(Dix-sept heures deux minutes)
Le Modérateur
: Alors,
bonsoir à toutes et à tous. Bienvenue à ce point de presse du premier ministre
François Legault. M. Legault est accompagné du ministre de la Santé
et des Services sociaux, Christian Dubé, et du directeur national de santé
publique, Dr Horacio Arruda. Le premier ministre va répondre aux
questions, par la suite, en français puis en anglais. M. le premier ministre.
M. Legault : Donc, bonjour ou
bonsoir, tout le monde. Écoutez, la situation, depuis quelques semaines,
s'améliore au Québec. C'est encourageant. On voit presque à chaque jour une
diminution du nombre de cas, une diminution du nombre d'hospitalisations. C'est
le résultat des efforts qui ont été faits par les Québécois. Donc, je veux
commencer en remerciant tous les Québécois, qui ont fait des efforts, au cours
des dernières semaines, des efforts qui ont donné des résultats.
Je comprends aussi que beaucoup de Québécois
sont tannés de la situation, ont hâte de voir leurs amis, ont hâte de revenir,
entre guillemets, à une vie un petit peu plus normale, mais, mais, malheureusement,
la bataille n'est pas finie. La bataille n'est pas finie, puis je vous explique
un peu, nos préoccupations, nos inquiétudes, c'est autour de la situation des hôpitaux.
Bon, vous le savez, depuis un certain
nombre de mois, on fait du délestage. Actuellement, on est à 34 % de
délestage. Ça veut dire quoi, ça? Ça veut dire qu'encore aujourd'hui il y a
34 % des chirurgies, des traitements qui auraient dû être donnés qui sont
reportés. Donc, non seulement on ne travaille pas à faire du rattrapage, parce
qu'on a beaucoup délesté dans les derniers mois, mais, en plus, on augmente les
listes d'attente parce qu'il y a encore du délestage. Donc, on espère
évidemment qu'avec la baisse du nombre d'hospitalisations on va finir par
arrêter complètement le délestage puis commencer à faire du rattrapage.
Puis je veux lancer un message très clair,
là, je ne veux pas mettre... on ne veut pas mettre une pression sur les
infirmières puis le personnel soignant. Évidemment, un peu dans chaque hôpital,
on essaie de voir, bon, il y a tant de lits qui se sont libérés, est-ce qu'on
est capables, avec ces lits-là, de recommencer ce qu'on faisait avant? Mais il
faut comprendre aussi qu'on a une situation qui est très dure pour le
personnel. Ça fait 11 mois, là, que les infirmières puis le personnel
soignant sont au front jour après jour, semaine après semaine. Donc, ce n'est
pas facile de dire : Bien là, maintenant, il faut faire du rattrapage.
Donc, il faut en faire plus que d'habitude, donc il faut arrêter de délester
puis il faut faire du rattrapage.
Donc, je veux juste que les Québécois
gardent ça en tête, et, je pense, ça explique essentiellement pourquoi
aujourd'hui on arrive à la conclusion que, oui, on peut faire un petit
déconfinement, mais il faut y aller d'une façon très graduelle. Il faut y aller
lentement pour être capables de se donner une chance dans les hôpitaux du
Québec.
Donc, je vous annonce qu'à compter du 8
février, donc lundi prochain, partout au Québec, on va rouvrir les magasins,
les salons de coiffure et les musées. On va aussi graduellement, dépendamment
de la situation dans chaque cégep, université, permettre le retour des
étudiants dans les cégeps et les universités. Puis on va aussi augmenter un peu
les activités extérieures qui peuvent être faites en petits groupes.
Donc, ça s'arrête là. Pour l'ensemble du
Québec, ça s'arrête là. Donc, on garde le couvre-feu. On garde l'interdiction
des visites dans les maisons. On garde le télétravail obligatoire. On garde les
restaurants, théâtres, cinémas fermés, sauf pour six régions.
Il y a six régions au Québec où la
situation va mieux, en particulier dans les hôpitaux. Donc, il y a la Gaspésie
et les Îles-de-la-Madeleine, il y a le Bas-Saint-Laurent, le
Saguenay—Lac-Saint-Jean, l'Abitibi-Témiscamingue, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec.
Donc, on va donc avoir maintenant six zones orange, ces six régions-là. Ça veut
dire que les 11 autres régions vont rester rouges.
Donc, ce qu'on fait de plus dans ces six
régions-là, c'est qu'on va permettre que les restaurants, les gyms et les
activités sportives intérieures puissent recommencer, donc dès lundi prochain,
le 8 février, avec des consignes quand même sévères. On va aussi, dans ces
six régions-là, mettre le couvre-feu à 21 h 30 au lieu de
20 heures, donc 9 h 30 au lieu de 8 heures.
Pour ce qui est des théâtres et des
cinémas, bon, on veut... On sait... puis les gens qui sont responsables des
théâtres puis des cinémas nous disent : On a besoin au moins d'un trois,
quatre semaines, le temps de reprogrammer, d'avoir les films, etc. Donc, on va
rouvrir, dans ces six régions-là, les cinémas et les théâtres à partir du
26 février. Ça veut dire, techniquement, que ces théâtres et cinémas vont
pouvoir continuer à avoir l'aide financière financière du gouvernement jusqu'au
26 février, moment où, selon eux autres, ils sont capables de recommencer.
Mais c'est seulement dans les six régions.
Donc, ce sont les seuls changements qu'on
fait. Ce sont les seuls changements qu'on est capables de faire, entre autres à
cause de la situation dans les hôpitaux. J'aurais aimé ça arriver ce soir avec
plus d'assouplissements, mais, je pense, ça ne serait pas responsable, puis ça
ne serait pas prudent, puis ça serait presque un manque de respect envers tout
le personnel soignant dans nos hôpitaux.
Vous le voyez aussi, on fonctionne par
régions. Pour avoir parlé à certains maires et puis même certains de nos
députés, il y a des gens qui vont dire : Oui, mais, dans ma sous-région,
ça ne va pas si mal que ça. C'est vrai qu'il y a des sous-régions qui ne vont
pas si mal que ça, mais il faut regarder tous les hôpitaux de toute la région, parce
que ce sont entre autres... Les grands hôpitaux des régions, c'est là que le
personnel… que les patients vont pour des chirurgies, pour recevoir certaines
interventions un peu plus compliquées, puis c'est là aussi que sont les
patients COVID. Donc, il faut regarder non seulement la situation dans chaque
sous-région, mais il faut regarder la situation des hôpitaux dans l'ensemble de
chaque région.
Ça veut dire aussi que, les gens qui se
demandent : Quand notre région qui est rouge va passer à l'orange?, bien,
suivez la situation des hôpitaux. Le ministère de la Santé a commencé, même, à
mettre des chiffres sur le pourcentage de délestage. Donc, évidemment, il faut
voir diminuer de façon importante le délestage puis être capable de commencer à
faire du rattrapage. Donc, c'est ça, le critère qui va être important dans les
prochaines semaines.
Donc, en conclusion, ce qu'on a essayé de
faire dans le choix des assouplissements, d'abord, c'est de donner un peu
d'oxygène à nos commerçants. Je peux comprendre comment certains propriétaires
de magasin se sentent depuis des mois. Ce n'est pas facile. On a beau les aider
financièrement, bien, je comprends, là, qu'ils sont prêts. Puis ils l'ont bien
fait, dans la période où on les a rouverts, c'est-à-dire respecter le deux
mètres, la capacité, s'assurer que tous les clients et les employés aient des
masques. Donc, je pense qu'on peut y aller avec une certaine assurance dans les
magasins. On va aussi demander que, dans les centres d'achat, il y ait de la
surveillance pour être certains que les gens… il n'y ait pas d'attroupements
dans les centres d'achat.
