L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Conférence de presse de M. François Legault, premier ministre, et M. Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Conférence de presse de M. François Legault, premier ministre, et M. Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

Situation au Québec quant à la COVID-19

Version finale

Le jeudi 26 novembre 2020, 13 h

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Treize heures trois minutes)

M. Legault : Oui. Bonjour, tout le monde. Peut-être, avant de vous parler de la COVID, là, je veux vous parler de ce qui est arrivé encore une fois à Granby, un jeune qui a été martyrisé par sa mère, là. C'est épouvantable, c'est choquant.

Ce que je comprends, c'est que c'est arrivé avant que la DPJ de l'Estrie soit en tutelle. Évidemment, Lionel Carmant est déjà en train de réformer toute la DPJ, on a déjà ajouté du personnel. On devrait avoir, dans les prochains jours, un rapport préliminaire de la commission Laurent avec des recommandations. Moi, je veux juste dire aux Québécois, là, qu'on va tout faire, notre gouvernement va tout faire ce qui est possible d'être fait pour protéger les enfants, protéger les jeunes, s'assurer que ça n'arrive plus, ce genre d'affaires là. C'est gênant pour le Québec d'entendre des histoires d'horreur comme celle-là.

Je veux revenir sur le contrat moral qu'on a proposé aux Québécois jeudi dernier. C'est un contrat qui à la fois est simple, mais, en même temps, je me rends compte, ce n'est pas noir ou blanc. Mais, bon, parlons des deux parties du contrat. D'un côté, on permet aux Québécois deux jours, donc deux rassemblements, entre le 24 et le 27 décembre. Bon, je l'avoue, au début de la semaine dernière, la Santé publique nous avait parlé de quatre jours. Ensuite, ils ont dit : C'est mieux deux jours. Donc, depuis le début, j'écoute la Santé publique, et on est mieux d'être plus prudents que moins prudents. Donc, de là le changement, là, où on est passés de quatre jours à deux jours. Donc, deux jours parmi les quatre jours, il pourra y avoir les rassemblements. Ceux qui sont comme moi, mariés, donc évidemment il y a deux familles, et puis je comprends, là, qu'on a besoin de deux jours.

Je vous rappelle juste qu'au début des discussions, qui ont été très longues, on avait considéré la possibilité peut-être d'avoir deux jours à Noël, deux jours au jour de l'An. Ça a été exclu par la Santé publique parce que ça comportait plus de risques puis ça posait aussi plus de contraintes concernant la semaine avant puis la semaine après. Donc, moi, je suis très confortable avec la position de dire : deux rassemblements maximum entre le 24 et le 27 décembre. Donc, cette partie-là, ça ne peut pas être plus clair.

L'autre partie où c'est peut-être un peu plus compliqué, c'est qu'il faut être prudents, surtout la semaine avant, surtout la semaine avant Noël. Puis là, bien, comment on définit «prudent»? L'idéal, c'est de rester chez soi. Si on reste chez soi, c'est ce qu'il y a de mieux, mais je comprends très bien, là, qu'il y a beaucoup de Québécois qui ont besoin… qui doivent travailler la semaine avant Noël. Puis là, bien, on doit parler de minimiser les risques. Ça veut dire quoi? Essentiellement, ça veut dire de respecter deux consignes ultra importantes, rester toujours à deux mètres des autres personnes puis porter un masque quand on est à l'intérieur.

Je comprends aussi qu'il y a certaines catégories d'employés, comme le personnel de la santé, comme les personnes qui travaillent dans les garderies, proches des enfants, c'est plus difficile pour eux autres de respecter les consignes. Puis je comprends très bien que ce sont justement ces personnes-là à qui on voudrait donner du répit parce que ça fait neuf mois que ces personnes-là travaillent très fort. Donc, si j'avais le choix, là, mais je ne suis pas un magicien… On a besoin de ces personnes-là la semaine avant Noël, puis je ne peux pas décréter qu'elles peuvent aller dans des rassemblements, là. C'est une question de risque, de gestion de risques.

Et moi, j'ai confiance que tous les Québécois vont prendre la bonne décision. Évidemment, ils doivent tenir compte aussi quel âge ont les autres personnes qu'ils vont rencontrer, etc. Est-ce qu'il y en a qui sont vulnérables? Est-ce que, dans la maison, c'est possible d'être à deux mètres de distance, etc.? Mais, je veux juste vous dire, là, je comprends que ce n'est pas noir ou blanc. Il y a des personnes qu'il va falloir qu'elles se posent la question : Est-ce que j'ai pris des risques dans la semaine avant Noël? Puis il y a des gens pour qui ça va être plus difficile de respecter les consignes. Mais le choix qu'on a, c'est d'interdire tout rassemblement ou de le permettre à ceux qui peuvent se rassembler. C'est ça, le choix que j'ai, là. Je ne suis pas un magicien. Je ne fais pas de miracles. Et puis, si quelqu'un a une suggestion à faire, ça va me faire plaisir de la recevoir.

L'autre chose qu'on a dite depuis le début, quand on a annoncé le contrat moral, on a dit : On va s'assurer que la situation est relativement sous contrôle d'ici Noël. Donc, on suit ça jour après jour. Il y a plusieurs considérations : le nombre de cas, les hospitalisations dans chaque région du Québec, est-ce qu'on a le contrôle de la situation dans les hôpitaux, etc.? Donc, je veux juste vous dire, là, qu'on aura une décision à prendre. Pour l'instant, on continue avec le plan, c'est-à-dire deux rassemblements, mais il y a une condition qui est là depuis le début, qui est un certain contrôle de la pandémie.

