(Onze heures trente et une minutes)
Mme Blais (Prévost) : Alors,
bonjour, Mmes, MM. les journalistes. Écoutez, c'est une journée extrêmement
importante dans ma vie et je crois que c'est une journée importante dans la vie
de plusieurs personnes.
Tout d'abord, avant de parler de ce beau
projet de société, il me fait plaisir de partager cette conférence de presse
avec la députée de Soulanges, Maryline Picard, qui est beaucoup plus que ma
collègue, c'est une complice. Et je vais vous raconter quand même la petite
histoire.
Alors que j'étais, je dirais, pas
activiste, mais un peu, à l'époque de l'Hôpital Sainte-Justine, quand l'Hôpital
Sainte-Justine a failli perdre son indépendance au niveau du conseil
d'administration, je n'étais pas en politique à l'époque, mais j'avais été
manifester avec les parents qui ont des enfants lourdement handicapés, suivis à
l'Hôpital Sainte-Justine, et c'est comme ça que j'ai rencontré Maryline Picard.
Et par la suite Maryline m'a écrit sur Messenger, alors que j'avais annoncé que
je revenais en politique, et elle m'a demandé : Qu'est-ce que tu en
penses, Marguerite, si je faisais de la politique? Je lui ai dit :
Maryline, si tu veux changer les choses, si tu veux qu'on s'occupe davantage de
parents qui ont des enfants handicapés et des personnes proches aidantes, bien,
c'est le bon endroit.
Et voilà qu'avec aussi Maryline, qui est
l'adjointe parlementaire au ministre de la Santé et des Services sociaux, mais
je dois vous dire que les trois ministres, avec le Dr Carmant, on se la
partage… Elle a travaillé avec nous à l'élaboration de ce projet qu'on annonce
aujourd'hui, soit une politique nationale pour les personnes proches aidantes.
Merci beaucoup, Maryline, pour le geste que tu as posé.
Cette politique vient s'inscrire dans une
loi qui a été sanctionnée le 28 octobre dernier. Et les gens se
demandaient : Pourquoi une loi? Parce que, dans une loi-cadre, on peut
mettre une politique, comme on l'a fait, un plan d'action, et c'est beaucoup
plus difficile, dans le temps, de décider de mettre une politique sur une
tablette. Ça fait que la politique, nonobstant les partis au pouvoir, les gouvernements,
va rester et elle sera aussi, je dirais, bonifiée avec les années qui vont
venir.
Ce qui m'importait beaucoup dans cette politique,
parce que j'ai été une personne proche aidante, c'est toute la question de la
qualité de vie, de la santé, du bien-être de la personne proche aidante. Moi,
quand j'ai été proche aidante, mon mari était hospitalisé, donc il était pris
en charge par tout le milieu hospitalocentrique. Mais, quand on sortait de l'hôpital,
il a été hospitalisé souvent, à ce moment-là, je devenais préposée aux
bénéficiaires, je devenais infirmière, infirmière auxiliaire, je devenais
pharmacienne.
Écoutez, c'est tellement stressant pour
une personne proche aidante. Puis il y a des personnes proches aidantes âgées
qui sont décédées même avant les personnes aidées. On développe de
l'hypervigilance. On ne sait pas où aller se chercher du soutien tellement
qu'on est dans un stress constant que, pour moi, c'était quelque chose de fondamental
de pouvoir mettre en place une politique pour les personnes proches aidantes
afin de créer un climat d'écoute, d'attention, un climat de partenariat.
Il y a trois principes directeurs. Ce sont
des valeurs importantes dans cette politique. C'est-à-dire qu'il faut que les
personnes proches aidantes soient bien traitées, avec dignité, sollicitude et
avec un souci de bienveillance. On veut préserver leur équilibre de vie. Il
faut absolument reconnaître les savoirs des personnes proches aidantes. Il faut
respecter aussi leur volonté et leur capacité quant à l'ampleur de leur engagement.
Il faut consolider les partenariats que nous avons actuellement avec nos
collaborateurs, soit avec les partenaires gouvernementaux, avec la communauté,
avec les organismes communautaires et surtout avec les personnes proches
aidantes. Moi, je me souviens toujours de la thématique de l'année des
personnes handicapées, en 1981, qui disait : Jamais sans nous.
Alors, c'est pour et avec les personnes proches aidantes, cette politique.
Pour la mise en place de cette politique,
nous avons eu trois comités, tout d'abord, un comité du ministère de la Santé
et des Services sociaux, avec des experts qui étaient au fait de toutes les
incapacités. On a eu aussi un comité interministériel, composé de
12 ministères et organismes. Et le comité qui est, je dirais, fondamental
pour cette politique, c'est un comité de personnes proches aidantes elles-mêmes.
D'ailleurs, je pense que c'est une
première, le comité de proches aidants a rédigé les questions qui ont servi à
faire, je dirais, les consultations. Notre première consultation, qui était
bien avant de mettre en place le comité, c'était le 11 décembre 2018. Il y
a eu plus de 200 personnes et organismes qui se sont présentés à l'Université
Laval, et, par la suite, il y a eu une multitude, je dirais, de consultations.
