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Point de presse de Mme Marwah Rizqy, porte-parole de l’opposition officielle responsable de la région de la Capitale-Nationale, et M. Enrico Ciccone, porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports

Version finale

Le vendredi 19 mars 2021, 9 h 40

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-sept minutes)

Mme Rizqy : Bonjour, tout le monde. Écoutez, j'ai été la nouvelle porte-parole de la Capitale-Nationale depuis fin janvier et je trouve que c'est important aujourd'hui de regarder tout ce qui a été fait, au niveau la Capitale-Nationale, avec la ministre. Et je trouve que cette image parle beaucoup, et c'est ce que je veux qu'on arrête de faire, c'est-à-dire de manquer de leadership.

Juste dans le cas du tramway, les titres parlent d'eux-mêmes. Saga qui dure depuis trois ans. Le tramway de la discorde. «Une claque dans la face» de la part du premier ministre. Tramway : la chambre de commerce s'impatiente aussi face au gouvernement Legault. Le gouvernement Legault «met en péril le projet», les organismes s'insurgent. 100 millions de dollars plus cher pour chaque année de retard du tramway.

Il y a visiblement eu un manque de leadership dans ce dossier, alors que c'était une des trois principales promesses du gouvernement, un des engagements forts. Et aujourd'hui les citoyens se demandent, un an plus tard, 100 millions de dollars plus tard, pourquoi.

Puis l'effet d'entonnoir, là, nous amène quand même dans une direction. Au départ, on nous a dit : Ah! on n'est pas trop sûrs, allez refaire vos travaux au niveau du tracé, on aimerait avoir une meilleure desserte des banlieues. Finalement, là, la définition de banlieue du gouvernement était pas mal boiteuse. Par la suite, on s'est rendu compte que, ah! ils nous ont dit : Il n'y a pas vraiment d'acceptabilité. Les sondages sortent, il y a un appui constant de la part des citoyens ainsi que des gens d'affaires de Québec. Finalement, il a fallu que le premier ministre s'en mêle parce qu'on s'est rendu compte que, visiblement, l'effet d'entonnoir, c'est qu'il y avait des gens qui tiraient, à travers le caucus de la CAQ, la couverte d'un bord puis de l'autre bord.

Puis c'est ça, la vérité. C'est que la vice-première ministre, qui est quand même la chef du caucus de Québec, a manqué, là-dedans, de leadership, puis la conséquence, bien, c'est 100 millions de dollars, plus tard, qui ont été gaspillés.

Et je pense que les gens de Québec aimeraient ça savoir. J'ai une pensée plus particulière aux citoyens de Charlesbourg qui, eux aussi, là-dedans, là... finalement, le tracé ne s'en ira pas chez eux. Puis on a des questions parce que le MTQ... D'accord, il y aura une meilleure desserte des banlieues. Non, c'est ça qu'ils nous disent. On ne l'a pas encore vu.

Alors, il y a d'autres questions qu'on va poser aujourd'hui, parce que la promesse-phare était quoi? Le troisième lien. Puis, je vous dis, j'ai regardé, j'ai cherché. Bien, je ne l'ai pas trouvé, le tracé avec l'échéancier puis le budget, puis ce n'est pas parce que je n'ai pas cherché, puis ce n'est pas parce qu'Enrico n'a pas cherché. On a cherché. Alors, on aimerait ça avoir du leadership dans ces dossiers. La tête des ponts, c'était le troisième, aussi, engagement, donc, en matière de transport, qui était... Au fond, là, les promesses, les engagements-phares du gouvernement de la CAQ, bien, à date, là, on n'a pas senti un leadership.

Alors, on espère sincèrement qu'aujourd'hui on va avoir des réponses pour les citoyens de Québec. Alors, je suis prête à prendre vos questions avec mon collègue Enrico.

La Modératrice : On va commencer en français.