Bon, évidemment, aussi, il y a les
étudiants. On a eu beaucoup de discussions, du côté de Danielle McCann,
avec la Santé publique. Moi, je comprends très bien, là... Puis je pense qu'on
a tous des amis qui ont des jeunes, en tout cas, ou qui sont jeunes eux-mêmes,
qui ne sont pas allés au cégep ou à l'université depuis 11 mois, et c'est dur pour
la santé mentale. Puis il est temps, à un moment donné, que les jeunes soient
capables de voir leurs amis, voir leurs profs puis voir une certaine activité
sociale.
Donc, ce qu'on va donner comme objectif,
puis évidemment ça va dépendre de la situation dans chacun des cégeps et des
universités... notre objectif, c'est que les étudiants puissent y aller au
moins une fois par semaine. Donc, évidemment, si c'est un cours, bien, les
cégeps puis les universités qui ont des amphithéâtres où on va pouvoir être
capable d'avoir une certaine distance entre les étudiants, ça va être plus
facile. Les cégeps puis les universités qui n'ont pas d'amphithéâtre, ça va
être plus difficile. Donc, il va falloir ajuster ça, peut-être séparer les
groupes.
Mais je veux juste vous dire, là, qu'on a souvent
entendu, au cours des dernières semaines, les étudiants au cégep puis à l'université
dire : On parle beaucoup des enfants au primaire puis au secondaire, on
parle des personnes de 65 ans et plus, mais c'est comme si on avait oublié
les jeunes qui sont au cégep puis à l'université. On ne vous a pas oubliés.
Puis c'est vraiment une priorité, là, qui a été discutée à plusieurs, plusieurs
reprises avec la Santé publique pour qu'ils puissent commencer graduellement à
retourner à l'école.
L'autre chose aussi où on a eu beaucoup de
commentaires, des gens qui vont se promener sur le Mont-Royal, en tout cas,
j'ai en tête une couple de personnes qui m'ont parlé de ça, qui disaient :
Bien, on aimerait ça être capables d'aller se promener, quelques personnes qui
n'habitent pas nécessairement ensemble, même chose pour ceux et celles qui font
de la raquette, du ski de fond.
Donc, dans les zones rouges, ça va maintenant
être permis de faire des activités à l'extérieur quatre personnes de quatre
résidences différentes. Dans les zones orange, ça va être huit. Donc, ça va
permettre de recommencer à avoir un peu plus d'activités. Il y a moins de
risque à l'extérieur. C'est important de continuer à garder le deux mètres.
Mais donc il va y avoir cette permission-là de recommencer les marches.
J'ai une pensée aussi, je veux le dire…
puis j'y ai pensé, entre autres, toute la fin de semaine, les restaurants, les
théâtres, les cinémas, tous ceux qui, actuellement, bon, vont pouvoir ouvrir
seulement dans six régions, je comprends que c'est dur, puis on va continuer…
Les programmes financiers vont être prolongés jusqu'à tant qu'ils puissent
rouvrir. Et je comprends que c'est difficile pour eux autres.
Un autre point. On va vous revenir, dans
les prochains jours, les prochaines semaines… C'est la relâche scolaire. Bon,
vous avez eu aujourd'hui le ministre de l'Éducation qui vous a dit : Oui,
il y aura une relâche scolaire. Ça, ça veut dire que les écoles vont être
fermées pendant la semaine de relâche. Donc, les élèves ne seront pas à
l'école. Par contre, par contre, là où c'est important, c'est qu'on prévoit
que, d'ici la semaine de relâche, la situation va rester difficile, va rester
fragile.
Donc, je veux envoyer un message aux
parents. Ce n'est pas le temps d'aller réserver des chalets avec plusieurs
familles dans le même chalet, là. On ne peut pas faire ça. D'abord, on continue
de ne pas recommander les voyagements entre les régions. Deuxièmement, bien, il
ne faut pas mélanger les bulles familiales.
Bon, déjà, très content de la décision du gouvernement
fédéral d'interdire les vols vers les destinations soleil, mais il y a aussi des
choses qu'il faut respecter concernant les vacances à l'intérieur du Québec.
Donc, je sais que ce n'est pas drôle, pour avoir eu des jeunes enfants,
d'essayer de trouver des activités pendant cette semaine-là. Bien là, il va
falloir avoir de l'imagination parce qu'il ne faut pas mélanger les familles.
Autre point sur lequel je veux revenir et
puis je vais revenir continuellement, ce sont les personnes de 65 ans et
plus. Évidemment, on n'a rien contre les personnes de 65 ans et plus. Moi,
j'en ai 63, donc ça s'en vient. On les aime. On ne veut pas qu'ils soient
marginalisés. Mais il reste que les faits sont là : 80 % des
hospitalisations, ce sont des personnes de 65 ans et plus; 95 % des
personnes décédées, ce sont des personnes de 65 ans et plus. Donc, je sais
qu'on aimerait ça aller voir nos parents, grands-parents. Ce n'est pas une
bonne idée. À moins d'être proche aidant, ce n'est pas une bonne idée. Il faut
être prudent. Le vaccin... pas le vaccin, le virus, il se transmet très facilement.
Donc, s'il vous plaît, on va se reprendre. C'est ça qu'il faut se dire, là,
tous les moments où on n'est pas allé voir nos parents, notre mère, bien, il va
falloir se reprendre après la pandémie.
Donc, je termine en vous disant : La
bataille n'est pas finie, on s'en va dans la bonne direction, mais il y a
encore beaucoup, beaucoup d'efforts à faire, entre autres pour venir aider nos
infirmières puis nos soignants. Ça fait 11 mois qu'ils sont au front. Il y
a encore du délestage. Puis, une fois qu'il n'y aura plus de délestage, il va y
avoir énormément de rattrapage à faire dans les chirurgies, donc ça va être
encore des mois très difficiles pour le personnel soignant. Donc, pensons à eux
autres puis essayons d'éviter, autant que possible, d'attraper la COVID, se
ramasser à l'hôpital, puis de prendre un lit qui pourrait être utilisé pour une
chirurgie.
Donc, je compte sur vous puis, encore une
fois, je vous remercie, tous les Québécois.
Good afternoon everyone.
The situation has improved in recent weeks. The number of cases and
hospitalizations has decreased. I want to thank you all for that. But we have
to remain very careful. We can only lift certain measures very gradually.
I'm announcing that from
February 8th, everywhere in Québec, stores, hairdressers and museums will reopen throughout Québec, and we'll gradually reopen CEGEPs
and universities.
That will be the only
changes on the measures for now, except for six regions : Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine, Bas-Saint-Laurent, Saguenay—Lac-Saint-Jean, Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord and Nord-du-Québec. In these six orange regions,
we'll reopen restaurants, gyms and indoor sports activities, but with
restrictions, and the curfew will now be at 9 :30 p.m. For theaters and
cinemas, they will be able to open only in these regions by February 26th.
So, the battle against
the virus is not over. We must continue all our efforts for the health workers.
I'm counting on you all. Thank you.
Le Modérateur
: Merci, M.
le premier ministre. Première question, Claudie Côté, TVA Nouvelles.
Mme Côté (Claudie) : Bonsoir à
vous trois. Alors, ma première question pour M. Legault. On se retrouve
dans une situation où il y a deux Québec, là, ceux qui sont en zone orange,
ceux qui sont en zone rouge. Vous avez très clairement dit que vous ne
recommandez pas aux Québécois de se déplacer d'une région à l'autre, mais vous
n'interdisez pas les déplacements. Qu'est-ce que vous dites aux Québécois qui
seraient tentés de se louer un chalet dans une autre région ou une chambre d'hôtel?
Et à quoi s'exposent-ils s'ils le font?
