(Neuf heures une minute)
M. Fortin :
Bonjour. Merci d'être avec nous ce matin. Hier, sur à peu près toutes les
tribunes, le gouvernement a reconnu qu'on est dans une deuxième vague. Pour des
Québécois, c'était déjà l'évidence même. Maintenant, que le gouvernement
reconnaît ce fait, il a le devoir de rassurer les Québécois qu'il a la situation
sous contrôle et non seulement en le disant, mais en le démontrant aux Québécois.
Le maire de Québec l'a dit très clairement,
hier, on est en train de frapper un mur et, si on veut éviter ça, si on veut
arrêter ça, le gouvernement doit avoir un plan de match qui est clair, qui
n'est pas élaboré sur un coin de table.
Les questions qu'on a posées la semaine
dernière sont toujours sans réponse, c'est-à-dire : C'est quoi, le plan de
match pour reprendre les chirurgies au Québec?, qu'est-ce que ça veut dire être
en zone orange?, c'est quoi, les projections de la Santé publique par rapport à
la propagation du virus et à la pandémie?, et est-ce qu'on peut arrêter, une
fois pour toutes, est-ce qu'on peut arrêter le recours aux agences et aux
déplacements de personnel dans les CHSLD?
La semaine dernière, on n'a pas eu réponse
à ces questions-là. Cette semaine, ça va être les mêmes questions qui vont
dicter notre action, en termes d'opposition officielle, parce que les décisions
que le gouvernement prend, les décisions que le gouvernement continue à prendre
cette semaine, c'est celles qui vont dicter s'ils ont réussi, oui ou non, à
limiter la propagation du virus.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que le gouvernement, actuellement, joue une game politique avec vous en disant,
la semaine passée : Il n'y a pas de deuxième vague, puis en arrivant hier…
puis c'est le directeur national de la santé publique qui a dit : On est
au début de la deuxième vague?
M. Fortin :
Bien, ce qu'on aimerait, de la part du gouvernement, c'est réellement qu'on se
concentre sur les vraies choses. Si on veut jouer à une game politique, c'est
une chose, mais ce qu'on a besoin, comme Québécois, de la part du gouvernement,
c'est sa capacité à anticiper et sa capacité à expliquer ses décisions aux
Québécois et aux Québécoises. Je vous donne un exemple bien simple, là : est-ce
qu'il y a quelqu'un au Québec, aujourd'hui, qui est capable de nous expliquer
ce que ça veut dire être en zone orange, ce que ça veut dire, du point de vue
de la façon que les Québécois le vivent, cette réalité-là?
Hier, au moment de cette annonce-là, le
gouvernement nous disait : Maximum de six personnes dans une résidence.
Par la suite, le ministre de la Santé est sorti en disant : Bien, ça veut
dire : n'invitez pas cinq chums chez vous. La ministre de la Sécurité
publique est sortie en disant : Pas de trouble, si vous êtes célibataire,
vous pouvez inviter cinq autres célibataires à la maison. Le directeur de la
santé publique a dit : Bien oui, ça, c'est légal, mais ce n'est pas
nécessairement souhaitable. Le ministre de la Santé est revenu en nous
présentant des pictogrammes, hier soir, en disant : Bien oui,
effectivement, si vous êtes célibataire, vous pouvez avoir cinq autres
célibataires, mais si vous êtes une famille de quatre personnes, vous pouvez
aussi inviter aussi une autre famille de quatre personnes parce que c'est juste
de deux résidences. Là, on est rendu à huit personnes, au début, on nous disait
six.
Le gouvernement lui-même peine à
l'expliquer. Comment il peut dire aux citoyens du Québec : Voici ce qu'on
vous demande de faire, voici les exigences, voici les contraintes, quand
nous-mêmes, nous, ici, on baigne tous là-dedans au quotidien, on n'est pas
capables de le comprendre? Comment est-ce qu'il peut s'attendre à ce que les
citoyens appliquent les règles si elles ne sont pas claires?