Donc, les proches aidants, avec leurs questions, là, ont enrichi les réponses
et ce dialogue-là. On a consulté pendant trois jours les Premières Nations, les
Inuits, le Conseil du statut de la femme, les experts, les chercheurs et évidemment
les personnes proches aidantes elles-mêmes.
Alors, c'est une approche globale que
cette politique, et sans égard à l'âge, au milieu de vie ou à la nature de
l'incapacité des personnes qu'elles soutiennent. Ce n'est pas seulement une politique
pour les personnes proches aidantes d'aînés, là. C'est réellement une politique
qui va tenir compte des parents qui ont des enfants lourdement handicapés ou
des parents qui vieillissent, qui ont des enfants adultes en situation de
handicap.
La définition, vous l'avez dans la politique.
Elle est large, elle est inclusive. Pourquoi? Parce qu'on veut, en premier, que
les personnes proches aidantes se reconnaissent. Les personnes proches aidantes
ne se reconnaissent pas toujours. Elles disent : Moi, je suis la mère, je
suis le père, je suis la conjointe, le conjoint, je ne suis pas une personne
proche aidante. Je m'excuse, vous êtes aussi des personnes proches aidantes.
Et, quand on se reconnaît, c'est là qu'on accepte le soutien.
On veut aussi tenir compte de la diversité
des réalités vécues. C'est toute la question de la dyade, la personne proche
aidante et la personne aidée. Et il y a quelque chose que je voulais
absolument, c'était un plan d'accompagnement pour la personne qui est proche
aidante, au même titre que la personne aidée. On veut que les professionnels de
la santé tiennent compte de l'état de santé de la personne proche aidante
elle-même.
Il y a quatre axes à la politique.
Rapidement, parce que je veux laisser de la place à Marilyne. Alors, c'est :
reconnaissance, autoreconnaissance, personne proche aidante. Ça, c'est le
premier axe. Le deuxième : partage d'information, promotion des
ressources, connaissances, compétences. Troisième axe : développement des
services de santé et de services sociaux, approche de partenariat. Quatrième
axe : développement d'environnements conciliants.
Et cette politique... Parce que là les
gens vont dire : Oui, mais vous n'avez pas d'action. On va déposer un plan
d'action à l'automne 2021, mais c'est une politique d'action. On est déjà
en action. Entre autres, nous commençons à embaucher 27 coordonnateurs à
la proche aidance partout à travers le Québec, et il y aura aussi des
coordonnateurs pour les Premières Nations, les Inuits et les communautés
ethnoculturelles. Nous avons développé, jusqu'à présent, huit maisons
Gilles-Carle, ce qui veut dire 94 lits de répit.
Nous allons prochainement annoncer
l'Observatoire québécois en aidance. C'est une première. Il y a en France un observatoire
qui se concentre plus spécifiquement sur l'employabilité et les personnes
proches aidantes, mais nous autres, on veut cet observatoire pour être en
mesure d'accompagner la politique, avoir de meilleures données, aussi,
scientifiques pour faire en sorte d'évoluer dans nos politiques.
On est en place, actuellement, en train de
faire du repérage pour faire de la référence de personnes proches aidantes
auprès de certains organismes. Ça se fait, là, actuellement, c'est la première,
c'est notre première au niveau des personnes qui vivent avec troubles
neurocognitifs majeurs et avec la Fédération des sociétés Alzheimer.
On élargit l'Appui aux personnes proches
aidantes. Depuis 10 ans, l'Appui s'intéressait exclusivement aux personnes
proches aidantes de personnes aînées, mais là ça va toucher l'ensemble des
personnes proches aidantes.
On a, dans le précédent budget, élargi
puis augmenté... doublé le crédit d'impôt pour les personnes proches aidantes.
Maintenant, il est de 2 250 $.
On vient de bonifier et de doubler le
financement de Baluchon Alzheimer pour offrir du répit.
On a investi récemment 11 millions
pour l'aide psychosociale aux personnes proches aidantes, à cause de la
pandémie, et 4 millions parce que nous allons aussi tenir compte des personnes
proches aidantes au niveau de l'accompagnement pour les soins palliatifs à
domicile. Et nous avons ouvert trois centres de jour en soins palliatifs.
En terminant, je tiens à vous dire que je
suis revenue en politique, moi, pour cette politique nationale de personnes
proches aidantes. Je venais de terminer un livre, et, dans la conclusion,
c'était qu'il fallait qu'un gouvernement s'engage à adopter une politique
nationale des personnes proches aidantes. François Legault m'a approchée, j'en
ai parlé à celui qui est aujourd'hui le premier ministre du Québec. Cette
politique lui revient parce qu'il a dit oui.