Mme Chouinard (Valérie) : J'aimerais vous entendre sur le BAPE. Est-ce que vous pensez qu'on devrait faire de nouvelles audiences publiques? Parce qu'on ignore les conséquences environnementales de ce nouveau tracé qui a été proposé.

Mme Rizqy : Je comprends que le bureau de projet peut faire un addenda, puis, dans cet addenda, là, généralement, c'est qu'on peut avoir une étude environnementale. Alors, je pense qu'il y a déjà eu un BAPE. Ça fait 20 ans qu'on parle de ce projet-là. Alors là, je pense que... de Québec aimeraient ça qu'on avance et que, cette fois-ci, s'il y a des questions, évidemment, environnementales... Le bureau de projet, j'imagine qu'ils vont le faire avec l'addenda qu'ils peuvent faire.

Mme Chouinard (Valérie) : ...s'il y a un BAPE, ça va quand même retarder encore le projet.

Mme Rizqy : Effectivement. Si jamais il y a un autre BAPE qui s'impose... Parce que, si jamais il y a un BAPE qui s'impose, on comprend que ça va retarder le projet, mais j'imagine que le bureau de projet est capable de répondre à cette question et que, quand ils ont décidé de changer le tracé, c'était dans les considérations que le gouvernement a prises. Et ça veut dire qu'ils ont sûrement regardé leur pouvoir de faire un addenda avec une étude environnementale dans cet addenda.

M. Gagnon (Marc-André) : ...de la desserte des banlieues nord, là, vous parliez de Charlesbourg, et tout ça, là, on comprend que c'est le ministère des Transports qui va prendre ça sous son aile. Ils veulent s'inspirer du réseau de voies réservées dans la métropole. Ils parlaient de quelque chose qui ressemble à ça dans la capitale nationale, donc en mettant des voies réservées sur les principaux axes routiers. Je me souviens, moi, de la CAQ, il y a de cela quelques années, qui était contre l'ajout de voies réservées sur l'autoroute Henri-IV qu'on a récemment élargie.

Au Parti libéral, est-ce qu'on estime que de mettre des voies réservées sur les principaux axes routiers de la capitale nationale, c'est une bonne idée pour desservir les banlieues?

Mme Rizqy : Bien, en tout cas, je sais une chose, c'est que, nous, il n'y a pas, dans notre caucus, un certain Éric Caire qui se promenait, à dire : Pas de voie réservée, pas de voie réservée, puis qu'aujourd'hui il y a des voies réservées qui s'en vont dans son comté, et surtout que nous, on croit au transport collectif, contrairement à eux.

M. Bossé (Olivier) : ...d'avoir une entente avec le maire Labeaume. Vous ne pouvez pas dire qu'il n'y croit pas, là.

Mme Rizqy : Ah! mais attendez, je n'ai pas entendu M. Caire féliciter et applaudir. J'ai surtout entendu, jusqu'à tout récemment, M. Caire redire : «No way», tramway. Et ça, c'est vraiment, je pense, pour lui, quelque chose qu'il va falloir qu'il s'explique. Est-ce que, d'ailleurs, c'est lui qui a parlé peut-être trop fort, dans son caucus, contre le tramway? Est-ce que c'est un petit peu lui aussi qui a fait en sorte que ça a traîné en longueur, les discussions dans le caucus par rapport au tramway? Parce que, si c'est le cas, il a peut-être une part de responsabilité dans le 100 millions de dollars, en ce moment, qu'il manque parce qu'on l'a gaspillé avec un an de retard. Tu sais, ces chiffres, là, c'est quand même le vérificateur général de la ville de Québec, là. 275 000 $ par jour de retard.

M. Gagnon (Marc-André) : Donc, le décret, là, il va être adopté d'ici probablement deux semaines, là, pour le tramway. Vous pensez qu'au Conseil des ministres, parce que le dossier doit passer là avant, Éric Caire, c'est à contrecoeur qu'il va voter pour?

