(Treize heures)
Le Modérateur
: Alors,
bonjour et bienvenue à cette conférence de presse du ministre de la Santé et
des Services sociaux, M. Christian Dubé, accompagné du directeur national
de la santé publique, M. Horacio Arruda, ainsi que du directeur de la
campagne de vaccination, M. Daniel Paré. Je vous cède la parole.
M. Dubé : Alors, merci
beaucoup. Bonjour, tout le monde. Alors, commencer… par exemple, parler un
petit peu de vaccination, hein, c'est jeudi, alors on va commencer par ça. Je
veux souligner aujourd'hui qu'on a franchi le cap du 40 % de toute la
population québécoise avec au moins une dose. C'est sûr qu'on est très, très
heureux de ça, c'est fantastique, mais on doit garder notre élan. Alors, je
veux remercier beaucoup les Québécois qui ont eu cette réponse extraordinaire.
D'ailleurs, demain, on ouvre la nouvelle
catégorie de 35-39 ans. Et, pour les autres groupes d'âge, j'aimerais
juste rappeler que, même si votre catégorie d'âge est passée puis que vous
n'avez pas pu le faire, vous pouvez toujours aller vous faire vacciner. Parce
qu'on le voit, là, on suit nos statistiques, puis on voit les groupes, par
exemple, de 60-65 ans, 55 ans, on voit que les gens continuent de
venir se faire vacciner. Alors donc, je le répète, même si votre tour est
passé, vous pouvez venir toujours vous faire vacciner.
Lundi prochain, c'est, comme on l'appelle,
la semaine des jeunes. La semaine des jeunes, donc on va ouvrir aux jeunes
adultes de 18 à 34 ans pour le dernier gros blitz de la semaine. On est
conscients que les plus jeunes attendent depuis très, très longtemps pour se
faire vacciner, mais je suis confiant qu'ils vont nous surprendre positivement
avec de très, très bons taux de vaccination, puis on pourra vous en informer
dans les prochains jours.
Maintenant, quelques mots sur la situation
sanitaire. À part certaines régions où on doit continuer de nous battre, là,
pour réduire la transmission, je rappellerais qu'on est vraiment dans la bonne
direction. Le nombre de cas sur une moyenne mobile de sept jours, qui est un de
nos grands indicateurs, est en baisse et maintenant, régulièrement, sous la
barre des 1 000 cas par jour. Ça, c'est une très bonne nouvelle. Les
hospitalisations sont en baisse, et le taux de positivité est en baisse aussi.
Là encore, je veux remercier les Québécois pour leurs efforts. Puis je dirais
que c'est grâce à notre solidarité et le respect des consignes sanitaires qu'on
est dans cette situation-là. On continue comme ça, puis je pense qu'on va avoir
un très bel été.
Maintenant, quelques mots sur la vaccination
des 12 à 17 ans. Santé Canada a approuvé le vaccin de Pfizer pour les 12 à
15 ans. Notre Santé publique, qui a été très diligente là-dessus, je
l'apprécie, tout le travail qui a été fait par le Dr Arruda puis son
équipe, nous a dit qu'on peut aller de l'avant avec la vaccination de 12 à
17 ans. C'est une très bonne nouvelle.
Le CIQ, comme vous le savez, va nous
donner un avis, un avis qui va rentrer la semaine prochaine, confirmant
l'utilisation pour cette clientèle-là, mais les équipes de Daniel Paré
sont déjà en préparation pour vacciner les 12 à 17 ans et donner une
première dose avant la fin juin. Et on vise à donner la deuxième dose pour
cette clientèle-là, pour nos jeunes, pour la prochaine rentrée scolaire. Je
reviendrai avec mon collègue le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge,
au cours de la prochaine semaine, pour vous donner les détails de ce
programme-là une fois qu'on aura reçu l'avis du CIQ.
Je ne peux pas m'empêcher de vous parler
de la preuve vaccinale aujourd'hui, avant que vous posiez la question. Je suis
certain que quelques-uns d'entre vous auraient eu une question sur le sujet.
Sait-on jamais.
Alors, comme promis, je vous fais un suivi
sur la preuve vaccinale électronique. Ce sera effectivement un code QR qui sera
fourni par courriel aux Québécois. Donc, à partir de jeudi prochain, le
13 mai, les gens qui ont déjà reçu une dose ou qui iront se faire vacciner
vont recevoir graduellement un courriel demandant s'ils veulent recevoir la
preuve électronique, le fameux code QR. L'important, c'est que maintenant on a
l'outil, et, dès qu'on sera prêts à le déployer, on l'aura sous la main. Une
preuve papier, cependant, continuera tout de même d'être donnée sur les sites
après la vaccination.
Je sais que vous allez me poser des
questions sur le passeport vaccinal, mais je vous réponds à l'avance que nous
avons demandé à la Santé publique de faire des travaux intensifs là-dessus.
Nous allons donc vous revenir prochainement, lorsqu'on pourra discuter de
l'utilisation de cette preuve vaccinale.
En terminant, je veux rappeler, notre
objectif est de vacciner le plus de Québécois possible le plus rapidement
possible. Depuis la semaine dernière, la prise de rendez-vous a été ouverte à
la population générale, et, depuis une semaine, 1,2 million de rendez-vous
ont été pris et plus de 400 000 doses ont été administrées. Aussi,
puisque les doses sont rentrées aujourd'hui, on va pouvoir augmenter la cadence
de la vaccination dans les prochains jours. Je m'avance déjà sur le fait qu'on
va avoir une bonne journée de vaccination aujourd'hui, peut-être même un
record.
Alors, on vaccine en fonction des doses
qu'on reçoit. Plus les Québécois seront vaccinés, plus notre couverture
vaccinale sera élevée, et, je le rappelle, on veut tous avoir un bel été. Merci
beaucoup.
Le Modérateur
: Nous en
sommes maintenant à la période de questions. M. Lacroix, Cogeco.
M. Lacroix (Louis) :
Bonjour.
M. Dubé : Bonjour.
M. Lacroix (Louis) :
Est-ce que vous êtes confiant d'atteindre... Parce que, depuis... Je vous ai
entendu mardi dernier, vous avez beaucoup insisté sur le fait que les gens se
fassent vacciner. M. Legault a même invité les gens qui ont des amis qui
sont un peu réfractaires ou récalcitrants, là, de les convaincre, et tout ça.
J'ai eu l'impression que vous avez une crainte qu'on n'atteigne pas les
objectifs.
Est-ce que le 75 % va être dépassé?
Est-ce que vous êtes sûr qu'on va l'atteindre, selon vos projections? Pas vos
souhaits, là, selon vos projections, est-ce que vous êtes convaincu que vous
allez atteindre cette cible-là?
M. Dubé : Bien, pour
employer une phrase de quelqu'un qui est assez célèbre, si la tendance se
maintient, je pense qu'on va très bien. Parce que, si vous regardez, même dans
le document sommaire qu'on vous fournit à tous les jours, quand vous regardez
les catégories d'âge, vous voyez que, dans chacune des catégories, là, une
semaine après la fermeture de la catégorie, on a déjà dépassé 75 %.
Alors donc, c'est sûr que l'objectif qu'on
s'était fixé de... donc, le pourcentage de la population adulte fois le
75 %, jusqu'à maintenant, là, à peu près une semaine, 10 jours après
la fin de la période, on est au-dessus de 75 %. Donc, ce que je vous dis,
c'est que, si la tendance se maintient, on devrait être capables même de dépasser,
mais...
Et c'est pour ça qu'on insiste et c'est
pour ça qu'à chaque fois, à chaque jeudi, j'ai l'air de me répéter, mais il
faut que les gens viennent se faire vacciner parce que plus on va être
vaccinés, plus l'immunité va être grande. Alors donc, pour...
Mais, pour le moment, ça va très, très
bien. Puis c'est pour ça que j'invite les jeunes, là, je ne veux pas avoir
l'air mononcle, là, mais les jeunes adultes peuvent vraiment faire une
différence la semaine prochaine. Parce que... ils ont peut-être une occasion de
pouvoir battre les moins jeunes, je vais dire ça comme ça.