M. Legault : Bon, bien,
écoutez, là, il n'y aura pas de contraventions, il n'y aura pas de barrages
routiers non plus. Évidemment, rappelez-vous qu'il va y avoir un couvre-feu,
donc ça veut dire qu'il faut que vous restiez jusqu'à 8 heures… c'est-à-dire,
vous soyez revenus à l'intérieur à 8 heures. Mais moi, je vous demande,
là, je demande à tous les Québécois d'éviter de voyager d'une région à l'autre
puis d'éviter surtout de louer des chalets, plusieurs familles. Je sais qu'il y
en a qui ont leur propre chalet, qui y vont les fins de semaine. On leur
demande d'apporter leur nourriture s'ils tiennent à le faire. Mais pour
l'instant, là, il n'y a pas de contraventions de prévues.
Mme Côté (Claudie) : Ma
seconde question concerne le passage d'une couleur à l'autre. Là, vous avez dit :
Bon, il y a certaines régions rouges qui veulent savoir : Quand vont-elles
passer à l'orange? En contrepartie, quels critères seraient déterminants pour
justifier qu'on resserre les mesures dans les régions où c'est déjà… où ce sera
orange, là? Est-ce qu'on a des craintes particulières pour ces régions-là?
M. Arruda (Horacio)
:
Bon, premièrement, je veux me permettre de remercier les Québécois d'avoir fait
ce que... respecté les consignes, parce que le chiffre qu'on a dans les
derniers jours, c'est associé à l'effort de chacun d'entre vous. Donc, ça
démontre que les mesures de santé publique fonctionnent quand elles sont
appliquées. Donc, un grand merci à tous ceux qui l'ont fait et à ceux qui vont
continuer à le faire.
Les décisions de changer de palier sont
faites par les directeurs de santé publique en lien avec le directeur national,
recommandations au gouvernement par après. Il faut voir aussi qu'indépendamment
de ce qui a déjà été fait au printemps on est dans un autre contexte actuellement,
très différent du printemps. Un, ça fait longtemps qu'on déleste. Il y a des
gens qui devraient être opérés, qui n'ont pas été opérés, puis qu'actuellement
ça s'accumule. Donc, c'est un élément différent. Donc, la capacité hospitalière
devient un élément excessivement important. Il y a le nombre de cas, c'est sûr,
il y a le nombre d'éclosions, il y a le nombre de nouveaux cas déclarés actifs,
les capacités hospitalières et aussi, on ne se le cachera pas, la situation
dans les zones limitrophes pour éviter des déplacements de personnes pour venir
réensemencer des zones qui sont adéquates actuellement.
Il y a aussi une menace qui pourrait
émerger, même du Québec ou d'ailleurs, ce sont des nouveaux variants. Donc, les
nouveaux variants, on fait une surveillance active actuellement. On a huit cas
potentiels de la souche de la Grande-Bretagne et, ce nouveau variant là, on est
à le surveiller de façon intensive. Ça, ça pourrait venir changer la donne.
Et je vous dirais, là, qu'on va se revoir
régulièrement, avec les directeurs de santé publique, puis, en fonction de
l'analyse qui va se passer au cours des prochaines semaines, on verra, à ce
moment-là, quelles sont les régions rouges qui pourront redevenir à l'orange.
Le Modérateur
:
Véronique Prince, Radio-Canada.
Mme Prince (Véronique) : Oui.
Bonjour à vous trois. Je voudrais savoir, la dernière fois que vous avez parlé
du délai entre la première et la deuxième dose du vaccin, là, à ce moment-là,
il y avait des variables qui n'étaient pas aussi présentes peut-être qu'aujourd'hui.
Tu sais, aujourd'hui, avec les variants qui se multiplient, on en a découvert
encore aujourd'hui, là, du côté de l'Ontario, de la Saskatchewan, ici, on en
découvre de plus en plus aussi... À ce moment-là, au moment où vous l'aviez
annoncé, aussi, il n'y avait pas le même ralentissement au niveau des doses de
vaccin. Alors, est-ce que vous pensez, avec ces variables-là qui ont évolué,
revoir votre décision de donner la deuxième dose dans un délai aussi grand?
M. Arruda (Horacio)
:
La décision de redonner la deuxième dose va surtout reposer sur l'efficacité
vaccinale qu'on a observée dans les premières personnes vaccinées au Québec, celles
qui l'ont été aussi en Angleterre ou au Royaume-Uni et celles qui l'ont été en
Israël. On est actuellement en train de faire les validations des efficacités
vaccinales. Il y a des premières données qui semblent démontrer que, pour une
protection chez les personnes plus âgées, ça prendrait plus de temps que le
14 jours, donc, de telle sorte que, plus on retarderait un peu la deuxième
dose, ça pourrait avoir un effet. Mais c'est vraiment ça.
La question de la nouvelle souche, des
nouvelles souches, c'est un facteur qui peut être associé un peu aux vaccins,
mais c'est surtout le fait qu'il y a une transmission intense. Parce qu'à
chaque fois qu'il y a de la transmission entre les personnes il peut y avoir
des mutations qui se font dans le virus. Et d'ailleurs il y a des nouvelles
souches qui sont apparues avant même que les vaccins soient donnés de façon
significative. Donc, je ne veux pas... C'est hypothétique, l'histoire du fait
que... le fait d'attendre une deuxième dose, mais ce n'est pas tant par le fait
d'attendre la deuxième dose que par le fait d'avoir de la transmission intense,
qui augmente la probabilité et la chance qu'il y ait une mutation qui se fasse.
Mme Prince (Véronique) : Ma
deuxième question concerne votre choix des couleurs par régions. Les six
régions que vous avez mentionnées n'ont pratiquement pas de nouveaux cas, et
les cas actifs diminuent aussi dans plusieurs cas. Alors, pourquoi ne pas les
avoir mis en jaune? Et vous avez d'autres régions, comme la Capitale-Nationale,
Chaudière-Appalaches, l'Estrie, où les cas aussi sont en train de diminuer pas
mal. Pourquoi ne pas avoir mis ces régions-là en orange et donc permettre plus
d'allègements aussi de ce côté-là?
M. Dubé : Mais, quand on a eu
les discussions, Mme Prince, avec la Santé publique... Puis à la fin,
rappelez-vous de la première présentation qu'on avait eue du Dr Litvak, là, ça
remonte à, quand même, il y a plusieurs mois, il nous avait dit que ça
prenait... entre autres, qu'un des critères, à part le fait de, là, on regarde
les hospitalisations puis qu'on regarde les cas, puis tout ça, c'était la
stabilité et la tendance, pour être capable...
Puis c'est ça, la discussion qui est
encourageante, en ce moment, qu'on a eue avec la Santé publique. C'est que,
dans les régions comme, par exemple, la Gaspésie ou le Bas-Saint-Laurent, on
voit vraiment une stabilité des cas depuis un certain temps. On voit aussi une
amélioration dans la région de Québec ou... Mais on n'a pas encore eu ce qu'on
appelle une stabilité. La tendance, elle est là, mais on n'a peut-être pas eu
la stabilité qui nous permet de changer.
Ça fait que c'est pour ça que je vous
rappelle que... Je sais que ça fait longtemps qu'on en avait parlé, mais c'est
ça qui nous a guidés à dire : Oui, il y a des régions, puis je pense que
la région de Québec, c'est un bel exemple de ça, où il y a eu une tendance
très, très positive, dans les derniers mois, mais on n'a pas encore une
stabilité dans l'ensemble des indicateurs qu'on regarde. Et c'est ça qui a
guidé les recommandations qu'on a reçues de la Santé publique.
