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Conférence de presse de M. Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale

Annonce concernant la requalification et la formation de la main-d’oeuvre

Version finale

Le jeudi 26 novembre 2020, 9 h

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Neuf heures une minute)

M. Boulet : Bon matin. Content de vous revoir. Ce matin, je vous présente un nouveau programme, que je considère ambitieux, pour l'aide à la relance par l'augmentation de la formation.

Avant d'aller dans les détails, revenons sur la pandémie, l'impact quand même assez important sur le marché du travail. Encore une fois, ce matin, on nous apprenait, selon les données de l'institut de la... du Québec, qu'il y a 107 000 emplois de moins actuellement, en octobre 2020, par rapport à octobre 2019. Évidemment, avec les nouvelles mesures de confinement, il y a une incidence encore plus importante sur le marché du travail qui, je considère, est en mutation constante et accélérée. Et malgré ces chiffres-là, souvenons-nous qu'avant la pandémie il y avait une pénurie de main-d'oeuvre dans à peu près tous les secteurs d'activité.

Maintenant, après la pandémie, il y a des secteurs — bon matin — où il y a du chômage qui va persister, et ça cohabite avec un phénomène de rareté de main-d'oeuvre. Donc, il y a d'autres secteurs où on retrouve le phénomène de pénurie de main-d'oeuvre. Souvenons-nous, la population au Québec vieillit rapidement. Il y a beaucoup de départs à la retraite, ce qui fait que le nombre de postes vacants est en augmentation constante.

Et j'ai d'ailleurs réuni les partenaires du marché du travail, vous savez, qui sont réunis au sein de la Commission des partenaires du marché du travail, le 16 octobre dernier. Et mon objectif, c'était, sous l'impulsion d'un dialogue social, de dégager des consensus bénéfiques à la relance économique. Et la requalification est ressortie rapidement comme étant un consensus incontournable.

Nous devons aider les personnes affectées par la pandémie à se requalifier pour être en mesure de répondre aux besoins des secteurs qui sont en effervescence, notamment les technologies de l'information, la santé, la construction, l'éducation. Il y a beaucoup de secteurs qui voient leur développement freiné en raison d'une difficulté à faire du recrutement approprié.

Donc, même s'il y a une pénurie de main-d'oeuvre, il n'y a certainement pas une pénurie d'opportunités actuellement au Québec, d'où l'immense pertinence de la requalification. Alors, c'est avec cet objectif-là que j'annonce aujourd'hui un investissement majeur de 114,6 millions de dollars pour la mise en place du Programme d'aide à la relance par l'augmentation de la formation. Ça va permettre d'accompagner un bassin potentiel de 20 000 travailleurs,travailleuses dans un processus de requalification ou de rehaussement de leurs compétences.

On va mettre en place, bien sûr, un incitatif financier, mais aussi un accompagnement personnalisé. Puis ça, c'est deux des consensus qui ont été clairement identifiés et établis par les partenaires. Puis quand je réfère aux partenaires, vous le savez, c'est le monde patronal, syndical, de l'éducation et le réseau communautaire. On a bien compris, tout le monde a bien compris que, si une personne avait une carrière, un emploi, a toujours une famille à nourrir, une maison à payer, des obligations financières, elles ont besoin de soutien pour assurer cette transition-là.

Donc, les personnes qui vont suivre la formation visant à se qualifier pour exercer un métier ou une profession en déficit va recevoir une allocation de requalification de 500 $ par semaine pour toute la durée de la formation, puis elle sera versée dès que le participant ne recevra plus d'autres formes de soutien de revenu. Parce que vous le savez, ces personnes-là reçoivent généralement soit les prestations d'assurance-emploi ou la PCRE qui a succédé à la PCU qui a expiré au mois de septembre dernier.

Donc, cet incitatif va permettre de mettre en mouvement la main-d'oeuvre disponible pour obtenir les qualifications recherchées. C'est un incitatif important pour faire le saut vers un nouvel emploi. Il y a aussi assumation par mon ministère des frais de scolarité, le cas échéant, les frais de garde et les frais de déplacement.

Et l'accompagnement personnalisé va se faire par l'intermédiaire de 1 100 agents d'aide à l'emploi qui vont être répartis sur l'ensemble du territoire du Québec. Ils sont actuellement dans 139 bureaux dans 17 régions administratives. Et ces personnes-là vont contacter les personnes, et les personnes susceptibles d'être intéressées par le programme peuvent, bien sûr, contacter le bureau de Services Québec le plus près de chez eux soit par une demande en ligne soit par voie téléphonique.

Ces agents d'aide là, leur mission, c'est d'écouter les besoins des personnes, prendre soin de bien comprendre leurs profils, leurs parcours académiques, leurs expériences professionnelles, leur indiquer, en collaboration avec les conseillers aux entreprises, qui, dans chaque région, connaissent bien le marché du travail, où sont les besoins et quels sont les programmes de formation qui constituent l'offre de formation du réseau public de l'éducation qui vont leur permettre d'acquérir les qualifications dans une voie de formation accélérée ou de courte durée.