M. Laforest (Alain) :
C'est la tour de Babel.
M. Fortin :
C'est la tour de Babel, c'est Les 12 travaux d'Astérix, appelez ça
comme vous voulez, mais c'est impossible à comprendre quand le gouvernement a
cinq messages différents en l'espace de deux heures.
Mme Lévesque (Fanny) :
Quelle information il vous manque pour que ce soit clair pour la…
M. Fortin :
Bien, ce qu'on aimerait, c'est avoir un message. On a l'impression en ce
moment, là, que le gouvernement élabore ça sur un coin de table, qu'on dit au
ministre : Bien, sort avec cette information-là, qu'il y a un autre
ministre, une heure plus tard, qui nous trouve une autre information, après ça
qu'ils se parlent et qu'ils se rendent compte : Oui, c'est vrai, on
n'avait pas vraiment la même lecture de la chose.
Si on impose aux Québécois des règles, et
les Québécois veulent s'y conformer, hein — tout le monde, tout le
monde, dans mon entourage à moi, mes voisins, nos amis, tout le monde veulent
comprendre et appliquer les règles pour s'assurer qu'on limite la propagation
du virus dans une deuxième vague — bien, la moindre des choses, c'est
de dire aux gens exactement ce qu'ils doivent faire, d'avoir une ligne, une
ligne de conduite, qu'elle soit bien expliquée puis qu'elle ne change pas aux
30 minutes.
M. Larin (Vincent) :
M. Fortin, vous avez vu, là, ce party qui a eu lieu à Laval dans une
salle, là, un rassemblement, plusieurs centaines de personnes. La police est
venue. Tout le monde s'est rassis, a remis son masque. Dès que la police est
repartie, tout le monde s'est relevé, a recommencé à faire le party. Est-ce que
la police est trop conciliante? Est-ce qu'on est trop gentil avec ces
événements-là?
M. Fortin :
Bien, je peux comprendre qu'en début de crise, bien, disons, que ce soit une
évolution, là, de la façon qu'on police ces événements-là. En même temps, je
crois comprendre que la Sécurité publique, que les différents corps policiers
commencent à envoyer des gens qui sont en civil. Si c'est ça qu'il est
nécessaire de faire... D'après moi, il faut que la Sécurité publique, que les
différents corps policiers prennent tous les moyens nécessaires pour s'assurer
que les règles soient respectées.
M. Larin (Vincent) : Pour
vous, on est en début de crise?
M. Fortin :
Bien, on est en pleine crise, mais on est en début de deuxième vague, là,
expliquons-le comme on veut, mais très clairement on est dans la deuxième
vague.
Mme Lévesque (Fanny) :
Les constats portatifs…
M. Fortin :
Pardon? Je n'ai pas compris.
Mme Lévesque (Fanny) :
Les constats portatifs, vous êtes en faveur avec ça?
M. Fortin :
Les constats? Excuse-moi, j'ai vraiment de la misère à vous entendre.
Mme Lévesque (Fanny) :
Les constats portatifs sur quoi Mme Guilbault travaille au DPCP pour être
capable... pour que les policiers soient capables de donner une amende
sur-le-champ, par exemple, lors d'un rassemblement privé, vous êtes favorable à
ça?
M. Fortin :
Bien, les amendes doivent être données, les citoyens comprennent ça. Mais pour
donner des amendes, encore là, faut-il que les règles soient claires, que les
règles soient expliquées. On n'a pas d'enjeu à ce que les amendes soient
données aux citoyens qui ne respectent pas les règles. Mais, si un citoyen
pense qu'il respecte les règles, parce que le gouvernement a donné six versions
des règles différentes, c'est là qu'on va avoir un enjeu.
M. Lacroix (Louis) : Mais
jusqu'où doivent aller les pouvoirs des policiers pour intervenir? Parce qu'on
nous dit depuis au moins une semaine si ce n'est pas deux, là, que les
problèmes sont dans les résidences privées. Alors, jusqu'où est-ce que les
policiers doivent aller? Quels pouvoirs doit-on donner aux policiers, là, pour
qu'ils puissent intervenir efficacement?
