(Douze heures trente et une minutes)
Le Modérateur
: Donc,
bienvenue à ce point de presse du Parti québécois en réaction au rapport de la Vérificatrice
générale. Donc, avec nous, M. Sylvain Gaudreault, député de Jonquière, et Mme
Perry Mélançon, députée de Gaspé. La parole est à vous, M. Gaudreault.
M. Gaudreault : Oui. Alors,
bonjour à tous et à toutes. Ça me fait plaisir d'être ici, mais, à chaque fois
que je suis en réaction à un rapport de la Vérificatrice générale, j'ai quand
même une certaine réserve dans mon plaisir.
Parce qu'encore aujourd'hui trois éléments
qui sont soulevés par la Vérificatrice générale, sur lesquels elle lève un feu
jaune à tout le moins... D'abord, la question sur les contrats au ministère des
Transports du Québec, la gestion contractuelle. Écoutez, on avait commencé avec
un plan d'action solide, avec un projet de loi également sur l'agence des
transports en 2013‑2014 à changer la culture, la culture organisationnelle de
ce gros ministère. On s'aperçoit, encore aujourd'hui, avec le rapport de la
Vérificatrice générale, premièrement, ce ne sont pas toutes les recommandations
qui sont faites depuis certaines années par le VG qui sont appliquées, mais, deuxièmement,
encore 44 %, 44 % — on n'est pas loin de la
moitié — des contrats qui sont surévalués ou sous-évalués.
Moi, je peux bien comprendre, là, qu'à un
moment donné le ministère veut faire une route à quelque part, puis on dit :
Ah! c'est un sol sablonneux. En déroulant l'asphalte, on s'aperçoit qu'il y a
un cran, ça coûte un peu plus cher que prévu. Mais quand même, il n'y a pas des
crans dans du sable dans 44 % des situations. Alors là, gros manquement,
et il faut absolument corriger ça.
Deuxième élément, c'est sur le patrimoine,
notre mémoire collective, ce qui fait que nous sommes des Québécois et des Québécoises
et que nous sommes capables de nous reconnaître, c'est ce qui marque le
territoire, c'est le patrimoine. Moi, je suis un fou du patrimoine. Il n'y a
pas de surprises dans ce qui est dit par la VG, mais, au moins, c'est écrit,
elle le constate. Ma collègue et amie Méganne pourra vous en dire plus tout à
l'heure.
Dernier élément, c'est sur l'accès
informatique. Écoutez, c'est préoccupant, du côté de la Régie de l'assurance
maladie du Québec et de Retraite Québec, de voir qu'il y a encore de la
désactivation tardive, par exemple, à des accès, quand quelqu'un quitte une des
deux organisations, il y a de la classification de l'information qui est
inadéquate, etc. Donc, quand on voit le spectre de ce qui est arrivé chez
Desjardins, bien, on ne souhaite pas que ça arrive dans nos institutions
publiques comme la Régie de l'assurance maladie du Québec, qui joue avec des
données sensibles, et Retraite Québec.
Alors, voilà pour les premiers
commentaires. Méganne, veux-tu ajouter des choses?
Mme Perry Mélançon : Oui,
merci, Sylvain. En fait, concernant le patrimoine, le rapport est accablant,
mais effectivement, c'est des constats qu'on avait faits, que les municipalités
ont faits également, il y a bien longtemps, pour dénoncer le manque de clarté
dans les plans de conservation et de sauvegarde du patrimoine. Et, je dirais
même, un manque de leadership, oui, mais aussi un manque d'exemplarité. Le gouvernement,
l'État, le ministère de la Culture n'imposent pas de réglementation stricte,
par exemple, quand des bâtiments de l'État doivent être rénovés. Il n'y a
aucune mesure, il n'y a aucune sanction s'il y a un manque d'entretien de
certains bâtiments.
Alors, souvent, la ministre de la Culture,
ce qu'elle m'a répondu en Chambre, quand je l'ai interpellée à ce sujet-là,
elle dit : Bien, Québec et Montréal ont demandé plus de responsabilités,
on a répondu à leur demande. Alors, ils se déresponsabilisent complètement du
manque d'entretien des bâtiments ou du manque de vision, finalement, à cet
égard-là. Mais, plus de responsabilités, on est d'accord à un certain point,
mais ça doit venir avec des outils et des incitatifs financiers. Présentement,
les municipalités n'ont pas toutes la même vision de ce qu'elles souhaitent,
là, en aménagement de leurs villes ou avec leur patrimoine architectural.
Alors, il faut qu'il y ait un message
clair du gouvernement, qu'il prenne acte des recommandations de la Vérificatrice
générale et qu'on puisse savoir quelle sera... les prochaines actions, là, dans
les prochaines années parce que présentement on nous dit qu'à peu près
40 % des demandes de classification pour les bâtiments ne sont pas
répondues avant cinq à 10 ans de délai. Alors, c'est une preuve réelle que
nous n'avons pas de vision pour ce qui est de notre patrimoine architectural au
Québec.
Alors, il faut agir maintenant et assurer
une concertation, une coordination des actions en gestion de patrimoine, autant
avec les municipalités que le ministère de la Culture, qui demeure quand même
celui qui chapeaute toute la gestion qui se fait. Alors, c'est ce qu'on demande
à la ministre de la Culture, c'est de prendre ses responsabilités rapidement.
Merci.
M. Pouliot (Samuel) : Do you have a word to say in English, a statement, maybe summarize
or, about Desjardins, do you think that the breech at Desjardins... the
Government of Québec is at the same risk?
M. Gaudreault :
Yes, it's almost the same risk. I'm very worried about the observation from General
auditor about the informatics risk on personal data. And I think it's very,
very important from the Government to act quickly on this issue.
M. Pouliot (Samuel) : And do you have a few words to say about heritage?
Mme Perry Mélançon :
Heritage? Yes. I would say that the Ministry of Culture has to take their
leadership in the heritage of all Québec. Because, right now, the
municipalities and the owners of those buildings, they don't have what it
takes, such as the tools, such as the financial aid to renovate and to assure
that we keep a good preservation of our buildings. So it is very, very preoccupying.
And the Minister Nathalie Roy needs to take act of the report and to apply what
it needs to be done in terms of preservation and conservation of our heritage
here in Québec. Thank you.
(Fin à 12 h 39)