(Neuf heures dix-neuf minutes)
M. Roberge : Alors,
bonjour, tout le monde. Je suis content de vous retrouver ce matin pour faire
le point par rapport aux tests de qualité de l'air et à la qualité de l'air,
mais je vous dirais, même, à l'entretien qu'on fait de nos bâtiments du
parc-école.
Je pense que c'est important de préciser
quelque chose. C'est certain, c'est certain qu'au gouvernement du Québec, que
dans les centres de services scolaires, dans toutes les écoles, tout le monde
veut avoir l'heure juste sur l'entretien des écoles, tout le monde veut avoir
l'heure juste sur la qualité de l'air. C'est pour ça qu'on a lancé quelque
chose qui n'avait jamais été fait avant, une grande opération d'évaluation de
la qualité de l'air des écoles avec des prises et des tests pour le CO2,
des tests pour l'humidité, des tests pour la température. C'est pour ça qu'on a
bâti un protocole fait par des experts.
C'est important. Quand je dis : On a
bâti le protocole des tests de CO2, ce n'est pas moi qui ai bâti le
protocole de tests de CO2, j'ai demandé à mon sous-ministre,
Alain Sans Cartier, de se revirer vers nos experts en gestion du
bâtiment, des ingénieurs, et c'est ingénieurs-là se sont retournés vers les
experts de la Santé publique pour s'assurer, en collaboration, d'avoir un
protocole qui respecte les meilleurs standards. Sans doute n'est-il pas
parfait, mais c'est le meilleur qu'on n'ait jamais eu à date. Jamais on n'avait
fait de tests de qualité de l'air.
Je précise quelque chose. Dans nos
protocoles, il y avait, bien sûr, des manières de faire pour faire les prises
d'air : CO2, température, humidité. Mais il y avait aussi des
consignes qui témoignent de notre volonté d'améliorer les choses. Ce qu'on
disait, c'est qu'aussitôt qu'une mesure dépasse les standards, dépasse la
cible, vous devez agir pour corriger la situation sans délai, vous devez
apporter des mesures pour améliorer la qualité de l'air et vous devez refaire
des tests ensuite pour vous assurer que les mesures ont été efficaces et donc
que, dans les classes où ce n'était pas correct, c'est maintenant correct. Je
veux préciser ça en partant.
Je veux parler du respect du protocole de
tests de CO2. J'ai vu dans un article ce matin qu'on disait que,
parce que des fenêtres étaient ouvertes ou entrouvertes pendant la classe,
pendant la journée de classe, bien, ça ne respectait pas le protocole. Je suis
obligé de dire que c'est complètement inexact. Je le sais, moi-même, pour avoir
enseigné pendant 17 ans comme enseignant dans le réseau public dans une
école qui avait sans doute été bâtie avant ma naissance, dont le système de
ventilation, bien, c'était l'ouverture des fenêtres, la plupart du temps, même
en hiver, même par grand froid, sauf très rares exceptions, il y avait toujours
une fenêtre d'ouverte ou d'entrouverte.
Et le protocole le disait très clairement :
Pour tester le CO2, on doit prendre des tests qui reflètent la
situation normale de la classe. Vous comprenez que ça n'aurait pas été correct,
alors que les fenêtres ou une fenêtre restent ouvertes toute l'année, chaque
jour, le jour du test, de fermer cette fenêtre-là. Pour refléter la situation
normale de la classe, bien, ça aurait été complètement à l'envers. Donc, de
penser que le protocole n'a pas été suivi parce qu'une fenêtre est restée
ouverte, bien, c'est inexact.
J'ai vu dans un article ce matin qu'on
disait aussi qu'il y avait des données qui avaient été inexactes, qu'il y avait
des prises d'air qui étaient incorrectes, qui ne respectaient pas le protocole.
Ça, ça m'a interpellé. J'ai parlé, j'ai vérifié avec mon sous-ministre,
M. Sans Cartier, ça a été vérifié, et c'est prévu, dès le départ, c'était
prévu avant que n'arrive cet article-là, que, dans les cas où le protocole n'est
pas suivi, où, par exemple, on prend une prise d'air où il n'y a pas d'élève
dans la classe, bien, ces données-là ne seront pas considérées dans le portrait
national. Quand on va rendre public le tableau de bord de la qualité de l'air,
il va y avoir une annexe pour expliquer quelles données n'ont pas été
considérées et pourquoi. Donc, je pense, c'est important de faire cette mise au
point là.
