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Point de presse de M. Simon Jolin-Barrette, leader parlementaire du gouvernement

Version finale

Le mercredi 13 mai 2020, 8 h 45

Salle du Conseil législatif (1.183), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-cinq minutes)

Le Modérateur : Alors, bonjour à tous. Bienvenue à ce point de presse, donc, du leader parlementaire du gouvernement. M. Simon Jolin-Barrette, à vous la parole.

M. Jolin-Barrette : Alors, bonjour, tout le monde. Aujourd'hui, on reprend les travaux à l'Assemblée nationale du Québec. Il y aura deux périodes des questions, comme ça a été annoncé. Par la suite, la semaine prochaine, on poursuit les séances de reddition de comptes virtuelles, à deux occasions, deux fois deux heures, et on reviendra avec une période des questions par jour à partir du mardi 26 mai et jusqu'à la fin de la session qui est le 12 juin prochain, donc, la fin de la session intensive.

Je souhaite remercier les collègues des oppositions pour leur collaboration durant la suspension des travaux qu'il y a eu à l'Assemblée nationale. Je pense qu'on a fait preuve d'innovation avec les premières séances de reddition de comptes virtuelles. C'était la première fois que ça se faisait. Le fait d'intégrer de la technologie, je pense que ça a bien servi les Québécois. Ça a permis aux collègues des oppositions de poser des questions aux ministres et également aux ministres de répondre et d'expliquer les mesures et les actions qui étaient prises par le gouvernement. Alors, je pense que, pour notre démocratie, ça a été positif. On s'est adaptés à la situation et on va continuer de le faire, aussi, de moderniser notre Parlement tout en travaillant en collaboration avec les collègues des oppositions.

Or, d'ici la fin de la session, il y a quelques projets de loi à adopter, qu'on a négociés avec les oppositions, notamment le projet de loi sur le Stade olympique, qui devient la société du Parc olympique, le projet de loi n° 32 sur la justice pénale, celui également sur le Curateur public, pour les personnes vulnérables. Également, au niveau des crédits budgétaires, on va adopter 25 % des crédits budgétaires dans la semaine du 25 mai pour permettre au gouvernement d'avoir les sommes nécessaires. Également, on va voter préalablement les crédits annuels, et il y aura la reddition de comptes annuelle sur les crédits dans la semaine du 17 août prochain.

Alors, les travaux vont se poursuivre à l'Assemblée jusqu'au 12 juin, et on remercie les collègues des oppositions pour leur collaboration. Et les ministres auront l'occasion tout à l'heure de répondre aux questions des députés d'opposition.

Le Modérateur : Patrice Bergeron.

M. Bergeron (Patrice) : M. Jolin-Barrette, à comment vous évaluez la qualité de la reddition de comptes du gouvernement aux oppositions depuis le début de cette crise?

M. Jolin-Barrette : Bien, en fait, je pense qu'elle est très bonne. Parce que, vous savez, durant les séances de reddition de comptes virtuelles, là, on parlait de minimum une heure par ministre avec les oppositions. Jamais au Parlement, là, dans notre forme actuelle de reddition de comptes qu'on avait physiquement au Parlement, les députés d'opposition avaient la possibilité de questionner pendant une heure complète un ministre. Même, ça s'est fait, avec la ministre de la Santé, durant deux heures complètes. Alors, je pense qu'on est extrêmement transparents, on est à la disposition des oppositions, et on a démontré, par la volonté du gouvernement d'aller de l'avant avec les redditions de comptes virtuelles, qu'on était transparents puis qu'on mettait le démocratie au cœur de la crise, présentement, pour toujours faire preuve de transparence et rendre des comptes à la population.

M. Laforest (Alain) : Donc, vous rejetez l'idée avancée par certains que l'esprit critique parlementaire a été mis de côté pendant cette crise-là?

M. Jolin-Barrette : Effectivement, je le rejette. Vous savez, il y avait nécessité de suspendre le Parlement, considérant la situation de crise, et il y a eu une séance de reddition de comptes pratiquement à toutes les semaines depuis le 4 mai. Alors, je pense que c'est très positif. Là, on revient à l'Assemblée nationale graduellement, on fait deux périodes de questions aujourd'hui, alors je pense que le gouvernement est très transparent. Et surtout on a réussi et on s'est adaptés face à la réalité, aux contraintes de la COVID. Alors, on reprend graduellement les choses.