Entre-temps, l'équipe de la Santé travaille sur la vaccination. J'ai eu le droit à une belle présentation. L'objectif du ministre, c'est d'être prêt dès le début janvier. Déjà, on a les listes de priorité. Donc, par qui on va commencer? On va commencer par les résidents de CHSLD, les travailleurs de la santé, ensuite les personnes plus âgées mais qui habitent ailleurs que dans les CHSLD. Puis il va y avoir un général, c'est M. Jérôme Gagnon, qui n'est pas un gars d'armée, qui va être assisté du Dr Massé pour tout contrôler, avec les CISSS et les CIUSSS, l'organisation puis l'exécution de ce plan. Puis moi, j'ai complètement confiance, je pense qu'on ne peut pas rêver de quelqu'un de mieux que Christian Dubé pour superviser tout ça.

Et la seule chose qu'on attend, puis j'ai un appel téléphonique ce soir avec Justin Trudeau, c'est que le fédéral nous dise quand on va commencer à recevoir les doses puis combien on va en recevoir par semaine parce que c'est important. Si on commence à les recevoir le 1er janvier, le 15 janvier, le 1er février, c'est une chose, mais combien on va en recevoir? Bien, selon le nombre qu'on va recevoir par semaine, ça va prendre plus ou moins d'employés pour exécuter, donc pour piquer. Donc, on a effectivement besoin de cette information-là.

Puis je sais que je ne suis pas le seul premier ministre, mais tous les premiers ministres des provinces attendent impatiemment des informations du côté du gouvernement fédéral pour la date du début puis combien on va en recevoir par semaine. Parce que, si on en reçoit 200 000 par semaine, ce n'est pas la même chose que si on en reçoit 500 000 par semaine. Donc, on se comprend tous.

Donc, je termine en vous disant : Avec la vaccination, l'espoir est là, mais la bataille n'est pas finie. Il y a encore du monde qui nous tire dessus, actuellement, pour encore quelques mois. Et c'est important de respecter les consignes. Chaque geste qui est posé par les Québécois pour être plus prudent, c'est un geste qui peut sauver des vies, pas nécessairement leur propre vie, mais toutes les personnes qui vont être en contact avec cette personne, bien, sont à risque. Et puis c'est important, là, donc, de respecter les consignes, ne pas relâcher, même si on est à la fin, là. Je reviens sur ce que disait le Dr Fauci la semaine dernière, c'est pas mal plate, dans une guerre qu'on sait qu'on va gagner, d'être parmi les derniers à être tombés au combat dans les derniers mois avant la fin de la guerre. Donc, soyez prudents dans les mois qu'il nous reste.

Good afternoon, everyone. I want to say a few words about our moral contract for Christmas. We ask Quebeckers to hold a maximum of two gatherings between December 24th  and 27th, with a maximum of 10 people at a time. This is the recommendation of public heath authorities, and, as I've been doing since the beginning of the pandemic, I'm following their advice.

We also ask Quebeckers to be careful one week before and one week after. It means staying home as much as possible, and, when that's impossible, you should keep a distance of two meters with other people and wear a mask when you're indoors.

I know there are people who have to work, people who have been working very hard for the past nine months, but we have no magic answer. We need to minimize the risk as much as possible. We also need to keep the pandemic under control until Christmas. If I our numbers increase too much, we won't allow gatherings. So we're following the situation very closely every day.

Regarding the vaccination, our target is to be ready at the beginning of January. We'll first vaccinate people in seniors' homes, health workers and elderly, but we're still waiting on Ottawa for the exact moment and the quantities. There is hope with the vaccine, but we have to stay very careful. We must continue all our efforts to save lives. Thank you.

Le Modérateur : Merci, M. le premier ministre. M. Legault, M. Dubé et M. Arruda vont maintenant répondre aux questions des membres de la Tribune de la presse. Mylène Crête, Le Devoir.

Mme Crête (Mylène) : Bonjour. Je voudrais savoir qu'est-ce qui explique les modifications, là, dans le contrat moral que vous avez proposé aux Québécois, entre jeudi dernier et aujourd'hui.

M. Legault : Le quatre jours et le deux jours? Bien...

Mme Crête (Mylène) : Ça se base sur quoi essentiellement?

M. Legault : Bon, bien, d'abord, moi, je ne suis pas le spécialiste. Au début de la semaine dernière, la Santé publique m'a dit quatre jours, à la fin de la semaine dernière, ils m'ont dit deux jours. Le meilleur pour répondre à ça, c'est le Dr Arruda.

M. Arruda (Horacio) : Il faut comprendre que, quand on a dit une période de quatre jours autour... entre le 24 et le 27, c'était pour permettre ce qu'on appelle de la flexibilité, notamment pour, juste un exemple, des parents qui sont en garde partagée puis qui ne pouvaient pas... n'auraient pas pu avoir leurs enfants avec eux à la fête qu'ils choisissaient. Les gens ont pu interpréter que le quatre jours voulait dire : On peut faire des rassemblements autant qu'on veut pendant les quatre jours parce que c'est permis, les rassemblements.

Alors, on est venus repréciser, là, que l'intention était de diminuer au maximum les rassemblements et on est revenus préciser que c'étaient deux rassemblements qu'on recommandait parce qu'avec deux rassemblements, et là, quand je parle de deux rassemblements, ce n'est pas déjeuner, dîner, souper, là, avec un événement comme tel, à ce moment-là, on diminue le risque de contact, parce que certaines personnes étaient parties en se disant : Bien, pendant quatre jours, on peut fêter sans limite. Et on pense que, quand on fait ça, bien, on augmente le risque. Et, comme on vous dit, on le sait qu'il va y avoir des cas qui vont se transmettre. Avec la transmission communautaire, c'est impensable qu'il n'y en aura pas, mais on essaie de donner des balises pour diminuer au maximum le risque.

Mme Crête (Mylène) : Quels sont vos indicateurs? Et à partir de quelle limite est-ce que vous pouvez dire : Bien, on peut aller de l'avant, on ne va pas de l'avant?