M. Legault
:
J'ajouterais peut-être aussi, puis vous le savez peut-être, là, je n'ai pas
regardé les chiffres aujourd'hui, mais je les ai regardés comme il faut en fin
de semaine, il n'y avait aucune... en fin de semaine passée, il n'y avait
aucune région qui avait 0 % de délestage. Donc, ça veut dire qu'il reste
encore du délestage ou, en tout cas, il en restait encore en fin de semaine, du
délestage, dans les 17 régions.
Le Modérateur
: Louis
Lacroix, Cogeco Nouvelles.
M. Lacroix (Louis) : Bonjour,
M. le premier ministre, M. le ministre de la Santé, Dr Arruda. Je voudrais
avoir des précisions sur les restaurants en zone orange. Quelles vont être les
modalités pour fréquenter, par exemple, un restaurant? On parlait de bulle
familiale, mais de quelle façon ça va s'orchestrer? Je pense, ça va un petit
peu plus large que ça.
M. Arruda (Horacio)
:
Dans les faits, il faut fonctionner par réservation, parce qu'il va falloir
maintenir un registre des personnes pour... si jamais il y avait une éclosion.
Et ce qui va être permis, c'est deux adultes ensemble. Donc, ça, ça veut dire
que ça pourrait être deux personnes qui viennent de la même bulle ou pas, avec
des enfants, parce que s'il y a des enfants qui accompagnent, en bas de 18 ans,
ils peuvent être présents. Donc, le nombre n'est pas limité par rapport au
nombre d'enfants, là, mais il est limité par rapport au fait que c'est deux
adultes. Et donc ça permet à une famille, par exemple, un père, une mère, avec
les enfants, d'aller manger au restaurant. Si c'est deux adultes, ils
pourraient venir d'une adresse différente, mais ce qu'on ne veut pas, c'est des
repas avec multiples cellules. C'est ce qui va être fait. Réservation,
registre, et la vérification est facile, à ce moment-là, on voit si c'est des
adultes ou des enfants.
M. Lacroix (Louis) : Je veux
juste être sûr de bien comprendre, là. Donc, il pourrait y avoir, par exemple,
une famille, deux adultes avec les enfants, mais deux adultes d'une adresse
différente ne peuvent pas venir avec les enfants des autres, là, si je
comprends bien. C'est ça?
M. Arruda (Horacio)
:
Dans le fond, il faut qu'ils viennent avec leurs enfants à eux, pas les enfants
des autres.
M. Lacroix (Louis) : Non,
non, mais je veux dire, si, moi, là, j'ai deux enfants, puis... je ne sais pas,
mes amis ont deux enfants aussi, mon ami à côté a deux enfants, on peut-u...
M. Arruda (Horacio)
:
Oui, tant que c'est deux adultes, vous pouvez être accompagnés de vos enfants
respectifs.
M. Lacroix (Louis) : O.K.
Merci.
M. Legault
: Donc,
c'est important, là, deux adultes et leurs enfants par table, O.K., deux mètres
entre les tables, puis réservation. Ça vient aussi nous assurer que c'est des
gens de la région.
Le Modérateur
:
Avez-vous une autre question, M. Lacroix?
M. Lacroix (Louis) : Oui,
j'ai une autre question. Dans les zones orange, est-ce qu'il est permis à des
gens de visiter, par exemple, des familles, par exemple, je ne sais pas, moi,
aller visiter ma grand-mère, ma tante, je ne sais pas, moi, en Gaspésie,
mettons? Ça, c'est interdit. Pas de rassemblement dans les résidences, c'est
ça?
M. Arruda (Horacio)
:
Oui, l'intérieur, on maintient les mêmes règles qu'actuellement, pas de
rassemblement à la maison, sauf pour la personne seule qui vient aider
quelqu'un, secourir une personne âgée, lui porter l'épicerie, puis etc. Mais il
n'y a pas encore de rassemblement, compte tenu qu'on a démontré que c'est
souvent dans ces contextes-là qu'il y a une transmission importante.
D'ailleurs, c'est un des effets positifs du couvre-feu parce qu'il diminue la
probabilité que les gens se retrouvent chez eux le soir.
Le Modérateur
:
Geneviève Lajoie, Le Journal de Québec.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Bonjour, messieurs. Vous avez donc ouvert la porte à ce que les étudiants des
cégeps et des universités, donc, retournent un peu, en tout cas, de manière
partielle, sur les bancs d'école. Justement, vous souhaitez que ce soit à peu
près une journée par semaine. Mais les cégeps et les universités, ce sont des
établissements autonomes. Donc, est-ce que c'est une demande que vous leur
faites? Est-ce que vous les autorisez à faire ça? Ou est-ce que, finalement,
vous leur ordonnez de permettre aux élèves de retourner une fois par semaine?
M. Legault : Bien, pour
l'instant, c'est une demande. Évidemment, effectivement, les cégeps, les
universités ont une certaine autonomie. Les profs aussi ont une certaine
autonomie. Donc, ce n'est pas si simple que ça, effectivement. Mais on souhaite
y aller graduellement. Donc, au début, ça va être sur une base volontaire. Mais
je suis en discussion avec Danielle McCann, on veut s'assurer que les étudiants
aient la possibilité le plus vite possible de retourner au moins une fois par
semaine au cégep ou à l'université. Donc, on va suivre ce qui se fait dans
chaque cégep, chaque université.
M. Arruda (Horacio)
:
Si vous me permettez, M. le premier ministre. Il y a des consignes, ça ne sera
pas ouvert n'importe comment. Il y a de la distanciation, les gens vont devoir
porter des masques de procédure. Donc, juste pour vous exprimer que ce n'est
pas le cégep d'avant la COVID-19, c'est le cégep avec des mesures qui sont
mises en place. Puis habituellement on a une excellente collaboration,
notamment des milieux universitaires et des milieux des cégeps, là, à nous.
Puis il y aura des annonces qui seront plus précises sous peu.
M. Legault : Oui,
effectivement, là, Danielle McCann va faire un point de presse, je pense, jeudi
pour expliquer ça un peu plus en détail.
Mme Lajoie (Geneviève) : Peut-être
au niveau des centres d'achats. On comprend, donc, que les centres d'achats,
les centres commerciaux vont pouvoir réouvrir aussi... (panne de son) ...du
flânage, notamment des adolescents dans les centres d'achats? Comment éviter
ça? Quelles seront les mesures prises?
M. Legault : Bien, je voudrais
vérifier, là, mais je pense qu'il peut y avoir des contraventions pour les
regroupements dans les centres d'achats. Donc, ça, là, ça ne sera pas toléré.
Puis on a eu des longues discussions,
parce qu'il y a certains endroits au Québec où les seuls magasins sont dans des
centres d'achats. Donc, si on n'ouvre pas les centres d'achats, on prive les
citoyens puis les magasins, là, de pouvoir donner des services aux citoyens.
Par contre, on va être très sévères sur...
puis on va mettre des procédures. Puis on a des discussions constantes, là, il
y a des grands propriétaires de centres d'achats avec qui on parle, pour être
certains, là, que les mesures soient très bien respectées. Il n'est pas
question de commencer à avoir des rassemblements dans les centres d'achats.
Mme Lajoie (Geneviève) :
...centres d'achats, comment ça... Il va y avoir des gens qui vont gérer
l'accès aux centres d'achats, aux aires communes, là?
M. Legault : Il y aura
effectivement des surveillants, oui.
Le Modérateur
: Tommy
Chouinard, LaPresse.
M. Chouinard (Tommy) : Oui.
Bonjour. Bien, d'abord, deux éléments. Premièrement, les résidences pour
personnes âgées : Est-ce qu'il y a quoi que ce soit qui change du côté des
résidences pour personnes âgées?