M. Lacroix (Louis) :
Hier, il y a eu deux études qui sont sorties, une qui concernait Moderna, là,
on parlait même d'une troisième dose éventuellement, une espèce de dose de
rappel. Il y a eu une étude également qui a été faite sur Pfizer, en se basant
sur l'expérience israélienne, et qui démontre des taux d'efficacité… une fois
que la deuxième dose a été offerte, a été donnée, on parle de 95 %, même
d'éviter des décès à 96 %. Les chiffres sont extrêmement intéressants avec
ce type de vaccin là en tout cas. Est-ce qu'avec le succès que vous prévoyez on
va devancer rapidement, justement, cette deuxième dose là qu'on veut offrir aux
Québécois? Là, je comprends qu'on a déjà parlé de ça, mais est-ce que le
portrait se précise, peut-être, M. Paré, quant au calendrier pour la
deuxième dose? Et est-ce que les gens qui ont reçu l'AstraZeneca pourraient
recevoir finalement l'interchangeabilité des doses, là, avec Moderna ou Pfizer?
M. Dubé : Je vais peut-être
laisser Dr Arruda commencer avec l'interchangeabilité, puis après ça on
ira sur le séquencement avec M. Paré, si ça va.
M. Lacroix (Louis) : Bien sûr.
M. Arruda (Horacio)
:
Oui. Pour ce qui est de l'interchangeabilité, on attend encore des avis comme
tels, c'est fort probable que ça puisse être fait. Il y a souvent même des
avantages à utiliser deux vaccins différents dans beaucoup de types de vaccins
parce que chacun a son mécanisme de stimulation. Il y en a qui vont stimuler
plus l'immunité humorale, qui est l'immunité des anticorps qui se développent
rapidement, puis d'autres qui vont aller jouer sur ce qu'on appelle la mémoire
cellulaire, qui sont des cellules qui, même quand elles vont rencontrer le
virus quelques années plus tard, vont pouvoir reprogrammer. C'est comme si
elles avaient en stock la recette. Donc, oui, effectivement, c'est quelque
chose qui va être regardé, bien entendu. Il faut juste s'assurer qu'il n'y ait
pas d'effet pervers, qu'il n'y a pas une diminution de l'immunité justement,
comme telle.
Puis je voulais profiter de l'occasion,
là, pour vous dire... on vous avait parlé de quatre personnes qui avaient fait
des thromboses suite à de la vaccination, dont un décès, malheureusement. Mais
on vient d'avoir la confirmation, là, du quatrième cas qui est vraiment un cas
de VIPIT, mais la personne va bien. Elle récupère maintenant à la maison. Ça a
été une thrombose qui a été traitée adéquatement et donc elle récupère.
M. Dubé : Voulez-vous dire un
mot sur Moderna, peut-être, parce que je pense la question de
M. Lacroix...
M. Arruda (Horacio)
:
Oui, oui, je vais le dire aussi.
M. Dubé : Parfait.
M. Arruda (Horacio)
:
Et puis juste vous dire qu'on a quand même vacciné 520 000 personnes,
hein, avec le vaccin AstraZeneca. Ça veut dire près d'un demi-million de
personnes protégées actuellement qui ont bénéficié. On a eu malheureusement
quatre incidents, un mortel, mais les trois autres ont relativement bien survécu.
Donc, juste vous dire que, dans le fond, ce qu'on a observé au Québec, c'est ce
qui serait attendu puis ce qu'on a toujours exprimé à la population. Donc, je
tiens à vous dire encore que le vaccin AstraZeneca, c'est un vaccin qui est
sécuritaire, il y a des pays qui ont basé toute leur campagne là-dessus, puis les
gens qui l'ont reçu ne doivent pas se sentir mal par rapport à ça.
Pour ce qui est du Moderna, effectivement,
Moderna... Et les études actuellement par rapport à la question de la troisième
dose dans différentes compagnies sont suivies pour voir ce que ça veut dire.
Pour ce qui est de Moderna aussi, on vient d'apprendre aussi, tout récemment,
qu'ils viennent de publier des données aussi sur leurs jeunes de 12 à
17 ans, parce qu'eux c'est seulement en haut de 18 ans. Donc, ça
aussi, ça va probablement suivre comme tel. Ça s'en vient pour Moderna, alors
que, pour Pfizer, ça a été confirmé et adopté.
Et, pour ce qui est de la question de
réduire la période, on va effectivement, selon la disponibilité du vaccin,
essayer de réduire les intervalles. On l'a déjà fait aussi ou on a... La
majorité des endroits à très haut risque, les CHSLD, les RPA, sont déjà en
train d'être vaccinés pour leur deuxième dose. Et je vous dirais, là, qu'à
mesure qu'on a du vaccin on va, bien entendu, réduire l'intervalle.
Mais on est confiants encore qu'avec les
délais qu'on a donnés, au Québec, les gens sont relativement protégés. Et on a
donné priorité aux maisons... les CHSLD, les immunosupprimés, et les gens qui
vivent en RPA, et, bien entendu, les gens de 70 ans et plus.
M. Lacroix (Louis) :
...juste une précision, est devancé? Est-ce qu'il est déjà établi?
M. Paré (Daniel) : Non.
Là, au niveau du calendrier, là, on a les confirmations du nombre de doses par
le gouvernement fédéral pour la première dose, là. Moi, j'ai la visibilité
jusqu'au mois de juin.
Pour le troisième trimestre, là, dans le
fond, du mois de juillet, août, septembre, on nous parle de projections mais
pas de confirmation. Mais, un peu comme le Dr Arruda le mentionne, on
s'est donné, au Québec, là, un intervalle de 112 jours pour s'assurer de
vacciner les premières doses, de rejoindre le plus de Québécois et Québécoises
possible. L'objectif est en train d'être atteint. Et nous, bien, on fait des
scénarios selon les arrivages de doses, là, que nous aurons au cours de l'été
pour réduire, justement, cet intervalle-là. Ça fait que ça va être notre
objectif, là, selon, encore là, les arrivages de vaccins.
Le Modérateur
: Fanny
Lévesque, La Presse+.
Mme Lévesque (Fanny) :
Oui. Bonjour à vous trois. Je voudrais juste avoir une précision. Donc, c'est
confirmé que les 12-17 ans vont avoir une dose d'ici la fin de l'année
scolaire.
M. Dubé : Oui. Moi, ce
que ça me prenait, là, c'était un avis de la Santé publique — on a
reçu un avis verbal, je le dis — parce qu'on voulait avancer pour
être certains qu'on était prêts. Mais ce que le Dr Arruda a dit... Je veux
avoir aussi un avis du CIQ pour un peu la mécanique, tout ça. Alors, c'est pour
ça qu'on voulait annoncer aujourd'hui cette bonne nouvelle-là, mais on veut
quand même avoir un avis, là, je vais appeler ça... tout le processus qui va
être suivi.
Puis c'est pour ça que je pense qu'il y a
tellement de détails à attacher qu'on vous annonce tout de suite que, quand on
va être prêts, quand on aura reçu l'avis formel du CIQ, on viendra faire une
présentation parce que les parents vont se poser toutes sortes de questions,
les écoles, les écoles privées. Les enfants qui ont un certain handicap,
comment on va les déplacer? Il y a tout ça. Ça fait que je pense qu'on a
dit : Attendons l'avis formel. Mais on a un avis, disons, verbal de
l'équipe d'Horacio qu'on va procéder. Il s'agit juste de finaliser ça dans les
prochains jours.
Mme Lévesque (Fanny) :
Juste une précision. Donc, ils vont être vaccinés à l'école?
M. Dubé : Bien, écoutez,
la plupart qu'on va... C'est sûr que c'est l'objectif, d'en vacciner le plus
possible à l'école. Mais je vous donne un exemple des discussions qu'on veut
avoir puis qu'on a déjà eues avec le ministre Roberge, puis avec son personnel,
il faut faire attention à la période des examens, on veut juste être certain
qu'on le fait correctement, où est-ce que ça va moins déranger possible. Mais
c'est tellement plus facile d'avoir les enfants à l'école pour le faire, ça
évite beaucoup de voyagement. Ça fait que c'est toute cette mécanique-là qu'on
veut finaliser dans les prochains jours.
