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Point de presse de Mme Danielle McCann, ministre de la Santé et des Services sociaux

Version finale

Le mercredi 3 juin 2020, 9 h 15

Salle Louis-Hippolyte-La Fontaine (RC.184), hôtel du Parlement

(Neuf heures quatorze minutes)

Mme McCann : Bonjour.

M. Laforest (Alain) : Mme McCann, actuellement, ça explose, là, on va dire, au niveau des inscriptions. C'est une bonne nouvelle pour vous, sauf qu'il y a une crainte, là, de la part de toutes les autres ressources. Il y a une crainte aussi pour les... Il y a eu une sortie hier de la présidente de la fédération des infirmières, là, entre autres, pour les infirmières auxiliaires. Vous n'êtes pas en train de créer un problème, c'est-à-dire beaucoup de monde qui vont se déplacer pour avoir une formation payée, puis, en bout de ligne, bien, il y a plein de gens qui vont se ramasser avec pas de service parce que ces gens-là vont se déplacer pour aller suivre votre formation pour avoir un avenir meilleur, mieux payé?

Mme McCann : Bien, c'est vrai que... Écoutez, là, d'abord et avant tout, c'est une bonne nouvelle. On voit que les gens répondent à l'appel. 61 000, c'est quelque chose. Et qu'on valorise, là, à ce moment-ci, et on va continuer de valoriser la fonction de préposés aux bénéficiaires, ça, c'est majeur dans notre société. Et ce que je veux dire aussi et insister là-dessus, c'est que, depuis le début de la pandémie… Avant la pandémie, les partenaires du privé, là, on a toujours collaboré avec eux, puis on va continuer. On va les…

M. Laforest (Alain) : Mais ça veut dire quoi, concrètement, collaborer?

Mme McCann : Bien, je vais vous l'expliquer.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que ça veut dire que vous allez augmenter les salaires dans les ressources intermédiaires et les privées à 26 $ aussi pour éviter le transfert vers le public?

Mme McCann : Bien, ce que je peux vous dire aujourd'hui, c'est que le président du Conseil du trésor se penche sur cette situation activement. Et on va faire ce qu'il faut pour réaliser cet équilibre. On a besoin des gens dans le privé. On connaît la situation. Alors, c'est sûr que le président du Conseil du trésor, là, il faut qu'il arrive avec des solutions. Il en est bien conscient. On travaille avec lui.

Et, pour le privé, il faut s'assurer que tout le monde a les services. C'est notre responsabilité. Alors, on va travailler avec eux certainement dans les jours qui viennent et on va s'assurer qu'ils ont les travailleurs nécessaires. On a dit qu'effectivement au 15 juin il faut absolument qu'ils aient rappelé leurs travailleurs au travail. Et effectivement, s'il y en a qui vont être admis dans cette formation, bien, nous, on va continuer de les aider. On a nos travailleurs, dans le public qui sont déjà sur place. Mais il y en a peut-être une partie, là, qui va rester par entente avec eux. Puis on va travailler également sur l'amélioration de la rémunération dans le secteur privé. Donc, on va tout faire comme on a fait depuis le début de la pandémie.

M. Bergeron (Patrice) : Mme McCann, concernant ceux qui sont... Donc, vous acceptez 10 000 places. Mais est-ce qu'il va y avoir contingentement ou est-ce que vous allez en accepter davantage maintenant qu'il y a plus de volontaires pour faire la tâche, là?

Mme McCann : Bien, ce n'est pas exclu, mais je ne peux pas vous l'annoncer aujourd'hui, là, parce qu'on vient de voir, là, comment ça a été accueilli. Alors, on a des besoins. Pour le moment, là, on parle de 10 000 préposés aux bénéficiaires en CHSLD. Et évidemment on va organiser la formation. Il va y avoir des entrevues. Il y a certains critères, là, qu'on va appliquer, qui sont effectivement de base, là. Mais il n'est pas exclu qu'on en forme davantage. On va vous revenir avec ça.

M. Bergeron (Patrice) : Comment vous allez contingenter? Parce que, de 47 000 à 10 000, il va falloir resserrer à quelque part.