M. Legault : Bon, il y aura
aussi un point de presse de la part de Marguerite Blais, dans les prochains
jours, pour expliquer les nouvelles mesures. Il n'y a pas de grand changement,
là, mais il va quand même y avoir des nouvelles mesures qui vont être ajustées.
Donc, Marguerite Blais va en parler, là, qu'est-ce qu'on fait avec les salles à
manger, avec les activités, dépendamment est-ce qu'il y a des cas dans ce CHSLD
ou cette RPA. Donc, Marguerite Blais va venir vous parler dans les prochains
jours, exactement, là, des procédures qui vont être mises en place, des petits
changements qui vont être faits dans ces résidences.
M. Chouinard (Tommy) :
Et juste pour que je suive bien, là, mais ces petits changements-là, c'est
comme pour les cégeps puis les universités, dans le fond, c'est réglé, là, il y
a des assouplissements, puis ça va être annoncé plus tard cette semaine. C'est
ça que je comprends?
M. Legault : Bien, les
cégeps puis les universités, on est en train de dire que c'est sur une base
volontaire. On donne l'objectif que les étudiants retournent une fois par
semaine au cégep puis à l'université. Dans les CHSLD et les RPA, ça va plus
être des règles. Et puis ça va être très détaillé. Puis on va vous l'expliquer
dans les prochains jours.
M. Chouinard (Tommy) :
Au sujet du couvre-feu maintenant, est-ce que je comprends que le couvre-feu
est maintenu jusqu'à une date... C'est comment on détermine ça maintenant, là?
Maintenant, je veux dire, c'est...
M. Legault : On va se
donner probablement un deux semaines pour venir vous voir avec des ajustements.
Donc, ça veut dire que les règles qu'on vous annonce aujourd'hui, là, sont
bonnes jusqu'au 22 février. Donc, avant le 22 février, on va revenir
vous voir pour dire : Bien, voici les nouvelles règles. Puis là ça
pourrait arriver qu'on change le couvre-feu. Mais pour l'instant il n'est pas
prévu d'enlever le couvre-feu. On trouve que c'est une mesure qui est très
efficace pour éviter les rencontres dans les maisons, entre autres, avec des
personnes de 65 ans et plus.
Le Modérateur
:
Marie-Michèle Sioui, Le Devoir.
Mme Sioui
(Marie-Michèle) : Bonjour. J'essaie de comprendre l'espèce de
gradation que vous faites avec les activités en culture. Peut-être que ma question
est pour vous, Dr Arruda : Est-ce qu'il y a une recommandation
claire, de la part de la Santé publique, pour différencier les tournages télé
des autres activités culturelles, puisqu'on les a laissé continuer, là,
contrairement aux autres activités? Puis, pour les mesures qui sont annoncées aujourd'hui,
est-ce qu'on juge, par exemple, que, je ne sais pas, un centre d'achats, c'est
moins dangereux qu'une bibliothèque ou qu'une salle de spectacle? Tu sais,
est-ce que vous avez vraiment différencié, comme ça, les lieux dans vos recommandations?
M. Arruda (Horacio)
:
Bon, on les a différenciés dans la perspective où chacun des secteurs a des
guides particuliers, là. Les éléments de tournage au Québec ont été très
rigoureux. D'ailleurs, sur les plateaux, là, quand il y a eu des cas, il n'y a
pas eu d'éclosion de fait, contrairement... Donc, ça, ça a démontré son
efficacité.
Maintenant, pour ce qui est des... entre
un centre commercial et, par exemple, une salle de spectacle, là, il faut
comprendre que le risque, et je pense qu'une de vos collègues l'a amené, dans
les centres commerciaux, c'est le flânage, les rassemblements qui peuvent avoir
lieu, alors qu'habituellement, dans une salle de spectacle, on y va, on
s'installe à des lieux fixes, les gens portent un masque de procédure,
n'interagissent pas. Ça fait que les risques sont associés à ça. Donc, on le
fait dans une perspective avec chacun des protocoles très particuliers.
Puis on sait que, par exemple, les musées,
ce sont souvent... des gens, ils vont y aller en petits groupes, soit en
famille ou en dyades de deux, ils sont dans des salles, il y a de la
surveillance, il y a un moyen de contrôler l'affluence. Et c'est pour ça que,
dans les faits, comme dit le premier ministre, il ne faut pas que la zone de
centre d'achats devienne une zone de flânage. Ce n'est pas une zone d'arrêt,
c'est une zone de circulation intérieure pour se rendre aux magasins,
ressortir... vers l'intérieur. Donc, on va vraiment s'accentuer là-dessus.
Et pour ne pas pénaliser, effectivement,
les endroits où il n'y a pas nécessairement, même, de grands espaces, mais
éviter que ce soit seulement les commerces qui ont une porte à l'extérieur, on
pense qu'on peut le faire en gérant mais avec des mesures très strictes, avec
une diminution, aussi, de capacité dans l'endroit. Le centre d'achats va devoir
identifier une capacité adéquate, mettre du contrôle à l'extérieur, mais aussi
intervenir s'il voit des jeunes, par exemple, qui s'assemblent, en termes de
flânage.
M. Legault : Peut-être pour
compléter. Bon, d'abord, ça a été important, pour nous autres, de permettre
rapidement les tournages parce qu'on pense, c'est important pour les Québécois
que ces tournages-là aient lieu, donc, qu'il y ait les séries, entre autres, à
la télévision. Donc, on l'a fait rapidement. Les bibliothèques, on l'avait fait
rapidement aussi de permettre, entre autres, d'aller emprunter des livres puis
même d'aller s'asseoir dans une bibliothèque pour utiliser Internet. Bon, oui,
on va au comptoir pour demander un livre, on ne se promène pas dans les
rangées.
Les musées, on le fait partout au Québec.
Donc, on ouvre les musées partout au Québec. Pour ce qui est des théâtres, pour
moi, c'est dans la même catégorie des restaurants. Donc, le risque est
comparable, pour moi. Mais les théâtres puis les cinémas nous ont demandé
d'avoir un délai, donc, jusqu'au 26 février, le temps de s'organiser puis
aussi permettre que les mesures d'aide financière continuent d'être en place
jusqu'au 26 février.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Vous dites dans votre réponse, M. le premier
ministre, que, pour vous, c'est important que les tournages reprennent. Est-ce
que, donc, cette décision-là, elle a été prise par votre bureau ou est-ce que,
vraiment, la Santé publique avait différencié les tournages des autres
activités?
M. Legault : ...toujours avec
la Santé publique.
Mme Sioui (Marie-Michèle) :
Est-ce que votre recommandation était particulière pour les tournages puis
était différente de toutes les autres?
M. Arruda (Horacio)
:
Ça fait un bout que les tournages sont faits. Il y a des protocoles très
stricts de santé au travail pour les travailleurs, là. Et donc ça fait un bout
qu'on a laissé les tournages se faire. Au début, on s'est entendus sur les
protocoles, il y avait toutes sortes de protocoles qui étaient proposés, et ça
a été un succès, là. Je tiens à dire qu'au Québec... Même certains autres
tournages ailleurs, où il y a eu des éclosions, sont venus voir ce qui est
fait. Ça a été travaillé notamment avec la Dre Marie-France Raynault,
avec, véritablement, les producteurs. Et vous voyez des séries actuellement où
vous avez l'impression que les gens sont plus proches que de deux mètres, mais
ils sont à deux mètres. C'est une question de tournage, de façon de faire.
C'est très rigoureux.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Merci.
Le Modérateur
: Oliver
Bossé, Le Soleil.
