(Neuf heures vingt et une minutes)
Le Modérateur
: Alors,
bonjour à toutes et à tous. Bienvenue à cette mêlée de presse de la vice-première
ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault. Geneviève
Guilbault devra prononcer une allocution de députée vers 9 h 40, donc
elle prononcera une courte allocution et répondra à vos questions. Merci.
Mme Guilbault :
Oui, merci beaucoup. Très courte, en effet, pour laisser plus de place à vos
questions.
Mais donc, en suivi simplement de
l'annonce qui a été faite hier soir par notre premier ministre, annonce très
importante, évidemment, là, pour les mesures qui seront appliquées durant la
semaine de relâche. Il a été fait mention aussi brièvement d'une présence
policière accrue. Donc, simplement pour revenir là-dessus. Il y aura
effectivement une présence policière bonifiée durant la période de la semaine
de relâche élargie, donc du 26 février au 7 mars inclusivement, donc
on commence le vendredi précédent, là, pour couvrir les deux fins de semaine.
Et donc, c'est ça.
Il y a eu des discussions avec la Santé
publique, il en a été fait mention hier soir aussi, là, sur la question, entre
autres, des barrages, là, ce qu'on appelle les barrages, les points de contrôle
permanents autour de régions ou à certains endroits. Et la décision qui a été prise,
en collaboration avec la Santé publique, c'est de plutôt opter pour cette
présence policière accrue sous une autre forme, entre autres pour surveiller ce
qui, pour nous, sont les deux choses les plus importantes dont j'ai déjà parlé,
c'est-à-dire le couvre-feu, qui est d'ailleurs maintenu jusqu'au 8 mars
minimum, là, en tout cas durant la semaine de relâche, et donc le couvre-feu et
les rassemblements privés, une autre chose qui nous inquiète beaucoup.
Et comme ce sera la semaine de relâche, il
y aura, on peut le penser, des gens qui vont faire des activités et tout, donc
il y aura une présence policière accrue pour divers endroits dont on pourrait
penser qu'ils seront achalandés. On peut penser à des lieux de villégiature, à
des... les sentiers de motoneige, les parcs, les patinoires, les lieux
extérieurs où les gens vont faire sans doute des activités. Il y aura aussi une
présence policière pour faire une surveillance dans les commerces, que ce soit
les commerces avec porte extérieure, là, pignon sur rue, ou les centres
commerciaux et dans les restaurants aussi qui sont en zones orange, puisque les
restaurants sont ouverts en zone orange.
Donc, il y aura cette opération policière,
je pense qu'on peut appeler ça comme ça, l'opération policière du 26 février
au 7 mars inclusivement pour nous assurer de bien surveiller ces
éléments-là et de surveiller aussi même les... Je parlais des restaurants en
zone orange, mais les zones orange aussi comme telles, là, parce que... donc,
c'est ça, il y a plus de possibilités d'activités et tout ça.
Donc, semaine de relâche ne veut pas dire
semaine de relâchement, on le répète, c'est très important. Je remercie les
Québécois à l'avance de bien suivre les consignes et je remercie aussi nos
policiers, nos policiers, nos policières, qui font un travail très, très, très
important et une lourde tâche depuis le début de la pandémie pour nos policiers
aussi, donc un gros merci.
M. Bergeron (Patrice) :
Mme Guilbault, mais en quoi c'est plus simple pour les policiers de
contrôler tous les lieux de rassemblements, les centres de motoneige, les
rassemblements privés, plutôt que d'imposer des barrages entre les régions?
Mme Guilbault :
Dans la mesure où les déplacements entre les régions ne sont pas interdits,
mais bien fortement non recommandés, déjà là, bon, le déplacement, il n'est pas
interdit, donc ça, c'est une chose. La deuxième chose, c'est que les
rassemblements intérieurs, eux, sont tous interdits partout, et le couvre-feu
s'applique partout, avec une petite modification d'heure, selon qu'on est rouge
ou orange. Mais donc il y a ces règles-là, en ce moment, qui font une grosse
différence avec la première vague, où, là, on avait fait les points de contrôle
en question, donc, parce qu'il y a des gens qui allaient se rassembler, qui
allaient se voir, et tout ça. Mais là le tout est interdit un peu partout.
Donc, l'important, pour nous, et surtout
dans la mesure où il y a des gens, on peut le penser, qui vont quand même se
déplacer d'une région à une autre, même si c'est fortement non recommandé...
