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Conférence de presse de Mme Geneviève Guilbault, vice-première ministre

Version finale

Le mercredi 10 février 2021, 9 h 40

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante-deux minutes)

Mme Guilbault : Merci beaucoup. Bonjour, tout le monde. Je vais être très, très brève en introduction ce matin pour laisser toute la place à vos questions. Mais je veux revenir brièvement sur l'annonce qui a été faite hier puisque je n'étais pas présente, comme tel, hier. Mais on a quand même fait l'annonce, là, de la personne qui mènera l'enquête indépendante sur le SPVM, le Service de police de la ville de Montréal, à la suite évidemment des événements qui se sont produits, qui ont conduit à l'arrestation, à la mise en accusation de M. Camara.

Donc, aucun citoyen ne devrait se retrouver dans ce genre de situation très, très, très déplorable. C'est important de mener une enquête indépendante, impartiale, une enquête de qualité aussi. Et je considère qu'on a trouvé la personne toute désignée, qui a une vaste expérience à la fois du domaine policier, des affaires policières et aussi, bien sûr, là, du droit, du droit criminel, entre autres. Il a été sous-ministre à la Sécurité publique, à la Justice. Il a été le tout premier Directeur des poursuites criminelles et pénales à la création de l'organisation en 2007. Alors, j'ai grande confiance.

Cinq mois, c'est le délai qui lui est donné pour fournir son rapport. Alors, c'est une enquête qui, à mon sens, ne devrait pas prendre une éternité, là. On aime bien que les choses se passent de manière efficace tout en laissant le temps nécessaire de faire un travail aussi qui sera bien fait, donc. Et ce rapport-là sera rendu public sous réserve de parties qui pourraient ne pas l'être, dépendant du contexte policier et judiciaire au moment du dépôt du rapport.

Donc, s'il y a des processus judiciaires en cours ou s'il y a d'autres éléments qui font que certaines informations ne peuvent pas être publiques, elles ne le seront pas. Je ne peux pas promettre d'emblée que tout sera public, ne sachant quel sera le contexte judiciaire au moment du dépôt du rapport. Mais il nous faudra une bonne raison pour ne pas rendre publique une partie ou la totalité de ce rapport.

Donc, je m'arrêterais là-dessus pour laisser la place à vos questions.

Mme Gamache (Valérie) : Concernant justement cette annonce-là, Mme Guilbault, est-ce que ça doit inclure le profilage racial, cette enquête-là? Et pourquoi cette enquête-là n'est pas complètement publique?

Mme Guilbault : Oui, bien, d'une part, sur le profilage, c'est une enquête qui va être menée de manière, je l'ai dit, impartiale et exhaustive. Donc, M. le juge Dionne va mener l'enquête de la manière qu'il juge la plus appropriée. Et je pense qu'on peut se fier sur lui, là, pour évaluer l'ensemble des actions qui ont été prises par le SPVM, des pratiques qui ont été suivies aussi par rapport aux meilleures pratiques en la matière. Donc, ce sera à sa discrétion, là, de mener l'enquête comme il le souhaite, et nous verrons ses conclusions. Je pense qu'il est trop tôt, en ce moment, là, pour répondre sur cette question-là. Et donc ça compléterait ma réponse.

Mme Crête (Mylène) : ...est-ce qu'il va pouvoir faire enquête sur le DPCP, qu'il a déjà dirigé, M. Dionne?

Mme Guilbault : Oui. Le Directeur des poursuites criminelles et pénales, qui ne relève pas de ma responsabilité, mais ils ont manifesté le souhait de faire partie du processus d'examen mené par le juge Dionne. Donc, ils ont fait cette démarche par eux-mêmes, là. C'est toujours très délicat, le DPCP. C'est très, très indépendant. Mais ce que je peux vous dire, c'est qu'ils ont manifesté cette volonté de collaborer à l'enquête et de faire partie de ce qu'examinera le juge Dionne.

Et donc, dans le décret que nous adopterons, c'est quand même... Je n'ai pas nuancé, peut-être, là, mais moi, je vais recommander la candidature du juge Dionne cet après-midi au Conseil des ministres, la nuance est importante, parce qu'il faut adopter le décret. Donc, au moment où on se parle, il n'est pas encore adopté, mais il devrait l'être cet après-midi.

