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Point de presse de M. André Fortin, leader parlementaire de l’opposition officielle, et M. Carlos J. Leitão, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie

Version finale

Le mercredi 2 décembre 2020, 8 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures)

M. Fortin : Bonjour. Merci d'être avec nous ce matin. Je suis avec mon collègue, Carlos Leitão. Et hier on a participé au débat sur la mise à jour économique, avec le ministre Eric Girard, et il y a quelques items qui sont ressortis de cette présence en commission parlementaire.

D'abord, le ministre Girard nous a avoué, a avoué à la commission que, deux ans ou presque deux après son budget de 2019, où il s'engageait à mettre 1 milliard de dollars pour protéger les sièges sociaux au Québec, qu'il n'y avait toujours aucune somme qui avait été dépensée à ce niveau-là et que, donc, ce milliard-là demeurait encore, même, dans les coffres du ministère des Finances. Il n'a pas été transféré au ministère de l'Économie. Donc, le programme n'a pas été élaboré, aucune somme n'a été dépensée. Et avec les résultats qu'on connaît depuis cette annonce-là, en mars 2019, il y a énormément de sièges sociaux qui ont quitté le Québec.

Si on comprenait que le ministre avait choisi de s'attarder plutôt aux PME et de laisser de côté les grandes entreprises, ce serait une chose. Mais, de toute évidence, ce n'est pas le cas en ce moment. De toute évidence, encore aujourd'hui, à tous les jours en fait, on entend des nouvelles histoires de propriétaires de PME qui nous disent qu'ils ont de la difficulté à obtenir l'aide gouvernementale pour subvenir à leurs besoins pour survivre à la crise actuelle.

Alors, ce qu'on demande au gouvernement ce matin, là, c'est, étant donné que l'aide aux PME, elle est insuffisante, elle est inaccessible, étant donné que les secteurs stratégiques ne sentent pas cet appui-là pour la protection des sièges sociaux, c'est de revenir à la base, s'occuper des secteurs stratégiques, protéger notre savoir-faire dans ces secteurs-là et aider nos entrepreneurs sur la rue principale, leur donner une aide qui est suffisante et qui est accessible. Et, à ce niveau-là, mon collègue a quelques propositions à faire.

M. Leitão : Merci, André. Alors, bonjour. Bonjour, tout le monde. À mon tour de parler un petit peu de ce dont on a discuté hier avec le ministre des Finances. Pour ce qui est de l'aide aux PME, comme André a mentionné, même si elle était assez généreuse — ce qu'elle n'est pas, moi, je trouve qu'elle pourrait être améliorée — mettons que c'était suffisant, bien, elle ne sort pas. Le gouvernement a de la difficulté à livrer, a de la difficulté à sortir les fonds qui ont été promis pour le 1er octobre. Nous sommes maintenant le 2 décembre, et ça ne sort toujours pas.

Alors, hier et déjà avant, mais hier j'ai formellement proposé au ministre des Finances que le gouvernement utilise Revenu Québec pour livrer l'aide aux PME, en zones rouges, qui ont été fermées par décision gouvernementale et dont l'aide ne sort pas. J'ai toujours prétendu qu'Investissement Québec, et les MRC, et les FLI, et tout ça, ne sont pas l'instrument idéal pour livrer de l'aide directe à une grande quantité, 20 000, 30 000 demandes, ils n'ont pas la structure pour faire ça. Revenu Québec peut le faire et peut le faire rapidement.

Deuxième point que j'aimerais faire, et j'arrêterai là, pour ce qui est de l'environnement économique dans lequel nous nous trouvons, j'avais dit hier que la récession que nous vivons est en train de s'intensifier. Le quatrième trimestre va probablement être négatif, quatrième trimestre de 2020, et le premier trimestre de 2021 va être aussi très, très difficile. Le ministre des Finances n'a pas contesté cette appréciation-là de l'environnement économique. Il y a la lumière au bout du tunnel, qui est le vaccin, d'ici la fin de l'été, l'automne, ça serait plus différent. Mais il faut y arriver, il faut être capable de soutenir nos entreprises en difficulté, les PME comme les entreprises stratégiques, pour qu'elles puissent passer à travers. Il faut faire un pont, faire un pont entre la récession sévère que nous vivons et le salut qui se pointe à l'horizon avec le vaccin. Pour cela, il faut dépenser plus, il faut dépenser beaucoup plus.