Et ça va se faire par des attestations d'études professionnelles — généralement, c'est des programmes de 300 à 500 heures — ou des attestations d'études collégiales — c'est des programmes, généralement, de 600 à 800 heures — et les microprogrammes, ne les sous-estimons pas, au niveau universitaire, qui permettent à des personnes, dans des périodes de temps de trois, quatre, six mois, neuf mois, d'acquérir les qualifications leur permettant de se réorienter de façon compatible avec les besoins du marché du travail et, bien sûr, avec tous les bénéfices que ça engendre pour l'économie du Québec.

On va aussi... Hier soir, j'ai eu un appel, encore une fois, avec les partenaires du marché du travail puis je suis impressionné par la qualité puis la quantité des programmes de courte durée puis des formations accessibles dans le réseau public de l'éducation. On va en faire la promotion, de ces programmes-là. Que ça soit en robotique, en intelligence artificielle, dans les soins à domicile, il y a des formations qui répondent véritablement bien aux besoins du marché. Notamment, aussi, la construction, il y a beaucoup de métiers où tu peux avoir accès à une formation, en alternance travail-études ou de courte durée, te permettant d'accéder plus rapidement aux chantiers de construction.

Mais j'ai l'intention aussi d'accroître considérablement l'accessibilité aux formations partout au Québec. Puis là je ne peux pas m'empêcher de souligner l'immense collaboration que j'ai, dans la mise en application de ce programme-là, de mes collègues à l'Éducation et à l'Enseignement supérieur, Jean-François Roberge et Danielle McCann. Et on a tous une volonté d'accroître l'agilité de nos réseaux pour permettre le déploiement de formations adaptées à la réalité actuelle du marché du travail.

Donc, avec le PARAF, on met en oeuvre des outils pour augmenter le nombre de personnes avec une formation en main qui pourront se trouver un emploi de qualité et participer à l'essor socioéconomique du Québec. Non seulement les individus avec un plus haut niveau de qualification sont plus susceptibles de participer au marché du travail, ils sont aussi, la littérature le confirme, beaucoup moins à risque de perdre leurs emplois en période de ralentissement économique.

À preuve, ce que j'ai réalisé depuis le début de la pandémie, le niveau d'emplois hautement qualifiés a maintenant dépassé le niveau observé avant la pandémie, alors que, pour les emplois moins qualifiés, les pertes d'emplois sont encore importantes. Et je regardais une étude de CIRANO, là, qui est parue en septembre dernier, là, c'est le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations, qui nous reconfirme qu'investir dans le capital humain est extrêmement bénéfique puisqu'il amène une croissance économique plus forte, plus d'innovation et une plus grande productivité.

Les individus, bien sûr, sont au coeur de nos préoccupations dans ce programme-là. Il faut valoriser leurs compétences. Et il y a aussi le rehaussement des compétences parce que, souvent, je me faisais dire : Jean, il ne faut pas déshabiller un secteur pour en habiller un autre. Mais il y a aussi le volet rehaussement des compétences parce qu'il y a une main-d'oeuvre stratégique, qui est aussi en emploi, qui pourrait faire l'objet d'une mise à pied temporaire et profiter de cette mise à pied temporaire là pour rehausser leurs compétences, obtenir une promotion ou faire un emploi à meilleure valeur ajoutée au sein de l'organisation ou de l'entreprise au sein de laquelle ils oeuvrent.

Comme je l'ai mentionné un peu plus tôt, l'annonce que je fais s'inscrit dans la foulée du forum sur la requalification de la main-d'oeuvre, tenu le 16 octobre dernier. Il y a des consensus forts qui ont été retenus. La requalification et le rehaussement des compétences en faisaient partie.

C'est aujourd'hui que nous devons commencer à nous adapter. Le défi, je l'ai mentionné, il est double. Il y a des secteurs où il y a du chômage. Il y a des secteurs en pénurie de main-d'oeuvre. Il faut à la fois conjuguer les besoins de rétention d'une main-d'oeuvre stratégique via le rehaussement des compétences, avec la requalification d'une partie des salariés vers des secteurs en demande. On doit bâtir sur les forces, puis là il faut s'appuyer sur les ambitions puis les intérêts de chaque personne parce que c'est uniquement volontaire. C'est encouragé, mais ça permet une participation beaucoup plus active au marché.