Mme Lévesque (Fanny) : Juste
un détail… bien, pas un détail, mais une deuxième question. M. Dubé, on
apprenait, ce matin, là, qu'il y avait des personnes en fin de vie, qui étaient
dans un hôtel défraîchi de Laval, M. Legault en a parlé tout à l'heure, vous
avez eu des réponses du CISSS de Laval que c'était temporaire. Est-ce que vous
savez… est-ce que vous en savez plus à ce stade-ci? Est-ce qu'ils vous ont
fourni des réponses? Est-ce que vous savez quand ces gens-là vont pouvoir être
déplacés?
M. Dubé : Bien, écoutez, c'est
temporaire depuis le début de la pandémie, pour moi, ce n'est pas temporaire.
O.K. Alors donc, je vais être très clair. J'ai demandé d'avoir un correctif
dans les prochaines semaines, puis on est en discussion avec l'équipe du P.D.G.
pour voir comment ça va être corrigé très rapidement. Moi, vous savez, ma
notion de service à la clientèle, là, ce n'est pas les photos que j'ai vues
dans le journal ce matin.
Le Modérateur
:
François Carabin, Journal Métro.
M. Carabin (François) :
Bonjour, messieurs. Pour revenir sur la vaccination des 12 à 17 ans, vous
l'avez dit tantôt, Santé Canada, si je ne m'abuse, a seulement approuvé le
vaccin Pfizer pour les 12 à 15 ans. Donc, est-ce que… bon, j'imagine qu'il va
falloir attendre l'avis du CIQ, mais est-ce que c'est vers là qu'on se dirige
ou est-ce qu'il pourrait y avoir une vaccination avec Moderna, avec même
AstraZeneca?
M. Arruda (Horacio)
:
Là, il faut comprendre que le vaccin homologué, c'est le Pfizer, ça fait qu'on
ne peut pas… là, je vous donnais de l'information de publications qui ont été
faites par Moderna. Il faut que ça passe à travers les processus, on
n'utilisera pas un vaccin non homologué au Québec dans ce qu'on ne croit pas
comme tel. Et, pour ce qui est de l'avis du CIQ, on l'attend, mais, je vous
dirais, là, la probabilité qu'il y ait un problème avec l'utilisation de ce
vaccin-là, chez les jeunes, n'est pas très élevée, pour ne pas dire… Et, dans
les faits, techniquement, on a tellement de chances d'aller de l'avant, que
c'est pour ça qu'on se prépare pour être prêts, parce que ça fait déjà même,
avant même qu'on ait eu l'approbation qu'on travaillait là-dessus… parce qu'on
voit venir, hein, c'est la même chose, si Moderna peut être donné, bien ça veut
dire, on va pouvoir le faire. Mais il y a un plan, il y a des plans, ça fait
que c'est ces plans-là qu'on essaie d'anticiper.
M. Carabin (François) :
Parfait. Merci. J'aimerais aussi me pencher sur la question du retour à la
normalité. M. Legault, ce matin, vous disait, M. Dubé, il vous avait donné la
mission un peu d'élaborer ce plan de retour à la normale. Qu'est-ce que vous
retirez du plan de retour à la normalité de la Saskatchewan? Puis qu'est-ce que
vous visez, là, à nous présenter dans les prochaines semaines?
M. Dubé : O.K., mais je vais
m'en garder un petit peu pour les prochaines semaines. Mais ce qui est intéressant
du plan de la Saskatchewan, avec ses pour et ses contre, c'est que je pense que
c'est, de notre façon de procéder depuis le début, c'est de regarder les
meilleures pratiques. Pour ceux qui ont eu la chance de le consulter, il est
quand même assez simple, le plan, hein? Vous l'avez vu, là, en
trois étapes, avec l'âge de la population, on fait un lien très simple
avec le taux de vaccination. C'est quand même très simple.
On a dit aussi, nous, dans notre cas, puis
on en parlait encore avec les équipes du Dr Arruda ce matin, on aime avoir
un petit peu plus de flexibilité que d'être uniquement sur un facteur. On l'a
vu avec le code de couleur. Là, je réfère au code de couleur du Dr Litvak,
qu'on vous avait présenté pour la première fois en septembre 2020. Moi, je
veux donner au Dr Litvak puis à l'équipe de Dr Arruda de regarder les
meilleurs plans dans le monde. C'est pour ça que le premier ministre a donné
celui-là comme exemple, parce qu'il est simple, mais on essaie aussi de
regarder… Vous avez vu aussi ce que le CDC a sorti hier, qu'est-ce qui s'est
donné en France. Ça fait qu'on prend un petit peu plus de temps pour arrimer
tous ces plans-là, prendre les meilleures pratiques puis dans la continuité de
ce qui a été fait.
Alors, moi, j'en ai vraiment pris
connaissance dans les derniers jours. On travaille là-dessus pour arriver avec
quelque chose de solide avec l'équipe du Dr Arruda.
Le Modérateur
:
Véronique…
M. Arruda (Horacio)
:
…une chose. C'est clair qu'on y travaille, hein? Il ne faut pas penser qu'on
est là à attendre, parce que nous tous, on a hâte aussi. Mais, si j'ai un
message à vous dire, là, actuellement, là, le mois de mai, c'est le mois de la
vaccination. Et ça… si on atteint des taux élevés de vaccination, c'est autant
de gens protégés, c'est autant on va être capables de tolérer des
assouplissements qui ne… qui vont… parce que, dans le fond, on regarde, oui, la
couverture vaccinale, mais il faut regarder qu'est-ce qui se passe en termes
d'épidémie, c'est quoi, les éclosions, c'est quoi, les milieux touchés, combien
qu'on a de gens à l'hôpital, combien qu'on a de gens aux soins intensifs, parce
que, là, on avoir des populations plus jeunes qui sont souvent… puis qui vont
souvent longtemps aux soins intensifs, puis etc.
Ça fait que, je vous dirais, là, notre
concentration, actuellement, on travaille sur ces choses-là, mais c'est de
s'assurer… Puis, s'il y a quelque chose que vous pouvez faire comme citoyen,
c'est de vous faire vacciner. Vraiment, là, je vais vous le dire, ça, c'est le
message, et on voit les taux, ça nous fait chaud au coeur de le voir. Ça fait
que battons des records. Allons… allez-y, faites-vous vacciner.
M. Dubé : Puis je pense que
c'est tellement important, parce que vous voyez qu'on s'excite quand on en
parle, là, mais je voudrais que les… je pense que les Québécois sont aussi
excités que nous. Je vous donne l'exemple : dans le plan de la
Saskatchewan, je vous l'ai dit, le taux de vaccination qui est utilisé, c'est
70 %, puis c'est 70 % pour passer à la première étape, mais trois
semaines après avoir obtenu le 70 %, vous l'avez tous vu, là.
Donc, aujourd'hui, on est très content de
vous annoncer qu'on est rendu à 40 %. Mais notre 40 % ne tient pas
compte de tous les rendez-vous qui ont été confirmés dans la dernière semaine.
Donc, on va y arriver, au 70 %, ou peu importe le chiffre que la Santé
publique nous recommandera. Mais ce que je vous dis, en ce moment, c'est pour
ça qu'Horacio dit : Ce qui est important, c'est d'aller se faire vacciner,
que les Québécois continuent de nous surprendre, puis, pour revenir à votre
question tout à l'heure, de battre la tendance qu'on a, puis d'arriver le plus
rapidement possible à un haut taux de vaccination qu'on pourra expliquer dans
les prochaines semaines. C'est bon?
Le Modérateur
:
Véronique Prince, Radio-Canada.
Mme Prince (Véronique) : Oui,
bonjour. Ma question est pour M. Paré. Question de logistique, là,
installer des cliniques de vaccination avec la chaîne de froid de Pfizer dans
toutes les écoles du Québec, est-ce que, vraiment, ça peut se faire? Il ne
serait pas plus simple d'emmener les élèves en autobus dans les centres de
vaccination en respectant la distanciation dans les autobus?