Quand je parle des lieux de villégiature, les endroits où il pourrait y avoir
de la location de chalets, des activités, et tout ça, donc, il y aura une
présence policière, et dans tous les endroits, les centres d'achats, les
restaurants, où on peut penser que des gens pourraient se rassembler, il y a
des règles qui sont en place, on demande aux gens de les respecter. Donc, on va
s'assurer du respect de ces règles-là, de la bulle familiale, finalement. Parce
que c'est ça, le message : Quoi que vous fassiez, restez dans votre bulle
familiale.
M. Lacroix (Louis) : Mais le Québec,
c'est un vaste territoire, là. Il y a des régions touristiques immenses, qu'on
pense à la Gaspésie, l'Abitibi, etc. Comment c'est possible pour des policiers
d'aller visiter, par exemple, les chalets qui peuvent être loués un peu
partout? Parce que M. Legault, hier, a dit que les gens en chalet, il y avait
des bonnes chances qu'ils soient visités pour contrôler les bulles familiales
et le couvre-feu. Alors, une personne qui loue un chalet en région, là, est-ce
qu'elle va recevoir la visite des policiers? Comment vous pouvez vous assurer
que toutes les régions du Québec vont être contrôlées?
Mme Guilbault :
Oui, bien là, est-ce que chaque chalet va être visité ou chaque maison? Sans
doute que non. Ce n'est pas réaliste. À chaque fois, j'ai le même message.
Mais, quand même, il y aura une opération puis il y a une concentration des
efforts policiers sur ces éléments-là que je vous ai nommés, les lieux de
villégiature, tous les endroits extérieurs où il y a des activités, patinoires,
parcs, lieux de rassemblements potentiels, centres commerciaux, restaurants en
zone orange. Et ce que je vous dis là, ce matin, ça ne sort pas de nulle part,
là, donc, c'est à la suite de nombreuses conversations avec nos corps
policiers. Tous sont d'accord, tous sont mobilisés. Donc, il y aura un
aménagement puis une affectation des ressources au sein des corps de police en
conséquence, et ça, ça leur appartient.
M. Lacroix (Louis) : ...de
plus?
Mme Guilbault :
On parle d'environ 15 000 heures, on peut penser que ça peut représenter,
cette opération-là, sur les 10 jours. Donc là, le nombre de policiers, ça
relève, finalement, de la gestion de chacun des directeurs ou directrices de
police. Mais...
M. Laforest (Alain) : Ce
n'est pas juste la SQ, là. C'est...
Mme Guilbault :
Non, c'est ça, c'est tous les corps de police qui sont mobilisés au Québec.
Mais, quand on pense aux régions orange, par exemple, je vous disais qu'il y a
une attention particulière dans les régions orange, la plupart, sauf le
Saguenay—Lac-Saint-Jean, sont desservies par la Sûreté du Québec. Alors, ce
sera en l'occurrence la Sûreté du Québec. Mais donc la mobilisation, elle est
là. On a tous le même objectif commun.
Je rappelle que, depuis l'application du
couvre-feu, d'ailleurs, les policiers ont été extrêmement actifs. On a encore,
vous voyez, cette semaine, là, 1 695 constats ou rapports
d'infraction qui ont été donnés, et, là-dessus, 1 034 pour le couvre-feu
seulement. Donc, on voit bien que ça fonctionne. Après quatre, cinq, six
semaines, là, en tout cas, au moins un mois d'application... pas un mois
d'application mais deux, trois semaines d'application du couvre-feu, il y a
beaucoup de... il y a encore des infractions qui sont commises puis il y a
encore des tickets qui se donnent. Ça veut dire qu'il y a encore des gens qui
ne le respectent pas. Heureusement, c'est une minorité, parce qu'on voit aussi
que les cas baissent, de COVID.
Donc, on juge que ces mesures-là, à date,
fonctionnent bien, moyennant une surveillance et une action policière en
conséquence pour être sûr de leur respect et de leur application. Donc...
Mme Prince (Véronique) :
Leur avez-vous interdit des vacances, aux policiers?
Mme Guilbault :
Aux policiers? On n'a pas eu ce genre de discussion là. Nous, on discute avec
l'association des directeurs de police — eux aussi, je veux les
remercier — qui représente l'ensemble des gestionnaires. Ils sont
très collaborateurs, les grands syndicats policiers aussi, là, principalement
les trois. Et donc ça, c'est des questions, probablement, qui sont abordées
entre eux, là. Mais, nous, ce qu'on demande, c'est une mobilisation...
