inacceptable même temporairement.
M. Gagnon (Marc-André) : Le
passeport vaccinal, la décision viendra, je présume, en même temps que votre
plan de déconfinement que vous avez hâte de présenter, mais est-ce qu'un
restaurateur, lui, sur la base de son initiative personnelle, là, pourrait
imposer à ses clients de présenter une preuve de vaccination, ne serait-ce que
pour rassurer sa clientèle?
M. Legault : On n'est pas
rendus là, là. On sait que ça va être nécessaire pour certains voyages
internationaux, comme ça existe déjà, là. Je me rappelle, quand j'étais jeune,
d'être allé au Maroc, et puis il fallait avoir un certain nombre de vaccins
puis des preuves de vaccin pour aller au Maroc. Bien là, il y aura besoin de
preuves de vaccin pour voyager à l'international. Maintenant, est-ce qu'on va
l'appliquer à certains emplois, à certaines activités au Québec? Ce n'est pas
décidé, mais on attend d'abord la recommandation de la Santé publique.
M. Gagnon (Marc-André) :
...pas chaud à l'idée, là, je ne vous sens pas très chaud à l'idée.
M. Legault : Je ne dis pas ça,
je ne dis pas ça, je dis que j'attends la recommandation de la Santé publique,
donc on n'est pas rendu là.
M. Bossé (Olivier) : Sur M.
Labeaume, là, ça va bien, les hommages pleuvent, mais vous n'avez pas toujours
été sur la même longueur d'onde, quand même.
M. Legault : Bien, écoutez,
moi, j'aime ça, là, quand c'est un peu viril, les discussions. Donc,
évidemment, M. Labeaume, si on regarde, par exemple, le tracé du tramway, bien,
il avait son idée, nous, on avait notre idée. On a fini par trouver un
compromis. Mais, moi, j'aime ça, là, quelqu'un qui est déterminé, passionné,
puis, moi, j'ai toujours eu des bons liens. Puis j'aime mieux quelqu'un de
direct, comme M. Labeaume, que quelqu'un qui est plus hypocrite, par exemple,
là.
M. Laforest (Alain) : ...un
exemple?
M. Legault : Non, M. Laforest.
M. Bergeron (Patrice) : Votre
ministre de l'Habitation, hier, M. Legault, a dit qu'il n'y avait pas du tout
de crise de logement au Québec et à Montréal. Mme Laforest, c'est ce qu'elle a
répété en commission parlementaire. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça?
M. Legault : Bien, écoutez, il
manque de logements abordables, on est en train d'en construire 15 000. On
a annoncé des plans avec le Fonds de solidarité, on a annoncé des plans de
rénovation de HLM. On va aller au bout du dossier, mais évidemment, là, on ne
peut pas construire ça du jour au lendemain. On s'est assuré, le 1er juillet
l'année passée, que personne ne se retrouve à la rue, qu'on avait une banque,
là, au cas où il y a des familles ou des personnes qui ne trouvent pas de
logement. On va faire la même chose cette année. Il manque de logements
abordables, mais, bon, on ne s'embarquera pas, là, dans les définitions de
crise de logement, là, ça a des impacts.
Mme Prince (Véronique) : M.
Legault, il y a des infirmières de la France qui viennent ici, au Québec…
M. Legault
: Des?
Mme Prince (Véronique) : Il y
a des infirmières françaises qui viennent ici, au Québec, il y a une pénurie de
main-d'oeuvre, avec la pandémie, encore plus, là, puis c'est tellement long,
les délais d'immigration, qu'ils veulent aller en Ontario. Est-ce qu'il n'y a
pas un problème de rétention qu'il faut qu'on règle ici, là?
M. Legault : Bien, vous l'avez
vu, là, obtenir toutes les approbations du fédéral, là, ça prend 27 mois, alors
que, dans les autres provinces, c'est six mois. Donc, nous, donner un CSQ, là,
c'est en moyenne 31 jours. Donc, l'année passée, on a été très en bas du seuil
qu'on avait fixé parce que… à cause du gouvernement fédéral.
Mme Prince (Véronique) :
C'est la faute du fédéral.
M. Legault : Bien, écoutez,
actuellement, on a fixé des seuils puis on n'atteint pas les seuils, puis il y
a un «backlog» d'à peu près 50 000 dossiers à Ottawa.
Le Modérateur
:
Dernière question en français. François Carabin.
M. Carabin (François) : …M.
Legault, vous l'avez répété. Ça va prendre combien de temps? Parce que, là,
vous en avez fait 3 000 en deux ans et demi.
M. Legault : Bien, il y en a
5 000, là, qui sont déjà en construction, puis les autres, bien, la
ministre pourrait vous donner les dates prévues, mais ça sera le plus
rapidement possible.
M. Carabin (François) : Dans
un prochain mandat?
M. Legault : Je n'ai pas dit
ça, là. Il faudrait demander à la ministre, là, exactement, là. Mais je sais
qu'il y a un 5 000… en plus du 3 000, il y a un autre 5 000 qui
est en construction, puis le reste, bien, on va le démarrer. Ça prend combien
de temps à construire, là? Faudrait lui demander. Mais on veut les construire
le plus rapidement possible.
Mme Senay (Cathy) :
Mr. Legault, I'm looking at the reopening roadmap of…
M. Legault : Yes.
Mme Senay (Cathy) : Good morning. I'm looking at the reopening roadmap of Saskatchewan
right now. Step one, step two, step three. Easy. It's very clear :
percentage… year and older, 70 %, what's happening, bam, bam, bang, and
the other category and the other category. I don't understand why Québec
doesn't have this plan in place. That would have give some hope to families. I
mean, Mother's Day is coming this weekend.