M. Paré (Daniel) : Ça fait
partie d'un défi, vous le soulignez bien, là. Et c'est pour ça que, dans notre
plan, c'est certain que ça va être quelque chose d'hybride, là, d'hybride au
niveau, là… soit que dans certaines régions ou dans certaines communautés, un
site de vaccination va être plus approprié. Mais, dans d'autres, on est capable
quand même de déplacer du vaccin Pfizer, là, dans certaines écoles. Et c'est
pour ça qu'on va avoir, comme on a fait depuis le début, là, on va avoir des
approches ciblées pour s'assurer de rejoindre les bonnes personnes. Et puis,
écoutez, on commence aussi à le connaître, le vaccin Pfizer, hein? Dans nos
premières discussions qu'on avait en décembre, on disait : C'est
difficile… Mais là, on a été capable, là, de trouver des nouveaux moyens, soit
avec de la glace sèche, certains congélateurs, là, plus petits, spéciaux, et on
va être capable de s'adapter. Et c'est pour ça qu'on va le travailler avec le ministère
de l'Éducation. Et les CISSS et les CIUSSS vont travailler aussi avec leurs centres
de services pour s'adapter à chacune des particularités des écoles.
Mme Prince (Véronique) : Ma
deuxième question est pour M. Dubé ou M. Arruda, là. J'ai des gens
qui m'ont écrit, entre autres des jeunes de secondaire V qui se demandent,
dans les 12-17 ans, est-ce que les secondaires V pourraient être
priorisés afin de peut-être avoir un bal de finissants puis finir l'année en
beauté. Si ce n'est pas à la fin de juin, ça peut être au mois de juillet ou au
mois d'août, là. Mais, est-ce qu'on exclut encore totalement les bals de
finissants, s'ils sont vaccinés?
M. Dubé : C'est un petit peu tôt
pour répondre à ça. J'aimerais ça qu'on y réponde le plus rapidement possible,
mais, je vous dirais, vous allez me trouver peut-être trop focussé, là, mais
moi, en ce moment, j'aimerais mieux que les jeunes aillent se faire vacciner le
plus rapidement possible. Regardez, à partir de lundi, là, lundi, mercredi et
vendredi prochains, notre semaine des jeunes, là, tout le monde devrait avoir
son rendez-vous. Tout le monde devrait avoir son rendez-vous. Alors, ceux qui
veulent aller au bal ou qui veulent avoir une activité, je vous dirais :
La meilleure façon de nous donner un coup de main pour être capables d'arriver
avec un plan qui va être le plus agréable possible, c'est d'aller se faire
vacciner.
Le Modérateur
: Alain
Laforest, TVA.
M. Laforest (Alain) : Bonjour
à vous trois. M. Dubé, je vous le dis tout de suite, là, ne le reprenez pas en
disant que je vous ai donné une idée, là, parce qu'on sait ce que ça a donné
avec ma collègue Véronique Prince il y a plusieurs mois, là. Il y a des
collègues qui sont excités. Je fais juste passer un commentaire comme ça.
M. Dubé : C'est moi qui
s'était excité, ce n'est pas Mme Prince.
M. Laforest (Alain) : Oui,
mais il y en a plusieurs qui sont excités aussi sur les réseaux sociaux. Je
passe un commentaire comme ça. On a souvent beaucoup parlé de liberté 55. Là,
ce que je comprends, c'est liberté 75, là, c'est ça?
M. Dubé : Bien, écoutez, moi,
j'ai toujours pensé qu'il fallait battre nos objectifs. J'ai toujours pensé que
c'est ça qu'il faut faire. Je pense que… Rappelez-vous comment ça a été calculé
il y a... je ne sais pas, là, à la mi-mars, là, quand on avait… quand le
premier ministre s'était engagé de dire qu'on voulait vacciner les Québécois
qui voulaient être vaccinés, les Québécois adultes, puis c'est comme ça qu'on
avait fait la mécanique de prendre la population totale, enlever les moins de
18 ans puis de dire, comme, le pourcentage qui était acceptable,
c'est-à-dire... de gens qui voulaient se faire vacciner. C'est 75 %. On
était arrivés au 5,3 millions. C'était ça qui était…
La bonne nouvelle qui est arrivée depuis
ce temps-là, puis il faut les prendre, les bonnes nouvelles, quand on en a,
c'est qu'on a demandé d'avoir des vaccins supplémentaires, puis on les a eus.
On a eu 1 million de vaccins supplémentaires. Alors, avec le bon travail
qui est fait de l'équipe de vaccination, je…
M. Laforest (Alain) :
...c'est : En bas de 75 %, est-ce qu'on relâche? Est-ce qu'on a un
été? Ou, si on n'atteint… La Saskatchewan, c'est 70 %. Mais, si on n'atteint
pas le 75 %, on oublie ça, là. Vous misez beaucoup sur le 75 %.
M. Dubé : Bien, écoutez, ce
que j'aimerais vous dire, puis je le répète depuis un bon bout de temps,
j'apprécie votre question, il y a un équilibre entre la vaccination puis les
mesures sanitaires. Puis, je répète ça parce qu'à chaque fois qu'on est
capables d'augmenter notre taux de vaccination on va avoir plus de flexibilité
dans nos mesures sanitaires. Donc, l'équation est simple, là. Il faut se faire
vacciner.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que Mme Plante a eu l'autorisation de la Santé publique et votre autorisation,
M. le ministre, pour annoncer, à Montréal qu'on ouvre les terrasses?
M. Dubé : Bien, moi, ce que
j'ai compris... Bien, écoutez, je fais de la politique, là, puis je pense que
je peux comprendre. Puis Mme Plante n'est pas la seule, là, il y a plusieurs
politiciens qui sont en campagne électorale cette année puis qui… Là, je vais
dire ça comme il faut, c'est plus facile de donner des poignées de main dans des
terrasses que de le donner dans une pièce fermée.
Alors, moi, je dirais, soyons prudents, en
ce moment, sur les engagements qu'il faut prendre. Et je pense que les gens
comprennent qu'on est tannés d'être en dedans, qu'on a hâte que les terrasses
rouvrent. On est vraiment conscients de ça, mais je resterais prudent, là, dans
les demandes qu'on doit faire puis que… Puis je le dis à tous les politiciens,
là, de rester tranquille, là, jusqu'à tant qu'on ait notre plan de relance.
Le Modérateur
: Olivier
Bossé, Le Soleil.
M. Bossé (Olivier) : Bonjour,
messieurs. On parle de combien d'enfants? Tu sais, c'est le… Qu'est-ce qu'on
vient d'ajouter hier, là, je ne sais pas si vous vous aimez mieux le chiffre
12-15 ou 12-17, mais juste nous le dire, est-ce qu'on vise aussi, pour cette population-là,
75 %? Vu qu'ils sont tous à l'école, peut-être qu'on vise 85 %, je ne
sais pas?
M. Dubé : Bien, écoutez, je
vais demander. Je sais le chiffre, mais je veux juste être sûr que Daniel donne
le même chiffre que je m'attends. Vas-y donc.
M. Paré (Daniel) : Écoutez, c'est
plus de 500 000 personnes, là, qui est visé dans ce groupe d'âge là.
Et, en termes de…
M. Bossé (Olivier) : 12-15 ou
12-17? Juste pour être sûr…
M. Paré (Daniel) : 12-17,
12-17.
M. Bossé (Olivier) : O.K.,
parfait, c'est 500 000, O.K, continuez.
M. Paré (Daniel) : Et, bien
sûr, on vise les mêmes objectifs, là… et même les dépasser, là, comme M. Dubé
le dit si souvent.
M. Dubé : Parce que ce qui… Je
vais revenir… Puis ça fait le lien avec quelques questions qu'on a eues tout à
l'heure, plus on va vacciner ce groupe‑là d'ici la fin juin,
500 000 personnes, sur un objectif, tantôt, qu'on avait, d'une
population adulte… imaginez-vous le pourcentage que ça vient de faire sur notre
autre vaccination, là. On parle de 4 %, 5 %, 6 % de taux
additionnel. C'est énorme. Alors donc, c'est pour ça que je pense qu'on est
contents d'avoir cette possibilité-là.