M. Bossé (Olivier) : Bonjour.
Vous avez parlé des activités intérieures en zone orange, donc on parle de, je
suppose, arénas, sports intérieurs. Un, est-ce que c'est ça? Et deuxièmement, est-ce
que... Là, on parle... vous compariez ça tantôt, cinéma, théâtre, à des
restaurants. Donc, est-ce qu'il faut : registre, réservation, bulle
familiale? Est-ce que c'est le même genre de règles?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, il faut comprendre que, quand même, c'est permis à l'intérieur, dans les
zones orange, mais c'est limité aux activités individuelles, en dyade ou en
famille, à une même adresse, là.
M. Bossé (Olivier) :
...dyade, là, juste pour être sûr?
M. Arruda (Horacio)
:
Une dyade, c'est deux personnes.
M. Legault : Exemple, aller
jouer au tennis à l'extérieur, j'ai beaucoup d'appels là-dessus, ça va être
permis dans les zones orange.
M. Arruda (Horacio)
:
Mais on n'est pas encore dans des joutes de hockey à l'intérieur, là, avec des
équipes. Donc, on peut pratiquer notre sport à l'intérieur, si on est tout
seul, si on est avec quelqu'un d'autre comme tel ou une famille de la même
adresse. Vous voulez allez jouer au badminton avec vos enfants, vous allez
pouvoir le faire. Mais, pour les activités extérieures, ça va être limité à
huit personnes, dans les zones orange, et, dans les zones rouges, à quatre.
M. Bossé (Olivier) : Peu
importe le foyer, pour le quatre...
M. Arruda (Horacio)
:
Oui, exactement.
M. Bossé (Olivier) : Pour les
commerces...
M. Arruda (Horacio)
: Par
contre, ce que je peux vous dire, si vous êtes six dans votre famille, vous
êtes à la même adresse, je veux dire... vous vivez à la même adresse, vous
pouvez être six. Le quatre, c'est pour limiter le nombre de familles qui
pourraient se mettre ensemble.
M. Bossé (Olivier) : Pour les
commerces, est-ce que comprends que c'est encore limité, avec un espace, comme
c'était avant Noël?
M. Arruda (Horacio)
:
Oui, dans le sens où les commerces peuvent réouvrir, même dans les centres
d'achat, puis, etc. Mais on diminue habituellement l'achalandage pour la
capacité parce qu'il faut maintenir le deux mètres de distanciation, puis etc.
M. Bossé (Olivier) : Le
nombre de clients maximal.
M. Arruda (Horacio)
:
Oui, exactement, pour éviter que les gens aient à se retrouver à moins de deux
mètres dans le commerce.
Le Modérateur
: Patrice
Bergeron, LaPresse canadienne.
M. Bergeron (Patrice) :
Bonjour à vous trois. Concernant, donc, les rassemblements, à propos de la
semaine de relâche, est-ce qu'on peut s'attendre aussi à des accommodements ou
des assouplissements, par exemple, sur le modèle du temps des fêtes? Est-ce
qu'une personne seule, par exemple, pourrait aller passer la semaine de relâche
ou quelques jours avec... dans une autre bulle d'une autre famille?
M. Arruda (Horacio)
: Actuellement,
ce n'est pas ce qui est prévu. Bon, la semaine de relâche, elle est la dernière
de février, si je me rappelle bien, début mars. On a encore du temps pour voir
la situation épidémiologique. Je préfère ne pas m'avancer là-dessus parce qu'actuellement
ce n'est pas ce qui est prévu. On sait que ce qui est prévu, c'est que la
semaine de relâche, c'est nécessaire pour les jeunes et les professeurs. Et,
comme le disait le premier ministre, ce n'est pas une semaine, comme on
pourrait dire, dans le temps des fêtes, où on allait permettre des
rassemblements.
Je tiens à vous rappeler que les
rassemblements entre familles sont interdits. Si vous êtes dans votre famille,
ça, c'est une chose, et même quand vous allez... En théorie, vous n'êtes pas
supposé de vous comporter différemment de votre couleur. Si vous allez dans du
orange, vous ne devriez pas aller au restaurant dans du orange parce que, dans
le fond, vous venez du rouge. Et là, à ce moment-là, les gens qui ont un chalet
amènent leur bouffe, puis etc.
Mais dans les faits, la semaine de
relâche, là, elle devra être très... Il va y avoir des musées d'ouverts, le
Biodôme va être ouvert, il y a des jardins botaniques qui vont être ouverts, ce
genre d'activité là qui va pouvoir se faire. Mais on encourage à le faire dans
votre territoire, et ce n'est surtout pas le temps que quatre familles se
louent un chalet dans une autre région. Ce n'est vraiment pas l'objectif.
M. Bergeron (Patrice) : M. le
premier ministre, vous l'avez dit tout à l'heure, bon, les tournages, c'est
important pour les Québécois. Donc, le Canadien aussi, je pense que vous savez
que c'est important pour les Québécois. Les...
M. Legault : ...
M. Bergeron (Patrice) : Oui.
Les bibliothèques, c'est important...
M. Legault : Mieux que le référendum,
hein?
M. Bergeron (Patrice) : Oui.
Vous voulez qu'on revienne là-dessus? Ou les musées, c'est important, vous
l'avez dit. Par contre, vous dites, donc, les coiffeuses aussi vont pouvoir
reprendre les activités. Mais qu'est-ce que vous dites aux gens qui, eux,
pensent que le gym, c'est important pour eux, par exemple, et que le yoga, le
gym, c'est moins dangereux que de se ramasser au salon de coiffure, par exemple?
Qu'est-ce qui fait qu'un gym est moins essentiel que de se faire couper les
cheveux, par exemple?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, heureusement, pour les zones orange, les gyms vont être ouverts parce que
ce sont... Par contre, ce qui ne sera pas permis, là...
Une voix
: ...
M. Arruda (Horacio)
:
O.K. Là, comme je vous dis, on verra qu'est-ce qu'il en est. Actuellement, avec
l'intensité d'activité qu'il y a dans le rouge, c'est interdit à l'intérieur.
Les gens peuvent faire du sport à l'extérieur. Je comprends le besoin de
plusieurs, plusieurs d'entre nous en avons effectivement besoin, mais ça sera à
réévaluer en fonction... Comme je vous le dis, là, on n'est pas fixés
actuellement pour dire que ça va se prolonger au-delà... très longtemps. Mais
cette période-là de stabilité, c'est comme on a dit, là... Parce que, vous
savez, là, cette stabilité, au cours de deux, trois semaines sur les
indicateurs, est essentielle aussi pour permettre au système de soins de
repartir, à mon avis, plus haut, puis en souhaitant qu'on n'aura pas des
surprises avec la nouvelle souche... ou les nouvelles souches, excusez-moi.
M. Bergeron (Patrice) :
Merci.
M. Legault : Je veux juste
être bien clair, là, je souhaite le plus vite possible qu'on puisse recommencer
les gyms, les sports à l'intérieur, et tout ça, mais on n'a pas l'accord de la
Santé publique.
Le Modérateur
: Je cède
maintenant la parole à François Carabin, de Métro.
M. Carabin (François) : Oui,
bonjour, messieurs. D'abord, M.Legault, le ministre de l'Économie avait évoqué
des ajustements possibles au programme d'aide adressé aux commerces en zone
rouge si le confinement se prolongeait. Là, vous annoncez un confinement qui se
prolonge. De ce fait, est-ce qu'on peut s'attendre à une bonification des
mesures d'aide aux commerces en zone rouge qui restent fermés?
M. Legault : Bien, je sais que
le ministre de l'Économie travaille là-dessus, en discute avec le ministre des
Finances. Donc, je sais qu'il souhaiterait ajouter des mesures, là. Donc, on va
voir dans les prochains jours.
M. Carabin (François) :
Merci. Et vous avez fait allusion au délestage. J'aimerais savoir, M. le ministre
de la Santé, à quel point est-ce qu'on déleste encore dans le Grand Montréal,
là, si vous avez un pourcentage précis, et comment vous qualifiez la situation
dans cette région par rapport au reste du Québec.