Et je ne peux pas croire que je suis ici
aujourd'hui et que j'ai réalisé ce rêve de ma deuxième vie politique. Ce n'est
pas pour moi, ce projet, c'est pour toutes les personnes proches aidantes du
Québec. Je considère personnellement, mais je sais que les personnes proches
aidantes aussi, que c'est vraiment une avancée majeure. Alors, merci beaucoup,
M. le premier ministre.
Et permettez-moi de remercier toutes les
personnes qui ont collaboré à cette politique, que ce soient les personnes
proches aidantes elles-mêmes, les chercheurs, les experts, mon équipe
ministérielle avec la sous-ministre, Mme Rosebush, Vincent Defoy, Michèle
Archambault, qui a tenu le crayon, qui a fait des recherches, évidemment mon
équipe de cabinet. Et je remercie évidemment Lionel Carmant et Christian Dubé,
parce que c'est un travail aussi d'équipe. On travaille tellement bien, les
trois ensemble. Merci, Marilyne, d'avoir participé à ce beau projet. Merci,
mesdames et messieurs.
Mme Picard : Bonjour à tous et
à toutes. C'est une très grande fierté pour moi de me retrouver aux côtés de
Marguerite aujourd'hui pour cette annonce qui est tellement importante.
Marguerite et moi, on a travaillé depuis très longtemps... On avait beaucoup à
coeur de prendre soin des personnes proches aidantes au Québec. C'était notre
principale motivation pour revenir en politique, mais aussi pour s'impliquer en
politique.
Pour ma part, j'ai commencé en 2014, alors
que ma petite cocotte avait deux ans. J'ai défoncé beaucoup de portes pour que
les personnes proches aidantes d'enfants lourdement handicapés et gravement
malades soient reconnues. En tant que personnes proches aidantes, on se sent
souvent seules, on se sent invisibles. On en porte vraiment beaucoup sur nos
épaules.
Je me rappelle la fois où je suis sortie
d'une longue hospitalisation avec mon petit bébé, et puis je venais juste
d'avoir une formation éclair sur comment entrer un tube de gavage par le nez de
nos petits bébés jusqu'à son estomac. J'avais vraiment le coeur gros parce que
je me disais : Je vais revenir à la maison puis je vais le faire seule maintenant,
sans le personnel médical autour de moi. Je me rappelle être complètement
perdue à travers tous les formulaires et tous les rendez-vous de spécialistes
qu'il y avait à orchestrer. Je me rappelle toutes les nuits passées à l'hôpital
où j'étais très angoissée et en pleurs parce que, bon, ma petite était très
malade, mais aussi j'avais peur de ne pas être capable de payer nos factures à
la maison. Ma cocotte a maintenant neuf ans et, par miracle, elle est parmi
nous encore. Je vois maintenant qu'elle commence à grandir, et de nouveaux
enjeux font surface.
On dit souvent que, les parents comme moi,
on est courageux. Je dirais plutôt que c'est un don de soi qu'on fait par
amour. Nous sommes près de 1,5 million de personnes au Québec à le faire,
prendre soin d'un proche par amour. Aujourd'hui, c'est un grand jour pour
toutes les personnes proches aidantes du Québec. Dorénavant, ils se sentiront
écoutés, et on prendra soin d'eux. Ces personnes se dévouent corps et âme au
quotidien.
Nous allons nous assurer qu'ils aient
accès à du répit. Un répit, c'est tellement important parce que c'est ce qui
nous permet de reprendre notre souffle pour mieux continuer d'aider l'autre. C'est
souvent quand on s'arrête qu'on s'aperçoit à quel point on est fatigués. Nous
allons nous assurer que l'information sera plus claire et la plus accessible
possible pour eux lorsqu'ils en ont besoin. Nous allons veiller à les aider le
plus possible avec les tâches quotidiennes pour les dégager de ce poids afin
qu'ils se consacrent entièrement aux soins et à l'affection que la personne demande.
Et aussi nous allons veiller à ce que, lorsque la personne aidée décède, de
s'assurer un suivi avec eux pour qu'ils soient aussi aidés.
Je me dois de vous mentionner quelques
avancées que notre gouvernement a faites depuis le début de son mandat. Ils
sont si chers pour moi, et je devais vous en énumérer.
Nous avons mis sur pied un projet pilote,
SASEFA, les services adaptés et... santé/éducation, formation adulte, qui vise
la scolarisation des adultes lourdement handicapés jusqu'à l'âge de
35 ans. Nous avons permis aux parents d'enfants adultes lourdement
handicapés de s'octroyer pour eux-mêmes le programme chèque emploi-service.
Nous avons élargi le programme SEHNSE, le supplément pour enfant handicapé
nécessitant des soins exceptionnels, avec un deuxième palier pour y inclure
plus d'enfants.