M. Fortin :
Bien, les problèmes, je vous dirais qu'il y en a partout. Vous venez même, là,
vous-mêmes de citer un exemple d'une soirée dans un endroit... dans un espace
public, dans un commerce...
M. Lacroix (Louis) :
...résidences privées, M. Fortin.
M. Fortin :
Pardon?
M. Lacroix (Louis) : Je parle
dans des résidences privées.
M. Fortin :
Oui. Bien, je pense que les policiers pourront vous dire exactement ce qu'ils
ont besoin comme outils, mais...
M. Lacroix (Louis) : Mais
vous, là, vous êtes un législateur, là, puis vous aspirez à devenir le gouvernement,
O.K.? Alors, si vous étiez au gouvernement, là, c'est quoi, les règles que vous
donneriez aux policiers? Jusqu'où iriez-vous pour leur permettre de faire leur
travail en résidence privée? Est-ce que vous passeriez un décret, par exemple,
qui permettrait aux policiers d'entrer dans des résidences sans mandat? Est-ce
qu'il faut aller là? Est-ce que ça, c'est hors limite? Elle est où, votre
limite à vous?
M. Fortin :
Je comprends très bien votre question, là. En même temps, les impératifs du
gouvernement doivent être ceux de la Santé publique. La Santé publique est à
même de dire au gouvernement exactement jusqu'où il doit légiférer, à quel
niveau de précision, à quel niveau de détail, à quel niveau d'étendue d'action
policière il doit aller. Ce sont des choses qui doivent nous venir de la Santé
publique pour dire : Bien, voici ce qu'on a besoin pour s'assurer que le
virus est limité. Ces données-là, c'est le gouvernement qui les a, c'est le
ministre de la Santé, le premier ministre, la ministre de la Sécurité publique
qui les ont. Alors, on espère qu'ils vont les appliquer à la lettre.
M. Lacroix (Louis) : Donc, si
la Santé publique disait aux policiers... ou, en fait, au gouvernement
d'autoriser les policiers à entrer dans les maisons sans mandat, ce serait
acceptable?
M. Fortin :
Bien, écoutez, notre position, elle a été claire, la semaine dernière, on a
dit : Aujourd'hui, là, aujourd'hui, on n'est pas nécessairement rendus là.
Si la Santé publique pense que c'est le seul moyen, on verra rendu à ce
moment-là. Mais j'aimerais entendre la Sécurité publique sur les moyens qui
sont nécessaires.
M. Laforest (Alain) : Quand
la Santé publique ne cesse de dire que le principal problème, c'est les partys
privés, vous ne croyez pas que ce serait important de serrer la vis, vous?
M. Fortin :
Bien, c'est à la Santé publique de dire, justement, si on n'a pas les pouvoirs
nécessaires...
M. Laforest (Alain) : Oui,
mais la Santé publique, ce n'est pas le législateur, c'est vous qui les faites,
les lois.
M. Fortin :
Oui, mais à partir du... Nous, là, on va se gouverner selon ce que la Santé
publique demande.
M. Laforest (Alain) : ...dit
que le problème, c'est le party.
M. Fortin :
Oui, mais la Santé publique, elle a beau dire le problème, elle est à même
aussi d'identifier la solution.
Mme Prince (Véronique) :
M. Fortin, j'aimerais vous entendre sur le projet de loi n° 61, en
fait, la nouvelle mouture. Vous l'avez sûrement remarqué, au... ça va être
déposé demain. Alors, j'imagine que vous espérez que les amendements que vous
avez demandés ont été... font partie de la nouvelle mouture, là.
