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Point de presse de M. Sylvain Gaudreault, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques

Version finale

Le jeudi 18 juin 2020, 9 h

Salle Louis-Hippolyte-La Fontaine (RC.184), hôtel du Parlement

(Neuf heures deux minutes)

M. Gaudreault : Alors, bonjour à tous et à toutes. Écoutez, ce matin, nous poursuivons les travaux sur le projet de loi n° 44 sur les changements climatiques et l'électrification. Mais nous apprenons en même temps, dans La Presse ce matin, que le plan sur les changements climatiques, le Plan pour une économie verte déposé par le ministre va passer complètement à côté de la cible et de beaucoup. Donc, ce sera encore un plan qui va manquer d'ambition, c'est encore un plan qui va passer à côté des objectifs de réduction de gaz à effet de serre, pour lequel le Québec a pris des engagements, déjà en 2015, et qui sont confirmés par le gouvernement actuel.

Alors, c'est complément gênant pour le gouvernement, alors qu'il pousse la machine pour le projet de loi, pour l'adoption rapide d'un projet de loi, le projet de loi n° 44. Et les oppositions, dont le Parti québécois, font des propositions constructives. Et ce que je constate, ce matin, c'est que les propositions faites par le Parti québécois, leur pertinence est confirmée par la nouvelle de La Presse, ce matin, avec des experts à l'appui qui démontrent que le plan ne remplira pas ses objectifs.

Donc, un élément en particulier sur lequel nous avons insisté et qu'on va continuer d'insister, j'ai même déposé un amendement à cet effet, c'est qu'on inclue dans le projet de loi n° 44 un budget-carbone, budget-carbone qui nous permettrait de suivre à chaque année l'évolution de la réduction du CO2, à chaque année, pour atteindre la cible fixée pour 2030. Alors, ce serait transparent, ce serait clair, et ça permettrait au gouvernement de rendre des comptes. Ça, c'est la première chose.

La deuxième chose que je demande ce matin au ministre c'est de le déposer, son plan pour une économie verte. Alors, moi, j'aime beaucoup LaPresse, mais le Parlement, il est ici à Québec. Alors, on constate que les médias ont obtenu le plan et que les parlementaires ne l'ont pas. Donc, si nous voulons faire notre travail correctement, si on veut avancer correctement vers l'étude du projet de loi, vers la finalité du projet de loi, bien, ça nous prend entre les mains la pièce maîtresse, ça nous prend entre les mains le plan que LaPresse a obtenu. Alors, le ministre, ce matin, n'a pas d'autre choix que de remettre le plan aux parlementaires. Merci.

M. Chouinard (Tommy) : Oui. Bonjour, M. Gaudreault. quand vous dites que... vous faites le constat que manifestement, bien, l'expert qu'on a consulté dit : On n'atteindra pas les cibles avec ça, vous qualifiez ça, vous dites, de beaucoup. Sur quels points êtes-vous en désaccord avec le plan, ce plan vert là, exactement?

M. Gaudreault : Bien, d'abord, mon problème, c'est que je ne l'ai pas vu, moi. Alors, les journalistes l'ont vu, mais moi, je ne l'ai pas vu. Alors, je vais me fier à ce que j'ai lu dans votre article, et je suis sûr que ça rend bien compte de plusieurs éléments du plan. Mais vous me permettrez d'insister pour dire que c'est pour ça que je demande le dépôt du plan ce matin en commission.

Là où je suis... bien, il y a beaucoup d'éléments sur lesquels je ne suis pas d'accord, notamment sur le véritable changement d'habitudes que le gouvernement doit insuffler dans la consommation, dans le transport, dans le transport solo, notamment. Mais l'autre élément, c'est sur la coordination pour l'atteinte des objectifs. Alors, on maintient le bon vieux problème de tirer dans toutes sortes de direction sans coordination. Et le ministre, dans le projet de loi n° 44, ne se donne pas le pouvoir pour réellement atteindre les objectifs.

