(Huit heures vingt-huit minutes)
Mme Anglade : Alors, bonjour.
Bonjour, tout le monde. Aujourd'hui, je suis accompagnée de mes collègues Christine
St-Pierre et Marwah Rizqy, donc éducation et enseignement supérieur.
Aujourd'hui, on veut vous parler particulièrement
des enjeux de pénurie. Depuis le début de la COVID et même avant, évidemment,
on a beaucoup parlé des pénuries, mais là aujourd'hui on se rend compte à quel
point elle frappe tous les secteurs, notamment le milieu de l'éducation, dans
la santé, dans les résidences, et il faut être créatifs et essayer de trouver
différentes propositions à soumettre pour faire en sorte qu'on soit capables de
se sortir de ça.
Et, lorsque l'on regarde la situation,
j'ai eu l'opportunité de parler avec de nombreux étudiants de différents
niveaux, au niveau cégep, université, les gens au secondaire, on se rend compte
à quel point on a besoin aussi de trouver des solutions qui soient créatives
pour régler la pénurie de main-d'oeuvre.
Alors, aujourd'hui ce qu'on essaie de
mettre de l'avant, c'est une proposition, une autre proposition que l'on soumet
au gouvernement parce qu'on pense que ça pourrait, justement, régler un certain
nombre d'enjeux dans le système en plus d'aller stimuler des jeunes du réseau
collégial qui pourraient participer plus activement à faire en sorte qu'on
prête main-forte puis qu'on soit solidaire dans l'ensemble du réseau de la
santé et de l'éducation.
Pour parler de cette proposition-là, je
vais céder la parole à ma collègue Marwah Rizqy. Et Christine St-Pierre prendra
également la parole quelques minutes par la suite. Merci.
Mme Rizqy : Merci, Dominique.
Bonjour. Alors, on a pu constater qu'il manquait quand même beaucoup de
personnes dans le réseau scolaire. Et une des façons de pouvoir remédier à
court terme à cette problématique, j'ai pensé, avec mes collègues Christine
St-Pierre et avec ma cheffe Dominique Anglade, de faire appel à notre belle
jeunesse.
Dans le cursus collégial, il y a des cours à
option qui existent déjà. Alors, j'ai parlé avec la Fédération des cégeps, mais
aussi avec la Fédération des étudiantes collégiales du Québec, voir s'il y a
possibilité de créer un nouveau cours à option, qui pourrait s'appeler
Implication citoyenne, où on inviterait les étudiants à avoir un projet de
bénévolat qui pourrait sélectionner une école où, évidemment, ils viendraient
s'impliquer à raison, par exemple, de trois heures par semaine, et ils seraient
supervisés par leurs professeurs collégiaux, évidemment, et, évidemment, ils ne
seraient pas des enseignants, mais vraiment ils apporteraient un support en classe,
par exemple, dans un coin lecture. Ça serait pour aider dans leur école de
quartier. Ils peuvent choisir une autre école, mais souvent on a envie de
s'impliquer proche de la maison. Puis, avec un cours d'implication citoyenne,
ça permettrait de donner un peu d'oxygène à nos écoles qui présentement
manquent de monde.
Puis je l'ai vécu moi-même, le matin, c'est
toute une chorégraphie de juste faire entrer les enfants, la fin de la journée,
désinfecter les écoles. Alors, à court terme, c'est sûr qu'on ne peut pas
créer, dès demain matin, un cours. Mais dès maintenant on invite les
professeurs collégiaux, dans les cours qui existent déjà dans leurs
grilles-matières, de voir comment ils peuvent modifier un peu leurs évaluations
pour permettre à un jeune étudiant de pouvoir remplacer certaines évaluations
par du bénévolat et développer à travers ça d'autres compétences.
Et je vais céder la parole à ma collègue
Christine St-Pierre pour le volet plus étudiant. Merci.