M. Dubé : Bien, écoutez, la
moyenne québécoise, en ce moment, comme le premier ministre l'a dit, elle est à
34 %. C'est-à-dire que ça, c'est pour l'ensemble du Québec. Donc, ça veut
dire qu'on retarde à peu près une chirurgie sur trois. Alors, si on fait
habituellement 2 000 chirurgies par jour, pour vous donner un exemple, là,
c'est-à-dire qu'en ce moment il y a 700 chirurgies, à chaque jour, qui sont
reportées lorsqu'on est à 33 %. Donc, c'est quand même énorme. Alors,
c'est pour ça que c'est un de nos critères.
Maintenant, dans la région… J'ai expliqué,
là, puis je regarde, là, dans maintenant les documents, là, qui nous sont mis à
jour tous les jours, pour la région de Montréal, lorsqu'on prend le... au lieu
d'être à 34 %, on est à peu près à 50 % dans la grande région de
Montréal. Le seul avantage que l'on a, c'est qu'on a été capables, avec les
ententes, les cliniques privées, de diminuer ce pourcentage-là d'à peu près 10 %.
Donc, au cours des prochaines semaines,
lorsqu'on va publier ces mises à jour là, on vous le publiera pour vous tenir
informés, mais aussi on tiendra compte des 22 ententes avec les cliniques
privées que l'on a signées, qui nous aident à minimiser l'impact de notre
délestage. Alors, c'est des documents qui vont être mis à jour, là, dans le
tableau qu'on présente tous les jours. Et vous aurez ça non seulement pour le
Québec… Puis on verra si on est capables de vous donner les principales régions
touchées, là. Je vais regarder comment je pourrais vous donner encore plus
d'information, parce qu'on sait que c'est maintenant un critère très important
dans les prochaines semaines.
Le Modérateur
: Merci.
On va maintenant passer aux questions en anglais. Maya
Johnson, CTV.
Mme Johnson
(Maya) : Good evening. Premier Legault and
Dr. Arruda, I actually
wanted to pick up on the question asked by my colleague Patrice, because I actually had the same question. How do you determine that there is an acceptable level of risk when
it comes to reopening hair salons across the province, but not gyms? How do you
come to that conclusion?
M. Arruda (Horacio)
: You must understand that gym sports are a higher risk than other
kinds of activities, like if you go cut your hair, because there is more
inhalation and… of resources. And that will be related to the level of
transmission in those communities, the impact on the health care, the number of
cases, the number of outbreaks. And, as soon as we have maintained, I would
say, a certain stability, we will be able to open it.
And I don't want to talk
for the future, but, even, I would say, depending on the coverage of the
people, on vaccination, when we will protect more our elderly people, we can
tolerate more cases, because those cases will not go to the hospital or will
not be complicated, and even open some things. So, even the red zones could
«evoluate» related to the context. So, it's not because the red is this way now
that it will be the same red in four weeks from now.
Mme Johnson
(Maya) : Is there something that you'd like to
add to that, Premier Legault? Because…
M. Legault : No. I'm listening to Public Health. But I like sport.
Mme Johnson
(Maya) : OK. So, you're easing restrictions in some
regions. Spring break is coming up, and you're trying to discourage people from
traveling between regions, but it won't be enforced by police officers or
roadblocks. So, are you asking Quebeckers to engage in another moral contract, as you did, at one point,
before the Christmas holidays?
M. Legault : Yes, it's a kind of moral contract. And same thing when we ask
people not to visit other people in other houses, it's a moral contract. I
think… That's why I insist so much on the situation with our nurses, the situation also with the waiting list, the
people waiting for a surgery. So, I'm asking Quebeckers to think about other people. So, we cannot watch everything, what's
happening in different homes. So, yes, there's also a question of solidarity.
Le Modérateur
:
Philip Authier, The Gazette.
M. Authier (Philip)
: Good evening. For you, Premier Legault. We still have a fair amount
of mystery about what the variants are going to do, what they are about, how
bad that that will get. And you still have 50% of surgeries being delayed in Montréal, as Mr. Dubé just pointed out. And
there's some people that would say perhaps this is too risky, even, what you're
doing, and you're going too fast. I'd like you to respond.
M. Legault
: I think it's a calculated risk. And it's a balance also, taking
into consideration mental health and also the situation that we are in since 11 months. And, also, in discussing with the
Public Health people, we understand that, in stores, because that's the main
announcement we make today, to open stores, if people wear a mask, keep the two
meters between each other, the risk is not that high.
M. Authier (Philip)
: And there have not been many cases in stores, if I understand
right. What can be done to get… Because Montréal and Quebec City, the red zones are still a problem. What more can
you do to get that under control?
M. Legault
: Well, I think that the most efficient measure we see right now is
the curfew. Of course, there's a difference between asking people not to visit
other homes and implementing a curfew at 8 p.m. Of course, it's easier for us
to make sure that people don't visit other homes. So I think it's one of the
reasons of our success for the last few weeks, so that's why… It looks like
it's a quite drastic measure to put a curfew, but, during the day, people can
go to the stores, they can go working, go at school, but, at night, that's
where you have activities in houses. And, with the curfew, I think it's a good balance.
It's a quite drastic measure, but a very efficient measure.
M. Arruda (Horacio)
: If all Quebeckers do respect, continue to
respect the Public Health recommendations, those lowerings is going to be
higher. We can be… less cases, have less impact on the hospitals. So it's why…
We are not at the end of the problem, but we… approaching, with the vaccine and
with those rules, a better equilibrium and making able to open a little bit, I
would say, the «robinet», the faucet. In fact, there is always people that say that we are going too fast, others not enough. So,
it's a balance that we're just trying to find.
Le Modérateur
:
Cathy Senay, CBC.
Mme Senay
(Cathy) : Good day. When you talked about the
reopening of restaurants in orange zones, you say : OK, well, people will call to make a
reservation, so we'll know for sure where are they from, are they from that
region. So you take for granted that they are not going to lie. But if you talk
about cinemas and theatres, when they will reopen, at the end of February, how
are we going to monitor people from living in red zones to go to a theatre or a
cinema in an orange zone? How would you do that? How would you monitor, control
this?
M. Legault :OK. First, we're
asking all people in a cinema to wear a procedure mask, to be at two meters. Of
course, once you're sit, you don't move, you watch the movie, so... I don't
know. You must know.
M. Arruda (Horacio)
: In fact, if we look at… Imagine, Saguenay—Lac-Saint-Jean is going to be orange. Are you going to go from Québec to go to the cinema to Saguenay—Lac-Saint-Jean and come back before
the curfew? Unless you go there, you sleep there… So, I think there's going to
be…
Mme Senay (Cathy) : …go there and sleep there.
M. Arruda (Horacio)
:Ok, bien, you go
there, you sleep there, you go to the cinema in the afternoon, you come back…
No, I know, but we don't think that the probability that people will do a
travel so long to see a film is going to be something that is going to happen.
Mme Senay (Cathy) : Even though they missed it so much?
M. Arruda (Horacio)
: But, look, I'm not telling there's going to be nobody who's going
do it, but most of the people will not do those… even go… You know, I don't see
people from Montréal going to Bas-Saint-Laurent to see a movie and come
back. It's going to be expensive, it's going to be a lot of transmission. It's
why we are also taking into account the proximity of the red zones to decide it
because we don't want transfers from red zones to a yellow or orange, which is
very short timing, you know? It's why we are using that approach.
M. Dubé : …juste pour rappeler que...
Une voix
: In English, perhaps.