Mme Rizqy : Ah! bien, c'est clair. Bien oui! C'est sûr que c'est à contrecoeur, là. Il était dans toutes les radios de Québec pour dire : «No way», tramway. Ce n'est clairement pas un adepte, là, du transport collectif, là. Tout le monde a compris ça à Québec.

Mme Prince (Véronique) : Est-ce que vous pensez que les citoyens de Québec, finalement, paient pour de la politique?

Mme Rizqy : Clairement. Dans ce dossier-là, là, c'est… Je vous dis, là, il n'y a pas une plus belle illustration que cette image. Ça a été, du début jusqu'à la fin, des arguments qui ne tenaient pas la route, puis tellement que les gens de Québec ont dû se mobiliser, là.

On nous a dit que Charlesbourg puis Cap-Rouge, ce n'est pas des banlieues. C'est la première fois qu'il y a une ministre qui se bat pour ne pas avoir du transport dans son propre comté, puis que la table de quartier dit : Eh! Eh! nous, là, vos citoyens de Cap-Rouge, on veut du transport collectif. On a Jonatan Julien qui, visiblement, a peut-être encore de travers dans la gorge son passé, dans une certaine époque, au municipal, qui, lui, ne s'est pas trop battu pour Charlesbourg dans son comté.

Alors, quand on fait l'effet d'entonnoir puis qu'on élimine, là, l'argument de : Ah! il n'y a pas d'acceptabilité sociale, puis finalement il y a des sondages très forts qui ont été maintenus à travers le temps, malgré le contexte de pandémie, quand on élimine l'histoire des banlieues, qui était un faux argument, il n'arrive qu'une seule affaire : le caucus de la CAQ a été divisé. Il y a eu des chicanes à l'intérieur du caucus. Il y a eu un manque de leadership de la vice-première ministre, qui est la chef de ce caucus-là. Il a fallu que le premier ministre, un gars qui ne vient même pas de Québec, là, il a fallu qu'il s'impose puis qu'il dise : Regardez, là, réglez ça.

M. Gagnon (Marc-André) : Pour revenir sur votre tableau, si c'est possible de le remontrer… Le thème de l'interpellation, justement, ça porte sur le leadership. Vous avez fait récemment une tournée de différents intervenants dans la région de Québec. Est-ce que c'est un message qu'on vous a donné, ça, que Mme Guilbault manque de leadership pour la région… que vous avez entendu?

Mme Rizqy : Bien, on me disait souvent : On aimerait ça l'entendre sur des enjeux. Puis ils trouvaient, là, que c'était pas mal silencieux, le caucus de la CAQ. Puis les gens se demandaient : Est-ce que... coudon, y ont-u le droit de parole? Est-ce que ce caucus de la CAQ de la ville, de la Capitale-Nationale a le droit de parler aux journalistes sur des enjeux quand même considérables, là?

Ça ne se peut pas que personne n'a d'opinion sur le troisième lien. Ça ne se peut pas que Joëlle Boutin ait été élue en disant : Aïe! Moi, j'aimerais ça avoir un échéancier sur la tête des ponts, puis qu'une fois élue on n'entend plus parler Joëlle Boutin sur l'échéancier de la tête des ponts, qui était un des trois principaux engagements de la CAQ. Puis là-dedans on se dit : Bien, coudon, est-ce que c'est la vice-première ministre qui manque de leadership ou qui dit à tout le monde : Taisez-vous, on n'a pas de réponse?

Mme Prince (Véronique) : Est-ce que je pourrais vous entendre aussi sur la vaccination dans les entreprises? Parce que l'annonce se fait aujourd'hui, là, CAE, qui va commencer à vacciner. Est-ce qu'on devrait, en quelque part, obliger ou inciter très fortement les grandes entreprises qui ont déjà du personnel médical sur place à mettre l'épaule à la roue?