Donc, à court terme, le déficit du gouvernement, qu'il prévoit à 14 milliards, je pense qu'ils sont trop conservateurs. Étant donné la nécessité de soutenir notre économie de proximité, ils pourraient, ils devraient être prêts à dépenser beaucoup plus à court terme pour garder notre tissu économique en vie. Voilà, je m'arrête ici, et nous allons prendre vos questions. Merci.

La Modératrice : Oui, on est prêts à prendre les questions.

M. Larin (Vincent) : ...je sais que vous êtes porte-parole, changements climatiques. Concernant la lettre de M. Desjardins ce matin, dans le Journal de Montréal, Journal de Québec, qui semble sous-entendre que le ministre de l'Économie… excusez-moi, le ministère de l'Environnement n'a pas vraiment d'influence vis-à-vis, là, la Forêts, Faunes et Parcs au sein, là, du Conseil des ministres, qu'est-ce que vous en pensez? Puis est-ce que vous avez espoir qu'on atteigne la cible, là, de 17 % des aires protégées au Québec?

M. Leitão : Bien, écoutez, ça va être extrêmement difficile. D'ailleurs, la lettre est construite de façon un peu ironique, n'est-ce pas? Et non, je ne pense pas qu'on va y arriver. Et il y a deux éléments. Le premier, ce que vous mentionnez, ce qui a été mentionné dans la lettre, donc, le ministère de l'Environnement lui-même, je ne pense pas qu'il soit assez influent dans l'organigramme gouvernemental. Et puis deuxièmement, et ça reflète le premier constat, c'est que pour le gouvernement lui-même, ces enjeux-là ne semblent pas être nécessairement prioritaires. Bon, d'ailleurs, en campagne électorale, ils n'ont rien dit. Depuis deux ans, ils ont dit très peu là-dessus. Ce qu'ils ont fini par faire, c'est d'abolir le Conseil de gestion du Fonds vert et d'abolir TEQ. Donc, on va ramener tout ça à l'intérieur même du ministère de l'Environnement et du ministère de l'Énergie? Je ne pense pas que ça va fonctionner.

Mme Gamache (Valérie) : M. Fortin, concernant les rassemblements, hier, M. Legault est arrivé en conférence de presse en disant que, finalement, on n'aurait peut-être pas ce deux jours-là, qu'il faut faire encore baisser les chiffres, et ça. Avez-vous l'impression que c'est comme une balloune qui se dégonfle depuis l'annonce du mois de novembre?

M. Fortin : Bien, l'annonce du mois de novembre, c'était une demande de contrat moral, hein, c'est ça que le gouvernement… le premier ministre avait présenté aux Québécois. Dans le contrat moral, il y avait la demande que les Québécois respectent les règles. Et de façon générale, là, de façon majoritaire, les Québécois ont suivi les règles, les Québécois suivent les directives de la Santé publique. Alors, la partie du contrat moral qui appartenait aux Québécois, elle est suivie.

La partie du contrat moral qui appartient au gouvernement, c'est de s'assurer de tout mettre en place pour mettre les chances de notre bord pour qu'on puisse avoir un Noël. Et, à ce niveau-là, il y a des questions qui se posent. Est-ce que le gouvernement, en ne testant pas systématiquement les employés du réseau de la santé, a fait sa part pour s'assurer qu'on ait des conditions optimales pour pouvoir avoir un Noël? Est-ce qu'en n'investissant pas davantage dans la ventilation dans les écoles le gouvernement a fait sa part pour s'assurer que les conditions soient optimales pour qu'on puisse avoir un Noël?

Alors, je comprends, dans la situation actuelle, que le premier ministre se pose des questions. Mais il y a des questions qui se posent, à savoir si le gouvernement a tout fait pour qu'on puisse se rendre à célébrer Noël.