Mme Crête (Mylène) : Mais vous ne pensez pas que c'est un problème?

Mme Guilbault : Et l'examen du... La partie DPCP fait partie du mandat proposé dans le décret, à la demande du DPCP.

Mme Crête (Mylène) : Mais, étant donné qu'il a déjà dirigé le DPCP, vous ne pensez pas qu'il y a peut-être une apparence de conflit d'intérêts?

Mme Guilbault : Non, je pense qu'il est tout à fait un candidat approprié. Au contraire, ça lui donne une connaissance assez approfondie. Et ça fait quand même 10 ans, ou plus de 10 ans, là, donc, ce n'est pas nécessairement les mêmes personnes qui sont là aussi.

M. Robitaille (Antoine) : Est-ce qu'il ne sera pas porté à protéger l'institution?

Mme Guilbault : Nous avons grande confiance en son impartialité et en sa capacité à mener une enquête neutre, totalement indépendante. Il est juge depuis 2013. Donc, je pense que, s'il y a une profession où l'indépendance, la séparation des pouvoirs et la neutralité sont des qualités omniprésentes au quotidien, c'est bien quand on est juge.

M. Laforest (Alain) : Mme Guilbault, concernant la relâche, le premier ministre canadien vient de dire que les provinces ont toutes les latitudes pour imposer des barrages et restreindre la circulation entre les régions et entre les provinces. Est-ce que c'est dans votre radar, compte tenu de ce qui se passe actuellement à Toronto, avec les variants?

Mme Guilbault : Oui, les variants, c'est une grande source de préoccupation, on l'a dit souvent, et la semaine de relâche aussi est une grande source de préoccupation pour nous. Le premier ministre en a parlé, d'ailleurs, hier. On évalue actuellement la possibilité de mettre davantage de mesures restrictives pour la semaine de relâche. Il n'y a rien qui est décidé, mais il y a plusieurs choses qui sont à l'étude.

Et donc, bien qu'il n'y ait pas de barrage actuellement parce que… Bon, comme vous le savez, il n'y en a pas. Je l'ai dit la semaine dernière, d'ailleurs, sur des questions sur les barrages, j'ai dit : Actuellement, il n'y en a pas, mais la situation évolue. On prend des décisions, nous, pragmatiques, au jour le jour, en fonction de l'évolution de la situation, en consultation aussi avec la Santé publique. Donc, on vous reviendra prochainement avec les mesures pour la semaine de relâche.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que vous pourriez empêcher le passage de gens entre l'Ontario et le Québec pour éviter qu'il y ait des gens de Toronto qui viennent à la relâche ici, au Québec?

Mme Guilbault : Pour l'Ontario et même pour le Nouveau-Brunswick, mais peut-être plus pour l'Ontario dans ce cas-là, on a des discussions continuellement. Je l'ai dit aussi, là, on est toujours en lien avec les deux autres provinces. Présentement, il n'y a pas ce genre de contrôle, mais ça fait partie des choses qui sont en discussion constante et en évaluation constante. Mais on est très préoccupés par la présence du variant, sachez-le.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que vous pourriez imposer des restrictions comme le fait le Nouveau-Brunswick, par exemple, qui interdit aux voyageurs des autres provinces de séjourner sur leur territoire à moins d'avoir une espèce de laissez-passer, là, qui leur permet de transiter? Est-ce que c'est le genre de mesure que vous étudiez?

Mme Guilbault :Il y a plusieurs, plusieurs choses qui sont évaluées. Et donc on ne peut pas aujourd'hui vous annoncer quelles seront les mesures pour la semaine de relâche, mais il y a des choses…

M. Lacroix (Louis) : ...en particulier.

Mme Guilbault : Ça fait partie des... Bien, c'est parce que... En particulier, comme je vous dis, on a des discussions, nous, en permanence avec les deux autres provinces, à l'est ou à l'ouest, là. Donc, le contrôle des allées et venues entre les provinces et à l'intérieur de la province font partie de nos discussions et de nos préoccupations continuelles. Ça, je peux vous le confirmer.