M. Arruda (Horacio) : Rapidement, on essaie de me faire dire tout le temps un chiffre. Puis je vous l'ai dit hier, j'en ai sorti un même l'autre fois à une question d'un de vos collègues, c'est un ensemble d'indicateurs parce que 1 000 cas de gens qui sont jeunes, qui ne sont pas très malades, qui n'ont pas d'impact sur les hospitalisations, puis qu'on est encore capables de faire le contrôle des éclosions, que c'est dans des milieux particuliers qu'on est capables d'enquêter, c'est très différent de 1 000 cas qui... Ça fait que c'est trois éléments, rapidement, l'épidémiologie, la capacité des équipes de santé publique d'être en contrôle des éclosions, puis etc., le nombre de cas, le nombre de décès, et, bien entendu, la capacité des soins… C'est vraiment ça qui va nous permettre de faire le choix.

Le Modérateur : Olivier Bossé, Le Soleil.

M. Bossé (Olivier) : Donc, je veux juste être sûr, je sais que ça vous fait répéter, mais les gens qui travaillent la semaine avant, vous leur dites : Si vous faites très, très attention, vous prenez moins de risques, mais allez-y quand même ou… Tu sais, c'est parce que je me mets dans leur peau, là, de vous avoir écouté tantôt, puis ils se disent : Je ne le sais pas plus si je peux ou si je dois…

M. Arruda (Horacio) : …devient une gestion de risque comme telle. Si vous êtes quelqu'un qui veut un risque égal à zéro, bien, vous n'irez pas, hein, vous allez... parce que vous ne savez pas si vous êtes contaminé. Si vous êtes capable de tolérer un certain risque… Si la personne... Si vous avez respecté toutes les consignes, vous êtes allé... vous avez fait du télétravail, par exemple, à la maison ou vous avez travaillé dans des endroits où il y a un plexiglas ou vous avez... tu sais, les mesures sont adéquates, il n'y a pas eu d'éclosion transmise dans votre milieu, si vous faites attention pendant la semaine, diminuez vos contacts de façon maximum, votre risque, il continue à baisser.

Mais, si vous me demandez : Est-ce qu'il y a un niveau qui est parfait?, c'est difficile à dire. Chaque individu doit regarder ces éléments. La personne exposée, la personne âgée qui est là, est-ce qu'elle est très malade, est-ce que... allez-vous respecter vraiment les consignes quand vous allez être avec elle? Bien, ça, c'est tout un jugement qui est donné.

Puis ce qu'on dit aux gens, de façon générale, c'est : Avant les fêtes, diminuez de façon... Dans le fond, ça voudrait dire : Ne faites que l'essentiel de ce que vous êtes obligé de faire. Évitez des contacts pas nécessaires. Ça diminue le risque, vous allez diminuer le risque, vous allez être moins stressé. Mais ça ne veut pas dire que, pendant le rassemblement, vous devez vous coller, rester proche de... moins de deux mètres pendant des heures et des heures. Certes, il y a un repas, mais il y a un management.

Parce que, si vous me demandez de vous dire exactement c'est quoi, le risque, c'est quoi, là, c'est tellement variable d'un individu à l'autre, là. Ça prend du jugement. Mais, une période, on fait le minimum de rencontres avant, on fait nos deux rassemblements maximum — si vous pouvez vous en sauver avec un, tant mieux, vous pouvez vous en sauver avec aucun, aucun problème — et puis après ça votre période après. Puis c'est comme ça que les gens doivent réfléchir leur situation.

M. Bossé (Olivier) : Merci. M. Legault, sur un autre sujet, est-ce que l'individu qui a tué six personnes à la mosquée de Québec en janvier 2017, selon vous, doit avoir droit à une libération conditionnelle après 25 ans?

M. Legault : Écoutez, le jugement ou... la sentence vient juste de tomber, révisée. On va prendre connaissance, Simon Jolin-Barrette, le ministre de la Justice, va prendre connaissance de la décision, puis on va vous revenir plus tard.

Le Modérateur : François Carabin, Métro.

M. Carabin (François) : Bonjour, messieurs. M. Legault, vous avez fait mention des professionnels de la santé qui ne pourraient pas, là, participer à des rassemblements cet hiver. Est-ce que vous pouvez leur offrir quelque chose d'autre, des vacances, par exemple, au courant de l'été, quand il y aura moins de cas, quelque chose pour balancer un peu l'inconvénient qui leur est imposé cet hiver?

M. Legault : D'abord, je veux tout de suite vous dire, là, ce n'est pas noir ou blanc, ça dépend ce qu'ils font dans le réseau de la santé puis quels ont été leurs contacts avec des patients, est-ce que c'étaient des patients qui avaient la COVID, qui n'avaient pas la COVID. Donc, ce n'est pas noir ou blanc.

Bon, on s'est posé la question, effectivement : Est-ce qu'il devrait y avoir des compensations? Mais là il y a d'autres personnes. Je parlais tantôt des garderies, mais on pourrait parler des policiers. Il y a beaucoup de gens qui travaillent aussi puis qui sont obligés de travailler à des moments qui ne sont pas l'idéal. Donc, pour l'instant, là, il n'y a pas... Bien, pas pour l'instant, on ne prévoit pas de compensation financière ou autre.

M. Carabin (François) : Merci. Sinon, peut-être une question pour M. Dubé. Il y a des résidents d'un CHSLD dans Côte-Saint-Luc, Maimonides — je ne suis pas sûr de bien le prononcer — qui vous demandent une intervention, qui demandent une intervention que ce soit par la Croix-Rouge ou par les «SWAT teams». Comment vous voyez la situation dans ce CHSLD là en particulier? Et comment comptez-vous intervenir?