Alors, on poursuit dans la mauvaise direction, dans la direction qui était celle des libéraux, dans la direction d'il y a plusieurs années. On ne donne pas une nouvelle direction parce que le ministre a la responsabilité du plan, mais il n'aura pas les pouvoirs pour le faire exécuter. Alors, c'est pour ça, moi, que je demande, puis je le sais que ça peut avoir l'air technique, mais c'est tellement important, un budget carbone, là, comme ça se fait au Royaume-Uni, comme ça se fait dans d'autres pays, la Nouvelle-Zélande, par exemple, où on sait où on s'en va.

M. Pineau nous le dit dans votre papier, M. Chouinard, l'objectif pour 2030, c'est de diminuer de 28,4 mégatonnes, équivalent CO2. Selon ses calculs, avec le plan qu'il a obtenu, on va atteindre 16,5 mégatonnes. Donc, quand je vous dis un budget carbone, là, c'est comme l'atteinte du déficit zéro, alors le déficit budgétaire zéro dans le temps de Lucien Bouchard. Donc, on se fixe de réduire de 28,4 mégatonnes, équivalent CO2, puis là à chaque année on voit comment qu'on atteint notre équilibre budgétaire carbone. Alors, c'est ça qu'on a besoin. Tant qu'on n'aura pas ça, on va continuer de publier des articles comme vous l'avez fait ce matin en disant qu'on ne va pas dans la bonne direction.

M. Chouinard (Tommy) : Et donc le lien avec le projet de loi, vous vous dites...

M. Gaudreault : Pardon?

M. Chouinard (Tommy) : Le lien avec le projet de loi, exactement. Vous, vous dites : Ce projet de loi là, nous, on va faire en sorte que ça n'avance pas tant et aussi longtemps qu'on ne voit pas le plan comme tel? Est-ce que c'est une association...

M. Gaudreault : Non. Moi, en fait, je veux dire, on a fait un travail tout à fait rigoureux. Quand le ministre dit qu'on n'avance pas, là, il ne s'adresse certainement pas au Parti québécois parce qu'on a déposé, savez-vous quoi, on les a recalculés hier, là, le Parti québécois a déposé la moitié moins d'amendements que le ministre lui-même à son propre projet de loi. Alors, quand le ministre parle d'obstruction, là, il doit faire référence à son auto-obstruction parce que lui a déposé 10 amendements. Nous, on en a déposé cinq, dont le budget carbone.

Alors, moi, là, c'est bien simple, là, si le ministre me dit aujourd'hui : Parfait, on va travailler ensemble puis on va inclure un article avec un budget carbone, il va avoir ma collaboration, et ça va avancer sans problème.

M. Bellerose (Patrick) : ...l'opposition actuellement, dans cette commission-là, on n'a pas l'impression que vous êtes bien, bien pressés parce que vous prenez tous le maximum de votre temps de parole, puis je pense que... Vous êtes rendus à combien d'articles, là, sur 77, là?

M. Gaudreault : Bien, nous, c'est parce qu'on ne peut pas le compter par articles, nécessairement. Il y a 77 articles, mais c'est parce que, comme vous le savez, souvent, dans les projets de loi, il y a des sous-articles. Alors, moi, j'aime mieux parler d'environ... Il y a un peu plus de 200 énoncés, donc, un article, un sous-article, là, puis on a choisi de l'étudier alinéa par alinéa. Je ne veux pas être technique, là, mais c'est comme ça que ça marche. Donc, c'est 200 énoncés. Bien, là-dessus, on a réussi à en régler 22 sur les 200. Donc, c'est plus de... un peu plus de 10 %

M. Bergeron (Patrice) : En 60 heures, là, à peu près, là.

M. Gaudreault : Bien oui, mais on... puis, M. Bergeron, on n'a pas utilisé tout notre temps, là. Comme je vous dis, moi, sur les amendements, là, sur le budget carbone, j'aurais pu parler plus longtemps que ça, beaucoup plus longtemps. Puis j'aurais pu refaire d'autres amendements. En ce qui me concerne, j'ai fait cinq amendements, cinq propositions d'amendement. Le ministre en fait lui-même 10. Alors là, il faut voir qui qui fait de l'obstruction. Quand il arrive avec un amendement de lui-même, bien, il faut qu'on en parle. Alors là, c'est au ministre lui-même de se poser des questions.