Donc, je veux être rassurant ce matin pour
les parents, je veux être rassurant pour les enseignants, pour tout le monde
qui travaille dans le réseau scolaire. On investit comme jamais pour rénover le
réseau. On fait des tests comme il n'y en a jamais eu pour s'assurer de la
qualité de l'air. Quand les résultats ne nous satisfont pas, on apporte des
correctifs et on teste encore.
Et l'an prochain, on va refaire des tests
encore et on fera des tests qui seront améliorés parce qu'on va tenir compte
des critiques. Je sais que le protocole de tests a fait face à quelques
critiques. On va en tenir compte pour l'élaboration des prochains protocoles
parce qu'on est toujours en situation d'amélioration.
De penser que des écoles ou des centres de
services scolaires n'auraient volontairement pas respecté le protocole, je
pense que c'est une erreur, parce qu'il faut nommer les problèmes pour les
régler et il faut avoir les vraies lectures pour avoir des fonds pour corriger
les problèmes, s'il y en a. Et nous, de toute façon, on a acheté des échangeurs
d'air qui sont à la disposition du réseau pour régler les problèmes quand il y
en a dans les classes. Merci.
Mme Gamache (Valérie) : M.
Roberge, vous ne trouvez pas qu'actuellement vous vous trouvez un peu dans un
cafouillage dans cette situation-là? Parce que vous avez beau vous défendre,
là, il y a quand même une perception aujourd'hui qu'il y a une opération qui se
fait pour faire en sorte de démontrer que la qualité de l'air est meilleure
qu'elle ne l'est en réalité dans les écoles du Québec.
M. Roberge : Bien, au-delà de
la perception, il y a l'information, il y a la réalité. C'est pour ça que je me
présente devant vous ce matin, pour répondre à vos questions. Il peut y avoir
une perception que les tests sont mal conduits. Ça m'inquiète qu'il y ait cette
perception-là. Je m'assure, en parlant à l'équipe au ministère et en parlant
aux gens des centres de services scolaires, que les tests sont bien faits, que
les protocoles sont suivis et que des données qui seraient erronées ne soient
pas considérées, pour donner l'heure juste aux Québécois. C'est ma priorité.
Mme Gamache (Valérie) : Mais
là, aujourd'hui, vous faites quoi? Parce qu'on se rend compte aussi qu'un peu
n'importe qui fait ces tests-là. On dirait que ce n'est pas… Je comprends que
le protocole est superbon, là, mais il n'est pas appliqué correctement. C'est
ce que l'enquête démontre. Il est appliqué un peu à la va comme je te pousse,
là.
M. Roberge : Je ne dirais pas
que le protocole…
Mme Gamache (Valérie) : ...des
comptes à ces… Qu'est-ce que vous allez faire?
M. Roberge : D'abord, je veux
préciser, je ne dirais pas que le protocole de tests est parfait. Je pense
qu'il a été bâti par des ingénieurs responsables de parcs-écoles qui savent ce
qu'ils font. Il a été travaillé en collaboration avec des experts de la Santé
publique. Maintenant, moi, je suis tout à fait ouvert à le bonifier pour une
année qui vient. Dans le protocole, on précisait que les tests doivent être
faits par des gens qui sont habilités à faire ces tests-là avec des appareils
qui sont calibrés selon les normes internationales et que, si on faisait appel
à du personnel des écoles, bien, on devait les former. Il faut s'entendre, ce
n'est pas une grande, grande formation, là, appliquer le protocole, c'est
prendre trois lectures, selon des moments précis, avec un test qui est calibré.
Donc, je comprends qu'il y a certains centres de services scolaires qui ont
fait appel à leurs employés, mais ça ne veut pas dire que les lectures sont
incorrectes.
Mme Gamache (Valérie) : Oui,
mais ça donne l'impression, quand même, qu'on tente d'embellir la situation. Parce
que, vous le dites, si on voit qu'une école ne respecte pas… on exige qu'il y
ait des mesures qui soient prises immédiatement. On a l'impression que les gens
sont, en quelque sorte, tentés, peut-être, d'embellir la situation. Ce n'est
pas rassurant, ça, en pleine pandémie.
M. Roberge : Mais il n'y a
aucun incitatif à embellir la situation. Embellir la situation, ça voudrait
dire ne pas avoir l'heure juste, ça voudrait dire ne pas avoir les fonds pour
corriger les problèmes, ça voudrait dire ne pas améliorer le parc-école. Il n'y
a personne qui a un intérêt à faire ça. Il n'y a aucun centre de services
scolaire qui va vouloir montrer qu'il n'y a pas de problèmes et donc ne pas les
régler, là.