Et, tu sais, je donne souvent les exemples, là, d'un ébéniste en aérospatiale qui pourrait compléter une formation additionnelle, et devenir charpentier-menuisier, et intégrer les chantiers de construction rapidement. L'aide-cuisinière qui, plutôt que de transformer l'aliment en cuisine, pourrait suivre une attestation d'études collégiales en transformation des aliments et devenir manoeuvre en transformation ou travailler dans une salle d'une entreprise dans le secteur de la transformation alimentaire, où il y a une pénurie de main-d'oeuvre qui est particulièrement criante. Un ancien préposé à l'entretien d'un hôtel pourrait suivre un D.E.P. en entretien général d'immeuble et s'occuper de l'entretien ménager dans un hôpital. Il pourrait également suivre une A.E.C. en retraitement de dispositifs médicaux et devenir technicien à la stérilisation. Donc, il y a autant de possibilités que d'individus et de parcours.

Il faut aussi s'assurer de bien reconnaître les acquis, et les formations accélérées, comme je le mentionnais, vont nous permettre de répondre rapidement aux besoins de nos entreprises. Et les associations patronales sont heureuses de réaliser que ce processus de requalification là va leur permettre de se développer et de retrouver le niveau d'opération qui existait avant la pandémie.

Plus que jamais, donc, on a besoin de leviers incontournables que sont la requalification, le rehaussement des compétences, pour accélérer le retour en emploi du plus grand nombre, notamment les jeunes, on en a parlé. L'institut du Québec parlait ce matin que 54 % des emplois perdus, c'étaient des jeunes de 15 à 24 ans.

Bien sûr, les jeunes étaient... occupaient une place prépondérante dans l'hôtellerie, la restauration, le tourisme, le commerce de détail, mais il y a aussi les femmes, et le taux de récupération des emplois chez les femmes est plus élevé. Mais les femmes constituent encore un potentiel extrêmement intéressant. Les manufacturiers exportateurs m'interpellent constamment sur leur volonté d'attirer plus de femmes dans le domaine manufacturier, et ça passe par l'amélioration de nos mesures en matière de conciliation famille-travail et aussi tous les processus d'automatisation. Quand on parle d'accroissement de la productivité, ça passe par la robotisation, l'automatisation, l'intelligence artificielle, et ça, ça permet aux entreprises manufacturières d'intéresser et de retenir plus de femmes.

Il y a les personnes immigrantes aussi, qui est une autre catégorie de personnes dont nous avons intérêt à développer l'employabilité et permettre aussi de répondre aux besoins des entreprises.

Donc, pour conclure, bon, on est à l'écoute. Je pense que le dialogue social fait partie de mon assise de réflexion. On travaille pour donner les meilleurs moyens, tous les outils pour soutenir le plus grand nombre de personnes possible pendant cette crise-là et permettre un retour à la normale. Moi, je le réitère constamment, la formation, le développement des compétences des personnes, c'est des moyens structurants pour répondre à nos besoins, particulièrement dans certains secteurs, et aussi pour assurer que les personnes qui ont perdu leur emploi puissent en trouver un nouveau ou rehausser leurs compétences. La transition de la main-d'oeuvre des secteurs davantage affectés par les conséquences de la pandémie vers les secteurs en déficit de main-d'oeuvre va permettre de créer un équilibre, atténuer le phénomène de pénurie de main-d'oeuvre, favoriser la création d'emplois et accroître la productivité des entreprises.

Voilà, merci de votre attention et de votre présence. Oui?

M. Bellerose (Patrick) : Oui, M. Boulet, bonjour. J'imagine que vous avez identifié, je ne sais pas, disons, les trois secteurs où il y a le plus de pertes d'emplois. Pouvez-vous dresser un petit peu un portrait, là, des secteurs qui vont être les plus affectés par les pertes d'emplois? Combien d'emplois on perd? Combien d'entreprises ferment, là? Vous avez sûrement des chiffres sous la main.

M. Boulet : Bien, les emplois, par rapport à l'année dernière, c'est par rapport au mois d'octobre, c'est 107 000. C'est sûr que...

M. Bellerose (Patrick) : Par exemple, quels secteurs sont les plus touchés?

M. Boulet : Oui, évidemment, il y a eu, en raison des mesures de confinement, la construction, mais ça, c'est pendant le confinement qui a été temporaire. Je vous dirais, l'hôtellerie, l'hébergement, la restauration, le commerce de détail, le transport, c'est des secteurs qui sont plus affectés, je vous dirais, par ce que moi, j'appelle des licenciements. Tu sais, un licenciement, c'est une rupture définitive du lien d'emploi, puis une mise à pied, c'est une perte temporaire, donc il n'y a pas rupture du lien d'emploi. Là, où il y a le plus de licenciements, c'est dans les secteurs que je viens d'identifier.

M. Bellerose (Patrick) : Mais donc, on comprend que vous vous attendez à ce que la reprise dans ces secteurs-là soit lente et donc que les emplois ne reviennent pas au complet d'ici quelques années?