Mme Côté-Chabot (Claudie) : ...contrat tient toujours à ce moment-là, il ne vient pas juste annuler…

M. Fortin : Bien, c'est au premier ministre à nous dire si le contrat tient toujours. Pour l'instant, ce que je comprends, c'est qu'il continue de demander aux gens de faire leur part du contrat, de faire leurs efforts, et ça, c'est tout à fait normal, on veut tous que les gens continuent à suivre les directives de la Santé publique. Mais on veut s'assurer que la partie gouvernementale de ce contrat-là, elle soit respectée. Quand on entend au quotidien des histoires, par exemple celle d'hier sur les travailleurs de la santé qui n'ont pas l'équipement de protection dont ils ont besoin, quand des directions régionales nous disent : On cesse de tester nos employés du réseau de la santé, pas parce qu'on ne pense pas que c'est la chose à faire, parce qu'on n'a pas les tests pour le faire, parce qu'on n'a pas la capacité de faire ces tests-là, c'est là où on se pose des questions par rapport : Est-ce que le gouvernement a vraiment fait son travail pour nous permettre de célébrer Noël?

M. Lacroix (Louis) : …parce que vous avez dit que les Québécois ont fait leur part, donc la raison pour laquelle on n'est pas capable de faire fléchir la fameuse courbe, que les hospitalisations augmentent, que les RPA sont en feu en ce moment, là, c'est à cause du gouvernement?

M. Fortin : Bien, je pense que le gouvernement devait s'assurer de faire tout en son possible. Et, quand le gouvernement fait le choix de ne pas investir dans la ventilation dans les écoles, quand le gouvernement fait le choix de ne pas tester systématiquement tous ses employés, on se demande : Est-ce qu'ils ont vraiment tout fait pour s'assurer qu'on se rende à Noël?

Mme Côté-Chabot (Claudie) : Donc, en ce moment, là, à la lumière de tout ce que vous avancez, de tout ce que vous dites, est-ce que c'est sécuritaire, de tenir des rassemblements comme c'est prévu encore entre le 24 et le 27?

M. Fortin : Bien, je pense que le gouvernement, à ce moment-ci, là, de dire : La décision sera prise deux semaines avant Noël, la décision finale sera prise étant... en connaissance de cause des critères et des données qu'on aura à ce moment-là, aujourd'hui, là, c'est probablement la chose à faire. C'est de dire : On verra à la dernière date possible pour s'assurer...

M. Lacroix (Louis) : ...les centres commerciaux remplis de monde la fin de semaine, les grandes surfaces remplies de monde, ça, c'est à cause du gouvernement, ça?

M. Fortin : Non. Mais il peut y avoir des mesures additionnelles. Si le gouvernement, et je comprends qu'ils vont le faire aujourd'hui, met des mesures additionnelles de protection pour s'assurer que ces environnements-là sont sécuritaires, c'est probablement la chose à faire. Mais de le faire dans les centres d'achats, c'est une chose, et le gouvernement a aussi la responsabilité de le faire dans ses écoles et dans le réseau de la santé.

M. Lacroix (Louis) : Mais quelle est la part de la population, la part de responsabilité de la population? Quand vous regardez les chiffres, là, qui sont vraiment très élevés, là, trop élevés en tout cas pour le Dr Arruda, là, qui donnait ses critères, puis là on voit que ça augmente continuellement, alors quelle est la part de la population, la part de responsabilité de la population?

M. Fortin : Ce n'est pas une question de pourcentage. De façon majoritaire, là, les Québécois suivent les directives, se conforment aux directives de la Santé publique, et ils tiennent leur bout du contrat moral.

M. Lacroix (Louis) : Donc, ce n'est pas la faute des Québécois, c'est la faute du gouvernement?

M. Fortin : Bien, le gouvernement doit se poser des questions, à savoir est-ce qu'il devait en faire plus et est-ce qu'il doit en faire plus d'ici au 11 décembre pour s'assurer de mettre les chances de notre bord.

Mme Gamache (Valérie) : ...M. Fortin, il y a 64 % des Canadiens qui disent vouloir se faire vacciner. Mais c'est un chiffre qui est à la baisse, quand même, par rapport à la première vague, et les gens ne sont pas nécessairement willing à se faire vacciner, là, dans les premiers... Où vous situez-vous là-dedans? Seriez-vous un des premiers à se faire... à vouloir être vacciné?