M. Laforest (Alain) : Il
n'y aura pas de relâche pour les policiers, là. Si vous avez besoin de faire
des vérifications partout, c'est difficile d'envoyer des policiers en vacances,
là. On est comme en opération majeure, c'est ce que je comprends, là, non?
Mme Guilbault :
Oui, c'est une opération. Puis, c'est ça, les discussions sont faites
évidemment avec les gestionnaires d'organisation. Donc, eux nous disent que
c'est possible de le faire. Souvent, il y a des volontaires pour faire ce genre
d'opération là. Comme je vous dis, on sent une belle mobilisation. Donc là,
comment ils vont gérer les vacances, les congés, les exceptions, et tout ça?
Évidemment, ce n'est pas la ministre qui s'occupe du tableau de vacances dans
les corps de police.
Mais, moi, ce qu'on me confirme, parce que
c'est important, là, tu sais, faire atterrir les décisions, si je peux
m'exprimer ainsi, là... Avant de venir annoncer des choses, moi, je m'assure
toujours de les attacher convenablement avant de venir en discuter avec vous.
Et donc c'est ça. Alors, ça va se produire, comme ça a été fait... D'ailleurs,
rappelez-vous l'opération OSCAR dans les bars et les restaurants quand
ils étaient encore ouverts. Ça avait donné de très bons résultats. Et, au tout
début de l'application du couvre-feu, qui a commencé un samedi, cette fin de
semaine là, on avait fait aussi une espèce de blitz de présence policière, de
visibilité policière, pour démontrer que, là, il y a un couvre-feu, et donc
maintenant il faut se rappeler, là, que ce couvre-feu-là entre en fonction,
puis il faut le respecter, et tout ça. Donc... Et ça a très bien fonctionné
chaque fois.
Mme Prince (Véronique) :
Concernant le projet de loi, au fédéral, sur les armes à feu, dans le projet de
loi, le gouvernement veut permettre aux villes d'interdire les armes de poing,
mais, les villes, c'est votre juridiction. Alors, est-ce que vous allez donner
le pouvoir aux villes de réglementer les armes à feu?
Mme Guilbault :
Ça, bien, quand vous dites : C'est votre juridiction, là, le projet de
loi, il est fédéral, donc... Puis on l'a dit hier, là, puis on l'avait déjà dit
avant, d'ailleurs, ça nous agace, cette volonté-là de donner, de déléguer ce
pouvoir-là aux municipalités. Il y a plus de 1 100 municipalités au
Québec. Donc, imaginez, juste la province du Québec, d'une ville à l'autre
aurait ses exigences de permis, sa réglementation, ses exceptions, etc. Ça
amène de la confusion potentielle, ou en tout cas c'est plus compliqué à gérer.
Donc, ça, ça nous agace.
Puis, avant même le dépôt du projet de
loi, on avait déjà eu l'occasion de parler de ça informellement, puis on disait :
On trouve que ce n'est peut-être pas la meilleure avenue. Puis là, ça a été
quand même présenté comme ça hier. Donc... Mais on va discuter avec le fédéral.
Mais je veux quand même souligner le dépôt du projet de loi, là. Tu sais, tout
ce qui est... tout ce qui peut être une avancée pour le contrôle des armes à
feu, on le voit dernièrement avec la multiplication des incidents à Montréal,
d'ailleurs, c'est un pas dans la bonne direction. Donc, sur le fond, moi, je
suis d'accord avec le principe d'agir, mais il y a cet élément-là qui nous
agace. On va discuter avec le fédéral, on va en prendre connaissance comme il
faut.
Journaliste
: Donc,
quel rôle est-ce que votre... Concernant le réseau structurant...
M. Bossé (Olivier) : Dans la
région de Québec, Mme Guilbault, on serait dû pour être en orange, tous les
chiffres sont bons, les hospitalisations, le nombre de cas, et là on voit que
c'est juste l'Outaouais qui change. Comme ministre responsable, qu'est-ce que
ça vous dit?