Mme Rizqy : Bien, je vous dirais, dans un premier temps, que CAE, c'est chez nous, à Saint-Laurent, et que c'est une entreprise qui, dès le mois de mars l'an passé, s'est virée de bord pour créer des purificateurs d'air, alors que... pardon, des ventilateurs, alors qu'ils n'en avaient pas, ils n'en ont jamais fait. Puis là, encore une fois, CAE innove et va plus loin. C'est vraiment une très belle initiative qui émane de Saint-Laurent. Puis il y a un technopôle à Saint-Laurent. Donc, ils vont être capables de vacciner non seulement les employés, mais aussi les familles ainsi que, on apprend, les gens du territoire. Donc, c'est une belle initiative.

Maintenant, vous me permettrez, parce que j'ai aussi un chapeau de porte-parole en éducation... Il y a de la grogne dans le réseau parce que ce n'est pas normal que, le 8 janvier, le ministre de l'Éducation a dit en conférence de presse que les enseignants étaient une priorité, et, hier, qu'on apprend qu'il y a une belle initiative avec un projet pilote dans deux quartiers chauds à Montréal, qu'il y aura des parents qui vont être vaccinés, mais les autres adultes qui sont en contact direct avec les enfants, c'est-à-dire le personnel scolaire, eux, ne font pas partie du projet pilote. J'ai été très surprise que le ministre de l'Éducation n'a pas attaché les fils avec le ministre de la Santé dans ce sujet pour s'assurer que sa propre promesse, qui date du 8 janvier, là, soit enfin matérialisée.

Alors, j'espère que les enseignants, le personnel de soutien, les professionnels de soutien puis les directions d'école ne seront pas en reste, parce qu'eux sont tous les jours avec des enfants. Et, même s'ils portent le masque, je vous le dis, dans une école, ce n'est pas facile avec les enfants de toujours respecter la règle du masque.

M. Bergeron (Patrice) : ...grosse controverse cette semaine à Joliette, et là on apprend que le syndicat va défendre les deux membres qui... Apparemment, il y a eu un vaste malentendu. Les deux femmes... Apparemment, une d'entre elles avait été choisie, même, pour faire contact avec les Attikameks, des infirmières expérimentées. Elles ont été déjà congédiées. Est-ce qu'on n'a pas agi trop vite dans ce cas-là?

Mme Rizqy : Écoutez, maintenant, je comprends que c'est judiciarisé dans un contexte de droit du travail. Je pense que je vais laisser les porte-parole répondre à cette question parce que... Je ne voudrais pas m'avancer puis me hasarder à répondre à cette question puisqu'elle est désormais judiciarisée.

Par contre, je rappelle que ce que nous avons entendu puis les faits allégués étaient vraiment graves. Alors, une action s'imposait.

M. Bergeron (Patrice) : Même un congédiement?

Mme Rizqy : Ici, sur ce que nous avons entendu, là, une action s'imposait. Maintenant, le tribunal qui va entendre cette cause, si jamais c'est un congédiement qui est injustifié... Je laisserai le tribunal tirer les conclusions face à la preuve qui sera déposée devant eux.

M. Verville (Jean-Vincent) : …65 years old across Québec.

Mme Rizqy : This is, actually, very good, because, we know, if we want to tackle COVID-19 and to get finally over it, vaccination is the solution. So, this is why we are very pleased to see that people with 65 years old and older will be vaccinated more quickly.

But, I have to say, as also the spokesperson for the school, the teachers are still waiting. They were supposed to be also prioritized. And we see that there are two projects in Montréal, one in Côte-Saint-Luc and the other one in Plamondon, and the parents will be vaccinated, but the teachers are left out of this project. So, I'm asking Mr. Roberge to step up, and to speak with Mr. Dubé, and to make sure, while they are still vaccinating the parents, they should also vaccinate all the school staff.

M. Verville (Jean-Vincent) :

Mme Rizqy : …and I will take anything. So, AstraZeneca, Moderna, Pfizer, as long as the Public Health says it's secure, I have no problem. Thank you.

Merci.

(Fin à 9 h 50)

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