M. Boulet : Oui, tout à fait. Comme le secteur de l'aéronautique, que je n'ai pas mentionné. Mais oui, il y en a que ça va être un an, deux ans, trois ans puis il y en a qu'ils vont devoir se réadapter, modifier leur mission, transformer leur organisation de travail.

Mme Prince (Véronique) : ...par rapport à ça, un peu dans la même mouvance, là, vous avez dit : Il y a 107 000 chômeurs pandémiques. C'est ça?

M. Boulet : En fait, quand on compare le nombre d'emplois au mois d'octobre 2019 par rapport au mois d'octobre cette année, il y a 107 000 emplois perdus, donc de moins. Puis je vous dirais qu'il y a eu une augmentation peut-être, depuis, parce qu'il y a eu quand même un certain confinement consécutif à la dernière étude sur la population active publiée par Statistique Canada. Mais c'est 107 000 de moins en termes d'emploi.

Mme Prince (Véronique) : Vous avez dit qu'avec votre programme ça permettrait à 20 000 chômeurs de se requalifier. Mais il me semble qu'il y a une marge importante entre les 100 000 personnes qui ont... Qu'est-ce qu'on fait, finalement, avec tous les autres?

M. Boulet : Bien, c'est un potentiel de 20 000. Est-ce que ce sera 14 000? Est-ce que ce sera 19 000? Avec le 115 millions, on estime un potentiel où on est capables d'accompagner. Parce qu'il y a deux volets : il y a l'incitatif financier puis il y a l'accompagnement personnalisé. Et donc l'incitatif financier, il va devenir effectif quand la personne va cesser de recevoir son assurance-emploi ou sa PCRE. Je vous dirais qu'au mois de mars... Bon, Ottawa a élargi les conditions d'admissibilité, la personne maintenant, à 120 heures travaillées, peut obtenir des prestations jusqu'à 26 semaines. Donc, au mois de mars, il y en a beaucoup dont l'assurance-emploi et la PCRE vont expirer, et là ils vont recevoir notre soutien financier. Mais c'est en fonction des intérêts puis des intentions de chacun. Je ne peux pas accompagner... puis je ne peux surtout pas forcer les personnes, mais on s'attend à en accompagner un potentiel de 20 000, ce qui est à peu près 20 %, là, des emplois perdus.

M. Bergeron (Patrice) : ...plus de demandes, est-ce que vous ouvrez l'enveloppe, vous avez plus de gens, donc vous ouvrez les enveloppes, les vannes? Il y a plus de gens qui s'inscrivent, puis tant mieux, non?

M. Boulet : Là, on fait un blitz. À partir de demain, nos agents d'aide à l'emploi vont téléphoner, vont entrer en communication avec les chômeurs et les personnes affectées par la pandémie et vont les intéresser au programme. Et il faut que les personnes soient inscrites d'ici le 31 mars l'année prochaine et il faut que la formation débute au plus tard le 25 septembre l'année prochaine. Ça fait que c'est sûr qu'on veut le faire aussi de manière diligente. Est-ce qu'il peut y en avoir plus que 20 000? Bon, des fois, on est victime de notre succès. Des fois, on n'atteint pas les objectifs anticipés. Mais l'enveloppe que nous consacrons en tenant compte des besoins que nous avons évalués avec les partenaires...

Hier, j'étais avec notamment les associations patronales et syndicales, et tout le monde était emballé par ce potentiel-là. Mais, bon, encore une fois, c'est la première fois, je pense, au Québec qu'on met en place cette espèce de passerelle de requalification. Évidemment, on n'a pas connu de crise de cette nature-là. Mais on donne une opportunité à toutes les personnes qui le veulent de se réorienter, et ça, c'est magnifique. C'est, selon moi, magique, pour la personne qui est affectée par la pandémie, de savoir qu'elle a cette opportunité-là de se réorienter. Puis on va l'accompagner main dans la main dans sa transition par la voie de la formation et du rehaussement de ses compétences.

M. Bellerose (Patrick) : Qu'est-ce qu'on fait pour les 80 000 qui restent? Est-ce qu'il y a d'autres programmes? Est-ce qu'il y a d'autres façons de les accompagner?

M. Boulet : Oui. Nos mesures régulières d'emploi continuent de s'appliquer parallèlement. Tu sais, on le sait, avec les primodemandeurs, les prestataires d'aide sociale, ils peuvent adhérer à Objectif emploi puis bénéficier d'allocations puis de prestations pour développer des compétences de base. Mais ça ne fait pas partie de ce que j'annonce ce matin. Ce matin, c'est de la formation qualifiante qui permet directement d'intégrer le marché du travail. Puis, avec les conseillers, il va y avoir une connexion entre le profil de la personne puis le besoin de l'entreprise X qui est à Trois-Rivières.