Mme McCann : Oui. Bien, regardez, on en a discuté avec le ministre de l'Éducation. Il y a, par exemple, qu'il faut avoir 18 ans. Il faut être citoyen canadien. Et il y a une entrevue qui va être passée, pour chacune de ces personnes, le plus rapidement possible parce qu'il y a des éléments qu'on veut valider, hein? Il y a des compétences, par rapport au travail de préposé aux bénéficiaires, relationnelles, entre autres. Donc, il y a tout un travail à faire, là, maintenant.

Mme Lévesque (Fanny) : Mme McCann, comment on va arriver à filtrer 61 000 candidats en deux semaines pour que ces gens-là soient sur les bancs d'école le 15 juin?

Mme McCann : Bien, écoutez, il y a 52 centres de formation professionnelle. Alors, ça va être dans ces centres-là que ça va se passer. Puis, vous savez, on a fait des grandes opérations comme ça dans le cadre de la pandémie et on a maintenant de l'expérience à s'organiser, hein? On a vu qu'on a vraiment appris beaucoup. Et moi, j'ai confiance qu'on va pouvoir donner une réponse à toutes ces personnes qui ont levé la main. Alors, il va falloir peut-être ajouter du personnel, même sûrement, pour faire ces évaluations. Et effectivement le ministre de l'Éducation est à pied d'oeuvre là-dessus.

M. Lavallée (Hugo) : Est-ce que vous allez exclure de la sélection, donc, les gens qui occupent déjà un poste justement dans les RI, là, pour éviter qu'il y ait des transferts massifs d'employés qui occupent des postes vers cette formation-là? Est-ce que c'est un critère que vous pourriez ajouter, là, pour empêcher qu'il y ait justement ce vide qui se crée?

Mme McCann : Bien là, actuellement, ce n'est pas un critère, là, officiel. Mais une chose est certaine, ce que je peux vous dire, là, quand on dit que le président du Conseil du trésor travaille à réaliser un équilibre, hein, à revoir la situation au niveau de la rémunération dans le secteur privé, bien, peut-être que ça va faire en sorte que les gens vont rester. Et évidemment c'est ce qu'on souhaite. On veut qu'il y ait une équité. On a déjà donné, hein, du 8 %, une prime de 8 % aux infirmières, aux infirmières auxiliaires. On a donné 4 $ de l'heure de plus. Mais effectivement il faut revoir la situation à la lumière de l'évolution des choses. Puis, nous, ce qu'on souhaiterait, c'est que les gens restent, mais avec des conditions qui sont satisfaisantes, là.

M. Bellerose (Patrick) : …pourraient appliquer directement sur le poste de préposé en CHSLD à 27 $ de l'heure sans passer par une formation...

Mme McCann : Je pense que, là, il faut comprendre que ce qu'on a mis en place, là, cette formation-là, qui est très, très spécifique, pour des préposés aux bénéficiaires en CHSLD, c'est pour des gens qui vont arriver à temps plein et qui vont avoir fait cette formation. Alors, pour le moment, c'est l'orientation. Mais effectivement les gens peuvent appliquer, là, de façon générale, sur un poste de préposé aux bénéficiaires en CHSLD, on en a beaucoup besoin, et évidemment passer une entrevue, là. Ça ne sera pas dans le cadre de cette formation-là.

M. Lavallée (Hugo) : …en ce moment, là, ils ne peuvent pas postuler pour faire une formation, là, ceux qui ont déjà un D.E.P.?

Mme McCann : Bien, ils ont déjà un D.E.P. Ils n'ont pas besoin de postuler pour avoir cette formation, ils l'ont déjà. Et ça, ça va être une formation, vous le savez, de 375 heures, dans un premier temps, pour la suite, devenir une formation de plus de 800 heures. Mais on voit que ces gens-là, au mois de septembre, vont avoir 375 heures puis ils vont pouvoir déjà entrer dans le réseau et aider, là.

M. Lavallée (Hugo) : Mais là où je veux en venir, c'est que, quelqu'un, disons, dans une RI, qui a déjà un D.E.P., qui est payé 14 $ l'heure, ne pourrait pas dire : Je vais postuler pour être payé 21 $ de l'heure pour être formé. Ça ne marche pas, là, si je comprends bien?