M. Legault :
OK, yes, it's Mother Day. I would like to wish a good Mother Day to all
mothers, including mine, including yours.
Now, regarding
Saskatchewan, Scott Moe, I agree that… I like the plan. Maybe… there's only one
criteria about vaccination. I think we have also to take into consideration the
number of active cases in each regions on top of that, but Monday night, when I
saw first time the plan, the Saskatchewan plan, I send it to Christian Dubé,
and right now we're waiting for Public Health recommendation. But I'm asking
that since weeks now. So, I know it's not easy for Public Health, but I expect
to have the same kind of plan.
Mme Senay (Cathy) : And you put in place an ad campaign to raise awareness among the
population that one shot, it's not a one done deal. Like people have to be
cautious about getting the first shot, they're not fully immune. How come it
was so important to send that message? That one shot of the vaccine, it's not
enough. It's not the end of it.
M. Legault : OK,
what I understand is one shot protects at about 85%, two shots protect at 95%.
So, even with two shots, you have to be careful. And there's a question about
also the total percentage of vaccination in a population to have a community…
Mme Senay (Cathy) : Herd immunity?
M. Legault :
Herd immunity. So, that is important also. So, that's what we're asking for at
Public Health, where do we put the level where we can
open?
M. Authier (Philip)
: Would a reopening map, you know, presented to all Quebeckers, is that a good incentive for
everybody to get vaccinated?
M. Legault : We have to be careful. I do agree with you that… bien, I do agree…
I have to say that we have to be careful. Because sometimes, when people see an
announcement for… in a month ago, some of them think that they can apply that
today. So, we have to be careful the way we present it.
Mme Senay (Cathy) : And unions… are you opening the books for unions? Because you're
meeting the unions representatives this afternoon. Are you making a new offer,
more money on the table?
M. Legault : No. It's very important to say we offer 5% increase plus 1%
depending of the inflation, for a total of 6% recurrent, alright? So, they are
sure that we cover the inflation. On top of that, we offer a 3%, which
represents 1.2 billion, of non-recurrent… an amount that they will receive for
the next three years.
So, I think that 8% to 9%
is a good increase. And right now, when you look, our books are already open.
You can look at the last budget, you see that in 2025, we have 3.9 billion to
identify, to balance the budget, alright? So, of course, we have no margin.
We'll have to find ways to eliminate the structural deficit. So, what I want to
tell unions is that I'm working with the money of the population, I have to be
responsible. We cannot offer more than that.
And I don't like, also,
the publicity I see right now. For example, you see employees going down, like
if we hadn't settled the working conditions. And we know very well that we have
an agreement, for example, with the nurses about the working conditions. The
only thing that we need to settle is the salary. So… and also, I saw a
publicity where they say that we offer more to men than women. It's exactly the
opposite. We offer more to teachers and to «préposés». And these two groups
represent a majority of women. So, it's exactly the opposite. So, I don't like
to see this false publicity coming from unions. So, we have to rectify, and
that's why you'll see our publicity putting the right information.
Le Modérateur
:
Stéphane Giroux, CTV.
M. Giroux
(Stéphane) : Mr. Premier, since the beginning
of this pandemic, the people who have been most vocal in their impatience for
some sort of deconfinement plan have been restaurants, because they're the most
vulnerable. They're planning a virtual opening this weekend, I don't know how
it's going to work. Will they be part of this... Will they have to wait for
this deconfinement plan like everybody else?
M. Legault : I've got friends owning restaurants, so I know very well the
situation in which they are. It's tough for them. Some of them put in place new
services of takeout. I'm asking Quebeckers to, please, if you have the means, get some takeout from these
restaurants to help them. I'm confident, in the next few weeks, that we'll be
able to reopen restaurants, but we have to be careful. Right now, Public Health
is telling us that there's a risk associated with restaurants. Right now,
restaurants are open in orange and yellow zones. So, we're getting to that.
M. Giroux (Stéphane) : You mentioned, regarding the public sector negotiations, that
they're, you know, part of the raises that you're offering will include room to
reflect inflation. Right now, we're seeing a cost of living that's increasing
in places we've never seen. I don't know if you've bought a piece of plywood
recently, but it doubled, tripled in price. Same for rents. Same for houses.
Same for everything. Do you think that this year, as a businessman, we will be
facing record inflation?
M. Legault :OK. First, I want
to make sure that we cover the inflation with the employees. So, that's why
there's a clause where it depends of the inflation. On top of that, we put 3% non recurrent, on top of the inflation. Regarding the price of
wood, of plywood...
M. Giroux (Stéphane) : Well, everything in general...
M. Legault : Non, non, bien...
You know what's happening right now? I think that a good part
of that is temporary. Right now, it's not only in Québec, it's the same thing
in the United States, the economy is kind of booming right now, after a
recession. And we expect in the next few months that it will boom more, so...
And people didn't spend a
lot of money in the last year. So, they do renovation, they buy bigger houses.
So, with the offer and the demand, it increased the prices. We're still a lot
lower in Québec, for the price of houses, compared to Ontario or B.C. But
prices are increasing, so I can understand that… But also, one other reason is
that the economy is getting better. We've reduced the spread in the average
salary in Québec, compared to Ontario. So, we're doing better than Ontario in
increasing the average salary. So, it's good news, but it has a negative impact
on the cost of living, including on cost of housing.
M. Giroux (Stéphane) : But you think that this inflation will be short-lived it will be
temporary.
M. Legault : A part of it. A part of it, but wealth is getting better, and
because of that, cost of living will be closer and closer to Ontario. And we
have, in a way, to be happy about that.
Le Modérateur
:
Très bien. Vous êtes attendu en Chambre. Merci beaucoup. Bonne journée.
M. Legault : Bien là, là, je
vais me faire chicaner.
(Fin à 10 h 4)