En deux ans et demi, malgré une pandémie
de plus d'un an, nous avons fait des pas de géant, et aujourd'hui en est un
autre. J'en suis très fière. Nous allons maintenant mettre de l'avant la
qualité de vie des personnes proches aidantes afin qu'elles ne soient plus
jamais invisibles. Elles le méritent tellement. Merci pour tout ce que vous
faites au quotidien pour les personnes que vous aimez. Merci, Marguerite, pour
ton charmant acharnement. L'ensemble des personnes proches aidantes t'en sont
très reconnaissantes aujourd'hui. Merci à toutes les personnes qui ont
contribué aux travaux. La politique est exceptionnelle.
Et en terminant, je dirais un gros merci à
notre premier ministre, sans qui aujourd'hui nous ne serions pas ici.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Merci. Mme Blais, je comprends que c'est un jour important pour vous, mais
le travail n'est pas inachevé… n'est pas achevé, pardon, puisque le plan
d'action est toujours attendu pour le mois d'octobre prochain. Mais qu'est-ce
que cette politique nationale change concrètement dans la vie des proches
aidants? Qu'est-ce qu'ils pourront faire demain qu'ils ne pouvaient pas faire
hier?
Mme Blais (Prévost) : Ce que
je mentionnais tout à l'heure, c'est une excellente question — c'est
qu'on est en train de les identifier, de les référencer. Pourquoi? Parce qu'on
veut absolument que la personne proche aidante puisse avoir aussi son plan
d'intervention, qu'on va appeler un plan d'accompagnement, donc un plan au même
titre que la personne aidée.
Souvent, la personne proche aidante, là,
arrive, par exemple, avec le corps médical puis elle n'est pas considérée. Il y
a des médecins qui considèrent la personne proche aidante, mais ce n'est pas
l'ensemble. Et là on veut que la personne proche aidante puisse être suivie. On
veut que sa santé soit préservée, on ne veut pas que la personne proche aidante
tombe malade. On veut être en mesure de pouvoir lui offrir des soins
psychologiques si elle en a de besoin. On veut, si la personne est incapable de
poursuivre son geste de personne proche aidante, bien, qu'il y ait des soins et
des services de la part du gouvernement.
Parce que jusqu'à présent, là, comme je
vous l'ai mentionné, moi, je suis devenue tout, là, une infirmière, une
pharmacienne, écoutez, on est… je n'étais pas formée pour ça. Ce n'est pas
parce qu'on aime son conjoint, sa conjointe ou son enfant, comme le mentionnait
Marilyne, qu'on est capable de gaver son enfant. Puis on a peur, on a des
réticences, là, par rapport à ça. Alors, il faut que les personnes proches
aidantes puissent… et même financièrement aussi. Parce qu'il y a des personnes
qui quittent leur travail pour s'occuper d'une autre personne. Il y a des
enfants qui sont proches aidants de leurs parents, donc ils arrêtent leur
parcours scolaire.
C'est pour ça qu'on a aussi un comité
interministériel, et il va falloir travailler là-dessus à la fois au niveau de
l'emploi, pour qu'il y ait de la conciliation travail-proche aidance, pour
qu'il y ait de la conciliation par rapport à l'école pour le jeune qui s'occupe
de son parent. Des fois, on s'occupe aussi de son enfant et de son parent âgé.
C'est la réalité actuellement. Donc, on veut que les personnes proches aidantes
se sentent reconnues.
J'ai parlé du plan d'action, mais on a
quand même, depuis les trois derniers budgets, près de 60 millions de
dollars, là. Donc, c'est pour ça qu'on pose, en même temps que le dépôt de la
politique, des actions. Les 27 coordonnateurs qu'on va embaucher, il faut les
payer. L'Observatoire à l'aidance, il faut aussi sortir des fonds là-dessus.
L'élargissement, aussi, de L'Appui aux proches aidants, c'est un engagement de
150 millions de dollars de la part du gouvernement du Québec. Il faut se
souvenir que ce fonds-là est né de 150 millions du gouvernement du Québec
et de la fiducie familiale Lucie-et-André Chagnon, et que le gouvernement du
Québec va reprendre l'Appui en l'élargissant et en faisant en sorte que toutes
les personnes proches aidantes puissent recevoir aussi des services via
l'Appui.
Donc, tu sais, déjà, il y a des actions
qui sont en place par rapport à ça. On a élargi, pour 7,8 millions de
dollars, le programme qui n'avait pas été touché depuis les années 80, qui
s'appelle le soutien aux familles. Il y avait une liste d'attente de plus de
3 000 personnes. Alors, on a écumé la liste d'attente, on a fait en sorte
que ces gens-là puissent recevoir leur allocation annuelle.
Ce qu'on a fait... on a fait plein de
choses, là. Les CISSS et les CIUSSS reçoivent aussi, par année,
10 millions de dollars, là, pour être en mesure aussi de soutenir des
organismes sur leur territoire. Donc, on est déjà en action avec cette politique.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Vous avez dit : Il ne faut pas que les personnes aidantes tombent malades.
Est-ce qu'il est temps de les vacciner, peu importe leur âge?
Mme Blais (Prévost) : De les
vacciner?
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Oui, contre la COVID.