Et d'autres mesures… Là, on a des mesures, des allocations d'aide à l'emploi pour les chômeurs qui n'embarquent pas dans des processus de formation qualifiante, qui n'expriment pas... Mais toutes nos mesures régulières d'emploi continuent de s'appliquer parallèlement.

Donc, je pense qu'on vient de mettre un gros outil dans notre coffre, qui vient enrichir considérablement les services publics d'emploi au Québec en offrant une opportunité de requalification ou de rehaussement des compétences.

M. Chouinard (Tommy) : Une petite question parce que, là, on parle de plusieurs... Bien, il y aurait des nouvelles formations pour accéder aux professions. Là, je veux bien comprendre, là, est-ce que, là, on vient diminuer un peu, là, l'acquisition des compétences pour intégrer le monde rapidement sur le marché du travail? Est-ce que vous le savez? Il y avait quand même... On a fait un programme accéléré pour les préposés aux bénéficiaires. Il y a eu quand même certaines... Il y a eu une petite controverse autour du contenu de la formation. Il y a même des travailleurs... Il y a eu des reportages à ce sujet-là, des nouveaux préposés qui sont arrivés, qui ne s'attendaient peut-être pas exactement à ça. On l'a vu. Et là vous identifiez quand même plusieurs secteurs, là, la santé, la construction, technologies de l'information, là, est-ce qu'il est bien question de requalifier les gens, mais avec... Est-ce qu'il y a un risque de sous-qualification, là, à vouloir accélérer les choses comme ça?

M. Boulet : Non. Quand je parle de formations qualifiantes, c'est des formations qui existent. Et, quand je fais l'examen de notre offre d'éducation au Québec, je l'ai mentionné un peu plus tôt, Tommy, je suis impressionné par la diversité de nos formations de courte durée et je n'ai pas l'intention de sacrifier ou de faire des compromis sur la qualité de la formation. Mais on s'en va dans un avenir pas si lointain où ce que les entreprises vont avoir besoin, c'est des compétences. Les compétences essentielles de l'avenir, on les a bien identifiées, mais les gens, les entrepreneurs, ils vont chercher des compétences avant des diplômes.

Ceci dit, les attestations d'études professionnelles, les attestations d'études collégiales puis les microprogrammes... Hier, j'étais avec la fédération des collèges, avec le bureau interuniversitaire, avec les centres de formation professionnelle, et tout ça est reconnu par les entreprises. Dans les technologies de l'information, j'ai lancé, il y a quelques mois, le projet 42. Il y aura d'autres annonces que je ferai avec mes collègues à l'Éducation puis à l'Enseignement supérieur, mais j'ai l'intention d'enrichir l'offre de formation.

Mais j'ai vu des programmes de courte durée en intelligence artificielle, en robotique industrielle, en éducation à l'enfance, en assistance à la personne en établissement puis à domicile, en plomberie, dans plusieurs métiers de la construction. On en a énormément. Puis, sans nommer la personne, il y a quelqu'un du monde collégial et une autre personne du monde universitaire : Jean, il y a plein de nos programmes qui ne sont pas connus, des microprogrammes, de courte durée, accélérés, qui vont permettre aussi une potentielle adaptation avec ce qui est extrêmement prisé maintenant sur le marché du travail, c'est ce que j'appelle la formule alternance travail-études.

M. Chouinard (Tommy) : Est-ce qu'il est réaliste de requalifier des travailleurs du secteur de l'hôtellerie, donc le tourisme, restauration, commerces de détail, dans des secteurs comme ceux de la santé? C'est quand même un défi, là, pour une personne. Comment vous voyez la chose? Est-ce que vous ciblez davantage des gens qui ont moins de formation, pour essayer de les amener là où ils peuvent avoir un gagne-pain? Ou, tu sais, j'essaie... Pensons à la personne aussi, là, dans... Ça, ce n'est pas des milieux évidents non plus, là.

M. Boulet : Voilà. Je pense que c'est un programme qui répond aux besoins des personnes, et chaque personne va avoir à prendre une décision. Elle va profiter de la période des fêtes pour penser à une réorientation potentielle ou à des moyens de rehausser ses compétences. Je ne cible pas l'hôtellerie, je ne cible aucun secteur. Je cible des personnes.

Puis, s'il y a des secteurs comme l'aéronautique, où on a besoin de retenir une main-d'oeuvre stratégique, on va retenir la main-d'oeuvre stratégique. C'est sûr que ça confère un certain rapport de force à cette main-d'oeuvre stratégique là, mais, si l'entreprise fait des mises à pied temporaires, peut-être que ça permettra même à un ingénieur d'aller suivre un microprogramme de niveau universitaire et de devenir un concepteur de logiciels permettant d'accroître la productivité de l'entreprise au sein de laquelle il est. Tout est possible. C'est tellement variable.