Mme
St-Pierre
:
Merci, Marwah. Merci, Dominique. Alors, oui, je suis très heureuse que l'on
puisse proposer cette initiative parce que ce que l'on constate sur le terrain,
chez les étudiants du niveau collégial, c'est une grande détresse. Ces cours,
évidemment, qui sont donnés pour la plupart du temps virtuellement font en
sorte que les étudiants sont isolés, et ils ont besoin de s'impliquer, et ils
sentent le besoin de s'impliquer. Alors, je pense que c'est une belle façon de
leur dire : Bien, on a besoin de vous et contribuez, puisque le mot
«contribuer» a été très à la mode le printemps dernier. Je pense qu'on peut
leur demander et je pense que ce sera pour eux une façon aussi d'aller chercher
une certaine expérience sur le terrain. Et peut-être qu'on verra des vocations
se développer davantage dans le domaine de l'enseignement notamment.
Alors, moi, j'accueille très favorablement
cette idée de Marwah parce que je pense qu'elle va donner, en plus de
l'oxygène, une grande, grande bouffée d'air frais aux étudiants. Dans ma
circonscription, notamment, j'ai trois cégeps : cégeps Bois-de-Boulogne,
Vanier et Saint-Laurent; ces étudiants ont besoin de s'impliquer, et c'est une
belle façon de leur demander de s'impliquer. Voilà.
La Modératrice
: Merci.
On va passer aux questions.
M. Lavallée (Hugo) : Parlant
de main-d'oeuvre, Mme Anglade, on voit aujourd'hui des employés du secteur
public de plusieurs syndicats exercer… d'exprimer leur insatisfaction. Comment
vous interprétez, à l'heure actuelle, les négociations?, puisque le premier
ministre a dit hier, à savoir qu'entre autres les infirmières doivent faire des
choix, là, c'est soit plus de salaires soit projet ratio, par exemple. Comment
vous percevez ça?
Mme Anglade : Bien, c'est
évident qu'il y a… premièrement, il va y avoir différentes réponses à cet
enjeu-là. Là, ce n'est pas uniquement... il va y avoir le salaire, mais toute
la question des conditions de travail. Et c'est la raison pour laquelle nous,
on est revenus dès le départ, notamment dans la question des infirmières mais
aussi d'autres personnes dans le secteur de la santé, au projet ratio parce que
l'on croit... Encore une fois, on parle d'un projet qui a démontré des
résultats. Les projets pilotes montraient que ça avait une incidence considérable
sur la capacité de retenir les employés, de les stimuler, d'être présents puis
d'éviter des problèmes de pénurie de main-d'oeuvre. Ça fait un cercle vertueux,
finalement. Alors, c'est évident qu'à un moment donné il faut juste dire :
On l'applique, on prend les projets pilotes que l'on a mis et on les déploie.
Il me semble que cette approche-là devrait être mise en place depuis longtemps.
C'est pour ça qu'on a déposé ce projet de loi là, il y a déjà plusieurs
semaines, plusieurs mois, et on pense que c'est une avenue... c'est
définitivement l'avenue qu'il faudrait apporter.
M. Lavallée (Hugo) : ...même
au détriment d'augmentations de salaire?
Mme Anglade : Même au détriment
de?
M. Lavallée (Hugo) :
D'augmentations de salaire. Parce que M. Legault, il dit : On ne peut
pas faire les deux.
Mme Anglade : Non, mais ce
n'est pas au détriment de salaires, là. C'est à eux de négocier, mais c'est à
eux aussi de voir quelle valeur est-ce qu'on va accorder à ces fonctions-là. Je
pense qu'il va falloir que, comme société, on se pose la question, quelle
valeur est-ce qu'on va accorder à ces professions-là. Alors, je ne pense pas
que c'est au détriment de. Je pense qu'il va falloir regarder l'ensemble de
l'assiette.
M. Lacroix (Louis) : Mais, à
partir du moment où on a accordé des hausses salariales assez substantielles et
pleinement méritées, là, aux PAB, est-ce que vous croyez qu'on est dans une
logique où on devrait aussi faire la même chose pour les infirmières?