M. Fortin :
Bien, deux choses sur le projet de loi n° 61. Ça demeure que ce ne sera
pas un plan pour la relance économique. La relance économique va plus loin que
simplement le développement ou la construction d'infrastructures au Québec. Le ministre
des Finances, le ministre du Développement économique nous ont promis qu'à
court terme ils arriveraient avec un plan de développement économique plus
vaste, un plan d'aide à nos PME. Là, on est au mois de septembre, là. Bien honnêtement,
ce plan-là aurait peut-être dû venir en mars, avril, mai, juin, juillet ou au
mois d'août. Ça fait six mois que les gens des PME, que les gens des
entreprises attendent pour un plan d'aide.
Pour ce qui est de nos impératifs pour la
nouvelle version du projet de loi n° 61, elles sont effectivement
les mêmes. On veut s'assurer que toutes les règles d'octroi de contrat soient
respectées, que les droits des propriétaires soient respectés et qu'on ne
bafoue pas les lois environnementales. Ça, c'est les conditions minimales pour
qu'on commence à regarder le projet de loi.
Mme Prince (Véronique) :
O.K. Je voudrais aussi vous entendre sur les thérapies de conversion parce que
... projet de loi là-dessus aujourd'hui, le gouvernement annonce en même temps
qu'il a l'intention de légiférer en la matière. Est-ce qu'on peut dire qu'il y
a un consensus à Québec puis que ça va se faire rapidement?
M. Fortin :
Bien, deux choses. De notre côté, le point de vue du Parti libéral sur les
thérapies de conversion, c'est que ça n'a pas sa place au Québec, en 2020, ça
ne devrait pas exister. Et même le terme «thérapie», disons, porte à confusion
sur l'enjeu.
Deuxième chose. Jeudi, on a inscrit un
projet de loi sur les thérapies de conversion au feuilleton. Je suis très
heureux que le leader du gouvernement, que le ministre de la Justice ait vu
ce... ait lu le feuilleton ce week-end, se soit rendu compte que c'était un
enjeu qui était important pour les Québécois, que c'était un enjeu qui était
important pour nous et qu'il se rallie à notre position. Maintenant, s'il veut
adopter des mesures rapidement, bien, il y aura un projet de loi aujourd'hui
qui sera devant lui.
M. Lacroix (Louis) :
Mais je veux revenir sur la question des mandats... Parce que, quand vous avez
présenté votre version à vous de la Loi sur la laïcité à l'époque du
gouvernement Couillard, là, vous faisiez de la défense des droits et libertés
des gens une priorité, il ne fallait pas bafouer les droits et libertés, etc.
Le fait d'entrer dans une résidence privée sans mandat, ça va au-delà des
droits et libertés des Québécois, mais là vous n'êtes pas fermés à ça.
M. Fortin :
Bien, je vais vous le dire comme ça, peut-être que ça pourra vous aider dans
votre réflexion, vous aider à comprendre mon propos. Les règles de la Santé
publique, depuis le début de la pandémie, font en sorte qu'il y a certains
droits, certaines libertés des Québécois et des Québécoises qui sont restreintes.
Si la Santé publique nous dit qu'il faut aller encore plus loin, que c'est le
seul moyen de limiter la propagation du virus, bien, on prendra en
considération cette demande-là rendu à ce moment-là. Mais, depuis le début de
la pandémie, là, il y a des droits, il y a des libertés qui sont restreintes de
la part des Québécois et des Québécoises. Aujourd'hui, je n'ai pas entendu
cette demande-là de la Santé publique. Si elle vient, elle sera considérée.
La Modératrice
: En
anglais.
Mme Senay
(Cathy) : Yes. Good morning. You said that the communication strategy of the Government is not working, it's the Tower of
Babel. But how can you explain that half of the people, as said
Mylène Drouin yesterday, in Montréal, they don't answer the phone call when she calls herself? Because
the contact tracing is not working properly because people don't answer the
phone. So, how do you understand this? Is it a backlash or direct consequence
of the Government communication
strategy not working?
M. Fortin : I don't think half the people or a third of the people are on
purpose ignoring the phone calls of Public Health. I think, generally, Quebeckers, if they know they're in a
vulnerable position, will want to get tested, will want to get the proper
course of treatment, if necessary, will want to do everything they can to limit
the spread of the virus, especially with their close ones and the ones that
they come across with everyday.