Mme Blais (Prévost) : Bien,
écoutez, tout à l'heure, il va y avoir une annonce de notre ministre de la
Santé et des Services sociaux, vous le savez, par rapport aux personnes qui ont
un handicap ou une maladie chronique. Il pourra répondre à cette question. On a
vacciné les personnes proches aidantes de 70 ans et plus, là. Ça, on l'a
fait, là, les personnes qui visitaient dans nos CHSLD, parce que, d'une part,
c'étaient elles-mêmes des personnes plus vulnérables qui visitaient à la fois des
personnes vulnérables. Alors, ce sera une question pour le ministre Dubé un peu
plus tard. J'aimerais vous dire…
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Oui?
Mme Blais (Prévost) : Je
change de registre…
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Non, mais parce qu'il y a des personnes qui sont préoccupées à la fois pour…
parce qu'elles accompagnent, elles s'occupent d'une personne parfois
handicapée, immunosupprimée, donc elles s'inquiètent pour cette personne-là
qui, parfois, n'a même pas 45 ans, qui est beaucoup plus jeune.
Mme Blais (Prévost) : Oui, je
le sais.
M. Bélair-Cirino (Marco) : Et
elles s'inquiètent aussi, parce qu'elles travaillent, elles vont au
supermarché, d'infecter leur personne vulnérable qui se trouve à la maison.
Donc, ces personnes-là sont stressées. Là, je comprends qu'il y a peut-être
dans l'air de vacciner les personnes lourdement handicapées et peut-être un
proche aidant, mais souvent c'est qu'il y a le père, la mère qui s'en occupent,
il y a le frère, la sœur. Pour certains, c'est trop peu, Mme Blais.
Mme Blais (Prévost) : Oui,
mais je serais très mal placée de devancer la conférence de presse de mon
collègue le ministre de la Santé et des Services sociaux. Actuellement, je vous
présente une avancée majeure. Il y a très peu de juridictions à travers le
monde qui ont à la fois une loi et à la fois une politique. Les personnes
proches aidantes, là, n'étaient pas reconnues. On va les reconnaître. On les
reconnaît par cette politique. Non seulement on les reconnaît, on les soutient financièrement
comme on ne les a jamais soutenues. Et on va même s'occuper des personnes
proches aidantes après le deuil, après la mort de la personne. Donc, il y aura
des programmes postaidance. Et ça, là, tu sais, l'aidance, c'est la
postaidance, parce que ce n'est pas parce que ta personne décède que tu n'es
plus une personne proche aidante, là.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
O.K. Juste…
Mme Blais (Prévost) : Moi, là,
ça a pris du temps avant que je puisse revenir à une vie normale, là. Je venais
de perdre la personne de ma vie et j'avais été en hypervigilance pendant des
mois. Alors, c'est pour ça qu'il faut s'occuper des personnes proches aidantes.
Et, quand je vous parlais de décès tout à
l'heure, je vous parlais en particulier des personnes âgées parce qu'il y a
beaucoup de personnes âgées, le conjoint ou la conjointe de 80, 83 ans,
qui s'occupent d'une personne âgée elle-même. Donc, cette personne-là, bien
souvent, elle en a tellement sur les épaules qu'elle décède avant l'autre.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Mais justement, là-dessus, il y a plusieurs proches aidants qui ont perdu un
père, une mère, un frère, une soeur pendant la première vague de la pandémie et
qui en sont aujourd'hui encore traumatisés. Qu'est-ce que vous leur dites
aujourd'hui?
Mme Blais (Prévost) : Bien,
vous savez, pendant la première vague, on n'était pas… on n'avait pas toutes
les connaissances que nous avons aujourd'hui par rapport à la COVID puis on a
voulu protéger les personnes les plus vulnérables hébergées dans nos CHSLD. On
sait ce qui s'est passé dans nos CHSLD, et c'est la raison pour laquelle on a
demandé à ce que les personnes proches aidantes ne puissent pas entrer. On ne
voulait pas que le virus entre dans nos milieux de vie, en particulier dans les
CHSLD. On s'est rendu compte au fur et à mesure qu'il y avait à la fois une
détresse énorme, psychologique, un déconditionnement chez nos personnes
hébergées, mais aussi chez nos personnes proches aidantes.
À un moment donné, on a dit :
Écoutez, là, ça vient de s'éteindre, les personnes proches aidantes vont
réintégrer les milieux. On avait plus de matériel de protection. On a été aussi
en mesure de pouvoir les former au niveau de la prévention et du contrôle des
infections. On a été capables de les accompagner aussi pour que ces
personnes-là puissent se rendre directement auprès de la personne qui était
aidée. Plus jamais on ne va faire ça, là, je veux dire, mais c'était ce que
nous savions à l'époque.