Mme Anglade : Bien, il va
falloir que l'on regarde l'ensemble de... On ne peut pas regarder simplement un
secteur d'activité, et penser qu'on peut offrir des augmentations de salaire
pour un secteur d'activité, et ne pas regarder l'ensemble. Il y a une question
d'équité là-dedans. Je pense qu'il faut se baser sur des... On revient à des
valeurs qui sont fondamentales. La notion d'équité pour les différents postes,
ça avait été extrêmement important dans leurs négociations. Maintenant, c'est à
eux de négocier. Mais, cette notion-là, je la mettrais de l'avant.
M. Lacroix (Louis) : Juste
pour bien comprendre ce que vous dites, quand vous parlez de notion d'équité,
ce que vous dites, en fait, c'est : On ne peut pas donner à un puis ne pas
donner à l'autre?
Mme Anglade : C'est ça que je
veux dire. Je veux dire, il faut que... Pour que ce soit équitable en fonction
des différents rôles que les gens occupent, bien, il va falloir regarder
l'ensemble des salaires, évidemment, et c'est ce que les syndicats vont faire,
c'est certain.
M. Bergeron (Patrice) :
...postes qui ne sont pas comblés, des postes à temps plein parce que les
infirmières ne veulent pas postuler parce qu'elles savent qu'automatiquement
elles vont... le poste à temps plein est peut-être moins avantageux, est-ce
qu'il ne serait pas, par exemple, pertinent d'offrir des avantages financiers à
accepter un poste à temps plein, plutôt que de rester à temps partiel, par
exemple? Quelles seraient les voies à aménager pour le gouvernement?
Mme Anglade : Bien, ça
pourrait être certainement une option. Mais moi, je vais revenir au projet
ratio. Pourquoi je reviens à ça? C'est parce que, lorsque l'on a déployé les
projets pilotes, puis je rappelle que ça avait été fait dans plusieurs régions
du Québec, qu'est-ce qu'on avait constaté? On avait constaté que les gens... il
y avait justement l'attrition qui était réduite, les gens étaient stimulés, on
constatait qu'on pouvait davantage attirer les gens vers la profession. Et,
lorsqu'on regarde les demandes des infirmières, cet élément-là faisait partie
de la réponse. C'est la qualité des soins, la qualité du travail qui doit être
effectué.
Donc, je pense que, là, on a une belle
piste. Et moi, ce que j'aimerais comprendre, c'est comment cette piste-là qui a
démontré des résultats va être intégrée dans toute la négociation. À mon avis, tant
et aussi longtemps qu'on ne touche pas à cet enjeu de ratio, on va avoir des
problèmes.
M. Lavallée (Hugo) :
Êtes-vous inquiète de voir la négociation s'enliser en plein milieu de la
pandémie?
Mme Anglade : C'est sûr que ce
que l'on souhaite, c'est que cela fonctionne. Et c'est au gouvernement d'aller maintenant
régler le problème. C'est lui qui est en charge, c'est lui qui tient les
ficelles, c'est à lui d'aller s'entendre avec les infirmières. On voit les gens
qui sont fatigués dans le réseau, on voit des gens qui sont épuisés, on le voit
dans le domaine de l'éducation, on en est conscients, puis c'est la raison pour
laquelle aujourd'hui on arrive avec une proposition qui dit : On a des
mécanismes, on a des moyens d'aider le réseau, de le soutenir. Et c'est pour ça
que la proposition qui est faite aujourd'hui rend directement en ligne... prend
ça en ligne de compte.
Et j'aimerais souligner également qu'elle
prend en ligne de compte toute la question de la santé mentale de nos jeunes.
Moi, j'ai parlé avec plusieurs étudiants qui sont au cégep, pas plus tard
qu'hier puis qu'avant-hier, puis on a besoin de les mettre à contribution. Ils
ne peuvent pas seulement rester à distance, à faire des cours à distance chez
eux, il faut trouver des mécanismes. Ça, c'en est un.