M. Arruda (Horacio)
:
En plus, c'est un groupe d'âge où le virus circule. Donc, on va aussi atténuer
l'impact du virus même sur les autres populations. Ça fait que, là, moi, je
pense que c'est une excellente nouvelle, en plus de nous permettre,
probablement, d'offrir à nos élèves une année scolaire, l'année prochaine, qui
va être beaucoup plus ressemblante à une année normale.
M. Dubé : Oui, merci.
M. Arruda (Horacio)
:
Ça, c'est vraiment très encourageant.
M. Bossé (Olivier) : Mon
autre question était sur le code QR, M. Dubé. Vous ne faites pas pour le
plaisir… je vous connais, tout a une raison. Les gens qui reçoivent ça, là, ils
disent : Oui, je veux le recevoir. Ça sert à qui puis ça peut servir à
quoi? Je ne suis pas sûr que les gens à la maison savent à quoi ça peut leur
servir.
M. Dubé : Bien, écoutez, la
bonne nouvelle, c'est que je vous avais dit, depuis le début, là, suite à la
première question de M. Lacroix : La première chose, c'est d'être capable
de convertir un certificat papier qu'on perd. Parce qu'il y a des gens, même,
il y a… que j'ai entendu souvent dire : Qu'est-ce qui arrive si j'ai perdu
mon papier — puis on est tous un peu pareils — ou je n'ai
pas mon certificat de… mon carnet de vaccination?
Donc, la bonne nouvelle c'est que,
maintenant, vous allez avoir une deuxième preuve, puis cette preuve-là, elle
est digitale. La bonne nouvelle… Puis je pense qu'on… Je suis très, très
content qu'on ait pu trouver la solution. Je vous disais, l'autre jour : On
attendait peut-être à la deuxième dose pour l'émettre, mais là on est capables
de l'émettre tout de suite. Alors donc, ça, ça veut dire que vous allez… Prenez
mon cas ou toute personne qui a été… moi, je n'ai pas reçu la preuve vaccinale,
mais, à compter du 13, on va repasser tous les dossiers de façon électronique,
puis ceux qui ont déjà été vaccinés vont le recevoir. Ça fait que ça, c'est la
première bonne nouvelle. Pardon?
M. Bossé (Olivier) : C'est
rétroactif?
M. Dubé : C'est rétroactif. Ça
va suivre de, peut-être, une semaine… parce qu'il faut mettre tout ça en
branle. Mais, quelques jours après, même ceux qui sont déjà vaccinés vont
recevoir la preuve vaccinale électronique. Mais ce qui est intéressant, c'est
quand vous allez arriver la prochaine fois pour… Moi, ma deuxième dose,
admettons qu'elle est en juillet, bien, je vais retourner, puis on va me
remettre à jour. Donc, je vais voir que j'ai été vacciné le 16 mars avec AstraZeneca,
puis la deuxième dose, elle va être écrite, à l'intérieur de mon code QR, que
j'ai été vacciné avec tel vaccin, telle date. Donc, on est vraiment en train de
passer à l'âge digital, ce qui était l'engagement que j'avais pris.
Le Modérateur
:
Marc-André Gagnon, Journal de Québec.
M. Gagnon (Marc-André) : Bien,
justement, pour rebondir là-dessus, donc je comprends que c'est un code
digital, que, si on perd le papier qu'on reçoit quand on se fait vacciner,
c'est plus facile à récupérer. Mais ça reste une preuve vaccinale, hein, ce
n'est pas un passeport vaccinal. Donc, ça ne sert à pas grand-chose,
finalement. Et là, vous dites : On a demandé à la Santé publique de faire
des travaux intensifs sur la question du passeport vaccinal. Mais c'est
maintenant qu'on devrait avoir la décision. Qu'est-ce qui est si long? Pourquoi
c'est si long, se brancher sur l'enjeu du passeport vaccinal? D'autres États
l'ont fait.
M. Dubé : Oui, puis je pense
que je pourrai laisser le Dr Arruda, mais on a toujours fait les choses
correctement. Je pense qu'on a dit qu'il y avait des enjeux éthiques qu'on
voulait clarifier, puis tout ça. Alors, moi, je me dis, pendant qu'on… C'est
toujours ce que j'ai dit, c'est qu'il fallait être capable de régler le côté
technologique pour être capable, après ça, de voir l'utilisation de ça, notamment
pour les voyages à l'extérieur. Donc, je vais laisser le Dr Arruda
compléter.
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, je pense qu'il ne faut pas minimiser l'importance de la preuve. De toute
façon, la loi oblige les gens de fournir l'information aux individus quand ils
sont vaccinés. Comme on l'a dit, le carnet de santé, ça se perd, puis c'est
toujours un paquet de problèmes. On est heureux de l'offrir. Ça va servir, un,
si vous voulez voyager à l'extérieur, parce que ça va être demandé, on pourrait
avoir besoin de connaître votre passé vaccinal. Est-ce que l'année prochaine,
dans deux ans, il va y avoir une autre épidémie de coronavirus, puis on va
devoir vérifier, les indications vont être lesquelles si jamais vous avez déjà
été vacciné avec tel vaccin, vous avez eu une réaction. Tout ça, c'est
important.
Maintenant, pour ce qui est de qu'est-ce
qu'on peut faire avec un passeport, c'est-à-dire, moi, j'ai été vacciné, deux
doses, donc ça va me donner accès à tel genre de chose, ce qu'on veut faire,
là, c'est une bonne analyse, compte tenu des enjeux éthiques et autres. Je
pense qu'il peut y avoir une utilité, O.K., on n'est pas en train de dire non,
on est en train de dire qu'il faut la regarder. Il y a des pratiques, il y a
des pays qui l'ont fait, qui ont eu des expériences positives, d'autres qui ont
des éléments négatifs. Puis ce qu'on veut faire, c'est faire ça sur les bonnes
données probantes.
Premièrement, il faut comprendre
qu'actuellement… Encore, je comprends que les gens veulent savoir… Pour que ça
soit un incitatif, on travaille de façon accélérée là-dessus, mais les gens
n'ont pas encore fini de recevoir leur première dose, puis etc. Ça va se faire
le plus rapidement possible. Puis on va être clairs là-dessus puis on va être
clairs sur les bons usages, tout comme sur les situations où c'est des mauvais
usages, parce que certains pourraient utiliser ça pour éviter certains emplois
ou autres. Ça fait que, là, il faut vraiment bien faire les choses. C'est notre
devoir, en tant que scientifiques, de regarder les données probantes et de ne pas
se garrocher…
M. Lacroix (Louis) : …la
Santé publique, ça?
M. Arruda (Horacio)
:
Pardon?
M. Lacroix (Louis) : En quoi
ça concerne la Santé publique, l'éthique, par exemple, d'une personne qui
pourrait ou pas avoir accès à un emploi parce qu'il a ou non une preuve
vaccinale? En quoi ça concerne la Santé publique? C'est une décision
gouvernementale, ça.
M. Arruda (Horacio)
:
Écoutez, nous…
M. Dubé : Écoutez…
M. Arruda (Horacio)
: M.
le ministre.
M. Dubé : Non, non. Allez-y,
Dr Arruda.
M. Arruda (Horacio)
:
La Santé publique, ce n'est pas seulement les maladies infectieuses, ce n'est
pas seulement… Ça joue sur tous les déterminants des individus. Ça joue sur les
inégalités de santé comme telles et sur les inégalités sociales de santé. Donc,
ça fait partie de notre mandat comme tel pour aller s'assurer que les gens qui
sont les plus vulnérables, les gens qui pourraient avoir des raisons de ne pas
être vaccinés ne soient pas discriminés. Ça fait partie de notre rôle. On fait
des politiques publiques comme telles, c'est au gouvernement de les adopter.
Nous, on fait des recommandations…
M. Dubé : C'est ça.
M. Arruda (Horacio)
:
…c'est au gouvernement de les adopter.