M. Fortin : Bien, je ne serai probablement pas un des premiers à me faire vacciner parce que j'ai 38 ans, je suis en santé. Est-ce que je vais vouloir me faire vacciner? Assurément. Et, par rapport à votre question, est-ce qu'il y a assez de... est-ce que 64 %, c'est assez, est-ce que le gouvernement devra en faire plus pour encourager les gens à se faire vacciner, je crois qu'il y a une campagne de sensibilisation et d'éducation qui doit nécessairement avoir lieu. Ce serait une bonne chose si un maximum de Québécois veulent se faire vacciner.

M. Bergeron (Patrice) : M. Leitão, une question concernant ce que vous avez dit tout à l'heure, l'aide à la PME et dans l'économie, vous dites que le gouvernement est trop conservateur. Donc, vous êtes un bon prédictionniste, vous êtes capable de faire des estimés. Je pense que le déficit, cette année, c'est 15 milliards, ensuite, c'est huit et sept. Alors, selon vous, de combien on devrait augmenter la mise du gouvernement pour sauver des secteurs économiques ou sauver des entreprises?

M. Leitão : Regardez, dans le déficit de 15 milliards qui est prévu pour cette année, il y a 4 milliards qui sont encore en provision, qui n'ont pas encore été touchés. Le ministre des Finances nous a confirmé hier que les 4 milliards sont toujours là, mis de côté, compris dans les 15 milliards. Moi, ce que je dis : Ces 4 milliards-là, là, sortez-les vite, d'ici la fin de l'année, et sortez-les vite pour soutenir toute cette économie de proximité qui est en train de souffrir énormément.

Ils ont dit hier que, par exemple : Ah! écoutez, il y a moins de faillites maintenant que l'année passée à pareille date. Ce n'est pas un bon indicateur parce qu'il y a beaucoup d'entreprises, beaucoup de PME qui n'ont pas nécessairement fait faillite, mais qui sont fermées. Donc, la faillite s'en vient, là. Comparer novembre sur novembre ou octobre sur octobre pour le nombre de faillites, c'est un peu illusoire parce qu'il y a beaucoup d'entreprises qui n'ont pas déclaré faillite parce qu'elles sont déjà fermées, elles vont déclarer faillite un peu plus tard.

M. Bergeron (Patrice) : ...faudrait en rajouter sur le 4 milliards, par contre?

M. Leitão : Ah! écoutez, est-ce qu'il faudra... À ce moment-ci, vraiment, je ne sais pas. Ça va dépendre de l'ampleur de la récession, l'ampleur de la contraction au premier trimestre. Mais commençons par déployer ces 4 milliards là. Et puis, si on se rendait compte au mois de février qu'il fallait rajouter encore, bon, rajoutons. Il y a un gouvernement précédent qui a laissé les finances publiques en très bon état, et donc je pense qu'on a la marge de manoeuvre pour faire ça. Encore une fois, à court terme, à court terme, il faut faire tout ce qu'on peut pour éviter un tsunami de faillites, de destruction de capital. Comme déjà un président de la Banque du Canada avait dit : Il n'y a aucun pompier qui va être blâmé pour avoir utilisé trop d'eau pour éteindre le feu.

M. Larin (Vincent) : ...M. Fortin, concernant la réouverture des jeux d'évasion, ça doit être un peu frustrant de voir que le Dr Arruda a le temps de rouvrir ces secteurs-là, alors qu'apparemment il ne peut pas vous répondre à vos questions avant le 11 décembre.

M. Fortin : Bien, moi, j'ai confiance que le Dr Arruda va se présenter en commission parlementaire d'ici le 11 décembre. C'est notre demande, très clairement, là. On a deux semaines devant nous. Effectivement, le Dr Arruda fait son travail, se penche sur chaque situation, et, si on veut qu'il continue à le faire, bien, en même temps, une fois qu'il accepte notre proposition de répondre à nos questions, de répondre aux questions tout à fait légitimes des parlementaires, qui sont habituellement, là, le reflet des questions de la population, j'ai bon espoir qu'il va trouver du temps d'ici le 11 décembre pour le faire.