Mais aujourd'hui nos personnes proches
aidantes, malgré la deuxième et la troisième vague, continuent d'aller dans les
CHSLD et continuent d'aller dans nos résidences privées pour aînées et
ressources intermédiaires. Et, quand il y a des milieux qui refusent les
personnes proches aidantes, bien sûr, là, dans la zone rouge, c'est une
personne par 24 heures, là. Mais, quand je reçois des messages pour me
dire : On m'interdit d'y aller, là, je peux vous dire qu'on règle la
situation, là. Les personnes proches aidantes sont extrêmement importantes et
pour leur vie et pour la vie de l'autre, là. C'est vraiment, là, une symbiose,
là.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Mais, pour revenir aux personnes endeuillées, est-ce que cette politique-là
vient accroître le soutien psychosocial qui leur est offert? Parce qu'il y a
des gens qui en ont besoin aujourd'hui puis qui n'en ont pas.
Mme Blais (Prévost) : Oui.
Bien, il y a 11 millions de dollars qu'on vient d'injecter justement pour
soutenir au niveau psychosocial, que ce soient les personnes endeuillées, que
ce soient les personnes qui n'en peuvent plus. Ce sont les personnes proches
aidantes qui ont besoin d'attention et d'écoute.
Et c'est la raison pour laquelle, dans le
plan d'action, vous pouvez être certain qu'on va se préoccuper, s'occuper et
qu'il y aura des mesures très importantes pour les personnes endeuillées. Tout
ce qui s'appelle la postaidance, là, va faire partie du plan d'action qui sera
renouvelé à tous les cinq ans, selon la loi. Et le rapport doit tenir compte
toujours de la santé et du bien-être de la personne proche aidante. C'est ça,
la différence peut-être avec cette politique-là. C'est qu'on focalise sur la
santé, le bien-être, la dignité de la personne proche aidante, son auto — aussi — reconnaissance,
autodétermination, sa capacité aussi de pouvoir aider, sa capacité d'arrêter.
On se sent coupable, à un moment donné, si
on n'est pas là. Tu sais, souvent, la personne malade dit : Ah! moi, j'ai
mon proche aidant, là, je ne veux personne d'autre. Je n'en veux pas, moi,
d'aide à domicile, là. C'est mon proche aidant, là, qui va m'aider, là. Bien,
le proche aidant, là, ce n'est pas toujours quelqu'un qui a été formé, au
niveau de la santé, pour aider l'autre, tu sais? Et la personne malade dit :
Non, non, mon proche aidant va me donner les soins d'hygiène. Je veux dire, ce
n'est pas toujours simple, là, donner les soins d'hygiène à quelqu'un d'autre,
là. Alors, c'est pour ça que la personne doit se reconnaître pour accepter
d'obtenir de l'aide.
M. Bélair-Cirino (Marco) : Je
vais faire un pas de recul, là, sur la vaccination puis après je vous promets
qu'on va poser les prochaines questions à votre collègue Dubé un peu plus tard.
Est-ce que vous allez transmettre une copie de votre politique nationale au
Comité d'immunisation du Québec, celui qui détermine l'ordre de priorité pour
la vaccination? Est-ce que vous allez transmettre votre politique?
Mme Blais (Prévost) : Tout à
fait. Elle est publique. Tout le monde peut avoir accès à… Tout le monde va
avoir accès à la politique.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Bien, est-ce que vous invitez les membres du comité d'immunisation à la lire et
à reconnaître les proches aidants afin d'élargir le plus possible l'accès aux
vaccins?
Mme Blais (Prévost) : Bien, ce
que vous dites, c'est du velours à mes oreilles. C'est une belle musique.
J'adore ça.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Très bien. Bon, les coordonnateurs, vous en parliez déjà il y a un petit
moment, là.
Mme Blais (Prévost) : Oui.
Bien, j'en parlais, mais là on a…
M. Bélair-Cirino (Marco) : Ce
n'est pas une grande nouvelle aujourd'hui, là, on s'entend là-dessus.
Mme Blais (Prévost) : Oui,
mais ça fait partie quand même, là... Écoutez, là, on n'attend pas six mois
pour les mettre en place.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Mais est-ce que, là… Donc, 27?
Mme Blais (Prévost) : 27.
C'est quand même beaucoup, 27, là.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Est-ce qu'il y en a déjà qui sont embauchés ou…
Mme Blais (Prévost) : Non,
on...
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Ah! vous commencez.
Mme Blais (Prévost) : On
dépose la politique, là. On ne met pas la charrue devant les… On dépose la
politique. Les coordonnateurs, là, seront embauchés sous peu. On a une réserve
de 3 millions pour les embaucher, là.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
O.K. Puis il n'y avait pas un montant de 19 millions dans le dernier
budget? Donc...
Mme Blais (Prévost) : Oui.
Donc, on est rendus à près de 60 millions, 58 millions de dollars. La
première année, on a eu 20, la deuxième, 19, la troisième, 19, vous voyez, puis
ça s'additionne.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Puis le plan d'action, lui, ça va être… Est-ce que vous vous gardez de l'argent
pour le plan d'action?