M. Bergeron (Patrice) :
Concernant l'éducation, puisque, Mme Rizqy, vous êtes là, la semaine
dernière, on a nommé un nouveau sous-ministre à l'Éducation, qui est issu directement
de la filière caquiste, qui a passé par l'ADQ, qui a passé le Parti
conservateur et qui est aussi reconnu comme étant un administrateur du monde du
gaz de schiste, mais qui n'a aucune expérience dans le domaine de l'éducation. Est-ce
que c'est la personne idéale pour occuper ce genre de poste là au
sous-ministériat?
Mme Rizqy : Moi, ce que j'ai
compris, c'est qu'au mois de juin, lorsqu'on a retiré une des fonctions à
M. Roberge, soit le ministère de l'Enseignement supérieur, c'était un
avertissement assez important, on dit : Concentre-toi sur ton dossier
éducation. Par la suite, récemment, on a vu que le choix de M. Roberge, le
sous-ministre Blackburn, c'était son choix, il y a une directive qui est venue
du bureau du premier ministre, et c'est de dire : Finalement, on tasse ton
sous-ministre et on va mettre le nôtre, celui que nous avons choisi au bureau
du premier ministre.
Je comprends que c'est un signal très fort
qui est envoyé par le PM pour dire à M. Roberge qu'en ce moment il
comprend que... il y a quelque chose qui se passe dans le réseau de
l'éducation, ce n'est pas normal qu'on a autant de classes fermées et que,
quand on se compare avec les autres provinces, ça veut dire que la préparation
n'a pas été au rendez-vous, ça veut dire que tout l'été on aurait dû travailler
davantage pour bien préparer le retour en classe puis s'assurer que, oui, les
tests, qu'il y ait une voie rapide pour tester pour les enseignants, pour les
élèves, ça n'a pas été fait, que le matériel informatique soit acheté de façon
beaucoup plus massive pour les écoles, ça n'a pas été fait. Alors, quelque
part, là, on a sacrifié le sous-ministre; je comprends que c'est la dernière
prise pour M. Roberge, en quelque sorte.
M. Carabin (François) :
Mme Anglade, rapidement. Il y a une possibilité qu'on aille en élection
fédérale. Est-ce que ça, c'est une bonne idée dans le contexte actuel?
Mme Anglade : On va laisser
les différents partis fédéraux s'entendre sur une éventuelle élection. Je ne
veux pas commenter.
M. Carabin (François) : ...il
y a des enjeux de santé publique, là, malgré...
Mme Anglade : Évidemment qu'il
y a des enjeux de santé publique, évidemment, que c'est plus difficile de tenir
une élection dans le cadre actuel. Mais, encore une fois, ça va être aux
différents partis au fédéral de s'entendre là-dessus.
Journaliste
: Mme
Anglade, on voyait, ce matin, il y a encore un scandale, concernant les
libéraux fédéraux, d'octrois de contrats sans appel d'offres, là, à un ami du
parti. Votre vis-à-vis, M. St-Pierre Plamondon, a dit que c'était du classique
libéral. Voulez-vous défendre votre marque ou...
Mme Anglade : Bien, écoutez, c'est
un enjeu du côté fédéral, je ne vois pas le lien avec le Parti libéral
provincial. Alors, on peut faire les amalgames que l'on veut, là, mais
honnêtement je ne pense pas que M. Paul St-Pierre Plamondon a quelque chose à
me reprocher particulièrement là-dedans.
Journaliste
: Puis quoi
penser de ça, selon vous, ce contrat-là, sachant qu'il y a énormément de
contrats qui ont aussi été donnés sans appel d'offres de...
Mme Anglade : Oui, bien, je
pense qu'il y a des réponses qui doivent être fournies par le gouvernement
fédéral, là-dedans, sur la manière d'octroyer les contrats. Absolument.
Journaliste
: Merci.
Mme Senay
(Cathy) : Good morning.
Mme Anglade : Good morning.
Mme Senay
(Cathy) : Just this week, the union
representing the nurses, la FIQ, has taken...
Mme Anglade : ...OK, there you
go. Thank you.