Mais, chose certaine, le premier ministre a toujours été... avec ses points de presse, rendait des comptes à la population. Avec les chefs des oppositions aussi, il les contactait au moins une fois par semaine; au début, c'était deux fois par semaine. Alors, je pense que le gouvernement s'assure de bien informer les députés de l'opposition. En plus, il y avait des caucus régionaux avec les députés de l'opposition, avec le ministre responsable de chacune des régions qui renseignait les députés de chacune des régions, peu importe la formation politique.

Et je pense, c'est ça, le message au Québec présentement, tout le monde se serre les coudes peu importe l'affiliation politique. On sait tous qu'on a une crise à franchir présentement, il faut travailler en collaboration, puis il n'y a pas de place pour la partisanerie présentement.

M. Lavallée (Hugo) : Le premier ministre a évoqué, dans un de ses points de presse, une réduction possible des seuils d'immigration. De quelle manière ça va se faire? Est-ce que vous allez devoir refaire des consultations? Est-ce que ça va entrer en vigueur rapidement? Est-ce que votre réflexion a progressé à la suite de la réflexion du premier ministre?

M. Jolin-Barrette : Bien, en fait, vous savez, il y a deux choses au niveau de l'immigration, il y a les cibles d'admission et les cibles de sélection. Pour pouvoir agir sur l'admission, il faut préalablement agir sur la sélection. D'où l'importance de resserrer certains critères au niveau de la sélection. La réforme du Programme de l'expérience québécoise qui a eu lieu au mois de novembre dernier, qui a été suspendue, va revenir, au cours des prochains mois, pour faire en sorte de s'assurer qu'on sélectionne toujours les personnes immigrantes en fonction des besoins du marché du travail. Et cet élément-là est d'autant plus important actuellement que les taux de chômage sont élevés. Donc, il faut vraiment s'assurer que, lorsqu'on va faire en sorte que des personnes vont choisir le Québec, bien, elles puissent travailler et elles puissent s'intégrer à la société québécoise. Alors, nécessairement, si on veut resserrer les règles en matière d'immigration, resserrer au niveau de l'admission, il faut travailler tout d'abord sur la sélection.

M. Lavallée (Hugo) : Mais sur le seuil, le seuil lui-même, est-ce que vous avez…

M. Jolin-Barrette : Bien, en fait, sur le seuil lui-même, on est en train d'étudier la question. Il faut dire aussi qu'il y a un inventaire important, à Ottawa, du nombre de travailleurs qualifiés qui sont à Ottawa, on parle de 38 000. Le Parti libéral nous avait laissé un inventaire important. Mais, si on veut avoir un impact durable dans le temps, c'est sûr qu'il faut travailler sur les cibles de sélection aussi.

Le Modérateur : Il nous reste une dizaine de minutes. Je veux juste vous aviser que le ministre des Finances aussi est disponible pour prendre des questions. Donc, Geneviève Lajoie.

Mme Lajoie (Geneviève) : Je voudrais juste savoir comment ça fonctionne quand vous prenez des décisions, par exemple, comme vous l'avez fait. Est-ce que c'est le gouvernement qui propose à la Santé publique ou si c'est la Santé publique qui dit : Voyez ce que vous pouvez faire, et après ça c'est le gouvernement qui appuie ou non la proposition de la Santé publique? Comment ça marche?

M. Jolin-Barrette : C'est toujours en fonction de ce que la Santé publique recommande, les décisions gouvernementales…

Mme Lajoie (Geneviève) : …d'abord, vous demandez quelque chose : Nous autres, on aimerait ça déconfiner telle date, est-ce que la Santé publique est d'accord…

M. Jolin-Barrette : Je pourrais vous dire que la ministre de la Santé serait plus apte à répondre à cette question-là parce qu'en vertu de la Loi sur la santé publique c'est elle qui fait les recommandations, et les relations sont entre la Direction de la santé publique et la ministre de la Santé. Alors, je vais vous référer à elle pour l'opérationnalisation des choses. Mais, chose certaine, nous, on se plie aux recommandations de la Santé publique.