Mme McCann : Non, non, non. Ça, ce n'est pas possible.

M. Lavallée (Hugo) : Il ne peut pas utiliser cette stratégie-là?

Mme McCann : Mais il peut postuler sur un poste de préposé aux bénéficiaires, là, en général. Ça, ça a toujours été le cas. Ça ne changera pas.

M. Laforest (Alain) : Quel est votre objectif de rétention? Parce que, là, c'est bien beau, là, vous donnez une formation de trois mois, avec aucune obligation, à 21 $ l'heure, et les gens qui vont être tentés d'aller suivre leur formation, ça ne veut pas dire qu'ils vont aller en CHSLD en bout de ligne. Ils vont se faire payer 21 $ de l'heure pendant trois mois.

Mme McCann : Ah non! Écoutez, non, je pense qu'il y a une responsabilité, là, de notre part, de la part du citoyen. On fait la formation. On entre en CHSLD. On travaille en CHSLD à temps plein et on reçoit cette rémunération dans le cadre, là, de ces conditions.

M. Laforest (Alain) : Vous n'avez pas de garantie.

Mme McCann : Bien, écoutez, moi, je pense qu'une garantie, qu'elle est morale, et j'ai confiance. J'ai vraiment confiance parce que je sais… Et d'ailleurs il y a eu des témoignages dans les journaux. Vous les avez vus. Les Québécois, là, qui vont venir à cette formation-là, ils y viennent parce qu'il y a aussi un engagement. Il y a une réponse à l'appel que le premier ministre a fait. Moi, j'ai confiance, avec les entrevues qu'on va faire, qu'on va avoir les bonnes personnes dans nos CHSLD.

M. Bellerose (Patrick) : ...ces 61 000 inscriptions là? Est-ce que vous pensez que vous aurez de la difficulté à combler les 10 000 postes…

Mme McCann : Moi, je vais être candide avec vous, là, puis je pense que c'est partagé par mes collègues ministres, on avait un niveau de confiance. Je vais parler pour moi-même, là. Moi, je pensais qu'on réussirait aussi. Puis je pense que c'était partagé par mes collègues ministres. Peut-être pas à ce niveau-là, mais, vraiment, nous croyions qu'on était capables d'aller chercher les 10 000, oui. Mais on est enchantés de la réponse.

M. Bergeron (Patrice) : Sachant qu'à Montréal, c'est là que se situe la majorité des besoins, si quelqu'un suit la formation, par exemple, à Rimouski, est-ce qu'à la fin du processus de formation il pourrait se faire dire : Écoutez, les besoins sont surtout à Montréal, il va falloir que vous alliez postuler là-bas? Est-ce que ça, ce serait quelque chose que quelqu'un qui aurait suivi la formation cet été pourrait se faire dire?

Mme McCann : On n'est pas là. Moi, je pense qu'on a vraiment les quotas dans chaque région, puis le processus va se faire dans ce sens-là. Bon, c'est un heureux problème, hein, qu'on dit : On a plus de personnes qui ont répondu à l'appel qu'on pensait. Alors là, c'est vraiment de voir qu'est-ce qu'on va faire pour vraiment recevoir et peut-être avoir les services de ces gens-là. D'ailleurs, il faudrait avoir une formation additionnelle, des enseignants additionnels, si on devait former plus de personnes. Mais je n'ai pas les statistiques pour Montréal. Mais il faut voir, là, dans le besoin qu'on a à Montréal, est-ce qu'on en a eu davantage? Je soupçonne que oui. C'est probablement la même chose à travers toutes les régions. Alors, on n'est pas là, à demander à des gens de venir de d'autres régions, parce que je pense que la réponse a été au-delà aussi à Montréal, dans la grande région de Montréal.

Le Modérateur : En anglais.

Mme Senay (Cathy) : On the content, on the surface, it looks amazing, more than 55,000 people gave their names. It's incredible. But, on the form, like, CHSLDs have been warzones during the pandemic. You know that. There were tragedies, and you had orderlies who died, about seven of them at this time, like, about half a dozen, from COVID-19. So what are the guarantees you're giving to those people giving their names this morning, and from yesterday, that things will change?