M. Dubé : In English, sorry. But just, maybe, to remind people that when you
look at the six orange zones, they represent 10 %
of the population of Québec. So, what it means : that 90 % of the
population of Québec is still in the red zone. And this has been done by
prudence, this has been motivating by… But we're not there yet. We had quite a
big improvement. But nine Quebeckers out of 10 are still in a red zone.
Mme
Senay (Cathy) : OK. And talking about universities
and cégeps, going back for a day in person, some people might have in mind what
the University of Sherbrooke has done in the last few months. Are you asking
cégeps, universities to have the same inspiration, having classes in churches,
having classes outdoor? What are your expectations from cégeps and universities?
M. Legault :
I know that they were very creative in Sherbrooke. But most of the cégeps and
universities, they have auditoriums, large rooms where they can put many
students at two meters from one… each other. So I think that, in most places,
it will be doable to respect the measures asked by Public Health inside, not…
Le Modérateur
:
Raquel Fletcher, Global.
Mme Fletcher
(Raquel) : Good afternoon. It's interesting to
see that… OK, so you're opening stores, but also shopping centers because you
have to be fair to different people, and then hair salons and museums. These
are some of the things that experts that we've spoken with… you know, the
scientific articles are saying are at the least risk. But then you also say
things like : Well, we want to be able to shoot TV series, we want that to
be able to continue because we like our TV shows. We open the libraries because
we had a request that that was an important service. And then theaters, well,
according to you, they're the same risk as restaurants. But there doesn't seem
to be the data to put these in an order. Like, if a gym is... If the risk is,
for gyms, 60%, and the theaters, 30%, is there a way to... I mean, there has to
be data on this to say which is more dangerous than what else… and why can't we
have that data?
M. Arruda (Horacio)
:
In fact, there is no number exactly. We get some numbers…
Mme Fletcher (Raquel) : Or even if its low, medium, high, why can't we…
M. Arruda (Horacio)
:
No, but I would say that we know that, in gyms, there have been more outbreaks
related to gyms than to other things because people were not respecting the
distanciation before and after the gym. That's one of the issues. Some gyms
have not respected the two meters, necessarily, the number actually. So I think
it's based on the discussion, because, I would think, when the Prime Minister
talks about Public Health, I'm not the only one. We talk about all the
directors of public health. They're experienced from
what they have seen on outbreaks, and everything.
Like, for example, when
you are in a cinema, it's less risky than in a restaurant. Why? Because you get
there, you don't take off your mask, you watch, you're not supposed to talk,
and everything. In a restaurant, you may do. What we do, we diminish the number
of... that can do that. So, we know those elements.
In a library, if you go
to take a book, you get out, that's not really risky. If you have to work, they
will make sure that you're going to be at a distance of two meters to another
one. There is a need for some people to get access to Internet to do their
work, and everything, and even for kids that don't have this capacity at home.
So, based on, I would say, the risk of transmission, based on the capacity to
respect the Public Health approaches that are going to be put in place, we
decide that we can open this in that situation.
And, I would say, what is
going on in your region is going to have an influence on the rates of
transmission. So, there is no, I would say, perfect number, but it's related to
the outbreaks reported here or elsewhere in the world and the analysis of, I
would say, the capacity to respect. Because, I will tell you, if we were always
two meters away, with masks, we could even live normally. But we know that we are
not that way. As soon as possible, people, even for dinner, would stop their
protection, they would eat together and they get infected at that moment. So,
it's the way we look at this situation.
Mme Fletcher (Raquel) : ...but you also said that it's not because it's red now that it's
going to be the same, red, four weeks from now. I don't know what you mean by
that and I think a lot of Quebeckers don't know what you mean. If there's red, shouldn't there be
criteria for…
M. Arruda (Horacio)
: We have always told this is part of the decision, but we need also
to look at the context. Imagine : we would have a lot of people
vaccinated, OK; the people at
risk are going to the hospital. As we know, 80% of the 65 are the ones who get
on the hospital. People are vaccinated... Cases that we cannot tolerate right
now because they're going to have an impact on elderly people, they're going to
get to the hospital. If they are protected, we could have four, six times the
number of cases we have now, with no impact on the health care system.
So, what I'm telling you,
that we must take that into context. And what I'm telling you, that perhaps, in
the Montréal region, and I don't want to say that's going to happen, but they
will still be on the criteria of red, but we will be able, managing what is
going on in the hospitals and outbreaks, to change some of the aspects of the
red which are still red, in the criteria of red, that we have right now.
Mme Fletcher (Raquel) : …a judgment call constantly?
M. Arruda (Horacio)
: Always. I will tell you there is no automatic shift. It's based on
those elements, the context and, I would say, the analysis, professional
analysis that the director of Public Health is making with us.
Mme
Fletcher (Raquel) : …
M. Legault : Sorry?
Mme Fletcher
(Raquel) : Does that weigh heavy on you that
you're the one who has the final say, you're the one who has to make the
judgment call?
M. Legault : Yes, but we had many discussions. We spent most of Sunday afternoon
together. And I think that, yes, I'm getting the information from these two
guys. Yes, at the end of the day, I have to take decisions for the best of Quebeckers. So what was your question?
Mme Fletcher (Raquel) : Does that weigh heavy? Est-ce que c'est lourd pour vous?
M. Legault : Yes, sometimes it's «lourd», because, like Mr. Arruda said, you
will always have people who will say it's too much and other people who say
it's not enough. So you cannot satisfy everybody. So, one thing is sure, some
people will disagree with me.
Le Modérateur
:
Alors, la Tribune de la presse a reçu plusieurs, plusieurs questions. Alors, je
vais en relayer deux. Une première question de François Munger, journaliste en
Abitibi. Alors, je le cite : «On constate encore de nombreux déplacements
entre les régions pour des raisons non essentielles. Les citoyens de l'Abitibi-Témiscamingue
ont d'ailleurs fortement montré du doigt la présence de nombreux motoneigistes
dans les établissements hôteliers. Pourquoi ne pas réinstaurer les points de
contrôle entre les régions?»
M. Legault : Bien, c'est une
question de coûts-bénéfices puis de choix de moyens. Je pense que les policiers
font un travail extraordinaire à faire respecter le couvre-feu. On va toujours
avoir un couvre-feu à 9 h 30, donc, en Abitibi-Témiscamingue. Donc,
je pense que c'est plus efficace de demander aux policiers de respecter les
autres mesures que de s'assurer qu'il n'y a pas quelques personnes de Montréal
ou de Québec qui vont passer la fin de semaine à Rouyn-Noranda.
Le Modérateur
: Et,
pour terminer, une question de Karine Dufour-Cauchon, journaliste au Charlevoisien.
Alors : «La situation épidémiologique de Charlevoix relatait aujourd'hui
moins de cinq cas actifs. Les deux MRC du territoire sont toujours considérées
comme zones rouges au même titre que le Québec métropolitain. Plusieurs crient
à l'injustice. Dans ce contexte, peut-on expliquer pourquoi on abolit la
division régionale de la Capitale-Nationale?»
M. Legault : Bien, on n'abolit
pas la division de la Capitale-Nationale. Charlevoix fait partie de la Capitale-Nationale.
Puis c'est...
Le Modérateur : ...de façon
indépendante les deux secteurs?
M. Legault : Bien, exactement
pour la raison... Ce que je disais tantôt, c'est qu'il faut regarder l'ensemble
des hôpitaux. Quand c'est grave, les gens de Charlevoix vont se faire soigner à
Québec, donc c'est important de considérer la situation de l'ensemble de la Capitale-Nationale.
Mais c'est vrai que ça peut paraître injuste pour les gens de Charlevoix.
Le Modérateur
: Très
bien. Merci beaucoup. Bonne soirée à tous.
M. Legault : Merci, tout le
monde. Bonne game, oui.
(Fin à 18 h 7)