M. Dubé : Bien, j'ai demandé hier au sous-ministre associé de voir qu'est-ce qui avait été fait jusqu'à maintenant parce que vous connaissez notre procédure, là, on agit localement et après ça on envoie les gens. Mais c'est toujours un peu la même chose, là, ça nous prend toujours quelques jours, puis là on est une question d'heures, d'avoir le bon diagnostic pour savoir ce qui s'est passé. Mais j'ai demandé à M. Desharnais, là, qu'on puisse agir rapidement si on devait envoyer du personnel supplémentaire. Mais, comme je vous ai dit, là, ce n'est pas pour rien que, dans les dernières semaines, on a été capables de contrôler les éclosions dans les CHSLD au niveau de trois qui sont en situation délicate, là, les trois CHSLD. Alors, celui-là, il est comme les autres, puis on va le traiter de la même façon. Alors, M. Desharnais va me revenir avec un plan, là, mais c'est une question d'heures, là, qu'on est en train de regarder.

Le Modérateur : Patrice Bergeron, La Presse canadienne.

M. Bergeron (Patrice) : Bonjour à vous trois. Bon, vous proposez des mesures très strictes aux Québécois pour les quatre jours des fêtes, puis, incidemment, la date du Boxing Day tombe là-dedans. Dans quelle mesure les directives que vous donnez pour le temps des fêtes sont-elles compatibles avec cette journée-là où est-ce qu'il y a d'énormes quantités de gens qui vont dans les centres commerciaux, qui sont à la recherche de soldes, qui se piétinent quasiment? Est-ce qu'il n'y aura pas aussi un risque que le Boxing Day devienne un risque de foyers de contagion, par exemple?

M. Legault : Bon, on est en train de regarder actuellement, avec les centres d'achats puis avec les magasins, comment s'assurer, là, que le deux mètres soit toujours respecté, incluant pour le Boxing Day. On est en train de... On va peut-être ajouter des mesures pour s'assurer qu'il y ait une capacité maximale, une limite maximale sur le nombre de personnes dans un magasin puis qu'il y ait des policiers qui s'assurent que ces directives-là soient suivies. Mais ça fait partie actuellement de ce qu'on regarde, là, le Boxing Day.

M. Bergeron (Patrice) : Tout à l'heure, vous avez dit, là, bon, que vous aurez une décision à prendre concernant, donc, le quatre jours et les règles que vous avez déjà mises en place, à savoir s'ils vont tenir ou si vous allez en ajouter. Dans quelle période à peu près cette décision-là devra être prise? Est-ce que c'est dans les 14 jours avant la fête? Et quelles sont les probabilités actuelles que le scénario actuel tienne encore dans ces dates-là? Ça, c'est peut-être pour M. Arruda, là.

M. Legault : Bien, je ne pense pas, là, qu'on puisse, à moins d'avoir une boule de cristal, là, être capables de mettre des probabilités. Puis pour ce qui est de la date, bien, je vous dirais avant Noël.

M. Bergeron (Patrice) : Merci.

Le Modérateur : Louis Lacroix, Cogeco Nouvelles.

M. Lacroix (Louis) : Bonjour, M. le premier ministre, M. Dubé, M. Arruda. 1 464 cas aujourd'hui, c'est la pire journée depuis le début de la pandémie, là, en termes de nombre. Je ne pense pas qu'on ait atteint ce sommet-là, même durant la première vague, là. À mon souvenir, c'est le plus haut sommet qu'on ait atteint. Les hospitalisations sont en hausse à Montréal, Mme Drouin est inquiète de ça. Dans la situation actuelle, là, si la situation actuelle se maintient, ça serait extrêmement difficile, dans la situation actuelle, d'autoriser des rassemblements à Noël, n'est-ce pas?

M. Legault : Bon, d'abord, là, il faut comprendre qu'il y a trois étapes, là : il y a les cas, les hospitalisations puis éventuellement les décès. Aujourd'hui, les hospitalisations sont à un niveau contrôlable. Par contre, est-ce que, si on a 1 400... Parce que, là, il faut être prudents, là. D'abord, il faut regarder aussi le nombre de tests, puis on a beaucoup de tests, là, qui ont été faits hier pour arriver à 1 400. Donc, il faut tenir compte de ça. Il faut regarder les pourcentages de tests positifs, où a-t-on fait ces tests-là, est-ce que c'est des endroits où il y avait des éclosions, etc. Donc, je pense qu'il est trop tôt aujourd'hui pour être capable de répondre à la question.

Ce qui est encourageant, là, c'est que la situation dans les hôpitaux est quand même sous contrôle actuellement. Mais c'est possible que l'augmentation des cas, dans quelques semaines, fasse augmenter les hospitalisations. Oui, vas-y, Christian.

M. Dubé : Je ferais juste ajouter, M. Lacroix, là, puis je sais que vous aimez beaucoup les chiffres, vous êtes comme moi, là : à quelques cas près, on a eu exactement la même situation il y a une dizaine de jours, où on était à 1 400 cas. Et comme vous le savez, c'est vraiment la moyenne mobile qu'il faut regarder.

Quand on a eu le cas, là... puis je ne me souviens pas de la date exacte, là, je pourrai vous la redonner, mais je dis une dizaine de jours, je la regardais encore ce matin, on a eu... Des fois, il y a des éléments de week-end, il y a éléments de tests, il y a toutes sortes de facteurs qui font qu'on dirait qu'une journée on a une tempête parfaite. Ce qui est important, c'est de regarder la tendance.

Ça fait que le 1 400 cas aujourd'hui, pour moi, est-ce qu'il est la même situation qu'il y a 10 jours, où les choses se sont rétablies par la suite, ou on est en train de voir une tendance? C'est juste le point que je ferais. Ça fait que 1 400, là, on l'a... Je suis d'accord avec vous qu'on n'a pas vu ça souvent, mais on l'a vu, puis ça s'est rétabli par la suite. Alors, c'est pour ça que j'attendrais, moi. Et c'est ça qu'on regarde. On regarde les composantes du 1 400 aussi. On regarde est-ce que... y a-tu un effet région, est-ce qu'il y a un effet milieu.