Mme Senay
(Cathy) : So, just this week, the union
representing nurses, la FIQ, has taken over bridges Jacques-Cartier and Québec and now has had a «mise en scène» in Longueil
to show how inhuman were the work conditions in CHSLDs. How come we are not
more advanced in the negotiation process to solve those problems we've been talking about…
Mme Anglade : Because we haven't been proactive enough in finding solutions. And
again, I'm going to go back to some of the solutions that we brought forward
months ago when we talked about ratios, in the system, that should be
implemented. So, we wait until the last minute to figure out how we're going to
do things, and this has been a problem for a long time in terms of preparation.
Obviously, the lack of preparation of the Government is leading us into this situation.
So, I understand the situation with the nurses, and it's for the Government to really fix those issues. And
you cannot solve the problem piecemeal, you cannot decide you're going to fix
it for «les préposés aux bénéficiaires», but you can't fix it for the «infirmières». You have to look at
this holistically and be extremely proactive. They haven't been doing so. That's
why we're in this situation.
Mme Senay
(Cathy) : On another topic, the SQ have come
out with… new numbers on threats on social media. So, overall, in 2019, they
received 713 complaints, 1,748 complaints in 2020. Then, they are saying that politicians
at the National Assembly, they
have received… they gave to the SQ 53 complaints. They have 53 complaints in
2019, 300 in 2020. That's enormous. What can be done? We had the case of Geneviève Guilbault this week and… What can
be done?
Mme Anglade : We're getting into a situation where people are getting extremely polarized, and I think it's the
responsibility of everybody to really calm things down and try to find a
solution. I also believe that people are… all the issues are exacerbated with
the current context of the COVID. That's also why I think… the whole question around mental health is also associated with that, that we need to
be extremely proactive, in mental health, because it has repercussions on
people. And some people do things that they shouldn't be doing, that they
wouldn't do in other contexts, but, because of the pressure, because of
everything that's going on, because they're distressed, this is what happens.
So, I think at the same
time you have the responsibility to calm things down, but you also have the
responsibility to look at mental health issues and really focus on this. That's
also part of the reason why we introduced the idea of enlarging and making sure
that everybody can participate in this program. We need to do this. We're going
to see more and more distress in the future. There's no question about that. All the signs are
supporting this statement I'm making.
Mme Fletcher
(Raquel) : …number of people who are infected
in CHSLDs, currently, and the Minister says that he is looking into how that
happened or how we… how those outbreaks happen so quickly. What is your take on
that? Do you think that there is something…
Mme Anglade : The lack of preparation for the second wave has led us to a situation where things are not properly
managed right now, they're out of control, and they need to get this under
control. But this is the lack of preparation that's leading us to this. And
there are number of decisions that is making the Government that we do not understand today. We want to respect all the rules,
but we do not understand how decisions are being made.
So, I'm going to go back
to a fundamental thing. Yesterday, François Legault mentioned transparency. If we're serious about transparency, if
we're really serious about transparency, there should be an independent
commission in order to study what happened, in order to study the decisions and
looking forward how things are going to be done. This is the only way we're
going to learn. Otherwise, we're always going to be in a situation where the Government is saying something, we don't know what is the Government saying,
what is the Public Health saying and we can't never get to the real truth.
So, I think it's definitely a lack of preparation and I think there needs to be
a lot more transparency.
Mme Fletcher
(Raquel) : And, on the Bill 66, we still
are in public hearings. But, so far, what is your takeaway?
Mme Anglade : Well, first of all,
it's a complete rejection of Bill 61, and in Bill 66 there are a
number of projects that are happening without even passing any of those bills. Construction
has been going on in Québec despite the Bill 66. And, if you want to
accelerate projects... We are all in favor of accelerating projects. I think
there are still issues with the project, but things are progressing. So, we
will see what comes out of that, but the main point is that 61 was definitely
pushed aside.
La Modératrice
: Merci.
Mme Anglade :Merci beaucoup, tout le monde.
(Fin à 8 h 46)