Il faut bien comprendre que les gens qui
entretiennent les parcs-écoles, les enseignants et enseignantes qui sont
présents dans les classes, les directions d'école, qui sont présents dans les
écoles quand les tests se font, tout ce monde-là veut avoir l'heure juste, tout
ce monde-là veulent que nos élèves soient dans des cadres qui soient sains et
sécuritaires. Puis j'ai des échangeurs d'air disponibles, et il y a des centres
de services scolaires qui ont fait appel à nous pour qu'on les distribue. Mais
sinon, écoutez, s'ils ne font pas la démonstration qu'ils en ont besoin, ils ne
les recevront pas. Il n'y a vraiment aucun incitatif à ne pas donner l'heure
juste. Zéro.
M. Lacroix (Louis) : Mais,
M. Roberge, vous dites vous-même, là, je vous cite : «Je sais que le
protocole a fait l'objet de critiques. On va en tenir compte.» Est-ce que ce
n'est pas une admission, dans le fond, que votre protocole, là, il est loin
d'être parfait? S'il était adéquat, là, vous diriez : Bien, je balaie les
critiques du revers de la main, notre protocole marche, puis je tiens… Là, vous
dites : On va en tenir compte puis on va l'améliorer. Ça vient donc
confirmer que le protocole n'est pas efficace.
M. Roberge : Non. Le
protocole, il est bien fait. Le protocole, il a été fait par des gens qui sont
des gestionnaires de parcs immobiliers, des ingénieurs, il a été travaillé en
collaboration avec la Santé publique. Mais au gouvernement, sous notre gouvernement,
on améliore toujours les choses. On améliore toujours les choses. On n'est pas
bornés, on n'est pas dogmatiques et, d'une année à l'autre, on améliore nos
politiques, on corrige ce qui peut avoir été critiqué. Je ne suis pas là pour
défendre le statu quo. Je pense qu'on l'a bien démontré depuis le début du
mandat, on n'est pas là pour défendre le statu quo.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Partagez-vous le constat de Radio-Canada qui est : Dans 61 % des cas
étudiés, la façon dont les tests ont été effectués a tiré vers le bas les
résultats des mesures de la qualité de l'air?
M. Roberge : Absolument pas.
Absolument pas. Je ne partage pas ce constat-là. D'ailleurs, on a répondu, le
ministère a répondu aux journalistes en lui offrant la possibilité de parler à
un ingénieur responsable du parc immobilier. L'article a été publié avant de
parler à l'ingénieur du parc immobilier. Je pense qu'il y aurait eu une
meilleure information qui aurait été distribuée si on avait eu la chance
d'avoir cette conversation-là avant la publication. Bien, je pense qu'on aurait
pu expliquer... puis là j'en profite ce matin pour l'expliquer à tous, expliquer
le fait qu'il est normal que, même en hiver, il y ait des fenêtres ouvertes ou
entrouvertes tout le long de la journée.
D'ailleurs, un des indicateurs qu'on fait,
en plus des CO2, ça a été la température. Et ce qu'on voit, c'est
que selon l'échantillon 1, 2 et 3, donc, tout le long de la journée, même avec
des fenêtres ouvertes, dans presque toutes les classes, la température ne chute
jamais en bas de 20 degrés. Donc, ce n'est pas parce qu'une fenêtre
demeure ouverte ou entrouverte que, tout à coup, on gèle dans la classe, là. Je
pense, c'est 85 %... c'est une donnée que j'ai extraite ce matin, là, du
rapport qui va venir dans les prochains jours, je pense, c'est dans près de
85 % des classes, jamais la température ne baisse en bas de
20 degrés, même en ouvrant les fenêtres pendant 20 minutes. Les écoles
n'étaient pas conçues avec un système de ventilation mécanique, mais elles
étaient conçues pour qu'on ouvre les fenêtres. Puis le système de chauffage
était conçu pour ça.
M. Lacroix (Louis) : Il y a
combien d'échangeurs d'air qui ont été installés? Vous dites : On en a,
des échangeurs d'air disponibles. Il y en a combien qui ont été installés dans
la dernière année, par exemple?
M. Roberge : C'est une
excellente question. Je l'ai posée à mon ministère parce que... Je n'ai pas
encore cette réponse-là. Je sais qu'on en a distribué autour d'une centaine, en
ce moment, de la réserve que nous avions faite, mais les centres de services scolaires
peuvent très bien en avoir installé aussi, en avoir acheté d'eux-mêmes, des échangeurs
d'air, des extracteurs d'air aussi.