Puis, le dernier point que je fais, rappelez-vous, il y a quelques jours, on a vu tout de suite qu'il y avait un enjeu dans l'effet… ce que j'appelle le mix, là, le milieu, c'étaient les RPA. Mais, tout de suite, on vous l'a dit, on a dit : Là, il se passe quelque chose dans les RPA, il faut resserrer les contrôles dans les RPA. Alors, je vous dirais un peu la même chose aujourd'hui, c'est que, là, on regarde les tendances. Est-ce que le 1 400 a l'air de se stabiliser ou il va faire comme il y a 10 jours? Ça fait que j'apprécie votre question, mais en ce moment il est un peu tôt pour prendre une décision sur ce facteur-là. Ça va?

M. Lacroix (Louis) : Bien sûr. Quand vous regardez ça, M. Legault, parce que, là, vous vous faites reprocher d'être allé peut-être rapidement, c'est-à-dire un mois et demi avant la fête de Noël, pour dire : Bien, voici le plan qu'on va vous présenter, puis là, bien, il y a eu quelques erreurs de communication, de ce qu'on peut comprendre, là, le quatre rassemblements, le deux rassemblements après, etc., est-ce que vous êtes allé trop vite? A posteriori, quand vous analysez ça, est-ce que vous vous dites : Est-ce qu'on n'aurait pas pu attendre encore quelques semaines de voir la tendance, de voir comment ça se développe pour justement présenter votre plan, là, pour le temps des fêtes?

M. Legault : Bon, d'abord, moi, je vous inviterais, M. Lacroix, à aller réécouter vos questions et les questions de l'opposition il y a une semaine. Avant qu'on annonce ce plan-là, les gens disaient : Ça s'en vient vite, le 25 décembre, il faudrait savoir, là, comment on va s'organiser, comment ça va fonctionner, est-ce qu'on peut recevoir, bon, donnez-nous un peu de planification. Donc là, je comprends qu'il y en a qui disent le contraire, actuellement, là. Mais l'idée de donner rapidement une orientation, c'était pour que les gens puissent se préparer et être capables aussi de voir qu'est-ce qu'on fait avec les écoles, qu'est-ce qu'on fait avec les entreprises, qu'est-ce qu'on fait avec la semaine qu'on demande d'être prudent.

Donc, c'était ça, l'idée, là. L'idée, c'était de donner un peu plus de prévisibilité. Mais, dès que je l'ai dit jeudi dernier, j'ai mis un gros «si» : si la situation se maintient, si on garde le contrôle de la pandémie. Mais entre... Moi, je suis certain, là, qu'aujourd'hui, si on n'avait pas annoncé notre plan pour Noël, là, la majorité des questions, ce serait de savoir... ce serait de me demander : Quand est-ce que vous allez annoncer votre plan pour Noël?

Le Modérateur : Véronique Prince, Radio-Canada.

Mme Prince (Véronique) : Oui, bonjour à vous trois. Je sais, M. Legault, que vous aimez vous comparer aux autres provinces, et on voit qu'en Ontario c'est aucun rassemblement de groupes à Noël. Quand vous parlez du gros «si» que vous mettez, est-ce que vous demandez aux Québécois de gérer leurs attentes, voire même de les diminuer?

M. Legault : Bien, les Québécois ont la réponse dans leurs mains, effectivement. Plus les Québécois vont être prudents d'ici Noël, bien, plus les probabilités vont être élevées qu'effectivement on puisse avoir ces deux rassemblements-là. Maintenant, quand on regarde ce qui est proposé en Ontario, ce qui est proposé au Manitoba, il faut regarder l'ensemble du portrait aussi. Il faut regarder ce qu'on demande dans la semaine avant, ce qu'on fait avec nos écoles, ce qu'on fait avec notre testage et traçage, etc.

Et moi, je suis à l'aise avec la position qu'on a, puis je pense que c'est une position qui est équilibrée, qui tient compte aussi de la santé mentale parce que... très conscient, là, actuellement, qu'il y a beaucoup de Québécois qui trouvent ça dur. Puis, comme je le disais la semaine dernière, voir sa famille, ça peut nous donner de l'énergie pour passer à travers les prochains mois qu'il nous reste avant le vaccin.

Donc, il y a toutes sortes de considérations, puis je pense qu'il y a une situation qui est différente d'une province à l'autre. Il y a une semaine, l'Ontario avait toujours ses restaurants puis ses gyms ouverts. Donc, c'est ça qu'il faut essayer de regarder, l'ensemble du portrait.

Mme Prince (Véronique) : Vous avez annoncé la semaine dernière, justement, les quatre jours avec les rassemblements, et tout ça. Quand vous faites ça un mois avant Noël, même si vous dites que c'est un contrat moral puis que ça dépend de telle, telle, telle chose, est-ce que vous ne vous mettez quand même pas le bras dans le tordeur? Parce qu'après ça reculer... Les gens vont vouloir peut-être les faire pareil, leurs rassemblements.

M. Legault : Bien, c'est une considération, effectivement, aussi. Quand on a regardé est-ce qu'on offre aux gens de se rassembler ou non, on peut se demander : Est-ce que, si on avait dit : Aucun rassemblement pendant le temps des fêtes... Bien, il y aurait peut-être des personnes qui n'auraient pas respecté les règles parce qu'elles auraient trouvé ça trop sévère, puis là on n'aurait pas eu la chance de mettre l'encadrement qu'on a proposé, c'est-à-dire : Faites attention la semaine avant, la semaine après, maximum 10 personnes, maximum deux fois. Je pense qu'il y a un avantage aussi à bien encadrer ce qu'on propose pour Noël.