Et c'est pour ça que je dis : Il n'y a pas de pénurie d'opportunité au Québec. Quand on comprend bien ce programme-là, il est ouvert à tous ceux qui vont vouloir en profiter. Puis il n'y a rien d'impératif, tout ça n'est qu'incitatif et tout ça n'est qu'ultimement bénéfique à la relance économique du Québec. Moi, je suis un fervent partisan de la formation puis du développement des compétences. Je pense que c'est un incontournable. Puis toute la littérature qui est à ma disposition à l'échelle internationale concourt dans cette direction

M. Chouinard (Tommy) : ...courte durée, je veux bien comprendre, en gros, là, on parle des... C'est des AEC qui durent combien de temps, là? Si on dit...

M. Boulet : Oui, Tommy. Bien, au niveau professionnel, c'est des AEP, des attestations d'études professionnelles. Ça varie entre 300 à 500 heures. Au niveau collégial, c'est des attestations d'études collégiales. Ça peut varier entre 600 et 800 heures. Évidemment, ça peut être plus; dans certains cas, ça peut être moins. Puis au niveau universitaire, bien, c'est des microprogrammes.

Mais, tu sais, je lisais, je ne sais pas si c'est... la fin de semaine passée, on parlait dans un média d'une sage-femme qui arrivait de l'étranger puis qui voulait devenir une sage-femme au Québec, qui réalisait que, pour être membre de l'Ordre des sages-femmes du Québec... C'est vous, Tommy?

M. Chouinard (Tommy) : Oui... non, je l'ai vu, effectivement.

M. Boulet : Elle a réalisé qu'elle devait compléter un baccalauréat, à l'Université du Québec à Trois-Rivières de trois ans, puis elle était désolée, puis c'était peine perdue, puis c'est ce qu'elle voulait faire. Et, après avoir été mise en contact avec un organisme en employabilité, elle a réalisé qu'à Trois-Rivières il y avait un programme de courte durée, un certificat d'un peu moins d'un an, qu'elle pouvait compléter parce qu'elle était détentrice d'un diplôme dans son pays d'origine. Elle pouvait suivre ce certificat-là qui lui permettait de devenir membre de l'ordre des sages-femmes agréées, là, je pense, du Québec. Ça fait que moi, je ne le savais pas puis j'ai réalisé, en travaillant, dans les derniers mois, que c'est fascinant de réaliser à quel point notre offre de formation au Québec, elle est riche et intéressante, et ça, dans toutes les régions.

Mme Prince (Véronique) : …que vous allez demander aussi une certaine adaptation, qui est probablement déjà en cours, avec la pandémie pour que ces formations accélérées là soient davantage en ligne le soir, les fins de semaine?

M. Boulet : Totalement, oui. Puis c'est pour ça, Véronique, qu'on a besoin d'agilité. Puis c'est pour ça que je veux travailler énormément en symbiose avec mes collègues Éducation, puis Enseignement supérieur, puis ma collègue du MIFI, là, bien sûr. Mais on va tous travailler ensemble à rendre ça flexible, disponible et accessible. Et ça, ça en fait partie, Véronique, là, oui, les horaires de formation.

M. Chouinard (Tommy) : …un rapport qui a été déposé hier à l'Assemblée nationale, qui montre qu'il y a plusieurs jeunes handicapés qui sont lésés par l'État. C'est assez désolant de lire la désorganisation totale dans les services d'aide. Votre ministère est mis en cause. Ce n'est pas le seul. Quand même, ces conclusions-là sont assez accablantes pour vous. Il va devoir corriger... Il faudra corriger le tir?

M. Boulet : C'est des conclusions préoccupantes. Vous connaissez ma sensibilité pour l'intégration des personnes en situation de handicap. C'est un bassin de main-d'oeuvre qui est essentiel. Je suis allé dans des milieux de travail où il y a des personnes trisomiques et autistes qui côtoyaient des robots, puis c'est des personnes assidues, loyales, qui font un travail remarquable et hyperapprécié des employeurs.

J'ai lancé ma stratégie nationale pour l'intégration puis le maintien en emploi des personnes handicapées. L'étude du Vérificateur général part de 2016 à 2019. Il y a un travail de coordination qui doit se faire. Bon, je pense qu'on identifie la Santé, les Services sociaux, l'Office des personnes handicapées. Et moi, le lendemain, je me suis assuré qu'on convoque une réunion pour apprendre à mieux travailler en équipe pour que les jeunes handicapés en difficulté puissent intégrer de manière plus harmonieuse le marché du travail.

J'ai annoncé, l'année passée, 70 millions de dollars... Puis les CJE, les carrefours jeunesse-emploi, vont donner la main à tous les jeunes en difficulté dans toutes les régions du Québec pour les aider soit à obtenir une formation complémentaire ou à être réintégrés dans le marché du travail. Puis avec le ROSEPH, là, c'est un organisme en employabilité pour les personnes en situation de handicap, on a embauché 34 agents d'intégration.