Mme Blais (Prévost) : Écoutez,
on fait un plan…
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Dans le fond, est-ce que c'est la… Jusqu'au mois d'octobre, puis au mois
d'octobre, là, vous allez frapper un grand coup avec votre plan d'action.
Mme Blais (Prévost) : Bien, ce
n'est pas seulement le ministère de la Santé et des Services sociaux, là, qui
va déposer le plan d'action, là. On travaille avec 12 ministères et
organismes, là. On veut améliorer le transport. On veut améliorer les
communications avec Services Québec. On veut améliorer les programmes avec le
ministère de l'Éducation. Donc, on travaille avec... On veut améliorer les
conditions de travail, donc on travaille aussi avec le ministre Boulet.
Donc, on travaille avec d'autres
ministères, là. On va arriver avec quelque chose qui va proposer des actions
qui vont venir d'un peu partout, là. Ce n'est pas un plan d'action du ministère
de la Santé et des Services sociaux uniquement, là.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Est-ce que l'argent descend rapidement du Trésor vers les CISSS et les CIUSSS,
vers les ressources? On a vu, avec les maisons d'hébergement pour les femmes
victimes de violence, que parfois ça tarde, là, des mois et des mois, voire un
an. Est-ce que, par exemple, là, les... Là, vous parliez du soutien
psychosocial un peu plus tôt, des groupes de deuil. Est-ce qu'ils vont recevoir
l'argent rapidement, là, qui a été annoncé? Oui?
Mme Blais (Prévost) :
Absolument. Écoutez, moi, j'ai des rencontres à toutes les semaines, là, puis
même plus que ça. Je pense que je parle trois, quatre fois par jour à ma
sous-ministre. Ça fait partie des questions. Pour moi, c'est quelque chose que
je... Il faut que l'argent descende. Quand l'argent est là, il faut que
l'argent descende. Évidemment, le 19 millions, là, qui est dans le budget
actuellement, il faut que je fasse mes crédits mardi prochain, quand les
crédits seront adoptés, évidemment les sommes vont pouvoir descendre
correctement. Mais, pour moi, c'est quelque chose de capital. Mais, déjà, il y
a des sommes d'argent, là. Quand je vous parle du 4 millions pour les
soins palliatifs, là, c'est là.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
O.K. Mme Picard, je m'en voudrais de ne pas vous poser des questions, là,
puisque c'est bien d'avoir un législateur qui, j'allais dire, subit, là, mais
qui aussi bénéficie des impacts d'une loi qu'il contribue à façonner, d'une
politique puis d'un plan d'action. Depuis la loi n° 56, qui a été adoptée
en octobre 2020...
Mme Blais (Prévost) :
Sanctionnée le 28 octobre.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Oui. C'est quoi, les impacts concrets, sur votre vie familiale, des actions…
Parce que vous avez parlé des actions du gouvernement un peu plus tôt. Vous,
qu'est-ce que ça a changé dans votre vie?
Mme Picard : Principalement,
là, pour ma part, c'est le répit. On a beaucoup plus de répit maintenant, là,
qu'avant. À l'intérieur du CISSS Montérégie-Ouest, là, on a un organisme
maintenant qui a ouvert récemment, là, une maison. Ils en ont ouvert une
deuxième aussi à Valleyfield. Donc, cet organisme-là a, grâce à ces
investissements-là, offert plus de répit aux parents d'enfants lourdement
handicapés. Donc, concrètement, c'est là que je l'ai vu, le plus, plus, plus.
Mais, Marguerite l'a mentionné tantôt, le
soutien à la famille, aussi, c'est un montant qui a été vraiment beaucoup
bonifié cette année, puis, ça aussi, ça a vraiment paru cette année. On a des
centres de jour aussi qu'on a ouvert un petit peu partout au Québec.
Mme Blais (Prévost) : On a
94 lits de répit, là, de plus.
M. Bélair-Cirino (Marco) : De
plus par rapport à quand?
Mme Blais (Prévost) : Bien,
ces lits de répit là, les maisons Gilles-Carle, là, on s'est engagés à faire
des maisons Gilles-Carle, huit. On en a huit.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Huit qui sont ouvertes...
Mme Blais (Prévost) : Et
le mandat n'est pas terminé. Mais là vous savez qu'on a 94 lits d'ouverts
avec ces maisons-là. Ça veut dire 94 lits de répit. Ces lits-là sont
financés à la hauteur... pour la première année, c'est 62 500 $,
parce qu'on veut permettre aux maisons de s'installer correctement, mais, la
deuxième année, c'est 50 000 $ par lit, là.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Est-ce que ça, c'est une ressource que vous utilisez?
Mme Picard : La Maison
Gilles-Carle, il n'y en a pas dans mon coin, donc non, mais ça se travaille,
hein, Marguerite? Non, mais j'ai un organisme de répit, là, qui fait
sensiblement la même chose pour les enfants.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Qui n'est pas débordé.