Le Modérateur : Hugo Pilon-Larose, LaPresse.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Bonjour à tous. Ma première question est pour le Dr Arruda. M. Arruda, l'opposition officielle ici, à l'Assemblée nationale, cite depuis quelques jours votre homologue américain, Anthony Fauci, concernant les tests auprès des personnes asymptomatiques. Le premier ministre semblait suggérer à la période de questions, plus tôt, que vous jugez que ce n'est pas nécessairement une bonne idée. Est-ce que vous pouvez nous expliquer pourquoi est-ce que votre opinion diffère de celle de M. Fauci?

M. Arruda (Horacio) : Un, il faut comprendre que, quand on parle de tester des asymptomatiques, on en teste, des asymptomatiques. Il faut encore savoir de quoi parle M. Fauci, exactement. Nous, au Québec, on a un comité d'experts avec des cliniciens, basé avec des gens de santé publique, des gens de laboratoire qui ont regardé vraiment toutes les catégories, là. La chose la plus importante, c'est tester des gens qui ont des symptômes, des cas, des contacts asymptomatiques dedans les cas, certaines personnes asymptomatiques dans les éclosions. Donc, on en teste plein, de plein, de gens asymptomatiques.

Là, la question, c'est qu'il y a des catégories. Puis on a même fait des analyses qu'on testait des gens asymptomatiques un peu n'importe où puis on trouvait qu'on ne détectait pas beaucoup de cas avec cette méthode-là. Donc, on a adapté, je vous dirais, le système à notre épidémiologie. On n'est pas contre le Dr Fauci. Ce n'est pas la même position. Il faudrait que j'explique au Dr Fauci la logique qu'on a faite. On utilise les tests qu'on a. On a augmenté notre capacité pour mieux détecter là où on va avoir des impacts et des interventions.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Ma deuxième question est pour vous, M. le premier ministre. Concernant justement les rassemblements dans les centres commerciaux, entre autres la question du Boxing Day qui a été évoquée un peu plus tôt par un de mes collègues, est-ce qu'à ce stade-ci, présentement, dans les plans que vous analysez, il y a celui de fermer les centres commerciaux dans la période soit du 24 au 27 décembre ou dans la période qui englobe également l'isolement volontaire que vous demandez aux Québécois avant et après les rassemblements?

M. Legault : Bien, ce qu'on regarde actuellement avec les propriétaires de centres d'achats, c'est de s'assurer que le deux mètres est respecté puis que le port du masque est respecté. Puis on regarde aussi, avec les policiers, pour ce qui est de s'assurer du respect des consignes dans les centres d'achats. Mais effectivement moi, j'ai certaines inquiétudes. On me rapporte que, dans certains centres d'achats, il y a du monde qui vont jaser en groupe puis ils ne respectent pas le deux mètres. Donc, pour l'instant, on ne pense pas fermer les centres d'achats. Ce qu'on pense, c'est mettre des règles très claires pour les propriétaires puis s'assurer, avec les policiers, que ces règles-là soient suivies.

Le Modérateur : On passe aux questions d'Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Bonjour, M. le ministre de la Santé, le directeur national de santé publique, M. le premier ministre. Je veux vous parler du Casino de Montréal. Est-ce que, sciemment, les gouvernements ou les casinos ont fermé les yeux parce que c'était payant de blanchir l'argent de la mafia?

M. Legault : J'espère que non. D'abord, moi, je vais vous dire que, personnellement, j'ai appris ça dans le journal ce matin. Je trouve ça bien effrayant de dire qu'on encourage presque des gens du crime organisé à blanchir de l'argent puis qu'on leur offre même des cadeaux. J'ai beaucoup de misère avec ça. Je pense que le rôle de Loto-Québec, ça devrait être de faire un minimum de vérifications pour s'assurer justement que les gens qui viennent au casino ne sont pas là pour blanchir de l'argent. Donc, le ministre des Finances a demandé un rapport, des réponses claires de la part de Loto-Québec. Puis, dépendamment de la clarté de ces réponses-là, bien, on décidera, là, de la suite des choses. Mais moi, je trouve ça inacceptable. Loto-Québec ne peut pas être là pour aider le crime organisé à blanchir de l'argent.

M. Laforest (Alain) : Bon, vous avez refusé, ce matin, l'enquête publique indépendante des oppositions. Vous demandez un rapport. On sait souvent que les rapports, c'est tabletté. Il ne se passe rien. Est-ce que vous demandez à la GRC de s'impliquer, au SCRS de s'impliquer, à l'UPAC de s'impliquer?

M. Legault : Regardez, moi, ce que je veux savoir avant, là, de prendre une décision, c'est d'avoir la version de Loto-Québec, quelles sont les mesures qui sont en place pour s'assurer qu'il n'y ait pas de blanchiment d'argent dans nos casinos. Une fois que j'aurai cette réponse-là, bien là, on pourra vous dire c'est quoi, la suite des choses.

Le Modérateur : Geneviève Lajoie, Le Journal de Québec.

Mme Lajoie (Geneviève) : Bonjour. Je renchéris un peu sur ce sujet, mais comment est-ce que vous allez vous assurer, M. Legault, que Loto-Québec ne donnera pas encore à l'avenir des cartes privilège à des mafieux? C'est quand même incroyable.

M. Legault : Bien, écoutez, là, il doit y avoir un minimum de confiance, là. On va s'assurer, justement, qu'il n'y a pas des cartes privilège qui sont données à des gens du crime organisé qui viennent blanchir...

Mme Lajoie (Geneviève) : Avec des habilitations, par exemple?

M. Legault : Pardon?

Mme Lajoie (Geneviève) : Est-ce que ça peut être des habilitations sécuritaires pour quelqu'un qui obtiendrait ça?

M. Legault : Bien, ça va faire partie des discussions avec la direction de Loto-Québec, là, mais il faut qu'il y ait clairement des mesures en place pour s'assurer... Il peut peut-être y avoir, à un moment donné, quelqu'un qui s'infiltre puis qu'on ne sait pas que c'est quelqu'un du crime organisé. Mais il faut être capable effectivement, là, de mettre tout en place pour ne pas que des gens du crime organisé organisent les casinos pour blanchir de l'argent.