Le Modérateur : Une deuxième
question pour M. Marc-André Gagnon maintenant.
M. Gagnon (Marc-André) : Oui,
bien, c'est ça, je veux revenir sur… quand je dis : C'est maintenant qu'on
devrait le savoir parce que, sauf votre respect, là, les enjeux éthiques, et
tout ça, on veut prendre le temps de bien faire les choses, on entend la même
réponse sur l'enjeu du passeport vaccinal depuis déjà plusieurs semaines,
j'oserais dire, même, plusieurs mois. Là, c'est la vaccination des jeunes qui
commence, hein, la semaine prochaine, la prise de rendez-vous. Moi, je ne suis
pas certain que les plus jeunes vont être aussi pressés que les plus vieux à
prendre rendez-vous pour aller se faire vacciner. Or, pour eux, s'il y avait ce
passeport vaccinal là, ce pourrait être un incitatif pour qu'ils puissent
participer à des festivals, se rendre dans les bars, dans les restaurants.
Alors là, votre réponse, je me trompe ou elle va arriver peut-être trop tard
pour inciter des jeunes à aller se faire vacciner?
M. Dubé : Bien, moi, je pense
que Dr Arruda vous a répondu. Moi, ce que je vous dis, et c'est pour ça… Non,
non, mais M. Gagnon, je respecte votre question, mais ce que je vous dis puis
je le dis aux jeunes, là, ce n'est pas pour rien que j'ai demandé à avoir cette
preuve-là avant la semaine des jeunes. Il va y avoir cette preuve-là, elle va
être disponible, puis vous pouvez être certains qu'on va travailler à pouvoir
l'utiliser de la bonne façon. Mais elle va être disponible à partir de la
semaine prochaine. Puis je pense que les jeunes comme les moins jeunes… Moi, je
vais être très fier d'être capable de dire : J'ai ma preuve vaccinale. Et
tout le monde va pouvoir le faire. Puis, comme j'ai expliqué, ça va être
rétroactif. Alors, j'ai très hâte de pouvoir la donner à ceux qui se font vacciner.
M. Gagnon (Marc-André) :
Juste pour préciser, les restaurateurs, les organisateurs de festivals
pourraient exiger que les gens présentent ce code QR?
M. Dubé : Bien, écoutez, je
vous ai dit puis je vais le redire, on n'est pas rendus là. On voulait avoir la
preuve technique. Le Dr Arruda puis son équipe vont conduire l'analyse, la
finaliser. Je pense qu'il y travaille depuis un bout de temps, puis, quand elle
va être prête, on va la communiquer.
Le Modérateur
: Nous en
sommes…
M. Arruda (Horacio)
:
Moi, je voudrais aussi vous dire que souvent… puis c'est clair que plus on
avance dans une campagne, plus il y a des gens indécis qu'il faut aller
chercher, et puis ça peut être plus difficile. Mais moi, je pense que nos
jeunes vont être là à l'appel en grande majorité. Ça fait que là, moi, je pense
aussi qu'il faut leur faire confiance, à nos jeunes. Ils veulent contribuer. Ils
l'ont fait dans tout le cadre de nos interventions jusqu'à maintenant. Ils ont
respecté les consignes. On a beaucoup, souvent, parlé sur les jeunes, alors que
moi, je peux vous dire que j'ai vu des adultes ou même des gens du troisième
âge avoir des comportements aussi pas respectueux des consignes. Ça fait que, quelque
part, il faut leur faire confiance.
Et je comprends que vous vouliez que je
puisse vous dire la série d'endroits, tout comme où on accepte telle carte,
donc où on va accepter le passeport pour entrer, là. Ça s'en vient. Mais je
pense que le message que je veux dire, c'est : Faites-vous vacciner. Puis
plus vous allez vous faire vacciner, plus qu'on va être capables aussi de
bénéficier d'une approche populationnelle pour laisser des choses fonctionner.
Puis on verra où sera la démonstration d'utilisation de ça.
Le Modérateur
: Maxime
Denis, Noovo.
M. Denis (Maxime) :
Bonjour, messieurs. Est-ce qu'on peut clarifier, juste sur les jeunes, 12-17,
ces doses-là, ces 500 000 doses-là, est-ce que ça va retarder ou pas
les deuxièmes doses ou on en a suffisamment puis on est capables de tout faire
dans l'ordre prévu?
M. Dubé : Oui, vas-y
donc, Daniel.
M. Paré (Daniel) :
Récemment, on a eu des bonnes nouvelles par rapport à des livraisons de doses
Moderna qui nous amènent vraiment au-delà de nos espérances, là, au niveau de
nos objectifs. Et on est confiants d'avoir le bon nombre de doses. Et là je
sais que je mentionne Moderna puis Pfizer, mais on interchange nos doses, là,
pour nos clientèles. Et ça, ça va nous permettre, là, d'atteindre les objectifs
qu'on avait dits pour le 24 juin. Puis, écoutez, on considère, là, même
dépasser ça avec le groupe des 12 à 17 ans.
M. Denis (Maxime) : Ça
veut dire, une fois qu'on a vacciné les 12-17, une première dose, quelles
nouvelles on peut donner pour les camps de jour, qui attendent le feu vert
depuis si longtemps? Est-ce qu'enfin on peut dire : Bien oui, on va avoir
des camps de jour cet été?
M. Dubé : Oui. La
réponse, c'est oui. Je vous dirais que... Juste qu'on fasse la différence entre
les moniteurs de camps de jour avec séjour versus les camps de jour, je vais
appeler ça municipaux, à défaut de meilleur... Mais on a obtenu cette
clarification-là dans les dernières heures. Dr Arruda, voulez-vous juste le
préciser? Mais c'est clarifié, là.
M. Arruda (Horacio)
:
Oui. Dans les faits, il faut comprendre qu'on considère que, premièrement, les
camps de jour avec séjour, les gens couchent, il y a une plus grande proximité,
c'est un groupe plus petit. À ce moment-là, probablement qu'on va pouvoir même
s'organiser pour avoir, je vous dirais, deux doses pour ces personnes-là. Pour
ce qui est des camps de jour...
M. Dubé : Mais je veux
juste préciser. La question est de savoir quand on va pouvoir les passer?
Alors...
M. Arruda (Horacio)
:
C'est sous peu. C'est sous peu. Ils vont être considérés comme des travailleurs
prioritaires, là...
M. Dubé :
Catégorie 9.
M. Arruda (Horacio)
:
...comme les gens en garderie, puis etc. Donc, sous preuve d'engagement, les
jeunes vont pouvoir se faire vacciner à ce moment-là.
M. Dubé : Dans la catégorie 9,
comme les travailleurs essentiels.
M. Arruda (Horacio)
:
Exactement.
M. Dubé : Donc, ça veut
dire, quelqu'un de 17 ans n'a pas à attendre à la fin juin, mais il peut
le faire, parce que cette catégorie-là est déjà ouverte. Alors donc, en autant
qu'il puisse montrer la preuve d'emploi de son camp, bien, on va le passer dans
la catégorie 9.
M. Paré (Daniel) : ...le
système va être adapté pour eux.
Le Modérateur
:
Questions en téléconférence, maintenant, de Mylène Crête du journal Le Devoir.
Mylène, m'entendez-vous?
Mme Crête (Mylène) :
Oui. Je voulais savoir combien de deuxièmes doses vous pensez avoir données au
24 juin.
M. Dubé : Bien, notre
objectif, c'est 500 000. Est-ce qu'on va être capables de faire un petit
peu plus que ça? C'est toujours la même chose. Mais notre objectif,
Mme Crête, là, si vous regardez notre sommaire exécutif qu'on publie tous
les jours, là, il y a deux cadrans, là, il y a le cadran des premières doses et
deuxièmes doses, on vise toujours à faire au moins 500 000 deuxièmes
doses : CHSLD, RPA et, notamment, travailleurs de la santé.
Mme Crête (Mylène) :
Pour le 24 juin?
M. Dubé : Pour le
24 juin.