Mme Guilbault :
Je sais que... Bien, premièrement, la région de la Capitale-Nationale, elle est
vaste, elle aussi. Donc, il y a la grande ville de Québec, l'agglo, il y a
Portneuf, il y a Charlevoix. Donc, dépendant à qui on parle, il y en a qui peut-être... — comment
je pourrais dire? — la situation est différente à un endroit versus
un autre dans la même région de la Capitale-Nationale, mais, nous, on doit
prendre une décision pour l'ensemble de la région et on doit tenir compte,
entre autres choses, de l'état du réseau à Québec, dans la grande capitale
nationale parce qu'il reste que les grands hôpitaux centraux dans la capitale
nationale desservent l'ensemble du territoire. On doit aussi assurer une
certaine stabilité, une certaine prévisibilité, et surtout,
surtout — je finis par ça, mais c'est la chose la plus
importante — nous baser sur les recommandations de la Santé publique.
Donc, on discute évidemment régulièrement avec Dr Dontigny et son équipe, et
c'est la décision qui a été prise donc pour nous assurer de protéger notre
population.
M. Gagnon (Marc-André) :
Concernant le tramway, vous avez certainement pris connaissance du sondage ce
matin, là. À 56 % d'appui, est-ce que vous considérez que l'acceptabilité
sociale est suffisante, supérieure, inférieure par rapport à vos attentes?
Mme Guilbault :
Bien, les sondages, on le dit toujours, que ce soient les sondages sur nous,
les politiciens, ou autres sujets, on les regarde, mais on ne les commente pas.
Donc, je ne ferai pas exception pour celui-là. Mais, sur le projet de réseau de
transport structurant, je dis toujours la même chose. Vous me direz : Vous
dites toujours la même chose. Oui, parce que c'est toujours la même réponse.
C'est très important d'avoir un projet à Québec, mais on discute en ce moment
avec la ville. Il y a des discussions. On ne veut pas étaler trop de détails
sur la place publique avant d'en arriver avec une annonce qui sera
convenablement, encore une fois, convenablement attachée...
M. Gagnon (Marc-André) : Êtes-vous
sur le point d'en arriver à une entente?
Mme Guilbault :
...et prête à vous annoncer. Les choses avancent avec la ville.
M. Lacroix (Louis) : Pour
revenir sur les armes à feu, vous avez entendu la mairesse Valérie Plante hier
dire qu'elle est déçue, qu'elle ne peut rien faire dans le dossier armes de
poing. Vous, votre gouvernement, qu'est-ce que vous pouvez, qu'est-ce que vous
devez faire dans le dossier des armes de poing? Est-ce que vous avez un pouvoir
pour l'interdire, peut-être, à la hauteur du Québec?
Mme Guilbault :
Bien, ça relève du gouvernement fédéral, cette gestion-là. C'est la raison pour
laquelle c'est eux qui ont déposé ce projet de loi là hier. Donc, nous, le premier
ministre, je pense, l'a dit hier soir, là, c'est sûr que nous, si on veut nous
déléguer plus de pouvoirs qui sont actuellement... qui relèvent actuellement du
fédéral et nous les transférer au Québec, on ne dira jamais non. Mais dans la
conjoncture actuelle, bien, c'est une responsabilité du fédéral. Et ce qu'on
comprend du projet de loi qui a été déposé hier, on va prendre le temps de
l'analyser convenablement, mais moi, je l'ai lu, là... j'ai lu l'essentiel du projet
de loi puis il est écrit noir sur blanc, là, que ce serait les municipalités.
Le fédéral de garderait une espèce de registre un peu de ce que font chacune
des municipalités. Mais on trouve que ce serait très fastidieux comme façon de
faire.
M. Gagnon (Marc-André) :
Juste pour préciser rapidement, là, sur la question précédente. Est-ce que vous
êtes confiante qu'il pourrait y avoir une entente bientôt sur le réseau
structurant?
Mme Guilbault :
Ce que je dis, c'est que les discussions avancent bien et que nous préférons
attendre d'avoir quelque chose de concret et de complet à vous annoncer plutôt
que de négocier avec la ville sur la place publique.
M. Gagnon (Marc-André) : Est-ce
que ça pourrait aller à l'automne? Ça pourrait à l'automne.
Mme Guilbault :
Au moment où sera prêts, on fera l'annonce.
Mme Senay
(Cathy) : Mrs. Legault, you're asking police
officers to be everywhere during spring break…
Des voix
:
…
Mme Senay (Cathy) : …did I
say?
Une voix
: Legault.
Mme Senay
(Cathy) : Ah! I'm so sorry.
Mme Guilbault : No problem, an honor.