Parce que ce qu'on a besoin au Québec, là, c'est beaucoup des parcours... de l'accompagnement personnalisé. Puis ce n'est pas que les personnes en situation de handicap. Je réalise que les entreprises ont besoin d'être accompagnées pour l'intégration des personnes en situation de handicap. En Europe, ils font un DuoDay, où, une journée spécifique, toutes les entreprises sont invitées à intégrer une personne en situation de handicap.

Donc, M. Chouinard, oui, je suis préoccupé par un rapport comme ça. Puis ça, ça m'indique : travailler plus, puis surtout plus en coordination avec les autres partenaires impliqués.

M. Chouinard (Tommy) : ...sociale. Il se trouve que ce rapport-là démontre qu'au Québec ce n'est pas des incitatifs à l'emploi qu'il y a pour les jeunes handicapés, ce sont des désincitatifs à l'emploi pour les jeunes handicapés. C'est clairement écrit comme ça : des désincitatifs à l'emploi. Donc, c'est des gens... Là, vous annoncez des.. pour des mesures d'aide des chômeurs. Ça, c'est des gens, des travailleurs potentiels qui ont des limitations, mais qui existent aussi. Puis là, actuellement, c'est comme si on ne voulait pas les voir sur le marché du travail. Il y a un désincitatif à l'aide sociale. C'est mieux d'avoir un chèque d'aide sociale puis de rester chez soi que de commencer à aller travailler. Est-ce que vous allez toucher aux pénalités qui existent? Les pénalités qui existent, vous le savez, 200 $ d'emploi, on commence à couper ton chèque... Oui, je pense que c'est bien ça, la limite. Là, est-ce qu'il faut revoir ça pour les années... aller chercher un petit peu plus de sous au salaire minimum, là?

M. Boulet : Bien là, Tommy, il ne faut pas confondre, là. Là, on parlait, dans le rapport du VG, des jeunes en situation de handicap, là, des jeunes en difficulté. Là, vous parlez des prestataires d'aide sociale. Le montant de 200 $ au-delà duquel... s'il gagne au-delà de 200 $, ça a un impact sur le calcul de la prestation d'aide sociale, là-dessus, Tommy, oui, on travaille là-dessus.

Mais sur les personnes en situation de handicap, qu'on les désincite en raison d'un manque de coordination, c'est la raison pour laquelle je convoque mes collègues et l'Office des personnes handicapées. Parce que tout ce que j'ai fait, la Stratégie nationale pour l'intégration et le maintien en emploi, le programme avec les carrefours jeunesse-emploi, ça commence à se faire sentir, là. Et je viens de les annoncer l'année dernière puis à l'automne de l'année dernière. Les agents d'intégration, on en embauche encore pour faire de l'accompagnement personnalisé. Est-ce que... Le rapport est certainement fondé parce qu'il faut mieux travailler. Puis ça, je vais m'en assurer avec mes partenaires parce que les personnes en situation de handicap, je pense qu'on a... cette année, on aura des chiffres qui démontrent que leur taux d'emploi, je l'exigerai, va augmenter.

M. Chouinard (Tommy) : À quel niveau?

M. Boulet : Bien, qu'il y ait une meilleure intégration puis que même les prestataires de solidarité sociale, les personnes qui ont des contraintes sévères à l'emploi, on soit en mesure de voir, dans le marché du travail, les emplois disponibles. Mais là ce n'est pas dans le cadre du PARAF, là, on se comprend, Tommy, là, mais dans le cadre de la grande stratégie nationale.

M. Chouinard (Tommy) : Je suis bien conscient de ça. C'est juste que...

M. Boulet : Mais, oui, j'ai augmenté le nombre de contrats d'intégration au travail pour les personnes en situation de handicap, les subventions aux entreprises adaptées. Mais les agents d'intégration, qui, à mon avis, vont raffiner l'accompagnement personnalisé, ça, c'est en cours. Et j'anticipe que ça puisse avoir un impact positif sur le nombre de jeunes en difficulté ou des jeunes en situation de handicap à intégrer et d'être maintenus en emploi.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Boulet, I just would like to follow up on some questions that you answered. The 500$ per week, this is to pay... this amount, are you covering the studies with... like, on a different envelope and I didn't get this?

M. Boulet : Yes. Besides the 500$, we assume the fees. All that is necessary to ensure that the people can get back, they get trained, without any financial difficulties. So, if they need to pay a transportation fee, if they need to pay a fee to the school or the center they have to be trained in, it will be reimbursed by my Ministry.

Mme Senay (Cathy) : …as well?

M. Boulet : Yes, absolutely, absolutely. It's a very good point.

Mme Senay (Cathy) : OK, transportation fees, day care fees, school fees, everything will be reimbursed?