Mme Crête (Mylène) :
...ça m'amène encore à vous poser la question sur la deuxième dose pour les
personnes immunosupprimées. J'ai eu des courriels aujourd'hui de gens qui ont
obtenu leur rendez-vous, là, pour l'avoir dans un délai de quatre semaines.
D'autres attendent toujours. Donc, est-ce que c'est réglé, ça, M. Dubé?
M. Arruda (Horacio)
:
J'ai signé une directive qui est partie en début de semaine pour donner les
modalités, là, que les… Un, c'est pour les milieux hospitaliers, les
différentes cliniques spécialisées, les pharmaciens aussi qui ont des
clientèles particulières, là. Donc, la directive est partie. Ça devrait
s'appliquer, là, rapidement. Puis on va suivre la situation pour… s'il faut
rappeler aux gens.
M. Laforest (Alain) : ...la
directive? C'est parce que, là, vous nous parlez de directive, mais on ne la
sait pas, là.
M. Arruda (Horacio)
:
La directive, c'est que les gens qui sont immunosupprimés, là, qui font partie
d'une certaine catégorie d'immunosuppression, ce sont des gens qui sont
dialysés, qui font des insuffisances rénales. Il y a toute une série très
précise de situations où on demande aux hôpitaux, quand ils les voient, de
donner la vaccination à l'intérieur d'un intervalle de quatre semaines. C'est
la même chose pour certains pharmaciens qui ont ces clientèles-là, d'appeler
leurs patients pour leur rapprocher la vaccination à quatre semaines.
Mme Crête (Mylène) :
Donc, ils doivent s'attendre à recevoir un appel…
M. Arruda (Horacio)
:
Oui. Bien, si les pharmaciens qui les suivent ou si c'est… ou via leur centre
hospitalier. Puis, s'ils ont des préoccupations, je pense qu'ils peuvent
appeler leur médecin traitant par rapport à ça.
Le Modérateur
: Deux
dernières questions en français de Stéphanie Marin, LaPresse
canadienne : Pour les moins de 14 ans, quelle sera la procédure?
Les deux parents devront-ils donner leur consentement pour que la vaccination
de leur enfant puisse avoir lieu?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, écoutez, il faut comprendre que, pour ce qui est de la vaccination, un
enfant en haut de 14 ans peut lui-même consentir. C'est comme pour tous
les soins, etc. Mais la pratique fait qu'en milieu scolaire, parce qu'on va
gérer ça aussi avec le milieu scolaire, les gens sont habitués d'obtenir des
autorisations pour des vaccinations autres. Il y a des modalités qui sont bien
précises, soit le père, la mère ou les deux, tout dépendamment, là, du statut
de la famille. Donc, ça, ça va se faire comme pour les autres vaccinations.
Le Modérateur
: Et une
dernière question en français. Si tous les ados ont reçu au moins une première
dose avant la rentrée, l'exigence du port du couvre-visage sera-t-elle éliminée
en septembre?
M. Arruda (Horacio)
:
C'est une bonne question. Je pense qu'il va falloir qu'on évalue la
situation — je sais que vous n'aimez pas cette réponse-là,
là — épidémiologique, où on va être, puis etc. Mais c'est sûr qu'on
pense qu'on va pouvoir faire certains assouplissements. Est-ce que ça veut dire
qu'on va enlever le masque avant d'avoir les deux doses? Ça va demeurer à
regarder selon la situation épidémiologique et le contrôle des éclosions qu'on
va avoir observées.
Le Modérateur
: Nous en
sommes maintenant à la période de questions en anglais. Nous commençons avec
Stéphane Giroux, CTV.
M. Giroux (Stéphane) :
Bonjour, messieurs. A question I want to ask you has been
asked in French, but I'll ask again in English. Mayor Plante says she wishes to
see terraces of restaurants opened by June 1st. Is she dreaming in color?
M. Dubé : Oh!
I think we… As I said before, all the mayors of the province that will be in
election this year would like to shake hands on a terrace as opposed to in a
closed area. So, I think… And I'm a politician, so I understand their wish. But
what I said also is that we want to be prudent right now by trying to put a
date on a certain measure, which is the terraces, before we have a global plan,
and that global plan, that's what we're working on right now. So I would just
ask all politicians… Normally, Mme Plante… because she's not the only one
that has asked those things, and we understand that demand. I really share the
urgency of having this plan, but, as the Premier has said this morning, we are
working on it and the sooner we can give an indication to what will be those
new measures, we will provide them.
M. Giroux
(Stéphane) : Now, the QR code, I understand it
will be sent to everyone who's getting their vaccine or who got their vaccine.
Will this be considered a form of vaccine passport?
M. Dubé : Not
at this time. I just want to clarify that, right now, the piece of paper that
you receive when you get vaccinated is just a proof that you have been
vaccinated. It's not a passport, OK? So that's the same thing. We just go from
paper to digital. That's the first step.
After that, how this
proof of vaccination will be used, this is the question that we've asked Santé
publique. But, for now, the good news is we have now put in place the process
to issue a QR on the demand of the vaccinated person. So we will send an
e-mail, and that person will be asked : Would you
like to receive a QR code? And then that person will confirm by «courriel», and
we'll send it to them.
Le Modérateur
:
Cathy Senay, Radio-Canada, CBC.
Mme Senay
(Cathy) : Earlier this week, Ontario has
released its guidelines for long-term care homes. And, now that people in CHSLDs,
most of them got their second dose, and private residences here, like, people
are getting their second dose too, and there is, like, a need for seniors to
know when they'll be able to get their lives back, right, some of them spend so
much time in their room alone… So when are you planning… and what do you see as
reopenings for them?
M. Dubé : I have so much empathy for those persons. I'm talking to my mother
right now. My mother is in one of those RPAs, and I think about her every day
when I'm being asked when. So I share that demand and my mother is asking the
same question, OK? So what I think I would tell all the mothers and fathers or
the grandfathers, that we are working on that. We understand that, but the
first thing is we need to vaccinate them a second dose. We need to really
fulfill our commitment to get that second dose.
So we have a little
percentage of residences, of long-term homes that have started. We will respect
our commitment of CHSLDs by May 8th. It's going very, very well right now. This
is the last week. RPAs will be really in… ramp up over the next few weeks.
When? As soon as possible. That's the best answer I can give you right now.
M. Arruda (Horacio)
: Sooner than later. But I want to say also that this weekend it's
going to be Mother's Day, and we want your mothers to be in safe conditions.
Please don't forget that there is still a need, even if they have received one
dose, to have precautions and hygiene, distancing and using of masks. I know
it's difficult, but don't take risks with your mother. The best thing you can
do is to protect them for a longer time and longer life, and probably having a
normal Mother's Day next year.
M. Dubé : Merci, Horacio.
Mme
Senay (Cathy) : OK. Regarding the vaccination of
teens, it does foster lots of excitement for some parents, and other parents
are already thinking: Oh! how is this going to take
place? So can you talk to us about the logistic challenges and also the fears
surrounding vaccines?
M. Dubé : Let's start with Dr. Arruda, and then Mr. Paré.
M. Arruda (Horacio)
: I think that the Pfizer vaccine and Moderna are going to be safe
for those kids. I think we will give the best information to parents. I think there is always, I would say, some «dolor» in
the injection site, sometimes some fever, some headaches, but this is great
because this is meaning that the vaccine is working and, at the same time,
people will not get the disease. And most of youth people have a better
immunity after doses because their system is a new one, you know.
So, I think, we will give
the parents, I would say, the good information, and even the kids, because some of them who are 14 years-old and
more can have questions. We will answer those questions. And, from the
logistics… I think we're doing… are working, and my colleague can say… with the
school boards and with the schools to make things easy.
M. Paré (Daniel) : All I can add to all these comments, we're going to work with «les
centres de services» and the CISSS to make sure that the experience for our
teens will be fine. And, again, the vaccination will be completed before summertime, which is, to me, probably the
best thing.
Mme Senay
(Cathy) : …or in vaccination centers?
M. Paré
(Daniel) : Well, just like I mentioned in
French, it's going to be hybrid scenarios. We just want to make sure that we
have the right vaccine at the right place for the right schools and for the
right age group. So the plan will be different in some regions. But, the good
news, the vaccine will be offered, and we hope that they will accept to be
vaccinated.