Mme Picard : Non, non,
vraiment pas. On a quand même accès à un répit, je dirais, mensuel de trois
jours par mois, là. Donc, ça va super bien. Puis on a confiance. Le CISSSMO les
prend en charge pour former leurs employés. C'est vraiment bien orchestré, là,
oui. C'est aidant, ces organismes-là.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Avez-vous hâte de voir votre enfant se faire vacciner?
Mme Picard : Bien, elle
ne pourra pas, ma petite cocotte. Elle ne peut pas se faire vacciner.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Ah non? Elle ne pourra pas? Puis vous?
Mme Picard : Bien, on ne
vaccine pas les enfants.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Non. Bien, c'est ça, je ne sais pas si le comité d'immunisation va changer son
approche, mais, d'une façon ou d'une autre... Je comprends qu'elle ne sera pas
vaccinée, mais, vous, est-ce que c'est... Je ne sais pas si vous avez déjà été
vaccinée, si vous êtes trop jeune...
Mme Picard : Non, je n'ai
pas été vaccinée encore.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
C'est ça, je ne veux pas...
Mme Picard : Je suis trop
jeune mais... Non, bien, je suis plutôt du genre... Je vais attendre mon tour,
là. Je vais voir comment le comité met tout ça en place. Mais les familles
comme nous, on est déjà habituées, là. Notre espace est vraiment contrôlé, si
on veut, là. Donc, ce n'est pas... Je le sais, que dans un mois je vais être
vaccinée, là. Donc, pour moi personnellement, ce n'est pas un problème. Mais
c'est sûr, là, que, quand une personne très malade a la COVID, là, c'est sûr
que ça fait des ravages dans une famille, là.
Mme Blais (Prévost) :
J'aimerais peut-être revenir aux maisons Gilles-Carles, parce que, vous l'avez
regardé, une maison... Les maisons Gilles-Carle ne viennent pas avec des comtés
politiques. Parce que les maisons... le concept de Maison Gilles-Carle, c'est
la communauté qui décide, à un moment donné, de se donner une maison ou
construire une maison, de s'occuper de la maison. Puis le gouvernement du
Québec, quand ça fonctionne, là, quand, par exemple, on a...
Je prends la Beauce, à Saint-René. Il y
avait une maison avec 11 chambres, une famille qui avait les moyens, sur
le bord d'un lac, et puis des chambres avec des douches. Puis cette famille-là
a cédé la maison pour une dizaine d'années, avec 10 ans renouvelables,
pour une maison Gilles-Carle. Bien, le gouvernement est arrivé après et finance
les 11 lits. Mais, je dirais, c'est la communauté qui anime et alimente
cette maison-là. C'est, entre autres, la Société Alzheimer de Beauce qui
travaille sur la maison. Et c'est comme ça pour toutes les maisons
Gilles-Carle.
Donc, on souhaite une maison dans toutes
les régions du Québec, parfois dans deux régions, dépendamment quand elles sont
plus petites, mais ce sont des projets qui émanent des communautés.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Mais la participation financière du gouvernement du Québec…
Mme Blais (Prévost) :
C'est 50 000 $ par lit. C'est ça, le financement, 50 000 $
par lit, les lits de répit. Oui.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
O.K. Il y a la question du chèque emploi, là, service pour les parents
d'enfants majeurs, je comprends, en situation de handicap, mais il n'y a pas de
crédit d'impôt. Ça, est-ce que je me trompe? Il y a la...
Mme Blais (Prévost) :
Bien oui, il y a un crédit d'impôt qui a été... Dans le précédent budget, on
s'était engagés à doubler le crédit d'impôt pour les personnes proches
aidantes. Il est parti de 1 125 $ à 2 500 $. On l'a
simplifié puis on l'a élargi. Donc, oui, ça, c'était une promesse, un engagement
électoral qui a été réalisé, là.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
O.K, c'est réalisé. Très bien. Oui?
Mme Picard : Mais en fait
peut-être que vous faites juste mention… Le crédit d'impôt n'est pas applicable
pour les parents qui ont des enfants de moins de 18 ans. Donc, je ne sais
pas si la question...
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Ah! c'est le contraire de ce qu'est-ce que j'ai dit, dans le fond.
Mme Picard : Exact. Le
chèque emploi-service peut être remis aux parents qui s'occupent d'un enfant
lourdement handicapé, mais d'âge majeur.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Oui, O.K. Puis ça, est-ce que ça devrait être élargi ou ça convient comme ça?
Mme Picard : Bien, c'est
disponible, dans le sens que chaque parent rencontre sa travailleuse sociale
puis en discute ensemble, là. Donc, c'est au cas par cas.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Puis il n'y a pas de problème d'application, là, ça va bien?
Mme Picard : Non, je n'ai
pas entendu… de problème d'application. Ça va super bien.
Le Modérateur
: O.K.
Puis, bon, bien, très bien. Je vous remercie. C'est ce qui met fin à ce point
de presse. Bonne journée.
Mme Picard : Merci.
Mme Blais (Prévost) :
Merci beaucoup.
(Fin à 12 h 8)