Mme McCann : They are changing. And they are changing gradually. And we are in a much better position than we were. We are in a much better position now than we were before because everything is improving. And it's a very sad thing, what you're mentioning, about the seven orderlies who died. And again I want to give all my sympathies to their families. It's very crushing for the staff, for the establishments, for the families especially.

But I want to say, I want to say forcefully, that we have improved very much the situation in terms of the availability of equipment. We have everything we need. I want to tell that. And that's what people are responding to. We are able to protect all our staff, but it's a very difficult virus. And what we want to do is continue to train everybody. We are doing this now and we've been doing it for a long time, but everything is improving. The prevention of infections, how to put the equipment, to remove it, this is key, very much key. So we're getting better, better every day, and we're protecting our staff. And we see it in the statistics. Like, today, we have much less people who have… workers who have been infected. We would like that it be zero, but that virus is really, really difficult. So, of course, the risk zero doesn't exist, but we are much better now at protecting our staff and we will continue to improve.

M. Authier (Philip) : What would be the percentage now of staff that's infected? In your latest data, you just mentioned that it's improved. What is the number?

Mme McCann : We have a few thousand still who are at home, probably below 5,000 now, which is an improvement because we were higher than that before. We have to remind you that we have also staff who are at home for other reasons, because they're pregnant, or «immunosupprimés», or 70 and over. But this portion who are infected is below 5,000 now and it's going down. It's going down because there are less coming in, like I was saying previously, and because they're getting better, they're curing. And we are testing them. And, you know, they're coming back by hundreds now per day.

M. Authier (Philip) : Do you have a projection of... I know this government's big on projections. I know you like projections. Do you have a projection on how many people will actually be retained from this massive pool of people applying? How many of the 5,000 will become orderlies making $49,000 a year?

Mme McCann : Certainly 10,000. Now, if we can have a possibility to train more, we will do it, but we need the teachers. We need the availability in the CISSS and CIUSSS. But, of course, if we have this opportunity, we'll take it. But, at this point, I can guarantee that we'll have 10,000 new orderlies in September, and this is great news for the CHSLDs.

M. Authier (Philip) : Some people will probably be disappointed because you have 55,000 applicants, right?

Mme McCann : Well, we're going to do the screening, first of all. And, of course, realistically, there are some that will not, you know... don't have the criteria required. That's just the reality. But, if there are some that are left and have the criteria, we'll see what we can do because we have needs. We have needs also in home care. That's also a possibility, but that's also some additional training. So we're looking at all that. Nothing is excluded. But, basically, the first priority, the first problem we have to resolve is to see that 10,000 orderlies are in our long-term facilities in September.

Le Modérateur : Dernière question.

M. Verville (Jean-Vincent) : Mr. Legault has been very critical of the union with whom you are negotiating… and he says we need to distinguish or make a difference between the union and the… of the members. Don't you think that the union represents all of the members? And are you concerned about the protests also outside of the workers? They're saying that…

Mme McCann : I'm very sensitive to that and I think that has to do with the holidays. And you give me the opportunity to say to everybody that the staff will have two weeks of holidays this summer. And a certain number of organizations have already settled with their unions, all of them. And I really invite all the unions in all the regions of Québec to really settle by these «ententes» so that their staff has two weeks of holidays in this summer. And we have all the tools necessary to do that. So this is our vision. People need to rest and everybody will have two weeks of holidays.

M. Verville (Jean-Vincent) : I mean, the Premier said that he makes… and the members. And you're doing the negotiation. What do you see in all of that?

Mme McCann : Well, I think that we have to all be on the same page, and the staff needs holidays, and I think the representatives also realize that. They are the people we are negotiating with, and all the CISSS and CIUSSS are negotiating with their union representatives. So what we are saying is the same thing. Everybody needs a vacation. So I'm just saying : Please, have those «ententes», and let's go, let them have those two weeks of holidays. Everybody, we're saying the same thing, so let's do it.

Le Modérateur :Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 32)

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