Le Modérateur
: Raquel Fletcher, Global. Mme Fletcher?
Mme Fletcher (Raquel) : Yes, good afternoon. We've been talking about for some time that we
would need to have adolescents and teenagers vaccinated in order to get to a
certain… I don't want to say herd immunity, but get to a certain percentage of the population being vaccinated. Now that we're able
to vaccinate 12 year-olds and older, do you have any projections of what that
will mean globally, what the global portrait would look like if we'll be able
to get to that 75% faster, how much faster, etc.?
M. Dubé : Go ahead.
M. Arruda (Horacio)
: As it is, I would say, a half million cases that we'll add to the
vaccined persons… immune. And, as the virus is circulating a lot in those populations, this good news… this is, I
would say, great, because you know that, in schools and with people… Youth people have lots of
activities and everything. And, I would say, the more we get vaccinated, the
more we can deconfine, you know?
Plus on est vaccinés, plus on va pouvoir
déconfiner. Je pense que c'est ça qu'il faut retenir actuellement.
Mme Fletcher
(Raquel) : Mr. Dubé, you wanted to add
something?
M. Dubé : No, I just want to say what I said in French. And that's a good question. 500,000 on the total population of 8,500,000, if we have a good success, that would be between 4% and 6% that we
add to the vaccination rate. This is huge. This is huge. So, depending… are we
going to be able to have 300,000, 400,000 or close to the maximum, which could
be possible too, depending the way we organize. And that's the reason we're
pleased to announce it today. We will have the time to prepare the parents.
They will have the time to think about it. We will have the time to organize
within the schools. That's the reason we want the presentation with ministre
Roberge and have somebody of Public Health who answers the questions, the
specific questions of the parents.
So we're so pleased with
this news, because it's good for the people that will be vaccinated. But it
will be good for the population in general, because, as we said, we're back to
school in September, and this is behind us. So I think this is a very important
news that we got from…
M. Arruda (Horacio)
: And I want to say to teenagers : Please, get vaccinated,
that's the way to get liberty. And I really want to say that, I really want
them to prove to us that they can collaborate. And I'm sure they will. I'm sure
because they have been a lot, I would say, with us, they suffered a lot from
one, two years of their adolescence. And I think they want to see their
friends. And the best way to do it, it's to get vaccinated. Please, show older
people that you're better than we are.
Mme Fletcher
(Raquel) : At what age will adolescents and
teenagers be able to get the vaccine without parental permission?
M. Arruda (Horacio)
: It's 14 years old and more. But, in fact, I would say that, in
school practice, we ask parents too. But a child could decide for himself that
he wants to get vaccinated by 14. Before, we need the parental consent.
M. Bergeron (Patrice) : Une petite précision. Vous aviez un message, M. Arruda, pour
la fête des Mères. Vous invitez les gens à faire attention pour qu'il n'y ait
pas de rencontres familiales ou quoi? Pouvez-vous nous le répéter, s'il
vous plaît, en français?
M. Arruda (Horacio)
:
Oui, ce que je voulais dire... C'est la fête des Mères ce week-end, et je sais
très bien jusqu'à quel point on a envie de se retrouver en famille, proches de
notre mère. Et ma conjointe aussi, mes enfants, j'aimerais bien être en mesure
de pouvoir nous rassembler, mais ce n'est pas possible encore. Et ce que je
veux dire, c'est que le plus beau cadeau qu'on peut offrir à notre mère, c'est
la santé. Et je pense qu'il ne faudrait pas... parce que c'est déjà arrivé,
hein, vous savez, dans les petits rassemblements à la maison. Il ne faudrait
pas, même si la personne a reçu une dose, parce qu'elle n'a pas l'efficacité à
100 %, qu'on la contamine puis qu'elle se retrouve à l'hôpital.
Ça fait que je vous invite encore cette
année à être prudents. Il y a la publicité qui a été donnée, là :
distanciation, portez votre masque, lavez-vous les mains puis évitez les
rassemblements qui ne sont pas nécessaires, parce que... pour qu'on puisse
encore la fêter l'année prochaine et qu'elle ne soit pas malade. Je sais que
j'amène ça, là, puis ce n'est pas pour détruire un beau moment, mais c'est pour
être conscient que ça peut arriver.
M. Bergeron (Patrice) : …pour
conclure, M. Dubé. Vous avez dit : La preuve vaccinale numérique, ça va
être bien indiqué dessus que ça sera la première dose ou la deuxième dose?
Juste pour…
M. Dubé : Oui, oui, tout à
fait. Vous allez avoir le… J'ai hâte de vous le montrer, là, mais vous allez
avoir un code QR, quand vous allez recevoir votre courriel, vous allez avoir le
code QR qui va être là et ensuite vous allez avoir une partie narrative ou
qualitative qui va dire : Voici quel vaccin j'ai reçu à telle date, etc.
Puis, quand on le mettra à jour, bien, vous aurez de l'information aussi sur le
deuxième vaccin. Donc, il y aura une partie que vous pouvez laisser sur votre
appareil ou sur votre ordinateur, mais il y aura aussi un… Vous pouvez
l'imprimer pour l'avoir avec vous, si c'est plus facile, un peu comme on fait
avec une carte d'embarquement d'avion, la même chose.
M. Gagnon (Marc-André) : …à
la deuxième dose, ce sera mis à jour? C'est quoi…
M. Dubé : Oui, bien, c'est ça,
c'est parce que... Prenez le cas de quelqu'un, là... vous, vous êtes trop
jeune, mais qui a déjà été vacciné…
M. Gagnon (Marc-André) : …
M. Dubé : Bon, vous avez été
vacciné? Mon Dieu! O.K., il y a des choses que je ne comprends pas dans la vie,
mais c'est correct. Mais…
M. Gagnon (Marc-André) : …
M. Dubé : C'est vrai, c'est
vrai, je me souviens. Est-ce que la personne que… Vous avez reçu… Là, vous
allez recevoir un courriel, là, d'ici peut-être trois à quatre jours,
après le 13 mai, puis là on va vous dire : Voulez-vous avoir la
preuve vaccinale digitale? Dans votre cas, là, vous allez dire oui puis là vous
allez recevoir ça. Puis, quand vous allez aller à votre deuxième rendez-vous,
qui est probablement déjà fixé, là, on va vous dire : Bien, regardez,
voulez-vous recevoir la mise à jour? La réponse, vous allez dire : Oui. Et
là vous allez recevoir un autre courriel avec la mise à jour. Donc, vous aurez
votre code QR, qu'on appelle, et avec les deux descriptions des deux vaccins
que vous avez reçus.
M. Gagnon (Marc-André) :
…mais quelqu'un qui a déjà contracté la COVID et qui, en principe, ne recevrait
qu'une seule dose de vaccin, est-ce que l'information sera aussi…
M. Dubé : Mais là, en ce
moment… Puis là ça sera de voir… Ça, c'est intéressant, comme question. En ce
moment, on va… ce qui va être, là… c'est uniquement les vaccins. On n'est pas
en train de parler de confirmer une immunisation. Alors là, en ce moment, on va
ne confirmer que les doses qui ont été reçues. Vous me suivez?
Mme Senay (Cathy) : …ces
travaux-là, parce qu'ils travaillent… Ottawa travaille aussi sur la mise en
place éventuellement d'un passeport vaccinal. Donc, de voir que le Québec va
avoir une preuve digitale, est-ce que ça s'insère dans…
M. Dubé : Les gens travaillent
ensemble en ce moment.
Mme Senay (Cathy) : D'accord.
M. Dubé : Les gens travaillent
ensemble pour arriver à quelque chose qui va être le plus standardisé autant
avec nos équipes… je veux dire, nos équipes informatiques, que nos équipes, par
exemple, de relations fédérales. Alors, tout le monde est là-dessus en ce
moment.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup pour votre collaboration, messieurs. C'est bien gentil.
M. Dubé : Fait plaisir. Bonne
fête des Mères!
(Fin à 13 h 58)