Donc, nous, on est prêts. Moi, je vous le dis, budget carbone, que le ministre m'arrive avec un budget carbone. Puis ce n'est pas juste moi qui le demande, ce n'est pas juste moi. Tous les... pas tous, mais plusieurs intervenants, lors des auditions, l'ont demandé, et les plus grands spécialistes.

M. Bergeron (Patrice) : Mais vous, là, par exemple, là, puisque le plan a des manquements... bien, on ne l'a pas vu, le plan, là, mais qu'est-ce que vous suggérez, comme piste, pour justement aller chercher, là, la différence d'à peu près 12 mégatonnes, là? Est-ce qu'il y a des pistes de solution que vous suggérez pour qu'on puisse aller combler l'écart qui nous manque pour les 10 années qui nous restent, là?

M. Gaudreault : Oui. Bien, essentiellement, il faut que ça se fasse dans le transport, mais il faut que ça se fasse également dans les sources d'énergie pour les commerces, pour l'industrie, dans l'agriculture également. Il faut aussi lancer rapidement des projets puis des programmes en énergie renouvelable, par exemple la biométhanisation, biomasse, gaz naturel renouvelable, qui permettraient de faire la transition d'une énergie plus polluante vers une énergie propre et qui permettraient de maintenir...

Parce que ça, c'est l'autre question qui est soulevée par M. Pineau, dans l'article, c'est qu'il dit : Si on électrifie, bien, on va avoir un problème avec la gestion de la pointe chez Hydro-Québec. Bon, bien, savez-vous quoi? Dans les heures, que dit M. Charette, qu'on a utilisées abusivement en commission parlementaire, on a fait une proposition pour entendre Sophie Brochu en commission. Parce qu'on ne peut pas faire comme s'il n'y avait rien eu entre le 12 mars puis aujourd'hui. Un détail, il y a eu une pandémie. Et, à travers cette période-là, Hydro-Québec, qui est notre plus grosse société d'État, qui est le plus grand joueur en matière d'énergie au Québec, a changé de P.D.G.. Ce n'est pas une note en bas de page, c'est très important.

Alors, au lieu de recommencer comme si de rien n'était, comme s'il n'y avait pas de pandémie, on a dit : Bon, on va se mettre à jour, on pourrait entendre au moins Sophie Brochu venir nous dire comment elle voit, elle, la gestion de la lutte contre les gaz à effet de serre, avec un très, très grand rôle qui va être accordé à l'énergie. Puis c'est elle qui gère en bonne partie l'énergie au Québec, puis elle est nouvelle. Alors non, le ministre n'a pas voulu. Ça fait que, je veux dire, moi, je veux bien, là, entendre les critiques du ministre, mais il faut qu'il en donne un peu à l'opposition.

M. Chouinard (Tommy) : Mais, quand vous dites... Hydro-Québec, dois-je comprendre que vous estimez qu'il faudrait augmenter la production d'hydroélectricité à ce moment-là?

M. Gaudreault : Non, non, non, ce n'est pas ce que je dis. Il faut d'abord voir nos réelles capacités en efficacité énergétique, en réduction de consommation. Parce que le vice de la vertu d'avoir une énergie abondante, propre, à bon marché, c'est qu'on consomme beaucoup, au Québec, autant vous et moi, dans nos résidences, que partout ailleurs. Alors, il faut qu'on réduise notre consommation énergétique. On a de très grands gains à faire en efficacité énergétique.