Mme Lajoie (Geneviève) : Dans toute décision qui a été prise pour le déconfinement, vous, au Conseil des ministres, vous n'avez pas nécessairement été consultés?

M. Jolin-Barrette : C'est la Santé publique qui recommande au gouvernement les mesures à prendre et la procédure de déconfinement. C'est fait d'une façon qui est graduelle, ordonnée, et c'est la santé qui prime en tout temps. Mais, je peux vous dire qu'on suit les recommandations de la Santé publique.

Le Modérateur : Est-ce qu'il y avait une dernière question pour M. Jolin-Barette avant de passer au ministre des Finances?

Mme Crête (Mylène) : Moi, je voulais savoir, est-ce qu'on peut s'attendre à une diminution du nombre de décrets, d'arrêtés ministériels pour gérer la crise...

M. Jolin-Barrette : Bien, en fait, vous savez, le gouvernement prend les décrets qui sont nécessaires pour gérer la pandémie. Alors, la Loi sur la santé publique est en vigueur présentement, la ministre de la Santé prend les décrets qui sont nécessaires, en fonction. Alors, pour ce qui est prospectif, dans le temps, je ne peux pas vous dire ce qui va arriver. Vous savez, ça change au jour le jour, la situation, mais, chose certaine, le gouvernement prend les décisions qui sont nécessaires et qui s'imposent.

Mme Crête (Mylène) : M. Jolin-Barette, vous êtes avocat, est-ce qu'à votre avis rendre le port du masque obligatoire à Montréal, par exemple, dans le transport en commun, dans les lieux publics, est-ce que ça contrevient à la charte des droits et libertés?

M. Jolin-Barrette : Bien, en fait, je n'émettrai pas d'opinion juridique, et le gouvernement prendra les décisions qu'il juge appropriées en fonction du cadre législatif qui nous gouverne. Alors, nous, on respecte le corpus législatif et les pouvoirs qui sont attribués au gouvernement.

M. Chouinard (Tommy) : Mais, c'est quoi, votre opinion sur le sujet, simplement votre opinion sur le sujet, M. Jolin-Barette?

M. Jolin-Barrette : Écoutez, je n'ai pas étudié la question légalement sur la question de savoir est-ce qu'on peut imposer ou non. On va se fier à nos juristes et aux pouvoirs qui sont habilités par le gouvernement.

M. Lacroix (Louis) : ...citoyen, là, vous pouvez avoir une opinion là-dessus, comme tout le monde, là? Alain a une opinion, moi, j'ai ai une, tout le monde a une opinion. Alors, c'est quoi? Pensez-vous qu'on devrait l'obliger?

M. Jolin-Barrette : Le gouvernement va recommander, comme il la fait hier...

M. Lacroix (Louis) : Non, je ne parle pas de la décision du gouvernement, je parle de vous, M. Jolin-Barrette.

M. Jolin-Barrette : M. Lacroix, hier, le gouvernement et le premier ministre a indiqué qu'il recommandait aux gens le porte du masque. Pour la suite des choses, je vous invite à suivre ce que le premier ministre va indiquer.

M. Lacroix (Louis) : Donc, vous n'avez pas d'opinion personnelle?

M. Jolin-Barrette : Je vous remercie à tous, ça me fait plaisir de vous retrouver.

Le Modérateur : Rapidement, peut-être une question en anglais.

M. Jolin-Barrette : Yes.

Le Modérateur : Rapidement.

Mme Senay (Cathy) : OK. The unemployment rate has really jumped in Québec. So, as the Minister responsible for Immigration, how does that change your own plan?

M. Jolin-Barrette : Yes. First of all, the Premier says that we'll revise our admission level. And the important thing about that is the fact that there are two levels, the level of selection and the level of admission. And, if we want to work on admission level, we have first to work on selection level, that is before. Because, right now, at the federal level, we have 38,000 people who are waiting to get their permanent… their residency, so we have to work before that, and that includes the Programme de l'expérience québécoise, the PEQ. So we will work on that for the next weeks — with a s.

        Le Modérateur: Merci beaucoup.

M. Jolin-Barrette : Merci.

(Fin à 8 h 54)

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