M. Bergeron (Patrice) : Mme Guilbault, puisque ça avait été soulevé, la question de l'enjeu des ressources policières pour, justement, avoir des barrages en plus de faire la surveillance qu'on leur demande déjà de faire, est-ce qu'il y a assez de ressources policières pour tous les barrages que vous aimeriez mettre en place, par exemple?

Mme Guilbault : C'est une question de gestion et d'affectation des effectifs, si on veut, là. Puis, je le disais la semaine dernière, tu sais, oui, il y a 15 000 policiers au Québec, mais, si on voulait mettre en place des barrages, on ne s'empêchera pas de le faire en disant : Il n'y a pas assez de policiers. On part du principe qu'il faut protéger la population. Donc, quand une mesure est jugée nécessaire, on s'arrange pour la faire appliquer. Il n'y a pas d'enjeux de ressources qui peuvent nous empêcher de protéger notre population.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mme Guilbault, sur le tramway, c'est quoi, une bonne desserte des banlieues, Mme Guilbault?

Mme Guilbault : C'est un projet qui va être véritablement structurant, efficace et moderne. Un projet… Puis c'est important d'en avoir un à Québec, je veux le répéter, parce que moi, je suis de Québec, je suis ministre de Québec, je suis députée à Québec. J'habite dans le Grand Québec, dans l'agglo, là, bon, mais c'est important. Justement, j'habite en banlieue, moi, comme plusieurs personnes. Et donc on veut un projet à Québec. C'est important, ça, de le rappeler. Mais on a toujours été clairs sur nos trois conditions. Et j'ai toujours dit, puis c'est encore vrai aujourd'hui, qu'on est en discussion avec la ville de Québec pour trouver la meilleure formule qui va respecter nos trois conditions d'origine.

M. Carabin (François) : Qu'est-ce que votre gouvernement fait, Mme Guilbault, pour s'attaquer aux violences par armes à feu? Notamment, une d'elles a causé la mort d'une fille de 15 ans à Montréal.

Mme Guilbault : Oui. Puis je veux, moi aussi, offrir mes condoléances à toute la communauté, l'entourage, la famille de cette jeune femme là. Quand j'ai vu cette nouvelle-là, encore une fois, ça m'a énormément bouleversée. À chaque fois que je vois qu'un jeune décède, quelles que soient les circonstances, mais encore plus dans ce genre de tragédie là, ça me bouleverse énormément.

Et il y a plusieurs problèmes, là. C'est-à-dire, il y a plusieurs enjeux qui participent au fait qu'il y a ce climat très inquiétant, là, dans le secteur de Montréal-Nord. Puis, l'automne dernier, moi, j'ai fait, le 20 octobre précisément, une annonce de 65 millions de dollars pour lutter contre la violence liée aux armes à feu. Et, à l'époque, j'étais accompagnée, entre autres, du directeur du SPVM, du SPVQ et de la Sûreté du Québec. Et on avait déjà, à l'époque, dit, là : Il y a une recrudescence, on dirait, de la circulation des armes à feu. Ça nous inquiète, la violence liée aux armes à feu. C'est pour ça qu'on met autant d'argent, d'ailleurs, là-dedans. Là-dessus, il y avait plus de 5 millions qui allaient spécifiquement au SPVM pour, justement, lutter contre les armes à feu.

Donc, c'était déjà une mesure importante en soutien à la municipalité, qui est quand même responsable du Service de police de la ville de Montréal, là, donc, de la façon d'affecter les ressources et de gérer les patrouilles, etc. Mais donc c'était déjà une mesure importante en soutien à la municipalité et au Service de police de la ville de Montréal.

Et je pense que, plus largement, je disais, il y a un ensemble d'enjeux là-dedans. C'est que, oui, il y a un enjeu de sécurité publique parce qu'il y a des armes à feu, il y a de la violence, et tout ça. Mais, quand on s'y attarde plus profondément, il y a d'autres enjeux plutôt de nature sociale, d'éducation, d'organismes communautaires, tu sais?

Donc, il y a plusieurs choses qui font en sorte que, si on agit en amont, on va éviter, on l'espère, des situations avec des dénouements dramatiques comme celles qu'on a connues. Et ma collègue ministre de la Métropole, d'ailleurs, rencontre régulièrement, là... Il y a un comité d'élus auquel je me joins sporadiquement, là, et on regarde tout ça attentivement, en soutien à la municipalité.