Moi, j'aimerais ça entendre Mme Brochu là-dessus puis voir comment on est capables de produire d'autres types d'énergie renouvelable. On en est où, par exemple, dans l'éolien? On en est où dans le solaire? On en est où dans d'autres sources d'énergie? Mme Brochu est une spécialiste parce qu'elle a passé plusieurs années de sa vie au sein d'Énergir, l'ancien Gaz Métro. Alors, le gaz naturel renouvelable, par exemple, c'est quoi, notre réel potentiel? Alors, c'est là que moi, j'en suis. Mais ce n'est pas banal, là, d'avoir Mme Brochu comme nouvelle P.D.G., puis qu'elle n'est même pas venue s'exprimer sur le projet de loi n° 44.

M. Chouinard (Tommy) : Le ministre dit qu'il est très sérieux avec l'atteinte de la cible de 37,5 %. Il dit : C'est tellement sérieux que j'ai adopté un amendement, sauf erreur, pour l'inclure dans le projet de loi. Est-ce que vous considérez qu'il y a là une contradiction, un double discours, si les paroles et les actes, ça ne suit pas?

M. Gaudreault : Bien, deux choses. Premièrement, je l'ai dit à micro ouvert, en commission parlementaire, je reconnais cela de l'avoir mis dans la loi. Il faut bien comprendre qu'il a mis un seuil minimum. Il dit : Il faut que les gouvernements adoptent un plan minimum de 37,5 % pour 2030. Ça, il l'a mis dans la loi. Je suis d'accord avec ça. Je l'ai souligné. Mais ça ne sert à rien de mettre un objectif si on ne se donne pas les moyens de l'atteindre. Puis les moyens de faire ce suivi, c'est un budget carbone, comme les pays modernes et les plus avancés en cette matière ont fait, et de donner aussi un peu plus de dents au Vérificateur général pour s'assurer qu'on atteint effectivement nos cibles. Ça, c'est l'autre enjeu. Ça va venir un petit peu plus tard dans le projet de loi. On a commencé à en discuter hier, à la suite d'un amendement, mais il va falloir aller plus loin sur le rôle du Commissaire au développement durable, là, qui dépend du Vérificateur général.

M. Bergeron (Patrice) : Sauf erreur, dans le projet de loi, il y a déjà un rôle de coordination, si je me rappelle bien, du ministre... il y a une certaine responsabilité déjà. Mais vous, vous dites que ça ne va pas assez loin, dans sa responsabilité, qu'on ne définit pas assez son rôle, qu'on ne donne pas assez de pouvoirs?

M. Gaudreault : Oui. En fait, il ne s'aide pas lui-même. C'est parce qu'il se donne des pouvoirs sans avoir le levier pour l'exercer. Il se donne un rôle de coordination, de conseil auprès de ses collègues ministres, mais il n'a pas les moyens de le mettre en oeuvre. Alors, ça va être très, très dur pour lui de l'exercer. C'est comme un ministre normal ou régulier par rapport aux autres, puis il aurait un rôle à jouer, avec un rôle conseil et aviseur, mettre son nez un peu partout, mais il n'a pas de dents, il n'a pas de pogne.

C'est pour ça qu'il faut élever l'enjeu de la lutte contre la crise climatique à un niveau supérieur. Puis ça serait le premier ministre. Moi, c'est ce que je pense, là, que lui devrait avoir, c'est ce que j'ai proposé dans mon projet de loi n° 194, un réel rôle de coordination pour impliquer tous les ministères. Là, on donne un rôle de coordination au ministre de l'Environnement, mais, regardez, il n'est même pas sur le comité de relance, sur l'escouade de relance. Il est très XXe siècle, là. Elle est très XXe siècle, l'escouade de relance du premier ministre : ministre de l'Emploi, ministre de l'Économie, ministre des Finances, président du Conseil du trésor. Le ministre de l'Environnement n'est pas là.

M. Bergeron (Patrice) : Là, vous dites que dans la loi il devrait être défini comme une espèce de superministre, un peu comme un ministre des Finances dans un gouvernement, là, quelque chose qui serait aussi...