M. Lacroix (Louis) : ...combien
de classes au Québec? Une centaine sur combien de classes au Québec? Il y a
combien de classes au Québec?
M. Roberge : Non, mais
attention, ce que je vous ai dit, ce n'est pas le nombre d'extracteurs qui ont
été installés, c'est ceux qui ont été demandés du ministère. Il y a environ un
petit peu moins de 50 000 classes au Québec, mais on va avoir un
portrait du nombre d'extracteurs qui ont été installés, du nombre d'échangeurs.
Mais ça, c'est un moyen pour atteindre l'objectif. Il ne faut pas confondre le
moyen et l'objectif. L'objectif, c'est la qualité de l'air dans nos écoles.
M. Lacroix (Louis) : Il y a
100 échangeurs d'air, à votre connaissance, qui ont été demandés. C'est
ça?
M. Roberge : J'attends le
portrait.
M. Carabin (François) : À
quel point est-ce que c'est sécuritaire de renvoyer les élèves à l'école d'ici
la fin de l'année, M. Roberge, alors que, vous l'avez dit, le protocole, il
peut être bonifié, il n'est pas parfait?
M. Roberge : Le protocole peut
être bonifié comme toute politique, toute loi, toute chose peut être bonifiée. D'accord?
Le système de santé peut être bonifié, le système routier peut être bonifié,
mais on peut quand même prendre son véhicule, circuler sur les routes, dans
l'intervalle, puis on peut quand même aller aux urgences dans l'intervalle.
Notre réseau scolaire est sécuritaire. J'envoie, moi, ma fille tous les jours dans
une école puis je n'ai absolument pas d'inquiétude, là, que les gens qui
s'occupent de l'entretien de l'école de ma fille, de ma nièce, de mon neveu ne…
font mal les choses. Je suis absolument en confiance d'envoyer mes enfants et
les enfants de ma famille.
Mme Lévesque (Fanny) : Est-ce
que vous allez mettre la CSDM sous tutelle, M. Roberge?
M. Roberge : Il y a eu des
enjeux avec la CSDM, des enjeux importants. En ce moment, il y a eu un rapport,
là, de la firme Brio, qui a été fait qui a démontré qu'il y a eu un problème,
je vous dirais, de politisation du conseil d'administration, de certains
membres qui ont, par ailleurs, démissionné. Je pense qu'on est en ce moment en
train d'implanter une nouvelle gouvernance. Ça se passe bien dans l'ensemble du
réseau. Le CSDM... il faut faire attention, CSSDM, c'est un centre de service
sur 72. On évalue toutes les options à ce moment-ci pour accompagner
l'organisation, pour être sûr qu'ils vivent une bonne transition, et on
n'écarte aucune avenue à ce moment-ci.
M. Bergeron (Patrice) : Tout
est fait dans votre ministère pour prouver qu'il n'est pas nécessaire d'avoir
des purificateurs d'air dans les classes au Québec, c'est bien ça?
M. Roberge : Non, ce n'est pas
exactement ça. Les experts de la Santé publique, les 20 experts du comité
mandaté par monsieur… Dr Massé ont bien démontré que ce n'était pas recommandé
d'avoir des purificateurs d'air. Des experts aussi du réseau COVID Écoles…
COVID – Pandémie Québec, donc, ont bien recommandé d'installer plutôt des
échangeurs d'air, des extracteurs d'air plutôt que des purificateurs, et j'ai
vu hier que Santé Canada aussi. Donc, ce n'est plus juste au Québec, là. Santé
Canada, sur son site Internet, le précise clairement, aucune étude, à ce jour,
prouve que les purificateurs d'air permettent de lutter efficacement comme la
COVID-19. Donc, l'idée ce n'est pas de brasser de l'air, de recycler de l'air,
c'est d'aérer nos écoles, de changer l'air de nos écoles. De toute façon, un
purificateur d'air n'a absolument aucun impact sur le taux de CO2.
Le Modérateur
:
Geneviève.
Mme Lajoie (Geneviève) : Si
vous avez des échangeurs d'air de disponibles, pourquoi est-ce que vous n'en
installez pas dans toutes les classes qui n'ont pas de ventilation mécanique?