M. Pilon-Larose (Hugo) : J'aimerais revenir brièvement à l'affaire Camara. Ma question est en deux temps. Pour vous, concrètement, pourquoi pas une enquête publique? J'aimerais comprendre. Et, dans un deuxième temps, vous dites faire confiance au jugement, donc, du juge Dionne. Le gouvernement, lui, souhaite-t-il avoir l'éclairage du juge Dionne sur la question du profilage racial?

Mme Guilbault : Le premier élément, l'enquête, elle va être menée de manière impartiale, intègre, exhaustive par le juge Dionne. On a spécifiquement choisi une personne en qui on avait pleine confiance pour sa connaissance, pour ses compétences, pour son habitude aussi à mener des dossiers délicats, parce qu'il y a une enquête criminelle qui est en cours au moment où on se parle. Vous le savez, le vrai coupable n'a pas été trouvé, n'a toujours pas été trouvé.

Donc, il y a une enquête criminelle en cours. M. Dionne commence ses travaux le 22 février. Est-ce que l'enquête sera encore en cours? C'est possible. Donc, il va devoir travailler dans un contexte qui est extrêmement délicat, où il faut protéger une enquête en cours, il faut protéger l'indépendance du DPCP. Donc, c'est très complexe comme environnement pour mener ce travail-là. Donc, ça nous prenait la bonne personne, et M. Dionne est la bonne personne, à notre sens.

Et, pour le profilage racial, bien, je ne veux pas me substituer, là, à M. Dionne. C'est lui qui aura toute la latitude et le jugement pour décider si, oui ou non, ce devrait être un enjeu, un élément qui est pris en compte dans son enquête.

M. Lacroix (Louis) : Mais vous, est-ce que vous pensez que M. Camara a fait l'objet de profilage racial? Pensez-vous que, si ça avait été un Tremblay du Lac-Saint-Jean, il aurait subi le même traitement?

Mme Guilbault : Je considère qu'on n'est pas en mesure de répondre à cette question-là actuellement. C'est pour ça qu'on a nommé rapidement une personne pour faire l'enquête, puis examiner ce qui s'est fait, et nous livrer des conclusions et des recommandations, s'il y a lieu, pour éviter surtout, c'est toujours ça, l'objectif, que des situations comme ça se reproduisent, parce que ça n'a pas vraiment de bon sens, là, quand on pense que quelqu'un passe six jours en prison, alors qu'il ne devrait pas être en prison.

M. Bossé (Olivier) : Sur les contrôles routiers, la semaine passée, on a eu l'impression que vous nous disiez : On ne peut pas surveiller le couvre-feu et les barrages. Là, cette semaine, donc, vous avez l'air à dire : Pas de problème d'effectifs, on peut faire les deux. Parce que M. Legault hier a dit : À la relâche, il va y avoir peut-être des barrages, puis on va resserrer le couvre-feu…

Mme Guilbault : Non. Ce que je dis, c'est que c'est une question d'affectation de ressources. Donc, dépendant quelle mesure on choisit de mettre en place, on affecte les ressources en conséquence. Effectivement, en ce moment, nos policiers se consacrent beaucoup au couvre-feu et au suivi de quarantaine, mais... Puis, je l'ai dit la semaine dernière… Quelqu'un m'avait posé la question : Est-ce que, donc, c'est parce qu'on manque de policiers qu'on ne fait pas de barrages? J'ai dit : Non, ce n'est pas une équation qui est aussi simple, là. Oui, il faut tenir compte du nombre de policiers, mais les ressources ne seront jamais un enjeu. Puis, je veux dire, si, un jour, on venait à manquer de policiers, il y a d'autres types de professionnels qui pourraient... tu sais, d'autres types de services qui pourraient être sollicités. On n'en est pas là, mais, je veux dire, ce n'est pas un enjeu.

Mme Senay (Cathy) : Ms. Guilbault, why people in Québec should trust the independent inquiry on Camara's wrongful arrestation if the mandate of Mr. Dionne is not complete? And does it include, at this point, racial profiling? Why would they trust you with this independent inquiry if it doesn't include racial profiling?