What really worries us at
this point, today, is that Government doesn't have clear rules, they don't have clear guidelines. We
still don't have the answers to all the questions that were asked last week,
last month or a few months ago. We don't know what the plan to get more
surgeries done is, we don't know what the colour code from Government means, we don't know what the
projections are, at this point, or even if Government has projections in hand, we don't know if Government has or is able to put a stop to workers going from one health care
facility to the other.
So, I think that there's
a lot of questions that Government needs to answer. And it's normal that Quebeckers are wondering about what they have the right to do, what they can
do, what they should do. If Government itself can't say: This is the guideline, this is what we want you
to follow and these are the consequences, well, it's hard to ask people to
really comply to what's in front of them.
Mme Senay
(Cathy) : Do you have the impression that the
Minister of Health is part of the problem, right now, the communication
strategy of the Government? He
has to clarify what he said in previous press conferences, he had to do that
many times, just… past week.
M. Fortin : If I've got one request for Government, this morning, it's that they talk to each other, that they come out
with one clear message for Quebeckers. It's not normal, for one day, the Health Minister and the Director
of the Public Health to say: Well, you can no longer, if you're in an orange
zone, have more than six people in your household; later on in the day, for the
Health Minister to come out and say: Well, that means you can invite five
people if you're single in your home; and then, later on that day, the Public
Security Minister says: Well, you can actually do it, if you're a bachelor, you
can have five other bachelors at home with you; and then, the Minister of
Public of Health to come out and say… or the Minister of Health to come out and
say: Well, you know what, that's right, she was right, I was wrong, you can
actually have five people with you in your home, and, if you've got two
families of four people, you can do that too because it's a maximum of two
families.
It's so confusing right
now. I don't know what you're allowed to do. I'm pretty sure that most
Quebeckers have no idea what they're allowed to do. And, if you're asking
people to comply to these rules for their own public health, to protect
themselves, to protect their neighbors, to protect their friends, to protect
our community, the least they could do is make sure they talk to each other and
have the same message.
Mme Senay
(Cathy) : What are you expecting from the Government
about its plan for surgeries? Because there is this backlog that was caused but
the pandemic in the spring.
M. Fortin : I'm expecting a plan. I just want a plan to start with. We saw that
Ontario has a plan to get back
to surgeries in about 18 months. Nobody knows exactly what's coming, in terms
of this second wave of the pandemic, but I expect Government to have a plan, to have a clear plan and to be able to put it
forward here, to say: These are the resources we have, these are the amounts of people that we know needs
surgeries now, these are the expected amounts of people who will develop
illnesses that will need surgeries over the next year and this is how we plan
to address it. We haven't heard that at all from Government just yet.
Mme Senay
(Cathy) : And Bill 61,
the 2.0 version, what are your expectations? It was such a mess and…
M. Fortin :
It was a mess because the bill that was put forward by Government, first of
all, it was not an economic relaunch plan, it was simply a plan for one
industry, the construction industry, the infrastructure industry. But it really
wasn't a complete plan in terms of how our economy, how our small businesses
get started again.
So I'm expecting two
things. I'm expecting Government to come out with a plan, they could have done
it in March, April, May, June, July, August, all over the summer period, to
help the businesses in Québec, so we're expecting a larger plan. But, in terms
of the specifics of Bill 61 that were problematic to us the first time, that
were problematic to the other Opposition parties, that were problematic to a
lot of actors in Québec society, you can't contravene environmental laws,
circumvent environmental laws, you cannot do away with the rights of property
owners and you have to make sure that every rule, when you give contracts, is
clear and is respected.
That's the very minimum
for us to even consider looking at their new version of Bill 61. And I think we
weren't the only ones that weren't satisfied with the first version. Even Sonia
LeBel, who is the Minister responsible for it now, said it really didn't meet
the standards.
Une voix
:
Merci.
M. Fortin :Thank you.
(Fin à 9 h 17)