M. Larin (Vincent) : Vous trouvez ça cohérent qu'on réouvre les jeux d'évasion, aussi importants soient-ils, puis que, d'un autre côté, on mette des mesures pour les centres d'achats alors qu'apparemment, selon le Dr Arruda même, il n'y en a pas, d'éclosion dans ces lieux-là? Il l'a dit lui-même en anglais hier.

M. Fortin : Bien, je pense que c'est important de se pencher sur chacun des secteurs de l'économie et de voir c'est quoi, la meilleure chose à faire dans chacun des secteurs. Ça fait partie du travail du Dr Arruda, ça fait partie du travail du gouvernement. Alors, je m'attends à ce que, dans chaque situation bien précise, il se penche sur la meilleure chose à faire et que les décisions gouvernementales, ce qui va vous être présenté aujourd'hui, là, par la ministre de la Sécurité publique, ce soit basé sur les orientations de la Santé publique et du Dr Arruda. Je pense que ce sera important, et ça fera probablement partie de nos questions de s'assurer que ce qui est présenté par le gouvernement et ce qui est affirmé par le Dr Arruda, c'est exactement la même chose.

La Modératrice : On va passer en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Good morning. Regarding the rules, the new rules for shopping malls, it's been weeks that the Government is saying to Quebeckers to go there, in shopping malls, you know, do their Christmas shopping in advance. And then the CIUSSS from the Capitale-Nationale was saying… the one at the head, was saying : Don't go in shopping malls. Do you have the impression that we should have had those new rules in place weeks ago?

M. Fortin : Well, there's absolutely a mixed message on the part of the Government. The Premier spent weeks and weeks telling people : Only leave your house to go to work, to go to school, then get back to your home. And at that point, a bunch of businesses felt abandoned. So Government kind of tweaked their message and said : OK, you can go shop, but be reasonable about it, keep your distances, don't all go at the same time, find odd hours to go if it's possible. The Government, absolutely, has a mixed message.

And I don't blame the Public Health officials from region to region to have different approaches, because it's hard to follow the Government's message. And part of making sure that we get to Christmas, part of making sure that we can have Christmas celebrations is having clear messages from people to follow. Because Quebeckers want to do their part of this moral contract, they want to follow the rules, but the rules have to be clear and the directives have to be clear from Government.

And the other part is : Government also has to make the necessary investment to put the odds on our side, to give us a chance to maybe, if the situation gets better, get to Christmas, by adding ventilation in schools, by making sure our health care workers have the proper protective equipment, by making sure that they're tested on a regular basis. And we're hearing the Government is not doing all those steps, and that's what's frustrating, here. We're wondering if Government really did everything to make sure that we put the odds on our side to have Christmas.

Mme Senay (Cathy) : My next question is : Premier Legault said yes for Mr. Arruda to participate in a parliamentary committee, what you asked yesterday, so, as the Liberal House Leader, how will you negotiate to make sure that Mr. Arruda has the time to be with you for this committee before the end of the session next week?

M. Fortin : The Premier is not wrong, Dr. Arruda is a busy man, he's got a lot on his plate. But a big part of his job is answering questions, answering questions from the population, from parliamentarians, and he has to answer us just like any public official has to. So, we will start negotiating with the Government today because there's only two weeks left in the parliamentary session, a week and a half, and we want to make sure that that happens before December 11th because Parliament won't sit for a number of weeks afterwards. So, for us, it's important that, at this point in time in the pandemic, before the vaccines are available, well, there still are things that we can do in order to ensure that we put the odds on our side to have Christmas and to have a celebration. The Dr. Arruda is here to answer questions, to make sure that everybody understands what the directives are, and to make them clear to everybody, and to understand that what the Government is saying is in direct line with what Public Health is saying.