Mme Guilbault : Well, actually, the mandate of Mr. Dionne is to conduct an investigation on actions that were taken by the SPVM and everything that went on, that led to the arrestation and the accusation of Mr. Camara. So, Mr. Dionne has all latitude and independence to address any issue that he considers relevant in his investigation. We don't want to involve ourselves in the way that he should conduct his investigation. It is very important that we have the most independent and competent person to conduct this investigation, and I think we have him in the person of the judge Dionne. So we'll wait for his report that should be made public, unless I cannot make it public if, for example, there is judicial procedures ongoing.

Mme Senay (Cathy) : On the tragedy in Saint-Léonard, you said that you put in place $65 million, but young people are buying illegal firearms. On social networks, it's a buzz. Are you doing enough to counter this phenomenon?

Mme Guilbault : We, as you said, invested $65 million dollars, so it is a great amount of money. We announced it last fall, so it is already in the hands of our police forces. In this amount of money, there is more than $5 million that went to the SPVM so they can fight firearms selling, as well as smuggling, as well as the use of them on our streets, which is what worries us the most.

And so we didn't wait for those unfortunate recent events to happen, we already invested. But is it enough? It is never enough because criminal organizations have great means, and so we have to invest. And we have to put in place the best way to fight these complex problems, squads, teams. We have to favor collaboration, and this is what we do with this investment.

But we also have to address other issues, which are education, access to programs, to community, «organismes communautaires», and things like that, «logements». There is a lot of problems that should be addressed in order to prevent from getting to that kind of tragedy that we saw last weekend.

Mme Johnson (Maya) : Can I get one?

Le Modérateur : Yes, sure, Maya, I think you have…

Mme Johnson (Maya) : This morning, Paul St-Pierre Plamondon said that the CAQ government is more focused on communication and PR than actually managing the pandemic appropriately. And, when I asked for an example, he pointed to Premier François Legault's tweet where he was snowboarding in his backyard, and he said : By the way, his sons were there, and that's a violation of Public Health rules because they don't live at the same address. What's your response to that?

Mme Guilbault : The response of the Prime Minister is that his two sons indeed live with him. So I don't know where Mr. St-Pierre Plamondon took his information. But I remember, last week, him saying that we should open gyms in one region, but not another, and on what was it based, he didn't really know. So I think he should maybe be more rigorous in his research.

M. Authier (Philip) : You were speaking about possible checkpoints. Nothing is ruled out during March break. You referred to Toronto people, but the two cases that have come up in a South African variant were in Abitibi, which is not far from Ontario. You also have people in the Outaouais, in Ottawa, who would like to ski in Gatineau, in the hills there. How are you going to do all these road checks? How can it be possible to do all those checks between the provinces?

Mme Guilbault : This is part of what we are reflecting on, so what measures will we put in place in spring break, «relâche», «semaine de relâche», because, as a citizen wrote us, «semaine de relâche» isn't «semaine de relâchement». I love this sentence. So this is what we are reflecting on, and we will come up with the measures in some days for the spring break.

But it is very worrying, those variants here, in Québec. We said it. So we will announce as soon as possible what measures we will put in place so that people... We know that, traditionally, people go from one region to another in the spring break, they locate cabins, and «auberges», and things like that. So we are very, very worried. We have a lot of discussions with the Prime Minister and with our colleague MNAs, and so we will come up with the answers as soon as possible.

Mme Fletcher (Raquel) : So there will be...

Le Modérateur : Merci à tous et à toutes. C'est terminé pour le point de presse.

Mme Guilbault : We are reflecting on the measures that we will put in place. I am not, this morning, capable of confirming you what measures will they be, but there will be some announcements.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mme Guilbault, c'est-u possible d'avoir une précision sur le tramway? Qu'est-ce que vous voulez comme modifications au projet pour desservir quelles banlieues puis comment?

Mme Guilbault : Ce sont des discussions qu'on a avec la ville. Et, par souci de préserver l'intégrité et l'efficacité de ces discussions, je vais les garder privées pour le moment. Mais la... pas la consigne, mais la condition générale de desserte des banlieues demeure.

Le Modérateur : Alors, merci encore une fois à tous et à toutes.

(Fin à 10 h 1)

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