Le Modérateur
:
Nous sommes en présence de Geneviève Guilbault, vice-première ministre.
Mme Senay
(Cathy) : My mistake, I apologize. Mrs.
Guilbault, you're basically asking police officers to be everywhere during
spring break.
Mme Guilbault : Yes. We are asking them… well, we are working with them to find the
best solution regarding the fact that spring break is coming. And what we
decided is that we will have kind of an operation by police forces all over the
province, but especially in particular places like resorts, like parks, like
rinks, like snowmobile trails and places where we think that people will go to
do the activities that they have the right to do for eight people… maximum of
eight people, even in the red zones.
So, they will find police
officers just making sure that everything goes well and that rules are
respected, and they will do the same in malls, in shops, in businesses, in,
also, restaurants in the orange zones. So, don't be surprised if you see our
police officers, but it's just a matter to make sure that rules are respected
because it is very important so that number of cases of COVID, and hospitalizations, and deaths, and things like that keep on decreasing.
Mme Senay (Cathy) : But you're, basically, warning Quebeckers. That will be a proper operation, police operation during spring
break.
Mme Guilbault : Yes. There will be a proper police operation during spring break,
between February 26th and March 7th. So, police officers will
concentrate their efforts in those places that I talked about so that people
respect the rules. You stay in your bubble, you stay in your region and, if you
do go in another region, even though it is highly not recommended, be sure to
respect the rules and not go in places that you cannot go in your residence's
region.
Mme Fletcher (Raquel) : So, that means that you are expecting people to try and break the
rules or try to skirt the rules.
Mme Guilbault : Well, we just want to make sure that compliance to the rules still
goes on as we saw since February 8th, since we put in place the curfew. It is
very impressive to see that number of cases of COVID decreased and that things are going pretty well as we go on with
the curfew. So, it is the same for other rules. We want to make sure that Quebeckers follow them. And I want to thank
them, because we always… we often speak about the tickets and fines that are
given, and the number, more than a thousand every week, so it's high numbers,
but, on the whole bunch of Quebeckers that are following the rules, it is a small percentage. And people
do respect the rules, and we want to thank them.
Mme Johnson (Maya) : …think they are still… acting in good faith, which is what you were
relying on from the beginning, but, clearly, it wasn't enough, and you did have
to threaten fines?
Mme Guilbault : Well, we make sure that the rules that we put in place are respected.
So, police officers will be there. But we always rely on the good faith because
we cannot monitor every single person in Québec all the time. So, we do rely on the good faith. And so far it has
served us, because number of cases decreased since the last few weeks, and we
thank Quebeckers for that. But
we have to keep on following the rules, it is very important, especially if we want places that are reopened… that will be
reopened, from February 26th, to remain reopened. So, power is in our hands.
M. Authier (Philip)
: Is it possible that, by deploying police to enforce curfews and the
household rules, that there will be less patrols for speeding? Could this
affect other operations of the police, normal operations?
Mme Guilbault : In the conversations that we have, we make sure that police forces
are able to do their regular job also. But, for example, you speak about road interceptions, and speed, and things like
that, they can incorporate one into another. So, if they arrest someone who
goes too fast on the highway, he or she can, the police officer, verify. If she
sees on the permit, the license, that the person isn't in the right region, she
can make sensibilization as the interception goes on. So it is a matter, once
again, for police directors to cope with.
Mme Senay (Cathy) : Can I ask you your reaction about the bill that was presented by
the Trudeau Government
yesterday on firearms and the fact that the gun buy-back program is not
mandatory? How frustrating it is for you as a province to see this bill that is
perfectly imperfect and doesn't go far enough according to many?
Mme Guilbault : Well, two things. The first one is that we think it's a good thing
that something is done, is tabled to control guns, especially with what we saw
in Montréal in the last few
days and weeks. But what bothers us in that bill is that they delegate the
power to control or to forbid guns to the municipalities,
which would be really complicated, in our point of view. And we already talked
about that. Before they tabled the bill, we already had the occasion to say
that, according to us, it was not the right way to do, and we saw yesterday
that they did so.
So we are going to have a
conversation.But we will look
at the bill more carefully. I read it... «en diagonale», yesterday, and so we
will look at it more carefully. But this thing with delegation of the power to
the municipalities officially bothers us.
Le Modérateur
:
Merci beaucoup, c'est ce qui met fin à cette mêlée de presse.
(Fin à 9 h 41)