Mme Lajoie (Geneviève) : Maintenant, sur le sujet de la pandémie, j'aimerais que vous nous parliez... La semaine dernière, vous avez dit : Bon, on a demandé aux policiers un plan, là, pour les escouades, pour s'assurer qu'il n'y ait pas de célébration pour le temps des... le jour de l'An. Qu'est-ce que vous pouvez nous dire à l'heure actuelle sur ça, ce qui s'en vient? Pour dans les maisons, notamment, comment vous allez... comment les policiers vont faire? Est-ce qu'il va y avoir du staff supplémentaire? Comment ça va marcher.

M. Legault : C'est encore en discussion avec les différents corps de police. Ce qu'on leur a demandé, c'est de nous proposer un plan pour le 31 décembre, pour le 1er janvier, aussi pour le Boxing Day parce qu'on s'attend... Puis habituellement il y a beaucoup trop de monde dans les magasins puis les centres d'achat le... je pense, c'est le 26, 27, le jour, là, où les gens viennent échanger leurs cadeaux. Donc, on est en discussion, là. Dès qu'on va avoir le plan puis que ça va être approuvé par les corps policiers, on va vous en faire part.

Le Modérateur : On va maintenant passer aux questions en anglais avec Stéphane Giroux, CTV.

M. Giroux (Stéphane) : Two questions. First of all, thank you, Mr. Premier. I'm going to have to start with the ugly news of Granby. I understand the tragedy took place before the DPJ over there was put under trusteeship, but it also brings the focus on the work of the DPJ across the province. You can't always focus on each case. I'm sure there are some that slip under the cracks. But your overall feeling about the well-being of children that are otherwise under threat…

M. Legault :OK. First, it's terrible, what happened. I'm shy. Lionel Carmant already started, first, adding many employees in the different DPJs. We've put in place a commission with Régine Laurent. We must have, in the next few days, a preliminary report with some recommendations. And my intention is to do all what's possible to be done in order that it doesn't happen anymore. So we'll put in place what is needed. And, you're right, it happened before the DPJ be on trusteeship, and we're helping them right now. So we've sent some experts to change the situation because it's the second terrible situation that we see in Estrie. So we're working on that.

M. Giroux (Stéphane) : My second question is for Dr. Arruda. Mr. Premier explained in detail how we will roll out the vaccination in January. And you're probably as outraged as most scientists about the number of people who do not trust vaccines even though we know that vaccines saved millions of lives in the 20th century. How do you convince people who say : No, no, no, this vaccine is untested, processed too fast… dangerous, don't touch it. How will you convince the population that they're better off taking that vaccine or one of those vaccines?

M. Arruda (Horacio) : It's a very important question because antivaccination groups are going to be there as they are for other vaccines. I think it's based, I would say, in communication and also getting into mobilization of communities to really explain the situation. I think we're going to have a big campaign. We're going to have different doctors, which are not the Government, who will be with us to explain what are the facts, what is not the facts. And I would say that, even if there is those tensions and those people in Québec, we used to have good coverage compared to other places, like in France, where it's very difficult. So it's based on, I would say, communication. It's based on communicating the... no side effects happening. It's based on the confidence that we're going have a trust with them. So there's always going to be some resistant people, but, if we convince a maximum, that's going to be a good issue.

Le Modérateur : Cathy Senay, CBC.

Mme Senay (Cathy) : Good afternoon to all of you. Mr. Legault, you said a few times during the press conference that the situation for the coming holidays, it's not black and white. So, what are your advices, your tips for Quebeckers that are really having a hard time following the clarifications on this contract? What would you tell them? Because it may create more stress than you would have liked to create among families.

M. Legault : OK. The first part of the contract is quite simple : you can have gatherings two times between 24 and 27 of December. So, that is very clear. The other side is a question of managing the risk. The best way to put the risk very low is to stay at home the week before Christmas. That's the best one. I know very well that many people cannot do that. So, for these people, what is key is really to respect the two meters and to wear the mask.

It may happen that for some of the people, it's tough to respect those two measures, for example, people working in the healthcare system or working with children, it's not easy. So, of course, the higher is the risk, the more careful you'll have to be when you choose who you'll met in those two gatherings. Is it somebody young or is it your mother or great mothers having 90 years old? The more they are vulnerable, the lower you must try to keep your risk. So, that is where it's not black and white, it's gray. But you always have the choice not to have any gatherings.

Mme Senay (Cathy) : So, it's the responsibility of every citizen?

M. Legault : Yes.

Mme Senay (Cathy) : Did you come up with... or are you still thinking about screening? Some people will think about getting tested before going there. So, Is there, like, a solution that you have on this side to stop people from going?

M. Legault : No. Like Dr. Arruda explained very often, it's a bad idea to have a test just before the party, because you may have a negative result and be contagious because it takes seven days to get the symptoms. So, the best you can do is make sure you don't take any risk seven days before the party, and it's not a party, it's a meeting, a gathering.

Le Modérateur : Philip Authier, The Gazette.

M. Authier (Philip) : Good day, Mr. Legault, Mr. Arruda, Mr. Dubé. Is there any possibility… You're warning people that the Christmas thing is on the line. Is there any need or any plan to add additional measures between now and… You know, everybody's talking about this magic date of December 11th, when you get the 14-day cycle of numbers. Any thoughts of adding…

M. Legault : We don't have this kind of intention right now, no.

M. Authier (Philip) : OK. And, for Mr. Dubé, can you explain us a little bit further the logistics of how you're going to do the vaccine rollout, how prepared we are when the magic vaccine arrives.