M. Boulet : Absolutely, yes, indeed.

Mme Senay (Cathy) : OK. So, for you, if there are 20,000 workers who say : OK, I'm ready, is it a first step, because you have... This is just one piece of what you need to do, right? But basically you're trying to convince workers to dive and say : OK, I'll change my job.

M. Boulet : At least, it's an incentive to. And we say to people who have an interest : You have the capacity, you… We want to eliminate any hurdle they can have to face in order to have this training. And the 20,000 people is a potential, and it's an estimation that I completed with the labor market partners. So, I think it's optimistic, but at least it's a very good incentive. It's something that will allow people to aspire to another job that is more qualified and that answers the needs of the Québec labor market.

Mme Senay (Cathy) : But you also mentioned that you want workers who lost their job because of the pandemic or during the pandemic to take time, during the Christmas holiday, to think about it because… How important it is for you to see workers to, basically, change jobs like this in order to restart the economy?

M. Boulet : You know, we have a labor shortage. Every time I have an opportunity to speak with a business person or an employee who lost his or her job because of the pandemic, they need a new opportunity, they need something to dream about and to be sufficiently confident in their capacity to pay their mortgages, to pay for their children, for their families, to pay their living expenses without any bad thoughts. So, I think it's an opportunity.

And, of course, the Holidays is a very good time to think over the future of people, particularly those who lost their job because of the pandemic. We have to see that as an opportunity. Again, it's an incentive, it's not an imperative. There's no obligation whatsoever. I think it's fantastic for people. And again, at the end of the day, it will answer the needs of the companies, who have to get through an important labor shortage in many sectors.

M. Chouinard (Tommy) : Peut-être juste une petite chose. On nous informe à l'instant que des groupes vont manifester devant vos bureaux, M. Boulet, donc, entre autres, le Collectif pour un Québec sans pauvreté. En fait, on juge... bien, ces groupes-là soutiennent qu'il est inadmissible que le gouvernement ne leur ait offert aucune aide financière, depuis le début de la crise, et encore plus inadmissible que rien ne soit fait pour améliorer leur sort. On parle des gens en situation de pauvreté. Que répondez-vous à cette affirmation?

M. Boulet : Qu'on est extrêmement actifs. Au mois de février, l'année passée... puis je suis en contact, là, M. Chouinard, de façon épisodique, avec le Collectif pour un Québec sans pauvreté, j'ai fait un appel de mémoires pour repenser et élaborer un nouveau plan d'action gouvernementale pour l'action communautaire, et j'ai eu 118 mémoires. On les a tous étudiés, on a fait une période de consultation intensive. Puis j'ai trois collègues, Stéphanie Lachance, Nancy Guillemette puis Marilyne Picard, qui travaillent avec moi, on est à élaborer un nouveau plan d'action gouvernementale.

Et pour les personnes en situation de pauvreté, on est extrêmement actifs pour le nouveau programme de revenu de base. Il va y avoir des augmentations des prestations d'aide sociale et des prestations de solidarité sociale qui vont entrer en vigueur le 1er janvier. Le décret a été adopté, l'annonce a été faite. Et on a beaucoup fait pour les soutenir durant la période de pandémie. Bon, j'ai fait l'inventaire de tout ce que nous avons fait pour le financement des organismes communautaires, pour le soutien des prestataires d'aide sociale, moratoires, financement, allégement réglementaire et administratif et montants d'argent quand cela s'imposait, on a été...

Mais je savais, M. Chouinard, qu'il y avait une manifestation ce matin. Puis je m'attends éventuellement à me faire poser des questions au salon bleu. Ça fait que vous m'aurez préparé d'avance.

M. Chouinard (Tommy) : Allez-vous les rencontrer?

M. Boulet : Ah! Je les rencontre, régulièrement. Ce matin, il faut que je sois au salon bleu. S'ils veulent me rencontrer, Tommy... Je pense que la dernière fois que... je les ai rencontrés il y a trois semaines. Alors, je suis tout à fait au même diapason. Je comprends bien leurs besoins.

Encore une fois, je n'aurai jamais la prétention d'être parfait en politique, mais de tout faire ce que nous pouvons faire pour répondre aux besoins qui sont exprimés partout. Et les personnes en situation de pauvreté, moi, j'ai une profonde affection et sensibilité pour le sort de ces personnes-là, particulièrement en période de pandémie. C'est pour ça que les personnes en situation d'itinérance, les centres d'hébergement pour les femmes victimes de... tu sais, les banques alimentaires, on est partout. Puis je pourrais vous énumérer les montants d'argent que ça implique puis les accompagnements personnels, puis le Je Bénévole, l'appel à la solidarité. Je pense que c'est un effort et gouvernemental puis c'est un effort citoyen collectif dans le dossier des personnes en situation de pauvreté. Merci.

(Fin à 9 h 45)

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