M. Gaudreault : Bien, c'est pour ça que je demande, moi, un budget carbone. Ça, ça ressemble à un budget financier. Déjà là, ça serait un pas important. Moi, ce que je veux, c'est qu'il y ait une autorité qui vient implanter nécessairement des objectifs de réduction de gaz à effet de serre à l'intérieur de chacun des ministères. Si c'est le ministre de l'Environnement, il faut lui donner les moyens de le faire. Si ce n'est pas lui, moi, je pense, ça doit relever du premier ministre directement. Vous allez me dire : Le premier ministre en a déjà plein les bras. C'est vrai, mais on le sait qu'il est capable de créer des secrétariats puis une équipe. Mais ça prend quelqu'un qui donne la commande d'en haut. Puis, si tu prends un ministre sectoriel qui est au même niveau que les autres, bien, pourquoi lui plus qu'un autre? Je veux dire, il faut que ça vienne... il faut que la commande vienne d'en haut.

M. Chouinard (Tommy) : Quand le ministre dit... il évoque la création d'un comité formé de scientifiques, là, pour...

M. Gaudreault : Oui, comité consultatif.

M. Chouinard (Tommy) : ...le comité consultatif, là, justement, pour faire un suivi des actions du gouvernement en vue d'atteindre la cible, quand il parle de donner un mandat précis, là, au Commissaire au développement durable, qui est comme le covérificateur, là, si on veut, vous trouvez que ça, ce n'est pas suffisant, comme ce qu'il appelle, lui, des garde-fous, ce n'est pas suffisant?

M. Gaudreault : Non. Bien, ce n'est pas suffisant parce que c'est un comité consultatif qui n'aura pas de pouvoir de coercition ou de pouvoir d'application. Le rapport ne sera pas déposé à l'Assemblée nationale. Pour moi, c'est intéressant, là, le comité consultatif, mais il n'est pas suffisamment armé lui aussi. Pour le Commissaire au développement durable, il va falloir lui donner un rôle beaucoup plus fort de suivi de l'atteinte des cibles. Donc, effectivement, là, ce n'est pas suffisant. J'avais autre chose que je voulais dire, puis je l'ai mangé en le disant.

M. Bergeron (Patrice) : Est-ce que vous êtes prêt à siéger encore plusieurs semaines cet été pour avancer dans ce projet de loi là?

M. Gaudreault : Moi, en ce qui concerne la lutte contre les changements climatiques, et pas juste moi, là, au Parti québécois, on est prêts, toujours, à en parler puis à faire avancer. Mais, quand on veut danser, il faut être deux. Bien, j'ai déjà dansé tout seul, là, mais en général il faut danser à deux pour que ça soit vraiment intéressant. Alors, il faudrait que le ministre accepte des propositions, puis je pense que les propositions les plus solides sont celles du Parti québécois. Moi, je demande le budget carbone, alors je demande le budget carbone puis je pense que ça serait facile de l'inclure dans ce projet de loi là.

Puis c'est parce que le premier ministre n'a pas d'ambition face à son propre projet de loi. Il n'arrête pas de nous dire : Ah! c'est une loi ordinaire, alors que nous, on veut en faire une loi extraordinaire. Ça fait qu'on n'est même pas sur la même track. Je veux dire, lui, c'est une loi ordinaire; nous, on veut avoir plus... On a plus d'ambition que le ministre. En tout cas, du côté de l'opposition, mais je vais parler du Parti québécois, là, pour le Parti québécois, on a plus d'ambition que le ministre. Alors là, ça va dépendre de lui.

Mais il n'a pas de rôle, on le voit, là, qu'il n'a pas... que M. Charette, en tout respect pour lui, n'a pas suffisamment d'influence dans ce gouvernement-là. Ça devait être l'année climat, on en a entendu parler, ça devait être l'année de l'environnement. Je comprends qu'il y a eu la pandémie, mais, minimum, il aurait dû au moins, le premier ministre, inclure son ministre de l'Environnement dans son escouade de relance s'il dit que c'est l'année de l'environnement 2020.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 12)

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