Mme Greig (Kelly) : Mr. Fortin, how do you explain to retailers that there's no outbreaks in shopping malls… Mr. Arruda yesterday? But you support restrictions about…

M. Fortin : Well, we'll have to see exactly what the restrictions are, first of all. We'll want to know exactly the way the Government structures it. But it's an evolution in the Government's thinking. The Government started out by saying : Don't go to any public spaces, just go to school, go to work and then go back home. Now, they've opened it up. But if we can ensure that we put the odds on our side to hold Christmas and to reduce, really, and that's what it amounts to, to reduce the impact of the virus by putting protective measures in place in public spaces, I don't think it's a bad thing.

Mme Greig (Kelly) : But this is kind of… what happened with restaurants, where there was no major outbreaks and restaurants have closed. Now, it's : shopping malls don't have to close, but have to… limited amount of people in there. And we saw… restaurants saying : Why us?, we're not responsible for all these outbreaks. So, how should we tell retailers : You're not responsible for outbreaks, but you have to get…

M. Fortin : Every contact that people have can be responsible for the transmission of the virus. Are they responsible for widespread outbreaks? I haven't seen any proof of that, I haven't seen any indication of that. But it is pretty clear that any additional contact can lead to the transmission of the virus. If we… by putting simple restrictions that are not too onerous and not too restrictive on business owners, having a good December, which is usually a very good retail month and very good... a month that they look forward to during the year, and especially this year, I think it's appropriate to do it, but we'll want to make sure that it does not impact, overly impact the bottom line of businesses who count on the month of December.

Mme Fletcher (Raquel) : How do you interpret what the Government has said over the last, we'll say, two weeks, where they came out, they said : OK, we can have Christmas over these four days, and then it was two gatherings, and then yesterday it was like : Brace yourselves because Christmas might be cancelled? How do you interpret that sort of change in their rhetoric?

M. Fortin : Well, what the Government proposed was a moral contract between Quebeckers and the Government, and what they said initially was : If you follow the rules, then you'll be able to gather for four days at Christmas. They changed their tune for no apparent reason a number of times afterwards. The Premier said : Well, I got bad advice from Dr. Arruda, can I throw him under the bus on that one?

But really the big difference happened yesterday, when the Premier said : Well, we don't know if we'll be able to do it, we'll come back in two weeks and give you an answer.

The major issue and the major question that we have is : Are we still doing everything we can, from a government standpoint? Because we know Quebeckers, generally, in a majority way, are following the rules. They're holding up their end of the contract. Is Government holding up their end of the contract? Are they putting the odds on their side? Are they putting ventilation in schools? Are they making sure that all their health care professionals are protected, that the virus isn't going into our long-term residences? What extra steps has the Government done? That's what questionable here and maybe that's what's leading to this change of thinking on Government.

The numbers are not in our favor, right now, but Government has to ask itself : What can I do... and maybe those are some of the solutions, but : What can I do to put the numbers in our favor when we make that final decision on December 11th?

Mme Senay (Cathy) : Can I ask one last question to Mr. Leitão?

La Modératrice : Last.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Leitão, when you see this survey done by CBC and Radio-Canada that two thirds of Canadians will probably or certainly get vaccinated, what do you think… how do you see this, as an expert in economy, to see that the vaccine… the people hesitating to get vaccinated is not as strong, perhaps, in Canada for now?

M. Leitão : For now. I think that's the key word, «for now». I think that once the vaccines actually start to be deployed and people start to see the real impact of vaccines, I think you'll see an increase in the numbers. But, as my colleague mentioned earlier, the Government also has… the Governments — plural — also have to put in motion a significant campaign of information to accelerate that. I think we need the public health experts tell us something, like : 75% is perhaps the threshold. So, we need to get there.

I would just add something very quickly. I'm old enough to remember the H1N1 scare, and, at the start of the vaccination campaign, the take-up across Canada was not very intense, shall we say, but within a week or so it jumped up. So, once the campaign gets going, I think it can come back up again…

Mme Senay (Cathy) : …restart the economy for…

M. Leitão : Oh! That's crucial. That's crucial. All the forecasts of… all the outfits that make forecasts, everybody is basing their outlook on an effective vaccine. We disagree on the timing. Is it September? Is it December? But a vaccine is coming and a vaccine will allow us to return to some sense of normality. We are basing our forecast on that. So, if it doesn't happen, we are in trouble.

La Modératrice : Thank you.

(Fin à 8 h 24)

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