M. Roberge : Les classes qui
n'ont pas de ventilation mécanique peuvent avoir une ventilation quand même. Ne
pas confondre l'objectif et le moyen. L'objectif, là, c'est d'avoir de l'air
qui est sain, avec la bonne température, le bon taux d'humidité et un taux de
CO2 qui soit assez bas pour répondre aux normes. C'est un objectif à
atteindre. Si l'objectif est atteint, on n'a pas à changer le système. Donc,
les échangeurs d'air sont des systèmes qu'on peut installer quand on se rend
compte qu'en ce moment il y a un problème. Donc, on fait les tests, on vérifie
s'il y a un problème. S'il y a un problème, on applique des solutions. Et les
échangeurs d'air, les extracteurs d'air sont des solutions validées par les
experts, validées par les docteurs.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Pensez-vous que la mauvaise qualité de l'air dans certaines écoles a pu
contribuer à des éclosions dans certaines écoles?
M. Roberge : Je n'ai aucune
preuve allant en ce sens-là.
Le Modérateur
: Cathy.
Mme Senay (Cathy) : What I'm wondering, Mr. Roberge, is that you were defending the
protocol last week. I saw your messages on Twitter. And, now you're saying :
No, the protocol to do testing, to test the quality of air in classrooms can be
improved. What made you change your mind in a week?
M. Roberge :
Everything can be improved, and I think, as a minister, as a member of this
Government, I have to stay open-minded to improve every politics we made here
in Québec, of course. My duty is to be sure that students, support staff and
teachers are fully safe in each classroom all around Québec. And, by putting on
this protocol of testing the CO2 in classes, we are doing a first
step. Nobody before did that, nobody before did that, never a government
decided to run some tests all around the Québec, in each school. Now, can we do
even better? Can we improve what we're doing in class? Maybe. And I'm still
open-minded. But now I think that we have, first, to consider the results of
those tests, to put some action to correct some situations, if we see that we
have some classes we need to improve their ventilation,
and we will do so because it's our duty.
Mme Senay (Cathy) : The investigation from Radio-Canada said that about 61% of tests, basically, were done in the wrong way
«ont été botchés, pas faits de la bonne façon», they didn't follow the
protocol.
M. Roberge : This is incorrect, this is incorrect.
Mme Senay (Cathy) : Why don't you make test… like, why are you doing your tests in opening
the windows, so it changes directly the quality of air? It's not accurate…
M. Roberge : As a teacher in a public school for 17 years, I know that it's
normal to have maybe one, maybe two windows with a small opening, you know, not
maybe fully open, but... depend of the wind, depend of the temperature, it's
normal to have some windows open all day long. And this is what it is, it's
normal. Because teachers, even before the pandemic, know that it is important to change the air in the class. So,
they continue to do so this year, and I think they are more aware to the
importance to have windows open.
So, respecting the
protocol, when they ran those tests, they let those windows open because it
says in the protocol : You have to run the tests respecting their normal
way to be in class. So, if normally one or two windows are open, it's OK to run the test with those windows open.
And it fully respects the protocol. So, I disagree with this article from Radio-Canada saying that school staff didn't
respect the protocol. I think, it's incorrect.
Le Modérateur
: Last question.
M. Verville
(Jean-Vincent) : There have been so many
concerns about…
M. Roberge : Could you speak louder? I'm sorry, I don't understand.
M. Verville (Jean-Vincent) : There have been so many reports, conflicting reports and concerns
from parents. How can you reassure parents about the level of CO2 and COVID-19 in the classroom? Is it safe to be at school right now?
M. Roberge : Yes, it's safe, it's safe to be in school right now, where the
schools are open, of course. Because when we decide to keep our schools open,
it's because we are following the recommendation of «la Santé publique», and we will continue to do so, we respect
the advice of «la Santé publique du Québec». We are the first Government to run some tests all around Québec, in each school, to be sure that the air is good for the kids, and the
teachers, and the support staff. So, we've gone further than any government before us.
M. Verville
(Jean-Vincent) : One last question. Students
turned to online teaching yesterday during the teachers strike. OK? Teachers are saying that it's normal
because for COVID, so... and it was not because of the strike. What do you have
to say about that?
M. Roberge : Well, management of the human resources are made by the school
boards and school service centers, so I won't comment this.
M. Verville
(Jean-Vincent) : You have nothing to say about
that? They have the right to do that, even if they should be... the students
should be on class?
M. Roberge : Well, school service centers and school boards are the employers of
the teachers and support staff, so they are making those decisions.
Mme Gamache
(Valérie) : Sur la proposition du règlement... M. Roberge, est-ce
que, ça, c'est encourageant pour la signature d'une convention collective avec
les enseignants?
M. Roberge : Bien, écoutez,
je laisse aller, évidemment, les discussions. On va attendre de voir le règlement
final avant de porter un jugement. Merci. Bonne journée.
(Fin à 9 h 40)