M. Dubé : Yes. Well, let's start with the conclusion. We need to be ready and we will be ready January 1st. And the best way to be ready is having a look at the practice we're making, if I can use that word, what we do for the influenza right now, because the first thing, and this is what I'm being asked by the Premier, is how many can we do? And, right now, we do just over 200,000 vaccinnations per week, which is really good, and we need to make sure that, if we needed more of those vaccinations per week, that we would have the staff, we would have the facilities, we would have all those resources.

So, for example, I think that the leverage that we had, that's a good, an important point, was to put in place months and months ago, because we've been working on that for quite some time... is the support and the help that we have the assistance from the pharmacists from the drugstores, and those phamacists are giving us a lot of leverage. And this is only one type of professional. So one of the things that we're discussing right now is other professionals that could help. I don't think we need them in the first week. I would love to be able to be at 500,000 a week in the first week, but we'll make sure that we can have this ramp up very quickly, and this is what we need to do.

But I think, just to reassure citizens, we will be able to vaccinate January 1st. That's for clear and that's the reason… Jérôme Gagnon, that the Premier has referred, he has seen a lot… in difficult situations. We're bringing staff just to make sure that we have really an operational view with this group, and that is supported by a strategic view on public health. I think that the balance is really do we have the people on the ground? The answer is yes. Can we do more than 200 per week? The answer is yes. And we will have all the professionals that will be needed to make sure that we have this group.

Now, on the infrastructure, which is important, and we had that discussion, maybe that's a long answer, but I think, on the infrastructure, that's important as well because, as you know, Pfizer is proposing their vaccine in a certain type of box that will be in dry ice and that sort of thing. So we have all sorts of facilities that we need to put in front of them because my biggest point on the infrastructure, I want to make sure that, if they say : We're there on January 1st, we have the infrastructure, that the freezers are there, that we have the logistics to support them. So this is something that we concentrate on right now to be ready on January 1st.

M. Authier (Philip) : Thank you.

Le Modérateur : Jean-Vincent Verville, Global News.

M. Verville (Jean-Vincent) : And again for Mr. Premier, how do you feel about elderly residents leaving CHSLDs or RPAs for Christmas dinner?

M. Legault : Christian will answer you.

M. Dubé : Well, it's a good question. I think we need to clarify things, and that will be done in a guide that is being finalized in the coming days. I think that, I would say, at the latest, early next week, we'll have this guide because I saw, on an e-mail, coming here, that we were receiving a draft on it. So, because I think it's important, and I've said that in the «salon bleu» in the last few days, there is a big difference in moving somebody from a CHSLD and from an RPA, the long-term care, those people that are mobile and that can go in and out. We're dealing with two different issues.

So what we decided to do instead of having just a discussion on those rules, we are publicising a very clear guide that has been developed with Public Health, and I think, when we see that, that people will have very clear instructions. Can we visit people in CHSLDs, can they be moved? I doubt very much that we'll move people from CHSLDs given their mobility issues and given their vulnerability. And that's the reason, I think, I would like to wait for this guide, to compare those different situations.

M. Verville (Jean-Vincent) : I have a question for Mr. Legault, but can you just repeat in French what you said about the very important situation at the geriatric center in Côte-Saint-Luc, please?

M. Dubé : In French or in English?

M. Verville (Jean-Vincent) : In English.

M. Dubé : In English, sorry.

Une voix :

M. Verville (Jean-Vincent) : Was I asking in French? I did?

M. Dubé : Yes, but I did that a couple of times, answering in French to an English question, right? So I've done that before. So, don't worry. But that's interesting because I said earlier that I asked for a clear exam on this one because this is a CHSLD that had some issues in the first wave. And, especially when there are situations, I want to make sure I have a real… not only hearing that everything is going well, I just want to have…

I know that some journalists, and that's a reason why I want to be prudent, some journalists have been there, they have visited and they were quite pleased, I think, of what they've seen. But, instead of relying on only a review, an outside review, I would like… I asked Daniel Desharnais, who is responsible for all the PCI, the prevention and control of infections, to give me a very detailed report, and that's what I'm waiting, to get it.

But I'm pleased that some people that have been there, and I respect them very much, said that they were appreciative of the controls there.

M. Verville (Jean-Vincent) : …why have you changed your mind on school board election one week after?

M. Legault : Because the rule we just announced last Thursday... We said that we are asking people, for the week before Christmas, to minimize the risk of meeting other people. So, it just makes sense that the election of the English school board be postponed. Merci, tout le monde...

Le Modérateur : Oui, juste un moment, M. Legault. On a une question d'un journaliste qui n'est pas membre de la tribune. Il semble que plusieurs Québécois et Québécoises ne comprennent pas le contrat moral du gouvernement, puisque certains services de traiteur affirment recevoir des commandes pour une quarantaine de personnes pour le 24 décembre. Donc, avez-vous confiance que les Québécois et Québécoises respecteront réellement votre contrat moral? Et à quoi s'exposeront ceux et celles qui ne le respecteront pas?

M. Legault : Bon, ça fait une semaine que j'entends toujours le même exemple, puis c'est toujours 40, hein, ce n'est pas 30 ni 50, c'est toujours 40. Donc, je ne sais pas si c'est toujours le même traiteur puis toujours la même commande dont on parle depuis une semaine. Mais, oui, j'ai confiance que les Québécois vont comprendre qu'on ne peut pas être plus que 10 dans une maison et qu'on doit être prudent. Moi, je fais confiance aux Québécois.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Donc, pas d'amende, pas de descente policière, pas de répression s'il y en a qui violent impunément les règles?

M. Legault : Ah! je n'ai pas dit ça. Je n'ai pas dit ça.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Bien, qu'est-ce que vous dites?

M. Legault : Bien, écoutez, il y a des règles actuellement, puis, quand les gens ne suivent pas les règles, bien, il peut y avoir des conséquences puis des amendes.

Le Modérateur : Très bien. Merci beaucoup.

M. Legault : Merci.

(Fin à 13 h 54)

Participants


Document(s) associé(s)